dimanche 10 avril 2011
______________________________ Lille Piano(s) Festival célèbre en juin le bicentenaire de Franz Liszt
La huitième édition du Lille Piano(s) Festival célèbrera du 17 au 19 juin le bicentenaire de la naissance
du compositeur hongrois Franz Liszt.
Durant les trois jours du festival, 44 oeuvres de l'artiste ou inspirées par lui seront jouées par plus de 30 pianistes
internationaux, dont Hélène Grimaud, Giovanni Bellucci, David Greilsammer ou encore Guillaume Coppola et Jane Xie.
"Ce Lille Piano(s) Festival sera le point d'orgue de l'Année Liszt 2011 et l'ONL (Orchestre national de Lille) sera le seul
orchestre national français à s'inscrire dans cette célébration", souligne Jean-Claude Casadessus, fondateur du festival.
Le pianiste italien Giovanni Bellucci interprètera en ouverture la "Transcription pour piano seul de Liszt de la Symphonie
n°5 de Ludwig Van Beethoven". Elle sera suivie par le "concerto n°2 pour piano et orchestre de Liszt", interprété
par François Frédéric Guy, sous la direction de Jean-Claude Casadessus.
"Pour rendre hommage à ce grand génie de notre culture musicale, nous souhaitons aborder ce personnage assez incroyable
sous toutes ses facettes: le Liszt virtuose, Liszt l'Européen et homme de culture, Liszt le passeur, et enfin Liszt le révolutionnaire",
a expliqué M. Casadessus.
Outre les grandes compositions de l'artiste, des morceaux comme la "Rhapsodie hongroise" interprétée en récital
par Jane Xie, ou encore la "Bagatelle sans tonalités" jouée par Guillaume Coppola, rendront hommage à la culture européenne
de Liszt ou bien à son rôle de précurseur musical.
Le festival, créé en 2004, proposera également des sessions didactiques destinées au grand public et aux
scolaires.
Un atelier-découverte du piano sera ainsi mis en place au Conservatoire régional de Lille. Un long-métrage d'animation
- Les aventures du Prince Ahmed de Lotte Reiniger - sera également diffusé avec un accompagnement au piano le dimanche 19 juin.
Comme chaque année, le jazz sera aussi mis à l'honneur, avec la présence de plusieurs musiciens primés au
concours Martial Solal qui joueront différentes interprétations autour du thème de Liszt.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Lapiro de Mbanga libre après 3 ans de prison Au Cameroun
Le chanteur engagé camerounais Lapiro de Mbanga, connu pour ses chansons critiques à l'égard du président
Paul Biya, a été libéré vendredi, au terme d'une peine de trois ans de prison ferme, a appris l'AFP samedi auprès de
son avocat.
Pierre Roger Lambo Sandjo dont le nom d'artiste est Lapiro de Mbanga "a été libéré hier (vendredi)",
un jour avant la date d'expiration de sa peine de prison, a affirmé son avocat Me Augustin Mbami.
"On l'a libéré un jour avant pour déjouer les journalistes", a-t-il ajouté. "Lapiro a été
sorti de prison à Douala (où il était détenu) pour être libéré à Mbanga (sa ville natale)",
a-t-il poursuivi.
Mbanga est située à environ 50 km au nord de Douala (sud), la capitale économique.
Lapiro de Mbanga avait été arrêté en avril 2008 et condamné en septembre de la même année
à trois ans de prison ferme pour "pillage en bande, attroupement et obstacle sur la voie publique" à Mbanga lors des émeutes
ayant secoué plusieurs villes camerounaises en février 2008. La répression de ces émeutes avait fait 40 morts selon le bilan
officiel, 139 d'après des ONG ayant enquêté auprès des familles des victimes.
Le chanteur a toujours nié les faits, évoquant une condamnation pour des mobiles "politiques", selon la presse
locale. Sa peine avait été confirmée en appel en juin 2009 avant qu'il ne saisisse la Cour suprême pour un pourvoi en cassation.
Candidat malheureux du Social democratic front (SDF), principal parti d'opposition, à des élections locales en 2006 à
Mbanga, l'artiste est une figure de la musique camerounaise dont la réputation repose notamment sur des textes critiques à l'égard
du régime du président Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Metronomy imagine la bande-son rêvée de la côte ouest de l'Angleterre
Trois ans après "Nights Out", chronique faussement joyeuse d'une virée nocturne, le quatuor anglais Metronomy
publie lundi "The English Riviera" (Because), bande-son imaginaire de la côte ouest de l'Angleterre, gorgée de soleil et de pépites
pop.
