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19-29 juillet 2011
Chablis et environs

8e Festival du Chablisien

Mardi 19 juillet à 20h30, église de Béru
Concert élégiaque
Dominique de Williencourt, violoncelle
Mario Hacquard, baryton
Claude Collet, piano
Bach-Mozart-Moussorgski-Fauré

Mercredi 20 juillet à 18h15, église de Béru
Costard's Quartet
Apéro-concert Negro-Spirituals (gratuit)

Samedi 23 juillet à 20h30
Chants orthodoxes de Russie
Avec l'Ensemble Kouban
Les Grandes Voix Cosaques
Direction Andreï Kikena
Musique liturgique des monastères de Kiev et de Novgorod

Dimanche 24 juillet à 17h00, auditotium de Chablis
Solenne Païdassi, violoniste
(Premier Prix du dernier Concours international Long-Thibaud)
Hyo Sun Lim, piano
Mozart-Beethoven-Stravinski 

Mardi 26 juillet à 20h30, auditorium de Chablis
Le Temps de Proust en musique
Vanessa Szigeti, violon
Lorène de Ratuld, piano
Hahn-Bruneau-Durosoir-Widor-Ravel
Présentation de Jean-Marc Warszawski 

Jeudi 28 juillet à 20h30, Fontenay-près-Chablis
Wayne 1964
Jazz avec le Claude Juvigny Quintet
Wayne Shorter
(Witch Hunt, Fee fi fo fum, Black Nile, Mahjong, House of Jade
Présentation de Jean-Marc Warszawski 

Vendredi 29 juillet à 20h30, Eglise de Poilly-sur-Serein
Cantates pour voix et trompette
Caroline Pozderec, soprano
Jean-Michel Costal, trompette
Christophe Durand, orgue
Haendel-Scarlatti-Melani
Présentation, Thierry Pécard
Historique de l'église, Patrice Wahlen

A l'issue de chaque concert, dégustations de vins de Chablis offerts par nos partenaires, les Domaines :

          Daniel Bocquet
          Maxime Marini
          Dampt Frères
          Olivier et Francine Savary
          Laurence et Denis Race
          Christiane et Jean-Claude Oudin

Informations et Réservations : Office de tourisme de Chablis : 03 86 42 80 80. Places 14 € et 7 € (moins de 25 ans) Pass 40 €.
https://www.festival.onlc.fr

19 juillet 2011

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Jean-Luc Ponty de retour dans le
jazz français

Le violoniste Jean-Luc Ponty, qui a fait l'essentiel de sa carrière aux Etats-Unis, réapparaît dans le paysage du jazz français avec un coffret « Electric Fusion — The Atlantic Years » (Warner), et comme invité du groupe de jazz-fusion Return to Forever dans plusieurs festivals.

A 68 ans, la silhouette de Jean-Luc Ponty a à peine changé depuis les années 70 lorsqu'il devint outre-Atlantique une star du jazz fusion. Aujourd'hui, un regain d'intérêt pour la musique de cette époque marque son retour en grâce en France.

« Le voyage a commencé de façon complètement inattendue », narre le musicien à l'AFP. « J'étais étudiant en violon classique, au conservatoire, je débutais en orchestre symphonique. Et puis tout a été une succession d'incidents, de rencontres inattendues et j'ai découvert le jazz ».

Dans les années 60, il impose avec aisance ses immenses qualités musicales sur la scène bebop parisienne, au sein notamment d'un fameux trio avec Daniel Humair et Eddy Louiss.

« Puis les musiciens rock ont découvert que je jouais du violon électrique, ça les a intéressés », poursuit-il.

« Je me suis rendu compte que si je voulais jouer avec la même énergie qu'un trompettiste ou un saxophoniste, il fallait que j'amplifie le volume de mon instrument. Donc, tout a commencé avec simplement un besoin de volume », explique le musicien.

Ponty, attiré par l'ouverture du jazz aux sonorités électriques et électroniques, découvre alors les Etats-Unis en 1967, et fait l'année suivante une rencontre décisive, celle de George Duke, un claviériste possédant une culture rhythm'n blues qui lui présentera Frank Zappa.

En 1973, après de nombreux aller-retours, il s'installe sur la côte Ouest.

