5 avril 2011, 20h30 Issy-les-Moulineaux, Théâtre du Petit Miroir
Concert MAS Musique contemporaine d'aujourd'hui en scène
Le Théâtre du Petit Miroir et le collectif d'artistes Trafic vous présentent MAS (musique
d'aujourd'hui en scène). Plus qu'un projet, plus qu'une saison de concerts, plus qu'une plate-forme, plus qu'un chantier... MAS est né d'une
envie majeure : transmettre la musique contemporaine autrement.
Le programme de cette première série de concerts questionne le rapport entre la vue et l'ouïe.
Comment ces deux sens se complètent pour créer ce que l'on perçoit comme « espace acoustique » ? MAS propose des expériences
différentes à chacun des concerts, en plongeant le public dans un spectacle intime. Pour ce faire, des artistes d'horizons et de parcours
différents investiront systématique tout l'espace du théâtre, pour produire un spectacle multidisciplinaire.
MAS tient à faire valoir l'improvisation en parallèle à l'écriture. Le dialogue
entre ces deux aspects de la musique d'aujourd'hui doit être permanent pour élargir constamment les horizons esthétiques.
Pour le concert de ce mois d'avril MAS accueille PÉNÉLOPE, un projet multidisciplinaire conçu
par 4 compositeurs, un artiste plastique et un critique d'art. Une pièce collective engageant 3 musiciens sur scène, des improvisations électroacoustiques
sur la voix parlée et une pièce vidéo créée en temps réel en dialogue avec la scénographie de MAS.
Avec Remi Jousselme (guitare), Mayu Sato (flûte), Matilda Daiu (violon).
Matias Giuliani, Indications 3 (2011), pour guitare, flûte et violon
Javier Campaña, El escudo de Penelope (2011), pour guitare, flûte et violon
Joan Bagés I Rubi, Die Eingefangene Geste, dédiée à Eloi Yepes (2011), pour guitare, flûte
et violon
Santiago T. Diez Fischer, Refundation Trio ( 2011), pour guitare, flûte et violon
Improvisation électronique, La voix d'Ulysse, avec les compositeurs et la participation de Bernard Fauchille
( Ex directeur des Musées de Cholet et de Montbéliard )
Installation-performance visuelle, Pénélope de Jaume Rocamora
Découvrez la programmation complète de MAS, avec le descriptif des œuvres et les biographies
des artistes sur https://www.trafic-co.com
Plein tarif 10 € / tarif réduit 8 €. Théâtre du Petit Miroir, 74 rue du Gouverneur Général
Eboué, 92130 Issy-Les-Moulineaux. Tél. : 06 23 25
mardi 5 avril 2011
______________________________ Décès de Calvin Russell, un
immense artiste
L'Américain Calvin Russell, chanteur de rock et de blues surtout apprécié
en France, est décédé dimanche à Austin (Texas), à l'âge de 62 ans, d'une longue
maladie, a annoncé lundi XIII Bis Records, sa maison de disque française.
Calvin Russell avait subi l'année dernière une greffe du foie.
Né à Austin en 1948, Calvin Russell, après une enfance
dans un milieu très modeste de l'Amérique profonde, avait vécu une existence chaotique, marquée
par plusieurs séjours en prison pour de petits délits. Il avait commencé à composer derrière
les barreaux.
A l'âge de 40 ans, la chance lui avait souri lorsqu'un producteur français,
Patrick Mathé, fondateur du label New Rose, l'avait découvert dans un bar d'Austin.
Ce musicien qui donnait la pleine mesure de son talent sur scène ficelait
des rock blues et des ballades inspirés. Son authenticité et son côté marginal et rebelle avaient
séduit les amateurs du genre en France, où il s'était même installé quelques années.
Plusieurs de ses albums, dont « A Crack in time », « This is my
life », « Sam », tous parus dans les années 90, ont rencontré un succès commercial.
Avec son visage cabossé surmonté d'un éternel stetson,
ses boots poussiéreuses, son blue jean usé et ses nombreux tatouages, Calvin Russell semblait tout droit sorti
d'un western.
