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2 juillet 2011

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3e concours international de piano
de Lyon

Ces 2 et 3 juillet a lieu le 3e concours international de piano du conservatoire de Lyon. Un événement destiné à de jeunes pianistes de haut niveau et de toutes nationalités dont l'âge n'excède pas 33 ans. L'objectif est de récompenser et de promouvoir de jeunes musiciens talentueux qui visent une carrière de concertistes. L'entrée est libre, c'est donc aussi l'occasion pour le public d'assister aux différents récitals et à la soirée de Gala, ouverte à tous. Les candidats viennent de Bruxelles, Moscou et Lyon.Lors de la demi-finale ce samedi, au Conservatoire de Lyon, les candidats préalablement sélectionnés auront à présenter un programme de 30 minutes, incluant des œuvres de différents styles. La phase finale se tiendra ce dimanche; à cette occasion, les candidats retenus présenteront un programme libre de 60 minutes, incluant obligatoirement une œuvre d'Alexandre Scriabine, pianiste compositeur russe du XIXème siècle. Enfin, dimanche soir, lors de la soirée de Gala, les trois finalistes présenteront leur récital et se verront remettre les trois premiers prix. Le vote du « prix du public » aura lieu également à ce moment là. Le jury, composé de 10 prestigieux concertistes et présidé par Alexander Paley, pianiste moldave, remettra une dotation de 10.000 euros à chacun des trois finalistes.

2 juillet 2011

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Le concours musical Tchaïkovski
s'achève sur fond de controverse

Le concours international de musique Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines de compétition sur fond de controverses pour départager les gagnants des épreuves de l'un des plus prestigieux événements de musique classique.

Le concours international de musique Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines de compétition sur fond de controverses pour départager les gagnants des épreuves de l'un des plus prestigieux événements de musique classique.

« Nous pouvons tous dire que le 14e concours international Tchaïkovski est un succès », a estimé le ministre russe de la Culture, Alexandre Avdeïev, au cours de la cérémonie de remise des prix organisée dans la soirée à Moscou.

« C'était une grande célébration pour tous les amoureux de musique », a-t-il ajouté.

Le concours Tchaïkovski a révélé depuis sa création en 1958 de grands pianistes comme Van Cliburn, Vladimir Ashkenazy, Mikhaïl Pletnev, Grigori Sokolov ou Peter Donohoe.

Des virtuoses de musique classique ont concouru dans quatre catégories: piano, violon, violoncelle et vocal.

Le Russe Daniil Trifonov a remporté la finale au piano, la plus prestigieuse des catégories, face à un compatriote, un Ukrainien et deux Sud-Coréens, ont précisé les organisateurs.

Daniil Trifonov, 20 ans, a commencé à faire de la musique à l'âge de cinq ans et étudie actuellement à la prestigieuse Académie russe de musique Gnessine à Moscou, l'une des plus anciennes institutions artistiques de Russie.

L'Arménien Narek Hakhnazaryan est le vainqueur dans la catégorie violoncelle, tandis que le concours vocal a été remporté par deux Sud-Coréens — Sun Young Seo pour les femmes et Jon Min Park pour les hommes.

En revanche, aucun gagnant n'a été désigné dans la catégorie violon, le jury n'étant pas parvenu à se mettre d'accord sur le nom d'un lauréat, comme ce fut déjà le cas par le passé, notamment à l'époque de la guerre froide.

Le concours, qui s'est ouvert il y a deux semaines avec la participation de grands noms de la musique classique, a suscité des critiques d'experts et de la presse.

« Dans presque chaque catégorie, toutes les personnalités brillantes ont été éliminées au troisième tour », a déploré le quotidien officiel russe Rossiïskaïa Gazeta.

De leur côté, les organisateurs ont balayé toutes les critiques en soulignant que cette compétition qui a lieu tous les quatre ans gagnait en importance dans la mesure où les prestations des musiciens pouvaient être regardées pour la première fois sur Internet.

La cérémonie finale devait être suivie en ligne par jusqu'à un million de personnes, selon les organisateurs.

Certains critiques estiment que cet événement revêt une importance particulière pour la Russie.

Il s'agit « plus que d'un simple concours entre musiciens, plus que l'une des principales composantes de la culture soviétique », a écrit le critique musical du quotidien Kommersant, Dmitri Renanski sur le site Openspace.ru.

