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dimanche 12 juin 2011

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Deux stages : danse savante
persane et danses traditionnelles
iraniennes le 12 juin à Paris. 

Padideh Pourmir (Gurupadam), danseuse et chorégraphe, choréologue diplômée en notation de la danse, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, dispense un enseignement des danses de Perse et de la Route de la Soie, qu'elle a reçu de divers professeurs. Elle s'attache à souligner les similitudes et les particularités de ces danses, mais aussi à montrer leurs rapports avec les danses de Chine et d'Inde.

Enfants « Trois danses traditionnelles d'Iran », le dimanche 12 juin 2011, de 14h à 15h (tarif unique : 15€) : études de pas de danses collectives azéries, kurdes. Chorégraphie de danse classique persane.

Adultes « Danse savante persane», le  dimanche 12 juin 2011, de 15h30 à 18h30 (tarif unique : 35€) : initiation des pas fondamentaux reliés à la symbolique poétique. Chorégraphie d'après un poème de Hâfez, musique de l'ensemble de Parisa (chahârmezrâb).

Centre Culturel Zoroastrien, 2 bis, avenue de Montespan, 75016 Paris (métro rue de la Pompe ou Victor Hugo). Inscription et renseignements assoazfeduc@yahoo.fr  ou sgurupadam@yahoo.fr  ; 06 89 60 55 06.
https://www.myspace.com/gurupadam

dimanche 12 juin 2011

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Appel à contributions de
« Volume ! »  la revue des musiques
populaires : Musique et contre-
culture(s) : Rock, Sixties, États-Unis
et au-delà

https://www.seteun.net/spip.php?article255

Dossier dirigé par Frédéric Robert, maître de conférences à l'Université Jean Moulin – Lyon III

Date limite de soumission : 15 octobre 2011

Pendant les années 1960 aux États-Unis, toute une génération de baby-boomers proposa une culture radicalement opposée à l'American Way of  Life, qui s'exprima par un ensemble hétérogène de références culturelles, d'idées, de modes de vie, de styles et, emblématiquement, de musiques, mouvement culturel baptisé « la » contre-culture. Cette culture multiple a marqué les générations qui l'ont vécue et suivie, révolutionnant le paysage politique et culturel et la scène musicale mondiale, laissant un héritage sans cesse réactivé, polémiquement (punk, metal satanique) ou non, se revendiquant de l'esprit (Goa trance, Kosmische Musik, alternative hip-hop) et/ou de la lettre (freak folk, neo-hippies, stoner) du mouvement, en remettant au goût du jour des éléments musicaux, techniques, gestuels, identitaires (mode, présentation de soi), ou rituels (protest songs, sit-ins, grands festivals « alternatifs ») de la période. Le mouvement suscita également une réaction forte dans le monde politique et culturel («  culture wars », PMRC de Tipper Gore dans les années 1980…).

L'hagiographie progressiste du mouvement voudrait que la contre-culture fût multiculturelle, multiraciale, féministe, contestataire, solidaire. Pourtant, plusieurs signes tendent à nuancer le bilan. Si l'on identifie ce mouvement essentiellement au rock (et ses subgenres : blues-rock, pop, rock psychédélique, rock progressif, hard rock) et à la folk – majoritairement pratiqués et écoutés par des Blancs – d'autres genres musicaux peuvent être considérés comme solidaires de nombreuses de ses caractéristiques. Le free jazz ou les musiques jamaïcaines (« noires ») participent-ils de la contre-culture des années 1960 ? Comment interpréter la signification de la musique d'un chantre de la réussite individuelle et du capitalisme américain comme James Brown, qui œuvra pourtant à l'intégration des Afro-Américains dans le contestation. La contre-culture se développa au cœur de l'Occident, mais déclencha également une passion, parfois caricaturale, de l'ailleurs exotique. Quel fut ensuite l'écho du « Tiers-Monde » au sein de la contre-culture (raga rock, orientalisme) et inversement, du mouvement au-delà du monde occidental ? C'était l'époque du Summer of Love, de l'égalité entre les sexes, mais elle glorifia également ses chanteurs et guitaristes érigés en stars ultra-virilisées, et les figures féminines du mouvement en sont minoritaires.

Dans une optique pluridisciplinaire (histoire culturelle, études littéraires, musicologie, sociologie, sciences politiques, esthétique, philosophie…), ce numéro de Volume s'intéressera par le détour de la musique à ce courant culturel hétérogène, son identité éclatée, sa circulation planétaire, ses origines, son influence et ses héritages.

