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mercredi 6 avril 2011

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Revue Transposition. Musique et
sciences sociales nº 2 : Séductions
musicales
(appel à contribution)

Expression de visage, prestance physique, prouesse vestimentaire, intonation de voix, les formes prises par la séduction sont multiples et changeantes. Soumise au respect de codes spécifiques engendrés par les sociétés et les cultures dans lesquelles elle s'exprime, la séduction est néanmoins un « acte social ordinaire » que l'on peut tenir pour universel. Cécile Dauphin et Arlette Farge la présentent comme « l'un des points nodaux de l'architecture sociale », une réalité à laquelle aucune société ni période n'a échappé [cf. Dauphin, C. et Farge, A. (éd.), Séduction et sociétés. Approches historiques, Paris : Seuil. 2001]. Objet d'étude relativement récent pour les sciences sociales, la séduction entretient avec la musique des relations privilégiées que ce numéro de la revue Transposition compte explorer.

1. Le rôle de la musique dans les jeux de séduction

Le rituel de la séduction prend forme bien avant les lieux institutionnels de la musique, hors des salles de concert : la chanteuse envoûtante des salons particuliers, l'amoureux transis donnant l'aubade au balcon, le guitariste en herbe qui « tombe les filles ». Les clichés de la séduction occidentale nous proposent de nombreuses figures à interroger. Que nous apprennent-elles de la société dans laquelle elles naissent ? En quoi sont-ils le reflet des rapports entre les sexes ? Ces exemples, tirés du monde occidental, ont-ils des équivalences dans d'autres aires culturelles ?

2. Représentation musicale de la séduction

Entre les airs du théâtre lyrique, le concert de musique « pure » et le répertoire de la mélodie, les stratégies des compositeurs pour figurer la séduction en musique varient selon les codes sociaux et les usages musicaux et dramaturgiques. Comment représente-t-on la séduction avec l'aide du support musical ? Peut-on définir des formes musicales privilégiées pour représenter la séduction ? Outre des études de cas musicaux, nous incitons les auteurs à proposer des analyses reposant sur la réception de ces types d'œuvres.

3. Des musiques pour séduire

Y a-t-il des musiques pour séduire ? Outre la séduction amoureuse, il faut envisager le cas des musiques publicitaires ou d'« ambiance », destinées à stimuler le comportement de cœurs de cibles. Des musiques se trouvent instrumentalisées pour servir des intérêts commerciaux, certaines sont spécifiquement produites pour induire un comportement particulier, d'autres, enfin, sont des réappropriations d'un discours musical publicitaire dans le cadre de productions artistiques. Les musiques d'appareil, musiques d'apparat, ou encore musiques de propagande, doivent également être analysées à la lumière de la séduction. Des études de cas doivent nous permettre de mieux connaître ces musiques qui permettent à une marque ou une institution de se faire aimer du public. La « simplicité » de ces musiques est-elle une constante ? Comment mesurer l'impact de ces musiques sur les auditeurs ?

4. La séduction musicale comme figure du mal

Des sirènes de l'Odyssée au conte du joueur de flûte de Hamelin, nombreux sont les exemples littéraires où la séduction (vocale ou instrumentale) est présentée comme l'un des attributs le plus maléfique du son et de la musique. Nous incitons les rédacteurs à analyser des exemples de cette représentation de la musique et à montrer son évolution dans le temps et dans différentes aires culturelles. Ils pourront également se poser la question de la postérité de ces récits dans les critiques adressés à des phénomènes comme la « culture de masse » ou l'« industrie culturelle ».

5. Le musicien séducteur

Qu'elle se joue entre deux ou plusieurs individus, la séduction est investie d'une double dimension : la captation et le plaisir. Le parallèle entre cette action et l'exécution musicale semble transparent. Le musicien est-il pour autant un séducteur ?

6. Lieu musical, lieu de rencontre

Salle de concert ou de bal, boîte de nuit ou de jazz, opéra. En quoi ces lieux peuvent apparaître comme des lieux privilégiés de séduction ? En quoi l'architecture de ces espaces favorise-t-elle des logiques de paraître en société ?

Les textes, conformes aux normes exigées par la revue (https://transposition-revue.org/transposition-la-revue/), devront être adressés au comité de rédaction de Transposition avant le 15 mai 2011 à cette adresse : transposition.submission@gmail.com

mercredi 6 avril 2011

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Intuition mathématique et artistique
au festival Agora 2011

Le Festival Agora 2011, organisé chaque année pour présenter les travaux de l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique), évoluera autour du rapport entre l'intuition mathématique et l'intuition artistique.

Le dialogue se nouera autour d'artistes comme les compositeurs Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Emmanuel Nunes et de chercheurs comme le philosophe Alain Badiou et le mathématicien français Alain Connes, selon le directeur de l'Ircam, Frank Madlener, qui présentait mardi à la presse la prochaine édition du festival prévu du 8 au 18 juin.

« Luna Park », une composition de Georges Aperghis ouvrira les festivités à l'Ircam à Paris, centre de recherche publique se consacrant à la recherche musicale et à la création artistique.

Dans cette œuvre, où il s'agit de voir sans être vu, les quatre protagonistes séparés n'ont de contact que par le biais de « circuits »: micros, caméras de surveillance, écrans, hauts-parleurs, ce qui engendre des situations sonores et visuelles imprévisibles.

Disparu en 2007, Karlheinz Stockhausen sera très présent dans cette édition d'Agora, avec « Klang » par exemple, une composition où un baryton explique sa condition de baryton par le biais d'une musique électronique.

