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17 juillet 2011

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L'esprit de Miles Davis plane sur
la 51e édition de « Jazz à Juan »

Deux visions du monde musical du trompettiste ont enflammé la pinède Gould.

La première, présentée par le trompettiste Wallace Roney, adoubé en son temps par Miles et devenu un véritable clone de celui-ci, qui, à la tête de la formation « Bitches Brew Beyond » s'est plongé dans la musique de l'album éponyme, enregistré voici quarante ans et qui est considéré comme fondateur du mouvement jazz-rock ou jazz fusion.

Avec d'anciens accompagnateurs de Miles comme Bennie Maupin (clarinette basse, flûte) et Al Foster (batterie), et dans un foisonnement de décibels, de rythmes binaires et tertiaires, de nuances et de climats sonores très électriques, le groupe aux deux claviers et un DJ, a ravivé une musique, qui aujourd'hui encore, surprend par sa puissance, sa vivacité et la richesse d'intervention de ses pratiquants.

La seconde approche de la musique de Miles a été l'œuvre de certains de ses plus fidèles compagnons que furent les vétérans septuagénaires Herbie Hancock (claviers) et Wayne Shorter (saxophones) et le multi-instrumentiste, principalement bassiste électrique, Marcus Miller, qui fut à l'origine de la popularisation du trompettiste auprès d'un public plus large que celui du jazz au milieu des années 1980.

Le contraste a été saisissant entre une première partie toute électrique et hyper rythmée, et cet ensemble de pointures historiques qui a exploré les multiples facettes de l'univers davisien depuis les années 1960 jusqu'à la période fusion, voire post-fusion.

Ce qui a permis à ce quintet dans lequel Sean Jones tenait le redoutable rôle du leader, de laisser libre court à des improvisations et des échanges de solis magistraux dans lesquels la qualité, la musicalité et la technique étaient absolument fabuleuses.

Grâce à leur génie et leur immense culture communicative, ces diables de jazzmen, devenus à leur tour des légendes et des mentors, ont su faire revivre plusieurs décennies de règne de Miles Davis sur le jazz.

Après une longue « standing ovation » et un final d'anthologie où furent interprétés « Tutu » et « Time After Time », deux des tubes des années 1980 du trompettiste, Marcus Miller a déclaré qu'ils avaient « joué la musique d'un film que Miles Davis aurait aimé faire ».

Ils doivent se produire le 18 juillet à l'Olympia de Paris. « Jazz à Juan » se poursuit ce week-end avec le Trio de Keith Jarrett samedi et une soirée blues, avec une des dernières légendes du genre, le vénérable B.B. King.

17 juillet 2011

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L'épopée musicale du farouche et
exigeant Prince Miiaou

Invité des 27e Francofolies de La Rochelle, Le Prince Miiaou est un des nouveaux talents les plus singuliers de la scène française, une jeune fille qui crée au fond de la campagne charentaise un rock épique et captivant, mais peine à accepter les critiques élogieuses.

Maud-Elisa Mandeau a des allures de chatte vagabonde décolorée en blond platine. Comme le félin dont elle s'est inspirée pour son nom de scène (à travers un conte indonésien), elle est farouchement solitaire et indépendante.

Son frère, ingénieur du son, est un des rares à être accepté dans son antre créatif, une maison perdue dans la campagne à Jonzac (Charente-Maritime), « où il n'y a que des arbres et des vignes à regarder ».

La frêle jeune femme maîtrise tous les aspects du Prince Miiaou, compose et écrit seule, produit, réalise ses clips, confectionne même les boîtiers de CD qu'elle envoie aux journalistes.

« Quand on crée seul, il n'y a pas de consensus à avoir autour d'une idée. C'est beaucoup plus confortable pour moi, car j'ai un caractère assez contrôlant et j'ai du mal à accepter les idées des autres », explique-t-elle à l'AFP.

« Plus ça va, plus je m'ouvre, plus je cherche des gens en qui je pourrais avoir confiance, mais pour l'instant j'ai toujours peur que le résultat ne me plaise pas », ajoute la chanteuse de 26 ans.

Maud-Elisa a commencé à chanter — « enfin plutôt à hurler » —, dans le groupe de métal monté par son frère au lycée.