Nous invitons ainsi les chercheurs à étudier le phénomène de « la contre-culture » musicale mais aussi à en interroger la définition esthétique, culturelle, politique, historique et chronologique : que fut la contre-culture, et comment la musique l'a cimentée ? qu'est-ce qui l'identifie non seulement spécifiquement dans les années 1960-1970, mais aussi plus généralement au-delà : ses caractéristiques « formelles » (caractéristiques musicales, styles), son idéologie (militantisme, modes de vie) ou ce à quoi elle s'oppose (le système, les « valeurs américaines traditionnelles », la guerre, le capitalisme) ? Les sixties sont constamment débattues dans les milieux de l'art, de la presse culturelle et de la politique : la contre-culture est-elle le berceau « des » contre-cultures actuelles ?

Il s'agit ici de pistes de recherche. Tout article sur musique et contre-culture(s) sera soumis au comité éditorial de Volume ! Voici quelques autres suggestions (non-exhaustives) de pistes à étudier :

les genres musicaux (« San Francisco sound », jazz-rock, rock progressif, psychédélique, hard rock, free jazz, soul…), leurs généalogies (musique, culture, technologie, politique) ;

le rôle de l'évolution technologique (instrumentation, techniques d'enregistrements, sonorisation…) ;

les subcultures (hippies) de la période, leurs stars et moments phares, leur signification, thèmes (sexe, drogue) et imaginaires ;

leurs héritages : permanences et ruptures (punk, techno, free parties, freak folk…), et inversement : « récupération » et dévoiement par la culture dominante ;

les circulations contre-culturelles entre musiques, arts (littérature beat), politique, mouvements sociaux ;

les questions de genre, de classe, de race, de sexualité, d'identité ;

l'influence du « Tiers-Monde » sur la contre-culture (orientalisme, africanisme…), la géopolitique de la contre-culture et ses nouveaux centres de gravité ;

la perception actuelle de la contre-culture : célébrations et condamnations dans les médias, les débats intellectuels, les mondes de l'art ;

les contre-contre-cultures réactionnaires, « de droite », à l'époque et depuis (revivals conservateurs, skinheads, rock against communism…)

Une proposition d'article devrait être envoyée dès que possible. Les contributions définitives sont à envoyer avant le 15 octobre 2011, par email avec résumé, mots-clés et biographie succinte de l'auteur, aux adresses suivantes : fredericbob@aol.com, editions@seteun.net  &
jedediah-sklower@hotmail.com

Elles seront d'abord évaluées par le comité de rédaction de Volume ! avant d'être envoyées en relecture selon les normes scientifiques d'usage (double relecture anonyme par des spécialistes).

Nous prions les auteurs de bien suivre les normes de formatage suivantes, leur respect simplifiant le processus éditorial et le travail de mise en page, et écourtant ainsi les délais : cf. https://seteun.net/spip.php?article20

Format : 30.000 à 50.000 signes maximum, espaces compris, format DOC (Word 2004) ou RTF

Normes bibliographiques : style « Harvard »

dimanche 12 juin 2011

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Appel à contribution pour
publication (édition Camion blanc) :
Chant pensé, chant vécu, temps
chanté

Ouvrage collectif sur les pratiques vocales placé sous la direction de Charlotte Poulet et Nicolas Bénard Dastarac.

Les propositions de textes (300 mots environ) doivent être adressées avant le 30/09/2011 aux adresses suivantes : charlottepoulet@free.fr & nicolasbenard78@gmail.com

L'ouvrage sera publié aux éditions Camion Blanc en 2012.

Le chant se distingue des autres formes musicales en ne nécessitant que la voix comme instrument. Aussi, bien qu'il puisse s'inscrire en une pratique formalisée, il peut retentir à tout moment, en tout lieu. En outre, le chant est à portée de tous car il n'exige pas d'apprentissage spécifique. Il imprègne donc librement les sphères de la vie sociale ainsi qu'en témoigne une enquête récente selon laquelle 83 % des Français déclarent chanter fréquemment ou occasionnellement[1][1].

Depuis les premières civilisations de l'antiquité (Mésopotamie, Égypte, Grèce, etc.), le chant accompagne la plupart des activités humaines, qu'elles soient d'ordre rituel, religieux, politique, militaire ou festif. Rythmant les évènements sociaux au cours de l'histoire et à travers le monde, cette pratique vocale participe au développement des organisations sociales comme à l'expression des individus. Toutefois, ses formes, ses usages et ses résonances, au sens propre comme au sens figuré, traduisent une vision du monde et une perception de son évolution. En cela, le chant mérite une attention particulière.