Un poème radiophonique sur l'art du madrigal de Luciano Berio, « A-ronne II », sera donné à l'Opéra Comique. Le Grand Palais accueillera « Les Temps tiraillés », sur une musique de Georg Friedrich Haas et avec pour chorégraphe Myriam Gourfink autour de l'œuvre que va créer Anish Kapoor pour la grande nef dans le cadre de la 4ème édition de « Monumenta ».

Des rencontres et des conférences ouvertes au public auront lieu sur les thèmes de « la créativité en musique et en mathématiques », et du lien « Mathématiques/Esthétiques/Arts ».

Une conférence internationale sur les relations entre les mathématiques et la musique se tiendra également durant le festival.

mercredi 6 avril 2011

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Festival technologique autour de
« l'Enlèvement au sérail » à Rennes

L'opéra « L'enlèvement au sérail » donné le 3 juin à l'Opéra de Rennes sera diffusé simultanément sur écran géant, tablettes tactiles, smartphones, Internet, à la télévision et en radio, en utilisant une série de technologies de pointe, a-t-on appris mardi auprès de l'Opéra.

« L'objectif, c'est de montrer que l'opéra peut être aussi une fête populaire. C'est la démonstration de l'utilisation des nouvelles technologies pour donner une autre dimension à l'opéra », a expliqué René Jouquand, adjoint au maire de Rennes, lors d'une conférence de presse.

A 20H30, le spectacle donné à l'intérieur de l'Opéra sera rediffusé gratuitement sur grand écran, sur la place de la mairie, ainsi que dans trois villes de l'agglomération rennaise, et à Lorient (Morbihan).

Simultanément, dans les salons de la mairie de Rennes, le public pourra voir la représentation sur tablettes tactiles, visionner le spectacle dans l'Opéra bis (la version virtuelle de l'opéra de Rennes dans les mondes de Second Life et Opensimulator) ou en images 3D sans lunettes, grâce à la captation auto-stéréoscopique.

Les internautes restés à domicile auront accès au spectacle après une inscription gratuite sur Second Life, Francogrind, Twitter et Facebook... ou via la télévision (les chaînes bretonnes TVR, Tébéo et Ty Télé, et France 3 dans l'émission « Toute la musique qu'ils aiment ») et la radio (France Musique).

L'opération a mobilisé un budget de 750.000 euros. En 2009, une retransmission sur grand écran avait déjà attiré plus de 3.000 spectateurs sur la place de la mairie.

 

mercredi 6 avril 2011

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Alex Tassel et Harold Lopez Nussa,
« Talents Jazz » de l'Adami

Alex Tassel (bugle) et Harold Lopez Nussa (piano) ont été désignés « Talents Jazz » 2011 par l'Adami, société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes, ce qui leur ouvre les portes de grands festivals cet été.

Née en 2001, l'opération « Talents Jazz » avait récompensé chaque année jusqu'en 2007 des musiciens comme Baptiste Trotignon, Anne Ducros, Mina Agossi ou Etienne Mbappe.

Après trois ans d'interruption, l'Association artistique de l'Adami, qui a priviligé d'autres opérations (Talents Chef d'orchestre classique, Talents danse), relance ces « Talents Jazz » qui seront désormais bi-annuels.

Grâce à elle, Alex Tassel et Harold Lopez Nussa monteront sur des scènes habituellement réservées aux stars du jazz.

L'Association prend en charge le cachet des artistes, les festivals le transport, l'hébergement, la logistique et la communication.

Alex Tassel, 36 ans, bugliste, navigue entre jazz acoustique et électrique. Témoin « Heads or Tails » (Naïve), son dernier album double paru en avril 2010, où ce disciple de Miles Davis montre ces deux facettes.

Harold Lopez Nussa, 30 ans, appartient à la famille nombreuse des pianistes cubains de jazz, qui revendiquent la double culture, jazz et musiques populaires cubaines, avec une influence classique. Il publiera le 28 avril « El Pais de las Maravillas » (World Village/Harmonia Mundi), son deuxième disque en trio, avec en invité le saxophoniste portoricain David Sanchez.

Dates des concerts des « Talents Jazz 2011 »:

Alex Tassel quintet : Festival Django-Reinhardt de Samois (25 juin), Jazz à Vienne (30 juin), Jazz à Juan (20 juillet), Jazz in Marciac (6 août)

Harold Lopez Nussa : Jazz à Vienne (29 juin), Jazz à Juan (23 juillet), Paris Jazz Festival (24), Montreux Jazz Festival (10), Jazz in Marciac (8 août).

 

mercredi 6 avril 2011

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Wim Wenders rend hommage à
Pina Bausch avec un documentaire
en 3D

Avec « Pina », émouvant hommage en danse et en relief à la grande chorégraphe allemande Pina Bausch, qui sort mercredi sur les écrans français, Wim Wenders emmène la 3D du côté du documentaire et du cinéma d'auteur, loin des grosses productions hollywoodiennes.

Chaleureusement accueilli au dernier festival de Berlin, le film a été fait « pour Pina », après la disparition brutale de la papesse allemande de la danse contemporaine à l'été 2009, a expliqué le réalisateur des « Ailes du désir » et de « Buena Vista Social Club ».

Ce qui devait être un documentaire accompagnant Pina Bausch et sa compagnie du Tanztheater Wuppertal en répétition et en tournée s'est transformé en « un travail de deuil », selon les mots de Wim Wenders.

La seule chose qui n'a pas changé par rapport au projet initial, c'est l'usage de la 3D, « faite pour la danse », a expliqué le réalisateur, qui dit avoir eu un coup de foudre pour cette technologie en voyant un concert en relief du groupe de rock U2.