« Du temps de l'Union soviétique, le concours Tchaïkovski était une oasis de libéralisme et de pensée libre, même s'il était contrôlé. Dans quel autre endroit des gens pouvaient-ils ouvertement dire que des étrangers étaient meilleurs que des citoyens sovéitiques ? », a estimé M. Renanski.

2 juillet 2011

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Chanter, même faux, entre amis :
une nouvelle convivialité

Se réunir entre amis pour chanter ensemble des grands succès de la variété française: cette formule de soirée conviviale est de plus en plus pratiquée, et ouverte à tous, qu'on chante comme Piaf ou qu'on massacre les tubes de Johnny.

Un appartement ou une maison, de préférence avec piano, quelques bouteilles pour donner de l'allant et des photocopies de paroles : pas besoin de grand chose pour pousser la chansonnette ensemble.

Un vendredi soir d'été dans le sud de Paris, ils sont une cinquantaine à entonner « Le téléphone pleure », souvent un ton en dessous ou au dessus de Claude François. Le groupe de chanteuses et de chanteurs déborde dans le passage où est situé la petite maison de Lucas.

« On tâche de convaincre ceux d'entre nous qui ont un peu de place d'accueillir nos beuglantes », explique François, qui accompagne la joyeuse bande au piano. Cadre dans une chaîne de télé, fou de musique, il fédère pafois jusqu'à 350 personnes.

C'était le cas il y a peu dans un loft impressionnant du quartier Bastille. « S'il n'y a pas de piano, je prends ma guitare, on peut aussi mettre un accordéon ».

« Quand les voix déraillent et que ça chante faux, on en rigole, mais chanter ensemble, que ce soit Edith Piaf ou Amel Bent, c'est partager des sensations, des bon moments », souligne Salma qui chante en chœur jusqu'à deux ou trois fois par mois. Apporter une bonne bouteille suffit comme ticket d'entrée.

Précurseur de la formule, Annick a organisé un dimanche de janvier sa « Galette chantante ». « Plus d'une centaine de chansons photocopiées pour une quarantaine de chanteurs et chanteuses, qui s'appliquent autour de deux guitaristes », raconte Anne, participante enthousiaste qui chante « même au bureau ».

Autrefois on chantait en famille ou à la veillée au coin du feu. « On recherche de nouvelles formes de convivialité, plus participatives, moins passives, même si le niveau de création est assez relatif », explique Henri qui enseigne l'économie dans un lycée parisien.

2 juillet 2011

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Opéra de Vienne : records
d'affluence et de chiffre d'affaires

Le prestigieux Opéra de Vienne, pour la première saison du Français Dominique Meyer à sa tête, capitalise records historiques d'affluence et de chiffre d'affaires.

Ainsi, Dominique Meyer, arrivé le 1er septembre aux commandes du Staatsoper, après avoir quitté la direction du Théâtre des Champs-Elysées à Paris, a indiqué vendredi à l'AFP que la saison 2010-2011 avait connu l'enviable taux moyen de fréquentation de 98,33%, avec même 99,70% pour l'opéra, nouveaux records historiques.

Il en a été de même pour le chiffre d'affaires généré par la vente des billets qui s'est élevé au niveau de 29,53 millions d'euros, soit 3.128.000 euros de plus que la prévision budgétaire. Et cela, a-t-il souligné, pour 331 représentations d'opéra, de danse et de spectacles pour enfants et alors que l'Opéra de Vienne est le seul au monde à mettre en vente pour chaque représentation 600 places debout à trois euros le billet. Au total, le Staatsoper aura accueilli pas moins de 584.974 spectateurs.

« Ces résultats statistiques sont formidables et illustrent l'attachement du public viennois, l'un des plus exigeants au monde, au Staatsoper, ainsi que son adhésion à l'entreprise de dynamisation engagée il y a dix mois », a estimé Dominique Meyer.

Même le ballet, longtemps le parent pauvre, a connu un succès sans précédent, notamment « Don Quichotte », dans la chorégraphie du danseur russo-autrichien Rudolf Noureiev, qui a connu un taux de fréquentation de 99,9%...

La fin de la saison, le 28 juin pour le ballet avec un Gala Noureiev et le 30 juin pour l'opéra avec « Katia Kabanova », du compositeur tchèque Leos Janacek, a été une sorte d'apothéose: 25 minutes d'ovations du public debout pour le corps de ballet et 20 minutes d'ovations pour la troupe de l'opéra.