"Nights Out" avait été salué par la critique anglaise et internationale comme un des meilleurs disques
de 2008. Mais son électro-pop sophistiquée et un peu abstraite avait peiné à séduire le grand public.
"The English Riviera", un des disques les plus réussis de ce début d'année, s'annonce d'emblée
plus accessible. Le bruit des vagues, des cris de mouette, un violoncelle et une ligne de basse lascive ouvrent un album nourri à la pop ensoleillée
de la côte ouest des Etats-Unis.
"Je suis né dans le Devon sur la côte sud-ouest de l'Angleterre", raconte à l'AFP Joe Mount, le chanteur
de Metronomy: "C'était un endroit fantastique pour grandir, mais ce qui manquait et ce qui l'aurait rendu absolument incroyable, c'est un héritage
musical ou une scène locale".
En Angleterre, "il existe une sorte de carte musicale et j'aime le fait qu'on puisse dire d'où vient un groupe rien qu'en
l'entendant", dit-il, citant Liverpool et le Mersey Beat, Brighton et le trip-hop, Manchester et son incroyable histoire musicale de Joy Division
à Oasis.
Mais Muse est le seul groupe d'envergure issu de la région de Joe Mount. "Ils parlent tout le temps de jouer des concerts
dans l'espace, ça dit bien qu'ils ne veulent pas être associés à l'endroit d'où ils viennent !", remarque-t-il en
riant.
"Il n'existe pas de +son du Devon+ et je voulais imaginer ce qu'il pourrait être. +The English Riviera+ est un cadeau à
l'endroit où j'ai grandi", ajoute le musicien, qui partage désormais son temps entre l'Angleterre et Paris où vit sa compagne.
"Il aurait été facile de faire un disque sur une vieille station balnéaire anglaise, avec cette sorte de glamour
fané. Mais je voulais quelque chose de plus imaginatif, positif", explique-t-il.
Le musicien, qui a pour la première fois enregistré dans un vrai studio, a recherché un "son luxuriant, lustré,
pour qu'on puisse sentir un peu de soleil dans la musique, avoir un sentiment de relaxation".
Il s'est inspiré d'artistes américains des années 70 comme Fleetwood Mac, Joni Mitchell ou Neil Young. "Des
gens pour qui le son était tellement important qu'ils pouvaient passer des années à enregistrer et dont la musique était inspirée
par leur mode de vie au bord de l'océan", explique-t-il.
"Je pense qu'en faisant preuve d'imagination, on peut transposer ça en Angleterre", estime le musicien. Mais sa "sensibilité
anglaise" a également influencé le disque, à travers de subtiles notes nostalgiques ou la tonalité douce-amère
de certains titres.
Joe Mount a créé Metronomy, enfermé avec sa batterie et son ordinateur dans la maison familiale. Au fil des années
et des albums, Metronomy est devenu un trio, puis un quatuor. Mais Joe reste le seul auteur-compositeur du groupe, et décide seul chacune de ses
créations, toujours centrées autour d'un concept.
"C'est très important pour moi car j'adore les albums, j'ai grandi en en écoutant. Mais aujourd'hui, les albums ne
sont plus aussi importants qu'avant et si vous en faites un, je pense que vous devez faire en sorte que les gens le perçoivent comme une vraie collection
de chansons, plutôt que comme des morceaux mis les uns à côté des autres", dit-il.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Bertrand Cantat ne montera sur scène ni à Avignon ni au Canada
L'ancien chanteur de Noir Désir, Bertrand Cantat, condamné en Lituanie pour avoir battu à mort sa compagne en 2003,
ne jouera ni à Montréal ni à Ottawa, a annoncé vendredi la direction du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), à
la suite d'une vague de protestations.
Le chanteur français Bertrand Cantat a renoncé à monter sur scène au prochain festival d'Avignon, au lendemain
de la décision de l'acteur Jean-Louis Trintignant de ne pas participer à une manifestation "où se produit l'homme qui a tué
sa fille".
"En apprenant hier la programmation des lectures de Jean-Louis Trintignant en Avignon, puis sa décision de ne pas être
présent lors du festival, Bertrand Cantat a choisi, pour des raisons personnelles et par respect pour la douleur de Jean-Louis Trintignant, de ne
pas participer aux représentations de la pièce +Des femmes+" au festival d'Avignon, du 20 au 25 juillet", indique dans un communiqué
la compagnie Au Carré de l'Hypothénuse.
Quelques heures plus tard, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal annonçait à son tour que
l'ancien chanteur de Noir Désir ne jouerait ni à Montréal, où il devait se produire en mai 2012, ni à Ottawa, en raison
d'une vague de protestations.