Sur « Unrepentant » (XIII Bis Records), paru en 2007, il délivrait
encore avec verve ses riffs mordants, son rock'n roll blues. Son dernier album, « Dawg eat dawg », est paru en 2009.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Prix des Muses : Palmarès 2011
Grand Prix des Muses
Alex Ross, The rest is Noise - La modernité dans la musique - Actes Sud
Prix spécial du Jury
Henry Barraud, Un compositeur aux commandes de la Radio - Éditions
Fayard / BNF
Timothée Picard, Dictionnaire encyclopédique Wagner - coédition
Actes Sud / Cité de la Musique
Prix du livre d'histoire de la musique
Bernard Fournier & Roseline Kassap-Riefenstahl, Histoire du quatuor à
cordes (trois tomes) - Éditions Fayard
Prix de l'essai
Simon Gallot, György Ligeti et la musique populaire - Éditions Symétrie
Yannick Séité, Le jazz, à la lettre - Presses Universitaires
de France
Prix du beau livre
Daniel Humair, Le jeu incessant de Daniel Humair - Éditions Delatour
Prix de la monographie
Jérôme Rossi, Frederick Delius - Éditions Papillon
Mention spéciale
- Bertrand Dicale, Ces chansons qui font l'histoire - Éditions Textuel
- Bruno Moysan, Liszt, virtuose subversif - Éditions Symétrie
Mention particulière pour la qualité du travail éditorial
et documentaire
Myriam Chimènes et Karine Le Bail, Henry Barraud - Éditions Fayard
Jury : Olivier Bernard, Jacques Doucelin, Alexandra Laederich, Laetitia Le Guay, Christian
Merlin, Yves Petit de Voize, Michel Parouty, Claude Samuel
Bourse des Muses attribuée à Martin Kaltenecker pour son projet d'ouvrage intitulé
: Politique de la mélodie au XXe siècle
Une bourse spéciale d'écriture est attribuée à Yves
Balmer, Thomas Lacôte et Christopher Brent Murray pour leur projet intitulé : Les techniques du langage musical d'Olivier
Messiaen
Jury : Olivier Bernard, Laurent Feneyrou, Philippe Gumplowicz, Catherine Massip, Jean
Nithart, Alain Poirier, Claude Samuel
Le palmarès a été proclamé à la Fondation Singer Polignac, vendredi
1er avril 2011 à 18h. Le Prix des Muses, organisé avec le soutien de la Sacem, est une production de l'association pour la création et la diffusion
artistique (ACDA).
mardi 5 avril 2011
______________________________ Paul Gay ouvre l'édition 2011 du festival d'opéra de Munich en
interprétant le rôle de saint François d'Assise, d'Olivier Messiaen
Prise de rôle importante pour Paul Gay, que celle de Saint-François
d'Assise au festival d'Opéra de Munich.
La personnalité de l'artiste ainsi que sa maturité vocale et artistique
sont en harmonie avec le rôle de Saint François d'Assise. Cette prise de rôle est parfaitement dans la
logique du développement de la carrière de Paul Gay qui étoffe ainsi son répertoire. C'est un
véritable défi artistique, mais il à tous les atouts pour le relever de part sa tenue artistique et
l'élégance de son chant comme de son phrasé.
L'ouvrage est donné en version scénique sous la direction de Kent
Nagano qui était déjà au pupitre lors la création de l'ouvrage à l'Opéra Bastille
à Paris en 1983.
Chef orchestre : Kent Nagano Mise en scène : Herman Nitsch Saint François d'Assise : Paul Gay L'Ange : Christine Schäfer Le Lépreux : John Daszak Frère Léon : Nikolay Borchev
Vendredi 1er, mardi 5 et dimanche 10 juillet, Staatsoper Munich
mardi 5 avril 2011
______________________________ La programmation de l'édition 2011 du Nice Jazz Festival
Le directeur artistique du Nice Jazz Festival, Harry Lapp, a divulgué
lundi la programmation du festival qui rassemblera plus de 30 groupes sur deux scènes pendant cinq jours, du 8 au
12 juillet, sous le signe de l'éclectisme, de Michel Legrand à Maceo Parker.
« J'ai visé la plus large palette de styles musicaux pour qu'il y
en ait pour tous les goûts et tous les âges », a déclaré Harry Lapp lors d'une conférence
de presse en présence du maire de Nice, Christian Estrosi, et du guitariste John McLaughlin.
Harry Lapp a souligné la particularité, quasi unique en Europe,
selon lui, qui consiste à faire fonctionner simultanément deux scènes, permettant de présenter
des variations musicales, éventuellement dans un esprit d'opposition de styles, mais sans nuire à la cohérence
artistique de l'ensemble.
