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18 juin 2012, 21h00
Paris, Église américaine

Bach Collegium

Le Bach Collegium Paris célèbre sa première année d'existence en vous conviant à son quatrième concert ordonné autour d'une sélection d'œuvres de Jean-Sébastien Bach.

Bach Collegium
Ensemble vocal et instrumental
Patrizia Metzler, direction
Éliette Prévot (soprano)
Asa Junesjö (alto)
Tarik Bousselma (ténor)
Beltran Iraburu (baryton)

Cantate Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen
BWV 12.
Cantate Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit («Actus Tragicus»)
BWV 106.
Motet Jesu meine Freude
BWV 227.

Cathédrale américaine de Paris, 23 avenue George V, Paris 8e (métro Alma-Marceau et George V. En partenariat avec les Arts George V. 22 € en nef centrale. 16 € en travée latérale. 8 € pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés. Le placement est libre au sein des catégories. Réservation et paiement par carte bancaire en ligne ; Billetteries partenaires fnac.com ; www.ticketnet.fr. Vente de billets sur place à partir de trente minutes avant le début du concert. Sur place, seuls les règlements en espèces ou par chèque pourront être acceptés.

Le Bach Collegium Paris, fondé en 2009, est un ensemble baroque choral et orchestral, en résidence à l'Institut Historique Allemand de Paris. Son répertoire est centré sur Bach, Telemann et leurs contemporains, qu'il s'attache à faire mieux connaître du public. Il se donne pour objectif d'explorer de nouvelles perspectives de compréhension et de représentation de la musique allemande des XVIIe et XVIIIe siècles, en s'appuyant sur la recherche historique et l'étude du processus créatif, et compte ainsi apporter une voix fraîche et originale à la scène de la musique ancienne à Paris. Il bénéficie pour ce faire de la compétence et de l'expérience en matière de direction de chœur et d'orchestre de Patrizia Metzler, spécialiste de la musique de J.-S. Bach, à laquelle elle a consacré sa thèse de doctorat aux États-Unis.

samedi 18 juin 2011

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Liszt et Xenakis à l'affiche des
Flâneries musicales de Reims

Le festival des Flâneries musicales de Reims, qui débute vendredi soir, inaugure une nouvelle formule thématique et fête les 800 ans de la cathédrale, le bicentenaire de la naissance de Liszt ou l'œuvre de Iannis Xenakis, dix ans après sa disparition.

Pour la 22e édition du festival, la direction artistique propose jusqu'au 21 juillet une centaine de concerts, dont 25 gratuits, déclinés en cinq thèmes majeurs dans les lieux emblématiques de la ville des sacres: cathédrale, basilique Saint-Remi, palais du Tau, maisons de champagne...

Pour célébrer le huitième centenaire de la cathédrale, 13 concerts de musique baroque et médiévale sont programmés avec comme temps fort dimanche 19 juin « les fastes des cathédrales sous Louis XIV », récital baroque interprété par le « Concert spirituel » dirigé par Hervé Niquet.

La deuxième semaine du festival sera principalement consacrée à la musique romantique et rendra hommage à Franz Liszt, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, avec des récitals de Jean-Philippe Collard, Einav Yarden ou Alain Planès.

Le festival fait la part belle à l'œuvre du compositeur Iannis Xenakis, disparu il y a dix ans. Ce sera l'occasion pour le public rémois de découvrir plus d'une cinquantaine d'œuvres programmées en vingt concerts, dont « Metastaseis » et « Trookrh », des pièces interprétées pour la première fois en France par l'Orchestre national de Lille le 13 juillet.

Pour le traditionnel concert pique-nique au parc de Champagne, les quelque 10.000 spectateurs habituellement présents pourront apprécier le 9 juillet le jazz électrique et musclé du quintet DPZ en première partie du guitariste italo-américain Al Di Meola accompagné du pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba.  https://www.flaneriesreims.com

samedi 18 juin 2011

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Manu Katché lance « La Défense
Jazz Festival »

Le batteur Manu Katché, qui invite pour une « carte blanche » le trompettiste Erik Truffaz et les chanteurs soul Finley Quaye et Syl Johnson, ouvre samedi soir la 34e édition du La Défense Jazz Festival, qui se poursuit jusqu'au 26 juin sur le parvis de ce quartier d'affaires de l'ouest parisien.

La coloration funk et soul sera prononcée cette année: George Clinton et son groupe, Parliament Funkadelic, se produiront le 26; le guitariste Dennis Coffey, ancien membre des « Funk Brothers », ce groupe de musiciens de Detroit ayant accompagné en studio les stars du label Motown (Marvin Gaye, Diana Ross...), jouera le 21 en diurne.

Plusieurs vedettes de la « world music » sont aussi au programme: le guitariste-chanteur nigérian Keziah Jones, le guitariste nigérian Ebo Taylor, une légende de l'afro-beat, le chanteur de reggae Clinton Fearon.

Et le jazz dans tout ça ? Quelques musiciens en joueront, parmi lesquels le trompettiste afro-américain Ambrose AKinmusire et le guitariste français Manu Kodka, le 23, dans le cadre des concerts de la mi-journée organisés du lundi 20 au vendredi 24, ainsi que les formations retenues pour le Concours National de jazz de La Défense, les 24 et 25 juin.

