2 juillet 2011
______________________________ 3e
concours international de piano de Lyon
Ces 2 et 3 juillet a lieu le 3e
concours international de piano du conservatoire de Lyon. Un événement
destiné à de jeunes pianistes de haut niveau et de toutes nationalités
dont l'âge n'excède pas 33 ans. L'objectif est de récompenser
et de promouvoir de jeunes musiciens talentueux qui visent une carrière
de concertistes. L'entrée est libre, c'est donc aussi l'occasion pour
le public d'assister aux différents récitals et à la soirée
de Gala, ouverte à tous. Les candidats viennent de Bruxelles, Moscou
et Lyon.Lors de la demi-finale ce samedi, au Conservatoire de Lyon, les candidats
préalablement sélectionnés auront à présenter
un programme de 30 minutes, incluant des œuvres de différents styles.
La phase finale se tiendra ce dimanche; à cette occasion, les candidats
retenus présenteront un programme libre de 60 minutes, incluant obligatoirement
une œuvre d'Alexandre Scriabine, pianiste compositeur russe du XIXème
siècle. Enfin, dimanche soir, lors de la soirée de Gala, les trois
finalistes présenteront leur récital et se verront remettre les
trois premiers prix. Le vote du « prix du public » aura lieu également
à ce moment là. Le jury, composé de 10 prestigieux concertistes
et présidé par Alexander Paley, pianiste moldave, remettra une
dotation de 10.000 euros à chacun des trois finalistes.
2 juillet 2011
______________________________ Le
concours musical Tchaïkovski s'achève sur fond de controverse
Le concours international de musique
Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines
de compétition sur fond de controverses pour départager les gagnants
des épreuves de l'un des plus prestigieux événements de
musique classique.
Le concours international de musique
Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines
de compétition sur fond de controverses pour départager les gagnants
des épreuves de l'un des plus prestigieux événements de
musique classique.
« Nous pouvons tous dire
que le 14e concours international Tchaïkovski est un succès »,
a estimé le ministre russe de la Culture, Alexandre Avdeïev, au
cours de la cérémonie de remise des prix organisée dans
la soirée à Moscou.
« C'était une grande
célébration pour tous les amoureux de musique », a-t-il
ajouté.
Le concours Tchaïkovski a
révélé depuis sa création en 1958 de grands pianistes
comme Van Cliburn, Vladimir Ashkenazy, Mikhaïl Pletnev, Grigori Sokolov
ou Peter Donohoe.
Des virtuoses de musique classique
ont concouru dans quatre catégories: piano, violon, violoncelle et vocal.
Le Russe Daniil Trifonov a remporté
la finale au piano, la plus prestigieuse des catégories, face à
un compatriote, un Ukrainien et deux Sud-Coréens, ont précisé
les organisateurs.
Daniil Trifonov, 20 ans, a commencé
à faire de la musique à l'âge de cinq ans et étudie
actuellement à la prestigieuse Académie russe de musique Gnessine
à Moscou, l'une des plus anciennes institutions artistiques de Russie.
L'Arménien Narek Hakhnazaryan
est le vainqueur dans la catégorie violoncelle, tandis que le concours
vocal a été remporté par deux Sud-Coréens — Sun
Young Seo pour les femmes et Jon Min Park pour les hommes.
En revanche, aucun gagnant n'a
été désigné dans la catégorie violon, le
jury n'étant pas parvenu à se mettre d'accord sur le nom d'un
lauréat, comme ce fut déjà le cas par le passé,
notamment à l'époque de la guerre froide.
Le concours, qui s'est ouvert il
y a deux semaines avec la participation de grands noms de la musique classique,
a suscité des critiques d'experts et de la presse.
« Dans presque chaque catégorie,
toutes les personnalités brillantes ont été éliminées
au troisième tour », a déploré le quotidien officiel
russe Rossiïskaïa Gazeta.
De leur côté, les
organisateurs ont balayé toutes les critiques en soulignant que cette
compétition qui a lieu tous les quatre ans gagnait en importance dans
la mesure où les prestations des musiciens pouvaient être regardées
pour la première fois sur Internet.
La cérémonie finale
devait être suivie en ligne par jusqu'à un million de personnes,
selon les organisateurs.
Certains critiques estiment que
cet événement revêt une importance particulière pour
la Russie.
Il s'agit « plus que d'un
simple concours entre musiciens, plus que l'une des principales composantes
de la culture soviétique », a écrit le critique musical
du quotidien Kommersant, Dmitri Renanski sur le site Openspace.ru.
