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5 juillet 2011

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Anouar Brahem: la musique arabe
porte en elle la diversité

« La diversité je l'ai d'abord découverte dans la musique arabe », confie le maître tunisien du oud, Anouar Brahem, qui a envoûté les aficionados du Festival international de jazz de Montréal avec son jeu onirique de luth arabe.

« La diversité je l'ai d'abord découverte dans la musique arabe », confie le maître tunisien du oud, Anouar Brahem, qui a envoûté les aficionados du Festival international de jazz de Montréal avec son jeu onirique de luth arabe.

Anouar Brahem, l'un des invités cette année du plus grand festival de jazz du monde, a donné trois concerts différents en trio: Themar, avec le contrebassiste Dave Holland et le clarinettiste John Surman, Le Voyage de Sahar, avec l'accordéoniste Jean-Louis Matinier et le pianiste François Couturier, et The Astounding Eyes of Rita, accompagné de Klaus Gesing à la clarinette et Björn Meyer à la basse.

Le compositeur tunisien, fidèle depuis deux décennies à l'esprit ECM, un label attaché à la liberté musicale, est réputé pour son dialogues avec les musiciens jazz et Indiens. Mais c'est au cœur de la tradition arabe qu'il a fait sa première expérience de la diversité musicale.

« La musique arabe n'est pas un monolithe, il y a des expressions folkloriques marocaines qui sont très proches de l'Afrique, la musique populaire du Yémen flirte avec l'Asie, avec l'Inde. Il y a aussi cette proximité avec la Turquie. La diversité je l'ai d'abord découverte dans la musique arabe », dit-il à l'AFP de sa voix posée.

« Au 20e siècle il y a eu des joueurs de oud extraordinaires qui sont moins connus aujourd'hui parce que leurs enregistrements ne sont pas disponibles. Je pense notamment à Mohammed Qasabji, le joueur de oud de Oum Kalthoum qui est pour moi un très grand maître », souffle-t-il.

« Quand l'orchestre de musique arabe s'est agrandi, le oud a perdu de son importance alors qu'il était central au takht, ce petit ensemble de musique. Le oud a commencé à disparaître ou à devenir un élément de décor.... Les orchestres de musique arabe se sont mis à aligner les violons, les contrebasses, les violoncelles. Ils ont mis leur costume avec le nœud papillon et avaient cette manière un peu naïve des fois d'imiter l'orchestre occidental », dit-il.

Puis, l'Irakien Mounir Bachir a fait sa petite révolution en donnant ses lettres de noblesse au oud grâce à l'art du « Taqsim », l'improvisation. Le oudiste devenait soliste.

« Moi je me situe un peu dans cette lignée, j'ai été en même temps nourri et baigné dans la tradition, avec des joueurs comme Qasabji. Ensuite j'ai découvert Mounir Bachir et ça m'a interpellé... Mais contrairement à ce qu'ont fait mes prédécesseurs j'ai voulu jouer mes propres compositions », explique le musicien de 53 ans.

Les amateurs ont parfois reproché à Anouar Brahem son jeu épuré, onirique, contemplatif, où le luth est parfois discret, voire en retrait, par rapport aux autres instruments comme la clarinette ou le nay, cette flûte au son envoûtant.

« C'est la nature de la musique et l'exigence de la composition qui déterminent le rôle de l'instrument », note Anouar Brahem. « Et quand on compose, il faut être libre », pense-t-il.

Parlant de liberté, comment était votre vie sous Zine el Abidine Ben Ali, le président chassé du pouvoir au début de l'année?

« C'était toujours une position très complexe, j'avais un grand souci de conserver mon indépendance et mon intégrité morale et de ne pas aller dans la compromission. En même temps, aller dans une opposition frontale aurait signifié le fait que j'aille peut-être vivre à l'étranger ou qu'on me refuse de sortir », dit-il.

La révolte populaire tunisienne « m'a touché au plus profond de mon être », confie-t-il. Le réveil arabe pourrait-il servir de toile de fond ou de source d'inspiration à un album à venir?

« Je ne suis pas tenté d'exploiter l'événement d'une manière un peu opportuniste. Même si je fais quelque chose, je tenterai de rester humble ».

5 juillet 2011

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De jeunes Roms séduisent le public
au Festival de jazz de Montréal

Chapeau mou sur la tête, baskets aux pieds, jeans élimés, des adolescents roms mélangent danse, hip-hop et mélodie tzigane dans une comédie musicale décalée, antidote à l'intolérance, qui fait courir les foules au Festival international de Jazz de Montréal.

Chapeau mou sur la tête, baskets aux pieds, jeans élimés, des adolescents roms mélangent danse, hip-hop et mélodie tzigane dans une comédie musicale décalée, antidote à l'intolérance, qui fait courir les foules au Festival international de Jazz de Montréal.

Sur scène, le Gypsy Roma Urban Balkan Beat (GRUBB), une troupe de 27 chanteurs, danseurs et musiciens roms recrutée dans les faubourgs de Belgrade, est pourtant à des années-lumière de la planète jazz.

Les chorégraphies rappellent davantage des vidéo-clips, voire les films de Bollywood; la musique, elle, vogue entre les cuivres endiablés des Balkans et un hip-hop engagé, teinté d'auto-dérision.

Voleurs, malodorants, nomades, tribaux, paresseux... Ces jeunes affrontent sans détour, et parfois avec une pointe d'humour acidulée, les préjugés dont sont parfois affublés les Roms.

A mi-spectacle, un narrateur lit des déclarations nazies sur la stérilisation des gitans. Puis il évoque la polémique déclenchée à l'été 2010 par le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux sur le démantèlement des « camps illicites » de Roms.

