______________________________ Hermann
Fuster, condamné à six mois de prison et suspendu de son
emploi au Conservatoire de musique d'Agen : un scandale
Hermann Fuster, condamné
à six mois de prison avec sursis pour avoir empoigné par la veste
Nicolas Sarkozy, a été suspendu provisoirement de son emploi au
Conservatoire de musique et de danse d'Agen et passera en conseil de discipline,
a indiqué aujourd'hui la mairie de la ville.
Hermann Fuster est « un employé
de la mairie d'Agen, titulaire de la fonction publique territoriale et donc
soumis, comme tous les fonctionnaires, à des obligations », rappelle
dans un communiqué le député-maire d'Agen, Jean Dionis
du Séjour, qui estime que « par rapport à ces obligations,
l'acte d'H. Fuster est clairement une faute avérée ». « C'est
pourquoi, en application des textes en vigueur, la municipalité d'Agen
a décidé de saisir le conseil de discipline de la mairie qui sera
présidé par un magistrat du tribunal administratif », poursuit
le maire.
Estimant la présence du
jeune homme « non souhaitable parmi le personnel municipal », la mairie
lui a notifié hier « sa suspension a effet immédiat jusqu'à
la réunion du conseil de discipline », dont la date n'a pas été
précisée.
Hermann Fuster, 32 ans, a été
condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel
d'Agen pour avoir violemment agrippé par la veste le président
de la République Nicolas Sarkozy lors d'un bain de foule à Brax
(Lot-et-Garonne) le 30 juin. Le tribunal a assorti sa peine d'une mise
à l'épreuve de trois ans, d'une obligation de soins en milieu
hospitalier et d'un stage de citoyenneté de deux jours.
Le parquet n'a pas fait appel de
cette condamnation. A l'audience, l'employé municipal avait assuré
avoir plutôt voulu pousser « un coup de gueule » que « mettre
un poing dans la gueule » du président de la République qui
n'a pas porté plainte. Mais on peut penser que ce Président
à l'espriot étroit, vindicatif, teigneux et revanchard, n'est pas pour rien dans
les sanctions
disproportionnées et sans fondement dont est victime l'employé du Conservatoire
de la ville d'Agen. Cela méritait tout au plus une verbalisation de simple
police, et encore. Quant à la hargne de la ville d'Agen, on croit rêver
: quel abus de pouvoir !
10 juillet 2011
______________________________ Natalia
Romanenko à Marseille
10 juillet 2011
______________________________ John McLaughlin au Casino de Paris
Le guitariste John McLaughlin sera
à l'affiche du Casino de Paris le 12 juillet avec « 4th Dimension
».
Le musicien, qui alterne depuis le milieu des années 70 une carrière
de musicien acoustique et une autre plus tournée vers l'électricité
et le jazz-rock, avait initié cette formation percutante et électrique
en 2004. Il l'a relancée l'année dernière, avec deux nouveaux
musiciens par rapport à la formule d'origine dont le bassiste franco-camerounais
Etienne M'Bappé. Outre le Casino de Paris, ce groupe emmené par
l'un des pionniers du jazz rock sera également en juillet aux festivals
Jazz à Vannes, le 28, et Jazz in Marciac, le 30.
10 juillet 2011
______________________________ Afrocubism en tournée
AfroCubism, un ensemble qui consacre
la rencontre magique des musiques de l'Ouest africain et de l'Oriente cubain,
emmenée par deux guitaristes exceptionnels, Eliades Ochoa et Ddjelimady
Tounkara, est cet été dans les festivals: Les Suds à Arles
(15 juillet), Les Estivales à Perpignan (17), Fiest' A Sète (3
août), Jazz in Marciac (4), le Bout du Monde à Crozon (6).... Afrocubism
aurait dû naître en 1995, mais une histoire de passeports égarés
avait fait échouer le projet. Il a enfin vu le jour en 2010, avec un
album sur le label Word Circuit et une première tournée. Outre
Eliades Ochoa et son Grupo Patria, cette formation compte deux autres prestigieux
musiciens maliens, Toumani Diabate (kora) et le chanteur Kasse Mady.