« Du temps de l'Union soviétique,
le concours Tchaïkovski était une oasis de libéralisme et
de pensée libre, même s'il était contrôlé.
Dans quel autre endroit des gens pouvaient-ils ouvertement dire que des étrangers
étaient meilleurs que des citoyens sovéitiques ? », a estimé
M. Renanski.
2 juillet 2011
______________________________ Chanter,
même faux, entre amis : une nouvelle convivialité
Se réunir entre amis pour
chanter ensemble des grands succès de la variété française:
cette formule de soirée conviviale est de plus en plus pratiquée,
et ouverte à tous, qu'on chante comme Piaf ou qu'on massacre les tubes
de Johnny.
Un appartement ou une maison, de
préférence avec piano, quelques bouteilles pour donner de l'allant
et des photocopies de paroles : pas besoin de grand chose pour pousser la chansonnette
ensemble.
Un vendredi soir d'été
dans le sud de Paris, ils sont une cinquantaine à entonner « Le
téléphone pleure », souvent un ton en dessous ou au dessus
de Claude François. Le groupe de chanteuses et de chanteurs déborde
dans le passage où est situé la petite maison de Lucas.
« On tâche de convaincre
ceux d'entre nous qui ont un peu de place d'accueillir nos beuglantes »,
explique François, qui accompagne la joyeuse bande au piano. Cadre dans
une chaîne de télé, fou de musique, il fédère
pafois jusqu'à 350 personnes.
C'était le cas il y a peu
dans un loft impressionnant du quartier Bastille. « S'il n'y a pas de
piano, je prends ma guitare, on peut aussi mettre un accordéon ».
« Quand les voix déraillent
et que ça chante faux, on en rigole, mais chanter ensemble, que ce soit
Edith Piaf ou Amel Bent, c'est partager des sensations, des bon moments »,
souligne Salma qui chante en chœur jusqu'à deux ou trois fois par mois.
Apporter une bonne bouteille suffit comme ticket d'entrée.
Précurseur de la formule,
Annick a organisé un dimanche de janvier sa « Galette chantante
». « Plus d'une centaine de chansons photocopiées pour une
quarantaine de chanteurs et chanteuses, qui s'appliquent autour de deux guitaristes
», raconte Anne, participante enthousiaste qui chante « même
au bureau ».
Autrefois on chantait en famille
ou à la veillée au coin du feu. « On recherche de nouvelles
formes de convivialité, plus participatives, moins passives, même
si le niveau de création est assez relatif », explique Henri qui
enseigne l'économie dans un lycée parisien.
2 juillet 2011
______________________________ Opéra
de Vienne : records d'affluence et de chiffre d'affaires
Le prestigieux Opéra de
Vienne, pour la première saison du Français Dominique Meyer à
sa tête, capitalise records historiques d'affluence et de chiffre d'affaires.
Ainsi, Dominique Meyer, arrivé
le 1er septembre aux commandes du Staatsoper, après avoir quitté
la direction du Théâtre des Champs-Elysées à Paris,
a indiqué vendredi à l'AFP que la saison 2010-2011 avait connu
l'enviable taux moyen de fréquentation de 98,33%, avec même 99,70%
pour l'opéra, nouveaux records historiques.
Il en a été de même
pour le chiffre d'affaires généré par la vente des billets
qui s'est élevé au niveau de 29,53 millions d'euros, soit 3.128.000
euros de plus que la prévision budgétaire. Et cela, a-t-il souligné,
pour 331 représentations d'opéra, de danse et de spectacles pour
enfants et alors que l'Opéra de Vienne est le seul au monde à
mettre en vente pour chaque représentation 600 places debout à
trois euros le billet. Au total, le Staatsoper aura accueilli pas moins de 584.974
spectateurs.
« Ces résultats statistiques
sont formidables et illustrent l'attachement du public viennois, l'un des plus
exigeants au monde, au Staatsoper, ainsi que son adhésion à l'entreprise
de dynamisation engagée il y a dix mois », a estimé Dominique
Meyer.
Même le ballet, longtemps
le parent pauvre, a connu un succès sans précédent, notamment
« Don Quichotte », dans la chorégraphie du danseur russo-autrichien
Rudolf Noureiev, qui a connu un taux de fréquentation de 99,9%...
La fin de la saison, le 28 juin
pour le ballet avec un Gala Noureiev et le 30 juin pour l'opéra avec
« Katia Kabanova », du compositeur tchèque Leos Janacek,
a été une sorte d'apothéose: 25 minutes d'ovations du public
debout pour le corps de ballet et 20 minutes d'ovations pour la troupe de l'opéra.
