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luundi 25 avril 2011

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Aloe Blacc et Selah Sue :
les nouveaux visages de la soul

Il a 31 ans, est Américain d'origine panaméenne et son tube « I need a dollar » rappelle les heures dorées de Stax et Motown. Elle a 21 ans, est Belge et sa voix éraillée vient de l'âme. Aloe Blacc et Selah Sue, tous deux invités du Printemps de Bourges, sont les nouveaux visages de la soul.

Les deux artistes font partie d'une vague de jeunes musiciens internationaux qui, bien que très différents, revendiquent tous leur amour pour cette musique noire née aux Etats-Unis dans les années 60 : Adele, Plan B, Ben l'Oncle Soul, Cee-Lo Green, Yael Naim...

Aloe Blacc, dont la voix chaude et le groove accrochent instantanément l'oreille, a choisi la soul dans un but très précis : créer un « changement social positif ».

Son album « Good Things » dépeint une Amérique prolétarienne qui lutte contre la pauvreté et pour l'éducation de ses enfants, face à une administration corrompue.

Ancien consultant commercial dans le milieu médial, licencié pour raisons économiques, Aloe Blacc a commencé dans le rap.

Mais en ce moment, le public du hip-hop n'est pas « réceptif » au genre de message qu'il veut transmettre, dit-il à l'AFP.

« Le hip-hop est utilisé pour véhiculer l'opulence, la violence, uniquement des choses superficielles. Alors que la soul music a toujours été une voix politique, une voix sociale », explique le chanteur.

« Si je rends les gens heureux avec ma musique, je fais quelque chose de positif. Mais surtout, j'espère que mes chansons peuvent permettre aux gens d'entamer des discussions et les sensibiliser aux thèmes que j'aborde », ajoute-t-il.

Aloe Blacc observe avec recul la nouvelle vague soul internationale. « La soul vient du gospel et du negro spiritual, de la lutte des gens. Certains pensent vraiment que leur musique fait partie d'une lutte, mais d'autres ne font que la simuler parce que ça sonne bien », estime-t-il.

Mais si la soul connaît aujourd'hui un tel regain, c'est surtout parce que « les gens ont besoin de vrai nourriture et pas de fast-food », juge-t-il.

« La soul, ce sont de vrais instruments, de vraies voix et cela vient contrebalancer toute la technologie actuelle : les synthétiseurs, Auto-tune, les vocoders (deux outils modifiants la voix, ndlr) », souligne le chanteur.

« Dans la soul, il n'y a pas de trucs. Juste des voix, de bonnes vibrations, des choses qui durent », renchérit Selah Sue.

La Belge au visage de madone flamande, dont le premier album éponyme est un poignant mélange de soul, de rap et de ragga, a pris une guitare adolescente après avoir découvert les stars de la new soul Erykah Badu et Lauryn Hill.

« Quand je les ai vues pour la première fois, leur rythme, leur personnalité, leurs voix puissantes, je les ai aimées instantanément. Je pense que ça a toujours été en moi », raconte-t-elle à l'AFP.

La frêle jeune fille de 21 ans, qui fait preuve d'une impressionnante présence sur scène, a récemment été adoubée par Prince qui l'a choisie pour assurer la première partie d'un de ses concerts.

Ses textes abordent sans fard des thèmes très intimes comme la dépression ou la peur d'entrer dans un monde d'adultes.

Et comme Aloe Blacc, la chanteuse estime que la soul est l'écrin qui permet de s'exprimer le plus profondément.

« Soul music, le nom parle de lui-même. La soul, c'est l'âme les sentiments, tandis que la pop n'a rien à voir avec ça, c'est populaire, superficiel », juge-t-elle.

luundi 25 avril 2011

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Selah Sue, révélation new soul
en tournée

 


 

 

 

luundi 25 avril 2011

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Le Printemps de Bourges fait le
plein sous un soleil radieux

Le Printemps de Bourges a une nouvelle fois fait le plein pour sa 35e édition qui s'achève lundi, avec 54.600 places payantes et une programmation marquée par la consécration du rap français.

