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vendredi 8 avril 2011

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Concours international de
composition Maurice Ohana 2012

 Concours ouvert aux compositeurs de toutes nationalités, sans limite d'âge.

Chaque candidat devra présenter une œuvre pour guitare seule.

L'œuvre devra proposer trois versions différentes de difficultée graduée : Facile (durée : 3'), moyen (4'), difficile (5-6').

Chaque version sera conçue pour être jouée par des guitaristes de niveaux différents (niveau facile et intermédiaire) ainsi que par des interprètes n'ayant aucune contrainte technique (niveau difficile). La composition pourra faire référence à une œuvre de Maurice Ohana au choix du candidat.

Les œuvres devront être envoyées en trois exemplaires par pli recommandé avant le 15 septembre 2011 (cachet de la poste faisant foi), à l'adresse suivante :

Concours de composition Maurice Ohana, Conservatoire Maurice Ohana, Rue Jean Baptiste Marcet, BP 112, 77 385 Combs-la-Ville Cedex.

Date limite d'envoi : Jeudi 15 septembre 11. Règlement complet :  https://www.mauriceohana.com

Les Amis de Maurice Ohana, Association fondation, 5 rue Andrieux, 7008, Paris. 01 45 22 76 67

https://www.mauriceohana.com

vendredi 8 avril 2011

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« Archipel », du 5 avril au 8 mai à
la médiathèque de la Cité de la
musique de Paris

Réalisée par la Bibliothèque de la Communauté française de Belgique, la borne multimédia interactive Archipel offre une exploration intuitive des musiques expérimentales du 20e siècle selon des thématiques comme Témoins, Silence, Utopies, Temps, Œuvre ouverte... De nombreux musiciens, connus ou méconnus, et leurs CD font l'objet d'une présentation détaillée.

Vous pouvez par ce lien avoir un aperçu de la base et de sa conception https://www.archipels.be/preamble/

mais pour entendre les CD intégralement, il vous faudra la borne d'exposition.

N'hésitez pas à la découvrir ici, et si vous souhaitez venir en petit groupe avant 12h, vous pouvez contacter Corinne Brun

01 44 84 46 85, pour un rendez-vous.

 

  vendredi 8 avril 2011

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Plus de 100 opéras dans 25 pays
d'Europe ouverts gratuitement en
mai

« Aller vers ceux qui croient que l'opéra n'est pas pour eux »: plus de 100 opéras dans 25 pays d'Europe ouvriront gratuitement leurs portes les 7 et 8 mai à l'occasion de la manifestation « Tous à l'Opéra », ont annoncé jeudi les organisateurs lors d'une conférence de presse.

En France, 29 opéras participeront à cette opération à laquelle se joindront pour la première fois en Europe les villes de Bratislava, Dublin, Rotterdam, Sofia, Skopje et Stuttgart.

Cette manifestation, organisée pour la cinquième fois, a pour thématique cette année la transmission aux « Jeunes oreilles ». Elle permet au plus grand nombre de visiter les opéras, d'assister à diverses manifestations et de rencontrer des artistes.

En France, la soprano Nathalie Manfrino sera la marraine de ces journées et chantera les plus grands airs d'opéra lors de deux concerts exceptionnels gratuits, l'un au Théâtre des Champs Elysées à Paris, le 7 mai, avec l'Orchestre Prométhée, l'autre à l'Opéra de Massy (banlieue parisienne), le 8 mai, avec l'orchestre de cet opéra. « Il s'agit de faire comprendre que l'opéra n'est pas un art mort mais un art vivant », a déclaré Nathalie Manfrino. « C'est le premier pas qui est le plus important », a-t-elle dit.

L'an dernier, cette manifestation avait accueilli en France 80.000 visiteurs en une journée, dont un sur cinq n'était jamais entré dans une maison d'opéra auparavant, selon Laurent Hénart, président de la Réunion des opéras de France (ROF).

« Tous à l'Opéra » est promue par la ROF, Opera Europa et le Réseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse (RESEO).

vendredi 8 avril 2011

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Contre la guerre et pour les
Tunisiens, Joan Baez a fait « folker »
Marseille

Joan Baez, la star américaine de la musique folk, a livré mercredi soir aux 2.500 spectateurs du Dôme de Marseille un concert intimiste, une prestation quelque peu a minima bien que fidèle à ses engagements pacifiste, féministe et anti-esclavagiste.

Vêtue d'un chemisier blanc, d'un jean slim et de bottines de cowboy, l'Américaine qui a fêté ses 70 ans en janvier, a ouvert les festivités par « Le Partisan », une chanson en français de Leonard Cohen, seulement accompagnée de quelques accords de guitare folk.

Seule en scène ou avec un unique musicien, elle poursuivit avec une chanson féministe, avant un hymne contre l'esclavage « Gospel Ship », « Scarlet Tide » de son dernier album, « Farewell Angelina » et « le temps des cerises » de Charles Trenet.

Glissant entre chaque chanson quelques mots en français, elle raconta notamment être « en bordel là-dedans », pointant des jambes instables après une chute de six mètres de sa cabane, installée dans un arbre, dans laquelle elle dort les soirs de pleine lune.