La réaction du public est instantanée: il hue copieusement ces propos et déclare illico son amour à la jeune troupe.

« Pourquoi livrer les messages en douce », explique à l'AFP Serge Denoncourt, metteur en scène québécois du spectacle. Ces jeunes, dit-il, ne veulent plus être insultés. « On voulait être clair, simple, précis. Ce sont des jeunes qui ont 15 ans, 16 ans, ils n'ont pas envie d'écrire un traité sur c'est quoi d'être Roms. Ils en ont ras-le-bol des clichés », souligne-t-il.

« J'ai voulu respecter cette façon qu'ils ont de dire les choses, de ne pas faire un truc très poétique ou compliqué mais d'être dans la simplicité. Je voulais que ça reste les mots qu'ils peuvent utiliser », dit-il, lunette ronde sur barbe grisonnante et cigarette au bec.

GRUBB est né dans le cadre d'un projet humanitaire de l'ONG britannique Rpoint qui offre des ateliers d'art à des adolescents Roms de Serbie si ceux-ci s'engagent à poursuivre leurs études.

Il y a trois ans, l'ONG a approché Serge Denoncourt, qui avait déjà travaillé avec le Cirque du Soleil, pour participer à des ateliers avec ces jeunes. Le metteur en scène a fait la navette Montréal-Belgrade, transformé ces ados imbibés de rap et habitués malgré eux au racisme, en petits pros des planches.

En janvier, Denoncourt et son équipe se sont installés en Serbie pour monter un spectacle. Les textes et la musique en Romani sont écrits par les jeunes. Trois spectacles ont eu lieu en mai à Belgrade, puis un à Londres, avant le saut fin juin au Festival de Jazz de Montréal, le plus grand au monde.

Les six concerts prévus dans une salle de 850 sièges n'ont pas suffi. Le festival a dû en programmer deux supplémentaires. Et la critique locale a fait ses choux gras du spectacle, en dépit de quelques maladresses scéniques.

« Tu peux dire: je n'aime pas cette chanson. Mais c'est très difficile de dire : leur message est faux, ils ont tort... Tu as des jeunes qui vivent dans un milieu de merde, qui sont traités comme de la merde, et qui veulent s'en sortir, ils ne peuvent pas avoir tort », souligne M. Denoncourt.

Le songe des nuits d'été montréalaises est de courte durée pour ces jeunes. Après la métropole québécoise, GRUBB doit partir en tournée mais la troupe, qui verse les recettes du spectacle au profit de l'enseignement des jeunes Roms, ne sait pas encore où elle va atterrir. « Chose certaine, leur futur ne peut pas être pire que leur passé », résume le metteur en scène.

5 juillet 2011

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Marsatac 13e édition : la
programmation

 

Rendez-vous incontournable de la fin septembre, Marsatac dévoile une partie de la programmation de sa treizième édition. D'autres artistes viendront bientôt enrichir l'affiche du festival, toujours aussi riche, festive et surprenante. Entre découvertes, coups de cœur et têtes d'affiche, Marsatac reste une fois de plus fidèle à sa réputation : inventif, indépendant et jamais apaisé. Le meilleur des musiques d'aujourd'hui vous donne rendez-vous, pour la deuxième année consécutive, à La Friche La Belle de Mai, du 29 septembre au 1er octobre 2011.

LA PROGRAMMATION 2011

Death In Vegas  / Xzibit / Chinese Man  / Stupeflip / Modeselektor / Yuksek / Friendly Fires / Mondkopf / Black Lips / Brodinski / The Toxic Avenger / Cascadeur / Skip the Use / Pigeon John / The Shoes / X Makeena / Filewile / Psykick Lyrikah / Anthony Joseph / Housse de Racket / Gablé / Oh! Tiger mountain feat Kid Francescoli / Arnaud Rebotini / Concrete Knives / Kanka / Turnsteak / Hyphen Hyphen / Under Kontrol / Rafale / Julian Jeweil / Noob / Etc…

La programmation 2011 est encore en cours : de nouveaux artistes seront confirmés très prochainement.

Marsatac ne change pas de cible et vise en plein dans le mille.

Pour sa treizième édition (oui, on sait, c'est le numéro des Bouches-du-Rhône… Et alors ? Le monde s'arrête aux frontières du département ?), l'heure est aux symboles et à la rébellion : tête de mort, bandana rouge et guérilla musicale ! Un an après avoir soufflé tout le monde en transformant la Friche La Belle de Mai en un immense lieu de plaisir sonore, le festival prend à nouveau ses aises dans l'ancienne manufacture des tabacs de Marseille du 29 septembre au 1er octobre. Audacieuse, indépendante et personnelle, la programmation de ce numéro 13 fait dans le surprenant.

Beaucoup de Français chics et nerveux, un Californien groovy, des Chinois marseillais et du son qui cogne dur pour transformer les fins de soirées en petites émeutes musicales.

Marsatac 2011 ? Une pierre de plus dans les vitres de la bienséance et du culturellement correct.

Informations pratiques :
Marsatac 13e éditionn du 29 septembre au 1er octobre 2011.
Friche La Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille
Infoline : 04 86 67 01 30
https://www.marsatac.com 

Billetterie :

  • Nuit 1 – jeudi 29 septembre : Tarif en cours de confirmation
  • Nuit 2 – vendredi 30 septembre : 27 € PleinTarif / 23 € Tarif Réduit / 30 € sur place
  • Nuit 3 – samedi 1er octobre : 27 € PleinTarif / 23 € Tarif Réduit / 30 € sur place
  • Pass 2 jours –  48 € Plein Tarif / 43 € Tarif Réduit / Uniquement en pré-vente
  • Pass 3 jours – 65 € Plein Tarif / 55 € Tarif Réduit / Uniquement en pré-vente

Ces tarifs sont annoncés hors frais de location. Les tarifs réduits (étudiants, chômeurs, Rmistes, séniors) sont accessibles sur justificatif et dans la limite des places disponibles.

