Presse internationale

Biographies
Encyclopédie musicale
Discographies
Articles et études
Textes de référence

Analyses musicales
Cours d'écriture en ligne

Nouveaux livres
Périodiques

À propos du site

S'abonner au bulletin

Petites annonces
Téléchargements

Vu et lu sur la Toile

Colloques & conférences

="Analyse d'audience">

musicologie.org
56 rue de la Fédération
F - 93100 Montreuil

bandeau actu

Actualités musicales

2011
<<  juin   >>
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30      

 

Vendredi 24 juin 2011, 20h00
Domaine de Sceaux, Orangerie

Sonates & suites allemandes et françaises
Hugo Reyne, flûte
Emmanuelle Guigues, viole de gambe
Claire Antonini, clavecin

Programme

Jacques Hotteterre (1674-1763)
Suite en mi mineur

Pierre Dubut (c.1610-c.1681)
Sarabande en do majeur

Ennemond Gautier dit Vieux Gautier (c.1575-1651)
Chaconne en do majeur

Marin Marais (1656-1728)
Suite en mi mineur du IVe livre

Pierre Philidor (1681-1731)
Cinquième suite en sol mineur

Georg-Friedrich Haendel (1685-1759)
Sonate en la mineur HWV 374

Georg-Philipp Telemann (1681-1767)
Sonate en ré majeur

Johann-Sebastian Bach (1685-1750)
Suite en fa majeur BWV 1006
Sonate en fa majeur BWV 1035

Tarifs et réservations : 16€ – 01 41 87 29 71 – Domaine de Sceaux

24 juin, 21h30
Marseille, La vieille Charité

Ensemble Musicatreize


pour 12 voix, cymbalum, guitare et percussions
    Ensemble Musicatreize
Direction Roland Hayrabedian

rens / résa : Musicatreize 04 91 00 91 31

En deux fois douze mouvements, deux  parties et deux espaces.

Sous les bombardements, l'enfant s'interroge, « Et si j'étais né de l'autre côté ? »

Sous les bombardements, l'enfant s'interroge :  « Et si j'étais né de l'autre côté ? » Cette question déborde et obsède ; le monde s'organise autour d'une ligne de démarcation, limite à peine visible, tracé incolore qui sépare les deux rives d'un monde ivre de haine et de violence. Deux univers jumeaux vivent fermés l'un à l'autre. L'Autre rive, pièce musicale pour ensemble vocal et ensemble instrumental, expérimente symboliquement les empreintes de la « ligne verte » et les marques de fractures encore plus anciennes.

Fondé sur un discours belliqueux, exhortation à la guerre, au sacrifice où surgit la haine de l'autre, le texte dérive jusqu'au sentiment de la perte de soi et de l'effacement.  Le poème est chanté en deux langues : simulacres de l'arabe et du grec, comme autant d'éclats de voix inintelligibles. Diminution, disparition d'un côté, renflement et accroissement de l'autre, la pièce se construit sur un mouvement migratoire incessant. Le concert est donné dans deux salles distinctes, isolées acoustiquement et reliées par une antichambre, un couloir ou un vestibule. Les chanteurs, douze au début dans l'une des deux salles, dirigés par un chef, vont, au cours des douze mouvements de l'œuvre, quitter un à un la première salle pour rejoindre la seconde.

L'antichambre est le lieu où chaque chanteur attend le moment où il pourra passer dans l'autre espace, comme le lieu secret où l'on attend son tour entre la naissance et la mort. A la fin du sixième mouvement, quand les chanteurs seront également répartis, retentiront des grondements. Le chef change lui aussi de salle et fait résonner en disparaissant une grosse caisse, tel l'esprit de la guerre. Annonce du basculement. A l'intérieur de chaque espace les six chanteurs scandent le même texte : «Avec vous, nous ne verrons que la victoire, la fierté, la dignité, et la conclusion de cette bataille ne sera que la honte et la défaite pour nos ennemis...» Alors que d'un côté le texte croît vers la haine et la guerre, de l'autre on chemine vers la solitude intérieure, le doute et le questionnement. A l'entracte le public change de salle et revit la même expérience dans l'autre sens et dans l'autre langue.

Autres dates

Samedi 16 juillet, Abbaye de Fontevraud
Jeudi 21 juillet, Festival d'Aix-en-Provence

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Les festivals de l'été

Centre-Est

Festival « Jazz à Vienne », du 29 juin au 13 juillet. Au programme de la 31e édition, trois soirées d'hommage au trompettiste Miles Davis (2, 7, 12 juillet, avec Wallace Roney, Mike Stern, Herbie Hancock, John Scofield), Sonny Rollins (le 11) ou Rhoda Scott à trois reprises en « fil rouge » https://www.jazzavienne.com

La 29e édition du Festival international d'art baroque de Beaune présentera, sur quatre week-end (du 1er au 24 juillet), six opéras et oratorios, en version concert ou mis en espace, allant du baroque (Porpora, Vivaldi, Rameau) à Mozart et Beethoven https://www.festivalbeaune.com

Sud-Ouest

Le Festival international de flamenco de Mont-de-Marsan (Landes), du 4 au 9 juillet, fête l'entrée de cet art au patrimoine mondial de l'Humanité. Pour sa 23e édition, « Arte Flamenco » a invité deux figures majeures de la danse flamenca, Maria Pages et Israel Gavan, et fait la part belle à la jeune génération https://https://arteflamenco.landes.org

Les Estivales de musique en Médoc invitent sept lauréats de concours internationaux de musique classique et d'art lyrique à se produire du 30 juin au 12 juillet dans de grands châteaux du Bordelais. Le 1er juillet, la lauréate du concours Chopin 2010, la pianiste russe Yulianna Avdeeva, présentera un programme Chopin/Liszt au château Lafite Rothschild https://www.estivales-musique-medoc.com