« Je voudrais dédier une chanson au peuple tunisien et à ses voisins », a-t-elle dit avant de chanter en arabe « Jari Ya Hammouda » de Ahmed Hamza, salué d'applaudissements nourris et de youyous.

Elle enchaîna alors avec « Suzanne » de Leonard Cohen à l'interprétation plus qu'incertaine, avant « Diamonds and Rust » et « House of the Rising Sun » (la version originale des portes du pénitencier) très réussies.

Il faudra attendre 1H30 de concert pour voir le public battre la mesure sur une chanson en espagnol « Gracias a la vida », la dernière avant deux rappels très applaudis. Dédiée « aux présidents en général et spécialement à Obama », Joan Baez interpréta « Le déserteur » de Boris Vian, un texte chanté a cappella qui révéla une amplitude vocale resserrée.

Vint alors « Imagine » de John Lennon puis « Blowin' in the wind » écrit par Bob Dylan, son ex-compagnon, avant un final avec « Here's to you », l'un de ses plus grands tubes sorti en 1971 et écrit en hommage à deux anarchistes italiens accusés de meurtre, Nicola Sacco et Bartolomeo 'Bart' Vanzetti.

vendredi 8 avril 2011

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Stromae, Bernard Lavilliers,
IAM... s'ajoutent à l'affiche de
Solidays

Bernard Lavilliers, les rappeurs d'IAM, les Anglais de Klaxons, Stromae, entre autres, s'ajoutent la programmation de la 13e édition de Solidays, qui aura lieu du 24 au 26 juin à l'hippodrome de Longchamp, ont annoncé les organisateurs jeudi.

Parmi les autres artistes nouvellement annoncés : AaRON, John Butler Trio, Alice Russel, Gaëtan Roussel, Cascadeur, Alpha Blondy, Katerine, les Têtes Raides, Madjo, The Bewitched Hands, Ebony Bones...

Les 10.000 premiers pass 3 jours mis en vente à prix réduits début avril se sont écoulés en quatre minutes, ont précisé les organisateurs.

Les fonds générés par ce festival organisé par Solidarité Sida sont utilisés pour le soutien aux malades du Sida.

Renseignements : www.solidays.com

vendredi 8 avril 2011

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Rennes ressuscite pour un soir
sa mythique scène punk des
eighties

Punk's not dead! La légendaire scène punk rennaise des années 1980 remonte sur scène vendredi pour un concert qui verra notamment la reformation des Kalashnikov de Dominic Sonic, a-t-on appris auprès de l'Association Trans musicales, organisatrice de cette soirée à Rennes.

Kalashnikov, Frakture, Trotskids, mais aussi P38 et Wart: ces formations, qui contribuèrent avec Marquis de Sade — absent de marque — au renom musical de la capitale bretonne à l'aube des années 1980, sont réunies dans le cadre du projet « Rennes 1981 », une gageure lancée par le plasticien Patrice Poch.

« C'est une époque que j'aurais aimé connaître. Après un travail de collage dans les rues de Rennes d'images d'époque de ces groupes, l'an passé, je me suis demandé si ils ne pouvaient pas rejouer », explique l'artiste, 38 ans.

Surprise: malgré des parcours pas toujours épargnés par la drogue, la quasi totalité des musiciens sont toujours vivants et en pleine forme.

A l'image de Dominic Sonic, qui a conservé intacts sa silhouette de dandy punk, sa voix, son œil malicieux, ses riffs et son humour sarcastique, comme l'ont montré les dernières prestations de cette ancienne figure de proue de la scène punk rennaise, qui n'a jamais raccroché les guitares.

« Ils ont gardé leur jeunesse. Le rock c'est le rock », commente Jean-Louis Brossard, programmateur des Trans musicales. « Cette soirée, c'est pour le fun. Mais ça peut redémarrer quelque chose pour ces groupes... »

Les groupes punks rennais, directement influencés par l'Angleterre voisine, avaient assis dans les eighties, par des séries de concerts en France et à l'étranger, la réputation de la ville comme l'un des principaux creusets du rock français.

Outre ce concert dans la salle de l'Ubu, le projet « Rennes 1981 » s'accompagne, jusqu'au 8 mai à la galerie DMA, d'une exposition d'œuvres sur la scène punk-rock de sept artistes, dont le photographe Richard Dumas, le réalisateur Jo Pinto Maia et Patrice Poch.

  vendredi 8 avril 2011

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Marmande : Garorock fête ses
15 ans imprégné de l'esprit de fête
du Sud-Ouest

Garorock, le premier des festivals qui vont rythmer l'été en France, célèbrera ce week-end son quinzième anniversaire avec 85 groupes réunis sur trois jours pour une fête non-stop 24h/24h dans une ambiance que ses organisateurs veulent imprégnée de l'esprit de fête du Sud-Ouest.

Parti d'un projet pour « faire la fête entre amis autour de Marmande », Garorock s'est depuis inscrit dans le paysage français des festivals de musiques actuelles en étant chaque année le premier d'une longue liste à venir.

Les têtes d'affiche qui vont y défiler, telles Julian Perretta, Philippe Katerine, King Charles, Massilia sound system, les Ogres de Barback ou Apocalyptica, se retrouveront au long de l'été aux autres grands rendez-vous de musiques amplifiées de l'hexagone.

