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Jusqu'au 23 avril 2011
Paris, Théâtre Moufetard

Sortilèges et Carafons
Fantaisie lyrique à l'usage des enfants


dès 7 ans

Gaëlle Méchaly (soprano)
Ezequiel Spucches (piano)

Mise en scène, scénographie et lumières de Stephan Grögler, création et réalisation des costumes par Véronique Seymat et  Jennifer Lebrun, chorégraphie de Christiane Casanova, Sur des musiques de d'Offenbach, Ravel, Poulenc, Bernstein, Rossini, Schubert, et des textes de Carême, Colette, Desnos, Nino, de Obaldia…     

Même les compositeurs réputés comme les plus sérieux ont su trouver la simplicité musicale qui touche et attire les enfants. Ils ont su aussi choisir des auteurs pleins d'humour, de tendresse, pour raconter différemment aux enfants le quotidien, les peurs, les doutes, les parents, les secrets, l'école, et les fantasmagories de leur imaginaire débridé.  

Né de la rencontre entre la soprano Gaëlle Méchaly et le pianiste Ezequiel Spucches, Sortilèges et Carafons s'attache au magnifique répertoire de la mélodie française et étrangère. Les interprètes au solide parcours musical, récompensés par des prix nationaux et internationaux, se sont produits sur les plus grandes scènes lyriques.

Prix des places 10 € tarif unique. Théâtre Mouffetard, 73 rue Mouffetard, 75005 Paris (métro place Monge). https://www.theatremouffetard.com ; réservations 01 43 31 11 99.

18-24 juillet 2011
Finistère, Pays de Léon

Festival le Chant de la Rive

La seconde édition de du Festival « Chant de la rive, musique dans le Léon, du 18 au 24 juillet, dispose ses quatres concerts entre Morlaix, Carantec, Saint-Paul de Léon et  Roscoff. Elle met en scène son directeur, le pianiste Laurent Wagschal, avec David Haroutunian (violon), Armance Quéro (violoncelle), Victor Villena (bandonéon).

Biographies des artistes
Voir le site : https://www.lechantdelarive.com/

Lundi 18 juillet à 20h30, Église Saint-Melaine de Morlaix, récital de piano avec Laurent Wagschal : Beethoven, Sonate op. 2 n° 1 en fa mineur, Schumann, Novelettes op. 21 n° 1, 2 et 3, Chopin,  3e Ballade op. 47, 4e Ballade op. 52, Fauré, Ballade op. 19.

Jeudi 21 juillet à 20h30, Église de Carantec, Duo violon / violoncelle avec David Haroutunian et Armance Quéro : Haëndel, Passacaille pour violon et violoncelle, Bach,  1re suite en sol majeur pour violoncelle, Chaconne extraite de la « 2e Partita pour violon seul », Kodaly, Duo op.7 pour violon et violoncelle.

Samedi 23 juillet à 20h30, Kreisker, Saint-Pol de Léon, Trio piano /violon /violoncelle avec Laurent Wagschal, David Haroutunian et Armance Quéro : Schubert, Trio n°2 en mi bémol majeur op. 100, Rachmaninov, Trio élégiaque n° 1 en sol mineur, Dvorak, Trio « Dumk y» op. 90.

Dimanche 24 juillet à 18h, Église Croas-Batz, Roscoff, Concert de tango avec Victor Villena, bandonéon : Binelli, Suite, Possetti,  Ausencia en tus ojos, Mercadante,  Vals de Nélida, Warman,  Sin mi mitad, De Caro, Selección de Tangos, Beytelmann,  Fantasia, Piazzolla, Adios Nonino.

11 juillet-22 août 2011
Pays de Paimpol-Goëlo

12e festival
Chapelles  et  manoirs  en  musiques
en Paimpol-Goëlo

Produit par l' Association Paimpolaise des Amis de la Culture (APAC)

Programme

Lundi 11 juillet 2011, à 21 heures, Église de Plounez (Commune de Paimpol) : L'ensemble Matheus sous la direction de J. C. Spinosi.

Jeudi 4 août  2011 à 21 heures, Chapelle de Perros-Hamon (Commune de Ploubazlanec) : Patricia Heidsieck (piano) et et Hervé Lamy (ténor)

Lundi 22 août 2010 à 21 heures, Manoir de La Noë Verte (Commuine de Lanloup) : Ensemble de Jazz manouche.

Prix des places : 20 / 15 €. Renseignements et vente de billets : Office du tourisme Paimpol-Goëlo : Place de la République B.P. 234, 22500 Paimpol. Tél. : 02 96 20 83 16. Email : tourisme@paimpol-goelo.com. https://apac.over-blog.net

mercredi 23 février 2011

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Testament contesté de Charles
Trenet : audience renvoyée au 21
juin

Le tribunal de grande instance de Créteil a repoussé mardi au 21 juin l'examen de la demande d'annulation du testament de Charles Trenet qui a fait de Georges El-Assidi, l'ancien secrétaire particulier du « fou chantant », son seul et unique héritier.

Après deux plaintes pénales infructueuses, Wulfran et Lucienne Trenet, le neveu et la demi-sœur du chanteur décédé en 2001 à l'âge de 87 ans, demandent l'annulation de ce testament, estimant que M. El-Assidi a profité du grand âge de Charles Trenet pour se faire désigner légataire universel.

Ils ont été rejoints dans leur action par un Québécois de 61 ans, Michel Paradis, qui affirme être le fils de Charles Trenet.

Mardi, le tribunal a repoussé l'audience en raison « d'un problème de procédure » précisément lié à la recevabilité de l'action engagée par M. Paradis.