Et cela malgré la lourdeur technique, qui impose de filmer « avec deux caméras et une grue comme un dinosaure », raconte Wenders.

Utilisé de manière discrète dans « Pina », le tournage en relief donne à sentir le souffle d'un rideau ou encore l'éclaboussure d'une flaque d'eau où saute une danseuse.

La 3D souligne aussi l'étrange beauté de solos ou duos interprétés par les danseurs en plein air, dans une usine désaffectée ou dans un square de la cité industrielle de l'Ouest où Pina Bausch avait élu domicile, et qui sont autant d'hommages funèbres dansés.

La technologie se fait en revanche oublier lors de passages plus intimes, comme les images d'archives de Pina Bausch, ou les longs plans fixes des visages de ses protégés, montrés pendant qu'en voix off ils évoquent sa mémoire.

Le pari de détourner la 3D des films d'action hollywoodiens pour lui faire emprunter les chemins du cinéma d'auteur semble donc réussi pour Wim Wenders, qui avait clamé dans la presse que la quasi-majorité des films tournés en relief étaient « merdiques ».

Les progrès technologiques de la 3D et surtout la multiplication des salles adaptées ont créé un appel d'air pour les films indépendants, juge Erwin Schmidt, l'un des producteurs de « Pina »: « Quand nous avons eu l'idée du film, en décembre 2008, il y avait 25 écrans 3D en Allemagne », contre 850 prévus d'ici fin 2011.

mercredi 6 avril 2011

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L'invitation de Bertrand Cantat par
un théâtre suscite l'émoi à Montréal

L'invitation à se produire sur scène faite à l'ancien chanteur de Noir Désir Bertrand Cantat a suscité de nombreuses réactions négatives au Québec, a-t-on appris mardi auprès du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) où le musicien devrait se produire en mai 2012. (c) Afp L'invitation à se produire sur scène faite à l'ancien chanteur de Noir Désir Bertrand Cantat a suscité de nombreuses réactions négatives au Québec, a-t-on appris mardi auprès du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) où le musicien devrait se produire en mai 2012. (c) Afp

L'initiative du Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal qui a invité l'ancien chanteur de Noir désir, Bertrand Cantat, à se produire sur scène en mai 2012, a suscité de nombreuses réactions négatives au Québec, a indiqué le théâtre.

Mais la directrice du théâtre Lorraine Pintal a déclaré à l'AFP qu'elle n'avait pas l'intention de revenir sur sa décision d'inviter Cantat à composer la musique d'une tragédie de Sophocle et à se produire sur scène dans le cadre de ce spectacle fleuve.

Le spectacle est mis en scène par l'ami du chanteur français, le Libano-Canadien Wajdi Mouawad.

Cependant, a-t-elle admis, vu les réactions, notamment la véhémence de certains médias québécois qui lui ont prêté l'intention de vouloir « faire applaudir un criminel », le metteur en scène et le musicien doivent réfléchir à ce qu'il convient de faire.

Une solution pourrait consister à laisser à Cantat la composition de la musique, mais renoncer à ce qu'il fasse partie du chœur grec présent sur la scène.

« Bertrand Cantat nous a dit qu'il ne voulait pas empêcher les gens de voir et d'applaudir Sophocle et Wajdi », a ajouté Mme Pintal.

Par ailleurs, M. Cantat ne sera pas disponible pour participer à toutes les représentations et a déjà un remplaçant pour certains spectacles programmés au Canada, a-t-elle précisé.

Le théâtre réputé de la métropole québécoise a reçu beaucoup d'appels de gens qui ont protesté, mais aussi des messages de soutien, a indiqué à l'AFP son porte-parole, Loui Mauffette.

Bertrand Cantat a été condamné en Lituanie à huit ans de prison pour avoir battu à mort sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, en 2003. Transféré en France, le chanteur a été remis en liberté en 2007, après avoir purgé la moitié de sa peine.

Le spectacle doit être présenté à Montréal dans un an en clôture des événements marquant le 60e anniversaire du TNM.

Il est déjà programmé aussi à Athènes, puis, en juillet prochain, en Avignon, ainsi qu'à Namur et à Ottawa.

  mercredi 6 avril 2011

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Des membres du CA de l'Odéon se
félicitent du travail d'Olivier Py

Des membres du conseil d'administration de l'Odéon-Théâtre de l'Europe insistent sur la qualité du travail de son directeur Olivier Py, dans un communiqué rendu public après un écho de presse annonçant son remplacement possible par le metteur-en-scène Luc Bondy.

« S'il est vrai que la réussite de ce théâtre nous semble due à l'attention et à la confiance renouvelée du Ministère de la Culture, il faut d'abord l'attribuer aux talents d'Olivier Py et de tous ceux qui l'entourent », indiquent les signataires Claire Chazal, Martine Tridde-Mazloum et le metteur-en-scène Jean-Pierre Vincent. Ces trois personnalités qualifiées siègent au conseil d'administration du théâtre, qui s'est réuni lundi, aux côtés des tutelles de l'établissement.

Elles déplorent un écho paru dans Le Figaro selon lequel Luc Bondy, né à Zurich, aurait été pressenti pour succéder à Olivier Py, associé à la metteuse-en-scène britannique, Deborah Warner, et ceci afin de souligner davantage le caractère européen de l'Odéon.

Les signataire relèvent que « cette saison encore est un succès de fréquentation incontestable (...), qu'à côté de textes audacieux sont présents les grands textes du répertoire européen, que cette mission particulière de l'Odéon est remplie avec une inventivité remarquable depuis l'association d'auteurs européens, de commandes à de grands metteurs en scène, jusqu'à la reconnaissance de son projet, pour la première fois dans l'histoire de l'Odéon, par la Commission européenne ».

