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mercredi 13 avril 2011

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Le théâtre de la démocratie, victime
de procédés fort peu démocratiques

Depuis sa nomination à la direction de l'Odéon-Théâtre de l'Europe, il y a quatre ans, Olivier Py a profondément changé cette institution mondialement reconnue pour en faire un lieu, non seulement de théâtre, mais du théâtre dans la ville et dans la vie.

Il s'est attaché, dans le projet qu'il a élaboré lors de sa candidature, à définir une nouvelle conception, à actualiser le rôle d'un théâtre européen : ne plus tenir compte de la frontière entre Français et « autres Européens ».

Le Théâtre de l'Europe, aujourd'hui, c'est essentiellement une plate-forme de production et de rencontre aspirant à abolir les frontières artistiques et à proposer aux plus grands auteurs et metteurs en scène européens de notre époque la possibilité de travailler et de confronter leur art avec des artistes d'autres nationalités.

Au-delà, et pour demain, le projet Villes en scène/Cities on stage, imaginé avec cinq autres partenaires européens et soutenu, pour la première fois dans l'histoire de ce théâtre, par l'Union européenne, poursuit et amplifie cette idée d'une réunion, par le théâtre et la pensée, d'artistes venus de l'Europe tout entière autour des questions qui se posent à elle.

Cette fin des frontières, l'actuelle direction l'a aussi favorisée en partageant l'outil et en offrant aux nouvelles générations un véritable tremplin : que ce soit celle d'Olivier Py lui-même, Joël Pommerat, artiste associé, Stéphane Braunschweig, Giorgio Barberio Corsetti, Krzysztof Warlikowski, Thomas Ostermeier et bien d'autres, qu'elle a montrée et directement associée à ce théâtre, que ce soit celle, surtout, des plus jeunes gens, avec le festival Impatience, offrant une grande scène aux nouvelles compagnies qui peuvent écrire l'histoire du théâtre aux côtés de Peter Stein, Claude Régy, Tamas Asher, Jean-Pierre Vincent, Amos Gitaï, Christoph Marthaler, Matthias Langhoff...

Cette ouverture, c'est celle, au fond, d'un théâtre dans la vie : d'un théâtre qui est aussi, et peut-être surtout, lieu de littérature, de pensée et de recherche. Là où George Steiner, Giorgio Agamben, Slavoj Zizek, Peter Sloterdijk vont s'exprimer. Là où Mahmoud Darwich, pour la dernière fois, se présente à ses lecteurs dans la vie de son corps. Là où le meilleur de chaque rentrée littéraire est lu, théâtralisé, dans un dialogue entre l'acteur et l'auteur. Là où des colloques célèbrent et étudient Genet ou la tragédie grecque.

Un théâtre dans la vie, un théâtre dans l'espace public : de là proviennent tant des décisions originales du directeur qui font que l'Odéon respire aujourd'hui. Car s'il est dans la vie, il est dans la ville : est-il besoin de mentionner les nombreux partenariats qui ont permis au théâtre d'être ouvert entre Noël et le Jour de l'an, avec des spectacles de jeunesse pour les enfants qui ne partaient pas en vacances ? besoin de mentionner les associations avec des lycées, qui ont permis à un théâtre que d'aucuns considéreraient comme expérimental de trouver dans les adolescents ses spectateurs les plus passionnés ?

 SUCCÈS

 Enfin, est-il encore nécessaire d'évoquer les productions hors les murs, par lesquelles Olivier Py a innervé de théâtre, du texte d'Eschyle, les espaces les plus inattendus, afin d'aller chercher les plus défavorisés dans les angles morts de la politique culturelle ?

Succès critique. Succès public - avec des taux de remplissage considérables. Succès politique, enfin. Ou plutôt, et surtout, succès démocratique, succès de l'espoir en l'intelligence du plus grand nombre.

La décision qui semble avoir été prise, loin de tout débat, de tout espace public, est à l'opposé de la vision du théâtre que défend, à ce jour, l'Odéon. Elle se fait dans une méconnaissance du temps nécessaire à tout développement d'un projet d'envergure et par là même l'anéantit. Dans le même mouvement, cette décision fragilise l'ensemble des partenaires qui y sont associés.

Ironie suprême et terrible : remplacer une direction qui œuvre avec passion pour une démocratie du théâtre, dans ces conditions particulières, apparaît de fait bien peu démocratique.

