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vendredi 10 juin 2011

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Ivry Gitlis et 18 musiciens
classiques à La Cigale à Paris
pour un euro

Pour la Cigale à Paris, salle mythique consacrée aux concerts pop ou rock, l'affiche est rare: le violoniste Ivry Gitlis et des musiciens classiques y viennent lundi jouer et dialoguer avec un public accueilli au prix symbolique d'un euro la place.

Au programme, de courts tableaux où 18 musiciens professionnels, ainsi qu'Ivry Gitlis, offrent des musiques allant du classique au jazz et au folklore, sous l'impulsion de l'association Inspiration(s).

« On parle de ces choses-là comme si c'était des choses extraordinaires. Cela ne devrait pas être une chose extraordinaire mais dans la normalité de la vie », assure Ivry Gitlis, 88 ans, à l'AFP.

Musicien légendaire, anticonformiste, Ivry Gitlis a bien avant l'heure multiplié les initiatives pour faire de la musique un lieu d'échange: du Festival de Vence, hautement festif, qu'il a créé en 1971 jusqu'aux plateaux de télévision où il a joué aux côtés de chanteurs comme Léo Ferré, sans oublier ses prestations avec John Lennon, Stéphane Grappelli ou dans les usines et les hôpitaux en mai 68.

La jeune association Inspiration(s) s'est tout naturellement tournée vers lui pour promouvoir son action qui consiste à « aller à la rencontre des publics là où ils se trouvent », dans les hôpitaux, les écoles, les centres de loisirs, les prisons, les Restos du Cœur, les maisons de retraite.

« Ces publics-là sont aussi réceptifs et je dirais parfois même plus que les publics qui vont écouter des concerts habituellement. Là, on a des oreilles fraîches qui écoutent la musique pour ce qu'elle est vraiment », estime Emmanuel Emerich, violoniste et fondateur de l'association avec deux autres musiciens classiques et un économiste.

« On essaie de transformer tout lieu en une salle de concert », ajoute-t-il. Car pour lui, « il est normal que tout le monde ait un accès à la musique ».

Depuis deux ans, Inspiration(s) a ainsi organisé une vingtaine de concerts-rencontres.

« C'est une expérience incroyable aussi pour les musiciens », affirme Emmanuel Emerich. Des musiciens recrutés sur un concours pour lequel pas moins de 600 dossiers ont été déposés.

Ivry Gitlis, président d'honneur d'« Inspirations(s) », réfute toute idée de charité. « Je n'aime pas la charité. Je suis contre la charité parce que tant qu'il y a la charité ça veut dire qu'il y a un besoin de charité », explique-t-il. « Ces choses là devraient faire partie de la vie normale d'un pays, d'une communauté. »

« Je pense qu'avec la musique il y a un autre monde possible », ajoute-t-il, estimant que le budget de toute nation devrait être consacré à développer l'éducation plutôt que des armes.

Pour mettre en œuvre ses projets, Inspiration(s) a recruté sur concours 40 professionnels, qui sont rémunérés modestement pour leurs concerts, et cherche des financements pour étendre son action. Objectif: un concert chaque semaine tout au long de l'année dans les centres de loisirs de la Ville de Paris.

vendredi 10 juin 2011

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« Le Crépuscule des dieux » à
l'Opéra de Paris

Long chant tragique qui sonne la fin de l'ère des dieux dans un univers perverti par la malédiction de l'anneau d'or, « Le Crépuscule des dieux » de Wagner clôt à l'Opéra national de Paris le cycle de l'immense « Ring », lancé en 2010.

Jouée jusqu'au 30 juin à l'Opéra Bastille, cette nouvelle production fait suite à celles des trois autres ouvrages de « L'Anneau du Nibelung », « L'Or du Rhin », « La Walkyrie » et « Siegfried ».

Une immense grille tourne autour de la scène dans une lumière crépusculaire alors que les trois Nornes, toutes de noir vêtues, errent sur le plateau où elles tressent les fils de la Destinée, qui se rompent.

Puis le héros Siegfried confie à Brünnhilde, en gage de fidélité et d'amour, l'Anneau d'or avant de partir vers de nouveaux exploits. Philtres, trahisons, complots et vengeances, afin de s'emparer de cet anneau, vont dérouler leurs sombres accents tout au long de l'opéra dirigé par le Suisse Philippe Jordan, jusqu'à l'anéantissement final, annonciateur d'un renouveau possible par l'amour.

« Dès la première scène, Wagner installe un climat fascinant dans l'orchestre, d'une richesse harmonique nouvelle, à la fois somptueuse et visionnaire », selon Philippe Jordan, dont la formation réussit à rendre cette atmosphère musicale étrange et envoûtante.