Le 1er septembre 2010, Dominique Meyer avait succédé comme Directeur général au Roumano-Autrichien Ioan Holender, qui avait régné pendant 18 ans. L'Alsacien, orginaire de Thann et âgé de 55 ans, s'est entouré comme Directeur de la musique, assurée par les musiciens du célèbre Orchestre philharmonique de Vienne, du chef autrichien Franz Welser-Möst et comme Directeur de la danse de l'ex-danseur-étoile français Manuel Legris.

2 juillet 2011

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Une chorale de plus de 22.000
jeunes en scène en Estonie

Une chorale de 22.239 jeunes a inauguré vendredi un festival national de chants en Estonie, pays où la musique est considérée comme un des fondements de la culture nationale.

Parmi les membres de la chorale estonienne, dont l'âge moyen était de 14 ans, figuraient aussi 404 jeunes Canadiens, Chinois, Finlandais, Lettons, Luxembourgeois, Norvégiens, Suédois et Suisses.

Pour participer, les jeunes étrangers ont été obligés d'apprendre plusieurs chants traditionnels en estonien.

Durant l'occupation soviétique qui a duré près de 50 ans et a pris fin en 1991, la musique et le chant sont devenus un mode d'expression de la fierté nationale en Estonie, tout comme en Lettonie et Lituanie voisines, et le symbole d'une opposition passive au régime de Moscou.

Les grands festivals de chants dans les trois pays baltes, anciennes républiques soviétiques devenus membres de l'Union européenne, ont été inscrits en 2003 par UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.

2 juillet 2011

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Techno Parade 2011: la danse et le
Moyen-Orient à l'honneur le 17
septembre

La 13e édition de la Techno Parade se déroulera le samedi 17 septembre à Paris sous le double signe du « rôle libérateur de la danse » et du « souffle de liberté qui traverse le Moyen-Orient », ont annoncé les organisateurs vendredi dans un communiqué.

Déjà représentée en 2010 par le char « Sound of Carthage », la Tunisie sera l'invitée d'honneur de l'édition 2011, où « la crème de l'électronique tunisienne viendra célébrer le récent élan populaire et libertaire du pays du jasmin », indique le communiqué.

Une chorégraphie, intitulée « Indépen'danse », est en cours de création par des danseurs spécialistes de house dance, de voguing et de rave. Les participants seront invités à reprendre ces quelques pas.

Le DJ Bob Sinclar sera le parrain de cette édition.

La Techno Parade est organisée par l'association Technopol qui œuvre pour la reconnaissance et la défense des musiques électroniques.

Chaque année, cet événement festif réunit les différents courants de l'électro à l'occasion d'un grand festival de rue éphémère réunissant sur un parcours de 2 à 3 km des dizaines de milliers de jeunes derrière des chars équipés de « sound systems ».

2 juillet 2011

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Des milliers de Bulgares ont
accueilli « Le July » au bord de la
mer

Des milliers de vacanciers bulgares ont accueilli vendredi par des chants et des danses au bord de la mer Noire « Le July », la date du 1er juillet, symbole de l'été, au rythme de la chanson « July Morning » de Uriah Heep.

Cette tradition bulgare célébrant la levée du soleil date de l'époque communiste où écouter de la musique rock était mal perçu par les autorités. Elle s'est confirmée au fils des années pour être suivie actuellement sur les principales villes du littoral bulgare de la mer Noire, ainsi que sur la rive du Danube.

Au cap isolé de Kamen Briag (nord-est), John Lawten, du groupe britannique Uriah Heep, a chanté devant quelque 7.000 personnes.

« Le July, qui n'est célébré qu'en Bulgarie, est une contribution à la culture européenne moderne », note le sociologue Evgueni Daynov. Accueillir « Le July » constitue pour les quinquagénaires, mais aussi pour de nombreux jeunes, un signe d'appartenance aux milieux intellectuels, selon lui.

« Dans les années 1980 (...) July Morning était l'hymne de la liberté, en référence aux hippies (...) Aujourd'hui cette culture subsiste en opposition à une musique de masse primitive imposée par les nouveaux-riches », a-t-il indiqué au journal 24 tchassa.

Au cours des dernières années, « Le July » a de plus en plus avancé à l'intérieur du pays. Les étudiants de Veliko-Tarnovo, dans le centre de la Bulgarie, le fêtent depuis deux ans au bord de la rivière Yantra.