Sur ce Concours né en 1977 et au succès grandissant -les trompettistes Eric Le Lann (1979), Erik Truffaz (1993), le saxophoniste Julien Lourau (1993), Médéric Collignon (trompette de poche, 2001) en sont des lauréats-, le Conseil Général des Hauts-de Seine a greffé depuis 1992 le « La Défense Jazz Festival », avec des concerts gratuits et de plus en plus prestigieux.

samedi 18 juin 2011

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Le swing manouche et le musette
réinvestissent les Puces

Le jazz musette et le swing manouche se réapproprient, le temps du Festival jazz-musette des Puces dont la sixième édition a lieu jusqu'à dimanche soir, les Puces de Saint-Ouen (Paris XVIIIe), marché aux antiquités et à la brocante auquel ces musiques populaires sont historiquement liées.

Véronique Sanson, Thomas Dutronc, le guitariste de jazz-rock Mike Stern avec pour l'occasion le violoniste Didier Lockwood, parrain du festival, la grande famille manouche (Angelo Debarre, Ludovic Beier, Ninine Garcia...): tous ont rendez-vous samedi soir au Grand Concert, clou du festival, organisé au Cap Saint-Ouen sur un ancien quai de marchandises transformé en scène.

L'autre « must » du festival est la « tournée des bars », qui verra samedi et dimanche après-midi plus d'une vingtaine de cafés, places, marchés et autres lieux de Saint-Ouen et du XVIIIe arrondissement vibrer au son du musette et du swing manouche. Certaines vedettes du Grand Concert s'y joindront à l'improviste aux musiciens ou groupes en résidence.

Parmi les estaminets se prêtant au jeu de cette « tournée » figurent La Chope des Puces, minuscule café mais haut lieu du manouche, où se serrent chaque week-end les aficionados.

L'origine des Puces remonte aux années 1880 lorsque chineurs, fouineurs et musiciens investirent ce « no man's land » derrière les « fortifs ». Django Reinhardt, qui y a passé son enfance dans les années vingt, y a désormais sa place, baptisée en janvier 2010, mois du centenaire de sa naissance.

samedi 18 juin 2011

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« Même pas fatigué » de Magic
System et Khaled, plus gros droits
d'auteur en 2010

« Même pas fatigué », de Magic System et Khaled, est la chanson ayant généré le plus de droits d'auteur en France en 2010, selon un bilan dressé par la Sacem, vendredi, lors d'une conférence de presse.

Parmi les 20 titres ayant généré le plus de droits d'auteurs, sept sont interprétés en langue française et sept en anglais.

Le DJ David Guetta est le créateur le plus représenté, avec trois titres qu'il a co-composés, dans le Top 20 : « I gotta a feeling », « Sexy bitch » et « When love takes over ».

Concernant les tournées, « Mozart l'opéra rock » est le spectacle musical ayant généré le plus de droits d'auteur en 2010, juste devant « Age tendre et têtes de bois » qui rassemble d'anciennes vedettes du yéyé.

Les trois places suivantes du classement sont également occupées par des artistes français (Christophe Maé, -M- et Jacques Dutronc).

Au total, les artistes français représentent 12 des 20 tournées ayant généré le plus de droits d'auteur en 2010.

Les 20 tournées les plus importantes en 2010 ont représenté 18% des droits perçus sur l'ensemble du spectacle vivant sur l'année, mais moins de 1% des dates de concert, reflétant l'importante concentration de ce secteur.

En 2010, la Sacem, société chargée de collecter et répartir les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a perçu 819,6 millions d'euros de droits.

Ce chiffre est en hausse de 7,5% par rapport à 2009, après cinq années de stagnation.

« 2010 a été une bonne année, mais cette croissance résulte en partie d'une situation exceptionnelle liée à d'importantes régularisations » auprès des chaînes thématiques et de la TNT et surtout d'un important opérateur ADSL (France Télécom/Orange), a indiqué Bernard Miyet, le président du directoire de la Sacem.

La Sacem a réparti 663,6 millions d'euros à ces sociétaires, en hausse de 2% par rapport à 2009.

« Je ne voudrais pas que ces bons chiffres donnent une fausse impression. Il y a aujourd'hui une utilisation énorme de la musique qui aurait dû profiter aux auteurs, alors que cela n'a pas été le cas », a commenté le nouveau président du conseil d'administration de la Sacem, le compositeur Laurent Petitgirard.

« Nous allons plus que jamais rappeler que le droit d'auteur n'est pas un privilège mais une rémunération différée et que c'est une population qui doit être protégée », a-t-il déclaré.

samedi 18 juin 2011

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Bon Iver: son 2e album, un voyage
dans les grandes plaines

Révélation folk de 2008, l'Américain Bon Iver publie lundi son deuxième album « Bon Iver, Bon Iver » (4AD/Beggars), un voyage dans les grands plaines du Midwest, plus riche que son précédent disque mais toujours aussi subtil.

Avec son premier album « For Emma, forever ago », ode mélancolique et dépouillée enregistrée en plein cœur de l'hiver, Bon Iver s'est installé à l'avant-garde du renouveau folk américain au côté de Fleet Foxes et Deerhunter.