Mais Garorock a voulu proposer à ses fidèles une exclusivité avec la participation unique de The Streets, tout en se donnant pour exigence de programmer des groupes aquitains tels Hangar qui court actuellement sur les ondes radios nationales.

Quatre scènes, dont la plus grande a pour jauge 8.200 personnes, accueilleront les quelque 40.000 festivaliers attendus. Nouveauté 2011 et signe des temps, Garorock a installé une scène spécialement réservée à la musique électronique.

Pour maintenir la fête 24h/24h, Garorock a cette année spécialement aménagé le camping pour faciliter le bien-être des festivaliers avec restauration, consignes et... programmation musicale non-stop de 6h à 18 heures.

Son écho se fera également entendre dans les rues de Marmande, sous-préfecture du Lot-et-Garonne de 18.000 habitants, avec pour la première fois un festival off.

« On veut avant tout que Garorock résonne de l'esprit du Sud-Ouest dans sa convivialité et son envie de faire la fête jusqu'au bout de la nuit en buvant bien et en mangeant bien entre amis », souligne Ludovic Larbodie directeur du festival.

Mais la finalisation de l'organisation s'est cette année faite dans la douleur avec « la surprise » pour Ludovic de la présentation par la préfecture d'une convention pour les modalités de remboursement correspondant au déploiement de forces de gendarmerie pour assurer la sécurité autour du site.

En effet désormais les manifestations sportives, récréatives et culturelles à but lucratif devront assurer elles-mêmes les frais inhérents au déploiement exceptionnel de forces de l'ordre.

Finalement les services de l'Etat ont convenu avec les organisateurs que les textes parus fin 2010 étaient trop rapprochés par rapport à la date de début du festival qui avait déjà bouclé son budget.

« Mais c'est la dernière fois », assure-t-on en préfecture. Avant que la fête ne commence vendredi à Marmande, Ludovic a déjà assuré que « malgré cette charge supplémentaire l'an prochain Garorock sera toujours là ».

vendredi 8 avril 2011

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Après la polémique, Sexion
d'Assaut à la conquête du « disque
de cristal »

Après l'impressionnant succès d'un premier album certifié triple disque de platine, Sexion d'Assaut repart à la conquête du public et veut tirer un trait sur la polémique autour des propos homophobes d'un de ses membres, dont le groupe de rap estime être sorti « grandi ».

« L'Ecole des points vitaux », le premier album de ce collectif de sept rappeurs parisiens (Lefa, Maska, Jr O Crom, Maître Gims, Black Mesrimes, Adams Diallo et Doomams), a été un raz-de-marée. En un an, le disque s'est écoulé à 350.000 exemplaires, la 11e meilleure vente de 2010.

« Ca a été une grosse surprise, mais c'était vraiment voulu et travaillé. On rappe ensemble depuis qu'on a 16 ans et je savais qu'on avait le potentiel de mettre tout le monde d'accord car ce qu'on faisait plaisait à des personnes d'origine et de milieux sociaux différents », explique Maska à l'AFP.

Le groupe, qui débute une tournée samedi à Rouen et clôturera une grande soirée consacrée au rap au Printemps de Bourges, vient de publier un ambitieux CD accompagné de clips et d'un documentaire, « En attendant l'apogée » (Jive Epic/Sony).

Sexion d'Assaut le présente comme un projet « transitionnel », à mi chemin entre l'album et la mixtape, avant le véritable deuxième opus du groupe. Les rappeurs s'y penchent sur le succès et sa rançon, tout en continuant à chroniquer la vie du « 75 ».

Alors que les médias décrivent volontiers un Paris colonisé par les bobos, le groupe dépeint une autre réalité. Celle d'une capitale dont les trottoirs sont rongés par la drogue, la violence et la misère.

« La jeunesse parisienne qui n'a pas beaucoup de moyens est confrontée à des problèmes que celle des banlieues ne connaît pas, souligne Maska. Habiter une chambre de bonne au 6e étage, cotoyer la richesse sans l'avoir, jouer au foot dans la rue parce qu'il n'y a pas de terrain, de stades... »

Mais Sexion d'Assaut ne veut « surtout pas » être considéré comme un porte-parole des quartiers et s'aventure peu sur le terrain de la politique.

« C'est un sujet difficile à aborder sans être moralisateur », estime Doomams. « Et on n'a pas envie de s'avancer dans quelque chose qu'on ne maîtrise pas », ajoute Maska.

Le groupe s'est déjà retrouvé au centre d'une vive polémique cet automne, à la suite de propos homophobes tenus par un de ses membres et véhiculés par certains de leurs anciens textes.

Sexion d'Assaut a dû annuler plusieurs dates de concerts et des radios refusent toujours de le programmer, même si le collectif a fait amende honorable.

Les rappeurs ont rencontré des associations, distribués des tracts à leur public et organisé à Paris un concert dont les bénéfices ont été reversés à des associations de luttes contre les discriminations.

« On sort grandi de cette erreur. Ca nous a appris à peser nos mots, à être conscient de l'interprétation que les gens peuvent avoir », estime Maska.