Le Festival des Hauts de Garonne propose du 5 au 8 juillet cinq concerts gratuits en plein air de musique du monde dans cinq communes girondines de la rive droite de la Garonne. A l'affiche, l'Orchestre Poly-rithmo (Bénin), Calle 13 (Porto Rico), Socalled (Canada), Les tambours du Burundi https://www.lerocherdepalmer.fr/hautsdegaronne

Convivencia - Musique du Monde (25 juin au 29 juillet) - Péniches et berges du canal du Midi, du canal latéral à la Garonne, accueillent le festival Convivencia pour faire découvrir des artistes régionaux. Des concerts avec des chanteurs ou des groupes tels que Elbasan, Urs Kapatz ou Al Jawala animeront notamment les soirées sur le canal du Midi près de Toulouse https://www.festivalconvivencia.com

Festival de la Voix de Moissac (30 juin au 3 juillet) - L'Abbatiale emblématique de Moissac et les rues attenantes seront au centre de cette édition où se mêleront les voix de l'opéra, du flamenco, des chants basques https://www.moissac-festivaldelavoix.fr

Extravadanses (1er au 9 juillet) - Castres (Tarn) se transformera pour quelques jours en salle de danse pour recevoir des troupes aussi prestigieuses que les compagnies Alvin Ailey ou Antonio Gades. Mais la salsa, la country dance, la « danse-cirque » ou des danses polynésiennes auront aussi leur place. Renseignements : 05.63.71.56.58

Ouest

L'Archéo Jazz se tiendra, du 29 juin au 2 juillet, à Blainville-Crevon, près de Rouen, dans les ruines illuminées d'un château médiéval retrouvé à la fin des années 1960. A l'affiche de cette 34e édition: Kora Jazz Trio, Asa, Roberta Gambarini, Roy Hargrove, Lisa Doby, Kool and the Gang, Otis Taylor et Larry Carlton. En marge de la programmation officielle, des groupes locaux se produiront pour des concerts off https://www.archeojazz.com

La 13e édition des Orientales, consacrées aux musiques et traditions d'Asie et d'Orient, se tiendra du mercredi 29 juin au dimanche 3 juillet, à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire). Les étoiles du Ballet royal du Cambodge ouvriront les festivités. A l'affiche notamment: Kaushiki Chakrabarty, « la nouvelle princesse du chant hindoustani », le Jaipur Mahara Brass Band, une fanfare du Rajasthan, Sidi Ali Lasmar Stambali, les Masques de la Lune (rituel des griots bwaba du village de Bereba au Burkina Faso), le Ali Khattab Quartet https://www.lesorientales.fr 

Concerts, expositions, débats et promenades philosophiques vont rythmer la saison estivale de l'abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire) du 25 juin au 31 juillet. La programmation artistique du monument s'y décline sur le thème « En marchant » avec l'ouverture au public d'une installation géante du sculpteur Vincent Lamouroux dans le cloître de l'abbaye. Parmi les autres artistes à l'honneur, le dessinateur de manga japonais Taniguchi Jurö, la chanteuse Emily Loizeau en compagnie du guitariste Brad Barr ou le pianiste de jazz Yaron Herma https://www.abbayedefontevraud.com

Sud-Est

Festival Sun'art à Lourmarin (Vaucluse) affiche, du 26 au 29 juin pour sa deuxième édition, un programme pluridisciplinaire du défilé de mode au reggae en passant par le théâtre, les contes et la danse ayant pour thème l'Afrique https://www.festivalsunart.com

Assemblade, les 25 et 26 juin à Marseille sur le site du Palais Longchamp: Deux jours de musiques d'Oc avec en tête d'affiche les Moussu T e Lei Jovents suivi d'une douzaine de groupes explorant le monde occitan, la Corse, les influences arabes et grecs.

Nord

Main Square Festival, du 1er au 3 juillet à Arras. Linkin Park, Queens of the Stone Age, Limp Bizkit, Arcade Fire, Moby, Portishead, PJ Harvey et Coldplay pour leur unique concert en France se succèderont durant tout le week-end dans la citadelle d'Arras https://www.mainsquarefestival.fr

Festival Juventus, du 2 au 14 juillet à Cambrai. Consacré à la musique de chambre, le festival accueille, depuis 21 ans, les plus talentueux jeunes solistes européens. Le violoncelliste Marc Coppey, les pianistes Piotr Anderszewski et Alexandre Tharaud ou le flûtiste Emmanuel Pahud s'y sont fait connaître https://www.music-juventus.fr

Festival Clef de Soleil, à Lille du 3 juillet au 25 août. Pour fêter les dix ans du festival de musique classique, les programmateurs ont choisi de faire revenir des artistes qui ont marqué les précédents étés: Lovro Pogorelich, dans un programme entièrement consacré à Liszt, les quatuors Talich et Fine Arts, Cyprien Katzaris https://www.clefdesoleil.com

Festival musique d'ici et d'ailleurs, du 25 juin au 31 juillet, à Châlons-en-Champagne. Le festival propose une cinquantaine de concerts, en accès libre, avec une programmation d'artistes pour la plupart encore inconnus en France. L'édition 2011 proposera notamment la rencontre des univers de deux artistes, le bassiste Jannick Top et le guitariste Fred Chapellier, dont les parcours croisés couvrent les quatre dernières décennies de la scène contemporaine française https://www.musiques-ici-ailleurs.com

Est

Strasbourg jazz festival du 30 juin au 7 juillet. La 22e édition de ce festival présente une brochette impressionnante de monstres sacrés comme Jeff Beck, Keith Jarrett, George Benson... https://www.festival-strasbourg.com

