21 juillet 2011
______________________________ Charles Lloyd et plusieurs figures du jazz français aux Arènes du Jazz
Le saxophoniste américain Charles Lloyd, en ouverture le 21 juillet, sera la tête d'affiche afro-américaine de la
septième édition du festival parisien Les Arènes du Jazz, qui se poursuit jusqu'au 26 avec à l'affiche plusieurs acteurs français
du jazz, tous styles confondus.
Le son chaleureux de Charles Lloyd, son lyrisme et son phrasé voluptueux donnent à son jazz une grande intensité
dramatique et poétique, sur des « spirituals », des compositions personnelles ou des reprises de chansons de Jacques Brel ou Marvin
Gaye.
Le musicien a formé depuis ans un nouveau quartet de choc, avec le pianiste Jason Moran, le contrebassiste Reuben Rogers et le
batteur Eric Harland.
Se succèderont ensuite dans les Arènes de Montmartre, un lieu totalement dépaysant et presque secret niché
au flanc de la Butte Montmartre, plusieurs musiciens témoignant de la diversité de l'école française du jazz: Claudia Solal,
André Ceccarelli, les frères Moutin, François Jeanneau...
Claudia Solal interprètera le 22 de sa voix puissante et cristalline ses mélodies intrigantes et merveilleuses, à
la limite du jazz et de la musique contemporaine, dans un quartet où Benjamin Moussay tient un rôle essentiel aux claviers.
Le quartet des frères jumeau Louis (batterie) et François (contrebasse) Moutin exposera le 24 son jazz contemporain vif
et souple, entre influences modales et tentations groove.
Cette édition sera l'occasion pour Troc, un groupe de jazz-rock monté en 1972 par le batteur André Ceccarelli,
de donner l'un des premiers concerts depuis sa reformation avec trois membres d'origine, Ceccarelli, le bassiste Jannick Top (ex-Magma) et le chanteur
Alex Ligertwood. A l'époque, ce groupe à l'existence éphémère comptait aussi dans ses rangs le guitariste Claude Engel.
Le saxophoniste essentiellement soprano François Jeanneau interprètera le 26 un jazz qui conserve sa fraîcheur et
son aspect ludique.
La chanteuse britannique Alice Russell apportera le 25 une touche soul et rhythm'n blues au festival.
21 juillet 2011
______________________________ Le trio britannique Portishead séduit les arènes de Nîmes
Portishead, le trio britannique de trip hop, a embarqué mardi soir près de 10.000 spectateurs dans son univers envoûtant,
porté par la voix vibrante et cristalline de Beth Gibbons, dans un concert à guichets fermés qui s'est joué dans les arènes
de Nîmes.
Sous un somptueux ciel étoilé, la formation de Bristol a offert un concert court (1h30) mais dense, enchaînant les
tubes (Sour Times, Glory Box, We carry on, Machine Gun...) sans temps mort ni discours.
Devant un public acquis et impatient de s'envoler dans l'atmosphère planante et mélancolique du groupe, Beth Gibbons,
Adrian Utley, le guitariste et Geoff Barrow, le touche-à-tout musical, ont distillé une musique pulsative, comme animée d'un battement
cardiaque qui tantôt se ralentit, se meurt, tantôt s'électrise à coups de scratch, de riffs de guitares ou de batteries.
Dans l'écrin antique des arènes nîmoises, les rythmes lancinants ont été ponctués de quelques
envolées « pink-floydiennes » faisant la part belle aux guitares tout en y mêlant des notes psychédéliques
notamment électro, marque de fabrique de Portishead et tout particulièrement de Geoff Barrow, le multi-instrumentiste du trio.
Mais ce qui est peut-être le plus frappant chez ce groupe créé en 1991 et qui reste l'un des plus originaux des
années 90, c'est l'osmose qui mêle l'univers individuel et spécifique de ces trois artistes pour donner une musique expérimentale
et mélodique, résolument hors des sentiers battus.
Côté ambiance visuelle, un ballet de marguerites lumineuses, géantes et vertes dansa sur le public pendant que Beth
Gibbons interprétait Glory Box, sans doute leur chanson la plus connue.
Pour clore ce second et dernier concert français après Arras, une rareté sans doute destinée à préserver
le groupe qui s'était séparé en 1998 après une tournée éprouvante, Beth Gibbons est descendue serrer les mains
de la première ligne de spectateurs de la fosse, avant de s'éclipser.