Interrogés par l'AFP, le ministère de la Culture s'est abstenu de toute réaction, tandis que l'entourage de Luc Bondy a indiqué que ce dernier se refusait « à commenter une rumeur ».

mercredi 6 avril 2011

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Le philosophe Emil Cioran, au cœur
d'une pièce de théâtre donnée à
Paris

L'écrivain roumain d'expression française Emil Cioran, mort à Paris en 1995, qui aurait eu 100 ans le 8 avril, est le personnage principal d'une pièce de théâtre donnée par l'ambassade de Roumanie à Paris et l'Institut culturel.

« Mansarde à Paris » du dramaturge, poète et journaliste Matéi Visniec, sera jouée les 5, 6 et 7 avril par Alain Lecucq et sa compagnie PapierThéâtre au Palais de Béhague, où est installée la mission diplomatique de la Roumanie en France.

En sortant un jour des Editions Gallimard à Paris, Emil Cioran se rend compte qu'il a oublié le chemin pour rentrer chez lui. « La pièce suit le philosophe roumain dans un voyage à travers un siècle, à travers une vie, entre l'Est et l'Ouest de l'Europe », indique le communiqué de presse.

Très actif en Roumanie dans les années 1980, Matéi Visniec demande l'asile politique à la France en 1987 et commence à écrire en français. Après la chute du régime communiste, il est devenu l'un des auteurs les plus joués en Roumanie.

  mercredi 6 avril 2011

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Merveilles de l'art dogon au musée
du Quai Branly

Statues en bois, masques mais aussi objets du quotidien: le musée du Quai Branly à Paris présente les merveilles de l'art du pays dogon (Mali) à travers près de 350 pièces provenant de collections occidentales.

Le pays dogon, dit aussi falaise de Bandiagara, est situé au centre-est de la République du Mali. Lieu de rencontre et d'échange, le plateau dogon a donné naissance à une production artistique riche et multiple à partir du Xe siècle.

Son relief varié et le relatif isolement des habitants ont permis à des artistes de développer différents styles, que s'attache à distinguer l'exposition placée sous le commissariat d'Hélène Leloup, galeriste française spécialiste de l'art dogon.

Aux autochtones déjà présents au Xe siècle (Tombo au centre-nord, Tellem et Niongom dans la falaise) se sont superposées deux migrations importantes, les Djennenké puis les Dogon-Mandé.

En 1893, la conquête du Bandiagara par les Français a fait naître en Europe une fascination pour l'art dogon qui n'a cessé de croître, relève l'exposition qui se tient jusqu'au 24 juillet.

La statuaire du pays dogon n'apparaît véritablement sur le marché de l'art occidental qu'à la fin des années 1950. Avec l'expansion de l'islam en pays dogon et l'abandon de certains sites, nombre de statues auparavant cachées au regard des chercheurs arrivent en Europe.

A cette époque, Hélène Leloup, qui a épousé le marchand d'art Henri Kamer « avec l'idée de voyager », l'accompagne sur les pistes africaines pour « trouver de beaux objets », explique-t-elle dans le catalogue de l'exposition. Elle arrive en pays dogon.

« La falaise sud était en cours d'islamisation, ce qui obligeait ses habitants à se dépouiller des fétiches - même phénomène que dans le nord du pays au début du XXe siècle. Par l'intermédiaire du chef du village, nous achetâmes des merveilles », raconte-t-elle.

Contrairement aux masques, les statues sont taillées dans du bois dur, car elles sont destinées à durer. Elle sont réalisées par les forgerons, seuls aptes à tailler des effigies religieuses.

Hermaphrodites personnifiant l'idéal de réunion des deux sexes, personnages au bras levés implorant le dieu Amma pour obtenir la pluie, cavaliers, maternités: plus de 130 statues riches de sens pour le peuple dogon séduisent par leur esthétique.

Au début du XXe, Louis Desplagnes (1871-1914) un militaire en poste dans la région rapporte en France des fragments de peintures prélevées sur un site sacré où les jeunes circoncis venaient effectuer une retraite. L'exposition présente une vingtaine de ces fragments.

Dans les années 1930, l'éthnologue Marcel Griaule se passionne pour les masques dogon et leur consacre une thèse. Chaque masque renvoie à un personnage ou à un mythe: crocodile, singes, cervidés, oiseau picoreur...

L'exposition présente également des objets du quotidien (bijoux, objets en bronze et fer, poulies, portes, serrures, sièges, coupes, plats) qui évoquent également dans leurs formes le mythe de l'origine des Dogon.

mercredi 6 avril 2011

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Seen, icône du graffiti new-yorkais,
offre sa première rétrospective à
Paris

Il a peint des centaines de trains à New York, des murs, des toiles : à 49 ans, Seen, icône du graffiti new-yorkais, offre à Paris sa première grande rétrospective, une quarantaine d'œuvres inédites exposées du 28 avril au 14 mai par Opera Gallery.

Sa stature en impose, son regard captive. Avec ses avant-bras recouverts de tatouages et sa crinière blanchissante, Seen alias Richard Mirando, ressemble à un chef indien qui aurait enfilé un jeans et un sweeter, le temps d'une interview.

Pionnier du street art et de la peinture murale urbaine à l'aérosol, Seen a acquis une renommée internationale. Ses œuvres s'arrachent aux enchères et sa cote ne cesse de grimper, confirme Arnaud Oliveux, commissaire priseur spécialiste du graffiti chez Artcurial, maison de ventes aux enchères parisienne pluridisciplinaire.