2 juillet 2011

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Prince, show-man irrésistible à la
mesure du Stade de France

Promis à un quasi accident industriel, dans un Stade de France jugé trop grand pour lui, Prince a su déjouer les pronostics en faisant étalage sur scène jeudi de tout le brio et de la générosité qui ont bâti sa légende de show-man irrésistible.

C'est la magie de la musique et de ceux qui l'interprètent avec talent que de transporter les auditeurs vers un « ailleurs ». C'est ce qu'ont fait pendant près de trois heures Prince et ses musiciens avec le renfort du formidable saxophoniste Maceo Parker dans le cadre pourtant gris et impersonnel du Stade de France.

Si, comme prévu, l'enceinte dionysienne d'une capacité maximale de 80.000 places n'était pas bondée, il s'en est fallu de quelques milliers de places: les gradins étaient copieusement garnis et la pelouse remplie aux trois quarts.

Effrayés par la mévente, les organisateurs avaient, il est vrai, organisé à deux reprises la vente de 5.000 billets à prix bradés.

Autre motif d'inquiétude, la capacité de Prince, alias Roger Nelson, à apprivoiser le gigantisme des lieux. Si, par le passé, il a su donner toute sa mesure dans des salles plus petites comme Bercy, le Bataclan ou le New Morning son seul passage dans un stade français, le Parc des Princes le 16 juin 1990, est considéré par beaucoup comme un désastre.

Les spectateurs présents jeudi au Stade de France ont mis cependant peu de temps à comprendre qu'il n'en serait rien cette fois-ci.

Dans un grondement de tonnerre, une sculpture du « love symbol », qui fut longtemps l'emblème de Prince dans les années 1990, est d'abord apparue. Puis est arrivé l'artiste lui-même et ses talentueux musiciens parmi lesquels, la chanteuse Shelby Johnson et le saxophoniste Maceo Parker qui accompagna pendant un quart de siècle le défunt James Brown.

Puisant dans un répertoire de 300 titres, le « kid de Minneapolis », 53 ans, s'est amusé à télescoper comme dans une « jam session », ses hits, avec des chansons plus méconnues voire des reprises transfigurées comme « Come Together » des Beatles ou « Don't stop till you get enough » de Michael Jackson.

Habillé d'une chemise en soie dorée sous une sorte de kimono sans manche, Prince joue de tous les instruments, du piano, de la basse, d'une guitare avec laquelle il part dans d'incroyables solos.

Les tubes, comme « C.R.E.A.M » ou « Purple Rain », donnent lieu à de véritables scènes de communion avec un public aux anges.

Le show est rythmé, funky, jubilatoire. Peu de gens dans le public y résistent et beaucoup dansent, un sourire béat aux lèvres.

« Je pourrais jouer toute la nuit pour vous », hurle l'artiste pendant « Kiss », qui sera cependant son dernier morceau après 2h45 de concert.

2 juillet 2011

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Le 8e Main Square Festival d'Arras
s'offre Coldplay en exclusivité

Le Main Square Festival d'Arras, qui s'ouvre vendredi pour trois jours, s'offre Coldplay en exclusivité française en point d'orgue d'une programmation alléchante à forte consonance anglo-saxonne, à l'occasion d'une huitième édition pour une fois exempte de polémiques.

Le groupe britannique, qui avait déjà participé au Main Square en 2009, clôturera le festival dimanche 3 juillet.

L'exclusivité française qu'a décrochée le festival est d'autant plus belle que la bande de Chris Martin devrait y donner un avant-goût de son très attendu cinquième album.

Coldplay ne sera pas la seule exclusivité de l'affiche. Linkin Park, Limp Bizkit, The National, Underworld et Magnetic Man y donneront leurs seules dates de l'été dans l'Hexagone.

En dehors de ces coups d'éclat, les programmateurs ont essayé cette année de mettre en place une « cohérence plus forte sur les trois jours » afin de corriger « quelques irrégularités » constatées sur la durée du festival l'année dernière, a expliqué à l'AFP le co-directeur du Main Square, Armel Campagna.

« Le Main Square ? C'est maintenant un vrai festival, ce n'est plus une série de concerts sur trois jours. On a vendu beaucoup plus de pass trois jours; on a une régionalité bien plus forte de nos consommateurs, davantage de campeurs », a-t-il déclaré.

Autre évolution, la deuxième scène du festival - auparavant sous chapiteau - a été transformée en grande scène ouverte d'une capacité de plus de 10.000 personnes.