Le Printemps, qui ouvre la saison des festivals, avait enregistré l'année dernière 59.400 places payantes. La différence s'explique par le fait que l'édition 2011 comptait une soirée en moins au Phénix, la plus grande scène du festival, a expliqué le directeur du festival Daniel Colling.

A ces places payantes, se sont ajoutées 7.900 invitations délivrées à la presse et à des professionnels.

Au total, 240.000 spectateurs ont assisté au Printemps qui avait débuté mercredi, que ce soit dans les salles, sur les scènes gratuites ou dans les rues de Bourges, a précisé M. Colling.

Au niveau de la programmation, les organisateurs avaient cette année fait le choix d'organiser plusieurs soirées thématiques autour du reggae, du metal ou encore du hip-hop.

Cette dernière, jeudi, a pris la forme d'une consécration pour le rap français, alors que le Printemps avait offert le Phénix à quelques uns des groupes les plus populaires du moment, dont La Fouine, Soprano et Sexion d'Assaut.

La soirée, qui s'est déroulée dans une ambiance bonne enfant, n'a pas fait le plein avec 5.000 billets vendus sur une capacité de 6.000 places. Mais, « les artistes étaient très contents que le Printemps déroule le tapis rouge pour eux », s'est félicité Daniel Colling.

Les grandes soirées « Rock & Beat Party » (électro et rock) le samedi et reggae le dimanche ont affiché complet bien avant l'ouverture du festival, avec 10.000 billets vendus chaque soir sur deux salles.

Le public s'est en particulier bousculé pour assister au concert du groupe électro-pop anglais Metronomy, prenant de court les organisateurs qui l'avaient programmé dans la plus petite des deux salles (Palais d'Auron, 2.400 places).

Le quatuor bénéficie d'une excellent bouche à oreille depuis la sortie il y a quelques semaines de son deuxième album « The English Riviera » mais a donné un concert décevant.

Les bonnes surprises n'ont cependant pas manqué sous un soleil radieux, avec The Do, The Shoes, Aloe Blacc, Selah Sue, James Blake, Yael Naim, Agnes Obel...

Le Printemps a aussi offert au public une belle création, avec « Yeke Yeke ». Le festival avait invité des artistes africains (Cheikh Lo, Vieux Farka Touré...) à reprendre des chansons françaises et des musiciens occidentaux (Piers Faccini, Yael Naim) à faire l'inverse au cours d'un spectacle souvent surprenant et débordant de générosité.

Les musiciens, au premier rang desquels Mory Kanté, ont souhaité que le spectacle soit joué en Afrique, mais les programmateurs ont souligné la difficulté de faire voyager une telle création.

Le Printemps de Bourges, dont le budget s'élève à 4,4 millions d'euros, avait cette année renforcé son partenariat avec le Crédit Mutuel, pour faire face à la baisse des subventions publiques. Le nom de la banque est désormais adossé à celui du festival.

« Je pense que l'an prochain ça n'ira pas plus loin, à moins que les pouvoirs publics aient encore moins d'argent pour nous aider », a indiqué M. Colling.

Le festival, qui a reçu la visite traditionnelle du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand et celle plus inattendue de François Hollande, se déroulera l'année prochaine du 24 au 29 avril, en pleine campagne présidentielle.

« Nous envisageons de faire payer un ticket d'entrée à toute personne politique candidate qui viendra se faire prendre en photo », a plaisanté M. Colling.

luundi 25 avril 2011

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James Blake, Selah Sue et The Do
brillent au Printemps de Bourges

Le duo français The Do, la Belge Selah Sue et l'Anglais James Blake ont brillé au 35e Printemps de Bourges samedi, lors d'une journée riche en révélations, centrée autour du rock et de l'électro.