« Nous avons d'abord travaillé sur la sonorité en essayant d'établir un son wagnérien, c'est-à-dire un son germanique », tout en profitant des qualités d'un orchestre français « qui peut apporter beaucoup de clarté à ce répertoire », explique Philippe Jordan.

Magnifique et sombre, la scène de la mort de Siegfried, sans doute le moment le plus puissant dans la Tétralogie, selon Philippe Jordan, est une marche funèbre qui, selon le directeur musical, « s'adresse aussi aux dieux, à Brünnhilde, à la fin du monde qui est empoisonné et perverti ».

La mise en scène de l'Allemand Günter Krämer est grandiose quand Siegfried, mort et fantomatique, gravit lentement les échelons d'une gigantesque échelle lumineuse. Elle joue le décalage quand, par exemple, des guirlandes multicolores sont suspendues au plafond, en contraste avec l'intensité du drame entre les protagonistes.

Brünnhilde, qui va s'immoler pour purifier le monde de ses péchés, est interprétée par la puissante soprano dramatique suédoise Katarina Dalayman, qui accomplit des prouesses dans la scène finale.

Elle est acclamée par le public, de même que Hagen, incarné par la basse allemande Hans-Peter König, le héros maléfique, tout entier voué à venger son père, assis dans un fauteuil roulant avec sur les genoux un globe terrestre représentant le monde qu'il veut posséder.

Seul Siegfried, l'Allemand Torsten Kerl, peine à faire émerger sa voix de ténor de la densité apocalyptique de l'orchestre, en dépit de beaux accents lyriques.

vendredi 10 juin 2011

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Le fado au Théâtre de la Ville à
Paris

Le Théâtre de la Ville à Paris accueille vendredi, jour de la fête nationale du Portugal, une soirée présentant le fado dans sa richesse et sa diversité, de Carlos do Carmo, le maître du genre à 72 ans, à l'éclatante Carminho qui, à 26 ans, représente la nouvelle génération.

Cette soirée, organisée en partenariat avec le musée du fado et la mairie de Lisbonne, entre dans le cadre des initiatives prises pour favoriser l'inscription du fado par l'Unesco au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Carlos do Carmo, âgé de 72 ans, a commencé à chanter en 1963 et a vécu le fado au temps de la dictature de Salazar. Cet homme engagé incarne avec élégance et un certain charme le fado populaire, qui peut être triste mais aussi gai, celui né au début du 20e siècle dans les maisons de fado où ne se donnaient alors pas encore rendez-vous les touristes, mais le peuple laborieux de Lisbonne.

Camane appartient, lui, à la génération du renouveau du fado, éclose au début des années 90. Si Carlos do Carmo est le roi du fado, Camane en est le prince. Les fados de ce chanteur de 44 ans à la voix puissante sont plus tragiques et déchirants que ceux de Carlos do Carmo.

Ricardo Ribeiro, 29 ans, interprète un fado classique, dans la grande tradition du genre.

Cristina Branco et Carminho rappelleront que les femmes ont souvent incarné le fado chanté, cette blessure des âmes du Lisbonne des rues et des tavernes populaires des bords du Tage, dont Amalia Rodrigues, ancienne brodeuse, ouvrière et vendeuse de rue devenue chanteuse, demeure plus de dix ans après sa mort l'incarnation absolue.

Cristina Branco, qui appartient comme Camane à la génération du « revival » du fado dans les années 90, tente de renouveler le genre en l'ouvrant par exemple dans son nouveau disque au tango, à la chanson française et afro-cubaine.

Carminho est l'un des derniers plus beaux cadeaux faits au fado. Cette jeune femme interprète avec une grande force d'évocation et une certaine fragilité cette poésie qui fait battre depuis un siècle le cœur de Lisbonne et du Portugal.

vendredi 10 juin 2011

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Les FrancoFolies de Montréal

Les FrancoFolies, sorte d'incubateur géant de la nouvelle chanson francophone, prenaient d'assaut jeudi le centre-ville de la métropole québécoise avec une cuvée marquée par des hommages atypiques et un premier forum réunissant des professionnels de l'industrie.

Montréal ne s'essouffle pas. La deuxième ville francophone après Paris surfe depuis sept ans sur une vague de renouveau et d'hybridation dans la chanson anglophone et francophone qui a déferlé jusque sur le continent européen.

Et les FrancoFolies ont contribué à servir de tremplin à des artistes québécois qui ont ensuite atterri dans les magasins de disques et sur les planches des salles de spectacles en France, en Belgique ou en Suisse.

Une preuve ? Cœur de pirate, fée à la voix flûtée tout droit sortie d'un épisode des aventures d'Albator, peu connue chez elle au Québec mais qui a pris son envol en France après des performances remarquées il y a quelques années sur les planches des Francos de Montréal.