La billetterie est ouverte en ligne sur https://www.digitick.fr ; https://www.ticketnet.fr ; https://www.fnac.com  et points de vente habituels.

5 juillet 2011

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Quatre siècles de musique de
chambre par l'ochestre de chambre
des Cévennes à Clermont-Hérault

Au programme : Arcangelo Corelli, Concerto grosso en ré majeur op. 6 n°1 ; Antonio Vivaldi, Sinfonia Al santo sepolcro ; Roger Boutry, En habit d'Arlequin ; Camille Saint-Saëns, Prélude du Déluge ; Robert Fuchs, Sérénade en mi mineur opus 21.

Vous pouvez télécharger le programme complet  

Créé en 1957, l'Orchestre de Chambre des Cévennes est placé depuis 1989 sous la direction artistique de son violon solo François Gilles. Abordant un très large répertoire, il se produit dans des lieux réputés comme plus intimes. Partenaire privilégié de plusieurs ensembles vocaux régionaux, il enrichit fréquemment ses concerts de la collaboration de solistes renommés : Yehudi Menuhin, Maurice André ou Ivry Gitlis par le passé, Laurent Korcia ou Jean-Marc Luisada plus récemment.

Violon solo et Directeur artistique de l'Orchestre de Chambre des Cévennes depuis 1989, François Gilles se consacre également à la pédagogie et à la composition. Professeur certifié de violon au Conservatoire National de Région de Montpellier-Agglomération, il enseigne aussi dans le cadre de Master classes, de stages musicaux, et donne des cours de pédagogie au Cefedem-Sud. Outre sa participation à diverses formations orchestrales et de musique de chambre, François Gilles se produit régulièrement en qualité de soliste en France et à l'étranger, et a participé à de nombreux enregistrements.

Détail de la programmation en allant sur le site :
https://www.clermont-herault-concerts.fr 

Les billets sont en vente sur internet et chez Hyper-U et autres grandes-surfaces. Prix inchangés de 7,5 0€ à 15 €.

5 juillet 2011

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L'orchestre National de Lyon
s'apprête à accueilir son nouveau
directeur musical Leonard Slatkin.

Leonard Slatkin prendra définitivement ses nouvelles fonctions à partir de septembre 2011, pour une durée de trois ans. Dès les premiers rendez-vous de la saison, le Maestro sera aux côtés de l'ONL partageant ainsi avec les musiciens et le public son goût pour un certain éclectisme musical.

L'arrivée de Leonard Slatkin est un événement qui mérite de bousculer les traditionnels Concerts d'ouverture. La saison 2011-12 débutera, non pas avec un programme unique comme à son habitude, mais par quatre dates et deux programmes symphoniques. La commande passée à Jérôme Combier d'une œuvre pour orchestre sera alors créée : Ruins.

Un mois plus tard, Leonard Slatkin dirigera l'une des plus belles œuvres orchestrales du XXe siècle, la Sinfonia da requiem, un Requiem sans parole que Britten composa en plein cœur de la deuxième guerre mondiale.

Pour sa première saison à la tête de l'ONL, Leonard Slatkin a souhaité faire découvrir son Amérique musicale, dans son incroyable diversité. D'octobre à décembre 2011, 15 concerts et 10 programmes composent le premier festival de la saison, « L'Amérique de Leonard Slatkin ». Musique de film, jazz, tango, musique classique vont ainsi se mêler montrant les influences multiples de cette Amérique musicale chère à Leonard Slatkin.

5 juillet 2011

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Poupet, l'ovni des festivals d'été,
fête ses 25 ans

Poupet, objet festivalier non identifié qui est parvenu à se faire une place incontournable dans les carnets de bal des grandes pointures de la musique tant pop que rock, internationale ou française, fête en 2011 ses 25 ans.

Saint Malo du Bois, petit village habituellement calme du bocage vendéen qui accueille la manifestation, sera transformé, les 9 et 10 juillet, week-end précédent le premier concert, en « Las Vegas du bois », le territoire de la commune se prêtant au jeu des animateurs délirants du festival.

Le train à vapeur de la Vendée, sa locomotive d'une cinquantaine de tonnes et ses wagons, vont tout simplement être déplacés, y compris les rails, pour rouler, le temps d'un week-end dans la rue principale du village, où tous les « must » d'une ville casino seront présents: un casino évidemment, une église pour se marier en une minute, un drive-in, un karaoké, des voitures américaines, des vedettes...

A l'origine, ce festival est né d'une initiative locale pour animer les longs étés de la commune à la fin des années 80, mais depuis dix ans « Poupet » se déroule chaque été sur une dizaine de dates au mois de juillet, avec des pointures d'envergure nationale et surtout internationale.

Outre Johnny Hallyday, qui avait fait confiance à Philippe Maindron, créateur du festival, et avait donné, pour les 20 ans de Poupet, un concert devant 32.000 personnes dans la campagne, ce festival a attiré en Vendée dans son « théâtre de verdure » de 3.000 personnes, des stars comme Lenny Kravitz, Joan Baez, The Cranberries, ou encore pour les Français, Michel Polnareff, M, Vanessa Paradis...

Pour l'édition 2011, du 13 au 29 juillet, la programmation inclut Yannick Noah, Jamel Debbouze, Louis Chedid, Jean-Louis Aubert, mais aussi Sting, Justin Nozuka ainsi que les « locaux » de l'étape, les Tri-Yann.