De tels procédés doivent-ils être acceptés ?

Signataires

Etel Adnan, poétesse ; Daniel Auteuil, comédien ; Jeanne Balibar, comédienne ; Jeanne Benameur, écrivaine ; Dominique Besnehard, producteur ; Tom Bishop, écrivain ; Nicolas Bouchaud, Pierre Boulez, compositeur ; Philippe Caubère, comédien ; Patrice Chéreau, metteur en scène ; Jean-Louis Colinet, directeur du Théâtre national de Belgique ; Pascal Dusapin, compositeur ; Emmanuel Ethis, président de l'université d'Avignon ; Alain Françon, Tristan Garcia, Laurent Gaudé, Eugène Green, cinéaste et dramaturge ; Raphaël Enthoven, philosophe ; Isabelle Huppert, comédienne ; Régis Jauffret, Daniel Mendelsohn, écrivain ; Yann Moix, Valère Novarina, écrivain et metteur en scène ; Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien ; Thomas Ostermeier, Joël Pommerat, auteur et metteur en scène ; Mathieu Potte Boneville, philosophe ; Claude Régy, Elias Sanbar, historien et poète ; Christian Schiaretti, Jean-François Sivadier, comédien et metteur en scène ; Krzysztof Warlikowski, metteur en scène.

mercredi 13 avril 2011

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300 ans de musique de scène :
rétrospective du répertoire de la
Comédie-Française, conçue par
Laurent Hacquard, sur une idée de
Michel Frantz et Philippe Rondest

A l'heure où la Comédie-Française remet au goût du jour l'Opéra de quat'sous de Brecht et Weill, c'est à une rétrospective originale que nous convient le Château du Val et l'Ensemble Architecture et Musique : de Lully et Molière à nos jours, en passant par Offenbach, Bizet et Massenet, défilent une trentaine de musiques de scènes qui furent pour la plupart commandées pour les productions du Théâtre-Français. S'y joignent quelques pièces de compositeurs célèbres choisies par les  metteurs en scène.

La conception de ce concert-lecture est due à Laurent Hacquard, lui-même musicien de la Comédie-Française de 1980 à 1997, qui a repris et adapté en formation de chambre l'idée de Michel Frantz –dernier directeur de la musique de la Maison de Molière– et de Philippe Rondest, tous deux à l'origine du spectacle « la Comédie des Musiciens » (1987).

Le flûtiste Thierry Neuranter, le violoniste Patrick Chemla et le violoncelliste Frédéric Deville sont en compagnie de l'acteur François-Xavier Hoffmann qui, par une réplique, une tirade ou une anecdote, fait le lien entre ces musiques.

Château du Val. Dimanche 15 mai à 18 heures. Concert et cocktail : 26 €. Moins de 18 ans : 10 €. Réservations : 01 45 98 29 34 ou https://www.architecmusique.com Route de Maisons-Laffitte. Saint- Germain en Laye (Yvelines).

mercredi 13 avril 2011

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Nantes accueille les Les prix des
International Musical Awards 2012

Les prix des International Musical Awards 2012 seront décernés le 15 mai 2012 à Nantes, le Concert de gala étant joué par l'Orchestre National des Pays de la Loire sous la direction de John Axelrod. Ce rendez-vous important du monde musical a été annoncé à l'issue du Gala 2011 qui a eu lieu la semaine passée à Tampere en Finlande. Le jury des ICMA se compose de critiques musicaux appartenant à des magazines, services en ligne et radios de 11 pays.

mercredi 13 avril 2011

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Opéra de Marseille: sept opéras et
neuf grands concerts la saison
prochaine

Sept opéras, neuf grands concerts et un récital marqueront la saison 2011-2012 de l'Opéra de Marseille, qui débutera par Roméo et Juliette de Charles Gounod, a indiqué mardi Maurice Xiberras, directeur artistique de l'Opéra.

« J'ai préparé cette saison en étant assez gourmand, j'espère que vous l'apprécierez », a déclaré M. Xiberras en présentant à la presse le programme de la prochaine saison lyrique et symphonique.

La saison des opéras s'ouvrira en octobre avec Roméo et Juliette, suivi en février d'une représentation de La Chartreuse de Parme, pièce composée par le Français Henri Sauguet en 1939, d'après le roman éponyme de Stendhal.