La première soirée, vendredi, sera orientée vers du « rock pur », avec les Américains de Linkin Park, Queens of the Stone Age et Limp Bizkit, mais aussi électro avec les sets des Chemical Brothers et du Français Martin Solveig.

Le lendemain sera davantage tourné vers le « rock indé » avec les Canadiens d'Arcade Fire, The National, Kasabian - qui testera quelques titres de son prochain album -, les Kaiser Chiefs ou encore Two Door Cinema Club.

Dimanche, Coldplay sera précédé sur scène par d'autres fins représentants de la scène anglaise, avec Portishead et PJ Harvey, qui a signé, avec « Let England Shake », un des plus beaux disques de l'année.

Si la capacité du Main Square à proposer des poids-lourds internationaux a été « une des premières marques de fabrique du festival », la place accordée aux découvertes a été accrue pour l'édition 2011, avec les Américaines de Warpaint, l'Anglaise I Blame Coco ou les Français de Manceau.

Le nombre de groupes hexagonaux (Shaka Ponk, The Shoes, Puggy) est en augmentation, même si leur faible représentation reste une particularité du Main Square. Cette année, ils ne seront que huit sur 45 artistes programmés, dont une seule tête d'affiche, le DJ Martin Solveig.

« Les groupes français sont très bien, mais il y en a peu qui peuvent très facilement rassembler 40.000 personnes sur un festival », estime Armel Campagna.

En outre, « ces groupes tournent beaucoup plus sur l'année (que les artistes étrangers, NDLR), alors qu'il y a un effet de rareté que les gens aiment retrouver sur le festival », ajoute-t-il.

Mais avoir « encore plus de découvertes et de groupes français sera sans doute un objectif pour 2012 », estime-t-il.

Cette année, le Main Square devrait atteindre « 100.000 personnes sur le site sur les trois jours », même si les ventes ont été « un peu tardives », selon Armel Campagna.

Et pour une fois la fête n'est pas précédée par une des nombreuses polémiques qui ont émaillé l'histoire du festival depuis sa création.

2 juillet 2011

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Dominique Hervieu succède à Guy
Darmet à la tête de la Maison de la
Danse

A la tête de la Maison de la Danse de Lyon depuis sa création en 1980, Guy Darmet a cédé vendredi la direction de cette institution mondialement connue à Dominique Hervieu, dont il partage le goût pour la confrontation des styles.

« La possibilité d'approfondissement, de visibilité artistique est unique à Lyon », s'était réjouie la chorégraphe le 9 mai dernier, lors de la présentation de la prochaine saison, rappelant qu'il n'existe aucune autre structure de cette taille dédiée à la danse.

L'ex-danseuse de 49 ans avait été choisie dès mars 2010 alors qu'elle dirigeait le Théâtre National de Chaillot à Paris. Mais sa prise de fonctions a été différée pour faciliter la transition dans les deux structures, ainsi qu'à la Biennale de la Danse dont elle prend également la tête.

La saison 2011/2012 de la Maison de la Danse (MDD) a d'ailleurs été préparée par l'équipe de Guy Darmet et réunira nombre de ses fidèles, de Mourad Merzouki à Carolyn Carlson en passant par Maguy Marin, les Chicos Mambo et les Brésiliens de Grupo Corpo.

Dominique Hervieu, tout en dirigeant la saison à venir, s'attellera à la saison suivante ainsi qu'à la Biennale de l'automne 2012. Elle « dévoilera l'intégralité de son projet et de sa programmation » au printemps prochain, explique-t-on à la MDD.

Dans un communiqué, elle annonce cependant son intention de doter le Défilé emblématique de la Biennale d'une « direction artistique », puisqu'elle cosignera celui de 2012 avec Mourad Merzouki, et d'augmenter les « lieux de résidence pour les artistes en création ».

La saison 2012/13 mêlera « invitation de nouveaux artistes, temps forts thématiques », mini-rétrospectives et « développement de la présence de la Maison de la Danse dans la ville », promet-elle également, évoquant « des collaborations avec d'autres institutions culturelles de Lyon ».

« Avec ses qualités et son talent, en plus, de chorégraphe, elle va aller plus loin que je n'ai pu le faire », s'est réjoui Guy Darmet.

L'ex-directeur de 63 ans a en effet pour particularité de n'être ni danseur ni chorégraphe. Simple amateur, il aime la danse en spectateur depuis l'enfance et n'a cessé de la promouvoir, comme journaliste puis comme programmateur.