Sous un soleil radieux, le festival a célébré sa désormais traditionnelle « rock'n'beat party », une soirée mélangeant sur deux scènes - rock et électro - pendant plus de sept heures.

Parmi les 13 groupes invités (Metronomy, Cassius, Ratatat, The Bewitched Hands...), The Do a marqué le public, avec un concert électrique et envoûtant.

Sur sa précédente tournée, le duo français s'était senti à l'étroit dans une formation rock classique. Cette fois, Dan et Olivia ont choisi d'être épaulés sur scène par quatre multi-instrumentistes.

La formation donne au groupe des airs de cabaret des années 30, surtout lorsque Olivia apparaît sur scène coiffée d'un petit bibi.

Les cuivres, percussions, cymbales... permettent de rendre toute l'étrangeté du deuxième album du duo, « Both ways open jaws« , sorti en février.

Avec sa voix aux accents scandinaves, qui rappelle parfois les intonations de Björk, le chanteuse franco-finlandaise prend des airs de prétresse païenne, guidant le public dans un fascinant labyrinthe musical qui navigue entre chanson, rock, électro et pop.

Autre ambiance dans la petite salle surchauffée du 22, avec le mariage du ragga et de la soul de Selah Sue.

Du haut de ses 21 ans, la chanteuse belge, récemment adoubée par Prince, fait preuve d'une présence impressionnante.

La frêle jeune fille au visage angélique est dotée d'une incroyable voix soul éraillée. Mais elle est aussi capable de rapper avec rage, de scander du ragga ou de sussurer un folk accompagnée d'une simple guitare acoustique.

Et la demoiselle, dont le premier album éponyme est acclamé par la presse, a encore d'autres territoires à explorer. Ainsi a-t-elle envie de collaborer avec la nouvelle sensation du dubstep James Blake, confiait-elle plus tôt dans l'après-midi à l'AFP.

Le jeune Anglais, également présent au Printemps de Bourges, a donné un concert remarqué à l'auditorium, avec sa musique dérivée de l'électro, de la jungle et du dub.

Le musicien enregistre en direct sa voix chargée d'émotion qui n'est pas sans rappeler Coldplay. Puis il utilise ces boucles en les superposant, les faisant se chevaucher de façon à créer de complexes couches sonores.

Des orgues synthétiques, des beats électroniques minimalistes, des effets de réverbérations parfois volontairement discordants s'y ajoutent en nappes, créant une surprenante atmosphère urbaine, à la fois tendue et mélancolique.

luundi 25 avril 2011

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Baptême du feu pour Mélanie
Laurent au Printemps de Bourges

Mélanie Laurent a fait son baptême du feu dimanche sur la scène du Printemps de Bourges, où elle a présenté son premier album « En t'attendant » devant une salle remplie de curieux et de journalistes.

La comédienne a pris un risque en venant quasiment faire ses premiers pas sur la scène du festival, après seulement quelques concerts de rodage et alors que son album ne sortira que le 2 mai.

En cette fin d'après-midi, la salle de l'auditorium (480 places) est bondée de spectateurs, dont une grande partie des critiques musicaux français venus juger ses débuts.

Quand elle fait son entrée sur scène en débardeur blanc et jean noir et s'installe sur un haut tabouret, ses mains fébriles trahissent quelques instants sa nervosité alors qu'elle affiche un grand sourire.

Efficacement soutenue par six musiciens dont une section de cordes, Mélanie Laurent livre une version beaucoup plus musclée sur scène que sur disque de son album composé avec l'aide du musicien irlandais Damien Rice.

Sa voix grave a aussi gagnée en puissance. Elle est cependant parfois à la limite de la justesse et peine de temps à autre à s'accorder au rythme des musiciens.

« Oh la vache ! Je n'ai jamais eu le trac comme ça de ma vie », avoue la jeune femme au public, avant de confier n'avoir « pas dormi cette nuit, ni celle d'avant ».