Festival international de Colmar du 1er au 14 juillet à Colmar (Haut-Rhin). La 23e édition de ce festival de musique classique propose un hommage au répertoire germanique (allemand et viennois), mais également français, avec les pianistes Grigory Sokolov et Andras Schiff, le quatuor Prazak, notamment https://www.festival-colmar.com

Festival jazz et musique improvisée du 27 juin au 2 juillet à Besançon (Doubs). 30e édition pour ce festival de musiques nouvelles et improvisées. Au programme des œuvres de Pierre Boulez, Michaël Jarrell et Karlheinz Stockhausen https://www.aspro-impro.fr

Les Eurockéennes de Belfort du 1er au 3 juillet à Belfort (Franche-comté). Considérées comme l'un des plus grands festivals de musique en France, les Eurockéennes de Belfort reviennent pour trois jours de concerts avec les plus grands artistes de la scène internationale. Les groupes rock Arcade Fire et Arctic Monkeys, les vétérans du heavy metal Motörhead et les rythmes soul du Nigérian Keziah Jones seront les vedettes de cette 23e édition https://www.eurockeennes.fr

Île-de-France

Festival Days Off du 30 juin au 10 juillet à la Cité de la musique et à la Salle Pleyel, à Paris. Des créations autour du chanteur Jacno et du Velvet Underground, mais aussi des concerts de Fleet Foxes, Metronomy et The Do, sont à l'affiche de la deuxième édition. Le festival s'ouvrira par un hommage à Jacno, pilier de la scène punk et new wave française, disparu le 6 novembre 2009. Le concert réunira entre autres Benjamin Biolay, Dominique A, Etienne Daho, Brigitte Fontaine, Jacques Higelin et Arthur H.

L'Enghien Jazz Festival du 28 juin au 3 juillet. La 12e édition propose une affiche éclectique et prestigieuse avec la légende soul Percy Sledge, le duo de stars afro-cubaines Omar Portuondo (chant) et Chucho Valdès (piano) ou la chanteuse de variété internationale Dionne Warwick. L'accordéoniste Marcel Azzola, accompagnateur en soixante ans de carrière de Juliette Gréco, Barbara, Yves Montand ou Edith Piaf, aura « carte blanche » le 30 juin. Il recevra des musiciens du monde du jazz et de la chanson comme André Ceccarelli ou Sanseverino https://www.enghien-jazz-festival.com

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Otello en version concert à l'Opéra
de Paris en raison d'une grève

La représentation de l'opéra de Verdi « Otello » sera donnée jeudi en version de concert à l'Opéra National de Paris en raison d'une grève liée à la réforme des retraites, indique un communiqué de la direction.

« A la suite d'un préavis de grève déposé par les syndicats SUD et FSU, liés à la réforme des retraites, la représentation d'Otello sera donnée dans une version concertante et en costumes pour les solistes », indique le communiqué de l'Opéra Bastille.

La Direction de l'Opéra indique que des compensations seront proposées aux spectateurs pour les désagréments subis ou un remboursement pour ceux qui choisiront de ne pas se rendre au spectacle.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Wagner à l'OnR et une pièce de
Pommerat récompensés par les
critiques

Le Syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse a décerné son prix annuel à la pièce de théâtre de Joël Pommerat « Ma Chambre froide », ainsi qu'au « Crépuscule des Dieux » de Wagner donné par l'Opéra National du Rhin à Strasbourg.

« Ma Chambre froide » écrit et mis en scène par Joël Pommerat à l'Odéon-Théâtre de l'Europe à Paris a reçu le Grand Prix, attribué au meilleur spectacle théâtral de l'année.

Le Grand Prix du meilleur spectacle lyrique de l'année a été décerné au « Crépuscule des Dieux » de Richard Wagner, dirigé par le chef slovène Marko Letonja et mis en scène par l'Ecossais David McVicar à l'Opéra National du Rhin (OnR). Ce spectacle a constitué le point d'orgue de « l'exceptionnel Ring » de l'Opéra National du Rhin, selon le Syndicat.

Pour la danse, le Syndicat a décerné son Grand Prix à « NYA » de Abou Lagraa donné à la Biennale de la Danse de Lyon en 2010 et au Festival de Suresnes cités Danse 2011. La danseuse et chorégraphe canadienne Louise Lecavalier a été désignée « personnalité chorégraphique de l'année tandis que l'ouvrage « John Neumeier, trente ans de ballets à l'Opéra de Paris » de Jacqueline Thuillieux (Editions Gourcuff Gradenigo) a reçu le prix du meilleur livre sur la danse.

Le Syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse, regroupe 140 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, française et étrangère.

Le prix Georges-Lerminier du meilleur spectacle théâtral créé en province a été attribué à « Mille Francs de Récompense » de Victor-Hugo, mis en scène par Laurent Pelly au Théâtre national de Toulouse. « Le Vrai Sang » de Valère Novarina a reçu le prix de la meilleure création d'une pièce en langue française.

Le prix Claude Rostand du meilleur spectacle lyrique créé en province a été décerné au « Dialogue des Carmélites » de Poulenc mis en scène par le Canadien Robert Carsen et dirigé par Michel Plasson à l'Opéra de Nice, arrivé ex-aequo avec « le Rossignol et autres fables » de Stravinsky, mise en scène par Robert Lepage et dirigé par le Japonais Kasushi Ono (Festival d'Aix-en-Provence, Opéra de Lyon).