5 juillet 2011

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Solidaire des grévistes, Sting
annule un concert au Kazakhstan

Le chanteur britannique Sting a annulé un concert prévu lundi à Astana, capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression touchant des employés en grève du secteur du pétrole et du gaz dans cette ancienne république soviétique.

« Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n'ai nullement l'intention de franchir », a déclaré Sting dans un communiqué diffusé dimanche sur son site web.

Sting a été informé de la situation par l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International qui l'a averti que la tenue de son concert pourrait être interprêtée comme une approbation de la politique du président Noursoultan Nazarbaïev, selon le communiqué.

Le chanteur devait se produire à Astana dans le cadre de sa tournée symphonique et interpréter des chansons datant de l'époque où il était le leader du groupe Police, ainsi que plusieurs de ses tubes solo.

Plusieurs centaines d'employés travaillant dans le secteur du gaz et du pétrole se sont mis en grève en mai dans la région de Mangistau, sur les bords de la mer Caspienne, réclamant notamment de meilleurs salaires.

La police a arrêté de nombreux grévistes et plusieurs dizaines de personnes ont perdu leur travail.

De leur côté, les organisateurs kazakhs ont indiqué dimanche que le concert avait été annulé pour des « raisons techniques et d'organisation ».

Lundi, l'annulation du concert était au cœur des discussions sur la blogosphère.

« Sting a fait ce que les hommes politiques occidentaux, avec leur double standard, n'arrivent pas à faire », a écrit un internaute anonyme en félicitant le chanteur.

Un autre a traité Sting de « bouffon pitoyable qui crache au visage du Kazakhstan démocratique ».

Sting, connu pour son implication dans la défense de l'environnement, avait été critiqué en 2009 pour avoir donné un concert à Tachkent, en Ouzbékistan, organisé par la fille du président Islam Karimov, régulièrement mis en cause par les ONG pour les atteintes aux droits de l'homme dans cette république d'Asie centrale.

L'annulation du concert de Sting jette une ombre sur les festivités actuellement prévues au Kazakhstan: le président Nazarbaïev a ouvert lundi un festival de trois jours destiné à célébrer la ville d'Astana, une fête qui coïncide avec son 71ème anniversaire mercredi, et qui inclut notamment la mise en scène d'une pièce sur sa vie.

Au pouvoir depuis la période soviétique, Noursoultan Nazarbaïev a été réélu avec plus de 95% des voix en avril dernier.

M. Nazarbaïev est aussi depuis 2010 « Elbassy » (« chef de la nation » en kazakh), un statut qui lui confère le pouvoir de décider à vie des grandes orientations politiques du pays et l'assure d'une immunité perpétuelle.

5 juillet 2011

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Opéra de Vienne: records
d'affluence et de chiffre d'affaires

Dominique Meyer, pour sa première saison à la tête de l'Opéra de Vienne, a réussi son pari de redynamiser le prestigieux Staatsoper en donnant la priorité absolue aux artistes, selon sa formule « les dieux sont sur la scène, pas dans les bureaux ».

Une performance saluée par la presse autrichienne, à l'instar du magazine News, qui a fait de cet Alsacien de 55 ans originaire de Thann, « l'homme culturel de l'année » en Autriche.

Dans un entretien avec l'AFP, Dominique Meyer a relevé « les résultats statistiques formidables » de la saison 2010-2011, qui s'est achevée le 30 juin. Cela « illustre l'attachement du public viennois, l'un des plus exigeants au monde, au Staatsoper, ainsi que son adhésion à l'entreprise de dynamisation engagée il y a dix mois », a-t-il estimé.

Pour sa première saison avec Dominique Meyer à sa tête — aux commandes depuis le 1er septembre —, l'Opéra de Vienne capitalise des records historiques d'affluence et de ventes avec un taux moyen de fréquentation de 98,33%, et jusqu'à 99,70% pour l'opéra. Le chiffre d'affaires généré par la vente des billets a atteint un record de 29,53 millions d'euros, soit 3,128 millions d'euros de plus que prévu. « Des chiffres de rêve pour beaucoup d'opéras dans le monde », a-t-il souligné.

Et cela « non pas pour deux ou 20 représentations, mais pour 331 représentations d'opéra, de danse et de spectacles pour enfants et alors que l'Opéra de Vienne est le seul au monde à mettre en vente pour chaque représentation 600 places debout à trois euros le billet ». Au total, le Staatsoper aura accueilli pas moins de 584.974 spectateurs.

Même le ballet, longtemps le parent pauvre, a connu un succès sans précédent, notamment « Don Quichotte », dans la chorégraphie du danseur russo-autrichien Rudolf Noureiev, avec un taux de fréquentation de 99,9%.

Avec l'ancien danseur-étoile de l'Opéra de Paris, Manuel Legris, comme Directeur de la danse, et le chef autrichien Franz Welser-Möst comme Directeur de la musique, « la qualité artistique a été de très haut niveau », a estimé Dominique Meyer. « Nous avons enregistré la plus grande densité de grands chanteurs du monde de l'opéra », « nous disposons avec l'Orchestre philharmonique de Vienne d'une phalange à la sonorité unique » et « des succès comme la première de l'opéra Cardillac », du compositeur allemand Paul Hindemith, ont procuré « une joie absolue ».

Le retour de la musique baroque au Staatsoper après près de vingt ans d'absence, avec « Alcina » du compositeur allemand Georg Friedrich Händel, a été l'occasion « d'une innovation sans précédent avec la présence dans la fosse d'orchestre d'une formation étrangère, en l'occurence les Musiciens du Louvre-Grenoble du chef d'orchestre français Marc Minkowski », a relevé Dominique Meyer. Il s'est d'ailleurs félicité de « la grande présence de chefs français au Staatsoper: outre Marc Minkowski, Louis Langrée, Philippe Auguin, Jérémie Rohrer, parmi d'autres... ».