Le 8 juillet, en ouverture, le Nice Jazz Orchestra accompagnera la chanteuse
italo-américaine Roberta Gambarini, puis Michel Legrand, auteur de l'album « I love Paris », tandis que sur
la deuxième scène, plusieurs musiciens, dont le saxophoniste américain Rick Margitza, revisiteront «
Kind
of Blue » de Miles Davis, l'album de jazz le plus vendu au monde.
Blues et musiques du monde seront ensuite à l'honneur (9 juillet), avant
une soirée « Jazz made in France », animée par des musiciens français, dont Dominique Fillon,
parallèlement à des expériences de jazz électronique avec Nils Petter Molvaer et Morcheeba (10
juillet).
Le 11, Charles Bradley, Macy Gray et Seal se produiront sur le thème
« sweet soul music », tandis que la nouvelle génération animera la seconde scène, avec notamment
Troy Andrews, dit « Trombone Shorty », et Avishai Cohen.
En clôture, les spectateurs du festival auront droit à «
un
final extrêmement festif », promet Harry Lapp, avec notamment Keziah Jones, en guitare solo, Aloe Blacc, et Maceo
Parker, le roi du funk. Le quintet de Roy Hargrove réjouira les amateurs de jazz classique.
Le festival se tiendra cette année non sur la colline de Cimiez, comme
les années précédentes, mais au cœur de la ville, à côté de la place Masséna,
mieux desservie, ce qui devrait poser moins de problèmes avec les riverains, a souligné le maire.
La programmation intégrale, ainsi que des informations pratiques, sont
disponibles sur le site nicejazzfestival.fr.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Sting, Chéreau, folk et danse équestre au programme des Nuits
de Fourvière
Lou Reed, Sting, Patrice Chéreau, Carolyn Carlson et Bartabas seront
les têtes d'affiche de la 18e édition des « Nuits de Fourvière », le festival pluridisciplinaire
de Lyon, du 7 juin au 30 juillet, ont annoncé lundi ses organisateurs.
Comme chaque année, théâtre, cirque, danse et musique animeront
les deux hémicycles du site gallo-romain de la colline de Fourvière, où seront présentés
39 spectacles internationaux pour 100 représentations, soit 46 de plus que l'an dernier.
Entre danse et théâtre équestre, Bartabas et la chorégraphe
Carolyn Carlson ouvriront le festival avec leur création commune, « We were horses », mêlant douze écuyers
et seize danseurs en une ronde scandée par la musique de Philip Glass.
Cinq autres créations seront au programme, dont « I am the wind
»,
une pièce de Jon Fosse qui marquera les premiers pas de Patrice Chéreau aux Nuits de Fourvière, ainsi
qu'une adaptation de deux pièces d'Aristophane et le montage des « Nègres », de Jean Genet, par douze
acteurs béninois.
Côté musique, Sting, Lou Reed, Paolo Conte, Catherine Ringer et
Keren Ann reviendront en habitués, tandis que le pianiste Brad Mehldau, en duo avec Joshua Redman, l'ex-surfeur Jack
Johnson, le groupe Texas et Tiken Jah Fakoly découvriront la colline lyonnaise.
A l'image des albums sortis cette année, la mouvance folk sera très
représentée, notamment par Yael Naïm, auréolée de sa récente Victoire de la musique,
Beirut, Angus, Julia Stone et la révélation danoise Agnès Obel.
Parmi les Français, AaRON, les Auvergnats de Cocoon, Moriarty, Yodelice
et la jeune Lyonnaise Milkymee porteront les mêmes couleurs minimalistes, tandis que Zazie, Florent Marchet et le duo
franco-finlandais The Do défendront leurs nouveaux albums.
Deux évènements marqueront la programmation rock: la venue du
quatuor britannique Arctic Monkeys et la « libre relecture » par six artistes de « Rain Dogs », l'album culte
de Tom Waits sorti en 1985, au cours d'une soirée spéciale.
Plusieurs autres nuits thématiques seront proposées, dont la «
Nuits
au Bénin » autour d'Angélique Kidjo, un hommage rendu à Claude Nougaro et la soirée «
AfroCubism »,
rencontre entre musiciens maliens et artistes cubains.
L'édition 2010 avait accueilli quelque 120.000 spectateurs.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Bob Dylan en tête, les stars du rock visent la Chine
Les premiers concerts en Chine cette semaine de Bob Dylan, mercredi à
Pékin et vendredi à Shanghai, sont le signe des temps qui changent : les plus gros organisateurs de spectacles
frappent à la porte pour faire se produire dans le pays les stars internationales.