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Thomas de Pourquery en résidence
à Jazz sous les Pommiers

Le festival Jazz sous les Pommiers à Coutances (Manche) vient de désigner le saxophoniste alto et ténor Thomas de Pourquery comme son nouvel artiste en résidence, pour un mandat de trois ans. Thomas de Pourquery, 34 ans, qui succède à un autre saxophoniste, le Britannique Andy Sheppard, devra mener diverses actions à Coutances et dans la région Basse-Normandie: création, diffusion, formation, pédagoogie et médiation. Il a donné cette année à Coutance une création en hommage à Sun Ra.

Ce musicien généreux attiré par le free jazz et l'improvisation a choisi en 1996 la carrière de musicien plutôt que celle de rugbyman. Depuis ses débuts à la fin des années 90, il a joué notamment dans le Big Band Lumière de Laurent Cugny, le Mégaoctet d'Andy Emler, le Big Band d'Antoine Hervé, l'Orchestre National de Jazz en 2001/2002, le trio Ztar avec Médéric Collignon et Philippe Gleizes, chanté dans Le Sacre du Tympan.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Soirées cubaines à la Cité de la
Musique

Trois formations cubaines sont à l'affiche de la Cité de la Musique à Paris vendredi et samedi. Le Juan de Marcos Afro Cuban All-Stars est la plus connue. Ce petit « big band » d'une douzaine de musiciens (cordes, cuivres, percussions, voix) interprète une salsa cubana saupoudrée de reggae, hip hop, disco, samples, prise sur différents tempos (son montuno, bolero, charangua), où voisinent nouvelles compositions et reprises réarrangées. Juan de Marcos Gonzalez, son chef d'orchestre, arrangeur et joueur de « tres » (petite guitare au son de mandoline typique de Cuba) fut l'homme clef de l'aventure du Buenavista Social Club. Cet ancien membre de la Sierra Maestra, un groupe innovant du Cuba des années 1970 et 1980, se vit confier par le musicien américain Ry Cooder la tâche de retrouver les « glorieux anciens » de l'âge d'or cubain pour les réunir au sein du Buena Vista Social Club: Ibrahim Ferrer, Ruben Gonzalez, Omara Portuondo.

Le Trio Los Lamas, entièrement à cordes (luth, tres et guitare), interprètera lui vendredi de manière beaucoup plus intimiste les musiques cubaines rurales et urbaines.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Disque: les droits perçus par les
producteurs en hausse de 5 % en
2010

Les droits perçus par les principaux producteurs de disque ont augmenté de 4,8% en 2010, à 64,9 millions d'euros, selon les chiffres rendus publics jeudi par la Société civile des Producteurs phonographiques (SCPP).

La rémunération équitable a augmenté en raison de la revalorisation du barème appliqué aux lieux sonorisés (cafés, bars, coiffeurs) et la rémunération pour copie privée (perçue sur la vente de supports d'enregistrement) a également progressé.

En revanche, les droits de diffusion des clips sur les chaînes de télévision ont fortement baissé, en raison d'une importante réduction du nombre des diffusions sur les chaînes du groupe M6, qui représentent à elles seules 50% de ces droits.

Sur l'année, la SCPP, qui rassemble notamment les quatre majors du disque, a mis en répartition 63 millions d'euros, un chiffre en hausse de deux pour cent.

Alors que le programme du Parti socialiste prévoit d'abroger la loi créant la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet en cas de victoire aux élections présidentielles, la SCPP a réitéré son « soutien total et sans réserve » à l'action de la Haute Autorité, qui a déjà adressé 500.000 premiers messages d'avertissement aux internautes.

La SCPP a par ailleurs demandé aux pouvoirs publics de « prendre les dispositions nécessaires pour garantir la continuité » du dispositif de la rémunération pour copie privée.

La semaine dernière, le Conseil d'Etat a estimé que le mode de calcul de cette taxe était contraire à une directive européenne et donné six mois aux pouvoirs publics pour mettre en place un nouveau système.

« Le gouvernement doit agir pour qu'on sorte de l'incertitude juridique dans laquelle on se trouve aujourd'hui », a déclaré le président de la SCPP, Pascal Nègre, estimant qu'il y avait une « offensive très réfléchie pour laminer la copie privée » de la part des industriels.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Diapason, le magazine de la
musique classique, change de
formule cet été

Un ton « plus pédagogique », une maquette rénovée et de nouvelles rubriques davantage axées sur « la dimension émotionnelle de la musique classique »: le magazine Diapason change de formule cet été.

« Avec cette nouvelle formule, Diapason entend élargir considérablement son audience et toucher un public de mélomanes désireux de s'initier ou de perfectionner ses connaissances, tout en répondant aux exigences et aux attentes de ses lecteurs experts », a indiqué jeudi le titre dans un communiqué.

Pour le numéro de juillet-août, Diapason consacre sa Une à Natalie Dessay, la star des sopranos qui chantera cet été à Aix-en-Provence sa première Traviata de Verdi en Europe.

Désormais, chaque numéro sera vendu avec des CD. Un CD des « Diapason d'Or », reproduisant des extraits des plus beaux disques du mois, et un CD de la collection « Les indispensables de Diapason » reprenant des enregistrements légendaires.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Maxime Le Forestier, San Francisco
et les Martiens de la « maison
bleue »

C'est la première fois qu'il allait en Amérique et « traversait la mer ». A son arrivée en Californie en 197O, Maxime Le Forestier découvre dans la fameuse « maison bleue » des hippies « martiens » qu'il immortalisera dans « San Francisco » un tube enregistré etpublié... par hasard.

A un jet de pierre de la « maison bleue », qu'il a retrouvée cette semaine pour y dévoiler une plaque commémorative et célébrer sa couleur retrouvée, Maxime Le Forestier raconte ses souvenirs californiens, tout en glissant qu'il faut « se méfier du passé, prendre garde à ne pas inventer une légende ».