Le 1er septembre 2010, Dominique
Meyer avait succédé comme Directeur général au Roumano-Autrichien
Ioan Holender, qui avait régné pendant 18 ans. L'Alsacien, orginaire
de Thann et âgé de 55 ans, s'est entouré comme Directeur
de la musique, assurée par les musiciens du célèbre Orchestre
philharmonique de Vienne, du chef autrichien Franz Welser-Möst et comme
Directeur de la danse de l'ex-danseur-étoile français Manuel Legris.
2 juillet 2011
______________________________ Une
chorale de plus de 22.000 jeunes en scène en Estonie
Une chorale de 22.239 jeunes a
inauguré vendredi un festival national de chants en Estonie, pays où
la musique est considérée comme un des fondements de la culture
nationale.
Parmi les membres de la chorale
estonienne, dont l'âge moyen était de 14 ans, figuraient aussi
404 jeunes Canadiens, Chinois, Finlandais, Lettons, Luxembourgeois, Norvégiens,
Suédois et Suisses.
Pour participer, les jeunes étrangers
ont été obligés d'apprendre plusieurs chants traditionnels
en estonien.
Durant l'occupation soviétique
qui a duré près de 50 ans et a pris fin en 1991, la musique et
le chant sont devenus un mode d'expression de la fierté nationale en
Estonie, tout comme en Lettonie et Lituanie voisines, et le symbole d'une opposition
passive au régime de Moscou.
Les grands festivals de chants
dans les trois pays baltes, anciennes républiques soviétiques
devenus membres de l'Union européenne, ont été inscrits
en 2003 par UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.
2 juillet 2011
______________________________ Techno
Parade 2011: la danse et le Moyen-Orient à l'honneur le 17 septembre
La 13e édition de la Techno
Parade se déroulera le samedi 17 septembre à Paris sous le double
signe du « rôle libérateur de la danse » et du «
souffle de liberté qui traverse le Moyen-Orient », ont annoncé
les organisateurs vendredi dans un communiqué.
Déjà représentée
en 2010 par le char « Sound of Carthage », la Tunisie sera l'invitée
d'honneur de l'édition 2011, où « la crème de l'électronique
tunisienne viendra célébrer le récent élan populaire
et libertaire du pays du jasmin », indique
le communiqué.
Une chorégraphie, intitulée
« Indépen'danse », est en cours de création par des
danseurs spécialistes de house dance, de voguing et de rave. Les participants
seront invités à reprendre ces quelques pas.
Le DJ Bob Sinclar sera le parrain
de cette édition.
La Techno Parade est organisée
par l'association Technopol qui œuvre pour la reconnaissance et la défense
des musiques électroniques.
Chaque année, cet événement
festif réunit les différents courants de l'électro à
l'occasion d'un grand festival de rue éphémère réunissant
sur un parcours de 2 à 3 km des dizaines de milliers de jeunes derrière
des chars équipés de « sound systems ».
2 juillet 2011
______________________________ Des
milliers de Bulgares ont accueilli « Le July » au bord de la
mer
Des milliers de vacanciers bulgares
ont accueilli vendredi par des chants et des danses au bord de la mer Noire
« Le July », la date du 1er juillet, symbole de l'été,
au rythme de la chanson « July Morning » de Uriah Heep.
Cette tradition bulgare célébrant
la levée du soleil date de l'époque communiste où écouter
de la musique rock était mal perçu par les autorités. Elle
s'est confirmée au fils des années pour être suivie actuellement
sur les principales villes du littoral bulgare de la mer Noire, ainsi que sur
la rive du Danube.
Au cap isolé de Kamen Briag
(nord-est), John Lawten, du groupe britannique Uriah Heep, a chanté devant
quelque 7.000 personnes.
« Le July, qui n'est célébré
qu'en Bulgarie, est une contribution à la culture européenne moderne
», note le sociologue Evgueni Daynov. Accueillir « Le July »
constitue pour les quinquagénaires, mais aussi pour de nombreux jeunes,
un signe d'appartenance aux milieux intellectuels, selon lui.
« Dans les années
1980 (...) July Morning était l'hymne de la liberté, en référence
aux hippies (...) Aujourd'hui cette culture subsiste en opposition à
une musique de masse primitive imposée par les nouveaux-riches »,
a-t-il indiqué au journal 24 tchassa.
Au cours des dernières années,
« Le July » a de plus en plus avancé à l'intérieur
du pays. Les étudiants de Veliko-Tarnovo, dans le centre de la Bulgarie,
le fêtent depuis deux ans au bord de la rivière Yantra.