Voie d'expression et regard sur la société, le chant est un moyen de célébrer, de transmettre, de ressentir, de mettre en mémoire et de partager. S'il peut être un acte par lequel se tissent les mythes, se fabriquent les héros et se (re)créent les légendes, il exprime aussi le temps du vécu où se mêlent expériences individuelles et collectives. Les chansons, dans leur production (écrite ou orale), leur circulation (directe ou médiatisée) et leur interprétation (vocale ou auditive), donnent quelque chose à entendre – et à voir ­– des femmes et des hommes qui les chantent et les écoutent, des sociétés et des cultures qui leur prêtent corps et voix. Elles traduisent autant une manière de vivre l'espace et le temps que les aspirations de leurs interprètes.

Le chanteur, quel que soit son auditoire, puise en lui l'inspiration de son interprétation. Qu'il improvise ou non, que son chant résulte d'un assemblage de mots ou de sons, il associe à son acte du sens et de l'émotion. Comme dans toute pratique musicale, l'enjeu est de « vibrer », à l'unisson d'un public ou d'une manière plus personnelle. Si le chanteur exprime ainsi  de son vécu, il s'inscrit également dans un échange, une communication avec l'autre. Le chant, en tant que pratique de l'oralité, met en partage des références, des expériences, des représentations. Il peut par conséquent exprimer non seulement un parcours individuel, mais une histoire partagée.

Si les chansons peuvent en elles-mêmes se référer à des marqueurs historiques voire mythologiques, tout comme à des passés vécus ou imaginés, c'est aussi l'expérience de l'écoute qui est susceptible de renvoyer l'auditeur à un univers familier. Parfois biographiques ou autobiographiques, les chansons ne le deviennent d'autres fois qu'en étant chantées, vécues, partagées. Leur sens ne se restreint pas à leurs paroles. Plus que raconter ou dire, elles font vivre, ou re-vivre, ressentir, éprouver. C'est à la fois par ces qualités et par leurs possibles usages que les chansons peuvent faire naître un sentiment nostalgique (blues, saudade, etc.), un sentiment d'appartenance (à soi-même, à un groupe) qui ne pourrait être exprimé ou vécu autrement. En cela, le chant  contribue à la construction des identités individuelles et collectives.

Sans se restreindre à un champ disciplinaire (histoire, anthropologie, sociologie, musicologie, sciences de l'art, etc.), à une période chronologique ou à un espace géographique, ce projet se propose de mener, à partir des multiples formes du chant (lyrique, scandé, murmuré, vociféré, hurlé, incantatoire, etc.) et de ses nombreux usages (rituel, festif, politique, militaire, religieux, artistique, pédagogique, coercitif), des réflexions autour des orientations thématiques suivantes :

1/ Le chant pensé, penser le chant

L'acte de chanter peut rassembler ou diviser. Du monde politique au monde sportif, il peut être le moyen de faire entendre sa voix, d'exprimer son appartenance, de faire passer un message. Si les chansons peuvent parfois être utilisées à ces fins, le fait même de partager un « goût » musical, de chanter ensemble ou d'écouter peut faire naître le sentiment d'appartenir.

Les processus de constructions identitaires (individuelles et/ou collectives) ;

Les usages institutionnels du chant ;

Les enjeux se liant aux pratiques vocales (leur progression, leur diffusion et leur réception médiatique, politique, etc.) ;

La constitution, la fonction des hymnes nationaux.

 2/ Le chant vécu : exprimer, ressentir, partager

La manière dont le chant est interprété, dans tous les sens du terme,  constitue une seconde piste de réflexion. L'on pourra s'intéresser aux multiples dimensions de « ce qui est communiqué poétiquement, dans l'ici et maintenant »[2][2] du chant et à l'impact du contexte dans cet échange.

Comment une chanson devient-elle signifiante pour un individu et/ou un groupe ?

Le rôle de la performance (interprétation, écoute, émotions, etc.) dans l'appropriation ou la réappropriation des chansons et la transmission du sens ;

  • Les relations entre chant et mots ;
  • L'émotion du chant, l'émotion par le chant ;
  • L'expérience de l'écoute ;
  • Communication et langage chanté ;
  • La circulation des chansons et leur réinterprétation à travers le temps et l'espace ;
  • Les échanges et transferts culturels qui s'opèrent à partir du chant ;
  • Impacts et enjeux de la médiatisation (enregistrements sonores, transcriptions, etc.)