Tombé dans l'oubli avec la Seconde guerre mondiale, cet opéra sera « l'événement-phare de la saison, a annoncé M. Xiberras. En présentant La Chartreuse de Parme, je fais un devoir de mémoire », a-t-il dit.

Avant cela, la saison 2010-2011 s'achèvera le 17 juin avec en « point d'orgue » une représentation du Cid de Jules Massenet, à guichets fermés. La pièce sera retransmise sur France Musique ainsi que sur une place voisine de la mairie, où sera installé un écran géant.

L'orchestre de l'Opéra inaugurera par ailleurs la nouvelle salle de spectacles du Silo, le 21 septembre, par un concert lyrique autour de grands airs d'opéra, sur entrée libre.

La saison prochaine sera aussi marquée par les travaux de rénovation de l'Opéra de Marseille, qui doivent débuter cet été. L'édifice devrait rester sous les échafaudages pendant au moins huit mois pour une première phase de travaux concernant la façade et le toit. La deuxième devrait intervenir après 2013.

Interrogé sur l'implication de l'Opéra de Marseille pour l'année 2013 où Marseille sera capitale européenne de la culture, Maurice Xiberras a expliqué qu'une saison d'opéra se préparait trois ou quatre ans à l'avance: « Je ne peux pas attendre l'aval de Marseille-Provence 2013 pour prévoir mon année 2013. Mais il y aura un accompagnement », a-t-il assuré.

mercredi 13 avril 2011

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Emmanuel Krivine et Beethoven

Le chef d'orchestre Emmanuel Krivine, qui propose une intégrale des Symphonies de Beethoven sur instruments d'époque à la Cité de la Musique à Paris, se veut un ardent défenseur de « l'artisanat » en musique face au « système para-militaire » des orchestres symphoniques qu'il déplore.

Il dirigera cette intégrale, donnée du 14 au 17 avril, à la tête de La Chambre philharmonique, à l'occasion de cinq concerts. Un coffret de cinq CD regroupant ces œuvres vient également de paraître chez Naïve.

A la Chambre philharmonique, « tout est fondé sur l'écoute », déclare Emmanuel Krivine à l'AFP.

Le musicien, au talent reconnu, s'était pourtant acquis une réputation d'homme autoritaire et difficile à la tête de l'Orchestre de Lyon, qu'il a dirigé de 1987 à 2000. Mais il dit avoir « fui depuis longtemps les orchestres où on doit faire plus de discipline que de musique. »

« J'ai fait le tour de tout cela. Je ne m'intéresse maintenant qu'aux formations ayant acquis une certaine maturité, » affirme-t-il.

A la Chambre philharmonique, les musiciens se choisissent entre eux, par cooptation, pour se réunir six à sept fois par an et jouer ensemble. Tous sont sur un pied d'égalité, y compris le chef d'orchestre. « J'ai voulu être payé pareil », assure Emmanuel Krivine qui juge le terme de « chef » d'orchestre « inapproprié », lui préférant le mot anglais de « conductor ».

« Le chef devrait n'être là que pour guider l'écoute mais ça n'a rien à voir avec les questions d'autorité, sociales ou autres », estime-t-il. « Quand on est sur l'écoute, le moi n'existe plus », comme cela se produit dans les orchestres de musique de chambre. Comme son nom l'indique, la Chambre philharmonique pratique en effet la musique de chambre à l'échelle symphonique, ajoute son chef.

Pour lui, le système des « chefs stars, c'est le narcissisme alimentant le marketing qui réalimente le narcissisme. »

Emmanuel Krivine oppose, en outre, le progrès technique au monde artistique. « Il y a eu un amalgame. On a fait évoluer techniquement les instruments de musique comme une voiture, un truc fonctionnel ».

« Heureusement qu'il y a des instruments modernes pour jouer du Stravinsky », admet-il. « Mais le problème, c'est l'homogénéisation, l'industrialisation, le grand synthétiseur général qui fait qu'on jouera du Bach comme du Stravinsky. » Ce que le musicien qualifie de « Coca-Cola musical ».

« Nous on se bat pour retrouver une certaine authenticité du langage », dit-il, estimant que « le monde des baroqueux a ouvert des perspectives ».

