La Gazette musicale

musicologie.org —— 26e année,

Vyacheslav GryaznovLe pianiste Vyacheslav Gryaznov chez Rachmaninoff Paris

Jean-Marc Warszawski — Le 17 octobre dernier, le conservatoire Rachmaninoff de Paris présentait le premier concert d’un nouveau cycle « Cartes blanches », pour la programmation duquel les invités sont proposés par des musiciens éminents proches du Conservatoire. Ainsi, pour cette soirée inaugurale, nous avons découvert le phénomène Vyacheslav Gryaznov. Par ailleurs, Michel Dalberto a proposé le pianiste Julian Trevelyan (14 novembre), Karine Deshayes fera découvrir le baryton-basse Alexandre Baldo

◆ Nouveautés oct.-nov. 2025

◆ Petites annonces

(CGT spectacle) Retour sur les événements à la philharmonie de paris

(RFI) Israël: quand la guerre à Gaza s'invite sur la scène de l'opéra https://is.gd/f0Rfgv

(La Provence) Le conservatoire d’Orange envisage de se doter d'un orchestre

Les chroniques

Alfred Caron
Alain Lambert
Frédéric Léolla
Frédéric Norac
Michel Rusquet
Michaël Sebaoun
Jean-Luc Vannier
Jean-Marc Warszawski

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Agenda

Martinez Yseult, Händel et ses héroïnes : un imaginaire de la puissance des femmes. « Lire le xviie siècle » (88), Classiques Garnier. Paris 2025 Les héroïnes de Händel dans leur contexte

Frédéric Léolla — La supposée médiocrité des livrets d’opéra est un des lieux communs les plus tenaces et les plus répandus parmi le public. Pourtant les compositeurs que nous admirons ont écrit leurs musiques sur ces livrets et pour répondre aux enjeux que ces livrets mettaient en place.
Ce lieu commun est encore plus coriace quand on parle de l’opéra de la première moitié du xviiie siècle, l’opéra de style napolitain caractérisé par l’alter-

Eine Kindermusik, die gar nicht so kindlich istEine Kindermusik, die gar nicht so kindlich ist

Jean-Marc Warszawski — Le pianofortiste Florent Albrecht, et les encyclopédistes de l’ensemble l’Encyclopédie qu’il dirige, ont donné, le 20 octobre dernier, Salle Gaveau, un concert intitulé Kindermusik, qu’on prononce, une fois la frontière passée : Musique pour les enfants. Le programme, consacré à Leopold Mozart père et à Wolfgang

L’Iphigénie en Tauride expressionniste de Wajdi Mouawad et Louis LangréeL’Iphigénie en Tauride expressionniste de Wajdi Mouawad et Louis Langrée

Alfred Caron — Commençons par ce qui fâche (ou à tout le moins, agace un peu) :  ce prélude théâtral que le metteur en scène a cru bon d’intercaler entre l’ouverture et la première scène, où il transpose le mythe d’Iphigénie et l’histoire de la récupération par Oreste et Pylade de la statue volée de Diane dans

La Damnation de Faust vue par Silvia Costa« Épisodes de la vie d’un artiste » : La Damnation de Faust vue par Silvia Costa

Alfred Caron — Berlioz lui-même ne voyait pas La Damnation de Faust comme un opéra et lui donna du reste le sous-titre de « légende dramatique », la destinant au concert. Le livret n’offre pas de continuité et les scènes qui le composent jouent d’ellipses pour faire avancer l’action. Silvia Costa l’a bien compris et sa mise en scène minimale s’ancre sur une approche dramaturgique où l’on croit percevoir une sorte de vision « autobiographique » du compositeur, en quelque sorte « les épisodes de la vie d’un artiste ». Son Faust est

Nomination de Fréderic Morando à la direction générale de l'Orchestre de chambre de Paris

(L'Écho) La première pierre du nouveau conservatoire de musique et d’art dramatique de Lucé a été posée

La pianiste Maria Joao Pires (81 ans) annonce sa retraite définitive

(7 sur 7) Polémique aux Pays-Bas: un concert de Hanoukka annulé, le chanteur étant lié à l’armée israélienne (La dépêche)

En Palestine, Martial et Caroline réparent les instruments et ravivent l’espoir grâce à la musique

(20 minutes) Un syndicat émet des réserves sur un concert de l’Orchestre d’Israël à la Philharmonie de Paris

Z mrtvého domu Sexe et opéra (XIX. 14) : Z mrtvého domu (De la maison des morts)

Frédéric Léolla — ans cette succession d’instantanés sur les prisonniers d’un bagne sibérien, l’allusion à la prostitution est accidentelle, l’opéra se déroulant dans une ambiance carcérale presque exclusivement masculine. Le seul personnage féminin est en effet une prostituée de basse étoffe qui n’a que quelques répliques. Répliques assez crues, par ailleurs. La prostitution n’est donc ici qu’une touche sordide de plus dans l’ambiance sordide de ce chef-d’œuvre.
Car ce n’est pas d’une « courtisane » qu’il s’agit, c’est une des rares

Der fliegende Holländer à l’Opéra de Monte-Carlo : Bryn Terfel et Asmik Grigorian en haut de la vague !