En 31 ans, il a dessiné une ligne directrice visant à « faire découvrir toutes les danses au public le plus large », mêlant classique et contemporain et mettant en avant « des formes qui ont très peu de place », comme les claquettes, le flamenco, la danse indienne ou africaine.

Cet éclectisme trouve un écho évident dans le parcours de Dominique Hervieu, ancienne danseuse classique puis contemporaine. Devenue chorégraphe, aux côtés de son complice José Montalvo, elle s'est distinguée par le collage de différents styles, l'humour et le goût de la fête.

Parallèlement à ses tâches de programmatrice, elle s'efforcera aussi de promouvoir la « Maison de la Danse 3e génération » lancée par son prédécesseur, un projet immobilier soutenu par la mairie de Lyon et annoncé à l'horizon 2015 ou 2016 dans le nouveau quartier de la Confluence.

Initialement installée dans une salle de 600 places en 1980, la MDD a déménagé en 1992 à son emplacement actuel, associant une salle de 1.100 places et un « studio » pouvant accueillir 92 spectateurs, mais ses 16.000 abonnés s'y trouvent désormais à l'étroit.

Le projet, qui a contribué à attirer la chorégraphe à Lyon, vise à réunir une salle de 1.400 places, une de 600 places, une salle modulable de 200 places, plusieurs studios et des chambres pour accueillir résidences d'artistes et amateurs.

2 juillet 2011

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Guy Darmet, inépuisable promoteur
de « toutes les danses », de Lyon
à Rio

« Offrir toutes les danses au public le plus large »: Guy Darmet, 63 ans, n'a jamais dévié de cette ligne en 31 ans passés à la tête de la Maison de la Danse de Lyon, lieu unique au monde dont il a cédé la direction vendredi à la chorégraphe Dominique Hervieu.

Pour ce fils d'industriels de la soie, qui a « grandi dans le chiffon » et goûte toujours les couleurs vives, la danse est d'abord « un art de l'émotion » qu'il a découvert en 1951, ébloui par les Ballets du marquis de Cuevas au théâtre antique de Fourvière.

« J'avais quatre ans. En rentrant j'ai dit à ma mère: je veux être danseur », se souvient-il.

Pratiquant amateur aux goûts variés - barre au sol, claquettes, rock - il ne devient pas interprète professionnel. Mais ni ses études de droit ni ses premiers emplois, « top model pour Carrefour » puis commercial pour le magazine Résonances, ne l'éloignent de la danse.

Chez Résonances, de 1974 à 1979, il déborde vite de ses attributions pour organiser des événements autour du cinéma, du théâtre et de la danse puis couvrir ces trois secteurs. Devenu journaliste, il plonge dans l'effervescence chorégraphique de la capitale des Gaules.

Après la création en 1969 du Ballet de l'Opéra de Lyon, la danse connaît en effet ses premiers succès populaires et confronte chorégraphes et créateurs issus des arts plastiques, se posant en « art qui questionne les autres arts », raconte-t-il.

A l'initiative de quatre chorégraphes naît le projet d'un lieu dédié à la danse, cantonnée jusque là aux théâtres et opéras. Ses promoteurs offrent la direction de la Maison de la Danse (MDD) au jeune critique, qui prône « un lieu à dimension internationale ».

4 janvier 1980: dès la soirée inaugurale, mêlant classique et avant-garde, la fracture entre chapelles esthétiques se révèle. Atterré par les quolibets des spectateurs, le directeur mesure la force des caricatures, « chignon-tutu d'un côté et roulés-boulés de l'autre ».

« Heureusement la danse blanche avec Eliane, un solo de Dominique Bagouet, avait réconcilié tout le monde », nuance-t-il.

En 1981, l'arrivée de Jack Lang au ministère de la Culture accélère le développement de la petite structure. « Sincèrement intéressé par la danse », il favorise l'émergence d'une génération d'artistes.

La MDD accompagne le mouvement en lançant en 1984 sa première Biennale de la Danse, enrichie à partir de 1992 d'un « Défilé » inspiré du Carnaval de Rio. Des créateurs de tous les continents s'y pressent, de Carolyn Carlson aux Brésiliens de Grupo Corpo, et de jeunes chorégraphes s'y révèlent.

« Ce que je dois à Guy Darmet ? Tout ! », confiait à l'automne dernier l'un des chefs de file du hip hop lyonnais, Mourad Merzouki, dont la compagnie Käfig tourne désormais dans le monde entier.