« Jouer sur instrument d'époque ancien, c'est infernal, c'est de l'artisanat », explique-t-il. « Mais, c'est une autre manière d'aller vers la partition et son époque. Le phrasé vient tout naturellement de l'instrument. »

« C'est plus un choix musical qu'un truc idéologique », estime-t-il encore, souhaitant par cette intégrale apporter sa contribution à l'œuvre de Beethoven.

mercredi 13 avril 2011

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Les Vieilles Charrues ont 20 ans

Scorpions en ouverture, Lou Reed en clôture, mais aussi Supertramp, PJ Harvey, David Guetta, Soprano, Snoop Dogg, sans oublier Jean-Louis Aubert, Eddy Mitchell ou Pierre Perret, le festival des Vieilles Charrues a dévoilé mardi l'affiche de sa vingtième édition

Pour cette édition anniversaire prévue du 14 au 17 juillet, les organisateurs du plus grand festival français de musiques actuelles revendiquent une programmation « plus compacte que d'habitude » sur quatre jours, avec « beaucoup de gros noms de Lou Reed à PJ Harvey ».

« C'est sa force », a expliqué un des programmateurs, Jean-Jacques Toux, au cours d'une conférence de presse.

Le budget de l'édition-anniversaire a été augmenté de 600.000 euros à 3,6 millions d'euros, avec quelque 220.000 festivaliers attendus sur la plaine de Kerampuilh, à Carhaix, soit plus que l'an dernier (198.000 personnes).

« Bof », « grosse déception », « Pour être à l'ouest... on est à l'ouest. Dommage » « C'est une blague? », « En vrai, je suis grâve déçu... J'mattendais à trop mieux! ».... Après la publication du programme, la déception dominait les commentaires sur la toile.

D'autant que la bande de copains de Carhaix avait réussi un tour de force en faisant venir en 2009 le « Boss » Bruce Springsteen, puis en 2010 Muse et Mica, les « monstres sacrés » du moment.

Les noms de U2 et ACDC circulaient pour 2011, mais « ACDC est un groupe qui ne fait jamais de festival et U2 est calé aux Etats-Unis », s'est justifié Jean-Jacques Toux.

Au total, l'équipe a programmé plus de 120 spectacles, en jouant « plein pot » avec un jour supplémentaire de concert, le jeudi.

A ce jour, il manque encore une tête d'affiche pour le vendredi soir et des discussions sont en cours avec un groupe, selon Jean-Jacques Toux, qui s'est refusé à tout indice.

A Carhaix, des lycéens avertis par SMS de la programmation voient Lou Reed, Scorpion ou Supertramp comme « une musique de vieux », mais sont ravis de la venue de Snoop Dogg, Soprano, Stromae ou David Guetta. Unanimement, ils classent Pierre Perret, Eddy Mitchell et même Jean-Louis Aubert parmi les « ringards », à peine moins sévères avec Yannick Noah qu'ils « n'iront pas voir de toute façon ».

Programmation complète : https://www.vieillescharrues.asso.fr

mercredi 13 avril 2011

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Opéra de Vienne: spectateurs et
chiffre d'affaires en hausse

Deux opéras encore jamais joués au prestigieux Opéra de Vienne, « La maison des morts » du Tchèque Leos Janacek et « La chute de Mahagonny » de l'Allemand Kurt Weill, seront les points forts de la saison 2011-2012, alors que spectateurs et chiffre d'affaires sont en hausse.

C'est ce qu'a annoncé mardi au cours d'une conférence de presse le Directeur général du Staatsoper, le Français Dominique Meyer, en poste seulement depuis septembre 2010.

Le taux de fréquentation s'est élevé au niveau enviable de 99,76%, avec une nette hausse au cours des six derniers mois, et le chiffre d'affaires sur un an a augmenté d'un million d'euros à 21.182.000 euros, a précisé Dominique Meyer, entouré du Directeur de la Danse, l'ancien danseur-étoile français Manuel Legris, et du Directeur de la musique, le chef d'orchestre autrichien Franz Welser-Möst.

« La Maison des morts » sera mise en scène par l'Allemand Peter Konwitschny et dirigé à la baguette par Franz Welser-Möst, tandis que « La Chute de Mahagonny » sera présentée dans une mise en scène du Français Jérôme Deschamps avec à la direction d'orchestre l'Allemand Ingo Metzmacher.