10 juillet 2011
______________________________ Playing for Change : « Songs
Around the World Part 2 »
Playing for change, une fondation
qui œuvre pour la paix dans le monde à travers la musique, publie « PFC
2: Songs around the world » un CD
accompagné d'un DVD réunissant plus de 125 musiciens de 25 pays du monde, du Japonais
Hirmitsu Agatsuma au Sénégalais Babaa Maâl, des Afro-américains
Keb Mô et Taj Mahal à l'Indien D. Chandrajit.
Playing for Change
a déjà financé la création de trois écoles
de musique destinées aux enfants n'ayant pas accès à l'enseignement
musical.
Mark Johnson, ingénieur du son américain, est à
l'origine de cette Fondation. Il a eu l'idée géniale de monter
en 2009 un clip, « tand by me » : ce hit de la soul est interprété,
grâce à un savant montage, par divers musiciens de rue de la planète
formant une chaîne, et prend l'accent des pays d'origine de ces musiciens.
Ce clip a été visionné plus de 30 millions de fois sur
internet. Depuis, Mark Johnson a publié un premier disque, organisé
des tournées, avant la parution de ce « Songs Around the World Part
2 ».
10 juillet 2011
______________________________ Le chanteur argentin Facundo Cabral
abattu au Guatemala
Le compositeur-interprète
argentin Facundo Cabral, 74 ans, très connu en Amérique latine,
a été abattu samedi à Guatemala où il avait donné
deux récitals la semaine dernière.
« Je ne sais pas comment cela
s'est passé, ni pour quelle raison, parce que Facundo est connu dans
le monde entier et je crois que personne n'a d'intérêt à
le tuer », a déclaré son imprésario David Llanos à
des journalistes sur les lieux du crime.
Le chanteur se rendait samedi à
l'aube à l'aéroport de Guatemala pour se rendre au Nicaragua lorsque
le véhicule tout-terrain blanc dans lequel il circulait a été
mitraillé par des hommes non identifiés armés de fusils
d'assaut.
Facundo Cabral, qui était
assis à côté de David Llanos, qui conduisait. Il a été
frappé par plusieurs balles et est mort sur les lieux de l'attaque où
des centaines de personnes se sont rassemblées moins de deux heures après
en brandissant des pancartes réclamant la fin de la violence.
« Nous étions en train
d'arriver à l'aéroport pour aller au Nicaragua. Je ne sais rien
de plus et je ne sais pas se qui s'est passé. Mais c'est affreux »,
a déclaré David Llanos.
Un autre véhicule, dans
lequel avaient pris place les gardes du corps de l'artiste, a reçu environ
25 balles, mais personne n'a été blessé, selon la police.
Le président du Guatemala,
Alvaro Colom, est « consterné par cette lâche agression
»,
a annoncé le secrétaire du service de communication de la présidence,
Ronaldo Robles. « C'est triste que cet homme qui chantait l'amour, la paix
et la joie ait été tué par des salopards au Guatemala »,
a-t-il ajouté.
Le président gualtématèque
a promis de « trouver ces criminels et de faire justice ». Dans un communiqué,
la présidence du gouvernement a indiqué qu'aucune hypothèse
n'est écartée, allant « du vol à l'attaque ciblée
».
L'ambassadeur des Etats-Unis à
Guatemala, Stephen McFarlan, s'est rendu sur les lieux et a proposé l'aide
de son pays pour enquêter sur ce meurtre, « si le gouvernement le
souhaite ».
La Guatémaltèque
Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la Paix 1992, s'est aussi rendue sur place.
Condamnant un « crime qui inspire la terreur », la leader indigène
a déclaré soupçonner que l'artiste ait été
« assassiné pour ses idées ».