Les concerts de Dylan, star planétaire du rock, constituent le plus gros
événement sur la scène musicale en Chine depuis le passage des Rolling Stones en 2006 à Pékin
et à Shanghai.
Bob Dylan, dont des concerts prévus pour l'an dernier avaient été
annulés, apparemment après un veto du ministère de la Culture, va se produire dans le cadre d'une tournée
organisée par la compagnie américaine Live Nation. Le géant américain AEG cherche aussi à
être présent en Chine.
AEG gère, avec des partenaires, deux salles de concert de 18.000 places,
à Pékin et à Shanghai, qu'il espère remplir avec de grands noms. Il a fait venir en Chine les
Eagles en mars.
Les grands groupes « sont très intéressés. Ce n'est
pas un marché où ils vont pouvoir générer beaucoup de revenus en disques ou CD, mais ils peuvent
faire rentrer de l'argent avec les concerts, ce qui est crucial pour ces artistes », explique Craig Hartenstine, l'un
des vice-présidents d'AEG, en poste à Shanghai.
En dépit de prévisions optimistes après les concerts des
Stones, la Chine n'a pas encore réussi à s'imposer sur la carte des tournées mondiales. Jakarta voit
encore passer plus de stars du rock que Pékin ou Shanghai.
En février, Janet Jackson, Eric Clapton et Taylor Swift se sont tous
produits à Hong Kong et dans les pays voisins, mais ne se sont pas rendus en Chine.
La difficulté numéro un a longtemps résidé dans
le rapport difficile qu'entretient le régime communiste avec le rock et sa culture du sexe et de la contestation politique.
Le ministère de la Culture avait empêché les Stones en 2006
de chanter plusieurs titres, comme « Brown Sugar », considéré comme cru.
Oasis a dû annuler des concerts en Chine en 2009, expliquant que Pékin
avait interdit la tournée du groupe britannique parce que son guitariste Noel Gallagher avait participé à
un concert de soutien au Tibet en 1997.
La chanteuse islandaise Björk a jeté de l'huile sur le feu en criant
« Tibet ! » à un concert à Shanghai en 2008 à la fin de sa chanson « Déclaration
d'indépendance ».
Mais aujourd'hui, les demandes sont de plus en plus acceptées, relève
Archie Hamilton, directeur exécutif de Split Works, qui a organisé ce mois-ci le festival indépendant
Jue, à Shanghai et Pékin.
« Ca se dégage pour chaque concert qu'on organise », renchérit
chez AEG M. Hartenstine.
La Canadienne Avril Lavigne, qui avait chanté l'un de ses tubes en mandarin
à Pékin et Shanghai en 2008, revient près de Pékin fin avril pour un festival de deux jours.
La plus grosse contrainte est devenue financière, explique Steve Sybesma,
partenaire à Shanghai des promoteurs Ato Ato, qui ont fait venir depuis 2003 en Chine James Brown, Norah Jones et
les Black Eyed Peas.
« La première question pour qu'un artiste se produise quelque part
est : peut-il vendre assez de billets ? », souligne M. Sybesma.
Le rock international reste une niche sur ce marché de 1,3 milliard de
personnes, dominé par les chansons pop en mandarin. Sa promotion, en dehors de métropoles cosmopolites telles
Shanghai et Pékin, relève de la gageure. Et le piratage et les téléchargements ont sérieusement
affecté les ventes de musique.
« Comme la plus grosse part de leurs revenus vient des concerts, la plupart
des artistes ne sont pas prêts à réduire le prix des billets - à part les malins qui voient la
Chine comme la future mine d'or », dit M. Hamilton.
« Je suis en Chine depuis près de huit ans et je crois en ce marché
»,
dit M. Sybesma. « Il faut juste être patient ».
En effet. Lundi, il restait encore, à Pékin comme à Shanghai,
des billets pour les concerts de la star Dylan.
mardi 5 avril 2011
______________________________ La sélection du Livre Inter 2011
Dix romans ont été sélectionnés lundi pour le prix
du Livre Inter 2011 dont le jury, présidé pour cette 37e édition par l'écrivain et romancier
franco-libanais Amin Maalouf, est composé de 24 auditeurs fans de lecture.