« Je me suis retrouvé avec Zappa en Californie. A l'époque il y avait des ingénieurs qui inventaient des machines pour transformer les sons. Ils les présentaient à des musiciens pour qu'ils les essayent, et Zappa me disait tiens, branche ton violon là-dedans. Ca a démarré comme ça ».

« Ca a été l'expérience électronique, la transformation du son. Plus tard est venu le MIDI, un système qui m'a permis de jouer des sons de violon doublés de sons de flûtes ou autres instruments ».

Après une expérience dans le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, le label Atlantic lui propose un contrat avec une liberté artistique totale.

Ponty, s'entourant de musiciens de son choix, va dès lors peaufiner un style immédiatement identifiable, fait de phrases lyriques et joyeuses, héritage de sa formation classique, sur des nappes électroniques en boucles jouées par lui-même aux claviers et suscitant un effet hypnotique, sur des rythmiques funk, avec des emprunts au folklore.

Ses premiers albums, « Imaginary Voyage », « Enigmatic Ocean », « Cosmic Messengers », sont d'énormes succès.

« Je suis devenu une star malgré moi. A l'époque c'était très ouvert, sur les stations FM, on passait entre Led Zep et Pink Floyd, exposés à des millions d'auditeurs ».

Ses musiques vont même flirter avec la pop californienne. « Je me suis toujours senti musicien de jazz, de même que je me sentais toujours Français, mais peut-être n'était-ce qu'une illusion, parce que quand on passe tant d'années dans un autre environnement musical et social, on se transforme sans s'en apercevoir », estime-t-il aujourd'hui.

Dans les années 80, il exploite toutes les possibilités que lui offre l'électronique, invente un violon synthétique bleu à cinq cordes...

« J'en étais arrivé à un point tel qu'il fallait que je revienne à un son pur », explique-t-il, comme en témoigne son « expérience africaine » et le disque « Tchokola » (1991) où il épouse avec bonheur les grooves d'Afrique de l'Ouest.

« Aujourd'hui, je joue avec un violon toujours à cinq cordes, mais traditionnel, en bois, de forme classique, avec un micro incorporé: une combinaison de l'acoustique et de l'électronique ».

19 juillet 2011

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« Ghetto Espoir »: la musique qui
donne leur chance aux enfants
Roms

Tous les garçons du groupe, âgés de 12 à 18 ans, n'apprennent à lire les notes que depuis peu: « La musique est tellement belle. Le reste est facile, on se fie à ses oreilles », déclare Filtcho.

De la musique s'échappe d'une pièce étroite au cœur du poussiéreux et pauvre quartier tzigane de Sliven, à l'est de la Bulgarie: c'est l'heure de la répétition pour quinze adolescents d'un orchestre tzigane qui fait parler de lui, y compris hors des frontières du pays.

« C'est par la musique que les garçons échappent à la dure réalité dans le ghetto. Ils maintiennent la tradition des orchestres tziganes », explique leur chef d'orchestre, Anguel Titchaliev, ancien trompettiste militaire.

Il a formé le groupe « Karandila Junior » en 2007 en rassemblant les enfants et les petits-enfants d'autres musiciens tziganes du quartier sordide Nadejda (Espoir), qui compte 20.000 habitants.

Le groupe a vu paraître en janvier son premier album intitulé « Ghetto Espoir », du nom de ce quartier synonyme depuis les temps communistes de misère, d'illettrisme et de criminalité.

La salle de répétition donne sur une ruelle « ornée » de linge à sécher, dans laquelle des nuées d'enfants mal habillés jouent au milieu de charrettes à chevaux. Des poulets se promènent dans la cour arrière de la salle de répétition, insensibles, semble-t-il, au volume puissant de la musique.

Les morceaux joués par le groupe — chansons tziganes mêlées d'éléments du folklore bulgare et turc, du jazz et même du reggae — sont chaleureusement accueillies par certains compositeurs, musiciens et présentateurs de radio qui trouvent que cette musique « n'a pas d'équivalent dans la culture occidentale », comme l'indique un présentateur de la radio nationale, Sergey Chichov.

Les garçons sont montés pour la première fois sur une scène internationale en avril 2009 lors du festival Balkan Fever à Vienne. Deux mois plus tard, ils ont participé à l'important festival Sziget en Hongrie.