La semaine dernière, une de ses toiles s'est vendue 31.000 euros lors d'une vente de la maison consacrée à cet art urbain « passé dans l'histoire de l'art et objet d'un marché en pleine ascension depuis 2005/2006 », selon M. Oliveux.

Témoin de cet intérêt grandissant, une autre rétrospective consacrée à l'art graffiti en général, « Art in the streets », débutera au MOCA de Los Angeles le 17 avril, une reconnaissance que Seen regarde avec un certain détachement.

Il a longtemps hésité avant de signer un contrat avec une galerie. Rebelle pacifique à la curiosité insatiable - il a peint le panneau Hollywood de Los Angeles - il a toujours préservé son indépendance. Une particularité qui a fait de lui l'une des stars de « Style Wars » (1982), documentaire de Tony Silver et Henry Chalfant sur les débuts du hip-hop et la métamorphose de la grosse pomme par ses graffeurs.

Seen est né dans le Bronx. A 4 ans il passe son temps à dessiner, jusqu'à ce qu'il trouve une bombe de peinture au début des années 70 et ose s'aventurer à 11 ans, épaulé par son petit frère de 9 ans, Mad, dans le dépôt du métro situé près de chez lui.

Une expérience décisive qui le lance à la poursuite des trains, toiles géantes dédiées à son imaginaire.

« Il y avait ce dépôt juste à côté de la maison. Pour une raison qui m'échappe, je ressentais le besoin de me faire peur », raconte-t-il à l'AFP dans son atelier parisien situé au rez-de-chaussée d'un petit immeuble du 11e arrondissement de la capitale, un lieu de vie qu'il partage avec New York.

« J'ai escaladé le El (pour Elevated, ligne 6 du métro aérien à Paris). Ca a été ma première signature. J'ai continué, sortant à chaque station et recommençant sur la prochaine rame. Pour ma première œuvre, j'ai utilisé du jaune et du rouge. J'ai reçu une photo deux ans plus tard. Ca a été le début d'un style », poursuit-il.

« Il n'y a avait pas d'école d'art à l'époque. Quand on était gosses, on créait nous-mêmes des trucs », se souvient-il, évoquant « une compétition » en bande mais « pas de gang » dans un « New York incroyable ».

Des Tags hiératiques aux lettrages (writings) plus sophistiqués ou aux fresques comme « Murder express » (un cimetière et des colonnes romaines fissurées peints sur un wagon entier), Seen n'a jamais cessé de peindre, laissant aussi son imagination s'exprimer sur des toiles dédiées aux super héros de son enfance (Batman, Spiderman, Wonder woman...).

« La couleur est devenue très importante dans les années 80 », une donnée qu'il a continué de travailler dans son atelier, après avoir quitté la rue et l'illégalité. « Un break » qu'il apprécie: « il prend son temps ».

Paris l'inspire: « l'architecture, toutes ces galeries, l'art au coin de la rue....Ca me fait du bien à l'esprit, à la tête, c'est moi ».

 

mercredi 6 avril 2011

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Hommage national à Aimé Césaire
mercredi au Panthéon

Un hommage de la Nation, retransmis à la télévision, sera rendu mercredi au Panthéon à Aimé Césaire, grand poète et homme politique martiniquais décédé en 2008, reconnaissance aussi de « la vitalité des cultures d'Outre-mer ».

Le corps d'Aimé Césaire restera, conformément à sa volonté, en Martinique. Mais une fresque monumentale, composée de portraits évocateurs de quatre périodes de la vie du poète, sera installée au cœur de la nef.

La famille d'Aimé Césaire assistera à la cérémonie, et près d'un millier d'invités, dont une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, ainsi que ceux du lycée Louis Le Grand et de l'Ecole normale supérieure, où étudia le grand poète.

La lecture d'un poème d'Aimé Césaire par une lycéenne martiniquaise est prévue ainsi que la diffusion d'un film de huit minutes sur sa vie, réalisé par la cinéaste Euzhan Palcy.

Chantre de la négritude et militant contre la colonisation, Aimé Césaire est mort le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans.

2011 est l'année des Outre-mer.

La cérémonie, qui doit débuter à 17h00, sera retransmise en direct sur France 2 et France ô et sur des écrans géants installés à l'extérieur du bâtiment. Le grand public pourra se rendre au Panthéon gratuitement jusqu'à dimanche

  mercredi 6 avril 2011

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Les emplois du cinéma sauvés par
les super-productions
internationales

Les productions internationales tournées en France en 2009 ont sauvé le secteur cinématographique français du marasme et limité les pertes d'emplois, malgré la baisse d'un quart des investissements cette année-là, affirme une étude présentée mardi.

En 2009 (les données de 2010 ne sont encore connues qu'aux deux-tiers), les investissements ont plongé de 300 millions d'euros par rapport à l'année précédente, selon l'Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Ile-de-France, créé en 2006.

Ce désinvestissement massif s'est traduit par une perte de 500 emplois permanents (2,5 %) et 4.000 intermittents (sur 115.000 au total dont 100.000 en Ile de France).

Avec la crise, notamment la baisse des recettes publicitaires pour les télévisions, on a produit moins de films et aucun films à gros budget (en 2008, « Océans », de Jacques Perrin, avait bénéficié d'un budget de 80 M euros), note le rapport.

Mais ce qui a empêché un total effondrement, ce sont les productions internationales, relève Olivier-René Veillon, directeur de la Commission du film d'Ile-de-France.

Le dispositif du crédit d'impôt international alloué aux productions importantes - entre 1 et 4 millions d'euros - a ainsi pu profiter à quelques films en 2009, même s'il n'est entré en vigueur qu'en septembre.