Après une expérience frustrante au sein d'un groupe de rock progressif pendant quatre ans, elle décide de se lancer seule.

Mais à l'époque, la jeune fille tâtonne à la guitare et ne sait pas comment s'enregistrer avec son instrument.

« Le premier album ( »Nécessité microscopique«  en 2007) a été fait entièrement à l'ordinateur, je ne savais pas jouer, donc je composais tout avec des logiciels », raconte-t-elle.

Si avec le temps Le Prince Miiaou a appris à maîtriser de plus en plus d'instruments, elle a conservé cette manière particulière de composer.

Anna Calvi, PJ Harvey et Radiohead

« Je n'écris pas une chanson de bout en bout avec ma guitare sèche et après je l'arrange. Non, moi, j'écris un morceau minute par minute, de manière chronologique, en essayant de reproduire les sons que j'ai dans la tête », explique-t-elle.

Ainsi, « je ne joue pas de batterie, mais mes motifs de batterie sont très soignés, peut-être parce que j'écoute de la musique riche et que je la retiens », ajoute cette admiratrice d'Arcade Fire, Foals ou Xiu Xiu.

La musique du Prince Miiaou ressemble à une épopée, marquée par une structure libre et des compositions amples et complexes, sur laquelle elle pose une voix mélodieuse et acérée.

La critique ne s'y est pas trompée et a unanimement salué son troisième album « Fill the blank with your own emptiness », le premier sorti avec l'aide d'un label (3eme Bureau/Wagram) ce printemps.

L'exigeante Maud-Elisa, capable de « se décomposer sur scène » si elle fait des erreurs, peine pourtant à savourer ce succès naissant.

« Je suis entourée d'excellents musiciens pour mes concerts et j'ai des idoles tellement performantes que je vois à quel point je n'ai pas le niveau. Quand j'écoute PJ Harvey, Radiohead ou Anna Calvi, je me dis que je suis une m... ! », avoue-t-elle.

« Si je me dis que je chante bien, j'ai peur de ne plus faire d'efforts. Je n'ai pas envie de me reposer sur mes lauriers. Je pense qu'il faut toujours être dans une urgence et dans une exigence pour composer des choses originales », juge-t-elle.

17 juillet 2011

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Le rêve américain et la country
s'invitent au cœur du Gers

« Tout le monde se souvient du tag ? », lance le professeur de danse en ligne, typique de la musique country de l'ouest américain, devant une foule de cinquante aficionados déferlant sur la piste pour quelques pas au « Festival de country music » de Mirande (Gers).

Entre les ateliers de danse, les concerts chaque soir, les rassemblements de motards, les stands d'habillement à la mode western, 150.000 personnes sont attendues au cours des cinq jours du festival (13-17 juillet) qui réunit chaque année les amoureux de l'ambiance country venus de toute l'Europe au cœur du Gers.

« Je suis passionné par le grand ouest américain depuis l'âge de dix ans », raconte enchanté Vivien Parent, 19 ans. « C'est mon truc. Je ne fais pas de sport, je n'ai aucune collection mais j'ai une passion: c'est la country! », lance le jeune homme d'une voix à la fois douce et tremblante.

Une passion qu'il exprime jusqu'au bout des pieds avec ses santiags sombres flambant neuves, l'arme factice à la hanche, le canif sur le côté gauche, la boucle à sa ceinture et le bolottie, « une cravate à l'américaine », autour du cou.

« Demain, je porterai une chemise à franges », raconte-t-il espérant cette année gagner le concours de « mister cow-boy ».

Tout comme Vivien, qui a « transmis le virus à ses parents », de plus en plus de jeunes viennent ici.

« J'en parlais depuis plusieurs semaines à mes copines et voulais passer ici pour l'ambiance et pour m'amuser », raconte Charlotte, 30 ans, venue enterrer sa vie de jeune fille. Ses amies de leur côté se prêtent au jeu. Habillées pour l'occasion, elles tentent de suivre le rythme sur la piste, perdues entre les enchaînements de pas et les mains qui frappent.