2 juillet 2011
______________________________ Prince,
show-man irrésistible à la mesure du Stade de France
Promis à un quasi accident
industriel, dans un Stade de France jugé trop grand pour lui, Prince
a su déjouer les pronostics en faisant étalage sur scène
jeudi de tout le brio et de la générosité qui ont bâti
sa légende de show-man irrésistible.
C'est la magie de la musique et
de ceux qui l'interprètent avec talent que de transporter les auditeurs
vers un « ailleurs ». C'est ce qu'ont fait pendant près de
trois heures Prince et ses musiciens avec le renfort du formidable saxophoniste
Maceo Parker dans le cadre pourtant gris et impersonnel du Stade de France.
Si, comme prévu, l'enceinte
dionysienne d'une capacité maximale de 80.000 places n'était pas
bondée, il s'en est fallu de quelques milliers de places: les gradins
étaient copieusement garnis et la pelouse remplie aux trois quarts.
Effrayés par la mévente,
les organisateurs avaient, il est vrai, organisé à deux reprises
la vente de 5.000 billets à prix bradés.
Autre motif d'inquiétude,
la capacité de Prince, alias Roger Nelson, à apprivoiser le gigantisme
des lieux. Si, par le passé, il a su donner toute sa mesure dans des
salles plus petites comme Bercy, le Bataclan ou le New Morning son seul passage
dans un stade français, le Parc des Princes le 16 juin 1990, est considéré
par beaucoup comme un désastre.
Les spectateurs présents
jeudi au Stade de France ont mis cependant peu de temps à comprendre
qu'il n'en serait rien cette fois-ci.
Dans un grondement de tonnerre,
une sculpture du « love symbol », qui fut longtemps l'emblème
de Prince dans les années 1990, est d'abord apparue. Puis est arrivé
l'artiste lui-même et ses talentueux musiciens parmi lesquels, la chanteuse
Shelby Johnson et le saxophoniste Maceo Parker qui accompagna pendant un quart
de siècle le défunt James Brown.
Puisant dans un répertoire
de 300 titres, le « kid de Minneapolis », 53 ans, s'est amusé
à télescoper comme dans une « jam session », ses hits,
avec des chansons plus méconnues voire des reprises transfigurées
comme « Come Together » des Beatles ou « Don't stop till you
get enough » de Michael Jackson.
Habillé d'une chemise en
soie dorée sous une sorte de kimono sans manche, Prince joue de tous
les instruments, du piano, de la basse, d'une guitare avec laquelle il part
dans d'incroyables solos.
Les tubes, comme « C.R.E.A.M
» ou « Purple Rain », donnent lieu à de véritables
scènes de communion avec un public aux anges.
Le show est rythmé, funky,
jubilatoire. Peu de gens dans le public y résistent et beaucoup dansent,
un sourire béat aux lèvres.
« Je pourrais jouer toute
la nuit pour vous », hurle l'artiste pendant « Kiss », qui
sera cependant son dernier morceau après 2h45 de concert.
2 juillet 2011
______________________________ Le
8e Main Square Festival d'Arras s'offre Coldplay en exclusivité
Le Main Square Festival d'Arras,
qui s'ouvre vendredi pour trois jours, s'offre Coldplay en exclusivité
française en point d'orgue d'une programmation alléchante à
forte consonance anglo-saxonne, à l'occasion d'une huitième édition
pour une fois exempte de polémiques.
Le groupe britannique, qui avait
déjà participé au Main Square en 2009, clôturera
le festival dimanche 3 juillet.
L'exclusivité française
qu'a décrochée le festival est d'autant plus belle que la bande
de Chris Martin devrait y donner un avant-goût de son très attendu
cinquième album.
Coldplay ne sera pas la seule exclusivité
de l'affiche. Linkin Park, Limp Bizkit, The National, Underworld et Magnetic
Man y donneront leurs seules dates de l'été dans l'Hexagone.
En dehors de ces coups d'éclat,
les programmateurs ont essayé cette année de mettre en place une
« cohérence plus forte sur les trois jours » afin de corriger
« quelques irrégularités » constatées sur la
durée du festival l'année dernière, a expliqué à
l'AFP le co-directeur du Main Square, Armel Campagna.
« Le Main Square ? C'est
maintenant un vrai festival, ce n'est plus une série de concerts sur
trois jours. On a vendu beaucoup plus de pass
trois jours; on a une régionalité bien plus forte de nos consommateurs,
davantage de campeurs », a-t-il déclaré.
Autre évolution, la deuxième
scène du festival - auparavant sous chapiteau - a été transformée
en grande scène ouverte d'une capacité de plus de 10.000 personnes.