Depuis le 30 juin, la 15e édition du Festival de Nîmes a déjà accueilli dans ses arènes Archives,
Chemical Brothers, Supertramp et Santana avant le 22 juillet Ben Harper et Robert Plant, le 23 juillet Sting accompagné d'un orchestre philharmonique
et le 23 août The Offspring.
21 juillet 2011
______________________________ Décès d'Alex Steinweiss, l'inventeur de la pochette de disque illustrée
Alex Steinweiss, le graphiste américain qui a lancé en 1939 l'idée de décorer de dessins artistiques les
pochettes de disques jusque-là sans illustration, est mort dimanche à Sarasota (Floride, sud-est des Etats-Unis) à 94 ans, a annoncé
mercredi le New York Times.
Alex Steinweiss, embauché comme directeur artistique par la maison de disques Columbia en 1939, avait tout de suite proposé
l'idée de créer des pochettes originales et en couleur. Celles proposées à l'époque étaient noires ou marron
et ressemblaient à des albums photo, d'où le nom d'albums.
Il avait lui-même dessiné la première pochette, celle d'un disque des compositeurs de chansons Rodgers et Hart,
reproduisant l'entrée d'un théâtre new-yorkais avec les noms des artistes en lettres lumineuses.
Le succès avait été immédiat, les ventes de disques avaient explosé et l'idée avait rapidement
été reprise par les autres maisons de disques.
L'artiste a réalisé lui-même pendant trente ans près d'un millier de pochettes de disques de jazz, musique
classique, folk, etc., pour Columbia mais aussi d'autres labels comme Decca. Il a également réalisé des affiches publicitaires.
Né le 24 mars 1917 à New York, Alex Steinweiss avait étudié à la Parsons School of Design de New
York. Il avait pris une semi-retraite à 55 ans, alors que la photo prenait le pas sur le dessin, pour se consacrer à ses propres œuvres de
peinture et de poterie.
21 juillet 2011
______________________________ Redevance musicale : des restaurants menacent d'une grève de la musique
Quatre organisations patronales de l'hôtellerie et de la restauration, dont le Synhorcat et la Fagiht, fustigent mercredi dans
un communiqué des « augmentations astronomiques » d'une redevance musicale, menaçant de faire une « grève
de la musique » faute d'ouverture de négociations.
En cause, l'augmentation depuis 2010 de la redevance musicale pour les bars et restaurants à ambiance, perçue par la Société
pour la perception de la rémunération équitable (SPRE).
En plus de la Sacem, destinée aux auteurs et compositeurs, la SPRE collecte auprès de tous les commerces diffusant de
la musique une redevance destinée à être reversée aux interprètes et producteurs, mais aussi à financer des actions
d'intérêt général liées au spectacle vivant.
Selon le Synhorcat, la Faghit, mais aussi le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies) et l'APIIH (Association des professionnels
indépendants de l'industrie hôtelière), des établissements se retrouvent classés « bars et restaurants à
ambiance musicale » dans « la plus totale opacité, sans critères distinctifs convenus entre l'ensemble des professionnels
et la SPRE ».
En outre, ils subissent « des augmentations astronomiques de tarifs pouvant atteindre 2000% en passant de quelques centaines
deuros à plusieurs milliers ».
Les quatre organisations patronales demandent à être reçues par le ministre de la Culture Frédéric
Mitterrand, ministre de tutelle de la SPRE, faisant écho à « la colère des établissements diffusant de la musique
dont l'équilibre financier est gravement menacé et avec les emplois qui y sont attachés ».
« La SPRE doit reprendre les négociations avec nos organisations et revenir à des tarifs acceptables »,
sinon « les professionnels cesseraient de diffuser de la musique et feraient la grève de la SPRE », ajoute le communiqué.
« Il faut redéfinir ce qu'est un bar et un restaurant à ambiance musicale », a déclaré
à l'AFP Marcel Bénezet, président des cafés, bars et brasseries du Synhorcat. « Aujourd'hui, les tarifs sont prohibitifs,
ils (les établissements, ndlr) vont à la fermeture », a-t-il ajouté, évoquant 400 établissements menacés
à Paris chez ses adhérents.
21 juillet 2011
______________________________ Ryuichi Sakamoto aide les enfants sinistrés à rejouer de la musique
A l'initiative du compositeur Ryuichi Sakamoto, des fabricants et vendeurs nippons d'instruments de musique ont lancé mercredi
un fonds pour réparer et acheter des pianos d'écoles détruits par le séisme.