Vienne était la première ville étrangère qu'ont découvert la plupart des jeunes musiciens qui reconnaissent s'y être sentis « mal à l'aise » et « effrayés » au début. « Mais, après, j'ai aimé l'ambiance et la musique au festival », sourit Roumen, un adolescent aux cheveux hérissés. « Mon papa est coiffeur et m'apprend son métier, mais je veux devenir musicien comme mon grand-père », ajoute-t-il en caressant sa vieille trompette comme un petit chien.

Tous les garçons du groupe, âgés de 12 à 18 ans, n'apprennent à lire les notes que depuis peu: « La musique est tellement belle. Le reste est facile, on se fie à ses oreilles », déclare Filtcho.

Ce jour là, il partage sa clarinette avec un autre garçon de 12 ans, Marian, qui a rêvé de devenir footballeur, mais le football est « passé au deuxième plan », après la musique.

Anguel Titchaliev insiste pour que les garçons aillent régulièrement à l'école, tout en doutant de la qualité de l'enseignement dans le ghetto. Le chef d'orchestre serait heureux si un des ses disciples faisait des études de musique, mais ce qui le préoccupe pour l'heure est de remplacer leurs instruments vieillots qui commencent à sonner faux et les costumes de scène qui deviennent trop petits.

« Des amis et des étrangers m'aident, mais, en Bulgarie, il est rare que quelqu'un nous tende la main », note-t-il. Quant aux nombreux programmes d'intégration des Roms, le plus souvent subventionnés par l'Union européenne, il hausse les épaules et dit n'en avoir rien vu.

Le chef d'orchestre rêve d'un second album et d'un nouvel orchestre d'enfants encore plus jeunes: « Karandila Mini ».

Il ne manquera pas de candidats, à en juger par le nombre de têtes qui regardent par la fenêtre et de ceux qui se tassent aux quatre coins de la pièce pour écouter la répétition.

Laissés brièvement sans contrôle, les jeunes musiciens s'échangent des instruments. On applaudit un petit nouveau de dix ans, Assen, qui joue sur une guitare bien trop grande pour lui.

19 juillet 2011

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Avignon : Levée des conflits

Dans Levée des conflits, vingt-quatre danseurs se jettent, l'un après l'autre, dans un « canon chorégraphique », tel un tourbillon puissant qui emporte tout sur son passage, jusqu'à l'épuisement de ses interprètes qui s'y débattent et s'y ébattent dans une spectaculaire dépense d'intensité.

Dédiée à Roland Barthes et au « neutre » comme « désir de levée des conflits », la pièce annule ces derniers, dans un cycle qui renvoie sans cesse de l'individuel au collectif. Voués à l'accomplissement successif de vingt-cinq gestes, les vingt-quatre interprètes sont engagés dans une partition, dont le danseur manquant - ou le geste surnuméraire - introduit un « blanc », une absence dans le temps et dans l'espace, qui dérègle l'unisson sur lequel reposent tant de ballets.

Ce « blanc » devient le cœur d'une véritable réaction en chaîne, qui va s'accélérant, jusqu'à l'anéantissement du combustible musculaire. Ce « blanc » désigne aussi une place au spectateur, à son regard et l'attire, lui aussi, dans le mouvement. Levée des conflits est un spectacle dont le centre serait constitué de vide, le trou noir d'une haute pression inapprochable.

Pour le Festival d'Avignon, Boris Charmatz a choisi de donner la pièce en plein air, entre chien et loup. Sur l'herbe du stade de Bagatelle, les spectateurs formeront un cercle autour de la spirale créée par les danseurs. Spirale sans fin, qui emporte avec elle le regard du spectateur dans une chorégraphie de proximité et d'échange, propice à exalter l'effet de transe de la pièce.

19 juillet 2011

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Le procès Lounès Matoub continue
malgré le retrait de la partie civile

La partie civile s'est retirée lundi du procès des assassins présumés en 1998 du chanteur kabyle Lounès Matoub devant le tribunal criminel de Tizi Ouzou, à 110 km à l'est d'Alger, en faisant suspendre l'audience, mais le procès se poursuivait sur décision du juge.