Encensé par la critique et courtisé par le monde de la musique, le trentenaire — de son vrai nom Justin Vernon — en a profité pour multiplier les collaborations et aller là où on ne l'attendait pas.

Il a participé à l'album soft-rock du « super-groupe » Gayngs et, au croisement du folk et du post-rock, à celui de Volcano Choir. Il a surtout été invité sur le dernier album du rappeur Kanye West.

Toutes ces collaborations ont nourri « Bon Iver, Bon Iver ». « J'ai observé la façon dont ils étaient disposés à essayer tellement d'idées et à tenter les choses les plus bizarres dans leurs chansons, des choses qui ne marchaient peut-être pas au début, mais qu'on pouvait finalement tordre pour qu'elles fonctionnent », explique-t-il au magazine en ligne Pitchfork.

Couplées à un ras-le-bol de la guitare acoustique et des versions « ultra-dépouillées » de ses chansons, ces expériences ont conduit le musicien à orner sa musique de nouveaux atours.

A côté de la guitare, des cuivres, des cordes, des pédales steel, des synthés viennent enrichir les tonalités folk de l'album, lui donnant sur certains titres des airs de fanfare mélancolique.

Le dernier morceau « Beth/Rest », et ses envolées de synthés, a même été comparé par la critique au soft-rock de Phil Collins.

La voix aussi s'est diversifiée. De temps en temps, le chanteur abandonne le falsetto dont il avait fait sa marque de fabrique pour laisser entendre une voix grave et rentrée.

Malgré ces nouveautés, Bon Iver parvient de façon assez remarquable à conserver la sensation d'espace que dégage sa musique. Instruments et voix sont utilisés par touches subtiles, permettant à l'auditeur de savourer chaque nuance, chaque « accident » soigneusement façonné.

Les dix chansons de « Bon Iver, Bon Iver », les seules que Justin Vernon confie avoir « très lentement » écrites pour l'album pendant trois ans, portent quasiment toutes des noms de lieux : « Calgary », « Lisbon, « OH », ou « Perth ».

« Le disque parle de ma relation à un endroit et de son évolution dans le temps », explique au magazine Tsugi le musicien originaire d'Eau Claire dans le Wisconsin.

« C'est à propos des cycles que chacun de nous traverse dans sa vie, des cycles qui se répètent tout en avançant. Comme le temps, les choses se répètent par périodes. Perth, le premier morceau, raconte l'éveil, le départ. La dernière partie du disque Beth / Rest est le bout du chemin », détaille-t-il.

Souvent abstrait, bâti autour de la sonorité des mots davantage que sur leur sens, « Bon Iver, Bon Iver » semble plus apaisé que « For Emma, forever ago », parfois même gai.

« Je pouvais sentir que je me dirigeais vers des temps heureux, mais je n'y étais pas encore. (...) Le disque vient de cette décision de tout faire pour me sentir bien au lieu d'être énervé à longueur de temps », dit-il.

samedi 18 juin 2011

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Plus de 300.000 personnes
attendues à la Fête du Fleuve à
Bordeaux

Plus de 300.000 personnes sont attendues samedi et dimanche sur les quais de Bordeaux pour la « Fête du Fleuve » qui se déroule tous les deux ans, en alternance avec la Fête du Vin.

Pour sa 7ème édition, quelque 3.000 marins, sportifs, artistes et musiciens proposeront des animations le long des quais ou sur la Garonne, avec au programme des spectacles, concerts, courses et balades sur le fleuve.

Une centaines de navires paraderont ou participeront à des régates, plusieurs scènes seront aménagées pour faire vivre les quais au rythme de la salsa, du tango, des danses basques ou africaines au cours de ces deux jours de fête.

Les plus sportifs pourront tenter samedi la traversée de Bordeaux à la nage, qui permet de rallier la rive gauche de la Garonne à la rive droite.

Bilbao sera cette année la ville invitée d'honneur en raison notamment des des liens forts qui unissent ces deux villes géographiquement proches.

Un grand feu d'artifice clôturera chacune des deux soirées.

samedi 18 juin 2011

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Vincent Frèrebeau, nouveau
président des Victoires de la
Musique

Vincent Frèrebeau, patron du label indépendant Tôt ou tard, a été élu à la présidence des Victoires de la Musique vendredi à la suite de la démission de Thierry Chassagne, a indiqué l'association à l'AFP.

Vincent Frèrebeau, qui avait déjà présidé l'association en 2005-2006, a été élu pour un mandat de deux ans.

Thierry Chassagne, le pdg de Warner Music France, avait été élu à la tête des Victoires en 2010.

Il a présenté sa démission « car il ne pouvait plus dégager suffisamment de temps » pour les Victoires suite au rachat de Warner Music Group par Access Industries, la holding du milliardaire russo-américain Len Blavatnik, a-t-on précisé.

samedi 18 juin 2011

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Sophie Deschamps élue présidente
de la SACD

La scénariste et productrice Sophie Deschamps a été élue pour un an présidente de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) dont le conseil d'administration était réuni jeudi à Paris, a annoncé la SACD dans un communiqué.