Il se remémore néanmoins cette parenthèse enchantée d'un mois dans la maison bleue — dont un ami acteur lui avait donné l'adresse lors d'un concert en Belgique — où il n'était retourné qu'une fois, au milieu des années 70. « C'était un mois particulier, c'était la première fois que j'allais en Amérique et que je traversais la mer », dit-il.

« En m'y replongeant, maintenant, je me souviens que je ne parlais pas un mot d'anglais, donc je n'ai rien compris à ce qui se passait. Du coup, c'était un autre monde. J'étais chez les Martiens ».

Dans cette communauté de hippies, où il séjourne avec sa sœur Catherine, il ne fait pas de musique mais en écoute beaucoup, découvre de nombreux artistes, et assiste à quelques épisodes « marquants ».

« J'ai vu des choses très étranges », s'amuse-t-il. « Je me souviens d'avoir vu (la figure de la beat generation) Allen Ginsberg déguisé en femme, lisant des poèmes en s'accompagnant au violoncelle. Ca ma frappé ! ».

« Ce quartier était quand même particulier, car il y en avait des dizaines, des communautés comme la nôtre », ajoute-t-il. « On avait l'impression d'être dans une ville de jeunes. Et en France, au début des années 70, c'était impossible de ressentir ça ».

Pendant longtemps, la « maison bleue » s'est un peu perdue dans les brumes de San Francisco, sans que personne ne sache vraiment où elle se situait.

« Tous les amis qui allaient à San Francisco me demandaient où était la maison bleue », déclare le chanteur. « Je répondais à chaque fois adossée à la colline car je ne me souvenais pas de l'adresse ».

Mais pour les quarante ans de carrière de l'artiste, sa maison de disques Universal décide de retrouver la maison et de la faire repeindre. C'est le chanteur qui retrouvera finalement l'adresse, dans ses archives. Et l'on redécouvre alors une petite maison de style victorien, comme il en existe des milliers à San Francisco.

« Les gens sont parfois déçus de voir que c'est une maison de ville, dans une rue. Beaucoup se l'imaginent isolée sur une colline », dit-il.

Son cachet inestimable, c'est le tube « San Francisco » qui le lui donnera, en la gravant dans l'imaginaire de générations de Français. Une chanson « composée chez moi à Saint-Ouen, à l'automne 1971 », se souvient-il. Ironie de l'histoire, l'artiste ne l'avait même pas écrite pour l'enregistrer.

« Les gens de la maison bleue m'avaient envoyé une lettre avec des dessins et je me suis dit que je n'allais pas répondre en anglais, vu que je ne parlais pas un mot », explique-t-il. « Alors j'ai écrit cette chanson, je l'ai mise sur une bande et je leur ai envoyée. Elle n'était pas destinée à être diffusée. »

Elle sera enregistrée par hasard, en quelques heures, un soir où le chanteur avait du temps à tuer, « parce que le studio était libre ».

De cette chanson — et des autres figurant sur son premier album, culte —, il avoue s'être lassé pendant un temps.

« Je faisais plein d'albums et tout le monde me demandait toujours de chanter le premier », observe-t-il. « Mais dès qu'une autre a marché —  »Né quelque part« , en l'occurrence — je me suis mis à aimer passionnément ces chansons. Mais ça a quand même pris 17 ans. »

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Bartabas lance la 31e édition du
festival Montpellier Danse

Le créateur du théâtre équestre Zingaro, Bartabas, a ouvert mercredi la 31e édition du festival Montpellier Danse, qui se déroulera jusqu'au 7 juillet et offrira cette année un regard tout particulier sur la scène israélienne.

Dans un Opéra Berlioz complet, Bartabas a présenté une de ses dernières créations, « Le centaure et l'animal », spectacle intimiste, confrontation entre l'homme et son cheval avec le danseur de Butô Ko Murobushi.

Bartabas donnera trois autres représentations de ce spectacle.

Au total, les artistes conviés à Montpellier offriront neuf premières en France et surtout huit créations, dont celle très attendue d'Alban Richard, sur une musique de Iannis Xenakis interprétée par les Percussions de Strasbourg.

Les Percussions fêtent cette année leur demi-siècle d'existence, tandis que sont commémorés les 10 ans de la disparition du compositeur.

Le festival sera marqué par la découverte de la scène israélienne, et plus particulièrement de Tel-Aviv, une ville « furieusement ouverte sur le corps », selon le directeur du festival, Jean-Paul Montanari.

Ohad Naharin ou Emanuel Gat, des habitués du festival, retrouveront le théâtre de l'Agora, cet espace inauguré l'an dernier et spécialement dédié à la danse.

Cette édition sera surtout l'occasion de découvrir Barak Marshall, qui présentera pour la première fois en France « Rooster », les chorégraphes Yossi Berg et Oded Graf (première en France avec « Animal lost »), Niv Sheinfeld et Oren Laor, deux artistes qui travaillent ensemble depuis 2004.

Yuval Pick, un ancien de la Batsheva Dance Company dirigée par Ohad Naharin, présentera « Score ».

Le cirque fait son entrée au festival, en collaboration avec le Pôle cirque d'Alès. Montpellier Danse recevra notamment Angela Laurier, qui présentera deux pièces, dont « J'aimerais pouvoir rire », avec laquelle l'artiste canadienne, contorsionniste, aborde la folie avec son frère Dominique, schizophrène.

Philippe Ménard et la compagnie Hors piste feront aussi partie des représentants de l'art circassien.