« Le cas de Cœur de pirate est exceptionnel », explique à l'AFP Laurent Saulnier, programmateur des FrancoFolies de Montréal à propos de la rapidité et de l'ampleur du succès de la jeune artiste québécoise en France.

Pour que l'exception devienne la règle, les FrancoFolies de Montréal ont créé cette année, et pour la première fois de leur 23 ans d'histoire, les « Rendez-vous pros des Francos », des spectacles suivis d'apéros privés pour permettre à des professionnels européens - tourneurs, programmateurs de festivals, labels - de découvrir de nouveaux talents à Montréal.

Les artistes français Albin de la Simone, Hocus Pocus, La Femme, Charlélie Couture, Catherine Ringer, Grand Corps Malade, et belges Stromae et Sacha Toorop tenteront de conforter la base de leurs fans ou de s'en faire de nouveaux au Québec.

Sur les 150 spectacles au programme du 9 au 18 juin, certains sont pour le moins intrigants comme « Le condamné à mort », reprise d'un pamphlet de Jean Genet par le duo de circonstance Etienne Daho et Jeanne Moreau, et un hommage à Serge Gainsbourg pour marquer les 20 ans de sa mort.

Pierre Lapointe, jeune homme doué salué par la critique en France et au Québec, sera le directeur artistique de cet hommage aux chansons de Gainsbourg écrites pour des femmes, où se mêleront les voix de Béatrice Bonifassi, Arielle Dombasle et de l'actrice Monia Chokri, révélée outre-Atlantique dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan.

Un autre hommage sera rendu à Gerry Boulet, rockeur québécois au grand cœur décédé aussi il y a 20 ans, et ressuscité dans un film biographique sortant ce mois-ci sur les écrans de la Belle province.

Car au-delà de la nouvelle scène branchée et de la place croissante accordée au hip-hop, les FrancoFolies de Montréal demeurent fidèles aux canons de la musique populaire québécoise.

Le grand bal des Francos s'ouvre donc jeudi soir avec Marjo, rockeuse rebelle au sommet de sa gloire dans les années 80, par un grand concert extérieur marquant le début de la saison chaude des festivals dans le centre-ville de Montréal, aux rues éventrées par des travaux de réfection.

Outre les spectacles gratuits à l'extérieur, et payants dans des salles de renom à l'intérieur, les Francos proposent des concerts tard le soir dans les bars de la métropole, sorte de festival parallèle où le public, les artistes et les membres de l'industrie se mêlent.

Ces FrancoFolies de nuit sont aussi le signe d'une transformation de ce festival qui a rajeuni son public. « Le public des Francos est pas mal plus jeune », la moyenne d'âge des spectateurs étant passée d'environ 40 à 30 ans au cours de la dernière décennie, souligne M. Saulnier.

vendredi 10 juin 2011

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Les FrancoFolies de Montréal
endeuillées par la mort de Claude
Léveillée

Les FrancoFolies, sorte d'incubateur géant de la nouvelle chanson francophone, prenaient d'assaut jeudi le centre-ville de la métropole québécoise endeuillée par la mort d'un de ses plus illustres fils, Claude Léveillée, qui avait écrit plusieurs succès pour Edith Piaf.

La mort à 78 ans de ce géant de la chanson, figure marquante de l'émergence de la culture québécoise dans les années 1960, a noirci le lancement de cette nouvelle cuvée des Francos.

La chanteuse française Edith Piaf avait découvert le jeune Léveillée lors d'un passage à Montréal en 1959, puis l'avait invité à composer des chansons pour elle et vivre chez elle à Paris. Pour elle, Léveillée avait écrit les succès « Boulevard du crime », « Ouragan », « La voix » et « Les vieux pianos ».

Mais la chanson francophone est toujours bien en vie dans la deuxième ville francophone après Paris qui surfe depuis sept ans sur une vague de renouveau et de métissage avec la chanson anglophone qui a déferlé jusque sur le continent européen.

Les FrancoFolies ont également contribué à servir de tremplin à des artistes québécois qui ont ensuite atterri dans les magasins de disques et sur les planches des salles de spectacles en France, en Belgique ou en Suisse.

Une preuve ? Cœur de pirate, fée à la voix flûtée tout droit sortie d'un épisode des aventures d'Albator, peu connue chez elle au Québec mais qui a pris son envol en France après des performances remarquées il y a quelques années sur les planches des Francos de Montréal.

« Le cas de Cœur de pirate est exceptionnel », explique à l'AFP Laurent Saulnier, programmateur des FrancoFolies de Montréal à propos de la rapidité et de l'ampleur du succès de la jeune artiste québécoise en France.