L'audience a été suspendue 30 minutes après le début des auditions quand la sœur du chanteur Malika Matoub et sa mère Aldjia Matoub ainsi que les membres de la fondation Matoub Lounès scandaient dans la salle d'audience « libérez Madjnoun et Chenoui, ramenez les vrais commanditaires ».

Malik Madjnoun et Abdelhakim Chenoui sont en prison depuis 13 ans, accusés d'avoir participé à l'attentat contre le chantre de la culture kabyle perpétré par un groupe de dix personnes, dont huit sont en fuite ou ont été tuées par les forces de sécurité.

Chenoui a été évacué de la salle parce qu'il avait commencé à crier « je suis innocent ».

Malika Matoub s'est adressée à son tour à la salle: « celui qui est mort c'est mon frère, ce n'est pas un chien. Libérez Medjnoun et Chenoui. Je demande la comparution de Hassan Hattab ».

Hassan Hattab, ex-chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) avait revendiqué l'assassinat de Lounès Matoub en mai 1999 et s'était rendu en octobre 2007 aux autorités qui l'ont placé depuis en « lieu sûr ».

Aldjia Matoub a proclamé durant l'audience « je n'abandonnerai jamais les poursuites. Je ne pardonnerai jamais jusqu'à ma mort. Ceux qui l'on fait sont des fils de la région de Béni Douala (village près de Tizi Ouzou), il faut les ramener ».

L'un des avocats des accusés, Me Amine Sidhoum, a déclaré lors de l'audience « je compatis avec la famille Matoub et je demande que le procès soit tenu malgré le retrait de la partie civile parce que deux innocents sont en prison depuis 13 ans et qu'ils ont droit à un jugement ».

Et « 13 ans en prison sans jugement est une honte pour la justice algérienne », a-t-il ajouté.

Ali Medjnoun, le père de Malik Medjnoun, a clamé que son fils était « innocent. Nous sommes voisins avec la famille Matoub. Ils veulent que l'on devienne des ennemis. Mon fils a été détenu sept mois et demi en secret ».

Le procureur général a affirmé que « la non constitution de la partie civile n'a aucun lien avec la plainte publique. Le dossier est arrivé sur le bureau du procureur en juin 2011 et le bureau du procureur n'a rien à voir avec le retard » dans l'instruction du dossier.

Il rappelle que ce retard est lié aux demandes d'enquêtes complémentaires de la partie civile.

Selon le code de procédure pénale, le procès peut avoir lieu avec ou sans la participation de la partie civile.

Lounès Matoub, chanteur porte-drapeau de la culture et de l'identité berbères, a été assassiné à 42 ans, le 25 juin 1998.

19 juillet 2011

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Décès du décorateur de théâtre
Jacques Noël

Le décorateur de théâtre Jacques Noël, qui a travaillé avec le dramaturge Eugène Ionesco et le mime Marcel Marceau, est décédé lundi à Paris à l'âge de 87 ans, a annoncé son service de presse.

Jacques Noël a été le décorateur de la majorité des créations de Ionesco, comme « Les Chaises » et « la Cantatrice Chauve », et de tous les spectacles du mime Marceau. Il a également travaillé avec Jean-Louis Barrault, Roger Blin, André Barsacq ou le Harkness Ballet de New York notamment.

Depuis 1946, il a signé plus de 400 décors, ainsi que des costumes et des affiches pour les scènes parisiennes, dont l'Opéra Garnier, et les scènes européennes notamment au Sadler's Wells Theater de Londres. Son travail a embrassé tous les genres du théâtre classique à celui d'avant-garde.

Jacques Noël a aussi illustré des œuvres littéraires comme « Les chroniques martiennes » de Ray Bradbury, dont il a fait les décors dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault au Théâtre de l'Odéon à Paris.

Il a aussi dessiné l'épée d'académicien d'Eugène Ionesco qui disait de lui: « Il sait créer un désert illimité sur deux mètres carrés; je l'ai vu, avec trois bouts de bois, deux oripeaux, un vieux fauteuil, un tabouret, installer un magnifique salon de grand style... »

Ancien élève de l'école Boulle, Jacques Noël était aussi peintre et graveur. Chevalier des Arts et Lettres, il était également Grand Prix du Théâtre du Ministère de la Culture 1969 et Molière du Meilleur Décorateur en 1996.