Après avoir goûté au succès dix ans après leurs débuts, les rappeurs ont aussi compris que « tout pouvait disparaître très rapidement ». « Ca nous a donné un nouvel élan artistique », confie Maska.

« L'apogée », le deuxième véritable album du groupe, est « déjà dans nos têtes, il ne reste plus qu'à le concrétiser », pour une sortie prévue à la fin de l'année, disent les rappeurs.

L'objectif ultime est affiché tout au long d'« En attendant l'apogée »: atteindre un légendaire « disque de cristal ». « C'est un truc de rappeur, d'ego, explique Maska. Mais c'est aussi une façon de montrer à ceux qui nous veulent du mal qu'on y arrivera ».

vendredi 8 avril 2011

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TV on the Radio trouve la lumière
à Los Angeles

L'influent quintette américain TV on the Radio délaisse les trottoirs de Brooklyn pour la lumière californienne sur « Nine types of light » (Interscope), son très attendu quatrième album, apaisé et tourné vers l'intime.

TV on the Radio est un des emblèmes du renouveau du rock new-yorkais à l'aube des années 2000 aux côtés des Strokes et des Yeah Yeah Yeahs.

Le groupe, composé des multi-instrumentistes Tunde Adebimpe, Kyp Malone, Jaleel Bunton, Gerard Smith et Dave Sitek (par ailleurs producteur très recherché), a forgé un son immédiatement reconnaissable, mêlant rock noisy, free-jazz, électro et soul-funk.

Avec son troisième opus, « Dear Science », TV on the Radio a réussi à faire la synthèse entre ce rock expérimental et des mélodies accrocheuses.

Le disque a été élu meilleur album de 2008 par de très nombreux magazines et sites spécialisés, de Rolling Stone à Pitchfork en passant par MTV ou The Guardian.

Après la longue tournée qui a suivi cet album à succès, le groupe s'est offert un hiatus d'un an, pendant lequel chaque membre s'est consacré à des projets parallèles.

Quand est venu le moment de se retrouver, le quintette a choisi de délaisser Brooklyn pour Los Angeles, où venait de s'installer David Sitek.

Le groupe a composé dans le salon, la cuisine ou encore le patio de la maison-studio du producteur, entre parties de ping-pong et barbecues. Et cette ambiance décontractée a déteint sur l'album.

« Nine types of light » est le disque le plus lumineux et apaisé du quintette. C'est aussi le plus accessible.

TV on the Radio affectionne toujours les complexes couches sonores. Mais certains titres s'apparentent presque à de « simples » ballades, comme le limpide « Killer Crane » ou le cotonneux « Forgotten » que n'aurait pas renié Beck à ses débuts.

« A mon sens, les chansons sur cet album sont plus simples. Mais cela veut peut-être juste dire que l'on a perfectionné notre art », estime Tunde Adebimpe.

Cette simplicité nouvelle provient aussi d'un changement dans l'approche de la production de Dave Sitek, réputé pour son obsession de l'expérimentation musicale.

« Je suis moins préoccupé par la façon dont un album sonne dans une chambre sourde ou dans un studio de mastering. Faire de la musique dans la vraie vie, pour la vraie vie. C'est l'ambiance qui règne dans ma maison », expliquait récemment le producteur à Rolling Stone.

Autrefois obscure et politique — notamment sur le deuxième album « Return to Cokkie Mountain », chronique des années Bush aux Etats-Unis — l'écriture s'est elle aussi simplifiée et apaisée. Malone et Adebimpe y évoquent l'intime et surtout le sentiment amoureux, chantonnant candidement: « Je vais garder ton cœur/Si le monde s'effondre/Je vais garder ton cœur » (« Keep your heart »).

TV on the Radio a commencé à dévoiler sur scène ses nouveaux titres, sans le bassiste Gerard Smith, atteint d'un cancer du poumon. Le groupe sera en concert à l'Olympia à Paris le 13 juillet.

 

  vendredi 8 avril 2011

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Emil Cioran, philosophe du
désespoir, aurait eu cent ans ce
vendredi

Aristocrate du doute et dandy métaphysique, l'écrivain roumain d'expression française Emil Cioran, mort à Paris en 1995, aurait eu cent ans le 8 avril et ce styliste du désespoir, qui avouait préférer « la tombe au bâillement », aura forgé une philosophie teintée d?humour noir.

Né à Rasinari, en Transylvanie, ce fils de pope orthodoxe vit jusqu?à 26 ans en Roumanie, où il publie ses premiers livres, « Sur les cimes du désespoir » à l'âge de 22 ans, puis « Des larmes et des saints », qui fait scandale dans son pays.

A l'époque, le jeune Cioran se laisse enivrer par le nationalisme, l'hitlérisme d'abord, puis la Garde de fer, mouvement fasciste créé en Roumanie. Une « faute », selon ses propres mots, qui fondera cependant l'œuvre à venir. « J'avais haï mon pays, tous les hommes et l'univers. Il me restait de m'en prendre à moi: ce que je fis par le détour du désespoir ».

Alors que le chaos s'installe dans son pays, il quitte la Roumanie en 1937 grâce à une bourse d'étude puis s'installe définitivement en France.