Pour que l'exception devienne la règle, les FrancoFolies de Montréal ont créé cette année, et pour la première fois de leur 23 ans d'histoire, les « Rendez-vous pros des Francos », des spectacles suivis d'apéros privés pour permettre à des professionnels européens - tourneurs, programmateurs de festivals, labels - de découvrir de nouveaux talents à Montréal.

Les artistes français Albin de la Simone, Hocus Pocus, La Femme, Charlélie Couture, Catherine Ringer, Grand Corps Malade, et belges Stromae et Sacha Toorop tenteront de conforter la base de leurs fans ou de s'en faire de nouveaux au Québec.

Sur les 150 spectacles au programme du 9 au 18 juin, certains sont pour le moins intrigants comme « Le condamné à mort », reprise d'un pamphlet de Jean Genet par le duo de circonstance Etienne Daho et Jeanne Moreau, et un hommage à Serge Gainsbourg pour marquer les 20 ans de sa mort.

Un autre hommage sera rendu à Gerry Boulet, défunt rockeur québécois au grand cœur, et ressuscité dans un film biographique sortant ce mois-ci sur les écrans de la Belle province.

Car au-delà de la nouvelle scène branchée, les FrancoFolies de Montréal demeurent fidèles aux canons de la musique populaire québécoise.

Le grand bal des Francos s'ouvrait donc jeudi soir avec Marjo, rockeuse rebelle au sommet de sa gloire dans les années 80, par un grand concert extérieur marquant le début de la saison chaude des festivals dans le centre-ville de Montréal, aux rues éventrées par des travaux de réfection.

Outre les spectacles gratuits à l'extérieur, et payants dans des salles de renom à l'intérieur, les Francos proposent des concerts tard le soir dans les bars de la métropole.

Ces FrancoFolies de nuit sont aussi le signe d'une transformation de ce festival qui a rajeuni son public. « Le public des Francos est pas mal plus jeune », la moyenne d'âge des spectateurs étant passée d'environ 40 à 30 ans au cours de la dernière décennie, souligne M. Saulnier.

vendredi 10 juin 2011

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Décès du chanteur Claude
Léveillée, compositeur d'Edith Piaf

L'auteur-compositeur-interprète Claude Léveillée, l'un des plus grands noms de la chanson québécoise, qui a notamment composé des chansons pour Edith Piaf, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, à l'âge de 78 ans, a annoncé jeudi la chaîne Radio-Canada.

Figure marquante dans l'émergence de la culture québécoise dans les années 1960, Claude Léveillée naît à Montréal en 1932 et commence à jouer du piano dès l'âge de 5 ans.

La chanteuse française Edith Piaf le découvre lors d'un passage à Montréal en 1959 alors qu'il joue dans un groupe, dont font partie d'autres grands artistes québécois en devenir, Jean-Pierre Ferland, Clémence DesRochers et André Gagnon.

Edith Piaz l'invite à composer des chansons pour elle et il ira vivre chez elle à Paris. Il écrit pour elle les succès Boulevard du crime, Ouragan, La voix et Les vieux pianos.

De retour au Québec en 1961, il fait la connaissance de Gilles Vigneault, avec qui s'instaurera une fructueuse collaboration.

En 1964, il devient le premier artiste québécois à se produire à la nouvelle Place des Arts de Montréal. La même année, il est cofondateur du Théâtre de Quat'sous dans la métropole québécoise.

En 1966, il est invité au Ed Sullivan Show.

En 1976, à l'occasion de la Fête nationale du Québec, il participe à un spectacle mythique avec Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Robert Charlebois et Yvon Deschamps, immortalisé dans l'album « Une fois cinq ».

Monumental pianiste, Claude Léveillée a enregistré des dizaines d'albums et compte parmi ses plus grands succès les chansons Frédéric et Les immortelles.

Il a aussi tenu des rôles secondaires au cinéma, notamment dans Jésus de Montréal du réalisateur québécois Denys Arcand.

Claude Léveillée quitte la scène en 2004, victime d'une hémorragie cérébrale en plein concert.

vendredi 10 juin 2011

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Un groupe chantant le « mort aux
vaches » de Brassens devant des
policiers a été interpellé

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Une trentaine de contestataires ont été interpellés mercredi soir devant le commissariat de Toulouse pour outrage parce qu'ils chantaient l'une des grandes chansons de Georges Brassens contre l'autorité avec son cri de « mort aux vaches », selon leurs propres témoignages.

Du côté du commissariat, on dit que les « militants de l'ultra-gauche » ne chantaient pas seulement « Hécatombe », le brûlot anarchiste de Brassens, mais d'autres textes offensants et constitutifs d'outrage à la nation et aux forces de l'ordre.

Répondant à des appels à la mobilisation lancés sur internet ou par SMS, les protestataires avaient entrepris de chanter, devant le commissariat de cette ville volontiers frondeuse, la chanson dans laquelle des « mégères gendarmicides » de Brive-la-Gaillarde se ruent sur les représentants de l'ordre et font crier à un maréchal des logis: « Mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie ».