Les premiers furent « Nodame Cantabile », premier long-métrage japonais tourné à Paris, « Au-delà » de Clint Eastwood et « Inception » de Christopher Nolan. Et surtout, le premier film d'animation hollywoodien entièrement fabriqué en Ile-de-France, « Despicable Me » (« Moi, moche et méchant »).

L'entreprise, qui a nécessité la création de 200 emplois au studio Mac Guff, est aussi devenue l'une plus rentables avec plus de 560 M de dollars au box-office pour un budget initial d'à peine 70 M.

« Le crédit d'impôt international a rapporté environ 50 millions d'euros en 2009 et environ le double en 2010 », estime M. Veillon.

Et même si la plupart des tournages étrangers ne sont pas éligibles, ils ont vocation à créer de l'emploi avec l'obligation qui leur est faite de recruter localement des techniciens ou des figurants. Or, Paris et l'Ile-de-France disposent d'un patrimoine qui en font des lieux de tournages toujours désirables, partout dans le monde.

  mercredi 6 avril 2011

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Les studios de Hollywood
poursuivent un service de films sur
internet

Les studios de cinéma de Hollywood ont porté plainte devant la justice américaine contre une jeune pousse, Zediva, proposant le visionnage de films sur internet en flux continu (streaming) sans s'acquitter, selon eux, du paiement des droits d'auteurs.

L'association Motion Picture Association of America (MPAA), qui défend les intérêts de l'industrie cinématographique américaine, a déposé lundi une plainte accusant la société d'enfreindre la loi sur les droits d'auteurs sur les films en utilisant un faux modèle de location de DVD pour ce qui est en réalité un service de visionnage de films en streaming.

« Les tribunaux ont à plusieurs reprises mis à nu (...) ce type de manigances pour éviter le paiement des droits d'auteur, et nous pensons que ce sera le cas cette fois encore », a commenté l'association.

Les services de visionnage de films en flux continu, comme proposés par Amazon ou Netflix, payent pour avoir le droit de proposer à leurs clients des films sur internet, mais Zediva affirme être exempt de ces droits en se présentant avant tout comme une entreprise de location de DVD à distance.

Les utilisateurs de Zediva paient pour louer des « DVD par internet » qu'ils peuvent regarder sur leurs ordinateurs personnels. Les films sont proposés dès 1,99 dollar l'unité ou 1 dollar l'unité pour dix films.

La toute jeune entreprise dont le siège se trouve à Sunnyvale, en Californie (ouest), a connu un succès fulgurant lors de son lancement le 16 mars.

Un message sur le site indique que l'entreprise n'accepte pour l'instant pas de nouveaux clients dans l'attente « d'augmenter sa capacité ».

Les avocats de la MPAA demandent à un tribunal fédéral de Los Angeles d'exiger de Zediva l'arrêt de son service ainsi que le paiement de 150.000 dollars par film diffusé.

Les studios Disney, Paramount, Warner Brothers et la Twentieth Century Fox font partie des membres de la MPAA derrière la plainte.

mercredi 6 avril 2011

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Joconde : à la recherche des restes
de Lisa Gherardini

Des chercheurs italiens vont tenter de retrouver et d'exhumer la dépouille de Lisa Maria Gherardini qui aurait inspiré, selon la thèse traditionnelle, la Joconde de Léonard de Vinci. Une enquête qui s'annonce longue et difficile.

Les chercheurs espèrent ainsi déterminer si l'épouse du riche marchand de soie Francesco del Giocondo a effectivement servi de modèle au peintre.

Le responsable du projet lancé mardi à Florence, Silvano Vinceti, a précisé que l'exhumation devait débuter fin avril dans le couvent de Sainte-Ursule dans le centre de la ville.

Lisa Gherardini est née en 1479. Il y a quelques années, un amateur d'histoire italien avait annoncé avoir découvert un certificat de décès montrant qu'elle était morte le 15 juillet 1542 et qu'elle avait été inhumée au couvent de Sainte-Ursule.

Les chercheurs vont suivre la tendance actuelle, c'est-à-dire appliquer les méthodes de la police scientifique à l'histoire de l'art. Le groupe dirigé par Vinceti a déjà reconstruit les visages de certains artistes italiens. L'an dernier, il avait annoncé avoir identifié les restes de Caravage et avoir découvert la cause probable de son décès, 400 ans plus tard.

Le projet Mona Lisa va utiliser certaines des techniques de l'enquête Caravage. Les chercheurs vont d'abord utiliser un radar pour tenter de retrouver les tombes dissimulées sous le couvent. Puis, ils devront exhumer les ossements afin d'identifier ceux qui pourraient appartenir à Lisa Gherardini. Ils chercheront par ailleurs des éléments précis, notamment les traces d'une éventuelle maladie.

Si de tels ossements sont identifiés, les scientifiques procéderont à une datation au carbone 14 et des analyses ADN seront menées afin de les comparer avec l'empreinte génétique de ses enfants, dont certains ont été enterrés dans une basilique de Florence.

Enfin, si des fragments de crâne sont retrouvés, selon leur état de conservation, le groupe tentera de réaliser une reconstitution faciale. Cette étape est cruciale pour déterminer si elle a effectivement servi de modèle pour Mona Lisa et si le célèbre sourire de la Joconde était bien le sien, ou pas.

  mercredi 6 avril 2011

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Un théâtre de Jénine pleure
l'emblème d'une solidarité israélo-
palestinienne

Les murs du « Théâtre de la Liberté », dans le camp de réfugiés de Jénine, sont drapés de noir et couverts de portraits du directeur israélo-palestinien assassiné. Le rideau est tombé sur Juliano Mer-Khamis, apôtre d'une résistance pacifique.