« Le cœur régulier » d'Olivier Adam (Ed. de l'Olivier)
« Qu'as-tu fait de tes frères » de Claude Arnaud (Grasset)
« Michael Jackson » de Pierric Bailly (P.O.L)
« Colères » de Lionel Duroy (Julliard)
« Le siècle des nuages » de Philippe Forest (Gallimard)
« Des femmes disparaissent » de Christian Garcin (Verdier)
« Ce qu'aimer veut dire » de Mathieu Lindon (P.O.L)
« Enlèvement avec rançon » d'Yves Ravey (Minuit)
« Que font les rennes après Noël ' » d'Olivia Rosenthal
(Verticales)
« Le testament d'Olympe » de Chantal Thomas (Seuil)
Le nom du lauréat sera annoncé le 6 juin. L'an dernier, le prix
du Livre Inter a été attribué à Chloé Korman pour son roman « Les hommes-couleurs
»
(éditions du Seuil)
mardi 5 avril 2011
______________________________ Edouard Manet, au musée d'Orsay
Après Monet, c'est au tour de Manet d'être célébré
à Paris. Le musée d'Orsay retrace à partir de mardi le parcours de ce peintre audacieux qui s'est ingénié
à introduire le monde moderne dans la peinture en se nourrissant de la tradition des grands maîtres, suscitant
les polémiques.
Edouard Manet (1832-1883) « est un phare de la peinture moderne, un grand
peintre d'histoire qui a le sens du tragique et de la dérision », déclare à l'AFP Guy Cogeval, président
du musée d'Orsay.
Jusqu'au 3 juillet, le musée présente près de 140 œuvres
de Manet dont 84 peintures, ainsi que des pastels, des aquarelles, des dessins, auxquels s'ajoutent une trentaine d'œuvres
d'artistes de son époque.
Cela faisait 28 ans que Manet n'avait pas eu de grande exposition à Paris,
sa ville natale.
Monter une exposition autour de lui n'est pas chose facile même pour le
musée d'Orsay qui possède plusieurs de ses chefs d'œuvre. L'Etat français n'avait rien acheté
à Manet de son vivant et ses tableaux ont été dispersés très vite à l'étranger.
Certains ne voyagent quasiment plus.
Mort à 51 ans, Manet n'a peint que pendant vingt ans. « Il a laissé
400 tableaux alors que Claude Monet en a réalisé 3.000 », relève Stéphane Guégan,
commissaire de l'exposition.
Fils d'un haut-fonctionnaire du ministère de la Justice, Manet n'était
pas prédestiné à une carrière de peintre. Mais après avoir échoué au concours
de l'Ecole navale, il se forme dans l'atelier du peintre Thomas Couture, l'un des peintres officiels de la Seconde République.
En 1861, Manet montre au Salon le « Portrait de M. et Mme M. », un tableau
émouvant de ses parents et notamment de son père affaibli par la maladie. L'accueil est frais.
Tout au long de sa carrière, l'ambitieux Manet n'aura de cesse de revenir
au Salon en dépit des critiques, dans une soif de reconnaissance qu'il finira par obtenir à la fin de sa vie.
Mais les débuts du peintre sont marqués par les scandales. «
Le
déjeuner sur l'herbe » (1863), présenté au Salon des refusés, met en scène deux étudiants
en paletot et deux naïdes dans un sous-bois. « Un sujet scabreux où le peintre fait référence
à Raphaël et au Titien, voulant inscrire le monde moderne dans la grande tradition. Pour les critiques, c'était
encore plus insupportable », souligne M. Guégan.
Le modèle Victorine Meurent y pose nue. Deux ans plus tard, la jeune
femme rousse incarne « Olympia », la courtisane qui cache de sa main ce que la décence interdit de montrer,
tandis qu'un chat noir à la queue dressée veille à ses pieds. Le tableau est montré au Salon
de 1865 avec « Le Christ moqué par les soldats ». Tous deux déclenchent la polémique.
Déjà influencé par l'hispanisme, Manet découvre
les Velasquez du Prado. Un choc. Pour donner plus de force à ses toiles, Manet n'hésite pas à les découper
afin de recadrer le sujet: « Le torero mort » est d'une puissance rare.
Invité à participer à la première exposition des
« impressionnistes » en 1874, Manet décline l'invitation. Il est plus âgé qu'eux et ne sent pas
la nécessité de rejoindre le mouvement. A leur contact cependant, sa palette s'éclaircit et devient
plus vibrante.
L'année 1879 marque un tournant avec l'arrivée des radicaux au
pouvoir. Le Salon change d'atmosphère. Manet peint « Chez le Père Lathuille », un sujet badin qui plaît.
Il se concentre sur les sujets féminins, brosse des portraits de Parisiennes
bien ancrées dans leur époque. Déjà malade, il réalise des pastels subtils.