Mais le concert est davantage joué que véritablement vécu. Et quand Mélanie Laurent esquisse des pas de danse ou prend des poses de rockeuse, c'est l'actrice davantage que la chanteuse qui joue sur scène.

luundi 25 avril 2011

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Mélanie Laurent  : « la musique n'est
pas un caprice, c'est un rêve de
gosse » (cherchez la logique)

Actrice de cinéma et de théâtre, maîtresse de cérémonie à Cannes, bientôt réalisatrice, Mélanie Laurent, qui se décrit comme une grande impatiente, est aussi désormais chanteuse. Loin d'être un « caprice », son premier album est l'aboutissement d'un « rêve de gosse », dit-elle à l'AFP.

La jeune de femme de 28 ans présente ce dimanche au Printemps de Bourges « En t'attendant » (Atmosphériques), un disque conçu pendant deux ans avec le musicien irlandais Damien Rice et publié le 2 mai.

« Rien n'est parti d'un coup de tête. Je ne me suis pas réveillée un matin en me disant tiens, je pourrais être chanteuse. Que ce soit cet album ou la réalisation de mon premier film, il s'agit de vielles passions enfouies », souligne Mélanie Laurent.

La comédienne aux yeux vert d'eau dit avoir « toujours chanté ». Elle a joué du piano pendant dix ans et se souvient avoir écrit à l'âge de 15 ans ses premiers textes, « qui étaient très, très, très mauvais ».

« J'ai laissé tombé et puis j'ai eu un premier chagrin d'amour à 20 ans qui m'a beaucoup plus inspirée et j'ai arrêté de faire rimer amour avec toujours », raconte la jeune femme, dont la carrière internationale a décollé depuis « Basterds » de Quentin Tarantino.

L'aventure « En t'attendant » a débuté sur un faux départ. Disposant de temps entre deux tournages, l'actrice engage musiciens, ingénieur du son, manager et loue un studio pendant un mois.

« Et puis je me suis rendu compte que je ne savais pas travailler comme ça: faire un album en un mois, une chanson par jour, dit-elle. Quand j'ai rencontré Damien je suis partie avec lui et j'ai remercié gentiment tout le monde ».

Sans trop y croire, la jeune femme avait envoyé un mail au musicien irlandais dont elle écoutait les CD « en boucle depuis des années ».

« Je ne suis jamais fan, mais là j'étais un peu groupie. Quand il est arrivé la première fois, je tremblais un peu », sourit-elle. « On a fait un duo ensemble la première nuit et puis on a eu envie d'en faire plein d'autres ».

Leur collaboration a duré deux ans, Mélanie Laurent se rendant régulièrement dans la maison du musicien en Irlande pour écrire et composer sur son « vieux Steinway face à la mer ».

« Damien Rice m'a appris la liberté. Il m'a appris à prendre le temps, à moi qui suis une grande impatiente, à redevenir musicienne, ce qui ne peut pas venir dans l'urgence », estime la chanteuse.

« J'étais dans une période de ma vie où j'avais envie de me poser quelque part, de vivre le jour et pas la nuit », ajoute-t-elle.

L'actrice révélée par « Je vais bien ne t'en fais pas » (Philippe Lioret) signe la plupart des textes d'« En t'attendant », a composé de nombreux morceaux, en a co-produit certains, s'est mise au piano sur d'autres.

Le disque, ce « rêve de gosse », tourne autour d'histoires d'amour et d'insomnies dans une ambiance mélancolique.

« C'est plus facile d'écrire des histoires d'amour tourmentées que des histoires d'amour heureuses, c'est plus universel. Quand je crée, c'est vrai que c'est plutôt sombre alors que je ne suis pas du tout comme ça dans la vie », note la musicienne, qui dit « adorer » ce constraste.