Il s'agissait, ont dit les protestataires, de manifester leur soutien à un Rennais de 27 ans condamné le 27 mai pour outrage parce que, selon Ouest-France, il avait entonné le même brûlot anarchiste d'une fenêtre de Cherbourg en présence de trois policiers.

Les policiers de Toulouse n'« ont pas apprécié » non plus: « On était une trentaine, ils nous ont encerclés », a relaté l'une des protestataires, convoquée jeudi matin.

Ils ont été conduits à l'intérieur du commissariat, ont dû décliner leur identité et ont un instant redouté le placement en garde à vue, évoqué devant eux par les policiers.

29 d'entre eux sont convoqués dans les prochains jours, ont dit les contestataires.

Une Italienne de Trévise, âgée de 27 ans, était parmi les premières convoquées jeudi matin tandis qu'une vingtaine de personnes l'attendaient dehors pour la soutenir.

« Hier soir, vous vous êtes présentée devant le commissariat, vous avez chanté des chansons qui constituent un outrage à la police », lui a dit la policière qui l'a entendue, selon son témoignage.

Connaisseuse de Brassens, elle a trouvé son interpellation « ridicule » et « surréaliste »: « Je croyais qu'il n'y avait rien de mal à chanter Brassens devant un commissariat. Apparemment, il y a certaines personnes auxquelles on ne peut pas toucher », a-t-elle dit.

Elle a voulu rester anonyme devant la presse, comme les autres protestataires.

Parmi ces derniers figuraient des personnes qui ont comparu devant un tribunal pour des violences contre des policiers, a-t-on appris de source proche du dossier.

Cependant, pour elles comme pour les autres, l'affaire devrait se terminer par un simple rappel à la loi pour outrage.

L'impertinent Rennais avait, lui, été condamné à effectuer 40 heures de travail d'intérêt général et à verser 100 euros à deux policiers, selon Ouest-France.

« Hécatombe » fait partie des nombreuses chansons de Brassens qui ont, un temps, été frappées d'interdit.

vendredi 10 juin 2011

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The Doors menacent un bar parisien

Les avocats américains de The Doors menacent un bar parisien entièrement voué au culte du groupe californien et à son leader Jim Morrison, mort en juillet 1971 à Paris, a annoncé à l'AFP mardi le patron de l'établissement, Christophe Maillet.

Fin avril, « j'ai reçu un courrier des avocats des Doors qui me donnaient 60 jours pour changer les affiches du bar, son nom, le nom des cocktails ainsi que le site internet car les Doors ne voulaient pas être assimilés à un débit de boissons », a dit M. Maillet.

Ouvert en septembre 2010, le « Lezard King » (le surnom de Jim Morrisson), veut être un « lieu incontournable pour les fans des Doors et pour les amateurs de cocktails », écrit le propriétaire sur le site internet du bar.

La décoration du bar, situé dans le quartier de la Bastille, est consacrée au groupe californien dissous en 1973. Des cocktails portent le nom de chansons des Doors, la musique est axée sur le du rock des années 60 et 70.

« C'était un hommage à Jim Morrison et aux Doors. Je pensais bien faire et redorer le blason des Doors », a déclaré M. Maillet, ajoutant que son but était « que les membres du groupe viennent visiter le bar ».

Avant l'ouverture du bar, « je n'ai pas demandé l'autorisation, mais je me suis douté qu'ils allaient refuser tout de suite si je demandais », a-t-il ajouté.

Le propriétaire parisien a contacté les avocats américains. « Je leur ai dit que s'ils insistaient vraiment, je m'y plierai », a-t-il déclaré, ajoutant attendre leur réponse.

vendredi 10 juin 2011

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Les « Lokerse Feesten », une
journée végétarienne pour accueillir
Morrissey

Un festival organisé cet été en Flandre, dans le nord de la Belgique, a décidé de bannir les préparations à la viande durant une journée, dont les très prisées « saucisses au cheval », afin d'honorer la venue de l'icône britannique du rock Morrissey, végétarien convaincu.

Les « Lokerse Feesten », qui se dérouleront à Lokeren du 29 juillet au 8 août, essayaient depuis des années d'accrocher à leur affiche l'ancien leader des Smiths, a expliqué jeudi à l'AFP Jan Cools, l'un des organisateurs de ce festival, l'un des plus importants du genre en Belgique.

« Quand nous avons eu la certitude qu'il venait, nous avons décidé de lui offrir cette journée sans viande », a-t-il ajouté.

Morrissey n'avait pas demandé ce geste, a-t-il expliqué, mais lorsque le rockeur de Manchester se produira le 4 août, il ne verra que des stands où saucisses, hamburgers et autres escargots auront été remplacés par des plats végétariens.