Et, quand des stars sont sur la scène, comme dans l'opéra « Anna Bolena » du compositeur italien Gaetano Donizetti avec la Russo-Autrichienne Anna Netrebko, « le succès est aussi au rendez-vous, comme le montre l'audience de la retransmission télévisée: 27% de parts de marché pour un opéra, c'est du jamais vu ».

5 juillet 2011

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Christophe Bourseiller à la tête de
la matinale de France Musique

Le journaliste, écrivain et acteur Christophe Bourseiller présentera la matinale (7h00-9h00) de France Musique à partir du 29 août, a annoncé lundi la radio publique.

Christophe Bourseiller, déjà producteur à France Musique depuis 2005 (« Electromania », « L'autre dimanche »), remplace Alex Taylor, qui demeure sur l'antenne mais avec une émission hebdomadaire.

Selon la radio, la matinale « n'entend pas être seulement musicale, mais ancrée dans l'actualité et ouverte à toutes les tendances et toutes les disciplines (cinéma, théâtre, philosophie, politique...) ».

Christophe Bourseiller est également acteur - il a notamment tourné avec Yves Robert et Jean-Luc Godard -, ainsi qu'enseignant à Sciences Po Paris. Spécialiste des extrêmes en politique, il a publié de nombreux ouvrages, notamment sur Guy Debord, les maoïstes en France ou l'extrême droite.

5 juillet 2011

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Le Ballet de l'Opéra de Paris en
direct samedi dans 350 cinémas du
monde

La production du Ballet de l'Opéra national de Paris « Les Enfants du Paradis » du danseur étoile José Martinez sera retransmise en direct samedi dans 350 salles de cinéma dans le monde, dont 80 en France, ont annoncé lundi l'Opéra et Pathé Live, les organisateurs.

La retransmission en direct du Palais Garnier débutera à 19h30 (heure de Paris, 17h30 GMT) en Europe, aux Etats-Unis et jusqu'en Australie et les réservations se font uniquement dans les cinémas concernés.

Le ballet « Les Enfants du Paradis » a été chorégraphié par José Martinez sur une musique de Marc-Olivier Dupin, jouée par l'Orchestre de l'Opéra de Paris placé sous la direction de Jean-François Verdier.

La retransmission sera assurée en association avec France Télévisions.

Elle sera la dernière de cette première saison de ballets au cinéma, dont les cinq premiers spectacles diffusés ont attiré plus de 80.000 spectateurs dans 22 pays, selon Pathé Live.

L'expérience sera reconduite la saison prochaine avec « La Source » de Jean-Guillaume Bart, « La Bayadère » de Rudolf Noureev et « Roméo et Juliette » de Sasha Waltz, en direct du Palais Garnier ou de l'Opéra Bastille.

https://www.operadeparis.fr  et https://www.pathelive.com

5 juillet 2011

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Lady Gaga promet une tournée en
Asie l'année prochaine

La pop-star américaine Lady Gaga a promis lundi à ses fans taïwanais qu'elle effectuerait une tournée en Asie l'année prochaine, après un premier concert très suivi à Taïwan.

La chanteuse a reconnu être surprise par la foule venue assister à son concert à Taichung, ville du centre de l'île qui avait déclaré dimanche « Jour de Lady Gaga ».

Le concert de dimanche a attiré 6.000 spectateurs dans un lieu de spectacle en plein air et 40.000 autres devant un écran géant installé à l'extérieur.

« J'ai passé un moment tellement agréable hier soir (dimanche). Je n'imaginais pas que tant de gens viendraient », a-t-elle déclaré devant des centaines de journalistes, dans un hôtel de Taipei.

« Je ferai une tournée à travers toute l'Asie. Je le promets...Je reviendrai et vous assisterez à un spectacle en entier », a ajouté la chanteuse qui a interprété neuf chansons dimanche soir, contre quatre prévues initialement.

Lady Gaga fait partie des artistes les plus populaires à Taïwan et sa présence sur l'île a fait la une de tous les grands journaux.

5 juillet 2011

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Première polémique sur le festival
d'Avignon

Le Festival d'Avignon 2011 ouvre mercredi sa 65e édition avec une volonté affichée de privilégier la création, au risque de se faire accuser d'oublier les grands classiques et de prendre l'allure d'une « secte », selon les mots de Fabrice Luchini.

Sur les 35 grands spectacles annoncés à Avignon, le festival se targue de présenter 22 créations dont 15 conçues spécialement pour cette manifestation qui se déroulera du 6 au 26 juillet.

Dans Le Figaro de lundi, cependant, Fabrice Luchini dénonçait l'absence des grands classiques : « Je rêve théâtre et grands textes, à Avignon, pour Avignon et son public. Aujourd'hui, j'en suis très éloigné. J'ai le sentiment que c'est désormais le lieu d'une secte qui rejette les grands textes ».

« Ce qui est important, réplique Vincent Baudriller, co-directeur du festival avec Hortense Archambault, c'est l'ouverture auprès des artistes et du public ».

« La première idée du Festival d'Avignon, c'est celle d'un festival de création ou des artistes viennent proposer des nouvelles formes d'esthétique pour le plus grand nombre », insiste-t-il, estimant se situer dans le droit fil de l'histoire du festival créé par Jean Vilar, qui l'a « ouverte à toutes les formes ».

« Il n'y a que 35 projets », relève-t-il, ce qui limite le nombre des artistes invités. « Tout le monde n'est pas au festival tous les ans ».