Fervent républicain, Manet est aussi un peintre d'histoire. L'exposition
s'achève sur « L'évasion d'Henri Rochefort » (1880), un tableau qui célèbre la fuite
en bateau de cet opposant à Napoléon III en 1874.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Prix Romy Schneider et Patrick Dewaere à Anaïs Demoustier et Gilles
Lellouche
Les prix Romy Schneider et Patrick Dewaere, qui récompensent chaque année
de jeunes espoirs du cinéma français, devaient être décernés lundi soir à Anaïs
Demoustier et Gilles Lellouche, a indiqué un membre du jury à l'AFP.
Ils succèdent respectivement à Tahar Rahim et Marie-Josée
Croze, vainqueurs l'an passé.
Anaïs Demoustier, 23 ans, a été vue récemment dans
« Belle Épine » de Rébecca Zlotowski, Prix Louis-Delluc 2010.
Gilles Lellouche, 38 ans, actuellement à l'affiche du dernier film de
Cédric Klapisch, « Ma Part du gâteau », a été vu également ces derniers mois dans
« Les Petits mouchoirs » de son ami Guillaume Canet et « A bout portant ».
Les Prix Romy Schneider et Patrick Dewaere, respectivement créés
en 1984 et 1981 et attribués par des jurys essentiellement composés d'animateurs et de journalistes, ont récompensés
ces dernières années Laura Smet, Cécile de France ou Ludivine Sagnier parmi les actrices et Jérémie
Rénier, Clovis Cornillac ou Benoît Poelvoorde.
Pour la première fois cette année, la liste des acteurs pressentis
avait été révélée début février et le palmarès a donné lieu
à plusieurs fuites, notamment sur le site Pure.people fin mars.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Faye Dunaway par Jerry Schatzberg en affiche du 64e Festival de Cannes
L'actrice Faye Dunaway, photographiée en 1970 par le cinéaste
new yorkais Jerry Schatzberg, incarnera la 64è édition du Festival de Cannes dont elle habille l'affiche officielle
dévoilée lundi.
« Modèle de sophistication et de grâce intemporelle, elle incarne
un rêve de cinéma que le Festival de Cannes souhaite entretenir », expliquent les organisateurs dans un
communiqué.
Saisie en noir et blanc, Faye Dunaway semble comme assise sur un trapèze
et se balancer, en petite robe noire et ballerines, sur fond noir, à l'intérieur du 6 de 64.
Jerry Schatzberg, lauréat de la Palme d'or en 1973 pour « L'Epouvantail
»
(« Scarecrow »), a commencé sa carrière comme photographe et fut remarqué rapidement grâce
à une série de clichés de Bob Dylan dans les années soixante.
Il a ainsi signé le portrait du chanteur en couverture de l'album légendaire,
« Blonde on Blonde ».
Schatzberg est passé au cinéma au début des années
70 avec « Portrait d'une enfant déchue » (Puzzle of a Downfall Child, 1970), avec Faye Dunaway dans le premier
rôle.
Ont suivi « Panique à Needle Park » (1971), qui révéla
Al Pacino, et « Scarecrow », deux films consacrés à Cannes.
« Portrait d'une enfant déchue » vient d'être restauré
par le studio Universal et, après une longue absence, sera présenté dans cette version restaurée
lors du Festival de Cannes, entre le 11 et le 22 mai, en présence du réalisateur et de son actrice, annonce
le festival.
En France, il ressortira sur les écrans à l'automne prochain,
précisent les organisateurs.
mardi 5 avril 2011
______________________________ Les films de la semaine
« Je n'ai rien oublié » de Bruno Chiche avec Gérard
Depardieu, Niels Arestrup, Françoise Fabian, Nathalie Baye et Alexandra Maria Lara (France, 1h33): Conrad perd peu
à peu la mémoire mais certainement pas la tête. Des brumes de l'alzheimer qui floute son quotidien émerge
un passé net et contrariant pour la riche famille Senn et son prince héritier, Thomas, dont il fut jadis si
proche. Un thriller familial servi par un face à face inédit entre deux géants du cinéma français,
Gérard Depardieu et Niels Arestrup, librement adapté du roman de Martin Suter, « Small World ».