« Morrissey est un végétarien convaincu et il nous a simplement semblé normal de lui faire ce cadeau, tellement nous étions contents de le recevoir », explique encore Jan Cools.

Le deuxième album des Smiths, qui avait atteint les sommets des hits-parade britanniques en 1985, était intitulé « Meat is Murder » (la viande, c'est du meurtre) et avait mis en lumière sa défense du végétarisme et des droits des animaux.

« Bien sûr, nous avons eu quelques réactions négatives de fans qui adorent nos célèbres saucisses de cheval. Mais nous ne disons pas aux festivaliers Ne mangez pas de viande, simplement, ils devront sortir du site ce jour-là », ajoute l'organisateur.

Le festival (www.lokersefeesten.be), qui en est à sa 37e édition, accueillera également notamment Joe Cocker, Thin Lizzy, ou encore Interpol.

vendredi 10 juin 2011

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Wim Wenders sera l'invité du
festival de Sarajevo

Le cinéaste allemand Wim Wenders sera l'un des principaux invités du prochain Festival du film de Sarajevo (SFF), une importante réunion régionale du cinéma qui se déroulera cette année du 22 au 30 juillet, ont annoncé jeudi les organisateurs.

« Le SFF annonce avec grand plaisir que son 17ème édition accueillera un des plus importants auteurs du cinéma de nos jours, le réalisateur allemand Wim Wenders », indique le site officiel du festival.

Wenders présentera son film « Pina », un documentaire en 3D consacré à la grande chorégraphe allemande Pina Bausch.

Chaleureusement accueilli au dernier festival de Berlin, en février, ce film a été réalisé par l'auteur des « Ailes du désir » et de « Buena Vista Social Club » après la disparition brutale de la grande danseuse allemande à l'été de 2009.

Wim Wenders donnera aussi des cours du cinéma dans le cadre d'un programme du festival destiné à l'éducation des jeunes cinéastes.

Le jury de la compétition officielle du prochain festival de Sarajevo sera présidé par le réalisateur israélien Ari Folman (« Valse avec Bachir », 2008), alors que l'invitée spéciale sera la cinéaste argentine Lucrecia Martel.

En 2010, 201 films de 52 pays ont été présentés au SFF. Le prix « Cœur de Sarajevo » pour la meilleure œuvre avait été attribué au film Tilva Ros, du réalisateur serbe Nikola Lezaic.

Le festival du film de Sarajevo, lancé pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), s'est depuis imposé comme un événement cinématographique incontournable dans cette région d'Europe.

vendredi 10 juin 2011

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Le peintre indien Maqbool Fida
Husain, s'éteint à 95 ans à Londres

Ces tableaux colorés dataient des années 70 mais leur publication en 1996 dans un magazine hindou mit le feu aux poudres.

Le plus célèbre artiste et peintre indien, M.F. Husain, qui avait quitté le pays en 2006 à la suite de menaces d'hindous extrémistes jugeant son œuvre pornographique et blasphématoire, s'est éteint jeudi à Londres à l'âge de 95 ans.

Le cabinet de la présidente de l'Union indienne, Prathiba Patil, a indiqué que Maqbool Fida Husain, plus connu sous le nom de M.F Husain et présenté comme le « Picasso de l'Inde », était décédé dans un hôpital de la capitale britannique tôt jeudi.

L'artiste controversé a succombé à une crise cardiaque et à une insuffisance pulmonaire, ont rapporté les médias indiens, citant des membres de sa famille.

Le Premier ministre Manmohan Singh a estimé que sa mort était une « perte nationale » tandis que la présidente indienne a salué un « artiste de renommée mondiale dont le style extraordinaire a fait de lui une célébrité dans le domaine de la peinture contemporaine ».

De confession musulmane, M.F. Husain avait été accusé par des hindous extrémistes d'insulter leur foi en peignant des déesses hindous nues sur certains de ses tableaux, une vision qui représentait pour lui la pureté.

Ces tableaux colorés dataient des années 70 mais leur publication en 1996 dans un magazine hindou mit le feu aux poudres.

A la suite de menaces proférées par un groupe hindou radical qui avait mis sa tête à prix pour 11,5 millions de dollars et de plusieurs plaintes pour avoir heurté « la sensibilité hindoue », il avait quitté l'Inde et sa ville de Bombay pour vivre au Qatar, dont il a pris la nationalité en 2010.

En 2008, les œuvres de Husain, qui fut aussi réalisateur, producteur et scénariste, furent attaquées par des activistes du Bajrang Dal, une organisation politico-religieuse nationaliste hindoue, lors d'une exposition à New Delhi.