Au fil des ans, l'affluence de cette institution sans équivalent ne cesse de gonfler, avec environ 180.000 spectateurs l'an dernier, pour une programmation mêlant danse africaine, flamenco, claquettes, comédies musicales et œuvres expérimentales.

Mais son directeur emblématique, après un infarctus, annonce dès 2004 son intention de passer la main. Il participe en 2010 au choix de Dominique Hervieu pour une prise de fonctions en 2011, soucieux « que cette succession soit bien préparée ».

Amoureux du Brésil depuis longtemps, le jeune retraité y passera la moitié de l'année et s'efforcera « d'aider les artistes sud-américains à tourner en Europe et réciproquement ». Il envisage aussi de renouer avec la programmation à la Cité des Arts, un gigantesque théâtre qui va s'ouvrir à Rio de Janeiro.

2 juillet 2011

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Un festival d'Avignon 2011
largement ouvert sur la danse et la
création

Le Festival d'Avignon 2011, grand rendez-vous européen du théâtre, donnera le coup d'envoi mercredi de sa 65e édition, ancrée dans la défense de la création et largement ouverte sur la danse, avec pour artiste associé le chorégraphe Boris Charmatz.

Sur 35 grands spectacles, 22 sont des créations dont 15 ont été conçues spécialement pour le festival qui se déroulera du 6 au 26 juillet.

Côté star, la cité des papes attend Jeanne Moreau, qui jouera avec Etienne Daho « Le condamné à mort » de Jean Genet, et Juliette Binoche, qui sera « Mlle Julie » d'August Strindberg. Face à la polémique, Bertrand Cantat a en revanche renoncé à prendre place dans les chœurs de la trilogie de Sophocle « Les Trachiniennes, Antigone, Electre », de Wajdi Mouawad.

Prévu en léger différé (8 au 31 juillet), le « Off »d'Avignon, libre rassemblement de troupes sans direction artistique, offrira 1.143 spectacles donnés par 969 compagnies, selon ses organisateurs.

« On défend vraiment cette idée d'Avignon comme un endroit du risque de la création, qui est partagé par les artistes et par le public », assure à l'AFP Vincent Baudriller, co-directeur du festival jusqu'en 2013 avec Hortense Archambault. « On défend l'idée d'un théâtre de création pour tous », ajoute-t-il.

Dès le premier jour, « l'idée du collectif » émergera, selon lui, avec la présentation d'une comédie russe de Nicolaï Erdman, « Le suicidé », mise en scène par Patrick Pineau et donnée dans la Carrière de Boulbon, équivalent en pleine nature de la Cour d'honneur du palais des papes.

Pour Vincent Baudriller, Patrick Pineau est « le plus emblématique des artistes qui défendent l'idée du collectif, de la troupe », que la danse exprime aussi.

La danse ouvrira le festival dans l'après-midi avec « Petit projet de la matière », une chorégraphie recréée par Odile Duboc et Anne-Karine Lescop avec des élèves de l'école élémentaire de Monclar, zone urbaine sensible d'Avignon où doit être implantée d'ici 2013 une salle de répétition et des logements pour les artistes.

« Enfant » de l'artiste associé Boris Charmatz, directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, qui associe la danse et l'enfance, fil rouge du festival, a été spécialement conçu pour la Cour d'honneur. Boris Charmatz, qui fait sortir la danse de ses cadres habituels, présentera également « Levée des Conflits », avec 27 enfants de 6 à 12 ans, au milieu d'une grande pelouse entourée du public.

Autre moment exceptionnel, le spectacle de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker dansé à l'aube sur une musique polyphonique du XIVe siècle, avec pour seule lumière celle du lever du jour sur la Cour d'honneur.

La première journée du festival donnera aussi le ton avec la création d'une pièce sur le résistant polonais Iann Karski, qui témoigna de la tragédie du ghetto de Varsovie pendant la guerre. « Jan Karski, Mon nom est une fiction », créé par Arthur Nauzyciel, d'après le roman de Yannick Haenel.

« Le festival ne se situe pas dans le pur divertissement », relève Vincent Baudriller. « Les spectacles proposés sont des gestes artistiques venant d'artistes qui ont conscience du monde et qui essayent d'inventer leur langage pour interroger notre société, la condition humaine », observe-t-il.