La décision de présenter le spectacle sans Bertrand Cantat, ou d'annuler la production, sera annoncée le 18 avril
prochain à Ottawa par le metteur en scène, a indiqué la directrice artistique du TNM Lorraine Pintal.
Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison en Lituanie pour avoir battu à mort en 2003 sa
compagne l'actrice Marie Trintignant, fille de Jean-Louis. Transféré en France, il a été remis en liberté en 2007.
L'ancien chanteur du groupe de rock "Noir Désir" devait se produire dans la pièce "Des Femmes - Les Trachiniennes,
Antigone et Electre" de Sophocle, mise en scène par Wajdi Mouawad, qui l'a chargé avec trois autres musiciens de composer la musique
du choeur antique.
Le metteur en scène libano-québécois avait déjà fait participer Bertrand Cantat à son précédent
spectacle créé en 2009 à Avignon, "Ciels", où le chanteur interprétait la voix off.
Réagissant vivement à la présence de Cantat, Jean-Louis Trintignant a annulé sa lecture de poèmes
de Prévert, Vian et Desnos, le 9 juillet, au festival dans le cadre d'un programme de la radio France Culture.
"Ce qu'il a fait c'est tuer une femme. Pour cela, il a fait quatre ans de prison. Ne pourrait-il pas se faire discret ?",
avait réagi l'acteur dans une interview, ajoutant : "Il s'est conduit comme une merde et il est l'homme que je déteste le plus au monde".
La direction du Festival a précisé, dans une interview au journal Le Monde daté de samedi, n'avoir "connu
que tardivement" le programme du récital de poésie de France Culture, dont elle n'a pas l'initiative.
"Et la présence de Bertrand Cantat était acquise", indique Vincent Baudriller, co-directeur de la manifestation.
"Il a purgé sa peine, il doit pouvoir retrouver une activité professionnelle", a-t-il ajouté, estimant
que la pièce "faisait aussi partie d'un processus de réinsertion d'un homme, musicien, qui prenait une place discrète dans un
projet cohérent".
L'acteur François Cluzet, qui a eu un fils avec Marie Trintignant, a jugé pour sa part sur la radio Europe 1 que "le
problème de Bertrand Cantat, c'est qu'il a l'air de vouloir oublier ses responsabilités".
"Il a payé. Il a fait de la prison (...). Mais c'est tout à fait désobligeant de voir que ce type-là
va être à nouveau applaudi", a-t-il déclaré.
La polémique sur la participation du rocker à cette pièce avait éclaté d'abord au Québec où
elle doit être présentée au TNM en clôture des événements marquant son 60e anniversaire, en mai 2012. Le spectacle
est aussi programmé à Ottawa, Athènes et Namur (Belgique).
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Mort du cinéaste américain Sidney Lumet
Le cinéaste américain Sidney Lumet, qui avait notamment réalisé "Douze hommes en colère"
et "Un après-midi de chien", est décédé samedi à son domicile de New York à l'âge de 86 ans des
suites d'un cancer, a annoncé le New York Times.
Selon la belle-fille du réalisateur, Leslie Gimbel, citée par le quotidien, Sidney Lumet souffrait d'un cancer lymphatique.
Sidney Lumet, né à Philadelphie en 1924 et qui "préférait les rues de New York à Hollywood"
selon le New York Times, avait commencé sa carrière de réalisateur de cinéma en 1957 avec "Douze hommes en colère",
un drame judiciaire avec Henry Fonda.
Il est surtout connu pour le thriller "Un après-midi de chien" qu'il a réalisé en 1975 avec Al Pacino
en braqueur de banque et le film dramatique "Network" (1976) sur un présentateur de télévision qui perd la tête à
l'antenne après avoir été licencié.
Au cours de sa carrière, Sidney Lumet a été nominé à cinq reprises aux Oscars dans la catégorie
meilleur réalisateur, sans remporter la statuette.
En 2005, un Oscar d'honneur lui avait été décerné pour l'ensemble de sa carrière.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ A J -30, le Festival de Cannes se prépare à dévoiler sa sélection
Faye Dunaway en affiche, Robert de Niro au jury, Mélanie Laurent aux commandes de la cérémonie: à J -30,
le 64ème festival de Cannes se met en position de tir. Ne manque plus que l'essentiel: la sélection, qui sera dévoilée jeudi.
Dans l'attente du grand soir, le 11 mai, et de l'ouverture officielle des festivités sur la Croisette, l'annonce le 14 avril
à 11H00 (09H00 GMT) devant la presse des films sélectionnés constitue la première des 24 marches rouges qui mènent le
Gotha du Septième art au paradis.