A la suite de l'interdiction de ses œuvres par le régime socialiste, il abandonne le roumain en 1947 et écrit désormais en français, dans une langue ciselée où son goût pour l'aphorisme s'allie à un certain lyrisme. « Le style, si je m'y suis tant intéressé, c'est que j'y ai vu un défi au néant », écrit-il dans ses « Cahiers ».

Bien que demeurant en France jusqu'à sa mort, il ne demandera jamais la nationalité française.

Proche d?Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Henri Michaux ou Fernando Savater, sa philosophie a été inspirée par Nietzsche, Schopenhauer ou encore Kierkegaard.

Les titres des livres de cet insomniaque chronique annoncent la couleur de son œuvre. Et c'est une noirceur teintée de lucidité : «  Précis de décomposition », publié en 1949, « Syllogismes de l'amertume », « De l'inconvénient d'être né » ou « La tentation d'exister »... Son dernier ouvrage, « Aveux et anathèmes », est publié en 1987.

Dans un essai en forme d'hommage, qui vient de paraître, « Cioran, éjaculations mystiques » (Le Seuil), Stéphane Barsacq ne cache rien de l'épisode antisémite du jeune Cioran, ni du regard cynique de ce grand séducteur qui écrivait: « La dignité de l'amour tient dans l'affection désabusée qui survit à un instant de bave » ou « L'orgasme est un paroxysme. Le désespoir aussi. L'un dure un instant. L'autre, une vie ».

Dans ses écrits, Emil Cioran relate aussi ses nuits d'insomnies, ses longues promenades nocturnes.

Il habite durant plusieurs décennies une mansarde du quartier de l'Odéon, sa tour d'ivoire, d'où il décline les honneurs littéraires, comme en 1988 le Grand prix Paul Morand, décerné par l'Académie française.

Resté pauvre, il continuera à fréquenter le restaurant universitaire jusque vers 40 ans avant de s'en voir interdire l'accès. Un épisode qu'il vivra douloureusement.

Après une dizaine d?ouvrages diversement salués par la critique, la publication posthume, en 2009, de son livre « De la France » recueille un succès international. « J?ai connu toutes les déchéances, même le succès », aimait-il à dire.

Sans jamais être retourné dans son pays natal, il meurt, en 1995, à Paris.

Epilogue de dix ans de procédure, la cour d?appel de Paris vient de trancher en faveur d'une brocanteuse, qui se battait pour la propriété matérielle des manuscrits de Cioran retrouvés dans son appartement. Certains d'entre eux seront vendus aux enchères jeudi à Drouot Richelieu, ainsi que des documents personnels.

  vendredi 8 avril 2011

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Art brut : grande rétrospective
Adolf Wölfli au Lam de Villeneuve
d'Ascq

Le musée d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (Lam) propose à partir de samedi la première grande rétrospective en France du Suisse Adolf Wölfli, dont les écrits et dessins réalisés en hôpital psychiatrique ont inspiré le concept d'art brut.

Décrit comme violent et agressif, déclaré schizophrène, Adolf Wölfli, ouvrier agricole, est interné en 1895 à l'âge de 31 ans dans un hôpital de Berne. Il y produira jusqu'à sa mort en 1930 une œuvre hors-norme et prolifique, fiction de 25.000 pages mêlant textes en prose et poésies, dessins, collages, partitions musicales et calculs mathématiques par lesquels il réinvente sa vie et le monde.

Son œuvre, d'une grande liberté formelle, est redécouverte par le peintre et sculpteur Jean Dubuffet en 1945 et joue un rôle essentiel dans l'élaboration de son concept d'art brut, qui désigne les œuvres d'individus dénués de culture artistique, y compris malades mentaux et personnes en rupture sociale.

Wölfli est aujourd'hui exposé dans le monde entier et la première partie de ses écrits en langue allemande, « Du berceau au tombeau », est éditée depuis 1985.

Il y raconte une vie fantasmée, une enfance heureuse avec une famille qu'il s'invente, puis un incroyable voyage autour du monde, à la Jules Verne. Il imagine ensuite qu'il se bâtit une fortune colossale qui lui permet d'acheter le monde entier avant de devenir l'égal de Dieu, se rebaptisant Saint-Adolf II. Sa vraie vie fut bien différente. Orphelin à l'âge de neuf ans après la mort de sa mère - alors que son père alcoolique avait quitté la famille - il est placé dans différentes familles de paysans. Il sera à tout jamais marqué par son enfance misérable.

Traumatisé par l'échec de sa première histoire d'amour en raison de ses origines sociales, Wölfli, jeune adulte solitaire et violent, fait de la prison pour une tentative de viol, avant d'être interné pour récidive.

L'écriture de son autobiographie fictive à partir de 1912 va constituer sa thérapie, ainsi que la reconnaissance de son statut d'artiste, d'abord par ses psychiatres, puis par des visiteurs et collectionneurs.

Rouvert en septembre, après quatre ans de fermeture pour rénovation et extension, le Lam fait une large place à l'art brut ou « art des fous » tel que le dénommait les surréalistes.