La première soirée,
vendredi, sera orientée vers du « rock pur », avec les Américains
de Linkin Park, Queens of the Stone Age et Limp Bizkit, mais aussi électro
avec les sets des Chemical Brothers et du Français
Martin Solveig.
Le lendemain sera davantage tourné
vers le « rock indé » avec les Canadiens d'Arcade Fire, The
National, Kasabian - qui testera quelques titres de son prochain album -, les
Kaiser Chiefs ou encore Two Door Cinema Club.
Dimanche, Coldplay sera précédé
sur scène par d'autres fins représentants de la scène anglaise,
avec Portishead et PJ Harvey, qui a signé, avec « Let England Shake
», un des plus beaux disques de l'année.
Si la capacité du Main Square
à proposer des poids-lourds internationaux a été «
une des premières marques de fabrique du festival », la place accordée
aux découvertes a été accrue pour l'édition 2011,
avec les Américaines de Warpaint, l'Anglaise I Blame Coco ou les Français
de Manceau.
Le nombre de groupes hexagonaux
(Shaka Ponk, The Shoes, Puggy) est en augmentation, même si leur faible
représentation reste une particularité du Main Square. Cette année,
ils ne seront que huit sur 45 artistes programmés, dont une seule tête
d'affiche, le DJ Martin Solveig.
« Les groupes français
sont très bien, mais il y en a peu qui peuvent très facilement
rassembler 40.000 personnes sur un festival », estime Armel Campagna.
En outre, « ces groupes tournent
beaucoup plus sur l'année (que les artistes étrangers, NDLR),
alors qu'il y a un effet de rareté que les gens aiment retrouver sur
le festival », ajoute-t-il.
Mais avoir « encore plus
de découvertes et de groupes français sera sans doute un objectif
pour 2012 », estime-t-il.
Cette année, le Main Square
devrait atteindre « 100.000 personnes sur le site sur les trois jours
», même si les ventes ont été « un peu tardives
», selon Armel Campagna.
Et pour une fois la fête
n'est pas précédée par une des nombreuses polémiques
qui ont émaillé l'histoire du festival depuis sa création.
2 juillet 2011
______________________________ Dominique
Hervieu succède à Guy Darmet à la tête de la
Maison de la Danse
A la tête de la Maison de
la Danse de Lyon depuis sa création en 1980, Guy Darmet a cédé
vendredi la direction de cette institution mondialement connue à Dominique
Hervieu, dont il partage le goût pour la confrontation des styles.
« La possibilité d'approfondissement,
de visibilité artistique est unique à Lyon », s'était
réjouie la chorégraphe le 9 mai dernier, lors de la présentation
de la prochaine saison, rappelant qu'il n'existe aucune autre structure de cette
taille dédiée à la danse.
L'ex-danseuse de 49 ans avait été
choisie dès mars 2010 alors qu'elle dirigeait le Théâtre
National de Chaillot à Paris. Mais sa prise de fonctions a été
différée pour faciliter la transition dans les deux structures,
ainsi qu'à la Biennale de la Danse dont elle prend également la
tête.
La saison 2011/2012 de la Maison
de la Danse (MDD) a d'ailleurs été préparée par
l'équipe de Guy Darmet et réunira nombre de ses fidèles,
de Mourad Merzouki à Carolyn Carlson en passant par Maguy Marin, les
Chicos Mambo et les Brésiliens de Grupo Corpo.
Dominique Hervieu, tout en dirigeant
la saison à venir, s'attellera à la saison suivante ainsi qu'à
la Biennale de l'automne 2012. Elle « dévoilera l'intégralité
de son projet et de sa programmation » au printemps prochain, explique-t-on
à la MDD.
Dans un communiqué, elle
annonce cependant son intention de doter le Défilé emblématique
de la Biennale d'une « direction artistique », puisqu'elle cosignera
celui de 2012 avec Mourad Merzouki, et d'augmenter les « lieux de résidence
pour les artistes en création ».
La saison 2012/13 mêlera
« invitation de nouveaux artistes, temps forts thématiques »,
mini-rétrospectives et « développement de la présence
de la Maison de la Danse dans la ville », promet-elle également,
évoquant « des collaborations avec d'autres institutions culturelles
de Lyon ».
« Avec ses qualités
et son talent, en plus, de chorégraphe, elle va aller plus loin que je
n'ai pu le faire », s'est réjoui Guy Darmet.
L'ex-directeur de 63 ans a en effet
pour particularité de n'être ni danseur ni chorégraphe.
Simple amateur, il aime la danse en spectateur depuis l'enfance et n'a cessé
de la promouvoir, comme journaliste puis comme programmateur.