L'acteur et metteur en scène renommé, né de parents militants de gauche, une mère juive et un père arabe israélien -il se revendiquait à la fois « juif et palestinien »- a été abattu lundi par un tireur masqué tout près du théâtre, dans le nord de la Cisjordanie. Il ramenait en voiture son fils nourrisson et sa baby-sitter.

« Nous n'arrivons toujours pas à y croire, c'est comme un cauchemar », souffle, les yeux gonflés de larmes, Samia Steti, directrice de la programmation, qui lui avait parlé quelques minutes auparavant.

« Nous avons discuté pendant environ un quart d'heure, pour préparer une réunion sur Alice aux pays des merveilles et le spectacle que nous allions faire ensuite, puis il est parti avec le bébé et la baby-sitter », raconte-t-elle.

« Deux minutes après, nous avons entendu des détonations et tout le monde a commencé à blaguer en disant qu'il avait été tué. Il plaisantait toujours sur le fait qu'il mourrait dans le camp », explique-t-elle.

Mais une fois accourus sur place, tous constatent la réalité du drame.

« La baby-sitter a vu le visage de l'assassin avant qu'il n'enfile sa cagoule, c'est le seul indice », ajoute Samia Steti.

« Alice is alive (Alice est vivante) », proclame une inscription sur la façade, de la main de Juliano Mer-Khamis, âme du Théâtre de la Liberté, créé en 2006, niché au fond d'une ruelle du camp de réfugiés de Jénine, scène en 2002 de certains des combats les plus acharnés de la deuxième Intifada (2000-2005).

« C'était un résident du camp, il vivait ici depuis sept ans avec sa femme », affirme un des administrateurs, Khaled Abou al-Hijah, déjà présent lors de l'aventure du « Théâtre des pierres » fondé dans le camp par la mère de Juliano, Arna Mer, détruit lors de l'opération israélienne en 2002.

« Si vous craignez pour votre sécurité, vous n'amenez pas votre famille », poursuit-il, soulignant que la victime ne se sentait pas menacée.

« Il est hors de question de nous arrêter, sinon le camp qui a tué Jul aura gagné », estime-t-il, utilisant le diminutif employé par les amis du défunt, et ils sont légion, errant dans les différents bâtiments du théâtre, à sangloter ou s'étreindre pour tenter de se consoler.

« Nous venions à tous les spectacles, tout le monde dans le camp parle de ce théâtre », indique un jeune habitué, Ossaïd Hani, 14 ans.

« Nous voulions être ici aujourd'hui », précise-t-il. « Nous faisons l'école buissonnière », reconnaît son camarade, Moumen Moustapha, 12 ans, « mais pas tous les jours », assure-t-il malicieusement.

Incarnation du changement d'image de Jénine après le rétablissement de l'ordre par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie depuis quelques années, Zakaria Zoubeïdi considère que « l'assassinat ne peut pas avoir été commis par des gens en colère contre Juliano ou le théâtre, c'est l'œuvre d'un Etat ou d'une organisation ».

« Ceux qui sont derrière sont soit une organisation puissante sur la scène palestinienne, soit un Etat », a déclaré l'ancien chef à Jénine du groupe armé des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, lors d'une conférence de presse improvisée dans la salle de spectacle.

« Nous demandons à toutes les organisations palestiniennes de condamner ce crime et de clarifier leur position sur cet assassinat », selon un communiqué lu par l'administrateur du théâtre Bilal Assadi.

« Nous au Théâtre de la Liberté allons poursuivre sur la voie tracée par le corps et le sang de Juliano Mer-Khamis », promet-il.

mercredi 6 avril 2011

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Le chanteur Michel Martelly élu
président de Haïti, la foule en liesse
à Port-au-Prince

Le chanteur populaire Michel Martelly a remporté l'élection présidentielle en Haïti avec 67,57% des suffrages exprimés, selon les résultats préliminaires du Conseil électoral provisoire (CEP), ces résultats donnant lieu à des explosions de joie à Port-au-Prince.

A Pétion-Ville, sur les hauteurs de la capitale haïtienne, plusieurs centaines de partisans de « Tet kalé » (« crâne chauve » en créole, le nom de scène de M. Martelly) se sont rassemblés lundi soir dans une ambiance bon enfant après l'annonce par le CEP vers 18H00 locales (22H00 GMT) des premiers résultats du deuxième tour de la présidentielle du 20 mars.

La foule en liesse fêtait ces résultats dans le calme, a constaté un journaliste de l'AFP. Nombreux étaient ceux qui scandaient le nom de Michel Martelly.

Sa rivale, Mirlande Manigat, a obtenu 31,74% des suffrages exprimés, toujours selon les résultats du CEP.

Les résultats définitifs doivent être annoncés le 16 avril à l'issue d'une période au cours de laquelle les deux candidats en lice pour le second tour pourront déposer des recours devant les autorités électorales.

Michel Martelly, un chanteur populaire de 50 ans, succèderait, si ces premiers résultats sont confirmés, au président René Préval à la tête du pays le plus pauvre des Amériques pour un mandat de cinq ans.

Sa victoire est inattendue dans la mesure où Michel Martelly ne s'était pas qualifié, dans un premier temps, pour le second tour. Mais la mise au jour de fraudes lui avait permis de prendre la place du candidat du pouvoir Jude Célestin pour affronter l'ex-Première Dame et intellectuelle Mirlande Manigat.

Elle n'est néanmoins pas une surprise tant l'homme qui a étudié aux Etats-Unis est populaire dans la rue, que ce soit à Port-au-Prince ou en province où son programme de réforme agricole a fait mouche.