« Dans les jardins d'enfants, écoles primaires, collèges et lycées des zones sinistrées, de nombreux
instruments de musique ont disparu ou ont été saccagés par la catastrophe du 11 mars dans le Tohoku (nord-est) », a déploré
le PDG de Yamaha et de l'Association nationale de musique japonaise, Mitsuru Umemura.
Selon lui, pour beaucoup, les cours et autres activités musicales sont impossibles, faute d'instruments en état.
« Nous voulons faire de nouveau sourire les enfants et aider la reconstruction grâce à la musique », a-t-il
insisté lors d'une conférence de presse.
« J'étais présent à Tokyo au moment du séisme, je me suis alors demandé ce que je pouvais
faire. (...) La nourriture et la boisson sont nécessaires pour continuer de vivre jour après jour après un tel drame dans les zones
sinistrées, mais les mots et la musique le sont aussi », a plaidé M. Sakamoto, une star en son pays.
Opposé à l'énergie nucléaire et écologiste, ce maître de l'électro-acoustique va créer
des musiques spéciales pour soutenir ce programme appelé « School music revival ».
Au moins deux concerts sont en préparation au Japon pour les mois de décembre et mars prochains, a indiqué M. Sakamoto.
Les créateurs de cette initiative estiment qu'environ 300 millions de yens (2,7 millions d'euros) seront nécessaires sur
trois ans pour dresser l'état des lieux, aider à réparer ou remplacer les instruments de musique endommagés.
Quelque 1.850 établissements scolaires publics et privés des trois préfectures les plus touchées (Fukushima,
Iwate, Miyagi) sont dans un premier temps concernées, « mais nous viendrons en aide aussi aux autres qui nous le demanderons »,
a indiqué le secrétaire général du fond, Naoyuki Seo.
Outre un site internet dédié, des boîtes de dons d'argent seront déposées dans les magasins de musique
et lieux d'événements musicaux.
« Des initiatives d'entreprises et artistes devraient également être prises à l'étranger »,
a précisé à l'AFP M. Seo.
21 juillet 2011
______________________________ Assassinat du chanteur Lounès Matoub : plusieurs appels contre la condamnation
La veuve Nadia Matoub et ses sœurs, témoins de l'assassinat et victimes car elles ont été blessées, veulent
porter plainte contre les auteurs de l'assassinat — qui peuvent aussi être les commanditaires — et qu'elles peuvent reconnaître. Leur
avocat, Me Salah Hanoune a utilisé la formulation de « plainte contre des inconnus en mesure d'être reconnus ».
L'avocat de Abdelhakim Chenoui, un des deux prévenus condamnés à 12 ans de prison dans l'assassinat en 1998 du
chanteur berbère Lounès Matoub, a annoncé mercredi à l'AFP qu'il fera appel de cette condamnation.
« Nous allons déposer un pourvoi en cassation parce que le dossier est vide dans l'affaire de mon client Abdelhakim
Chenoui », a indiqué son avocat Me Amine Sidhoum.
Le parquet, qui avait requis a peine capitale contre les deux hommes, va également faire appel, selon une information obtenue
par l'AFP de source judicaire.
La famille de la victime n'est pas en reste puisqu'elle ira à nouveau devant la justice mais en ordre divisé.
La veuve Nadia Matoub et ses sœurs, témoins de l'assassinat et victimes car elles ont été blessées, veulent
porter plainte contre les auteurs de l'assassinat — qui peuvent aussi être les commanditaires — et qu'elles peuvent reconnaître. Leur
avocat, Me Salah Hanoune a utilisé la formulation de « plainte contre des inconnus en mesure d'être reconnus ».
Malika Matoub, la sœur du chanteur, et sa mère Aldjia Matoub veulent déposer plainte contre X afin de déterminer
les commanditaires de l'assassinat.
Lundi, Malik Madjnoun et Abdelhakim Chenoui déjà emprisonnés depuis près de 12 ans, étaient jugés
devant le tribunal criminel de Tizi Ouzou, à 110 km à l'est d'Alger, pour « participation et complicité dans l'assassinat
de Lounès Matoub ». Ils ont été condamnés à 12 ans de prison, ce qui devrait déboucher sur leur libération
prochaine.