3/ Le temps chanté : mémoire et histoire

De multiples façons, les chansons se rapportent au temps. Par leurs paroles, leur musicalité ou leur pratique, elles peuvent donner une cohérence aux expériences et du sens au vécu, mettre en partage des références, invoquer des souvenirs, transmettre des récits. Bien que l'acte de chanter emprunte des caractéristiques au « temps raconté » de Paul Ricœur[3][3] en mêlant fictionnalisation et historicisation, en réalisant une synthèse du temps, il relève davantage d'un temps chanté possédant ses propres propriétés qu'il s'agit d'explorer.

  • Relation fiction / histoire dans les chansons, le chant ;
  • Mise en mémoire par la chanson ;
  • Chant et références historiques ;
  • Chant et nostalgie ;
  • Comment le chant refigure-t-il le passé ?
  • Comment permet-il de s'approprier ou de se réapproprier l'histoire (ou son histoire), le territoire ?
  • Quels souvenirs porte-t-il ? Comment les amène-t-il dans le présent ?
  • Comment traduit-il l'expérience ? Comment la transmet-il ? Comment le chant use-t-il symboliquement du passé ?

Contacts :
Charlotte Poulet : charlottepoulet@free.fr
Nicolas Bénard Dastarac : nicolasbenard78@gmail.com

dimanche 12 juin 2011

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Louis Langrée nouveau chef
d'orchestre de la Camerata de
Salzbourg

Le chef d'orchestre français Louis Langrée a été choisi pour diriger à partir de la saison 2013-2014 la Camerata de Salzbourg avec laquelle il a travaillé à plusieurs reprises ces dernières années, tant à l'opéra qu'en concert, notamment récemment à Paris et à Grenoble.

Agé de 50 ans, originaire de Mulhouse (est de la France), Louis Langrée a signé son contrat samedi à Salzbourg et, au cours d'une conférence de presse, a souligné la qualité de la Camerata, avec l'Orchestre du Mozarteum, la deuxième formation orchestrale de la ville natale de Wolfgang Amadeus Mozart: « Beaucoup de musiciens d'orchestres avec lesquels j'ai travaillé vous disent nous donnons tout en concert mais la Camerata donne déjà tout dans les répétitions. Cette flamme, cette inspiration, dès les répétitions, c'est quelque chose de tout à fait particulier », a-t-il souligné.

Quant aux musiciens, à l'exemple du violoncelliste Shane Woodborne, ils se félicitent du nombre de répétitions exigées par Louis Langrée pour chaque morceau: « Pour trois des symphonies les plus connues de Wolfgang Amadeus Mozart, que nous avions pourtant souvent jouées dans le passé, il y a eu pas moins de huit répétitions et chaque minute avait son sens », a indiqué le musicien. « C'est exactement la qualité que nous souhaitons: retravailler à fond notre répertoire de base, la musique classique viennoise, et être ouverts à un élargissement de ce répertoire, avant tout en direction de la musique française », a-t-il ajouté.

Louis Langrée, à la carrière ascendante, a déjà dirigé à de nombreuses reprises le prestigieux Orchestre philharmonique de Vienne et des opéras tant à Vienne, où il a débuté l'an dernier au Staatsoper avec « La Bohème » de Giacomo Puccini, qu'à Paris, New York ou Tokyo. Il a été aussi directeur musical de l'Orchestre de Picardie, de l'Opéra de Lyon, de l'Orchestre philharmonique de Liège et du Glyndebourne Touring Opera.

dimanche 12 juin 2011

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Omara Portuondo-Chucho Valdes :
les retrouvailles

Omara Portuondo et Chucho Valdes seront à l'affiche du Enghien Jazz Festival le 29 juin, du Orléans Jazz Festival le 30, des Nuits de Fourvière à Lyon le 2 juillet et des Nuits du Jazz à Vauvert le 7 juillet. Omara Portuondo, la reine du boléro à Cuba, est l'une des vedettes du Buenavista Social Club, cette réunion d'anciens de l'âge d'or de la musique cubaine dont le succès fut planétaire grâce au film que Wim Wenders leur consacra au milieu des années 90. Chucho Valdes est le plus brillant pianiste de jazz afro-cubain depuis plusieurs décennies, avec le groupe Irakere qu'il a fondé au début des années 70 ou sous son propre nom.