L'exposition Adolf Wölfli Univers présente jusqu'au 3 juillet 150 œuvres de l'artiste, prêtées par le musée des Beaux-Arts de Berne et présentées de façon chronologique, selon une scénographie en forme de serpent, thème omniprésent dans son œuvre.

  vendredi 8 avril 2011

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Laurence Levasseur veut faire
renaître la création artistique en
Asie centrale

Chorégraphe et metteur en scène française, Laurence Levasseur parcourt depuis plus de dix ans l'Asie centrale, et notamment l'Afghanistan, avec l'ambition de faire renaître l'art dans des pays où celui-ci n'est pas toujours une priorité.

Sa nouvelle création, « Sang blanc », est présentée au Théâtre national de Chaillot du 7 au 9 avril. Seule en scène, elle récite et danse un texte poignant, écrit en deux semaines.

« A force de voir des horreurs et des miracles, j'ai eu besoin d'écrire », explique-t-elle. Interprète et chorégraphe, Laurence Levasseur, 46 ans, a fondé sa compagnie en 1998. Deux ans plus tard, elle s'est installée en Asie centrale. Destination Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan.

« J'ai toujours été attirée par cette région, sa rudesse, les steppes et les montagnes, ces hommes et femmes au visage buriné comme des sculptures », raconte-t-elle.

Elle a vécu au Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan, où elle a monté ses créations avec des artistes locaux. Des « missions politiques », explique-t-elle, car « négocier avec les instances culturelles locales pour la liberté d'expression des artistes, c'est politique ».

Depuis deux ans, son travail se concentre sur l'Afghanistan, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères. Son programme consiste à restaurer les arts du cirque, inviter des artistes pour des master class ou organiser un festival de cerfs-volants.

Laurence Levasseur veut permettre aux artistes de s'exprimer, pour « générer une forme d'émancipation ; c'est un fondement de l'art ».

Le danger, elle refuse d'y penser. « Je peux mourir demain, je m'en fiche. Je ne suis ni un héros, ni un martyr. Je côtoie des gens qui sont bien plus en danger que moi. » Elle évoque l'histoire de Moira, une jeune fille mariée de force et traitée en esclave, qui a tenté de s'immoler. « Dans ce texte, il n'y a qu'une infime partie de ce que j'ai vu, mais c'est l'essentiel ».

Dans « Sang blanc », elle peint la violence et la mort et dénonce le dogme religieux. « Le cancer de l'humanité », selon elle, car « l'être humain est trop bête pour ne pas en faire autre chose ».

Sur scène, Laurence Levasseur rend hommage à l'Asie centrale, en interprétant une danse tadjik et des chants tadjiks et persans. Elle aimerait créer en France un festival consacré à ces cultures, en insistant non pas sur l'aspect traditionnel, mais sur leur dimension contemporaine.

vendredi 8 avril 2011

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Une autobiographie inédite de
Gala Dali publiée en Espagne

Une autobiographie inédite de Elena Diakonova, plus connue sous le nom de Gala Dali, a été présentée jeudi à Barcelone, racontant les souvenirs d'enfance de l'épouse de Salvador Dali ainsi que des épisodes de la vie amoureuse du couple.

Sous le titre « La vie secrète. Journal inédit », cette autobiographie écrite en français, illustrée de photos et de cartes postales, évoque des épisodes de l'enfance en Russie de Gala Dali, de ses voyages en Italie et aux Etats-Unis et de son idylle avec le peintre.

Le manuscrit avait été découvert en 2005 après être resté caché pendant 50 ans au fond d'un coffre dans le château de Pubol, situé dans la région de Gérone dans le nord-est de l'Espagne, que Dali avait acheté pour elle et où elle est enterrée.

Le livre a été traduit par l'écrivain et journaliste Ignacio Vidal Foch.

Ce manuscrit comptait 106 pages, dont 104 étaient écrites dans un français « à l'ortographe imprécise », à l'encre noire et bleue, avec des ratures, a raconté l'écrivain lors de la présentation.

La présidente de la Fondation Gala-Salvador Dalí, Montse Aguer, a expliqué que ces cahiers montrent une Gala « tourmentée, vulnérable et passionnée ». La date exacte de ces écrits n'a pu être établie exactement mais ils semblent remonter aux années 50.

« Je suis persuadée qu'il existe d'autres pages avec lesquelles nous pourrions compléter cette œuvre mais nous ne les possédons pas », a ajouté Mme Aguer. Elle a ajouté qu'elle possédait d'autres lettres de Gala, écrites en russe, mais en quantité insuffisante pour pouvoir être publiées.

Gala Dali, née à Kazan, en Russie, dans une famille d'intellectuels, avait épousé le poète surréaliste Paul Eluard qui l'a présentée à Dali en 1929. Elle avait épousé le peintre en 1932.

vendredi 8 avril 2011

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Le cinéaste coréen Bong Joon-go
présidera le jury de la Caméra d'Or

Le réalisateur et scénariste coréen Bong Joon-ho a été appelé par le Festival de Cannes pour présider le jury de la Caméra d'Or, attribuée au meilleur premier film de la sélection cannoise, ont annoncé jeudi les organisateurs.

Bong Joon-ho succèdera aux cinéastes Bruno Dumont, Abbas Kiarostami, Pavel Lounguine, et aux acteurs Roschdy Zem et Gael Garcia Bernal.