La SACD, qui comptait 51.393 adhérents fin décembre, a touché 219,7 millions d'euros en 2010. Par ailleurs, 20.504 œuvres nouvelles ont été déclarées l'année passée, dont 5.130 au titre du spectacle vivant et 15.374 au titre de l'audiovisuel.

Société de gestion collective, la SACD a pour mission de percevoir et répartir les droits d'auteur.

En 2009, selon la SACD, 16.257 auteurs vivants ont touché des droits (moins de 3.000 euros pour près de 74% d'entre eux).

samedi 18 juin 2011

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Un Coluche vous manque et tout
est dépeuplé

Un quart de siècle après, un crêpe noir voile toujours la date du 19 juin: ce jour d'été 1986, la moto de Coluche rencontre ce « putain de camion » qui prive la scène et la vie politique d'une grande gueule au grand cœur.

Fasciné par le motard rebelle de « L'Equipée sauvage » qu'incarnait Marlon Brando, Coluche, mort en selle sur une route du sud, conserve une popularité intacte que perpétuent avec une nécessité chaque hiver croissante les « Restos du Cœur », inventés pour une saison en 1985.

« Il y a le regret, mais surtout le manque, sur ce climat insupportable en ce moment », juge le cinéaste Romain Goupil, son ami, dans un entretien à l'AFP à l'occasion de ce 25e anniversaire.

Depuis, Coluche, disparu à 41 ans, est devenu une institution, statut impensable de son vivant qui lui vaut aujourd'hui une statue, une salopette en bronze grandeur nature plantée mardi dans la ville de son enfance, Montrouge, devant plusieurs centaines de badauds toujours en deuil.

Bouffon grossier à l'esprit pétomane et roteur, Coluche disposait dans les poches de son habit rayé d'une arme de séduction massive, une drôlerie parfois limite mais sans limite.

« Je suis capable du pire comme du meilleur. Mais dans le pire, c'est moi le meilleur », disait-il, rappelle aujourd'hui Maryse Gildas, sa complice sur Europe 1, chargée par la station d'empêcher les dérapages en direct pendant « Y'en aura pour tout le monde ».

« Il fallait y aller doucement, le laisser faire sans que ça déborde. Ma chance, c'est qu'il m'avait acceptée au premier coup d'œil », confie à l'AFP l'animatrice qui l'accompagna toute une saison, en 1985-86, du lundi au vendredi de 16h30 à 18h00.

« Ma poule », comme il l'appelait affectueusement, l'avait prévenu: elle déteste les blagues scato. « Alors il m'a donné un genre de poire pour faire pouët pouët dès qu'il passait les bornes. Je m'en servais peu, mais juste dans son oreille ». Une bonne façon de se faire entendre.

Coluche, à l'époque, rentrait de Guadeloupe et revenait de loin: depuis la fin de la campagne présidentielle, exilé dans son paradis caraïbes, il en avait croisé d'autres, franchement artificiels.

C'est ce Coluche en campagne qu'a retenu en 2008 le cinéma d'Antoine de Caunes pour « Coluche, l'histoire d'un mec », magistralement incarné par François-Xavier Demaison qui saluait alors « la complexité du personnage, sa finesse, son intelligence (et) sa capacité à catalyser une certaine connerie à la française ».

Mais dans ce temps de campagne électorale, Coluche était devenu accro à la cocaïne. Un précieux « Dictionnaire Coluche » qui vient de paraître (éd. Balland) évoque à « Drogues » la curiosité sans borne de l'amuseur pour le sujet: « J'ai tout essayé: le hasch, l'héroïne... j'ai même goûté au Martini » annonçait-il en direct à la télé dans « Le Jeu de la Vérité ».

« En 1985, il en était sorti », reprend Maryse, qui dépeint un Coluche en mal d'amour et de tendresse, qui revenait pour se faire aimer. « Il m'a demandé de l'appeler Mimi-le-Gentil, il avait des projets de films, un Zénith en vue, songeait au théâtre... ».

Dès 1978, Coluche avait fait d'Europe la station la plus écoutée de France. Sa dernière émission, en 1986, il l'avait enregistrée fin avril avant de partir en vacances: c'était la première d'une série estivale confiée à Maryse, « Dimanche chez vous », pour laquelle il l'avait reçue chez lui, rue Gazan à Paris.

La dernière question qu'elle lui pose alors, est: « Comment voudrais-tu mourir ? »

- « Le plus tard possible et avec mon ukulélé » répond-il.

L'émission fut diffusée début juillet et le ukulélé enterré avec Coluche.

samedi 18 juin 2011

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Un coffret collector d'Amélie
Nothomb vendu au profit du Japon

Les bénéfices des ventes d'un coffret contenant « Stupeur et tremblements », d'Amélie Nothomb, et une nouvelle inédite de la romancière, ainsi que ses droits d'auteurs, seront reversés à Médecins du Monde pour sa mission au Japon, a annoncé vendredi le Livre de Poche.