19 juillet 2011

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Les films de la semaine

« Les Contes de la Nuit » de Michel Ocelot : le sorcier de l'animation française, père de « Kirikou » et de « Azur et Asmar », passe en 3D avec délicatesse pour faire vivre les contes qu'inventent, chaque nuit, deux enfants et un vieux maître dans un cinéma désaffecté. Dans cet univers où le bien finit toujours par triompher du mal, de l'arrogance et des préjugés, se croisent un loup-garou sacrifié par sa belle, un jeune homme trop honnête aux Caraïbes, un magicien du tam-tam en Afrique, un cheval qui parle au Tibet...

« M. Popper et ses pingouins  » de Mark Waters avec Jim Carrey, Carla Gugino, Ophelia Lovibond (Etats-Unis, 1h40) — Un brillant promoteur divorcé (Jim Carrey) reçoit en héritage de son père une tribu de pingouins, qui vont bouleverser son quotidien et le rapprocher de ses enfants et de son ex-femme. Une comédie familiale américaine ultra-orthodoxe avec des pingouins à la place des labradors ou des saint-bernards.

« L'Art de séduire », de Guy Mazarquil avec Mathieu Demy, Julie Gayet (France, 1h30) — Un psychothérapeute est amoureux de l'une de ses patientes qui arrête sa thérapie et lui ouvre ainsi la voie. Mais il accumule les maladresses et demande conseil à un de ses patients qui le consulte pour addiction à la drague.

« J'aime regarder les filles », de Frédéric Louf, avec Pierre Niney, Lou de Laâge, Audrey Bastien (France, 1h32) — Deux jeunes gens se rencontrent à la veille du 10 mai 1981: elle, issue de la bourgeoisie parisienne, lui fils de commerçants de province s'invente un pedigree et compense ses faibles moyens par une forte imagination.

« Le Sang des Templiers », de Jonathan English, avec James Purefoy, Brian Cox, Paul Giamatti (Angleterre, 2h01) — Rochester, Angleterre, en 1215: le roi Jean a été contraint de signer un document qui assure la liberté du peuple. Furieux, il lève une armée de mercenaires pour livrer un des sièges les plus célèbres de l'histoire.

« The Murderer » de Hong-jin Na, avec Kim Yun-seok, Jung-woo Ha (Corée du sud, 2h20, interdit aux moins de 12 ans, avertissement publics sensibles) — Aux frontières de la Russie, de la Chine et de la Corée du Nord, un homme criblé de dettes qui vit dans des conditions misérables accepte un contrat pour assassiner un inconnu. En échange, « on » l'aidera à gagner la Corée du Sud.

« Submarine » de Richard Ayoade avec Noah Taylor, Paddy Considine, Sally Hawkins (Grande-Bretagne, 1h37) — Un adolescent de 15 ans se prend pour un génie littéraire, cool et mature. Il n'est rien de tout ça et vise essentiellement deux objectifs : perdre sa virginité avant son anniversaire et éteindre la flamme entre sa mère et son ex qui vient de revenir à la surface.

« L'Epée et la rose » de Joao Nicolau, avec Manuel Mesquita, Luis Lima Barreto (Portugal, Allemagne, France, 2h22) — Manuel, 31 ans, qui travaille comme journaliste free-lance et habite un quartier populaire de Lisbonne, annonce son départ pour Vera Cruz (Mexique) à bord d'une caravelle du 15ème siècle.

« The Trip » de Michael Winterbottom avec Steve Coogan, Rob Brydon, Clare Keelan (Angleterre, 1h47) — Deux vieux amis, dont un chroniqueur gastronomique en vue qui vient de se faire plaquer, entreprennent un tour des restaurants romantiques dans la campagne anglaise.

« Attack the Block » de Joe Cornish avec Nick Frost, Jodie Whittaker et Luke Treadaway (Grande-Bretagne, 1h28) — Une bande d'adolescents d'une banlieue sud de Londres doit défendre sa ville contre une invasion d'extraterrestres.

« Honey 2 Dance Battle », de Billie Woodruff avec Katerina Graham, Mario Lopez... (USA, 1h52) — Une jeune danseuse talentueuse tout juste libérée d'un centre de détention fonde une nouvelle troupe pour s'en sortir.