En 31 ans, il a dessiné
une ligne directrice visant à « faire découvrir toutes les
danses au public le plus large », mêlant classique et contemporain
et mettant en avant « des formes qui ont très peu de place »,
comme les claquettes, le flamenco, la danse indienne ou africaine.
Cet éclectisme trouve un
écho évident dans le parcours de Dominique Hervieu, ancienne danseuse
classique puis contemporaine. Devenue chorégraphe, aux côtés
de son complice José Montalvo, elle s'est distinguée par le collage
de différents styles, l'humour et le goût de la fête.
Parallèlement à ses
tâches de programmatrice, elle s'efforcera aussi de promouvoir la «
Maison de la Danse 3e génération » lancée par son
prédécesseur, un projet immobilier soutenu par la mairie de Lyon
et annoncé à l'horizon 2015 ou 2016 dans le nouveau quartier de
la Confluence.
Initialement installée dans
une salle de 600 places en 1980, la MDD a déménagé en 1992
à son emplacement actuel, associant une salle de 1.100 places et un «
studio » pouvant accueillir 92 spectateurs, mais ses 16.000 abonnés
s'y trouvent désormais à l'étroit.
Le projet, qui a contribué
à attirer la chorégraphe à Lyon, vise à réunir
une salle de 1.400 places, une de 600 places, une salle modulable de 200 places,
plusieurs studios et des chambres pour accueillir résidences d'artistes
et amateurs.
2 juillet 2011
______________________________ Guy
Darmet, inépuisable promoteur de « toutes les danses »,
de Lyon à Rio
« Offrir toutes les danses
au public le plus large »: Guy Darmet, 63 ans, n'a jamais dévié
de cette ligne en 31 ans passés à la tête de la Maison de
la Danse de Lyon, lieu unique au monde dont il a cédé la direction
vendredi à la chorégraphe Dominique Hervieu.
Pour ce fils d'industriels de la
soie, qui a « grandi dans le chiffon » et goûte toujours les
couleurs vives, la danse est d'abord « un art de l'émotion »
qu'il a découvert en 1951, ébloui par les Ballets du marquis de
Cuevas au théâtre antique de Fourvière.
« J'avais quatre ans. En
rentrant j'ai dit à ma mère: je veux être
danseur », se souvient-il.
Pratiquant amateur aux goûts
variés - barre au sol, claquettes, rock - il ne devient pas interprète
professionnel. Mais ni ses études de droit ni ses premiers emplois, «
top model pour Carrefour » puis commercial pour le magazine Résonances,
ne l'éloignent de la danse.
Chez Résonances, de 1974
à 1979, il déborde vite de ses attributions pour organiser des
événements autour du cinéma, du théâtre et
de la danse puis couvrir ces trois secteurs. Devenu journaliste, il plonge dans
l'effervescence chorégraphique de la capitale des Gaules.
Après la création
en 1969 du Ballet de l'Opéra de Lyon, la danse connaît en effet
ses premiers succès populaires et confronte chorégraphes et créateurs
issus des arts plastiques, se posant en « art qui questionne les autres
arts », raconte-t-il.
A l'initiative de quatre chorégraphes
naît le projet d'un lieu dédié à la danse, cantonnée
jusque là aux théâtres et opéras. Ses promoteurs
offrent la direction de la Maison de la Danse (MDD) au jeune critique, qui prône
« un lieu à dimension internationale ».
4 janvier 1980: dès la soirée
inaugurale, mêlant classique et avant-garde, la fracture entre chapelles
esthétiques se révèle. Atterré par les quolibets
des spectateurs, le directeur mesure la force des caricatures, « chignon-tutu
d'un côté et roulés-boulés
de l'autre ».
« Heureusement la danse
blanche avec Eliane, un solo de Dominique Bagouet, avait réconcilié
tout le monde », nuance-t-il.
En 1981, l'arrivée de Jack
Lang au ministère de la Culture accélère le développement
de la petite structure. « Sincèrement intéressé par
la danse », il favorise l'émergence d'une génération
d'artistes.
La MDD accompagne le mouvement
en lançant en 1984 sa première Biennale de la Danse, enrichie
à partir de 1992 d'un « Défilé » inspiré
du Carnaval de Rio. Des créateurs de tous les continents s'y pressent,
de Carolyn Carlson aux Brésiliens de Grupo Corpo, et de jeunes chorégraphes
s'y révèlent.
« Ce que je dois à
Guy Darmet ? Tout ! », confiait à l'automne dernier l'un des chefs
de file du hip hop lyonnais, Mourad Merzouki, dont la compagnie Käfig tourne
désormais dans le monde entier.