Après la catastrophe qui a frappé le Japon le 11 mars, Amélie Nothomb et Le Livre de Poche, en accord avec Albin Michel, ont souhaité associer la publication de l'édition du 10e anniversaire de « Stupeur et tremblements » à cette opération de solidarité, souligne l'éditeur dans un communiqué. Le coffret sera mis en vente le 22 juin au prix de 6,95 euros.

Ce roman, paru initialement chez Albin Michel, Grand Prix de l'Académie française en 1999 et adapté au cinéma en 2003 par Alain Corneau, est proposé dans un coffret original « japonisant », au découpage vertical original.

Il sera accompagné d'une nouvelle inédite de l'auteur, « Les Myrtilles », récit d'une promenade sur le Mont Asama-budô, illustrée de collages réalisés à partir de papiers japonais.

samedi 18 juin 2011

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Fred Vargas invitée d'honneur de la
14e édition du Festival du roman noir

L'auteur de « Sans feu ni lieu », d'« Un lieu incertain » ou de « Pars vite et reviens tard », Fred Vargas, est l'invitée d'honneur de la 14e édition du Festival international du roman noir, à Fontignan (Hérault), qui se déroulera du 20 au 26 juin.

Au total, une cinquantaine d'auteurs participera à cette édition sur les bords de la Méditerranée, Frontignan s'enorgueillissant d'être le premier festival de littérature noire en France à recevoir l'Israélien Yishai Sarid, l'Irlandais Sam Millar et le Néerlandais Elvin Post notamment.

Particulièrement rare sur la scène littéraire, souligne la direction du festival, l'invitée d'honneur Fred Vargas revient avec son héros récurrent, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, dans son nouveau roman « L'Armée furieuse ».

Cette édition est placée sous le thème des « Métamorphoses du héros ». « La littérature policière est toujours riche de héros mais ce ne sont plus forcément les mêmes », écrivent les organisateurs.

« Aujourd'hui, le héros n'est pas forcément un homme. Même, de plus en plus, ce sont des femmes, qui ont une place maintenant privilégiée », explique Michel Gueorguieff, président de Soleil noir, un des co-producteurs du festival avec la ville.

« Ce n'est plus forcément un blanc. Les minorités ethniques sont de plus en plus représentées de même que les minorités sexuelles », ajoute M. Gueorguieff. « Ensuite, le héros n'est pas forcément inoxydable, il a des doutes, des failles, il s'interroge sur sa mission ».

Le festival se distingue par le prix « Derrière les murs » remis par des lecteurs-détenus de la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelonne. Cette année les lauréats sont Marcus Malte pour le roman « Les harmoniques » et Fabrice Erre pour la BD « La mécanique de l'angoisse ». Les deux auteurs sont amenés à rencontrer les détenus à la maison d'arrêt, mardi 23.

samedi 18 juin 2011

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Les films de la semaine

« Kung Fu Panda 2 » (3D) de Jennifer Yu Nelson, animation (Etats-Unis, 1h35): Po, cuisinier dans un restaurant de nouilles, est devenu le « guerrier dragon » et veille sur la Vallée de la Paix avec ses compagnons, mais une terrible menace plane sur l'Empire du milieu: le redoutable seigneur Shen, un paon fanatique de la poudre à canon, entend conquérir la Chine, en mettant fin au passage au Kung Fu Panda.

Avec, en VO, les voix de Dustin Hoffman, Angelina Jolie, Jack Black et Gary Oldman.

« Pourquoi tu pleures ? » de Katia Lewkowicz avec Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier (France, 1h39): Un jeune homme enterre sa vie de garçon et tombe sur une fille qui remet en cause l'ordonnancement de tout son monde. Un premier film d'une comédienne qui s'assure aussi les contributions réussies de Nicole Garcia et Emmanuelle Devos.

« Beginners » de Mike Mills avec Ewan McGreggor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer (Etats-Unis, 1h44): Oliver, illustrateur à Los Angeles, vient de perdre son père d'un cancer. Le vieil homme avait fait un coming out tardif à 75 ans, après la mort de sa femme. Un récit tendre largement autobiographique.

« Blue Valentine » de Derek Cianfrance avec Michelle Williams et Ryan Gosling (Etats-Unis, 1h54): La vie et la mort d'un jeune couple de trentenaires confrontés au désamour. Avant le tournage, le réalisateur -qui a écrit 57 versions du scénario- avait demandé aux acteurs d'habiter ensemble quelque temps.

« L'Affaire Rachel Singer » de John Madden avec Helen Mirren, Sam Worthington, Jessica Chastain (Etats-Unis, 2h00, avertissement publics sensibles): 1997, deux agents du Mossad, les services secrets israéliens, apprennent le suicide d'un de leurs anciens collègues, au moment où un livre vient justement célébrer leurs exploits passés, l'arrestation d'un criminel de guerre nazi.

« Bienvenue à Cedar Rapids » de Miguel Arteta avec John C. Reilly, Anne Heche et Sigourney Weaver (Etats-Unis, 1h27): Tim Lippe, un agent d'assurances qui n'a jamais quitté sa petite ville natale du Wisconsin, doit se rendre à une importante convention professionnelle à Cedar Rapids. Le week-end de nombreuses « premières fois ».