La même année, l'une de ses peintures fut adjugée 1,6 million de dollars lors d'une vente d'art d'Asie du sud moderne et contemporaine chez Christie's.

Lorsqu'il accepta la nationalité qatari l'an dernier, Husain avait déclaré avoir choisi l'exil pour pouvoir peindre en paix plutôt que de vivre dans la crainte de menaces de morts.

« Qu'est-ce que la citoyenneté ? Juste un morceau de papier », avait-il affirmé lors d'un entretien l'an dernier, en ajoutant: « Quel que soit l'endroit où je trouve l'amour, je l'accepte ».

« 95% des Indiens m'aiment et ils continuent de m'aimer. Je suis un peintre d'origine indienne et je le resterai jusqu'à mon dernier souffle », avait-il dit.

Le gouvernement indien avait récemment tenté de le faire revenir en Inde en lui assurant qu'il bénéficierait de la sécurité nécessaire pour être protégé.

vendredi 10 juin 2011

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Hans Makart « peintre des sens » :
exposition exceptionnelle à Vienne

Le peintre autrichien Hans Makart (1840-1884), un des précurseurs de l'art moderne, qualifié de « peintre des sens », se voit consacrer à Vienne une exposition sans précédent, dont ses tableaux grand format, à l'érotisme marqué, rarement exposés.

Aux Musées du Bas-Belvédère et de Vienne, dans le Künstlerhaus, l'œuvre prolifique du peintre, aussi considéré comme le « chef-décorateur » de la société aristocrato-bourgeoise viennoise de la deuxième moitié du 19e siècle, est exposée depuis ce jeudi. Au Bas-Belvédère sont exposées ses tableaux de genre et portraits, au Musée de Vienne ses œuvres consacrées à la capitale autrichienne.

Adulé de son vivant, il était une « star » et ses contemporains parlaient du « style Makart », puis, après sa mort, de « l'époque Makart ». Etre reçu dans son atelier du centre historique de Vienne, une ancienne fonderie au décor surchargé de tableaux, tentures, tapis de fourrure, était un « must ».

Ses portraits, très déshabillés, de femmes du monde faisaient certes scandale, mais contribuaient aussi non seulement à sa renommée mais aussi à sa fortune.

Pour le commissaire de l'exposition au Bas-Belvédère, Alexander Klee, Hans Makart, très influencé par le peintre français Eugène Delacroix, était « fasciné par la liberté dans la peinture » et, comme par « son sens des couleurs, sa technique, son sens du mouvement, il a ainsi montré la voie aux artistes de la modernité ».

Le clou de l'exposition sont les cinq tableaux grand format consacrés aux cinq sens, en même temps des portraits érotisants de femmes, dont jusqu'à présent, pour des raisons de place, seulement quatre étaient visibles au Musée du Haut-Belvédère. De même, un autre tableau grand format, « Bacchus et Ariane », exposé à Paris en 1873, est montré pour la première fois depuis des dizaines d'années.

La dernière grande rétrospective consacrée à l'œuvre de Hans Makart avait eu lieu il y a presque 40 ans, en 1972, à Baden-Baden (sud-ouest de l'Allemagne).

Plusieurs de ses tableaux avaient été retenus pour l'Exposition universelle à Philadelphie en 1876 et pour celle de Paris en 1878. Il avait été fait officier dans l'ordre français de la Légion d'honneur en 1883.

- « Makart - Peintre des sens » au Bas-Belvédère et « Makart - Un artiste régit la ville » au Musée de Vienne dans le Künstlerhaus, du 9 juin au 9 octobre (Belvédère) et au 16 octobre (Musée de Vienne) - https://www.belvedere.at; https://www.wienmuseum.at

vendredi 10 juin 2011

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La plainte déposée par Hortefeux
contre le rappeur Cortex déclarée
nulle

Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré nulles, jeudi, les poursuites engagées à l'initiative de l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux contre un rappeur d'Evry (Essonne), Sébastien Gozlin, alias Cortex.

Cortex avait été cité pour injure par le parquet devant la 17e chambre correctionnelle, à la suite d'une plainte déposée par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux.

« Gros pédés », « fils de pute » et « gros poivrot » étaient parmi les termes choisis employés par l'auteur-compositeur-interprète de 29 ans dans une vidéo diffusée sur le site de partage YouTube en août 2010.

Le ministère de l'Intérieur estimait que ces propos étaient injurieux tant envers le ministre qu'envers les fonctionnaires de police.

Cortex venait alors de signer son troisième album, intitulé « Instinct meurtrier ». « Je voulais me faire un peu de buzz », avait-il déclaré aux enquêteurs, en s'excusant auprès des homosexuels blessés par ses propos. « Pédé, c'est comme si je disais connard », ajoutait-il.