Néophyte, Kelly, 14 ans, partage la même passion que son père, Bernard Medeville. « Plus jeune, je faisais de la danse de salon avec mes parents », raconte l'homme âgé de 52 ans. Converti au country depuis quatre ans, il apprécie la « modestie » et la « convivialité » de cette danse en ligne née outre-atlantique.

Pendant ce temps, de l'autre côté du stade, les motos et voitures de collection typées USA sont présentées au public.

« Je vais ouvrir le bike show (l'élection de la plus belle moto du festival, Ndlr) », explique Philippe Percy, 50 ans, fier d'avoir gagné l'équivalent automobile mercredi dernier, au volant de sa voiture de police du Texas.

« La country est une grande passion pour moi, une culture qui a régalé ma génération », explique l'homme tout vêtu de cuir et de daim noirs.

« Je suis amoureux de la culture américaine mais pas de sa politique, d'aujourd'hui ou d'il y a cent ans », jure-t-il, justifiant la présence du drapeau sudiste sur le toit de sa voiture par la « nécessité » d'avoir une copie conforme à la réalité.

A côté du défilé lancé au son des sirènes, l'ambiance fait cependant des sceptiques parmi les producteurs bio venus pour la première fois au festival, qui restent calés sur leurs chaises.

« Ici, c'est chapeau, ceinture, santiags et c'est tout », se moque Michel Grangeon, 53 ans, éleveur de porcs bio. « La culture country c'est du lourd », ironise quant à lui Simon, jeune vigneron, qui veut garder l'anonymat.

17 juillet 2011

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Septième édition des Escales du
Cargo à  Arles

Face aux mastodontes de l'été festivalier en Provence, les Escales du Cargo à Arles tentent de se faire une place avec, en six soirées du 19 au 24 juillet, une programmation mêlant grands noms de la scène musicale et découvertes de talent, dans le cadre hors norme du théâtre antique.

Pour sa 7e édition, ce festival met pour la première fois l'humour à l'affiche avec, dès sa soirée d'ouverture, le dernier spectacle de Jamel Debbouze.

Juste retour des choses puisque c'est dans la salle du Cargo de nuit à Arles que l'humoriste a créé et rodé il y a un an et demi ce nouveau spectacle, qu'il vient cette fois livrer de façon moins intimiste au public du festival. L'initiative devrait se renouveler, puisque les Escales ont décidé de s'ouvrir au Jamel Comedy Club pour les éditions à venir.

Un partenariat à l'image de ce festival où « les histoires d'amitié avec les artistes et les coups de cœur sont le moteur de la programmation », selon son directeur Jean-Marc Pailhole.

Ainsi, vendredi 22 juillet, la scène du théâtre antique verra le retour, « plein d'émotion » pour M. Pailhole, de Catherine Ringer, qui s'était déjà produite au Cargo en 2000 avec les Rita Mitsouko et y avait donné à l'été 2007 l'avant-dernier concert du duo, avant la mort de Fred Chichin.

Cette fois, c'est accompagnée de son fils Raoul Chichin à la guitare que Catherine Ringer viendra interpréter les morceaux de son dernier opus, le détonnant « Ring'n roll ».

Autre temps fort, le retour sur scène, jeudi 21 juillet, du dandy de la pop des années 1970, Bryan Ferry, qui donnera un des ses quatre concerts prévus en France, avec Paris, Lyon et Carcassonne. Entouré d'anciens du groupe Roxy Music, il devrait y livrer quelques compositions de son dernier album électro, « Olympia », qui marque son retour en force.

Samedi 23 juillet, les Escales présenteront en exclusivité le duo mythique de la musique électro, Kruder et Dorfmeister, pour un concert unique en France à l'occasion de la tournée anniversaire de ces deux remixeurs de talent.

A côté de ces poids lourds, le festival, avec une programmation étendue sur six jours au lieu de trois, fera une fois encore la part belle à des artistes prometteurs ou déjà consacrés, sa vocation première.

C'est en effet dans la lignée du Cargo de nuit, une des salles les plus importantes de la région, qui s'est fait un nom depuis 1995 dans la découverte de jeunes talents à travers d'innombrables concerts, qu'est né le festival en 2005. « C'est le chanteur Cali qui nous avait suggéré de trouver un prolongement à la salle, permettant de toucher un public plus vaste », raconte M. Pailhole.