« Escalade » de Charlotte Silvera avec Carmen Maura, Julie Durand et Mathieu Simonet (France, 1h20): En cette période de baccalauréat, comment un groupe de jeunes lycéens en perte de repères s'introduit chez la proviseure du lycée pour tenter de modifier le cours du destin. Un film tendu toujours près de basculer dans l'irréparable.

« L'amour a ses raisons » de Giovanni Veronesi avec Monica Bellucci et Robert de Niro (Italie, 2h05): Trois histoires d'amour à trois périodes de la vie: un jeune avocat sur le point de se marier perd la tête pour une blonde; un père de famille succombe à une nymphomane; et un divorcé d'âge mûr tombe amoureux de la fille de son meilleur ami.

« Insidious » de James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne (Etats-Unis, 1h42, interdiction au moins de 12 ans): L'irruption de phénomènes paranormaux dans la nouvelle maison de Josh et de sa famille, une épouse et trois enfants, dont l'aîné tombe dans un coma inexpliqué.

« Mafrouza » d'Emmanuelle Demoris, cycle de cinq films de 12h21 au total: de 2001 à 2004, la réalisatrice a filmé la vie des habitants de la grande ville d'Alexandrie, en Egypte.

samedi 18 juin 2011

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Toulouse-Lautrec et « Jane la folle »
s'exposent à Londres

C'était l'âge d'or de Montmartre et le tout Paris s'encanaillait au Moulin Rouge: la galerie Courtauld à Londres fait revivre toute une époque avec une exposition de portraits et affiches de Jane Avril, dite « Jane la folle » par Toulouse-Lautrec.

Pourquoi Jane Avril ? D'autres danseuses, comme La goulue et Nini les-Pattes-en-l'air tenaient aussi le haut de l'afffiche, mais de toutes, « Jane était la plus énigmatique », relève Nancy Ireson, commissaire de l'exposition.

Tout est parti d'un portrait que possède la Courtauld, où Jane Avril, habillée sobrement, l'air un peu lasse, est prise sur le vif à l'entrée du Moulin Rouge. « On se demande pourquoi il la peinte ainsi, renfermée, l'air beaucoup plus vieux que son âge, 22 ans à l'époque », s'interroge-t-elle.

Deux ans de recherche et de démarches auprès des muséees du monde entier ont permis de réunir 60 objets autour de la danseuse et sa relation étroite au peintre.

On connait l'histoire d'Henri de Toulouse-Lautrec, né en 1864 dans une famille noble d'Albi, rendu difforme à la suite de fractures de ses deux jambes, et plus à l'aise dans le monde des cabarets et des « petites femmes » que dans l'aristocratie dont il était issu.

Mais le destin de Jane Avril n'est pas moins curieux: née Jeanne Beaudon à Belleville d'une courtisane et d'un noble client, elle fuit à 13 ans un foyer qui la maltraite et entre à la Salpêtrière, où un médecin diagnostique la danse de saint-Guy. Elle dira dans ses mémoires avoir passé « deux ans dans cet Eden », ce qui en dit long sur la dureté de son enfance.

C'est à la Salpêtrière qu'elle doit sa vocation de danseuse: l'hôpital organise tous les ans pour ses patientes un « bal des folles », où Jeanne est applaudie et ... déclarée guérie.

Des Folies Bergères au Moulin Rouge, son style dégingandé fait fureur. Elle est surnomée « la Mélinite », nom d'un explosif, ou « Jane la folle », terme qu'elle ne récuse nullement.

Toulouse-Lautrec, à qui elle voue une amitié fidèle, la campe dans ses célèbres affiches, mais lui consacre aussi plusieurs portraits où elle apparaît solitaire, mystérieuse, loin des plumes et frou-frous.

Il dessine aussi pour elle l'affiche de sa tournée à Londres avec la troupe de « Mademoiselle Eglantine ».

L'exposition londonienne semble un juste retour des choses: la danseuse caressait manifestement un rêve anglais, avec un nom de scène (Jane) soufflé par un ami britannique, le titre de certaines chansons (« Mon Anglais »), et cette admiration pour Londres, où « on vit librement », pas comme à Paris, écrit-elle dans ses mémoires, publiées en feuilleton en 1933 dans Paris Midi par Pierre Lazareff.

Elle croise dans sa vie plus d'une célébrité, de Picasso (qui fait quatre dessins d'elle) à Alfred Jarry (« Ubu roi »), Edvard Munch et Oscar Wilde. Ce « corps grêle et mince », selon le critique d'art Arsène Alexandre, était aussi un esprit.

Toulouse-Lautrec and Jane Avril: Beyond the Moulin Rouge, du 16 juin au 18 septembre. (www.courtauld.ac.uk).

samedi 18 juin 2011

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Patrimoine mondial de l'Unesco : le
Corbusier en lice, le Machu Picchu
menacé

Mais le Pérou s'est toujours opposé à l'inscription de la citadelle inca sur cette liste du patrimoine en péril, craignant une réduction de la manne touristique qui a un poids considérable dans l'économie du pays.

Trente-sept sites, dont l'œuvre de Le Corbusier, sont en lice pour l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco lors de la session annuelle de son comité la semaine prochaine, qui examinera aussi les dangers pesant sur des sites exceptionnels comme le Machu Picchu.