dimanche 12 juin 2011

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Théâtre de la Ville : le Pakistan en
ouverture de la saison 2011/2012

Le Théâtre de la Ville à Paris ouvrira sa saison « musiques du monde » 2011/12 par deux journées consacrées aux musiques du Pakistan les 8 et 9 octobre. Deux autres concerts de cette saison prochaine mettront en valeur deux musiciens réputés pour leur ouverture: le joueur d'oud tunisien Anouar Brahem (24 octobre), artiste majeur du label ECM, qui mêle modes orientaux, jazz comtemporain et improvisation; le guitariste Tomas Gubitsch (5 janvier), musicien dans ses très jeunes années du bandonéoniste et rénovateur du tango Astor Piazzolla, qui propose une fusion de tango, d'autres musiques argentines et de jazz-rock. Si l'Inde se taille encore avec cinq soirées la part du lion, l'Afrique sera dans cette programmation représentée, du sud avec l'ensemble vocal polyphonique zimbabwéen Insingizi (6 février) au nord avec le chanteur marocain Moulay Ali Chouhad (4 février), en passant par l'Angola avec le chanteur de semba Paulo Flores (2 juin) et la Guinée avec Les Espoirs de Coronthie (15 octobre).

dimanche 12 juin 2011

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Festival des Papillons de nuit: le
succès est dans le pré

Le Festival des papillons de nuit, créé il y a onze ans à Saint Laurent de Cuves, un petit village rural de Normandie, a lancé sa nouvelle édition vendredi dans une effervescence totalement inespérée à l'origine.

« On n'aurait jamais imaginé ça au départ, l'objectif premier était avant tout d'animer le village », dit Patrice Hamelin, un agriculteur de 43 ans, qui préside ce festival rock « ambiance familiale ».

L'an dernier la manifestation avait attiré 60.000 spectateurs, cette année, tous les forfaits trois jours ont été écoulés une semaine avant le premier concert.

L'organisation, qui regroupait à ses débuts une bande d'amis désireux de réveiller ce village d'un demi-millier d'âmes situé entre Vire (Calvados) et Avranches (Manche), emploie aujourd'hui plus de 1.200 bénévoles et 70 intermittents, avec 250 agents de sécurité et 150 gendarmes en rotation.

Pour Patrice Hamelin, un des co-fondateurs, « c'est avant tout une aventure humaine, plutôt qu'une aventure musicale », même si la programmation se prépare dès le mois de septembre.

L'aventure a commencé il y a une quinzaine d'années par un concert dans la salle communale, avec un groupe québecois au nom prédestiné, « Le diable dans la fourche ». Cette année, l'affiche compte une trentaine d'artistes, dont Yodelice, Zaz ou Ben l'Oncle Soul, pour un budget de 2 millions d'euros.

Pour « se libérer » pendant les trois jours, Patrice Hamelin « anticipe certains travaux et en retarde d'autres ». « On s'occupe des animaux et ensuite on part sur le festival », raconte le producteur de lait.

Ses vaches peuvent brouter deux fois moins d'herbe pendant le festival puisqu'il prête la moitié de ses pâtures. Mais qu'importe ? Pour lui, l'essentiel est de « partager du temps avec des gens qui ont une expérience différente », « être avec des gens qui ont des métiers différents », « se retrouver dans un ambiance différente ».

Face au succès, le festival s'efforce de « s'inscrire dans une logique de respect de l'environnement » en développant les navettes, le co-voiturage, mais aussi le tri sélectif ou les toilettes sèches. (Renseignements: www.papillonsdenuit.com)

dimanche 12 juin 2011

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La pop « caliente » de Shakira
s'installe pour deux soirs à Bercy

La Colombienne d'origine libanaise Shakira, qui s'installe pour deux soirs à Paris-Bercy lundi et mardi, s'est imposée en quelques années comme une des stars mondiales de la pop, avec son déhanché « caliente » mais sans tapage, ni polémique.

Shakira, qui avait déjà fait escale en France fin 2010, poursuit son « The sun comes out world tour », forte du succès rencontré par son neuvième album « Sale al sol/The sun comes out ».

Le disque, paru en octobre, s'est vendu à 3 millions d'exemplaires dans le monde, dont 500.000 en France.

Quant à « Waka waka », l'hymne de la Coupe de Monde de football en Afrique du Sud qu'elle interprétait, il a été le simple le plus vendu en France en 2010.