Après avoir débuté au théâtre en 2010, Mélanie Laurent fait ces temps-ci ses premiers pas sur scène en tant que chanteuse.

« C'est plus ou moins la même peur avant d'y aller. Sauf qu'au théâtre, j'ai eu de moins en moins peur chaque soir, alors que là j'ai de plus en plus peur », avoue-t-elle.

luundi 25 avril 2011

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Swaziland : bide d'un concert
organisé par des amis du roi

Le rappeur américain Jadakiss s'est produit devant une salle presque vide dimanche matin pour un concert organisé par une organisation caritative liée à la famille royale du Swaziland, que l'opposition avait appelé à boycotter.

Le concert, prévu à 18H00 samedi, n'a commencé que beaucoup plus tard, et Jadakiss n'est entré sur scène que vers 01H00 du matin, dimanche, a raconté Mphikhelele Msibi, journaliste au journal gouvernemental Observor, qui l'a par ailleurs trouvé « excellent ».

Moins de 500 personnes — dont des princes et des princesses — étaient présentes, soit à peine 10% de la capacité de la salle de Manzini (centre) où était organisé le concert, a-t-il ajouté.

Plusieurs artistes sud-africains qui étaient aussi à l'affiche n'ont pas fait le déplacement. Des organisations, dont la Ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud voisine, les avaient appelés au boycott.

Contacté par l'AFP, le producteur du spectacle Mthunzi Zwane s'est refusé à tout commentaire.

Des opposants swazis avaient menacé de perturber le concert annoncé depuis des semaines par de grands panneaux et de pleines pages de publicité dans les journaux.

Le Congrès de la jeunesse du Swaziland (Swayoco), une organisation interdite qui avait appelé au boycott d'un concert qu'elle avait qualifié de « coup de pub pour la famille royale », s'est félicité dimanche de son peu de succès.

« Nous n'avons pas de problème avec Jadakiss personnellement, nous avons un problème avec le fait que l'argent des contribuables soit utilisé pour organiser de telles activités », a indiqué à l'AFP Mxolisi Nghamphalala, coordinateur national du Swayoco.

« A l'avenir, aucune activité organisée par le clan royal ne sera un succès », a-t-il prédit.

Le roi Mswati III, âgé 43 ans, exerce depuis ses 18 ans un pouvoir sans partage sur le Swaziland, un pays extrêmement pauvre coincé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique.

La police et l'armée swazies ont réprimé deux journées d'action contre le régime, les 12 et 13 avril, en arrêtant les opposants, bloquant les routes et brutalisant les quelques manifestants qui s'étaient risqués dans les rues, surtout des enseignants et des étudiants.

Dans ce contexte, le gouvernement a reporté à septembre les festivités, contestées par l'opposition, du 25e anniversaire du couronnement du roi, qui auraient dû avoir lieu lundi.

luundi 25 avril 2011

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Tiken Jah Fakoly veut une tournée
des artistes et sportifs en Côte
d'Ivoire

La star du reggae Tiken Jah Fakoly souhaite que les artistes et les footballeurs ivoiriens organisent une tournée dans les grandes villes de Côte d'Ivoire pour aider à la réconciliation, a-t-il déclaré à l'AFP dimanche lors d'un entretien au Printemps de Bourges.

« Lorsque les forces de l'ordre vont maîtriser la sécurité, nous, les artistes, les footballeurs de l'équipe nationale, devons absolument organiser une tournée nationale dans une dizaine de villes en Côte d'Ivoire », a estimé le chanteur ivoirien qui est en concert dimanche au Printemps de Bourges, un festival organisé chaque année dans cette ville du centre de la France.

Tiken Jah Fakoly a toutefois précisé ne pas avoir envie de « prendre la tête de cette organisation », souhaitant que « l'initiative vienne du footballeur Didier Drogba ». Mais « si je n'ai pas le choix, je le ferai », a-t-il assuré.