« Tous les soleils » de Philippe Claudel avec Stefano Accorsi, Clotilde
Courau, Anouk Aimée (France, 1h45): Alessandro, professeur italien de musique baroque, à Strasbourg avec sa
fille de 15 ans en pleine crise et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut
de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir. Accaparé par ses deux ados, comme il les
présente, et déterminé à jouer les pères modèles, Alessandro en a oublié
de construire sa vie amoureuse, d'autant plus facilement qu'il est entouré d'une bande de copains dont la fantaisie
burlesque l'empêche de se sentir seul. Mais au moment où sa fille Irina découvre les premiers émois
de l'amour, lui aussi fait une rencontre inespérée.
« Tous les chats sont gris » (Paha Perhe) de Aleksi Salmenpera avec
Ville Virtanen, Pihla Viitala (Finlande, 1h30): Mikael est un juge respecté et un père exigeant. Lorsque sa
fille Tilda, issue d'un premier mariage, réapparaît, l'équilibre familial est totalement bouleversé.
Dani, le fils aîné de Mikael, découvre alors sa sœur qu'il n'a jamais connu et une grande complicité
s'installe rapidement entre les deux adolescents, au grand dam de leur père qui ne comprend pas leur relation, allant
jusqu'à imaginer le pire.
« Chez Gino » de Samuel Benchetrit (France, 1H40) avec José
Garcia, Anna Mouglalis, Samuel Benchetrit - Gino, installé depuis trente ans à Bruxelles, tient une pizzeria
achetée avec les économies de son épouse Simone. Sa vie est bouleversé par la nouvelle de la
mort prochaine de son oncle d'Italie, un parrain de la mafia rendu milliardaire par ses activités illicites. Une grosse
part d'héritage est promise à Gino. Seul hic, il lui faut pour la toucher, prouver à son oncle, qu'il
est bien devenu, comme il le lui a raconté, un redoutable parrain régnant sur toutes les pizzerias bruxelloises.
Gino commande alors à un réalisateur, un documentaire sur lui et sa famille censé les présenter
comme des truands de grande envergure. Evidemment, le tournage ne se passera pas tout à fait comme prévu.
« Le vagabond » d'Avishai Sivan avec Omri Fuhrer, Ali Nassar (Israël,
1h26)
Jeune étudiant en Yeshiva, Isaac est fils unique de parents juifs orthodoxes.
Pris en étau entre une famille névrotique et son corps qui le trahit, il trouve refuge dans l'errance. Perturbé
par la découverte de sa stérilité, Isaac voudrait trouver des explications dans le passé obscur
de son père.
« Big Mamma : de père en fils » de John Whitesell avec Martin
Lawrence, Brandon T. Jackson (Etats-Unis, 1h47): pour ce troisième volet des aventures de Big Mamma, l'agent du FBI
Malcolm Turner qui se cache sous ses traits et ses formes généreuses ne va pas prendre des risques tout seul.
Trent, son beau-fils, a été témoin d'un meurtre. Pour enquêter, Malcolm et le jeune homme, déguisé
en Charmaine, doivent infiltrer une école d'art pour jeunes filles.
« The Company Men » de John Wells (Grande-Bretagne, 1H52) avec Tommy
Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper - Bobby Walker a un très bon job, une merveilleuse famille et une Porsche toute
neuve dans son garage. Le rêve américain incarné. Mais lorsque la société qui l'emploie
réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses deux collègues. Ils sont alors confrontés
à une profonde remise en cause de leur quotidien, mais aussi de leur statut de maris et de pères de famille.
Bobby se retrouve obligé d'accepter un emploi dans le bâtiment pour le compte de son beau-frère.
« Easy money » de Daniel Espinosa avec Joel Kinnaman, Matias Padin
Varela (Suède, 1h59): une nouvelle déclinaison du polar à la suédoise dans une Stockholm noire,
envahie par la poudre blanche. JW, un étudiant en Ecole de Commerce brillant, ambitieux et fauché, s'aventure
dans le milieu du crime organisé en quête d'argent facile (easy money). Sa route croise celle d'un dealer en
cavale, de la mafia yougoslave et d'un tueur à gages. (INterdit aux moins de 12 ans)
« Equinoxe » de Laurent Carceles avec Caterina Murino, Aurélien
Recoing (France, 1h20): Martin et Nathalie partent pour un week-end en amoureux au Mont Saint-Michel. Il la photographie
et sans s'en rendre compte s'écartent sur la grève alors que le brouillard se lève. Commence alors un
véritable périple pour sauver leur vie.