Trois autres « premières » sont au programme: « La Traviata » de Giuseppe Verdi, mise en scène par le Français Jean-Francois Sivadier et avec à la baguette son compatriote Bertrand de Billy, la soprano française Nathalie Dessay interprétant le rôle de Violetta.

« La clémence de Titus » de Wolfgang Amadeus Mozart sera mise en scène par l'Allemand Jürgen Flimm, en co-production avec l'Opéra d'Etat de Berlin, avec à la baguette le Français Louis Langrée, et, parmi les interprètes, la mezzo-soprano lettone Elina Garanca.

Enfin, « Don Carlo » de Giuseppe Verdi sera dirigé par Franz Welser-Möst et mis en scène par l'Italien Daniele Abbado, avec dans les rôles-titres le baryton-basse allemand René Pape, le ténor mexicain Ramon Vargas et le baryton britannique Simon Keenlyside.

Pour la première fois, la saison comprendra aussi deux séries de concerts: de la musique de chambre avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, qui fournit par ailleurs les musiciens de l'orchestre du Staatsoper, et des récitals notamment du baryton allemand Thomas Quasthoff, du ténor d'origine canadienne Michael Schade, de la soprano allemande Diana Damrau, de la légendaire soprano-colorature slovaque Edita Gruberova, du baryton allemand Matthias Goerne et du ténor français Robert Alagna.

Au total, il y aura 229 spectacles au cours de la saison 2011-2012, qui commencera en septembre, quatre de plus que pendant la saison en cours. Parmi eux, une reprise de « La Tétralogie » (« Ring ») de Wagner, sous la direction du chef d'orchestre allemand Christian Thielemann.

Depuis sa prise de fonction, Dominique Meyer, comme l'a souligné la presse autrichienne, a donné un novel élan à l'Opéra de Vienne, avec le retour du baroque, des opéras contemporains et une plus grande place accordée à la danse. Ainsi, en matière de ballet, deux « premières » sont programmées: « La Sylphide » du Français Pierre Lacotte, d'après l'Italien Filippo Taglioni, et un « Hommage à Roland Petit », le grand chorégraphe français de l'après-guerre.

mercredi 13 avril 2011

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Salon livres et musiques de
Deauville : prix de la Ville à Nicolas
d'Estienne d'Orves

Le prix de la Ville de Deauville 2011 a été attribué à Nicolas d'Estienne d'Orves pour son livre « Jacques Offenbach » (Actes Sud), à l'occasion du 8e Salon livres et musiques qui se tiendra du 15 au 17 avril dans la cité balnéaire normande, ont annoncé mardi les organisateurs.

Ce prix, qui récompense chaque année un ouvrage inspiré par la musique, est doté de 4.500 euros. Dans ce livre, le critique musical et romancier Nicolas d'Estienne d'Orves, évoque la vie d'Offenbach, musicien populaire aux 650 œuvres, qui vont des opérettes archi connues, à la musique religieuse ou aux concertos, qui le sont beaucoup moins. L'auteur se laisse aussi aller à des escapades et souvenirs liés à cette musique.

Créateur des « Bidochon » et féru de musique classique, Christian Binet a été pour sa part couronné pour son album « Haut de gamme » (Dargaud) par le prix des Ados, doté de 1.000 euros et décerné par un jury d'élèves de 13 à 18 ans. Lui-même musicien et compositeur, Binet montre dans cette BD que le répertoire classique n'est pas forcément barbant et guindé mais peut être plein d'émotion et d'humour.

Enfin, le prix des lecteurs a été attribué à David Foenkinos pour « Lennon » (Plon), un portrait intime et inédit de l'ex Beatles assassiné le 8 décembre 1980. L'auteur est également romancier et écrit des scénarios de BD et de cinéma. Il tourne actuellement une adaptation pour le cinéma de son roman « La délicatesse » avec Audrey Tautou.

Ces trois prix seront remis aux lauréats pendant le Salon livres et musiques, qui explore cette année les liens entre mots et répertoire classique avec des concerts, des rencontres, des spectacles, des expositions et une centaine d'invités, auteurs, paroliers, musiciens ou éditeurs.

Le salon propose aussi un programme commun de concerts avec le Festival de Pâques de Deauville (9-24 avril), qui fête ses 15 ans.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site https://www.salonlivresetmusiques.fr 

mercredi 13 avril 2011

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Les « Art Battles » débarquent à
Paris du 27 avril au 7 mai

Après les « Dance Battles », des compétitions-performances urbaines opposant deux équipes de danseurs, les « Art Battles », défis artistiques à base de grafs et de toiles, débarquent à Paris du 27 avril au 7 mai, ont annoncé mardi les organisateurs.