Comme chaque année, cette édition permettra de retrouver des artistes fidèles à Montpellier, comme Israel Galvan ou l'Allemand Raimund Hogue, ce dernier présent cette année comme artiste associé.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Un nouvel album et des concerts à
la rentrée pour Camille

La chanteuse Camille publiera le 3 octobre son nouvel album, trois ans après la sortie de « Music Hole », et donnera auparavant une série de concerts à Paris, a annoncé jeudi sa maison de disques, EMI.

La chanteuse se produira pour 10 dates, du 1er au 13 septembre, dans le cadre intime de la chapelle du Couvent des Récollets (Xe arrondissement).

Les places seront mises en vente en avant-première à partir de vendredi pour les fans de l'artiste, qui peuvent se renseigner sur le compte www.facebook.com/camilleofficial.

Camille sera en tournée en France et en Europe à partir de l'automne 2011.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Les boîtes de nuit décadentes font
vibrer Shanghai

Les noceurs se déhanchent entre des colonnes de lit sur le rythme sourd d'un tube de Lady Gaga, devant les regards des habitués qui, vautrés dans des canapés dorés surdimensionnés, sirotent du whisky coupé au thé vert.

La décadence est le thème central du Phebe 3D, nouveau lieu de ralliement des nuits de Shanghai, une boîte qui ressemble à une cour impériale psychédélique.

Illuminées par les lustres et les éclairs du stroboscope, des peintures d'aristocrates français sont accrochées au-dessus de la piste de danse bondée. Les serveurs jouent des coudes en portant des seaux de glace, contenant du champagne et des feux de Bengale qui se consument.

Après avoir copié des établissements étrangers de grande classe, Shanghai, la cosmopolite capitale économique de la Chine, cède aux délices de la vie nocturne version province.

Le Phebe 3D est l'une de ces nouvelles discothèques dont les propriétaires viennent de l'arrière-pays chinois, en apportant une touche provinciale et souvent tape-à-l'œil à une scène autrefois dominée par les clones shanghaïens plus chics des clubs de New York, Londres ou Berlin.

Leur succès est d'autant plus remarquable qu'à Shanghai, les habitants sont réputés pour regarder de haut les gens du reste de la Chine.

Au n° 88, un concept importé de Nanning, dans le sud de la Chine, le décor tient de Versailles et de la science fiction: les vitraux et les murs en acajou rivalisent avec des engrenages géants, de tuyaux de vapeur et de pales de ventilateur en acier.

« Les clients sont toujours surpris la première fois qu'ils entrent ici. Ils n'auraient jamais imaginé qu'un bar pouvait ressembler à ceci », confie à l'AFP Xue Ye, le gérant du club.

Le style a été conçu par un groupe de chanteurs, danseurs et autres vétérans des fêtes originaires de Nanning, près de la frontière du Vietnam.

Ils ont lancé en 2005 leur première discothèque dans leur ville natale, et se sont rapidement développés.

Ils ouvriront cette année cinq nouveaux clubs à travers le pays, portant le nombre d'établissements qu'ils possèdent à 24. En plus de la marque « n° 88 », ils opèrent sous les noms de « In », « Show », « Latte » et « n° 66 ».

Avant de s'attaquer à Shanghai en 2009, ils se sont d'abord installés dans des villes de deuxième et troisième rangs telles que Maoming, Zhuhai et Haikou, peu connues hors de Chine même si elles comptent des millions d'habitants.

« Quand nous sommes arrivés à Shanghai nos concurrents se moquaient tous de nous, en disant que nous ne durerions pas six mois. Ils estimaient que des provinciaux ne pouvaient pas réussir dans l'industrie des débits de boisson à Shanghai », explique M. Xue.

Il attribue justement le succès de son entreprise à son origine provinciale. « Nous avons compris ce que les gens venus d'ailleurs souhaitent trouver dans une ville qui ne leur est pas familière: une ambiance chaleureuse ».

Selon Jake Newby, chargé des pages « vie nocturne » au magazine Time Out Shanghai, les nouvelles boîtes de Shanghai permettent à leurs clients de faire un étalage de leur fortune.

« Les grandes tables VIP sont positionnées sur des plate-formes surélevées et donnent sur toute la boîte. Vous vous sentez comme un parrain mafieux, en train de régner sur tout l'endroit. Quand un serveur traverse tout le club avec une bouteille de champagne et les feux de Bengale, toutes les têtes se tournent dans votre direction », explique-t-il.

Avec le boom économique et les nombreux nouveaux riches, la Chine entre dans un âge d'or pour la vie nocturne, assure Huang Xixi, le patron du Phebe 3D. « Les gens nés dans les années 90 savent profiter de la vie. Ils sont très différents de la génération de leurs parents. »

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Académie française : élection
d' Amin Maalouf, successeur de
Claude Lévi-Strauss

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf a été élu jeudi à l'Académie française au premier tour pour succéder à l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, décédé en octobre 2009, a annoncé l'Académie.

Il a été élu parmi une dizaine de candidats, dont le philosophe Yves Michaud, pour le fauteuil 29.

Disparu le 30 octobre 2009, à 101 ans, Claude Lévi-Strauss avait été élu en 1973 au fauteuil de l'écrivain Henry de Montherlant.

Selon le règlement de l'Académie, créée par Richelieu en 1635, et dont la fonction première est de veiller au respect de la langue française et d'en composer le dictionnaire, les prétendants notifient leur candidature par une lettre au secrétaire perpétuel, en l'occurrence l'historienne Hélène Carrère d'Encausse.

Pour être élu, le candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés, laquelle peut être atteinte après plusieurs tours de scrutin.

Les immortels sont au nombre de quarante quand les sièges sont tous pourvus.

Depuis octobre, les aspirants à l'habit vert ne doivent pas non plus dépasser 75 ans.