Denis Podalydès, membre de la troupe de la Comédie-Française et présent l'an dernier à Avignon, prend sa défense : « Le festival n'est pas là pour célébrer les valeurs consacrées ». « Il est là pour créer, pour innover ». C'est « un lieu de polémique intellectuelle et artistique ».

Le metteur en scène Jérôme Deschamps, connu du grand public pour sa troupe « Les Deschiens », doute que le Festival « se doive d'être le reflet de la vie artistique de la France », rejetant cette polémique.

La 65e édition du Festival, dont l'artiste associé est le chorégraphe Boris Charmatz, attend parmi les stars Jeanne Moreau, qui jouera avec Etienne Daho « Le condamné à mort » de Jean Genet, et Juliette Binoche, qui sera « Mlle Julie » d'August Strindberg.

Bertrand Cantat a en revanche renoncé à prendre place dans les chœurs de la trilogie de Sophocle « Les Trachiniennes, Antigone, Electre », de Wajdi Mouawad, en raison de la polémique suscitée par sa présence.

La danse ouvrira le festival avec « Petit projet de la matière », une chorégraphie d'Odile Duboc recréée par Anne-Karine Lescop avec des élèves d'une école élémentaire d'Avignon.

Boris Charmatz présentera « Enfant », conçu spécialement pour la Cour d'honneur, avec 27 enfants de 6 à 12 ans, et « Levée des Conflits », donnée au milieu d'une grande pelouse entourée du public.

Le théâtre offrira, de son côté, des grands rôles tragiques, traversés par un engagement farouche, souvent contre l'ordre établi.

Ainsi, la première soirée sera consacrée à une création de Patrick Pineau, « Le suicidé » de Nicolaï Erdman, une comédie russe écrite sous Staline et longtemps censurée, présentée dans la « Carrière de Boulbon », en pleine garrigue.

Sera également donnée le premier soir une pièce sur le résistant polonais qui témoigna de la tragédie du ghetto de Varsovie pendant la guerre, « Jan Karski (Mon nom est une fiction) », d'après le roman de Yannick Haenel, dans une mise en scène de Arthur Nauzyciel.

La chorégraphe belge Anne Terersa De Keersmaeker offrira un moment exceptionnel avec un spectacle dansé à l'aube dans la Cour d'honneur.

5 juillet 2011

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Festival d'Avignon : « L'ouverture,
notre premier souci », selon la
direction

Le « premier souci » du festival d'Avignon est « l'ouverture auprès des artistes et du public », sans « ostracisme », a affirmé lundi à l'AFP le co-directeur du festival, Vincent Baudriller, en réponse à ceux qui, comme Fabrice Luchini, lui reprochent d'ignorer les « grands textes ».

« Ce qui est important, c'est l'ouverture auprès des artistes et du public », a assuré M. Baudriller, co-directeur avec Hortense Archambault. « Il n'y a pas d'ostracisme ».

Pour lui, « le festival d'Avignon est un lieu incroyable du dialogue, l'une des seules grandes manifestations culturelles réunissant plusieurs générations de spectateurs et d'artistes venant d'horizons très différents. »

« La première idée du Festival d'Avignon, c'est celle d'un festival de création où des artistes viennent proposer des nouvelles formes d'esthétique pour le plus grand nombre », a-t-il affirmé, estimant se situer dans le droit fil de l'histoire du festival créé par Jean Vilar, qui l'a « ouverte à toutes les formes ».

« Il n'y a que 35 projets », a-t-il relevé, ce qui limite le nombre des artistes invités. « Tout le monde n'est pas au festival tous les ans ».

Sur 35 grands spectacles annoncés à Avignon, 22 sont des créations dont 15 ont été conçues spécialement pour le festival qui se déroulera du 6 au 26 juillet.

Vincent Baudriller a rappelé avoir invité il y a deux ans le metteur en scène Claude Régy, l'un des plus grands artistes français, qui n'était jamais venu au Festival, ou Patrice Chéreau, présent cette année et qui était absent depuis 1988, ou encore Ariane Mnouchkine et Bartabas.

Dans une interview au Figaro lundi, le comédien Fabrice Luchini a estimé que le Festival d'Avignon apparaissait comme « le lieu d'une secte qui rejette les grands textes ».

5 juillet 2011

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Retrouvée par miracle, la « valise
mexicaine » de Capa livre ses
négatifs : exposition à Arles.

Pour la première fois depuis plus de 70 ans, la fameuse valise mexicaine du photographe Robert Capa, témoignage bouleversant sur la guerre civile espagnole, revient en Europe à l'occasion des Rencontres d'Arles.

Cette « valise », composée en réalité de trois petites boîtes, livre ses trésors: près de 4.500 négatifs sur la tragédie espagnole entre 1936 et 1939 réalisés par Robert Capa mais aussi par sa compagne, Gerda Taro, et par Chim (David Seymour).

Après s'être volatilisée en France en 1940, la mystérieuse valise a été retrouvée au Mexique au début des années 1990 puis remise en 2007 à l'International Center of Photography (ICP) de New York, gardien de l'œuvre de Capa.

« Un miracle », déclare à l'AFP Cynthia Young, conservateur à l'ICP et commissaire de l'exposition « La valise mexicaine » qui se tient jusqu'au 18 septembre au Musée départemental de l'Arles Antique. Déjà présentée en 2010 à New York, elle doit aller ensuite en Espagne.

« On cherchait une valise. En fait, ce sont des boîtes remarquables avec un intérieur divisé en cases pour les rouleaux de négatifs, les légendes étant inscrites au dos du couvercle », souligne François Hébel, directeur des Rencontres d'Arles.

« C'est émouvant. On a vraiment l'impression de voir un trésor », dit-il.