Ces « Art Battles » (batailles artistiques), dont les gagnants seront choisis par le public, opposeront des artistes français et américains sur la place Carrée du Forum des Halles, centre commercial situé au cœur de la capitale, en présence de DJ's et de Sean Bono, jeune artiste du New Jersey et l'un des initiateurs de ces compétitions-exhibitions à New York au début des années 2000.

Trois artistes américains ont d'ores et déjà été sélectionnés. Trois Français seront choisis parmi neuf artistes présélectionnés par Sean Bonno sur internet parmi tous ceux qui se seront inscrits en ligne sur le site https://www.artbattles.com

Les neuf Français évolueront le 27 avril au cours de deux batailles autour de deux thèmes: « Free style » et « Mode de vie à New York-LA-Paris ».

Les candidats s'affronteront round après round en créant, en direct et dans un temps imparti sur des toiles, des œuvres « street-art ». Le public votera à bulletin secret dans un premier temps puis à l'applaudimètre pour les finalistes, selon la tradition.

mercredi 13 avril 2011

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Décès de Daniel Catan

Le compositeur mexicain Daniel Catan est mort brutalement pendant son sommeil à l'âge de 62 ans à Austin (Texas, sud des Etats-Unis), a-t-on appris lundi auprès de l'Opéra de Los Angeles, où son dernier opéra « Il Postino » avait été créé en septembre dernier.

L'institution lyrique, dirigée par le ténor espagnol Placido Domingo, a rendu hommage au compositeur, par la voix de son président Marc I. Stern.

« Il était incontestablement l'un des compositeurs d'opéras les plus importants de notre époque, et l'un des plus populaires. Sa mort brutale est une perte terrible pour le monde de la musique classique », écrit-il.

« L'incroyable succès d'Il Postino, son dernier opéra achevé, ouvrait une nouvelle ère dans sa création artistique », ajoute-t-il.

Le compositeur, qui vivait en Californie, est décédé en fin de semaine dans son appartement d'Austin, où il enseignait pour six mois à l'université.

Né à Mexico, Daniel Catan avait fait ses études musicales en Grande-Bretagne puis à l'université de Princeton (New-Jersey, est). Il était l'auteur d'un catalogue varié — musique de chambre, ballet, symphonique — mais restait surtout connu pour ses opéras, de facture classique et résolument tonale.

Sa dernière œuvre lyrique, « Il Postino », adaptée du célèbre film tiré du roman d'Antonio Skarmeta, avait été créée avec succès à l'Opéra de Los Angeles en septembre dernier. Placido Domingo, un ami de longue date de Daniel Catan, interprétait pour l'occasion le rôle sur-mesure de Pablo Neruda.

Daniel Catan avait alors déclaré à l'AFP: « Avec le temps, mes opéras sont devenus plus italiens, plus lyriques. Et je crois les personnages ont désormais davantage de force ».

Il travaillait à un nouvel opéra, commandé par l'université d'Austin, une adaptation pour la scène du film de Frank Capra « L'homme de la rue ».

mercredi 13 avril 2011

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Concert de charité pour le Japon
un mois après le séisme

Une quinzaine d'artistes français et japonais, dont Zaz, Camille et Salvatore Adamo, ont donné lundi à Paris un concert de charité en faveur du Japon, un mois après le séisme et le tsunami qui ont frappé le pays.

Les bénéfices du spectacle donné au théâtre du Rond-Point seront reversés à la Croix Rouge japonaise et KnK Japan (Enfants sans frontières).

« On a l'impression que le Japon, pays riche, n'a besoin de rien. En vérité, ils ont besoin de tout en ce moment en particulier de notre amitié et de nos dons », a rappelé le directeur du théâtre Jean-Michel Ribes en ouvrant la soirée.

Zaz, Jane Birkin, Nicole Croisille et Pierre Barouh (dont la fille franco-japonaise Maïa était une des organisatrices de la soirée) sont chacun venus interpréter deux chansons.

Salvatore Adamo, grand amoureux du Japon où il s'est rendu « 38 fois depuis 1967 », a chanté « Tombe la neige » en français et japonais, tandis que Camille a lu des haikus avec Jean-Michel Ribes.