Le président colombien Juan
Manuel Santos a condamné l'assassinat. « Tous en Amérique
Latine et en Colombie, nous sommes sans doute des fans de Facundo Cabral »,
a-t-il déclaré.
Son homologue équatorien
Rafael Correa a estimé que le crime pouvait être un acte de vengeance
parce que le chanteur a été « un critique féroce de
l'extrême droite et des dictatures ».
Au Salvador, le parti de gauche
issu de la guérilla du Front Farabundo Marti pour la libération
nationale (FMLN) a condamné un acte « vil et lâche contre une
personne qui a chanté la souffrance des peuples latino-américains
».
Facundo Cabral, né le 22
mai 1937 dans la province de Buenos Aires, a eu une enfance misérable
après que son père eut abandonné sa femme et ses six enfants.
Il était connu pour ses chansons ironiques et ses compositions musicales.
La chanson « No soy de aqui ni soy de alla » (« Je ne suis ni d'ici,
ni d'ailleurs ») l'a propulsé vers la célébrité
dans les années 1970.
Il s'était exilé
au Mexique durant la dictature militaire argentine 1976-1983). Il se vantait
de ne rien posséder et vivait en nomade, allant d'hôtel en hôtel.
Il disait avoir visité plus de 150 pays. Appelant sans relâche
à la paix, il avait été distingué en 1996 par l'Unesco
qui l'avait nommé Messager mondial de la paix.
Le Guatemala, où sévissent
bandes de malfaiteurs et narcotrafiquants, est l'un des pays les plus violents
d'Amérique Latine, avec une moyenne de 18 assassinats quotidiens.
10 juillet 2011
______________________________ Concert gratuit de Riccardo Muti
à Nairobi « pour élargir les cœurs »
L'un des chefs d'orchestre les
plus renommés, l'Italien Riccardo Muti, a donné samedi un concert
gratuit devant quelques milliers de spectateurs enthousiastes dans un parc de
Nairobi, pour « élargir les cœurs », a-t-il indiqué à
l'AFP.
Deux cents musiciens de l'Orchestre
Cherubini, renforcés pour l'occasion par autant de choristes et instrumentistes
kényans, ont fait retentir l'air du chœur des esclaves de l'opéra
« Nabucco » de Verdi, en final d'un concert sans précédent
dans le parc public Uhuru, en plein cœur de Nairobi.
L'événement a fait
se succéder des danses traditionnelles kényanes, des spectacles
d'acrobates et de contortionnistes, et les airs célébrissimes
de « Norma » de Bellini, de « Rigoletto » et de « La Force
du destin » de Verdi, sous la direction d'un Muti ravi et très détendu.
« Cela montre une nouvelle
fois que la musique a beaucoup plus de pouvoir que les mots, et souvent des
musiciens qui jouent ensemble et ressentent les mêmes choses peuvent obtenir
des choses que les responsables politiques et les ambassadeurs ne peuvent pas
»,
a commenté le chef d'orchestre interrogé par l'AFP après
le concert.
« La musique peut élargir
le cœur des gens et répandre un sentiment d'amour entre les pays »,
a estimé M. Muti, dont c'était le premier concert en Afrique subsaharienne.
« Là où il n'y
a pas d'amour, vous avez des tragédies », a-t-il poursuivi, évoquant
« le fait que dans le monde, en ce moment, de nombreux enfants meurent de
faim et de maladies, alors que les pays riches ne font presque rien ».
Près de 10 millions de personnes,
au Kenya, dans la Somalie voisine et dans d'autres pays de la Corne de l'Afrique,
nécessitent une aide humanitaire en raison d'une sécheresse due
à deux saisons consécutives sans pluie, incitant l'ONU à
lancer un appel à la mobilisation internationale.
Le concert était organisé
par le Festival de Ravenne (Italie) qui a instauré, en commençant
par Sarajevo en 1997, le principe d'un concert annuel délocalisé,
baptisé « les routes de l'amitié ». Les revenus de parrainage
obtenus à l'occasion du concert de Nairobi serviront à financer
des études de jeunes du bidonville de Kibera, à Nairobi, le plus
grand du Kenya.