Lounès Matoub, chanteur fermement engagé contre l'islamisme et porte-drapeau de la culture kabyle, a été
assassiné à 42 ans, le 25 juin 1998, par un groupe armé islamiste au lieu-dit Tala Bouinane, à 5 km de Tizi Ouzou
21 juillet 2011
______________________________ Clint Eastwood, président d'honneur d'un futur musée de la police à
Washington
Clint Eastwood a accepté le poste de président d'honneur d'un futur musée de la police, dédié à
l'histoire et au rôle de ces forces de sécurité américaines, dont les portes s'ouvriront fin 2013 à Washington, a-t-on
appris mercredi auprès du musée.
L'acteur et réalisateur a affirmé être « très honoré de contribuer à raconter l'histoire
héroïque du métier et du dévouement » des policiers, déclare-t-il dans un communiqué de presse du musée.
La « police mérite cet hommage. Un policier est tué en service toutes les 53 heures aux Etats-Unis. Malgré
les risques, 800.000 femmes et hommes travaillent chaque jour pour nous servir et nous protéger », ajoute l'acteur, célèbre
entre autres pour son rôle de l'inspecteur de police Dirty+ Harry.
Cette « icône américaine » apporte ainsi sa notoriété pour faire connaître et lever
des fonds en faveur du projet, indique l'établissement.
Le futur musée, dont la construction a commencé fin 2010, sera situé près d'un actuel mémorial qui
rend hommage aux 19.298 policiers tués en service depuis 1791.
Il présentera des milliers d'objets liés à l'histoire de la police et des expositions interactives. Un « Hall
du Souvenir » rappellera la vie des policiers tués en service.
Quelque 43 millions de dollars ont été récoltés sur les 80 millions de dollars que coûtera l'établissement,
précise le musée.
21 juillet 2011
______________________________ Affaire Wildenstein: la sœur de Sylvia Roth renonce à sa succession
La sœur de Sylvia Roth, veuve du célèbre marchand d'art Daniel Wildenstein elle-même décédée
fin 2010, a renoncé à sa succession, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La sœur de Sylvia Roth, veuve du célèbre marchand d'art Daniel Wildenstein elle-même décédée
fin 2010, a renoncé à sa succession, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Tamara Roth Cohn Eskenazi, qui avait été désignée légataire universelle par sa sœur, a renoncé
à sa succession et au legs universel dans une déclaration, consultée par l'AFP, envoyée au Tribunal d'Instance de Paris le
6 juillet.
« Je prends acte de la décision et prends acte que Mme Eskenazi n'a engagé aucune procédure pour demander
la fortune qu'elle aurait pu récupérer », a réagi auprès de l'AFP Claude Dumont-Beghi, avocate de Sylvia Roth qui évalue
cette fortune à « plusieurs millions d'euros ».
Sylvia Roth avait déposé avant son décès, en novembre 2010, plusieurs plaintes contre Guy Wildenstein, héritier
du marchand d'art qu'elle accusait d'avoir dissimulé une partie de son immense fortune en conservant hors de la succession une partie du patrimoine
de son père, placé dans des fonds (« trusts ») hébergés dans des paradis fiscaux.
La fortune du collectionneur est estimée à environ quatre milliards d'euros, composée notamment de milliers de
toiles de maîtres, d'un ranch au Kenya où a été tourné « Out of Africa », ainsi que d'un îlot
aux Iles Vierges.
La renonciation à sa succession par Mme Eskenazi « n'éteint aucune plainte, les créanciers continuent
leur action en justice », a indiqué Me Dumont-Beghi. Pour l'avocate « l'affaire ne s'arrêtera pas là » et « l'Etat
a lui aussi des droits sur cette succession ». Il « doit les récupérer », a-t-elle estimé en précisant
avoir déjà écrit, à trois reprises, aux anciens ministres du Budget, Eric Woerth et François Baroin pour les alerter
sur les fraudes fiscales présumées.
Elle compte à nouveau solliciter la nouvelle ministre, Valérie Pécresse pour inciter le ministère du Budget
à instruire le volet fiscal de cette affaire, l'évasion de patrimoine présumée, avant la prescription prévue selon les
magistrats enquêteurs, au 31 décembre 2011.
Le 6 juillet, Guy Wildenstein, représentant UMP à Washington des Français de l'étranger, a par ailleurs
été mis en examen dans le cadre d'une autre affaire, après la découverte, lors d'une perquisition à l'institut Wildenstein,
à Paris, d'une trentaine d'œuvres d'art « disparues ou volées ».
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