« Il y a souvent beaucoup de gravité dans les questions soulevées même si parfois les formes sont légères, drôles, étonnantes, très engagées », souligne le co-directeur du festival.

Représentant de la nouvelle génération, le metteur en scène Vincent Macaigne offrira une adaptation très personnelle d'« Hamlet » de William Shakespeare, avec « Au moins j'aurai laissé un beau cadavre ».

Autres metteurs en scène « en colère » présents à Avignon, le Flamand Guy Cassiers ou l'Espagnole Angélica Liddell, qui fut la découverte de l'édition 2010.

2 juillet 2011

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Le nouveau musée Courbet
enraciné dans les paysages
d'Ornans

Au pied des falaises de la vallée de la Loue, le musée Gustave Courbet rouvre ses portes samedi à Ornans (Doubs) après trois ans de travaux, avec une exposition qui dévoile grandeur nature les paysages chers au maître du réalisme (1819-1877).

Au pied des falaises de la vallée de la Loue, le musée Gustave Courbet rouvre ses portes samedi à Ornans (Doubs) après trois ans de travaux, avec une exposition qui dévoile grandeur nature les paysages chers au maître du réalisme (1819-1877).

La modernisation de l'ancien musée, installé dans la maison natale du peintre, a permis de passer de 300 à 1.100 m2 d'exposition. L'architecte parisienne Christine Edeikins a su conserver le charme du siècle de Courbet avec un jardin esprit XIXe et des pierres apparentes, du parquet et des boiseries d'époques.

Le paysage s'invite dans le musée grâce à une passerelle vitrée. Sous le sol de verre, coule l'eau de la Loue. « C'est une force du musée de jouer avec les transparences et de s'ouvrir sur ce territoire peint par Courbet », estime Julie Delmas, adjointe au conservateur.

Le musée est au centre du projet « Pays de Courbet, pays d'artiste » (labellisé ethnopôle), basé sur la relation charnelle entre le peintre et son pays. « Moi je connais mon pays, je le peins. Ces sous-bois c'est chez moi cette rivière c'est la Loue, celle-ci c'est le Lison, ces rochers sont ceux d'Ornans et du Puits-Noir. Allez y voir, vous reconnaîtrez tous mes tableaux », écrivait ainsi Gustave Courbet.

Les lieux symboliques de sa vie (ferme familiale à Flagey, source de la Loue, atelier du peintre) sont ouverts au public, qui pourra bientôt arpenter quatre itinéraires reliant les paysages peints par l'artiste.

« L'idée est de mettre en résonance Courbet avec l'ensemble du territoire de son pays et de valoriser la population et les paysages qu'il a peints », indique Claude Jeannerot, président du Conseil général du Doubs, porteur du projet.

L'exposition permanente, qui contient 75 œuvres rénovées, dont 45 Courbet, retrace la vie de de l'artiste, d'Ornans à Paris, en passant par la révolution artistique qu'il a menée et ses engagements politiques et sociaux.

Aux côtés du Portrait d'Urbain Cuenot (1846), l'Autoportrait à Sainte-Pélagie (vers 1872) illustre l'incarcération du peintre, sa participation à la Commune, alors que le Château de Chillon (1874) rappelle son exil en Suisse.

En revanche, les toiles les plus connues du chantre du réalisme, qui a mis le peuple au cœur de son œuvre sur de très grands formats, jusque là réservés aux sujets religieux, mythologiques ou historiques, font défaut au musée.

Une après-dînée à Ornans (1849, Beaux-Art, Lille), les Casseurs de pierre (1849, détruit en Allemagne en 1945), les Paysans de Flagey (1850-1855, Beaux-Arts, Besançon) et Un enterrement à Ornans (1850, Orsay, Paris), sont donc présentés dans un film documentaire. Et son tableau le plus célèbre, L'origine du monde (1866), n'est mentionné nulle part.

Jusqu'au 3 octobre, le musée présente l'exposition « Courbet-Clésinger, œuvres croisées », composé d'une cinquantaine de toiles et de sculptures, met en regard les nus et les portraits de femmes de ces deux amis franc-comtois. Le Portrait de Marcello de Courbet renvoie au Buste de Marcello du sculpteur Jean-Baptiste Auguste Clésinger (1814-1883), exposé pour la première fois depuis sa mort, alors que La femme piquée par un serpent de Clésinger fait face à La Bacchante de Courbet.

Les promoteurs du musée espèrent 40.000 visiteurs annuels.


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