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf, est né le 25 février 1949 à Beyrouth, prix Goncourt en 1993 pour « Le rocher de Tanios », il a déjà tenté deux fois de porter l'habit vert. Issu de la minorité chrétienne du Liban, la guerre civile l'a contraint à l'exil en France en 1976.

Autre candidat de poids, le philosophe Yves Michaud, né le 11 juillet 1944 à Lyon, a été professeur dans plusieurs prestigieuses universités dont celles de Berkeley et de Paris I.

L'académie procèdera dans les mois qui viennent à d'autres élections. Deux académiciens sont récemment décédés, la grande helléniste Jacqueline de Romilly, disparue le 19 décembre 2010 à 97 ans, et l'écrivain Jean Dutourd, mort le 18 janvier 2011, à 91 ans.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
L'Académie décerne ses Prix

L'Académie décerne ses Prix, dont l'un de littérature à Yasmina Khadra

L'Académie française a décerné tout un ensemble de Prix pour l'année 2011, parmi lesquels ceux de littérature à l'Algérien Yasmina Khadra et de la francophonie à l'écrivain marocain Abdellatif Laabi.

L'Académie française a décerné tout un ensemble de Prix pour l'année 2011, parmi lesquels ceux de littérature à l'Algérien Yasmina Khadra et de la francophonie à l'écrivain marocain Abdellatif Laabi, a annoncé jeudi l'Académie dans un communiqué.

Ce palmarès, dont voici les principales récompenses, compte en tout 70 distinctions. Le Grand Prix du roman sera attribué pour sa part à l'automne, comme de coutume, a précisé l'Académie.

Le Grand Prix de littérature Henri Gal, Prix de l'Institut de France, doté de 40.000 euros, a récompensé le romancier algérien francophone Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul.

Le Grand Prix de littérature, doté de 15.000 euros, a été décerné au philosophe, psychanalyste et romancier français Jean-Bernard Pontalis pour l'ensemble de son œuvre.

Le Grand Prix de la francophonie, doté de 22.500 euros, a été attribué à l'écrivain marocain Abdellatif Laabi et la Grande médaille de la francophonie au philosophe et romancier iranien Daryus Shayegan.

Le Prix Jacques de Fouchier, doté de 20.000 euros, a couronné le botaniste Francis Hallé pour ses essais

Le Prix Hervé Delven, doté de 25.000 euros, a été attribué à Moussa Konate, qui œuvre, par ses ouvrages et son travail d'éditeur, à la diffusion de la littérature francophone au Mali, a souligné l'Académie.

Le Grand Prix de la poésie, doté de 3.800 euros, est revenu à Franck Venaille pour l'ensemble de son œuvre et le Grand Prix de philosophie, doté de 3.750 euros, à François Jullien, pour l'ensemble de son œuvre.

Enfin, le Prix du cinéma René Clair (1.500 euros) a été décerné à Danièle Thompson, pour l'ensemble de son œuvre cinématographique, et le Prix du théâtre (1.000 euros) à Denise Chalem, pour l'ensemble de son œuvre dramatique.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Six grands peintres chinois
exposés en Italie, une première en
Europe

Pour la première fois en Europe, les six plus grands peintres chinois des XIXe et XXe siècles sont exposés ensemble à partir de jeudi à Rome dans le cadre de l'année culturelle de la Chine, un projet initié en septembre par l'ex-ministre italien de la Culture Giuliano Urbani.

Baptisée « Au-delà de la tradition », l'exposition organisée au Palazzo Venezia, en plein cœur de Rome, tente de montrer un autre visage de la peinture chinoise, celui de la modernité. Tout un programme.

Le choix de ces six peintres - Ren Bonian, Jiang Zhaohe, Qi Baishi, Pan Tianshou, Huang Binhong et Li Keran - n'est pas anodin.

« Ils représentent pour l'art chinois le pont entre tradition et modernité », a résumé mercredi Fan Di'an, directeur du Musée national d'Art de Chine (NAMOC, partenaire de l'exposition) lors de la présentation de l'exposition à la presse.

Les œuvres, qui appartiennent toutes à l'Académie des Beaux Arts de Pékin, ont presque toutes pour thème central l'individu, notamment dans les travaux de Jiang Zhaohe, qui a peint diverses scènes de vie et portraits. Ses œuvres sont perçues par Fan Di'an comme un « hymne à la vie de tous les jours ».

La force de ces six grands maîtres est d'avoir su « préserver les techniques de la peinture traditionnelle en les adaptant aux caractéristiques nouvelles de l'époque moderne », explique le directeur du NAMOC.

L'objectif de l'exposition est de « sensibiliser les Italiens à la culture chinoise », « d'éduquer le goût occidental à l'art oriental », souligne de son côté Giuliano Urbani.

Le but est aussi de « développer les liens d'amitié entre les peuples chinois et italien », ajoute Fan Di'an, alors que 2011 marque les quarante ans de l'établissement de relations diplomatiques entre Rome et la Chine communiste.

En mars, Fan Di'an a annoncé la construction prochaine du « plus grand musée du monde » à Pékin, dont les travaux devaient débuter au printemps. Cinq architectes internationaux ont été retenus lors de l'appel d'offres, dont le Français Jean Nouvel.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
Des Italiens demandent au Louvre
de leur prêter la Joconde

La Joconde repartira-t-elle en Italie ? Des autorités de Florence (centre) ont demandé jeudi au Musée du Louvre de leur prêter le célèbre tableau de Leonard de Vinci, pour une exposition prévue en 2013, cent ans après la dernière « visite » de Mona Lisa dans la Péninsule.

L'appel, lancé sur internet, est venu d'une société historique italienne et a reçu le soutien du gouvernement de la province de Florence.

La précieuse toile avait été volée au Louvre en 1911 par un Italien qui fut arrêté en 1913 au moment où il tentait de la vendre à un collectionneur à Florence.