Devant les colonnes et les vieilles pierres du théâtre antique, se produiront ainsi cette année Pigeon John, présenté comme la nouvelle révélation hip hop de l'année, la chanteuse de soul Selah Sue et Mademoiselle K (le 20), Lilly Wood and The Prick (le 22), révélation du public aux Victoires de la musique, ou encore Hindi Zahra (le 24).

17 juillet 2011

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David Guetta en clôture des
Francofolies, qui battent leur record

Les Francofolies ont battu leur record de fréquentation avec 89.000 spectateurs, grâce à une programmation faisant le grand écart entre les différentes tendances de la scène française, à l'image de la soirée de clôture samedi réunissant David Guetta et Maxime Le Forestier.

A la marge des concerts, les « Folies littéraires » (des conférences-débats gratuites autour de la musique organisées pour la première fois) ont également fait le plein, tout comme les documentaires projetés dans un cinéma de la ville.

Guetta, complet en 24 heures

Du côté des jeunes talents, Frànçois and The Atlas Mountains (BIEN Frànçois) ont remporté le prix « Premières Francos » remis par l'Adami grâce à leur musique mêlant habilement pop, chanson et rythmes africains.

Parmi les autres découvertes, la belle GieDré a intrigué et divisé avec ses chansons à l'humour noir et provocateur, MeSparrow a séduit avec son univers subtil et ses boucles vocales, Nevchehirlian a marqué avec son projet inspiré des textes de Jacques Prévert...

Chez les artistes confirmés, Jean-Louis Aubert et The Do ont électrisé la grande scène, tandis que les très décalés Didier Super et Stupeflip ont fait « bouger les codes des Francos », s'est félicité le programmateur du festival Kévin Douvillez.

Les organisateurs ont cependant regretté l'absence de création ou de carte blanche cette année sur la grande scène Saint-Jean d'Acre, deux pistes étudiées en ce sens étant « tombées à l'eau ».

« Nous avons pris la décision d'intégrer quelqu'un à l'année dans notre équipe qui se consacrera entièrement aux créations », a indiqué M. Pont.

17 juillet 2011

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Record de fréquentation pour les
Francofolies, avec 89.000
spectateurs

Les Francofolies de La Rochelle, qui s'achèvaient samedi avec Maxime Le Forestier et David Guetta, ont battu leur record de fréquentation pour leur 27e édition avec 89.000 spectateurs payants, a annoncé le directeur du festival Gérard Pont lors d'un point presse.

« Nous avons accueilli plus de monde que lorsque le festival s'étendait sur six jours (contre cinq actuellement, NDLR). C'est plus qu'étonnant, surprenant, plaisant », a déclaré M. Pont.

« Cela montre que nous avons eu raison de ne pas faire la course aux cachets astronomiques », a-t-il ajouté.

Les concerts programmés sur la grande scène Saint-Jean d'Acre, qui peut accueillir 12.000 personnes, ont tous été complets, à l'exception du premier soir, où l'affiche pourtant populaire et familiale rassemblait Zaz, Nolwenn Leroy et Christophe Maé.

M. Pont s'est particulièrement félicité du succès de la soirée du 14 juillet. Pour célébrer à sa façon la Fête nationale, le festival avait décidé de consacrer entièrement la grande scène à de jeunes groupes français chantant en anglais. Un choix toujours matière à discussions pour les Francofolies dont l'image est étroitement liée à la langue française.

Pour la soirée de clôture samedi, le festival devait faire le grand écart entre les différentes tendances de la scène musicale française.

Au théâtre de La Coursive, Maxime Le Forestier fêtait ses 40 ans de carrière en revisitant avec de jeunes artistes (Ayo, Daphné, Juliette, Féfé...) son célèbre premier album qui contient des chansons entrées dans le patrimoine de la chanson comme « Mon Frère », « San Francisco » ou « Parachutiste ».

La grande scène, elle, a été exceptionnellement réaménagée afin d'augmenter la capacité de 500 places pour accueillir le DJ David Guetta.