A 34 ans, Shakira a déjà une longue carrière derrière elle. Son premier album « Magia » a été publié en 1991 alors qu'elle n'avait que 13 ans.

Avec son troisième album (« Pies Descalzos » en 1995), elle devient une star en Amérique Latine et en Espagne. Mais il faut attendre « Laundry Service » en 2001 et le tube « Whenever, wherever » pour que la chanteuse se fasse un nom hors des territoires hispanophones.

Voix puissante, déhanché suggestif et pop-rock efficace relevé d'épices latines : Shakira enchaîne désormais les tubes, avec plus 60 millions d'albums vendus dans le monde.

Comme Madonna ou Kylie Minogue avant elle, la chanteuse sait soigneusement s'entourer pour capter l'air du temps : Wyclef Jean des Fugees, les producteurs-stars Pharell Williams et Timbaland, les rappeurs Lil Wayne et Dizzee Rascal ont travaillé avec elles.

Récemment, le très branché duo électro français The Shoes a été appelé à Barcelone pour travailler sur le remix d'un de ses morceaux. Auprès de l'AFP, les deux DJ louaient le contrôle exercé par la star sur chaque aspect de son travail.

Tranchant avec Lady Gaga ou Britney Spears, la Colombienne s'est imposée au niveau mondial sans tapage, ni polémique.

La tête sur les épaules, à la tête de sa propre fondation humanitaire depuis l'âge de 18 ans, la chanteuse a été reçue à la Maison Blanche par Barack Obama pour évoquer ses actions en faveur de l'enfance.

Discrète et souriante, la jeune femme défraye rarement la chronique. En janvier, la presse a appris avec six mois de retard, sa rupture avec son ancien compagnon, un avocat qu'elle fréquentait depuis onze ans.

Depuis, la chanteuse a officialisé sa relation avec le joueur du FC Barcelone Gerard Piqué et invité ses coéquipiers à se produire avec elle sur scène fin mai après le quatrième sacre européen du club.

dimanche 12 juin 2011

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Amérique et Pouvoir, thèmes de la
saison  2011-2012 du TNT à
Toulouse

L'Amérique avec Tennessee Williams, l'ivresse du pouvoir avec Shakespeare seront les deux thèmes forts de la saison 2011-2012 du Théâtre national de Toulouse (TNT), avec plusieurs créations.

La plongée dans une Amérique profonde lugubre et cynique commencera par des nouvelles de Tennessee Williams - « Short Stories »-, adaptées par la co-directrice du TNT Agathe Mélinand, suivies de la présentation d'une de ses dernières pièces, « Vieux carré », jouée en anglais par The Wooster Group.

Un autre « monstre » américain, Marylin Monroe, montera sur la scène du TNT avec « Norma Jean », adaptation par John Arnold du « Blonde » de Joyce Carol Oates, roman basé sur la vie de la star.

De manière originale, la pièce sera présentée en deux temps: version « work in progress » en décembre, version finale en avril.

La seconde partie de la saison, qui coïncidera avec la fin de la campagne présidentielle, note avec malice Agathe Mélinand, portera sur l'« Ivresse du pouvoir ».

Pour le pouvoir politique, Laurent Pelly, second co-directeur du TNT et auteur de nombreuses mises en scène en France et à l'étranger pour le théâtre et l'opéra, montera un « Macbeth » de Shakespeare avec notamment Thierry Hancisse et Marie-Sophie Ferdane, de la Comédie Française.

Shakespeare reviendra sur scène avec « Othello », dans une adaptation en allemand du metteur en scène Thomas Ostermeier, avec la troupe du Schaubühne de Berlin.

Le « pouvoir de la famille » sera traité au travers d'une troisième pièce du dramaturge anglais, « Roméo et Juliette », dans une adaptation de la mise en scène qu'en avait faite Olivier Py pour l'Odéon-Théâtre de l'Europe.

Enfin, le « pouvoir social » sera abordé avec « Les Bonnes » et « Les Nègres » de Jean Genet, cette dernière pièce interprétée, dans une mise en scène d'Emmanuel Daumas, par des Béninois, alors qu'elle a toujours été jouée depuis sa création en 1959 par des blancs grimés en noirs.

dimanche 12 juin 2011

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Une rare intégrale de la « Ballad » de
Nan Goldin présentée à Saint-Brieuc

L'intégrale de « The ballad of sexual dependency », une plongée en 800 diapos dans l'univers de marginaux new-yorkais des années 1980 très rarement présentée en entier, a été projetée vendredi au festival Art Rock de Saint-Brieuc, près d'un quart de siècle après sa création.