Le comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture se réunit à Paris du 19 au 29 juin pour choisir parmi les sites candidats ceux qui méritent d'être distingués pour leur « valeur universelle exceptionnelle ».

Ils viendront s'ajouter aux 911 sites déjà inscrits, dont 704 sites culturels, 180 sites naturels et 27 sites mixtes, dans 151 pays, qui figurent à ce jour sur la liste initiée par la Convention de l'Unesco de 1972 sur la protection du patrimoine mondial.

Six pays n'ayant pas encore été distingués présentent des sites: Barbade, Congo, Emirats Arabes Unis, Jamaïque, Micronésie et Palaos.

Les sites proposés sont examinés par deux organes consultatifs, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) pour les sites culturels et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour les sites naturels, qui transmettent leurs recommandations, confidentielles, au comité, composé de représentants de 21 pays élus pour six ans.

La France, associée à cinq pays (Suisse, Argentine, Allemagne, Belgique, Japon) a présenté l'œuvre de Le Corbusier à travers 19 monuments symbolisant le renouveau urbanistique impulsé par l'architecte franco-suisse (1887-1965).

De son côté, le Vietnam veut voir classer la citadelle de la dynastie Hô, édifice de pierre datant du XIVe siècle et la Colombie le « paysage culturel du café ». Le Kenya défend son « Réseau des lacs dans la vallée du Grand Rift » et Bahrein ses « activités perlières ».

Les décisions du Comité sont à fort enjeu économique car le classement d'un site facilite le déblocage d'aides pour la préservation et entraîne généralement une hausse de la fréquentation touristique.

« En Australie, on estime que les 17 sites sur la liste du patrimoine sont à l'origine de 50.000 emplois », indique Kishore Rao, directeur du centre du patrimoine mondial.

« Avoir des sites sur la liste est aussi une question de fierté nationale », ajoute-t-il, notamment pour les pays en développement qui ont mis davantage de temps à déposer des dossiers, faute d'avoir eu les capacités techniques et financières.

Mais aujourd'hui « le principal défi est la conservation des sites », souligne-t-il. Le Comité fait des recommandations qui, si elles ne sont pas suivies par les Etats, peuvent entraîner un retrait de la liste, sanction suprême qui n'a été appliquée qu'à deux reprises.

Si aucun retrait n'est attendu cette année, le comité pourrait allonger sa liste « du patrimoine en péril », qui comprend 34 sites menacés, dont les îles Galapagos (Equateur), premier site classé « patrimoine mondial » en 1978.

A l'Unesco, on s'attend à une « discussion difficile » sur le Machu Picchu, les experts étant préoccupés depuis longtemps par l'afflux incontrôlé de visiteurs sur le site péruvien.

Mais le Pérou s'est toujours opposé à l'inscription de la citadelle inca sur cette liste du patrimoine en péril, craignant une réduction de la manne touristique qui a un poids considérable dans l'économie du pays.

« C'est une mauvais interprétation parce que l'inscription » fait « au contraire d'un site une priorité mondiale et facilite l'accès à des financements et des expertises », souligne-t-on à l'Unesco.

samedi 18 juin 2011

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Grotte de Lascaux: une vieille dame
fragile sous étroite surveillance

Avant sa fermeture en 1963, jusqu'à 2.000 touristes défilaient chaque jour dans les étroits passages de la grotte, sans réelle précaution.

Sas hermétiques, sondes et thermomètres: victime de plusieurs contaminations et totalement fermée au grand public depuis 1963, la grotte de Lascaux se rétablit lentement mais reste une vieille dame à la santé fragile, sous étroite surveillance.

Seul indice de sa présence, à seulement 200 mètres de sa copie conforme baptisée « Lascaux II », un portail verrouillé et le sigle familier des Monuments historiques. A mieux y regarder, on aperçoit une discrète caméra de surveillance nichée au milieu des chênes poussant sur la colline de Montignac.

Difficile de soupçonner qu'à seulement quelques mètres sous terre, derrière une lourde porte de bronze verdi, vaches rouges, bisons noirs, chevaux ocres et bouquetins préhistoriques franchissent d'un coup 18.000 ans pour galoper dans la lueur des lampes frontales.

Malgré la présence incongrue de câbles électriques et de mâts métalliques supportant toute une batterie d'appareils de surveillance reliés à la surface, l'émotion est intacte. Même pour Jean Clottes, spécialiste de l'art pariétal qui connaît bien la grotte mais se souvient encore des larmes qu'elle lui a tirées lors de sa première visite, en 1960.

Certes, avant même sa découverte fortuite en 1940, Lascaux avait déjà subi des « altérations considérables », souligne Muriel Mauriac, conservateur de la grotte qui l'a exceptionnellement ouverte à des journalistes le temps d'une visite.

Mais il s'agissait de phénomènes lents et naturels, tandis que l'irruption du tourisme de masse, quelques années plus tard, sera beaucoup plus violente. Des erreurs dont Lascaux paye encore le prix aujourd'hui.