Dès le matin, des dizaines d'adolescents faisaient le pied de grue sous la pluie pour être aux premières loges de ce concert, qui a affiché complet en 24 heures.

17 juillet 2011

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Web : les flux musicaux plus
écoutés que ceux téléchargée

La musique en « streaming », c'est-à-dire écoutée en continu sans avoir à télécharger les morceaux, confirme sa progression, représentant désormais plus de la moitié des écoutes sur internet, selon le baromètre REC de l'institut Gfk diffusé samedi en exclusivité par l'AFP.

Ce nouveau mode de consommation est également à l'œuvre pour l'audiovisuel, alors que le téléchargement, légal et illégal, d'albums et de films a longtemps été le modèle dominant sur internet.

Selon l'étude de GfK visant à cerner les usages numériques des Français, au deuxième trimestre, 51% des écoutes de musiques se font désormais en streaming, et 49% à la suite d'un téléchargement.

Mais les internautes ne sont toujours pas prêts à mettre la main à la poche: 61% des personnes écoutant de la musique en streaming se contentent de l'offre gratuite, légale ou non. Sur l'ensemble de l'offre, seulement 11% donnent lieu à paiement.

Dans l'ordre, les sites les plus populaires pour écouter de la musique en streaming sont les plateformes vidéo (Youtube et Dailymotion), les sites d'écoute en direct (Deezer, Spotify), puis les webradios.

Quant aux livres numériques, dont la consommation progresse en France grâce au succès des tablettes multimédia et liseuses électroniques, ceux-ci sont à 27% téléchargés sur des sites pirates ou illégaux, selon cette enquête réalisée auprès de mille personnes en France, via internet.

Une majorité de ces livres est toutefois téléchargée légalement, soit via un site internet des fonds de bibliothèques, comme Google Books, Gallica ou celui de la Bibliothèque nationale de France (52% des cas), soit sur les sites de librairies comme celui de la Fnac, 1001librairies.com ou encore chapitre.com (41% des cas).

10% des personnes lisant des livres électroniques indiquent en outre avoir téléchargé directement les ouvrages par le biais des applications dédiées de leur téléphone portable ou tablette.

Sur l'ensemble des ouvrages téléchargés, une majorité (77%) est constituée de livres gratuits mis à disposition par les bibliothèques virtuelle. Seulement 3% des lecteurs indiquent s'offrir exclusivement des ouvrages payants, tandis que les éditions gratuites suffisent à 77% des personnes ayant répondu à l'enquête.

« La littérature reste le genre le plus plébiscité », précise GfK.

17 juillet 2011

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Avignon : « Yahia Aïch Amnesia »
née d'une situation pré-
insurrectionnelle en Tunisie

Prémonitoire de la Révolution du Jasmin, la pièce « Yahia Aïch Amnesia » des Tunisiens Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, donnée vendredi soir au Festival d'Avignon, est née, pour ses auteurs, d'une « situation pré-insurrectionnelle » en Tunisie.

« On voyait une marmite qui bouillonnait », assure Fadhel Jaïbi dans un entretien à l'AFP, pour expliquer comment sa pièce, jouée pour la première fois en avril 2010 à Tunis, s'est révélée visionnaire.

« Yahia Aïch Amnesia » raconte comment « le grand homme », alias le président déchu Ben Ali, apprend son limogeage par la télévision. Chef de l'exécutif dans une « république dattière », Yahia Aïch est abandonné de tous et assigné à résidence avant de se retrouver dans un hôpital psychiatrique.

« On vivait une situation pré-insurrectionnelle » au moment où la pièce a été écrite, raconte Fadhel Jaïbi. « On l'a senti à l'occasion de toutes les rencontres qu'on a eues avec les gens dans le pays », explique-t-il. « Nous sommes une caisse de résonance, nous vibrons à ce qui se passe ».

Habitués depuis leurs débuts, en 1976, à travailler en immersion avec la population, Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar offrent, avec leur compagnie Familia Productions, un théâtre dépouillé à l'extrême, sans décor, où les corps et leurs gestuelles sont les principaux modes d'expression.