L'intégrale de « The ballad of sexual dependency », une plongée en 800 diapos dans l'univers de marginaux new-yorkais des années 1980 très rarement présentée en entier, a été projetée vendredi au festival Art Rock de Saint-Brieuc, près d'un quart de siècle après sa création.

« Depuis les Rencontres d'Arles en 1987, cette intégrale n'a été montrée qu'une poignée de fois en France, en 2009 à Arles et à l'automne dernier à la Cité de la musique » à Paris, a relevé Jean-Michel Boinet, directeur de ce festival qui s'achève dimanche.

Oeuvre marquante de la photographie contemporaine, tant par son ampleur, son sujet et la forme très crue de clichés pris sur le vif et sans recherche esthétisante, « The ballad » montre une communauté de punks et de drag-queens de Manhattan, entre rires, sexe, amour, drogues et mort. On y croise des figures comme Andy Warhol, Jim Jarmush ou encore Vincent Gallo.

L'une des premières, Nan Goldin, née en 1953, « a revendiqué que la photographie en couleur était une oeuvre d'art, que la photo privée, documentaire, était une oeuvre d'art », rappelle Jean-Michel Boinet, interrogé par l'AFP.

Parmi les clichés se trouve celui, célèbre, montrant la photographe le visage tuméfié après une dispute avec son ami. Car Nan Goldin s'est également photographiée elle-même, comme partie intégrante de ce groupe d'amis.

Accompagné à l'origine d'une bande-son mêlant le Velvet Underground, Iggy Pop, Aznavour et la Callas, le diaporama est accompagné sur scène par le groupe britannique The Tiger Lillies, à l'univers de cabaret inspiré de Brecht et des bas-fonds londoniens.

Miracle: la scie musicale, le piano et la voix haut perchée de Martyn Jaques, chanteur et compositeur, s'accordent étonnamment bien aux pérégrinations des punks new-yorkais, parmi lesquels on reconnaît aussi le Français exilé Philippe Marcadé, qui témoigna de cette époque dans son récit « Au-delà de l'avenue D ».

« Quand Nan Goldin m'a demandé de créer une musique sur The ballad il y a trois ans, c'était un défi car je n'avais jamais écrit de morceau aussi long, mais sur le fond nos univers sont proches », souligne Martyn Jaques.

dimanche 12 juin 2011

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La Corée reçoit en grande pompe
les livres rendus par la France

La Corée du Sud a organisé samedi une cérémonie en grande pompe, riche de costumes traditionnels et de symboles, pour marquer le retour de manuscrits royaux rendus par la France, 145 ans après leur pillage.

Un demi-millier de personnes vêtues de costumes de cour colorés, encadrées par des gardes également en uniforme traditionnel, ont accompagné les manuscrits, portés sur un palanquin, jusqu'au palais de Gyeongbok, le plus grand palais construit sous la dynastie Chosun.

Ils y ont été accueillis par un orchestre d'instruments à vent et de percussions jouant de la musique de cour, tandis que les livres, enveloppés dans du tissu rouge, étaient déposés sur un autel recouvert de satin jaune.

« Les Uigue, pillés il y a 145 ans, sont enfin rentrés chez eux », a déclaré le président sud-coréen Lee Myung-Bak, portant la traditionnelle robe de cérémonie, en présence notamment de l'ancien ministre français de la Culture, Jack Lang.

Ces manuscrits, les « Uigue », des manuels illustrés sur le protocole royal et les grands événements à la cour, écrits durant la dynastie Chosun (1392-1910), avaient été « saisis » en 1866 par les troupes françaises qui avaient envahi l'île Ganghwa, à côté de Séoul, en représailles après l'exécution de missionnaires catholiques français par le régime Chosun.

Le retour de ces 296 manuscrits était devenu un sujet de friction entre Paris et Séoul.

Lors d'une visite d'Etat en Corée du Sud en 1993, l'ex-président François Mitterrand avait remis un volume de cet ensemble au gouvernement coréen et discuté du retour des autres.

Le président Nicolas Sarkozy avait convenu en novembre dernier de rendre les autres volumes, lors d'une rencontre avec le président Lee Myung-Bak à l'occasion du sommet du G20 à Séoul.