« Pendant dix ans, la télé nationale a été monopolisée par les xénophobes, les nationalistes, par des gens qui ne se rendaient pas compte qu'ils étaient en train de faire du mal à leur pays », a commenté le musicien.

Mais « je suis optimiste, je pense que la réconciliation va se faire et qu'elle sera vraie parce que tout le monde a vu la guerre. Auparavant, les zones du sud qui, pendant des décennies ont été manipulées par Gbagbo, ne savaient pas ce qu'étaient les obus, les bombes lâchées par des hélicoptères », a-t-il expliqué.

Le reggaeman, installé au Mali depuis 2002 et qui avait appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir en décembre, a déclaré qu'il reviendrait dans son pays « dès qu'un gouvernement d'union nationale sera nommé par Alassane Ouattara ».

« La majorité des Ivoiriens a choisi Alassane Ouattara. Ouattara, on ne le soutient pas, mais à partir du moment où il est parvenu au pouvoir par la démocratie, on doit lui donner sa chance », a-t-il admis.

luundi 25 avril 2011

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Décès de l'actrice Marie-France Pisier

L'actrice Marie-France Pisier, 66 ans, a été retrouvée morte dans la nuit de samedi à dimanche dans la piscine de sa résidence secondaire à Saint-Cyr-sur-Mer, les circonstances de son décès étant toujours indéterminées.

Une autopsie aura lieu à Marseille, à une date qui n'a pas encore été fixée, a annoncé le parquet à Toulon qui a ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort » et précisé qu'il ne s'agissait pas « d'une enquête criminelle ».

Comme toujours dans le cadre d'une recherche de la cause de la mort, « des investigations médico-légales sont en cours » telles que des analyses toxicologiques, alcoolémies, prise de médicaments..., a précisé le parquet à Toulon.

Le corps de Marie-France Pisier a été découvert « vers 04h00 » par son mari, Thierry Funck-Brentano, 63 ans, directeur des ressources humaines et de la communication du groupe Lagardère, selon une source proche du dossier.

Des travaux étaient en cours aux abords de la piscine de la résidence secondaire de l'actrice, qui est domiciliée à Paris.

Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas laissé apparaître un état dépressif chez l'actrice, qui « avait des projets professionnels et avait confirmé sa présence à l'hommage qui sera rendu à Jean-Paul Belmondo, en mai au Festival de Cannes », a dit une source proche de l'enquête.

La mort de Marie-France Pisier, actrice au regard clair et teinté d'ironie et à la voix si singulière, a « surpris tout le monde », a déclaré le journaliste Vincent Perrot, l'un des derniers à l'avoir interviewée il y a quelque semaines chez elle, dans le cadre d'un documentaire sur Jean-Paul Belmondo.

« Ca fait partie de ces nouvelles dont on ne peut pas se douter surtout quand on a croisé quelqu'un quelques semaines précédemment en super forme (...) Elle était belle, resplendissante, extrêmement cultivée, très maline, taquine, pleine d'humour », a-t-il déclaré dimanche sur RTL.

Le metteur en scène et réalisateur Robert Hossein, avec lequel l'actrice a notamment fait ses débuts au cinéma, s'est déclaré « très touché » par le décès de son « amie dans la vie », et l'actrice Kristin Scott Thomas « très, très choquée ».

Marie-France Pisier avait commencé sa carrière d'actrice en 1961, repérée par François Truffaut pour donner la réplique à Jean-Pierre Léaud alias Antoine Doinel dans « Antoine et Colette ».

Elle s'est illustrée dans les univers oniriques de Robbe-Grillet, Luis Buñuel, Jacques Rivette, mais également dans plusieurs succès populaires comme dans « L »as des as » en 1982 aux côtés de Jean-Paul Belmondo.

Elle a obtenu deux fois le César du Meilleur second rôle, pour « Cousin, cousine » de Jean-Charles Tacchella et « Barocco » d'André Téchiné en 1976 et 1977.