Jean-Luc Vannier — « Dans Le Vaisseau fantôme, la seule chose que je me fusse proposé principalement était de ne pas sortir des traits les plus simples de l’action, de bannir tout détail superflu et toute intrigue empruntée à la vie vulgaire… » explique Richard Wagner dans ses Écrits sur la musique (Gallimard, 2013, p. 387).  Il était donc logique, dans la perspective énoncée par le compositeur, d’attendre de cette version «  mise en espace » et proposée par l’opéra de Monte-Carlo, dimanche 2 novembre en ouverture de saison, la possibilité de retrouver ce « coloris caractéristique du sujet légendaire…inséparable des motifs internes de l’action » toujours selon le maître de Leipzig.

Astrophil & StellaÀ s’y méprendre : Astrophil & Stella de Patrick Ayrton

Alfred Caron — Notre époque est décidément bien étrange. Non contente de ressusciter tout un pan oublié de la musique ancienne, elle suscite de nouvelles créations dans le style de ces époques révolues. Non pas des faux comme l’Adagio d’Albinoni ou le Canon de Pachelbel, mais des œuvres nouvelles qui se réclament d’un style de composition ancien et en utilisent le langage au premier degré.
« Astrophil & Stella » de Patrick Ayrton en est un exemple extrême. À l’écoute — en aveugle — on se demanderait d’un bout à l’autre de qui est la musique de cette anthologie d’airs qui convoque les poètes les plus connus de l’ère élisabéthaine, John Lyly, Ben Jonson et bien sûr William Shakespeare, à quoi s’ajoute le plus rare Philip Sydney. Et ce d’autant plus que certains des textes ne sont pas sans nous renvoyer à des œuvres connues comme Didon et Enée (Witches'song) ou the

Six cédés jazzy pour ralentir la tombée des feuilles.

Six cédés jazzy pour ralentir la tombée des feuilles. Morpho Paradiso d’Olivier Louvel, Echoes of Answer du To Be Or Not 4tet, Live in Armenia de Thibaud Mennillo, La cloche qui résonne de Vincent Martial, Inspirations de Jean Baptiste Hardy et Il vento de Wassim Soubra

Saskia LethiecLe temps arrêté du festival Érard

Jean-Marc Warszawski — Les 10, 11, 12 octobre dernier se tenait Salle Érard de Paris, le 4e festival du même nom que celui de la salle et même de celui des pianos. « Festival » est peut-être quelque peu exagérant pour ces trois jours et cinq concerts dans ce cadre intime, un peu retiré du temps où de nombreuses belles musiques ont été  jouées, pour certaines créées. La cour ouvrant sur une rue du Mail vidée depuis quelques années, comme tout le quartier, des classes populaires et de ses activités industrieuses, dont celles du grand immeuble au coin de la rue du Louvre, celui de la Sirlo, qui fabriquait le journal Le Figaro, plus loin rue Réaumur, il y avait France-Soir et Le Parisien, un peu partout on s’affairait dans de nombreuses petites imprimeries, et que dire des patisseries de chez Stohrer, rue Monorgueil... bref, la cour a un effet apaisant, une fuite

Clément Mao-TakacsLe fil Chostakovitch à la phil

Jean-Marc Warszawski — Il est rare que nous arrivions en avance au concert, il est tout aussi rare que nous lisions les notes de concert, malgré le fait que nous en avons rédigé beaucoup. Mais il faut bien tuer le temps, pacifiquement s’entend. Nous découvrons, malgré la signature de Nicolas Derny, que ce sont les algorithmes de ce qu’on appelle

Sexe et opéra (XIX. 13) La Rondine (L’hirondelle)

Frédéric Léolla — Magda, courtisane de luxe, est soutenue par le riche Rambaldo. N’ayant jamais connu le vrai amour, elle tombe amoureuse du jeune Ruggero et décide de vivre avec lui. Lorsque Ruggero demande à ses parents leur consentement pour épouser Magda, celle-ci s’oppose en raison de la vie qu’elle a eue avant de le connaître et le quitte.
Oui, ici elle s'assume, notre courtisane, et du coup, elle ne fait plus d'histoires. Même pas un drame. Mais un bon prétexte pour mettre en exergue Paris et la France — n’oublions pas que le dernier acte a

Les cédés

Tatiana Probst, Vox Atramentum ou l'encre de la voix, Tatiana Probst (soprano), Jeff Cohen (piano), Guillaume Vincent (piano), Alexandre Pascal (violon), Iris Scialom (violon), Violaine Despeyroux (alto), Laure-Hélène

Maurice Ravel, Piano Works, Philippe Guilhon-Herbert (piano),

Maurice Ravel, Piano Works, Philippe Guilhon-Herbert (piano), Pavane pour une infante défunte, Ondine, Sonatine, Le tombeau de Couperin (extraits), Valses nobles et sentimentales, Ma mère l’Oye .