Ces milliers de négatifs, parmi lesquels des pépites inédites, permettent de mieux comprendre la façon de travailler des trois reporters, fondateurs de la photographie de guerre moderne.

Tous trois juifs, tous trois exilés, le Hongrois Robert Capa, le Polonais Chim et l'Allemande Gerta Taro se rencontrent à Paris en 1933. Lorsque le général Franco déclenche la guerre d'Espagne en 1936, ces jeunes photoreporters indépendants se rendent sur le terrain pour informer la presse sur la cause républicaine.

Chacun avec son style. Robert Capa (1913-1954) est au plus près de l'action, avec les combattants. Les rouleaux de ses négatifs tirés en planches-contact agrandies permettent de suivre tout le déroulé de la bataille.

« Capa ne met pas en scène ses photos. On le savait déjà mais la valise mexicaine le confirme », déclare François Hébel.

Gerda Taro (1910-1937) n'a pas froid aux yeux non plus. Elle se concentre sur les lignes de front et photographie avec intensité des sujets morbides. En couvrant la bataille de Brunete en 1937, elle est mortellement blessée par un véhicule blindé. C'est la première femme photographe à être tuée lors d'un reportage de guerre.

Chim (1911-1956) est tout en humanité. Il s'intéresse aux individus en dehors du conflit: pêcheurs, paysans mais aussi personnages officiels. Il est avec Robert Capa l'un des quatre fondateurs de l'agence Magnum Photos en 1947.

Les trois boîtes ont sans doute été préparées au printemps 1939 par Capa, Chim et leur assistant Tchiki Weiss, qui gérait leur studio à Paris.

Anticipant l'arrivée de l'armée allemande dans Paris en 1940, Weiss, juif lui aussi, met les boîtes dans un sac à dos et enfourche un vélo. Direction Bordeaux. Il confie les négatifs à un Sud-américain. On perd alors leur trace.

Au début des années 1990, les boîtes refont surface à Mexico, dans les affaires du général Francisco Aguilar, ambassadeur du Mexique sous Vichy, qui les a sans doute emportées avec lui en quittant la France en 1942.

La fille du général décédé les confie à un ami réalisateur qui mène des recherches et comprend qu'il a retrouvé la valise mexicaine. Elle sera finalement donnée à l'ICP grâce notamment à la médiation de l'Irlandaise Trisha Ziff, qui a réalisé un film sur le volet mexicain de cette aventure. Il est projeté mardi au théâtre antique d'Arles.

5 juillet 2011

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Fête du cinéma : + 16 % par rapport
à 2010

La Fête du cinéma a fait le plein de spectateurs avec une hausse de la fréquentation de 16% par rapport à 2010 malgré un contexte morose, a indiqué lundi la Fédération des cinémas français.

Du 25 juin au 1er juillet, la manifestation qui proposait des tarifs promotionnels (toutes les séances à 3 euros après l'achat du premier ticket au tarif habituel) a attiré 3,7 millions de spectateurs malgré une météo au beau fixe, avec un pic le 1er juillet, selon la fédération, qui représente les exploitants de quelque 5.400 écrans.

Les professionnels misaient beaucoup sur cette 26e édition pour ramener le public vers les salles obscures dont la fréquentation est en baisse depuis le début de l'année, après deux années largement au-dessus des 200 millions d'entrées.

A la fin mai, la fréquentation était en baisse de 10% par rapport à l'année précédente, notait leur président, Jean Labé.

5 juillet 2011

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Les films de la semaine

« Chico et Rita » de Fernando Trueba et Javier Mariscal (Espagne, 1h33 - film d'animation) - Cuba 1948, Chico jeune pianiste talentueux rêve de se faire un nom en Amérique en écoutant les derniers airs de jazz qui lui parviennent. Rita gagne sa vie en chantant dans les clubs.

« Un amour de jeunesse » de Mia Hansen-Love avec Lola Créton, Sebastian Urzendowsky (France, 1h50) - L'amour de jeunesse, sur huit ans, de deux adolescents devenus de jeunes adultes.

« Derrière les murs » de Julien Lacombe et Pascal Sid, avec Laetita Casta, Thierry Neuvic et Jacques Bonnaffé (France, 1h26) - En Auvergne, en 1922: Suzanne, une jeune parisienne moderne, est venue s'isoler dans une maison à la campagne afin d'avancer dans la rédaction d'un livre. Elle installe sa petite table et sa machine dans un sous-sol condamné et sinistre. Son projet avance mais les souvenirs la hantent et la dépression monte. (Avertissement publics sensibles)

« Case départ » de Lionel Stekebee et/avec Fabrice Eboué et Thomas Ngijol (France 1h35) - Deux demi-frères que tout oppose sont appelés au chevet de leur père mourant aux Antilles et se retrouvent brutalement renvoyés en 1780, à l'heure de leurs ancêtres esclaves.

« Hanna » de Joe Wright avec Saoirse Ronan, Eric Bana, Tom Hallander, Olivia Williams (USA, 1h51) - Hanna, 14 ans, vient d'Europe de l'Est et a été entraînée à tuer de sang-froid. Mais en entrant en contact avec une famille française, elle découvre qu'une autre vie est possible.

« Il n'est jamais trop tard » de et avec Tom Hanks, Julia Roberts, Wilmer Valderrama (USA, 1h39) - Fraîchement licencié après des années de bons services, Larry décide de reprendre ses études à l'Université et tombe sous le charme d'une de ses prof. La comédie romantique de la maturité pour deux bêtes du box-office américain.