Marie-France Pisier était la soeur de l'universitaire et romancière, Evelyne Pisier.

luundi 25 avril 2011

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A Amsterdam, les canaux ont
désormais leur musée

Arpentés chaque année par trois millions de touristes venus du monde entier, les canaux d'Amsterdam, inscrits depuis 2010 sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO, ont désormais leur musée.

« L'histoire des canaux n'avait jamais été racontée », explique à l'AFP Piet van Winden, directeur du musée privé « Grachtenhuis », qui vient d'ouvrir ses portes au public. « Or il s'agit probablement du projet d'extension urbaine le plus réussi au monde », jubile-t-il.

Au début du 17ème siècle, le Siècle d'Or, Amsterdam connaît un essor sans précédent qui attire des milliers de nouveaux arrivants. Coincée entre sa digue maritime et un ancien canal semi-circulaire formant sa ligne de défense, le « Singel », la ville portuaire bâtie sur pilotis est à l'étroit.

Les autorités décident alors le creusement de trois nouveaux canaux parallèles au « Singel » afin de drainer une centaine d'hectares de marécages destinés à accueillir maisons, échoppes et entrepôts. Quelque 14 kilomètres de canaux, profonds de 2,40 mètres et reliés par 80 ponts, sont creusés à partir de 1613.

Au numéro 386 du Herengracht (le « Canal des bourgeois »), le musée des canaux, installé dans l'ancienne demeure d'un banquier ayant participé au financement de la guerre d'indépendace des Etats-Unis, rend hommage à ce chef-d'oeuvre de planification hydraulique et urbaine.

« Ici, nous plantons le décor, nous expliquons le comment et le pourquoi », souligne M. van Winden. « Notre ambition est d'être une porte d'accès vers les splendeurs de la ceinture de canaux, à chacun ensuite de les découvrir à pied, en vélo ou en bateau ».

Le musée se visite en une demi-heure, guide audio en main, au fil de présentations multimédia. « L'histoire est racontée comme on le ferait au café, pas comme dans un cours », rassure M. van Winden.

Le visiteur peut ainsi entendre les protagonistes de l'époque (maire, ingénieur ou architecte) discuter tandis qu'ils amendent et raturent des plans projetés sur une table jusqu'à obtention du dessin final : quatre canaux symétriques encerclant le bourg médiéval en demi-lune.

« Ils ont pensé à tout », s'enthousiasme M. van Winden en citant « la défense de la ville, son approvisionnement, les transports, l'hygiène, l'esthétique et les coûts ». « Voyez les ormes. Ils ont été plantés pour appâter les clients. On s'est arraché les lots et le projet s'est autofinancé ».

Dans une autre salle du musée, les moments forts de la vie amstellodamoise associés aux canaux, comme la « Gay Pride », défilent sur des écrans panoramiques, tout comme le va-et-vient incessant des bateaux-mouches ou le repêchage, par la police, de dizaines de vélos volés.

« La ceinture de canaux n'est pas une cité-dortoir », note Paul Spies, auteur d'un livre sur le sujet. « On y vit, on y travaille, il y a des nuisances mais chacun en prend son parti car on est fier d'y habiter ».

Plus de 6.000 maisons bordant les canaux sont classées monuments historiques. Construites en briques, elles dressent leurs façades étroites sur trois à quatre étages. Elles arborent chacune fièrement un pignon différent qui « trahit » leur âge.

« Il y a une unité de structure et de beauté mais chaque maison est différente », commente M. Spies, qui insiste sur la « remarquable qualité d'exécution » de la ceinture de canaux et de son habitat.

« C'est du solide. On n'a pas lésiné sur les moyens », dit-il : « l'ensemble est unique car il a été exceptionnellement bien conservé ». Les canaux d'Amsterdam fêteront leur 400ème anniversaire en 2013.


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