19 juillet 2011

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Iran : arrestation de l'actrice Pegah
Ahangarani

La justice iranienne a confirmé l'arrestation de la jeune actrice et réalisatrice Pegah Ahangarani, qui devait se rendre en Allemagne pour couvrir la coupe du monde féminine de football pour le compte de la télévision allemande Deutsche Welle, a rapporté lundi l'agence Isna.

La justice iranienne a confirmé l'arrestation de la jeune actrice et réalisatrice Pegah Ahangarani, qui devait se rendre en Allemagne pour couvrir la coupe du monde féminine de football pour le compte de la télévision allemande Deutsche Welle, a rapporté lundi l'agence Isna.

« Pegah Ahangarani a été arrêtée il y a une semaine et l'enquête se poursuit », a déclaré un responsable du parquet de Téhéran, cité par l'agence iranienne.

Selon l'hebdomadaire allemand der Spiegel, Pegah Ahangarani, 27 ans, a été arrêtée chez elle et incarcérée à la prison d'Evin à Téhéran.

Mlle Ahangarani devait écrire ses impressions sur la coupe du monde féminine dans un blog créé spécialement par la chaîne allemande Deutsche Welle.

Avant d'être arrêtée, les autorités l'avaient empêchée de se rendre en Allemagne.

Pegah Ahangarani avait soutenu activement le candidat de l'opposition, Mir Hossein Moussavi, lors de la présidentielle de 2009, remportée par le président Mahmoud Ahmadinejad et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui avait dénoncé des fraudes massives.

Fin juin, le gouvernement allemand et des organisations de journalistes ont déjà protesté contre l'arrestation d'une photographe iranienne de 25 ans, Maryam Majd, le 16 juin soit juste la veille de son départ pour l'Allemagne où elle devait elle aussi couvrir le Mondial.

19 juillet 2011

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Les temples de Karnak n'ont pas
été bâtis au bord du Nil

Ces deux dernières années, les experts ont effectué des carottages profonds (25 mètres sous la surface) au pied du premier pylône de Karnak correspondant au portail des temples situés sur la rive droite du Nil. Ils ont ensuite croisé ces données avec les études menées sur de nombreuses coupes du terrain au pied d'un quai de grande taille récemment mis au jour, explique le CNRS dans un communiqué.

Le Nil ne coulait pas au pied des temples égyptiens de Karnak au moment de leur édification, le lit du fleuve ne s'étant déplacé que 400 ans plus tard, révèle une étude réalisée par des chercheurs du CNRS.

Les temples de Karnak, construits en 2000 avant JC au cœur de la vallée du Nil, suscitent de multiples interrogations depuis plus de deux siècles. Les archéologues se demandent notamment comment ce site a évolué au fil des âges: les temples ont-ils été bâtis sur des îles sableuses au milieu du fleuve ou étaient-ils localisés au pied du Nil comme c'est le cas aujourd'hui?

Pour en avoir le cœur net et lever les spéculations, les archéologues du Conseil suprême des Antiquités d'Egypte et du Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak se sont associés à une équipe du Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (Cerege).

Ces deux dernières années, les experts ont effectué des carottages profonds (25 mètres sous la surface) au pied du premier pylône de Karnak correspondant au portail des temples situés sur la rive droite du Nil. Ils ont ensuite croisé ces données avec les études menées sur de nombreuses coupes du terrain au pied d'un quai de grande taille récemment mis au jour, explique le CNRS dans un communiqué.

Les datations de ces échantillons de sols par carbone 14 ont permis d'obtenir une image très précise de la chronologie de l'évolution des paysages situés aux abords du temple.

« Les analyses montrent qu'au moment de la première phase d'édification des temples de Karnak, les bâtiments ont été construits non pas sur une île localisée au milieu du fleuve mais sur une levée sableuse (Gézirah) » située à une distance de 400 à 500 mètres du Nil, indique le CNRS.

Ce n'est qu'aux environ de 1600 avant JC, soit 400 ans après le début de la construction, que le fleuve est venu s'écouler pour la première fois dans le secteur actuel du premier pylône.

Cette étude, publiée dans la revue Journal of Archaelogical Science, remet ainsi en cause une théorie élaborée par des égyptologues sur la foi d'une fresque retrouvée dans une tombe de la Vallée des Rois et datant de 1300 avant JC. Cette fresque représentait les temples de Karnak reliés au Nil par un canal à partir d'un bassin.