« Switch » de Frédéric Schöndörffer avec Karine Vanasse, Eric Cantona, Aurélien Recong et Mehdi Nebbou sur un scénario de Jean-Christophe Grangié (France, 1h42) - Une illustratrice de mode décide d'échanger sa maison de Montréal le temps d'un été pour un duplex à Paris via le site switch.com. Et trouve dès le premier matin un corps décapité dans l'appartement.

« Léa » de Bruno Rolland avec Anne Azoulay, Ginette Garcin et Eric Elmosnino (France 1h29) - Entre sa grande-mère dont elle s'occupe, la boîte de nuit dans laquelle elle est serveuse et ses études, au Havre, Léa rêve d'une autre vie: son admission à Sciences-po Paris va précipiter le changement.

« J'ai rencontré le diable » de Kim Jee-woon avec Lee Byung-Hun et Choi Min-si (Corée du sud, 2h22) - Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée. (Interdit aux moins de 16 ans)

« Sortilège » de Daniel Barnz avec Vanessa Hudgens, Alex Pettyfer, Mary-Kate Olsen (USA, 1h23) - Kyle, 17 ans, est le garçon le plus populaire du lycée. Quand, victime d'un sortilège, il se tranforme en monstre et a un an pour trouver quelqu'un qui puisse l'aimer.

« Hop » de Tim Hill (USA, 1h35 - animation) - Robbie est un lapin ado dont le père dirige la chocolaterie des fêtes de Pâques et qui est appelé à prendre sa place. Mais le lapin préfère jouer de la batterie.

« Too Much Pussy » documentaire d'Emilie Jouvet avec Ena/DJ Metzgerei, Judy Minx, Mad Kate... (France, 1h38) - Les folles aventures de sept jeunes artistes en tournée à travers l'Europe des synthés et des platines.

5 juillet 2011

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Le Pérou s'apprête à célébrer les
100 ans de la découverte par
l'Occident du Machu Picchu

Les Péruviens s'apprêtent à fêter le centenaire de la « découverte » de la citadelle inca du Machu Picchu, joyau touristique de leur pays et merveille archéologique qui est encore loin d'avoir révélé tous ses secrets.

L'existence de cet étonnant complexe en pierres construit à l'apogée de la civilisation inca entre le XVe et le XVIe siècle après Jésus-Christ sur un versant des Andes près de Cuzco, dans le sud-est du Pérou, a été révélée au monde par l'Américain Hiram Bingham.

L'archéologue-explorateur, dont le personnage a inspiré « Indiana Jones », est arrivé sur place le 25 juillet 1911 à la tête d'une expédition scientifique. La publication de ses recherches sur cette « citée perdue » dans la revue National Geographic ont fait connaître le site à travers le monde. Mais des paysans locaux en connaissaient l'existence depuis longtemps, certains cultivant sur ses flancs.

Les « cent ans » du site seront célébrés officiellement à partir du 7 juillet, en même temps que les quatre ans de son classement comme une des Sept Merveilles du monde par la Fondation New7Wonders.

Outre un spectacle son et lumière, des danses andines, des concerts, des défilés allégoriques, des rituels mystiques et des conférences sont prévues. Le site devrait également faire son apparition sur les billets de 10 soles (2,5 euros).

« Le Machu Picchu, c'est pour le Pérou l'équivalent des pyramides d'Egypte », explique l'archéologue Luis Lumbreras, ancien directeur de l'Institut national de la Culture.

Mais les historiens et spécialistes ne sont toutefois pas encore tombés d'accord sur la nature du site: lieu sacré, centre de loisirs ou forteresse ?

Ce mystère ajoute à la beauté du site entouré de forêt tropicale, et déclaré patrimoine culturel de l'Humanité en 1983 par l'Unesco.

Mais le 22 juin, l'organisme de l'ONU a tiré la sonnette d'alarme. Il a placé la forteresse sous haute surveillance et recommandé que le nombre de visites soit limitées à 1.800 par jour, alors qu'on en est à plus de 1.900 par jour actuellement selon Fernando Astete, directeur archéologique du site.

Le Machu Picchu, « vieille montage » en quechua, est situé à 2.400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Actuellement, pour y accéder, il faut prendre le train depuis Cuzco, ou s'y rendre à pied en plusieurs jours par « le chemin de l'Inca ».

Il s'étale sur 32.500 hectares, mais la partie construite se concentre sur une zone de 530 mètres de long et 200 de large, composée de terrasses agricoles et de 172 habitations. On estime qu'entre 300 et 1.000 personnes y ont vécu.

Le site a donné lieu à de nombreux mythes et légendes. Selon Luis Lumbreras, « les murs étaient couverts d'or mais ont disparu au fur et à mesure, sur deux ou trois siècles. Aujourd'hui, il ne reste que les murs ».

En 2008, des scientifiques français et péruviens ont établi qu'un aventurier allemand, Augusto Bernes, avait lui aussi « découvert » 44 ans ans plus tôt que Bingham la « cité perdue » que les conquistadores espagnols ne trouvèrent jamais.

Les chercheurs avaient aussi établi que le site avait été pillé.

Au cours des trois expéditions, Bingham a pour sa part emporté 44.000 pièces à l'Université de Yale aux Etats-Unis, dont 366 ont déjà été restituées au Pérou cette année, en mars.

De nombreux spécialistes péruviens ont estimé que Bingham avait dépouillé le Pérou de ses richesses.

« Je crois qu'il y a un élément de vérité là-dedans, mais il faut aussi replacer les choses dans leur contexte historique », nuance Richard Burger, archéologue de Yale. « A cette époque, le Machu Picchu était un site presqu'inconnu et personne ne lui donnait de valeur ».

Le défi reste sa conservation. Pour donner l'exemple, le 7 juillet pour le lancement des célébrations, seules 700 personnes seront acceptées sur le site.


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