Au fil des ans, l'affluence de
cette institution sans équivalent ne cesse de gonfler, avec environ 180.000
spectateurs l'an dernier, pour une programmation mêlant danse africaine,
flamenco, claquettes, comédies musicales et œuvres expérimentales.
Mais son directeur emblématique,
après un infarctus, annonce dès 2004 son intention de passer la
main. Il participe en 2010 au choix de Dominique Hervieu pour une prise de fonctions
en 2011, soucieux « que cette succession soit bien préparée
».
Amoureux du Brésil depuis
longtemps, le jeune retraité y passera la moitié de l'année
et s'efforcera « d'aider les artistes sud-américains à tourner
en Europe et réciproquement ». Il envisage aussi de renouer avec
la programmation à la Cité des Arts, un gigantesque théâtre
qui va s'ouvrir à Rio de Janeiro.
2 juillet 2011
______________________________ Un
festival d'Avignon 2011 largement ouvert sur la danse et la création
Le Festival d'Avignon 2011, grand
rendez-vous européen du théâtre, donnera le coup d'envoi
mercredi de sa 65e édition, ancrée dans la défense de la
création et largement ouverte sur la danse, avec pour artiste associé
le chorégraphe Boris Charmatz.
Sur 35 grands spectacles, 22 sont
des créations dont 15 ont été conçues spécialement
pour le festival qui se déroulera du 6 au 26 juillet.
Côté star, la cité
des papes attend Jeanne Moreau, qui jouera avec Etienne Daho « Le condamné
à mort » de Jean Genet, et Juliette Binoche, qui sera « Mlle
Julie » d'August Strindberg. Face à la polémique, Bertrand
Cantat a en revanche renoncé à prendre place dans les chœurs de
la trilogie de Sophocle « Les Trachiniennes, Antigone, Electre »,
de Wajdi Mouawad.
Prévu en léger différé
(8 au 31 juillet), le « Off »d'Avignon, libre rassemblement de troupes
sans direction artistique, offrira 1.143 spectacles donnés par 969 compagnies,
selon ses organisateurs.
« On défend vraiment
cette idée d'Avignon comme un endroit du risque de la création,
qui est partagé par les artistes et par le public », assure à
l'AFP Vincent Baudriller, co-directeur du festival jusqu'en 2013 avec Hortense
Archambault. « On défend l'idée d'un théâtre
de création pour tous », ajoute-t-il.
Dès le premier jour, «
l'idée du collectif » émergera, selon lui, avec la présentation
d'une comédie russe de Nicolaï Erdman, « Le suicidé
», mise en scène par Patrick Pineau et donnée dans la Carrière
de Boulbon, équivalent en pleine nature de la Cour d'honneur du palais
des papes.
Pour Vincent Baudriller, Patrick
Pineau est « le plus emblématique des artistes qui défendent
l'idée du collectif, de la troupe », que la danse exprime aussi.
La danse ouvrira le festival dans
l'après-midi avec « Petit projet de la matière »,
une chorégraphie recréée par Odile Duboc et Anne-Karine
Lescop avec des élèves de l'école élémentaire
de Monclar, zone urbaine sensible d'Avignon où doit être implantée
d'ici 2013 une salle de répétition et des logements pour les artistes.
« Enfant » de l'artiste
associé Boris Charmatz, directeur du Centre chorégraphique national
de Rennes et de Bretagne, qui associe la danse et l'enfance, fil rouge du festival,
a été spécialement conçu pour la Cour d'honneur.
Boris Charmatz, qui fait sortir la danse de ses cadres habituels, présentera
également « Levée des Conflits », avec 27 enfants
de 6 à 12 ans, au milieu d'une grande pelouse entourée du public.
Autre moment exceptionnel, le spectacle
de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker dansé à
l'aube sur une musique polyphonique du XIVe siècle, avec pour seule lumière
celle du lever du jour sur la Cour d'honneur.
La première journée
du festival donnera aussi le ton avec la création d'une pièce
sur le résistant polonais Iann Karski, qui témoigna de la tragédie
du ghetto de Varsovie pendant la guerre. « Jan Karski, Mon nom est une
fiction », créé par Arthur Nauzyciel, d'après le
roman de Yannick Haenel.
« Le festival ne se situe
pas dans le pur divertissement », relève Vincent Baudriller. «
Les spectacles proposés sont des gestes artistiques venant d'artistes
qui ont conscience du monde et qui essayent d'inventer leur langage pour interroger
notre société, la condition humaine », observe-t-il.