Sanseverino a ponctué son passage d'un douteux « A la prochaine ! Au prochain tsunami », s'attirant quelques sifflets.

La danseuse et artiste de cirque Sachie Noro a exécuté un envoûtant numéro à la corde raide, accompagnée à la trompette par l'auteur-compositeur Jun Miyake.

Très applaudi, celui-ci a remercié la salle au nom du peuple japonais et déclaré : « nous ne pouvons rien faire pour arrêter les tremblements de terre, mais ce que nous pouvons faire maintenant c'est arrêter les centrales nuclaires ».

Chaque numéro d'artistes était entrecoupé par des explications sur la région touchée par le séisme, des sketches des Guignols et même un film de vacances de Pierre Barouh.

mercredi 13 avril 2011

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Renaissance italienne: l'âge d'or de
la tapisserie exposé à Paris

L'exposition « L'éclat de la Renaissance italienne », prévue jusqu'au 24 juillet à la Galerie des Gobelins à Paris, présente avec éclat une trentaine de tapisseries, réalisées aux XVIème et XVIIème siècles.

L'exposition « L'éclat de la Renaissance italienne », prévue jusqu'au 24 juillet à la Galerie des Gobelins à Paris, présente avec éclat une trentaine de tapisseries, réalisées aux XVIème et XVIIème siècles.

Elles ont pour modèles trois artistes représentatifs de cette époque : le peintre Raphaël et deux de ses meilleurs élèves dans l'art de la tapisserie, Giovanni da Udine et Jules Romain.

Les tissages sont flamands, britanniques ou français. Les tentures réalisées d'après Jules Romain à la fin du XVIIème siècle, « L'histoire de Constantin », « Les fruits de la guerre » et « L'histoire de Scipion », sont issues de la Manufacture des Gobelins.

L'exposition distingue deux types d'œuvres, celles conçues dès l'origine pour être des tapisseries et réalisées à partir de cartons, et les copies de tableaux ou de fresques des peintres.

Dans l'œuvre de Raphaël par exemple, les pièces des « Actes des Apôtres » ont été exécutées d'après les cartons réalisés par l'artiste. D'autres tissages en revanche ont été effectués à partir de ses célèbres fresques « Chambres du Vatican », commandées par le pape Jules II.

Les tapisseries mettent en évidence les différences dans les styles du maître et de ses élèves. Le passage de Raphaël à Giovanni da Udine montre l'évolution de la peinture d'histoire à une peinture plus décorative, avec l'introduction d'éléments d'architecture, plantes et animaux.

Ces vastes tentures (en moyenne 4 mètres sur 5 mètres, parfois plus) en laine et soie, souvent rehaussées de fil d'or ou d'argent, offrent des dégradés de rouge, bleu et or. « Des couleurs cangianti, c'est-à-dire changeantes », explique Arnauld Brejon de Lavergnée, commissaire de l'exposition et directeur des collections au Mobilier national.

« Les XVIème et XVIIème siècles représentent l'époque phare de la tapisserie », rappelle-t-il. « Ce sont à la fois des fresques portatives et des décors de galerie, à la fois une histoire et un décor. Il ne faut pas les regarder comme des images, il faut rentrer dedans. »

Les pièces exposées appartiennent toutes au Mobilier national. La grande majorité d'entre elles provient de la collection de Louis XIV et trois ont été acquises par le Musée des Gobelins à la fin du XIXème siècle.

mercredi 13 avril 2011

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Exposition à Rome sur Néron,
despote matricide et amateur d'art
éclairé

Despote matricide tendance artiste raté: l'empereur Néron (37-68 après JC) pâtit du portrait peu flatteur dressé par les auteurs classiques et le cinéma, mais une exposition au Forum romain tente d'en présenter une image moins caricaturale.

Intitulée simplement « Néron », l'exposition qui ouvre ce mardi ne se veut « pas une réhabilitation de Néron, elle contribue à en expliquer les mérites, les qualités, mais aussi les défauts pour en donner une image complète », a expliqué lundi à la presse le secrétaire d'Etat à la Culture.

Néron était « un homme plein d'ombres et de lumières (et) l'exposition se déroule dans les lieux où Néron conduisit sa vie publique et privée: c'est un parcours qui nous porte du Forum romain au Palatin en passant par le Colisée et la Domus Aurea », précise Francesco Maria Giro.