« La grotte a été complètement bouleversée. Durant l'aménagement, en 1947, on a enlevé quelque 600 m3 de sédiments » pour ouvrir une entrée, creuser et bétonner son sol, installer un éclairage afin d'en faciliter l'accès au public, rappelle Jean Clottes, convié à cette visite.

« Cela a créé un changement total de l'atmosphère de la grotte, sans aucune étude préalable », déplore-t-il.

Choc supplémentaire, avant sa fermeture en 1963, jusqu'à 2.000 touristes défilent chaque jour dans ses étroits passages, sans réelle précaution.

« Le gros problème de Lascaux, c'est qu'on a rompu un équilibre. Une grotte, c'est un organisme vivant, on est toujours dans un état d'équilibre instable, comme le corps humain », assure Jean Clottes.

S'ensuivra une invasion d'algues vertes en 1960, puis des taches blanches provoquées par la prolifération d'un champignon fin 1999. Plus récemment, d'autres taches, noires celles-là, ont fait leur apparition mais semblent en voie de régression, selon les scientifiques au chevet de la malade.

« Application de compresses » pour enlever ces intrus mais « pas de geste chirurgical », Mme Mauriac manie elle aussi volontiers la métaphore médicale...

Le visiteur qui souhaite pénétrer dans le sanctuaire doit en effet accomplir les mêmes rituels que dans un bloc opératoire. Finis les bains de pieds au formol qui risquaient de créer de nouveaux déséquilibres, il faut désormais enfiler chaussons -deux paires-, charlotte, gants en latex et combinaison stériles.

Après un premier sas, on parvient au « poumon artificiel » de la grotte, plus précisément une « assistance climatique » qui maintient la température constante, afin de capter l'humidité sans influer sur les déplacements d'air. Car la grotte a une respiration naturelle et est sensible aux courants d'air.

« Le principe de base, c'est d'apporter le moins de perturbations possible. C'est comme un grand malade, on essaye de ne pas l'agresser », sourit Jean Clottes, fermant en hâte la porte derrière lui.

Malgré leur âge avancé, les fresques restent saisissantes et éclipsent aisément ces fameuses « taches noires » qui faisaient trembler les amoureux de Lascaux voici encore un ou deux ans. D'autant que la présence des champignons indésirables se limite aujourd'hui à quelques traces grisâtres sur la roche nue et une petite partie de certaines peintures.

Après 45 minutes de voyage dans le temps, l'heure est venue de retrouver la surface. La présence humaine cumulée dans la grotte ne doit en effet pas dépasser l'équivalent de 800 heures par an.

Dans ces conditions, est-il envisageable de pouvoir un jour rouvrir la grotte au public ? « Non », tranche catégoriquement Muriel Mauriac.

« Pas dans un avenir prévisible... », soupire Jean Clottes.

Une visite de la grotte de Lascaux https://www.lascaux.culture.fr/#/fr/00.xml

samedi 18 juin 2011

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Un trésor de porcelaines Ming
valant 70 millions de dollars dans
une épave en Indonésie

Un trésor de 700.000 porcelaines chinoises, datant du XVIème siècle et dont la valeur est estimée à 70 millions de dollars, a été découvert dans une épave au large de l'île indonésienne de Java, a annoncé une société d'archéologie sous-marine portugaise.

Un trésor de 700.000 porcelaines chinoises, datant du XVIème siècle et dont la valeur est estimée à 70 millions de dollars, a été découvert dans une épave au large de l'île indonésienne de Java, a annoncé une société d'archéologie sous-marine portugaise.

Il s'agit du « plus important stock de porcelaine de la période Ming » (1368-1644) découvert lors d'une mission sous-marine, a affirmé Arqueonautas Worldwide (AWW).

La mission de reconnaissance a été effectuée par son partenaire indonésien, RM Discovery, après la découverte de l'épave par des pêcheurs à la mi-2009. Le gouvernement indonésien a alors contacté AWW et son partenaire afin de récupérer le contenu du bateau.

« Le navire de commerce chinois a coulé à plus de cinquantaine de mètres de profondeur, à environ 150 km au large des côtes indonésiennes », a indiqué AWW dans un communiqué. Ce naufrage est survenu vers 1580, durant le règne de Wanli (1563-1620), treizième empereur de la dynastie Ming.

Le PDG d'AWW, Nikolaus Count Sandizell, a précisé que les opérations de récupération de la cargaison allaient débuter dans les prochains mois.

« Ce navire, particulièrement imposant pour la fin du XVIème siècle, rend ce projet unique au point de vue culturel, historique et commercial », a-t-il ajouté. « Selon les experts, la valeur de la cargaison pourrait atteindre 70 millions de dollars ».

L'épave est surveillée afin de prévenir d'éventuels pillages.

Arqueonautas affirme avoir avoir découvert plus de 300 épaves au large de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique du Sud.

Des milliers de navires ont fait naufrage au large de l'Indonésie, point de passage entre le monde arabe et l'Asie à l'époque où les échanges commerciaux étaient florissants entre les deux régions. Les ports des îles de Java et de Sumatra étaient alors extrêmement fréquentés.

La Chine a fait part de son intérêt pour récupérer une partie des trésors, souvent composés de pièces chinoises, qui sont remontés à la surface.  https://www.wanlicargo.com


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