10 juillet 2011
______________________________ La Serbie mise sur les festivals
internationaux de musique
Soucieuse de se donner l'image
d'un pays tourné vers l'Europe et éloigné de son passé
guerrier, la Serbie, candidate à l'UE, mise sur les festivals internationaux
de musique de la saison d'été pour attirer un nombre croissant
de touristes.
Le plus célèbre d'entre
eux, le festival d'Exit, s'est ouvert jeudi à Novi Sad (nord), proposant
en tête d'affiche des formations telles que Arcade Fire, Pulp, Jamiroquai,
Portishead, ou encore Nick Cave avec son groupe Grinderman et Underworld.
« Nous nous occupons de la
promotion des trois festivals qui ont lieu en août en l'espace d'une dizaine
de jours et d'Exit qui se déroule début juillet. L'idée
est d'inciter les touristes étrangers à assister à au moins
deux d'entre eux et de passer davantage de temps en Serbie », a déclaré
à l'AFP Aleksandar Susa, de l'Organisation du Tourisme en Serbie (TOS).
La TOS a mis en place un site internet
www.soundsofsummer.serbia.travel qui présente ces quatre festivals, contient
des informations utiles aux possibles visiteurs ainsi que des contacts.
Privé des atouts naturels
somptueux de ses voisins croates ou de la Grèce, qui s'enorgueillissent
de leurs côtes spectaculaires et de leurs sites historiques, les autorités
serbes réfléchissent depuis quelques années aux moyens
de développer le tourisme dans leur pays.
Quelques projets sont en cours
d'étude, comme des itinéraires archéologiques ou la visite
de monastères, mais Belgrade est désormais conscient de l'impact
touristique que peuvent revêtir les grandes rencontres musicales de l'été,
qui attirent pour la plupart un public jeune.
Il s'agit là aussi pour
les autorités serbes d'imposer une nouvelle Serbie festive, sans lien
avec le passé guerrier du pays, dans les années 90, qui lui a
valu plusieurs années d'isolement international qui ont beaucoup marqué
les esprits.
La Chambre de commerce serbe évalue
à des dizaines de milliers le nombre d'étrangers qui assistent
d'ores et déjà à chacun de ces événements
en Serbie et à des millions d'euros les revenus que génèrent
ces visiteurs.
Selon la mairie de Novi Sad, l'influence
économique directe du festival d'Exit sur la ville s'est chiffrée
l'année dernière à 13,5 millions d'euros.
Le festival de la trompette à
Guca — cette année du 8 au 14 août —, un instrument traditionnel
prisé par les Roms dans le sud-ouest de la Serbie, a attiré l'année
dernière 800.000 personnes en dix jours, dont des dizaines de milliers
d'étrangers venus pour savourer la musique de fanfares mais encore plus
des soirées fort animées et bien arrosées, dans cette petite
ville du sud-ouest de la Serbie.
Le festival de jazz Nisville à
Nis (sud) — du 11 au 14 août — est plus sobre mais se taille, en dépit
de quelques difficultés financières, une place parmi les grand
rendez-vous musicaux après avoir déjà été
l'hôte de noms tels Solomon Burke, Brand New Heavies ou encore Roy Hargrove.
Le festival de la bière
« Belgrade beerfest » — du 17 au 21 août — est de loin le plus
fréquenté avec 900.000 entrées en 2010, dont plus de 70.000
étrangers. Il propose du rock, la plupart du temps, surtout régional
mais aussi international. Le célèbre punk rocker américain
Marky Ramone, ex-batteur des Ramones, sera de la partie cette année.
Cette année, entre 25.000
et 30.000 étrangers sont attendus à Exit, principalement venus
de Grande Bretagne, mais aussi de la région (ex-Yougoslavie), de Nouvelle
Zélande, d'Australie, du Mexique et de pays de l'Union européenne,
selon les organisateurs du festival.