Mais « les analyses géomorphologiques des sédiments menées par Matthieu Ghilardi, chercheur CNRS au Cerege, prouvent que ce bassin n'a jamais existé et était une représentation imaginée des temples, bien loin de leur configuration originelle réelle », souligne le communiqué.

19 juillet 2011

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Liseuse pour rouleurs de cigares,
une tradition centenaire à Cuba

De la poésie, le quotidien du jour ou les aventures du Comte de Montecristo: ce sont les ouvriers de la fabrique de cigares qui choisissent ce qu'ils veulent entendre de leur liseuse publique, pendant qu'ils roulent les Havanes qui font la réputation de Cuba.

Assise sur une tribune de bois face à son micro, Grisel Valdes, 55 ans, est depuis près de 20 ans « liseuse de fabrique de cigares », un métier vieux d'un siècle et demi, dont l'inscription au patrimoine oral de l'humanité a été proposée à l'Unesco.

Dans la fabrique H. Upmann de La Havane, 600 ouvriers sont suspendus à ses lèvres pendant qu'ils sélectionnent, coupent et roulent les feuilles de tabac qui composeront les meilleurs cigares du monde.

« La lectrice est très importante pour nous. Elle est notre principal apport culturel. En plus, elle nous marque le rythme de travail, selon le tour de lecture qu'elle prend, on sait qu'on a roulé cinquante ou soixante cigares », explique à l'AFP Julia Curbera, qui a passé trente de ses 47 ans à rouler des cigares.

Face aux rangées de tables où travaillent les rouleurs, Grisel remet ses lunettes en place et commence à lire la une du quotidien Granma, le journal du Parti communiste de Cuba: aujourd'hui, des nouvelles du président Hugo Chavez, récemment hospitalisé à La Havane, les derniers résultats de la production de mangues et des appels du gouvernement à travailler mieux et plus.

« Beaucoup d'entre nous ont quitté l'école avant quinze ans, ça nous aide à nous dépasser et à nous maintenir informés », ajoute Irse Martinez, un quadragénaire qui roule des cigares depuis seize ans.

Ferme et douce, la voix de Grisel résonne à tous les étages de la fabrique où sont confectionnés les célèbres Montecristo. Comme les quelque 300 liseurs de Cuba, Grisel, une ancienne professeur, a été choisie par les ouvriers de la fabrique, parmi plusieurs candidats.

« Je gagne seulement 315 pesos (14 dollars) par mois, mais je suis contente parce que je sais que je suis utile, ils ont besoin de moi », explique la liseuse à l'occasion d'une pause, dont elle profite pour discuter avec les ouvriers et fumer le cigare que lui roule, spécialement pour elle, Hugo Zulueta.

A 41 ans — dont 18 à rouler —, Hugo est particulièrement attaché à sa liseuse: « La lecture nous permet de nous évader un peu, j'aime mon travail, mais c'est toute la journée à faire la même chose ».

Les premiers liseurs remontent à 1865. Et dans cette importante activité industrielle, ils ont joué un rôle primordial dans la promotion des luttes sociales grâce au canal de communication qu'ils incarnaient.

Les lectures font l'objet de vote par les ouvriers. Le roman d'Alexandre Dumas qui a donné son nom à une des plus prestigieuses marques de Havanes, le Comte de Montecristo, est toujours un gros succès d'audience.

Grisel s'entraîne pour adapter sa voix aux personnages. Son collègue Jesus Pereira, liseur à la fabrique voisine de Partagas, est célèbre pour ses imitations de voix de femme ou ses effets spéciaux: un coup de feu, une porte qui claque ou le trot d'un cheval.

Le dialogue existe. Les ouvriers corrigent la liseuse qui écorche le nom d'un joueur de baseball, ils protestent ou éclatent de rire en écoutant les nouvelles du jour.

Le verdict est donné par la « chaveta », le couteau rond qui sert à couper les feuilles de tabac. Quelques coups sur la table, l'auditeur est content. Mais si la « chaveta » est bruyammment lancée au sol, c'est la désapprobation totale.

Pour Grisel, parfois émue aux larmes par ses propres lectures, la « chaveta » dit oui depuis bientôt vingt ans.


©Musicologie.org 2011