« Médée miracle » de Tonino de Bernardi avec Isabelle
Huppert (France/Italie, 1h21): Irène (Isabelle Huppert) vient de l'Est: son mari, Jason (Tommaso Ragno), la quitte
pour se remarier avec une Française et la sépare de ses enfants. « Médée-Irène »,
contrairement à la mère infanticide de la tragédie grecque ne les tue pas. Mais la possibilité
d'un tel meurtre reste un fantasme violent.
« Sucker Punch » de Zack Snyder (USA, 1H50, fantastique) avec Emily
Browning, Abbie Cornish, Jena Malone - Une jeune fille à l'imagination débordante, se raccroche à ses
rêves comme seul échappatoire à sa vie cauchemardesque. Au-delà de l'espace et du temps, elle
peut se rendre n'importe où, au gré de son imagination. Le film sort avec un avertissement aux publics sensibles.
« Bonobos », documentaire d'Alain Tixier (France, 1h30): le premier
film grand public sur les bonobos, ces grands singes que le réalisateur a suivi dans les forêts de la République
démocratique du Congo (ex-Zaïre). Alain Tixier, qui a souvent filmé les « Ushuaïa » de Nicolas
Hulot, s'attache aussi aux pas de Claudine André qui a créé près de Kinshasa un sanctuaire pour
ces primates, officiellement espèce protégée. Menacés par les guerres dévastatrices dans
cette région et par le braconnage, il en resterait entre 5.000 et 10.000 en RDC.
« Nous, Princesses de Clèves » documentaire de Régis
Sauder (France, 1h09): les élèves du lycée Diderot, dans les quartiers nord de Marseille, filmés
lors de leur première rencontre avec ce monument littéraire à la veille du bac de français, qui
les inspire d'abord parce qu'il parle d'amour absolu.
« Toumast, entre Guitare et Kalashnikov » de Dominique Margot (Suisse,
1H29, documentaire) avec Moussa Ag Keyna, Aminatou Goumar - Ce documentaire retrace une partie de l'histoire contemporaine
des Touaregs, faite de souffrances, d'errances et de révoltes. Moussa Ag Keyna, ex-rebelle et musicien, guide le spectateur
sur ces trajectoires complexes et aléatoires.
mardi 5 avril 2011
______________________________ L'Iran cesse sa coopération avec le musée du Louvre
L'Iran a décidé de cesser sa coopération avec le musée
du Louvre pour « non respect de ses engagements », a affirmé le vice-président Hamid Baghaie cité
lundi par le site internet de la télévision d'Etat.
« L'Organisation iranienne du tourisme et de l'héritage culturel
(OITHC) cesse à partir d'aujourd'hui toute coopération avec le musée français du Louvre pour
non respect de ses engagements », a déclaré M. Baghaie qui dirige l'OITHC.
« Selon nos accords, le Louvre devait prêter des pièces historiques
à l'Iran pour organiser une exposition, mais pour des raisons inconnues il ne l'a pas fait », a-t-il expliqué.
« Dans le domaine culturel, nous n'acceptons pas que les pays européens nous regardent de haut ».
Fin janvier, il avait menacé de couper les relations culturelles avec
la France si le Louvre n'acceptait pas de prêter à l'Iran des pièces historiques pour une exposition.
Aux termes d'un accord entre le Louvre et l'OITHC, l'Iran a fourni au musée
la matière pour deux expositions consacrées en 2008 et 2009 à l'art Séfévide et à
l'histoire de la civilisation iranienne.
En contrepartie, le Louvre s'était engagé à organiser en
Iran une exposition de pièces anciennes provenant de ce pays, sans toutefois fixer de date ni de thème précis
pour cette exposition.
Les responsables du Louvre avaient réagi aux propos de M. Baghai en déclarant
n'avoir pris « aucun engagement précis et contraignant » sur l'organisation d'une exposition d'art ancien
iranien à Téhéran.
Le Louvre avait rappelé qu'en 2004, il avait signé avec l'OITHC
« un accord de partenariat dans lequel ils exprimaient leur souhait de coopérer en matière de recherche
et d'organisation d'exposition ».
Ce partenariat « arrivera prochainement à son terme, en juin 2011,
et les discussions sur son éventuelle reconduction n'ont pas été engagées », avait souligné
le Louvre.
En février 2009, M. Baghaie avait annoncé la rupture des relations
avec le British Museum pour protester contre de multiples reports du prêt prévu du « Cylindre de Cyrus
».
Après plusieurs mois de polémique, le British Museum a envoyé
ce trésor archéologique en septembre 2009 à Téhéran, pour une exposition de quatre mois
prolongée jusqu'à mi-avril.