La sélection officielle, c'est d'abord la liste reine de la "Compétition", une vingtaine de "films d'auteur
grand public" en lice pour la Palme d'Or (qui sera remise le 22 mai). Et la section "Un Certain Regard", dont le jury présidé
par le réalisateur serbe Emir Kusturica sera saisi d'une vingtaine d'oeuvres "originales dans leur propos et leur esthétique",
selon la terminologie officielle.
Ce sont aussi des films présentés hors compétition - comme "Midnight in Paris" le dernier Woody Allen
avec Carla Bruni-Sarkozy, qui fera l'ouverture du Festival -, des séances spéciales et des projections de minuit.
Pour le délégué général de Cannes Thierry Frémaux, qui sillonne le monde depuis trois mois
au moins pour retenir à l'arrivée une poignée d'oeuvres parmi 2.000 tournées et plus de mille proposées, naviguant entre
les attentions pressantes et les amicales pressions, c'est aussi la garantie de migraines bien sonnées.
Un rien enflamme la salle, fâche la critique et les meilleurs amis...
Thierry Frémaux a fait voeu de silence jusqu'au 14 avril, mais Gilles Jacob, qui l'a précédé pendant un
quart de siècle avant d'être élu président du Festival en 2001, se souvient d'un exercice "douloureux".
"On sait au départ qu'on va inévitablement causer des déceptions, commettre des erreurs", confie-t-il
à l'AFP, évoquant "un travail difficile qui nécessite trois mois d'intense concentration et un régime de sportif".
L'équation visée, résume-t-il, est de "présenter le maximum de cinématographies, les meilleurs
films disponibles, la plus grande variété de genres de cinéma". Mais aussi, conformément à l'esprit de Cannes,
de "respecter un équilibre entre les grands maîtres à honorer, les cinéastes déjà connus qu'on va confirmer
davantage et les révélations qui seront les grands de demain".
Tout en "faisant parfois abstraction de ses goûts personnels".
Longtemps, les Etats-Unis et l'Europe se sont partagés l'affiche mais l'Asie tient bien son rang désormais.
D'autant que les studios américains sont de moins en moins désireux d'exposer leurs gros films à Cannes, par crainte
de se faire éreinter par la critique avant leur sortie en salles.
"L'idée non avouée est quand même de donner à Cannes des films d'auteurs qu'on ne sait pas comment sortir,
ou juste pour flatter l'égo du metteur en scène. A nous d'obtenir aussi les grands films populaires", relève Gilles Jacob.
La critique surveille toujours du coin de l'oeil une poignée de grands noms dont le travail satisfait généralement
aux critères de Cannes et, surtout, pourrait être bouclé à temps.
Ce qui paraît aux dernières nouvelles exclure Wong Kar-wai, Francis Ford Coppola ou l'adaptation du livre de Kerouac, "Sur
la Route", par Walter Salles. Pedro Almodovar, pressenti, s'abstiendrait pour réserver la primeur aux spectateurs espagnols en septembre.
Quant aux possibles présents, la rumeur souffle les noms du Danois Lars Von Trier, de l'Italien Nani Moretti, des frères
(belges) Dardenne, de l'Américain Gus Van Sant et, côté français, de Marjan Satrapi, Mathieu Kassowitz ou Roschy Zem...
Patience jusqu'à jeudi.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Almodovar réintègre l'Académie du cinéma après six ans de discorde
Après des années de discorde, Pedro Almodovar s'apprête à réintégrer l'Académie espagnole
du cinéma, qui attribue les Goya, équivalent espagnols des Oscar, a indiqué vendredi sa maison de production.
Après des années de discorde, Pedro Almodovar s'apprête à réintégrer l'Académie espagnole
du cinéma, qui attribue les Goya, équivalent espagnols des Oscar, a indiqué vendredi sa maison de production.
Pedro Almodovar, le cinéaste espagnol le plus célèbre à l'étranger mais rarement reconnu par ses
pairs en Espagne, avait quitté en 2005 avec fracas l'Academie du cinéma, avec son frère, le producteur Agustin Almodovar.
"Nous ne nous sentons pas aimés", avait alors déclaré Agustin Almodovar.
Les frères Almodovar étaient en notamment en désaccord avec le système de vote pour l'attribution des Goya.
"Les deux frères vont réintégrer l'Academie", a déclaré vendredi une porte-parole de la
maison de production El Deseo, sans pouvoir donner plus de détails sur cette décision, qui intervient quelques jours avant l'élection
d'un nouveau directeur à la tête de l'institution espagnole.