Certes, « les propos sont grossiers », mais « il faut tenir compte du particularisme linguistique », du fait que des « jeunes dans certaines cités s'expriment en mode grossier », avait estimé son avocat Me Jérôme Assid.

La procureure n'avait, quant à elle, rien trouvé d'artistique à l'affaire, mais seulement « de l'injure et de l'invective ». Elle avait requis 1.000 euros d'amende.

Dans son jugement, la 17e chambre a considéré jeudi, pour des raisons de procédure, que la plainte initiale du 26 octobre 2010 était « nulle » tant en ce qui concerne le ministre que les policiers.

vendredi 10 juin 2011

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Six mois de prison avec sursis pour
avoir mis en ligne un logiciel pirate

Un étudiant lorrain été condamné jeudi à Metz à six mois de prison avec sursis pour avoir mis en ligne un logiciel permettant de télécharger des fichiers audio depuis des plates-formes musicales légales qui n'en autorisent que l'écoute.

Simon Richert, 20 ans, devra en outre verser quelque 15.000 euros de dommages et intérêts au site d'écoute à la demande Deezer, à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui gère les droits d'auteur des œuvres musicales, et à la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP).

Etudiant à l'Ecole polytechnique de Lausanne (Suisse), le prévenu avait mis en ligne le logiciel « Freezer » en août 2008 alors que le Sénat examinait un projet de loi (Hadopi 1) visant à instituer une « riposte graduée » aux personnes se livrant au piratage informatique.

Ce petit logiciel, qui a eu pendant deux ans un succès fulgurant sur l'internet, permettait d'enregistrer au format mp3 le flux audio de plates-formes musicales comme Deezer, Jiwa ou Imeem. Son concepteur, décrit comme un « petit génie informatique », avait pris soin de préciser que seul l'utilisateur final était responsable des contenus téléchargés.

M. Richert, qui opérait depuis le domicile de ses parents à Vantoux (Moselle), avait dû cesser son activité après des plaintes de Deezer, la Sacem et la SCPP pour « incitation du public à l'usage de logiciel manifestement destiné à la mise à disposition non autorisée d'œuvres protégées ».

Les responsables de Deezer estimaient que « Freezer » était illégal puisqu'il court-circuitait les droits d'auteurs payés par le site avec ses recettes publicitaires.

A l'audience en février, le jeune homme avait expliqué qu'il s'était d'abord agi d'un « défi personnel ». « Quelques amis m'ont rapidement demandé une copie du logiciel et, au final, j'ai créé un site. Mais à aucun moment, je ne me suis caché puisque mon adresse mél y était indiquée », avait-il plaidé.

Le parquet avait requis de la prison avec sursis pour ce « génie poussé par l'orgueil » alors que Deezer, la Sacem et la SCPP avaient réclamé un total de 94.000 euros de dommages et intérêts.

vendredi 10 juin 2011

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Ils volaient des CD et DVD chez
Harmonia Mundi: 14 mises en
examen

Quatorze personnes ont été mises en examen pour avoir volé des CD et DVD chez Harmonia Mundi et les avoir revendus, dont trois salariés de cette société éditrice de musique dont le siège est à Arles (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie.

Après une enquête longue de dix mois, à la suite d'une plainte déposée par Harmonia Mundi en septembre 2010, les gendarmes de la brigade d'Arles ont découvert que le principal mis en cause, l'un des responsables de la logistique de la société, était devenu de plus en plus gourmand.

« De 5.000 vols en 2007, il était passé à 42.000 trois ans après », a expliqué à l'AFP l'adjudant Gérald Guignard, qui a comptabilisé quelque 86.000 CD et DVD volés en quatre ans, pour un préjudice total s'élevant à plus d'un million d'euros.

Cet homme a été mis en examen pour « vol aggravé » et écroué, les autres personnes étant laissées libres sous contrôle judiciaire. Trois autres personnes, membres de la famille du principal mis en cause, ont également été interpellées et devraient être déférées prochainement, a ajouté Gérald Guignard.

Parmi les salariés, une femme, mise en examen pour « vol simple », se servait uniquement parmi les invendus tandis qu'un contremaître, qui faisait ses propres colis en plus de ceux de la société, se faisait un bénéfice de 10 à 15.000 euros par an depuis des années.

Ces personnes, mises en examen pour « vol simple » ou « vol en réunion », avaient pour receleurs une dizaine de vendeurs professionnels qui s'occupaient d'écouler la marchandise sur les marchés ou dans leurs magasins, dans un triangle allant de Montpellier à Romans-sur-Isère (Drôme) et Marseille.

Les « receleurs inondaient également la toile », a précisé l'adjudant Gérald Guignard, ce qui avait mis la puce à l'oreille de clients étrangers de la société, les prix sur internet étant bien inférieurs à ceux pratiqués par Harmonia Mundi.

 
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