Le cinéaste s'est déjà rendu sur la Croisette avec son film « Tokyo! », présenté en Sélection officielle en 2008, un tryptique qui l'associait aux Français Leos Carax et Michel Gondry.

Il est revenu en 2009 avec « Mother », mélodrame intimiste et subtile analyse de la famille coréenne, présenté dans la sélection un Certain Regard.

La Caméra d'or, qui récompense le meilleur premier film présenté en Sélection officielle, à la Semaine de la Critique ou à la Quinzaine des réalisateurs, sera remise au lauréat par Bong Joon-ho lors de la cérémonie de clôture le 22 mai.

Le cinéaste et écrivain coréen Lee Chang-dong présidera le jury du Grand Prix de la Semaine de la Critique et le Polonais Jerzy Skolimowski le Prix Découverte Kodak du court métrage, a également annoncé jeudi le festival

vendredi 8 avril 2011

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Académie française : Danièle
Sallenave élue au fauteuil de
Maurice Druon

La romancière et journaliste Danièle Sallenave a été élue jeudi à l'Académie française au fauteuil de Maurice Druon, décédé en avril 2009, devenant ainsi la septième immortelle de l'histoire de la vénérable institution et la cinquième à porter l'habit vert aujourd'hui.

Danièle Sallenave a été élue au premier tour de scrutin avec 18 voix, sur 28 votants, contre 5 voix à Jean-Louis Servan-Schreiber, un bulletin blanc et quatre bulletins blancs marqués d'une croix (signifiant un vote d'opposition, ndlr), a annoncé l'Académie française dans un communiqué.

Six autres candidatures au fauteuil 30 avaient été enregistrées.

Née à Angers en 1940, normalienne, agrégée de lettres et traductrice de l'italien, Danièle Sallenave a également collaboré au journal Le Monde, à la revue Le Messager européen et aux Temps modernes. Elle tient depuis 2009 une chronique hebdomadaire, le vendredi, sur France Culture.

Lauréate du prix Renaudot en 1980 pour « Les portes de Gubbio » et du Grand prix de littérature de l'Académie française en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est aussi membre du jury du prix Femina. Elle a par ailleurs enseigné la littérature et l'histoire du cinéma à l'université Paris-X Nanterre de 1968 à 2001.

Cette fille d'instituteurs, auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages, avait été à partir de 1983 un des écrivains phares de P.O.L avant de rejoindre Gallimard en 1988.

Son dernier ouvrage, « La vie éclaircie », paru en octobre 2010, est un livre d?entretiens avec la Canadienne Madeleine Gobeil dans lequel elles évoquent l'éducation, les livres et la création littéraire, le théâtre, les femmes et les hommes, l'histoire et la politique.

En 2009, Danièle Sallenave avait publié « Nous, on n'aime pas lire », fruit de ses rencontres avec des enseignants et des élèves, dans des contextes difficiles mais loin des clichés. Cette expérience était née d'une opération organisée par la Ligue de l'enseignement et le ministère de l'Education, consistant à envoyer des écrivains dans des collèges difficiles classés « Ambition réussite ».

Avant Danièle Sallenave, six femmes seulement ont été élues à l'Académie française depuis sa création en 1635 mais deux sont décédées : Marguerite Yourcenar, première élue sous la coupole en 1980, disparue en 1987, et l'helléniste Jacqueline de Romilly, disparue le 19 décembre 2010.

Les autres immortelles sont l'ancienne ministre et présidente du Parlement européen Simone Veil, intronisée le 18 mars 2010, l'historienne Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie depuis 1999, et les écrivains Florence Delay et Assia Djebar.

L'Académie française compte 40 membres quand tous les fauteuils sont occupés.

Fin mars, elle a déclaré vacant le fauteuil de Claude Lévi-Strauss, décédé le 30 octobre 2009, et fixé l'élection de son successeur au 23 juin prochain. L'illustre anthropologue occupait le fauteui

 

vendredi 8 avril 2011

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Après Le Monde et Mediapart,
Rue89 devient partenaire de
WikiLeaks

Le site d'information Rue89 a noué un accord avec WikiLeaks pour diffuser des câbles diplomatiques américains qui sont en possession de l'organisation, a annoncé jeudi le site d'actualité.

Pierre Haski, président de Rue89, s'est rendu à Ellingham Hall, en Grande Bretagne, pour rencontrer Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks et signer « les procédures très strictes à respecter pour ne mettre personne en danger, tout en permettant à l'information de sortir ».

Après les premiers journaux partenaires, le New York Times, The Guardian, Der Spiegel, Julian Assange a élargi au fil des révélations de son organisation le nombre de partenaires par pays - en France, initialement Le Monde, un temps Owni, puis Mediapart et Rue89, explique Pierre Haski sur le site.

WikiLeaks a désormais plus de 70 partenaires dans un grand nombre de pays, du Nigeria au Pakistan, de la Colombie au Japon, afin que ce soient des journalistes locaux qui fassent le tri, écrit-il.