Les frères Almodovar avaient abandonné l'Académie après la cérémonie des Goya 2004, qui avait
vu le film d'Alejandro Amenabar "Mar Adentro" rafler 14 trophées tandis que le dernier opus d'Almodovar "La mala educacion"
(La mauvaise éducation) n'avait remporté aucune des quatre Goya pour lesquels il était nominé.
Les relations entre Almodovar et l'académie des Goyas étaient agitées depuis 1990, lorsque le film "Attache-moi",
nominé quinze fois, était reparti sans statuette.
En 1999, "Tout sur ma mère" avait toutefois remporté sept des récompenses décernées par
l'académie espagnole du cinéma.
dimanche 10 avril 2011
______________________________ Dans l'espace, la constellation Asie est de plus en plus visible
Inexistante il y a un demi-siècle, l'Asie est désormais très présente dans la course à l'espace,
grâce à la Chine qui pourrait envoyer des hommes sur la Lune après 2020, mais aussi aux sciences spatiales indiennes et à l'excellence
des programmes japonais.
Depuis que la Chine est devenue en 2003 le troisième pays du monde derrière l'Union soviétique et les Etats-Unis
à envoyer des hommes dans l'espace par ses propres moyens, le programme de vols habités chinois est au centre de toutes les attentions.
Les sondes lunaires Chang'E, dont la deuxième a été envoyée l'an dernier, font partie d'un programme d'exploration
qui devrait aboutir à l'envoi de spationautes chinois sur le satellite de la Terre, à côté de la construction d'une station
spatiale.
Selon l'ingénieur en chef du programme Chang'E, Wu Weiren, aucun calendrier n'a été arrêté pour le
premier vol habité vers la Lune, qui ne devrait pas avoir lieu avant 2020.
Important en terme d'image, le programme de vols habités chinois a été lancé au début des années
1990 grâce à des achats de technologie russe. Contrairement aux autres domaines spatiaux comme l'astrophysique ou l'observation de la Terre,
il est contrôlé par l'armée et reste à l'écart de la coopération internationale.
De son côté, "l'Inde est totalement différente de la Chine parce qu'elle a bénéficié de
transferts de technologie alors que Pékin a été isolé pendant toute la période de construction de son programme spatial",
selon Isabelle Sourbès-Verger, spécialiste du programme spatial chinois au Centre national (français) de la recherche scientifique
(CNRS).
Ce pays, qui projette un vol spatial habité en 2016, "est reconnu comme un leader dans les applications de la science spatiale,
au profit du développement de la Nation", a déclaré à l'AFP le directeur du Centre indien de recherche spatiale (ISRO),
S. Satish.
Pour Mme Sourbès-Verger, "les Indiens ont privilégié les applications comme élément du développement
économique. Ils ont des systèmes très performants d'observation de la Terre, de télécoms avec du télé-enseignement,
de la télémédecine, etc... avec une chaîne au sol qui fonctionne très bien".
Dans ces domaines, les Chinois accusent un retard d'environ cinq ans sur les Indiens, que Pékin s'est donné les moyens
de combler grâce à des investissements importants, selon le chercheur du CNRS.
Le Japon est pour sa part une puissance spatiale de tout premier plan.
"On ne peut parler de compétition alors que les niveaux technologiques n'ont rigoureusement rien à voir, le Japon
étant très très en avance par rapport à la Chine ou à l'Inde", souligne Mme Sourbès-Verger.
Comme les pays européens, l'archipel participe à la Station spatiale internationale avec un vaisseau de ravitaillement
et un laboratoire. Et il est en pointe dans plusieurs domaines scientifiques.
Au bout d'une odysée de sept ans et de six milliards de kilomètres, la sonde Hayabusa est parvenue à renvoyer sur
Terre des particules d'un astéroïde qui constituent les premiers échantillons examinés sur Terre d'un corps céleste autre
que la Lune.
L'agence spatiale japonaise (Jaxa) veut maintenant envoyer une deuxième sonde dans l'espace lointain en espérant trouver
des "substances organiques ou minérales contenant de l'eau", et donc potentiellement des traces de vie extra-terrestre.
Les Japonais ont enfin "un programme très performant d'observation de la Terre avec des radars et de l'optique", selon
Mme Sourbès-Verger.
Ce dernier domaine, de première importance pour la protection de l'environnement, a également été choisi
comme par le Brésil comme domaine de spécialisation sur le terrain spatial.
Trois satellites ont notamment été lancés dans le cadre d'un projet sino-brésilien pour les ressources terrestres
(CBERS). D'autres visent à cartographier plus précisément l'Amazonie, à étudier les pluies et les ressources en eau.
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