La légende n'en fait pas un personnage sympathique: l'auteur romain Suétone, dans ses « Vies des douze Césars », s'attarde longuement sur les meurtres qui ont émaillé sa courte vie: entre autres, sa mère Agrippine, qui l'avait pourtant porté au pouvoir en épousant l'empereur Claude, ses épouses Octavie et Poppée, son rival Britannicus et son mentor le philosophe Sénèque.

Lui-même, empereur à 17 ans, meurt à 30 ans, contraint au suicide.

Le début de l'exposition dans la Curie présente une impressionnante galerie de portraits et de bustes de ces personnages dignes d'une telenovela: Agrippine, mère possessive et envahissante, Poppée la prostituée dont il fait une impératrice avant de la tuer, enceinte.

Une atmosphère sulfureuse et décadente parfaitement restituée dans « Quo vadis? » (1951), où Peter Ustinov incarne un Néron histrionisant qui contribue à la légende noire du personnage. Des extraits du film sont d'ailleurs projetés au temple de Romulus.

Mais Néron est aussi un amateur et promoteur de la culture, de l'art et de l'architecture. Il ne faut pas oublier que ce joueur de lyre (à l'image d'Apollon) a eu Sénèque pour précepteur.

Il remodèle complètement le centre de Rome, avec son projet pharaonique du palais de la Domus Aurea, « une structure extrêmement complexe qui occupait le Palatin, le Colle Oppio, la vallée du futur Colisée et le Celio », explique à l'AFP la directrice du Colisée Rossella Rea.

« C'est un complexe de différents palais insérés dans un paysage très vert et très riche en décors aquatiques: il faut se rappeler que là où Flavien fit construire ensuite le Colisée se trouvait un grand lac artificiel », explique-t-elle.

Le Colisée tire d'ailleurs son nom (Colosseo) de la statue « colossale » de 35 mètres représentant le Dieu Soleil sous les traits de Néron qui s'y trouvait.

De la Domus Aurea, qui « n'a jamais été achevée et a été détruite par un incendie après la mort de Néron », le visiteur peut découvrir la « cenatio rotunda », la fameuse salle à manger tournante redécouverte fin 2009 sur le Palatin.

L'exposition, riche de plus de 200 pièces, permet aussi de faire le point sur les recherches archéologiques de la Domus Aurea. Mis en péril par de graves infiltrations d'eau, ce site devrait être « sauvé » grâce à un projet de 40-45 millions d'euros, a indiqué Francesco Maria Giro.

Le visiteur doit être en bonne forme physique, car l'exposition est éclatée sur pas moins de huit sites, « ce qui requiert au moins trois heures pour une visite complète », avertit Rossella Rea. Chaussures de marches et lunettes de soleil sont donc recommandées.

mercredi 13 avril 2011

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Les premières galaxies se seraient
formées plus tôt que prévu

Une équipe de chercheurs de l'Union européenne, emmenée par le Français Johan Richard, a découvert une galaxie lointaine qui aurait commencé à former ses étoiles « seulement 200 millions d'années après le Big Bang », a indiqué mardi la Commission européenne.

La galaxie découverte par l'équipe de Johan Richard, du Centre de recherche astrophysique de Lyon, est située à 12,8 milliards d'années-lumières de la Terre et contiendrait au moment des observations (950 millions d'années après le Big Bang) des étoiles âgées de 750 millions d'années.

Ces résultats suggèrent que les premières galaxies se seraient « formées bien plus tôt que prévu », selon le Centre de la recherche nationale scientifique (CNRS) français pour lequel travaille M. Richard, et apportent un éclairage capital sur leur formation et sur leur évolution au début de l'univers.

« Cette découverte représente une étape importante dans la recherche en astronomie moderne », s'est félicité la commissaire européenne chargée de l'éducation et des sciences, Androulla Vassiliou, dans un communiqué.

L'équipe internationale de chercheurs a bénéficié du Fonds européen Marie Curie.

Cette découverte pourrait également expliquer comment l'univers est devenu transparent aux rayons UV dans le premier milliard d'années après le Big Bang.

Elle devrait aider les astronomes à mieux comprendre l'évolution des galaxies plus proches de la Terre, qui pourrait avoir affecté le climat de la planète, a indiqué la Commission.


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