En signant un contrat très juridique, Rue89 « a accepté ces règles du jeu, tout en gardant sa complète indépendance de traitement des informations, d'analyse, et de commentaire sur les câbles diplomatiques, et sur WikiLeaks en général ».

vendredi 8 avril 2011

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Les archéologues dans un tunnel
à la recherche des secrets de
Teotihuacan

Sur l'immense site archéologique de Teotihuacan, au nord de Mexico, les archéologues s'ouvrent la voie dans un tunnel vieux de 2.000 ans avec l'espoir d'y découvrir les secrets d'une des civilisations les plus importantes de l'Amérique pré-colombienne.

En 2003, de fortes pluies sur le site, l'un des plus visités du Mexique, à quelque 40 kms au nord de la capitale, ont permis de découvrir l'existence du tunnel sous le temple du Serpent à Plumes, grâce à une petite ouverture dégagée par les eaux.

Six ans plus tard, une équipe mexicaine d'une trentaine de personnes, financée par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a commencé à creuser sur le site, l'un des plus anciens et des plus visités du Mexique, inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.

Célèbre pour ses imposantes pyramides du Soleil et de la Lune, Teotihuacan l'est aussi aussi pour ses dimensions. Cette ville créée vers 100 avant J.-C. a compté jusqu'à 200.000 habitant à son apogée, avant sa chute aux VIe ou VIIe siècles après J.-C..

Ce n'est qu'au mois d'août dernier, en creusant à 12 mètres de profondeur que les archéologues ont fini par trouver l'entrée du tunnel.

« Pour nous, il a a été très gratifiant de pouvoir trouver l'entrée du tunnel parce que cela a démontré que nos hypothèses étaient correctes », dit Gomez.

L'équipe de l'archéologue Sergio Gomez pense que le tunnel pourrait conduire à des chambres funéraires de dignitaires d'une civilisation dont on ne sait pratiquement rien, et aider à comprendre ses croyances religieuses.

« Nous savons que Teotihuacan était construit selon la représentation qu'ils avaient du cosmos, de l'univers », dit Gomez. « Nous imaginons que le tunnel était une recréation de l'univers des morts ».

Cinq pour cent seulement du site de Teotihuacan, qui s'étend sur quelque 25 km2, a été fouillé, bien que le travail d'exploration de l'ancienne ville ait commencé il y a plus d'un siècle.

Les chercheurs pensent que ce fut volontairement que cette entrée avait été bloquée avec des pierres, des objets artisanaux et même des débris d'un temple détruit. Il reste à en connaître la raison.

Quelque 300 tonnes ont déjà été enlevées, contenant 60.000 petits objets: des pièces de jade, des coquillages, des ossements.

Un petit robot doté d'une caméra, le premier du genre utilisé dans des recherches archéologiques au Mexique, a exploré une petite ouverture avant que les chercheurs décident finalement d'entrer dans le tunnel, en novembre dernier.

Depuis, ils n'ont avancé que de sept mètres dans ce qu'ils pensent être un tunnel de 120 mètres de longueur.

Dans l'excavation humide, des petites étiquettes pendent pour indiquer chaque mètre d'avancée.

« C'est un travail très, très délicat et méticuleux », souligne Jorge Zavala, un membre de l'équipe qui porte un masque et un casque.

Ce qui motive les chercheurs, c'est la conviction qu'ils vont trouver trois salles au bout du tunnel, qui pourraient contenir les restes de grands dignitaires de cette civilisation.

On n'a jamais trouvé de tombeau de monarque sur le site, qui était déjà abandonné à l'arrivée des Aztèques dans la région, au XIVe siècle.

« Ce n'est pas quelque chose qui nous obsède. Nous continuons à travailler et tenter de comprendre le tunnel pour lui-même, pour les implications qu'il a pour la pensée et la religion méso-américaines », souligne Gomez.

vendredi 8 avril 2011

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Cantat à Avignon : Jean-Louis
Trintignant annule sa participation

L'acteur Jean-Louis Trintignant a décidé d'annuler sa participation au prochain Festival d'Avignon en raison de la programmation d'un spectacle avec Bertrand Cantat, condamné pour avoir porté des coups mortels à sa fille Marie, a-t-on appris jeudi auprès de son agent.

« Refusant d'être programmé dans une manifestation où se produit également l'homme qui a tué sa fille, le comédien Jean-Louis Trintignant, qui devait jouer lors du prochain Festival d'Avignon le spectacle Trois poètes libertaires du XXe siècle, a décidé d'annuler la représentation », précise dans un court communiqué Olivier Gluzman.

Bertrand Cantat se produira au Festival d'Avignon dans la pièce « Des Femmes - Les Trachiniennes, Antigone et Electre » de Sophocle, mise en scène par l'auteur-metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad.

Il est chargé avec trois autres musiciens de composer la musique du chœur antique, qu'ils interprèteront sur scène.

Le spectacle sera présenté du 20 au 25 juillet dans la Carrière de Boulbon, qui peut accueillir 1.200 spectateurs, à 10 km d'Avignon, en pleine garrigue.

Bertrand Cantat a été condamné en Lituanie à huit ans de prison pour avoir battu à mort sa compagne Marie Trintignant, en 2003. Transféré en France, le chanteur a été remis en liberté en 2007.


musicologie.org 2011