L'écriture de « Yahia Aïch Amnesia » leur a pris 14 mois, avant qu'ils ne s'engagent dans « une partie de bras de fer » avec la censure. « On leur a dit (aux autorités, NDLR): c'est tout ou rien », affirme Fadhel Jaïbi. Et seules des modifications mineures au texte ont été apportées, de crainte que n'éclate un scandale. Car, « les gens nous aiment », assure le metteur en scène.

« On a joué la pièce pendant deux mois à Tunis et les gens se retournaient pour voir si la police politique n'allait pas surgir », raconte-t-il. « On appelait un chat un chat, il n'y avait pas d'ambiguité ».

« L'impact a été foudroyant »

La pièce ouvre sur une scène totalement nue et noire, déserte. Dans la salle où sont installés les spectateurs, des hommes et femmes tout de noir vêtus se promènent silencieusement dans les travées, occupés à « surveiller » le public, dans un silence absolu, jusqu'à créer un malaise.

Puis sur la scène dont ils ont pris possession, les fusillades éclatent fauchant les corps lancés dans une course folle pour échapper aux balles. Des récits d'exactions sont faits en arabe, avec des surtitres français, avant que le tyran n'apprenne son limogeage.

« Nous on fait la radioscopie des mécanismes du pouvoir », selon Fadhel Jaïbi pour qui sa pièce est prémonitoire seulement jusqu'à un certain point: « Dans notre pièce, ce n'est pas le peuple qui met à mort le pouvoir. Il s'agit d'une révolution de palais ».

Le premier volet de ce travail a été « Corps otages », créé en 2006 au Théâtre de l'Odéon à Paris, qui a ensuite « subi les foudres de la censure ». Puis, raconte le metteur en scène, « on a fini par remonter jusqu'à la tête du pouvoir » avec « Yahia Aïch Amnesia ».

Après la révolution, survenue en décembre 2010, « l'impact a été foudroyant », selon Fadhel Jaïbi, qui s'est rendu avec sa compagnie à Sidi Bouzid (centre) pour jouer devant le public de la ville où a démarré la contestation populaire.

Etre à Avignon, où la troupe avait déjà été accueillie en 2002, « c'est magnifique », dit-il. « C'est une belle consécration de pouvoir jouer cette pièce devant des gens qui ne savaient ce qui ce passait en Tunisie que par la télévision ».

17 juillet 2011

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À Cuba, le bar de Hemingway
célèbrera son 195e anniversaire
avec un Daiquiri géant

El Floridita, le bar de La Havane où Ernest Hemingway avait pris l'habitude de se rafraîchir en sirotant un « Daiquiri », célèbrera le 195e anniversaire de sa fondation en juillet 2012 en organisant « le plus grand Daiquiri du monde » afin de figurer dans le livre Guinness des records, annonce samedi la presse locale.

La première étape de la préparation de cet événement a eu lieu cette semaine avec l'organisation du concours « Le roi du Daiquiri », auquel ont participé douze barmans représentant différents bars et restaurants de La Havane, a annoncé l'agence d'information cubaine AIN.

Les manifestations qui se poursuivront pendant près d'un an doivent culminer le 6 juillet 2012 avec la préparation du « plus grand Daiquiri du monde » candidat à figurer dans le livre Guinness des records, ajoute AIN.

Situé dans les vieux quartiers de La Havane, El Floridita conserve un bronze grandeur nature de Hemingway (1899-1961) appuyé au comptoir, une posture familière à l'écrivain pendant les années qu'il passa à Cuba de 1939 à 1960.

Le Prix Nobel de littérature 1954, qui a écrit à La Havane « Le vieil homme et la mer » ainsi que d'autres œuvres, a d'abord vécu à l'hôtel Ambos Mundos (Hôtel des Deux Mondes) dans les vieux quartiers de La Havane où les maisons sont restées intactes. Il a ensuite déménagé à Finca Vigía, une maison champêtre située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de La Havane.

Le Daiquiri est un cocktail cubain fait de rhum, citron, sucre et glace pilée. Il doit son nom à une plage du sud-est de l'île où débarquèrent en 1898 des soldats américains.

Hemingway, se souvient-on au Floridita, a créé un Daiquiri spécial: deux mesures de rhum additionnées de jus de pamplemousse et sans sucre. Il était diabétique.


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