Les Etats-Unis ont aussitôt salué ces résultats.

« L'annonce par le CEP des résultats préliminaires du second tour des élections constitue une autre étape importante alors que les Haïtiens avancent pour reconstruire leur pays », a déclaré lundi soir dans un communiqué l'ambassade américaine à Haïti.

Quelques heures avant l'annonce officielle, le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Aramick Louis, avait demandé aux candidats d'inviter leurs partisans « à ne pas manifester violemment dans les rues » quel que soit le résultat, de peur de troubles comme à l'issue du premier tour.

Le CEP avait annoncé la semaine dernière que la consultation du 20 mars avait été entachée de fraudes et que plusieurs centaines de procès-verbaux envoyés par différents centres de vote avaient été annulés.

Lundi, des écoles sont restées fermées au Cap-Haïtien et aux Cayes, les plus grandes villes du pays après la capitale Port-au-Prince, ont indiqué des radios locales. Aux Cayes, ville où des affrontements particulièrement violents avaient eu lieu en décembre, des blindés de la force de l'ONU Minustah étaient en position dans les rues, ainsi que des véhicules de la police haïtienne.

En succédant à René Préval, Michel Martelly dont la femme a joué un grand rôle dans la gestion de sa carrière et pendant sa campagne, va prendre la tête d'une administration amputée après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010 qui avait fait près de 250.000 morts.

Comme un symbole, le palais présidentiel détruit par le séisme n'a toujours pas été reconstruit.

Il trouvera aussi un pays qui fait face aux démons du choléra qui a fait près de 5.000 morts et à ceux de ses anciens présidents de retour d'exil.

Le second tour a en effet été marqué par le retour en Haïti de l'ancien président Jean Bertrand Aristide après avoir été chassé du pouvoir et vécu sept ans en exil. Deux mois plus tôt, c'était l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier qui avait regagné le pays après 25 ans d'exil en France.

 

mercredi 6 avril 2011

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Antiquités islamiques volées à
l'Université américaine du Caire

Plus de 140 antiquités islamiques ont été volées à l'Université américaine du Caire (AUC), ont annoncé mardi l'établissement et le secrétaire d'Etat égyptien aux Antiquités, Zahi Hawass.

Quelque « 140 pièces sur environ 1.000 » entreposées dans les locaux de l'université ont disparu, a indiqué à l'AFP Rehab Saad, la chargée de communication de l'AUC.

Les autorités égyptiennes ont ouvert une enquête mais l'établissement mène aussi une investigation interne dont les résultats seront rendus publics, a-t-elle ajouté.

Selon M. Hawass, 145 pièces, toutes des antiquités islamiques, ainsi que 50 copies ont été volées entre le 15 et le 17 mars.

L'ensemble des pièces qui se trouvent à l'AUC sont enregistrées auprès du service égyptien des antiquités, a affirmé M. Hawass. Elles avaient été découvertes par une mission de l'université dans l'ancienne ville de Fostat, qui fait aujourd'hui partie du Caire.

Plusieurs entrepôts d'antiquités à travers le pays ont été cambriolés durant le soulèvement populaire qui a duré du 25 janvier jusqu'à la démission du président Hosni Moubarak le 11 février, poussant l'Unesco à lancer un appel solennel à la sauvegarde du patrimoine en Egypte.

Des voleurs ont notamment réussi à s'infiltrer dans le Musée égyptien du Caire, dérobant plusieurs pièces de grande valeur dont certaines ont été récupérées, comme une inestimable statue du pharaon Ahkénaton retrouvée près d'une poubelle.

  mercredi 6 avril 2011

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50 ans du vol de Gagarine : une
« révolution » retracée au Palais
de la découverte

Voici cinquante ans, le 12 avril 1961, le Russe Youri Gagarine devenait le premier homme de l'espace. Une exposition « Youri Gagarine, une révolution » est organisée à partir de mardi et jusqu'au 28 août au Palais de la découverte à Paris pour célébrer cet anniversaire.

Lors du premier vol spatial habité de l'histoire de l'humanité, Youri Gagarine a non seulement effectué une révolution complète autour de la Terre à bord du vaisseau Vostok, mais aussi ouvert l'accès de l'homme à l'espace, une vraie rupture, une révolution historique.

Les films d'archives, photographies, infographies présentées lors de l'exposition visent, tout en témoignant de ce premier vol historique de 108 minutes, à montrer comment il a inauguré une nouvelle ère de présence et coopération de l'homme dans l'espace.

Youri Gagarine, en pilote de chasse en 1954, lors des adieux à ses amis, puis à bord de Vostok-1 juste avant son décollage le 12 avril 1961, l'atterrissage du vaisseau, le cosmonaute souriant une colombe à la main lors d'un voyage en Bulgarie en mai 1961 ou visitant la Tour Eiffel deux ans plus tard: ces clichés et des extraits du film « Le premier vol vers les étoiles retrace en images le parcours du premier homme dans l'espace.

Mais l'exposition raconte aussi la suite de la conquête de l'espace: Valentina Terechkova devient la première femme cosmonaute de l'histoire en juin 1963, les spationautes français Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry s'entraînent avec leurs collègues russes, une première station spatiale, Mir, est construite, puis c'est le tour de la Station spatiale internationale.

Photographies et films témoignant du vol inaugural de Gagarine et d'autres étapes-clés auxquelles ont contribué des cosmonautes russes ont été fournies par l'agence de presse russe RIA Novosti qui a conçu cette exposition avec le soutien des agences spatiales française (CNES), européenne (Esa) et russe (Roskomos).


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