Hommage à Albert Schweitzer, œuvres de Johann Sebastian Bach, Daniel Meylan, orgue Christoph Treutmann de Goslar-Grauhof. Hortus 2025 (Hortus 247).

Hommage à Albert Schweitzer, œuvres de Johann Sebastian Bach, Daniel Meylan, orgue Christoph Treutmann de Goslar-Grauhof. Hortus 2025 (Hortus 247).

Herman Schmerman de W. Forsythe et See You de P. Lightfoot par les Ballets de Monte-Carlo Herman Schmerman de W. Forsythe et See You de P. Lightfoot par les Ballets de Monte-Carlo : Dance first, then music ?

Jean-Luc Vannier — Pour lancer leur nouvelle saison chorégraphique, saison d’autant plus signalée qu’elle vise à célébrer en 2025 les quarante ans de leur création, les Ballets de Monte-Carlo ont invité, jeudi 23 octobre salle Garnier, William Forsythe et Paul Lightfoot. En 2014, William Forsythe nous avait  déjà savamment « remué » avec New Sleep créé en 1987 par les Ballets de San Francisco. Chevalier des Arts et des Lettres depuis 1999 et créateur en 1994 d’une application informatique développée en collaboration avec le Zen

Pepita Jiménez d'AlbenizPepita Jiménez d'Albeniz mérite mieux

Frédéric Léolla — S'il est vrai qu'Isaac Albéniz est reconnu comme grand compositeur pour le piano (en ce sens Messiaen même le plaçait parmi les pères de la musique contemporaine), sa production opératique peine à s'imposer au répertoire malgré toutes ses vertus, à commencer par une écriture personnelle, assimilant l'influence wagnérienne, mais aussi vériste (Mascagni et Puccini) et française (Massenet et Bizet) et les conjuguant parfois avec un nationalisme espagnol moins basé sur les citations réelles que sur les tournures propres au folklore ibérique et particulièrement au folklore andalou.-

 

Quatre cédés de musiques du mondeQuatre cédés de musiques du monde

Alain Lambert — Quatre cédés de musiques du monde pour changer de saiso : Voisinages de Vent du Nord, La noche de Radio Tarifa, Les bandits manchots du duo cotentinais Lemonnier-Leprest et Tradition de Gabriel Yacoub.
Voisinages (Compagnie du Nord 2025 à paraître en cédé en France le 31 octobre — déjà disponible en  digital) est le 13e album du Vent du Nord, les Québécois vus cet été au festival de Tatihou [voir notre chronique]. Sans leurs instruments, mais avec un quatuor à cordes de Cherbourg et un pianiste de chez eux, on sentait que leurs instruments leur titillaient

Le voyage de Komitas (et d’Artavazd Sagsyan) Résonances arméniennes : Le voyage de Komitas (et d’Artavazd Sagsyan)

Alfred Caron — Vu par Artavazd Sargsyan, qui l’a imaginé, écrit et mis en scène, ce « Voyage de Komitas », est un portrait en creux, impressionniste en quelque sorte, du père de la musique arménienne. Plus que sa propre musique, on y entend les échos de la traversée de son temps. On y rencontre avec lui Saint-Saëns, , Rameau, Koechlin, Debussy, Ravel, Fauré, Poulenc et même  les sœurs Boulanger, essentiellement la musique française des années parisiennes du musicien. Au-delà, bien sûr, figurent les compositeurs arméniens que son œuvre a influencés, le célèbre

Akira Mizubayashi, Âme brisée, « Collection Blanche », Gallimard, Paris 2019 ; « Folio » (6941), Gallimard, Paris 2021 [272 pages].

Akira Mizubayashi, Âme brisée, « Collection Blanche », Gallimard, Paris 2019 ; « Folio » (6941), Gallimard, Paris 2021 [272 pages].

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Les livres

Wald Elijah, Bob Dylan Électrique : Newport 1965, du folk au rock : histoire d'un coup d'État

Wald Elijah, Bob Dylan Électrique : Newport 1965, du folk au rock : histoire d'un coup d'État (traduction d'Émilien Bernard). Rivage Rouge, Paris 2025 [544 pages ; ISBN ‎ 978-2-7436-3940-2 ; 11 €].

Wasselin Christian, Erik Satie, « Folio biographies », Gallimard, Paris 2025

Wasselin Christian, Erik Satie, « Folio biographies », Gallimard, Paris 2025 [352 p. ; ISBN 978-2-07-299389-3 ; 10,50 €].

Rochard Jean et Tenne Pierre, Le jazz en 101 citations. Éditions i, Paris 2025

Rochard Jean et Tenne Pierre, Le jazz en 101 citations. Éditions i, Paris  2025 [84 p. ; ISBN 978-2-37650-185-5 ; 8,50 €].

 

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