10 juillet 2011
______________________________ Festival d'Avignon: l'enfance au
cœur des préoccupations
Sacralisé ou manipulé,
l'enfant, mis à l'honneur dans la cour du Palais des Papes par une chorégraphie
de Boris Charmatz, est au cœur des préoccupations de maints chorégraphes
ou metteurs en scène invités au Festival d'Avignon.
Pour Charmatz, « artiste associé
»
du Festival, qui a créé « Enfant » spécialement
pour la cour du Palais avec 27 garçons et filles âgés de
6 à 12 ans, l'enfance est une question « cruciale », « liée
à une vraie angoisse politique aujourd'hui ».
« Bien sûr, il y a la
pédophilie qui fait régulièrement la première page
des journaux. Mais il y a aussi tout ce discours qui dit que les enfants sont
surprotégés, gâtés, et un ensemble de questionnements
liés à l'école, à quoi elle forme, au chômage.
Le fait aussi qu'on cherche à repérer dès leur très
jeune âge s'ils seront délinquants », explique-t-il à
l'AFP.
Dans son spectacle, des enfants
endormis, inertes, sont portés, ballottés, secoués, caressés,
roulés par des adultes au son de cris d'oiseaux, dans une chorégraphie
qui monte peu à peu en puissance, jusqu'à la violence d'une enfance
« manipulée ». Une enfance qui serait « en partie victime
de nos maux contemporains », selon Boris Charmatz.
« Il y a une frénésie
du monde adulte qui ne tient pas du tout compte du souffle des enfants »,
juge le metteur en scène Cyril Teste, qui a choisi, dans « Sun
»,
de montrer non pas l'enfant face à la société mais « dans
sa solitude », « sa bulle ».
« Sun » part d'un fait
divers survenu il y a deux ans en Allemagne, où deux enfants de 6 et
7 ans, accompagnés de leur petite sœur de 5 ans, ont quitté leur
maison endormie pour aller se marier en Afrique.
Cyril Teste décide de « transgresser
ce fait divers pour un objet plus poétique », en gardant néanmoins
« ce qui peut résonner à l'intérieur de nous
».
Sa pièce, silencieuse, onirique, utilise les techniques numériques
pour recréer l'univers intérieur de l'enfant, « une parenthèse
dans une société tellement addictive qu'elle en oublie ses enfants
».
Teste donne à voir l'« enfant
créateur »: « il tire le premier trait de son dessin et le volume
(du décor) se fabrique », affirme le metteur en scène. Un
enfant qui est aussi « le rendez-vous d'un adulte avec lui-même
».
Avec « Petit projet de la matière
»,
Anne-Karine Lescop a choisi quant à elle « d'atteindre des enfants
qu'on n'atteindrait pas autrement », en recréant une chorégraphie
d'Odile Duboc avec 16 élèves d'une école élémentaire
de Montclar, zone urbaine sensible d'Avignon.
« Je ne voulais pas tomber
dans un formalisme du geste », explique-t-elle, de crainte de les étouffer.
Elle cherche au contraire à « garder la fragilité, la vibration,
l'incandescence, des capacités de spontanéité et de brusquerie
très belles » de ses petits danseurs.
« Les enfants s'accaparent
la pièce, deviennent autonomes, créatifs d'une forme d'utopie
par rapport à une communauté de corps ». « Ils acceptent
le poids de l'autre, l'autre dans ce qu'il est », ajoute-t-elle.
Angelica Lidell veut au contraire
« parler de l'enfance massacrée », dans « Maldito sea el
hombre que confia en el hombre; un projet d'alphabétisation ». « Grandir
est une histoire de terreur », dit cette metteuse en scène et actrice
espagnole, qui fut par « sa rage » la révélation du festival
2010.
« Je n'ai pas connu un enfant
qui soit devenu un bon adulte »: tels sont les mots par lesquels commence
sa pièce, aux accents désespérés. Selon elle, l'amour
trahi fait le lit de la vengeance.