« Il y a souvent beaucoup
de gravité dans les questions soulevées même si parfois
les formes sont légères, drôles, étonnantes, très
engagées », souligne le co-directeur du festival.
Représentant de la nouvelle
génération, le metteur en scène Vincent Macaigne offrira
une adaptation très personnelle d'« Hamlet » de William Shakespeare,
avec « Au moins j'aurai laissé un beau cadavre ».
Autres metteurs en scène
« en colère » présents à Avignon, le Flamand
Guy Cassiers ou l'Espagnole Angélica Liddell, qui fut la découverte
de l'édition 2010.
2 juillet 2011
______________________________ Le
nouveau musée Courbet enraciné dans les paysages d'Ornans
Au pied des falaises de la vallée
de la Loue, le musée Gustave Courbet rouvre ses portes samedi à
Ornans (Doubs) après trois ans de travaux, avec une exposition qui dévoile
grandeur nature les paysages chers au maître du réalisme (1819-1877).
Au pied des falaises de la vallée
de la Loue, le musée Gustave Courbet rouvre ses portes samedi à
Ornans (Doubs) après trois ans de travaux, avec une exposition qui dévoile
grandeur nature les paysages chers au maître du réalisme (1819-1877).
La modernisation de l'ancien musée,
installé dans la maison natale du peintre, a permis de passer de 300
à 1.100 m2 d'exposition. L'architecte parisienne Christine Edeikins a
su conserver le charme du siècle de Courbet avec un jardin esprit XIXe
et des pierres apparentes, du parquet et des boiseries d'époques.
Le paysage s'invite dans le musée
grâce à une passerelle vitrée. Sous le sol de verre, coule
l'eau de la Loue. « C'est une force du musée de jouer avec les
transparences et de s'ouvrir sur ce territoire peint par Courbet », estime
Julie Delmas, adjointe au conservateur.
Le musée est au centre du
projet « Pays de Courbet, pays d'artiste » (labellisé ethnopôle),
basé sur la relation charnelle entre le peintre et son pays. «
Moi je connais mon pays, je le peins. Ces sous-bois c'est chez moi cette rivière
c'est la Loue, celle-ci c'est le Lison, ces rochers sont ceux d'Ornans et du
Puits-Noir. Allez y voir, vous reconnaîtrez tous mes tableaux »,
écrivait ainsi Gustave Courbet.
Les lieux symboliques de sa vie
(ferme familiale à Flagey, source de la Loue, atelier du peintre) sont
ouverts au public, qui pourra bientôt arpenter quatre itinéraires
reliant les paysages peints par l'artiste.
« L'idée est de mettre
en résonance Courbet avec l'ensemble du territoire de son pays et de
valoriser la population et les paysages qu'il a peints », indique Claude
Jeannerot, président du Conseil général du Doubs, porteur
du projet.
L'exposition permanente, qui contient
75 œuvres rénovées, dont 45 Courbet, retrace la vie de de l'artiste,
d'Ornans à Paris, en passant par la révolution artistique qu'il
a menée et ses engagements politiques et sociaux.
Aux côtés du Portrait
d'Urbain Cuenot (1846), l'Autoportrait à Sainte-Pélagie (vers
1872) illustre l'incarcération du peintre, sa participation à
la Commune, alors que le Château de Chillon (1874) rappelle son exil en
Suisse.
En revanche, les toiles les plus
connues du chantre du réalisme, qui a mis le peuple au cœur de son œuvre
sur de très grands formats, jusque là réservés aux
sujets religieux, mythologiques ou historiques, font défaut au musée.
Une après-dînée
à Ornans (1849, Beaux-Art, Lille), les Casseurs de pierre (1849, détruit
en Allemagne en 1945), les Paysans de Flagey (1850-1855, Beaux-Arts, Besançon)
et Un enterrement à Ornans (1850, Orsay, Paris), sont donc présentés
dans un film documentaire. Et son tableau le plus célèbre, L'origine
du monde (1866), n'est mentionné nulle part.
Jusqu'au 3 octobre, le musée
présente l'exposition « Courbet-Clésinger, œuvres croisées
», composé d'une cinquantaine de toiles et de sculptures, met en
regard les nus et les portraits de femmes de ces deux amis franc-comtois. Le
Portrait de Marcello de Courbet renvoie au Buste de Marcello du sculpteur Jean-Baptiste
Auguste Clésinger (1814-1883), exposé pour la première
fois depuis sa mort, alors que La femme piquée par un serpent de Clésinger
fait face à La Bacchante de Courbet.
Les promoteurs du musée
espèrent 40.000 visiteurs annuels.
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