Les manuscrits ont été rendus en avril et mai, officiellement prêtés pour une durée de 5 ans renouvelable indéfiniment, et M. Lang a confirmé que dans les faits, il s'agissait bien d'une restitution définitive: « Je n'imagine pas un instant que le gouvernment francais ne puisse pas les laisser durablement ici », a-t-il déclaré.

dimanche 12 juin 2011

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Europride à Rome avec Lady Gaga
en porte-voix des homosexuels

Des centaines de milliers de personnes ont commencé à défiler samedi à Rome pour l'Europride, grande parade homosexuelle suivie d'un concert avec Lady Gaga, pour clamer leur opposition aux interdits du Vatican et leur colère contre l'Italie « rétrograde » de Silvio Berlusconi.

« Personnes différentes, mêmes droits », « Egalité et droits de l'homme pour tous! », pouvait-on lire sur les banderoles au milieu du cortège. Les participants, portant foulards aux couleurs de l'arc-en-ciel, suivent une quarantaine de chars, dont l'un, « familles arc-en-ciel », avec des parents gays et leurs enfants, et d'autres avec des drag queens déguisées en Lady Gaga.

Pour les organisateurs de l'Europride, qui attendent un million de participants (la police en prévoit 300.000 à 500.000), l'Italie est l'un des pays d'Europe les plus en retrait sur les droits des homosexuels. Un projet de loi contre la violence homophobe n'a jamais vu le jour, tandis qu'aucun texte n'autorise les unions civiles, homosexuelles ou pas.

Paolo Patane, qui dirige le groupe militante italien Arcigay, espère que la parade pourra contribuer à « chasser » le gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, déjà affaibli par une déroute aux élections municipales la semaine dernière.

Les dirigeants de deux partis d'opposition -« Italie des valeurs » et « Gauche, écologie et liberté »- participent au défilé, de même que le chef de la CGIL, premier syndicat du pays, Susanna Camusso.

Le maire de Rome, Gianni Alemanno (droite), a adressé un message vidéo aux participants: « notre cité est hospitalière et ouverte à tout le monde, il y a différents points de vue et différentes lois qui doivent être abordés de façon démocratique au Parlement dans le respect mutuel ».

D'importantes mesures de sécurité ont été déployées à Rome.

Un groupuscule religieux, « la milice du Christ », a prévu de manifester contre le défilé, tandis que plusieurs personnalités politiques catholiques ont appelé Lady Gaga à ne pas faire de provocation à l'égard du pape.

« Le monde gay ne se sent pas représenté par quelqu'un qui réalisent des vidéos qui offensent Jésus », a dit Rocco Buttiglione, vice-président de l'Assemblée.

Carlo Giovanardi, secrétaire d'Etat à la politique de la famille, a d'avance condamné la manifestation, « une occasion de porter toutes sortes de déguisements et de se moquer du Saint-Père, du clergé et de ceux qui consacrent leur vie aux autres ».

A propos de Lady Gaga, il a ajouté : « peut-être est-elle mal informée à propos de notre pays où les sondages montrent qu'une immense majorité d'Italiens sont opposés au mariage entre un homme et un homme, et une femme et une femme ».

La chanteuse pop de 25 ans s'était élevée l'an dernier contre la loi américaine obligeant les militaires gays à cacher leur homosexualité.

La star américaine excentrique, dont l'hôtel dans le centre historique est assailli de fans et de photographes, doit adresser un bref message vers 19h00 GMT devant la foule rassemblée au Cirque Maxime, à deux pas du Colisée. Et interpréter une unique chanson, sans doute le titre de son dernier album « Born this way », qui célèbre la diversité.

« Franchement, je me sens un peu humilié » que ce soit Lady Gaga qui vienne défendre les droits des homosexuels en Italie, a déclaré la députée d'opposition Paola Concia au cours de la manifestation.

Mais pour Vladimir Luxuria, transsexuelle et ancien député qui avait mis en place en 1994 le premier festival gay d'Italie, il s'agira moins d'une fête que d'un mouvement de protestation contre l'homophobie en Italie.

« Ce Parlement est homophobe, de la tête aux pieds, et nous avons un Premier ministre casseur de pédés », a-t-elle déclaré à l'AFP.

L'an dernier, interrogé sur ses frasques sexuelles, Silvio Berlusconi avait lancé: « mieux vaut être passionné par les jolies filles qu'être gay ».

Une saillie qui avait aussitôt inspiré un autre slogan imprimé sur des affiches et des T-shirts: « mieux vaut être gay qu'être Berlusconi ».


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