Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.
Introduction et variations pour piano et flûte sur le Lied « Trockne Blumen », D 802, opus 160
L'œuvre instrumentale de Franz Schubert ; la musique de piano ; L'œuvre de chambre; la musique symphonique.
Écrite fin 1823 ou en janvier 1824, cette série de sept variations prend pour thème le Lied « Trockne Blumen » (« Fleurs séchées ») qui est le dix-huitième du cycle La Belle Meunière. « L’œuvre fut probablement écrite à la demande du flûtiste Ferdinand Bogner, que Schubert connaissait de longue date ; on peut néanmoins se demander pourquoi le compositeur choisit ce Lied, dont l’esprit est celui de la complainte, à la poésie toute intériorisée, pour une telle démonstration de virtuosité instrumentale. L’introduction (andante) en mi mineur retient l’impulsion rythmique de la marche funèbre d’origine ; mais le thème (andantino à 2/4) n’apparaît que plus tard dans un climat un peu allégé (ornementations, notes piquées, appogiatures). La structure du Lied en deux parties, passant de mi mineur à mi majeur, sera respectée au travers du déroulement des sept variations […] avec l’exception de la sixième en ut dièse mineur. Certains auteurs (tel Alfred Einstein) ont pu considérer que chacune des variations surpassait l’autre en variété et en invention musicale. »100 Certes, la flûte y est remarquablement mise en valeur (légèreté dans la première, souplesse expressive dans la troisième, agilité dans la cinquième…). Mais, « en dépit de la richesse de l’invention musicale, et parfois de l’échange entre les deux instruments, la série de variations apparaît musicalement un peu creuse, comme si la virtuosité avait vidé le thème de son contenu. »101
Franz Schubert, Introduction et variations pour piano et flûte sur le Lied « Trockne Blumen », D 802, opus 160, par Jean-Pierre Rampal (flûte) et Robert Veyron-Lacroix.
Michel Rusquet
1er mai 2020
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100. Tranchefort François-René, Guide de la musique de chambre, Fayard, Paris 1998, p. 815.
101. Massin Brigitte, Franz Schubert, Fayard, Paris 1977, p. 1050.
Les sept quatuors de prime jeunesse, D 18, D 32, D 36, D 46, D 68, D 74, D 87.
Les quatre derniers quatuors de jeunesse, D 94, D 112, D 173, D 353.
Mouvement de Quatuor no 12, « Quartettsatz », en ut mineur D 703.
Quatuor no 13 en la mineur, D 804, opus 29.
Quatuor no 14 en ré mineur « La Jeune Fille et la Mort », D 810.
Quatuor no 5 en sol majeur, D 887, opus 161.
Quintette en ut majeur, D 956, opus 63.
Rondo pour violon et quatuor, D 438.
Trois sonatines, pour violon et piano, D 384, D 385-408, opus 137.
Duo, pour violon et pinao, en la majeur, D 574, opus 162.
Rondo brillant, pour violon et piano, en si mineur, D 895, opus 70.
Fantaisie en ut majeur, D 934, opus 159.
Introduction et variations sur le Lied « Trockne Blumen », pour piano et flûte, D 802, opus 160.
Sonate, pour arpeggione et piano, D 821.
Trios pour piano et cordes, D 898 (opus 99) et D 929 (opus 100).
Quintette pour piano et cordes, « La Truite », D 667, opus 114.
Octuor en fa majeur pour cordes et vents, D 803, opus 166.
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Vendredi 1 Mai, 2020 1:15