Le portrait de Mona Lisa avait été brièvement exposé dans la célèbre galerie des Offices à Florence avant d'être renvoyée en France, où elle se trouvait depuis sa création au XVIe siècle.

« Ce n'est pas une déclaration de guerre contre la France. C'est un appel à une collaboration », a expliqué Silvano Vincenti, à la tête de la société historique à l'origine de l'appel.

« Ce serait un événement d'une énorme portée culturelle et historique ainsi qu'une occasion merveilleuse pour l'Italie toute entière », a-t-il ajouté avant de rappeler : « La Joconde a quitté le Louvre trois fois. Elle peut le faire encore ».

L'objectif est de recueillir 100.000 signatures dans les prochains mois et de persuader le parlement italien de soutenir la campagne, adressée directement au Louvre et au ministère français de la Culture.

Un porte-parole de la province de Florence a apporté son soutien, ajoutant qu'il allait réclamer l'appui de la ville et de la région.

La rivalité entre l'Italie et la France sur la Joconde, née il y a des siècles, continue de déchaîner des passions, surtout dans le pays d'origine de « Leonardo ».

Le peintre est censé avoir débuté cette œuvre en Italie et l'avoir terminée en France.

La Joconde, jalousement conservée au Louvre, en est sortie en 1974 pour une exposition exceptionnelle à Tokyo. C'était sa première sortie depuis le vol de 1911.

Silvano Vincenti dirige une équipe d'archéologues qui effectuent des fouilles dans un ancien couvent du centre de Florence, afin de tenter d'y retrouver les restes de Lisa Gherardini, la femme qui aurait servi de modèle à la célèbre toile.

En février, M. Vincenti avait aussi affirmé qu'un jeune homme, « probablement amant » du peintre, avait servi de modèle pour La Joconde, une thèse qui avait laissé les experts du Louvre sceptiques.

vendredi 24 juin 2011

______________________________
La Chine, en tête du marché de l'art
mondial

La Chine caracole désormais en tête du marché des enchères pour l'art et les objets de collection, ses ventes ayant plus que doublé en un an, détrônant les Etats-Unis.

Selon une étude commandée par le Conseil des ventes volontaires (CVV) en France, le produit des ventes publiques d'art et d'objets de collection en Chine (Hong Kong inclus) a bondi en 2010 de 137%, à 7,60 milliards d'euros, contre 3,21 milliards d'euros un an plus tôt.

La Chine détient une part de marché de 34,3% contre 24,2% en 2009, révèle cette enquête rendue publique jeudi par le CVV, autorité publique de régulation des enchères en France.

L'ascension chinoise sur le marché de l'art est continue depuis plusieurs années, commente pour l'AFP Pierre Capelle, directeur au sein du cabinet privé Noeo Conseil, qui a réalisé l'étude. « La Chine a ravi la troisième place à la France dès 2004 », selon lui. En 2009, elle a pris la seconde place, passant devant la Grande-Bretagne. Et en 2010, elle dépassé les Etats-Unis.

L'étude porte sur le segment « art et objets de collection », plus large que celui du « Fine art » (peintures, sculptures, dessins, estampes et photographies).

La société française Artprice, spécialiste du marché de l'art, avait déjà établi fin mars que la Chine était devenue en 2010 numéro un du marché mondial des enchères dans la catégorie « Fine art », avec un produit de ventes de 3,1 milliards de dollars.

Le cabinet Noeo Conseil a choisi d'ajouter les « objets de collection » (antiquités, joaillerie, orfèvrerie, vin, etc.).

Selon son étude, les Etats-Unis prennent la seconde place, avec des ventes de 5,98 milliards d'euros en 2010, en hausse de 62%, et une part de marché de 27%.

Le Royaume-Uni est troisième avec des ventes de 3,29 milliards d'euros (+ 70 %) et une part de marché de 14,9 %.

La France occupe la quatrième place avec des ventes de 1,4 milliard d'euros, en baisse de 8% par rapport à 2009 où elles avaient totalisé 1,52 milliard d'euros grâce notamment à la collection d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé.

La part de marché de la France a reculé à 6,3% alors qu'elle était de 11,5% en 2009.

L'Allemagne est cinquième avec des ventes de 761 millions d'euros (+ 14 %), devant la Suisse, sixième avec 622 millions d'euros (+ 48 %).

Au total, le marché mondial des enchères d'art et d'objets de collection a fait preuve d'un grand dynamisme avec un bond de 66% des ventes en 2010, à 22,15 milliards d'euros contre 13,30 milliards d'euros en 2009, selon Noeo qui a recensé près de 3.000 sociétés de vente.

La demande chinoise contribue d'ailleurs à la vigueur retrouvée des places européennes et américaines, les collectionneurs de ce pays étant à l'affut de pièces anciennes chinoises, y compris lorsqu'elles sont présentées par de petites maisons de vente. Les prix atteignent alors des records.

Reste à obtenir le paiement effectif des pièces. En novembre 2010, un vase chinois datant de l'empereur Qianlong (1735-1796) a été adjugé pour la somme faramineuse de 69,2 millions de dollars (50,7 millions euros) lors d'une vente organisée à Londres par la maison d'enchères Bainbridges. Mais cette dernière a beaucoup de mal à récupérer l'argent auprès de l'acheteur chinois.

Le nombre de collectionneurs a explosé en Chine. D'après le World Wealth Report 2010, ils étaient l'an dernier 477.000. Selon une étude de la China Minsheng Bank, au moins 80 milliards de yuans (8,9 milliards d'euros) sont dépensés chaque année par les Chinois en œuvres d'art.


©Musicologie.org 2011