Avant d'examiner le fond de l'affaire, deux questions relatives à M. Paradis devront être réglées au cours de plusieurs audiences intermédiaires: sa filiation réelle avec Charles Trenet et l'applicabilité du droit français en la matière, le demandeur étant québécois.

M. Paradis « ne s'oppose à aucune expertise génétique », a déclaré son avocat Mathieu Croizet, même si d'eventuelles comparaisons ne pourront être faites qu'avec l'ADN de Lucienne Trenet, Charles Trenet ayant été incinéré.

« Le seul bémol c'est qu'elle n'aurait qu'une partie de l'ADN de Charles Trenet », a ajouté l'avocat, affirmant que son client agissait pour « une simple question de principe » et non pour des questions d'héritage.

Présent à l'audience, l'héritier du chanteur, Georges El-Assidi a dit qu'il était prêt à « attendre ». « On verra bien. C'est une affaire qui a traîné », a-t-il noté, tout en affirmant se battre pour la « mémoire » de l'auteur de « Douce France ».

« La vérité, c'est qu'ils attaquent Charles Trenet comme il ne peut pas parler aujourd'hui », a ajouté M. El-Assidi, qui assure vivre aujourd'hui du RSA.

M. El-Assidi est actuellement en conflit avec la société danoise Nest à qui il a confié la gestion de son patrimoine.

mercredi 23 février 2011

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Vingt-deux films et documentaires
présentés en festival au Touquet fin
mars

Vingt-deux films, de grand reportage d'actualité et de documentaires seront présentés en compétition officielle, du 23 au 27 mars au Touquet (Pas-de-Calais) lors de la 18e édition du Figra, avec un accent marqué sur les sujets liés à l'environnement et au continent africain.

Vingt-deux films seront présentés en compétition officielle, du 23 au 27 mars au Touquet (Pas-de-Calais) lors de la 18e édition du Festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société (Figra), avec un accent marqué sur les sujets liés à l'environnement et au continent africain.

« Du poison dans l'eau du robinet » de Sophie Le Gall, « Ghana : la nouvelle poubelle de l'occident » ou encore « les mutants de l'atome » de Angélique Kourounis sur les irradiés du Kazakhstan, seront notamment en compétition.

Outre le continent africain avec « Françafrique, l'argent roi », de Patrick Benquet, le Figra , se veut « le reflet de la réalité du monde », comme l'a souligné mardi lors d'une conférence de presse Georges Marque-Bouaret, délégué général du Figra.

Dédié aux deux journalistes otages de France 3 en Afghanistan, le Figra a choisi de retenir de « grosses enquêtes, avec des films éditorialisés, ayant un vrai point de vue et du recul », a souligné le délégué du Festival.

Le jury, présidé par Patricia Boutinard-Rouelle, directrice des documentaires de France Télévision réunira notamment le réalisateur Romain Icard, lauréat du prix spécial du jury 2010 pour « Mines d'uranium: le scandale de la France contaminée » et du journaliste Jean-Paul Mari, distingué l'an dernier pour « Sans Blessures apparentes ».

Quatorze documentaires français et étrangers, dans la section « Autrement vu », seront également proposés au public, notamment un film documentaire sur le parcours d'un enfant autiste « Autisme l'espoir » ou « Pour tout l'or des Andes », sur la plus grande réserve d'or du Chili.

Un coup de projecteur sera également donné sur le documentaire italien lors de ce festival qui permettra aussi au public, d'assister à des avant-premières et des débats, en s'interrogeant sur les éventuelles connivences entre « journalisme et pouvoirs ».

Le Figra avait accueilli 20.000 visiteurs lors de sa précédente édition.

mercredi 23 février 2011

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Les films de la semaine

« True grit » de Ethan et Joel Coen avec Jeff Bridges, Matt Damon (Etats-Unis, 1H45) - Une jeune fille de 14 ans (Hailee Steinfeld, la révélation du film) quitte sa maison et prend la route, en plein hiver, pour venger la mort de son père. En chemin, elle rencontre un shérif acariâtre (Jeff Bridges) qui doit l'aider à liquider l'assassin (Josh Brolin), et un ranger texan, LaBoeuf (Matt Damon).

Après avoir épuisé une grande partie des genres hollywoodiens, les frères Coen se lancent dans le western avec cette nouvelle adaptation du roman de Charles Portis, déjà porté à l'écran en 1969 sous le titre « Cent dollars pour un shérif » d'Henry Hathaway (1969).

Le film a fait l'ouverture du festival de Berlin et raflé dix nominations aux Oscar, dont celles de meilleur film, meilleure réalisation, meilleur acteur pour Jeff Bridges - qui reprend le rôle tenu par John Wayne dans la première version - et révélation de l'année pour Hailee Steinfeld.

« 127 heures » de Danny Boyle avec James Franco, Clémence Poesy (Grande-Bretagne, 1h34, avertissement publics sensibles) - En mai 2003, un alpiniste expérimenté glisse au fond d'une crevasse dans l'Utah. Un rocher emporté dans sa chute vient lui écraser la main, le retenant prisonnier au fond de l'étroit canyon, en plein désert.

Pendant plus de cinq jours, 127 heures exactement, Aron Ralston dont le film retrace l'histoire vraie, tente l'impossible pour se dégager. Se sachant condamné, il enregistre sur sa caméra vidéo un message d'adieu à ses parents. Mais l'instinct de survie finit par l'emporter et plutôt que d'attendre une mort lente, l'alpiniste décide de d'auto-amputer avec un couteau « Made in China ».

De cette aventure, le héros conclut simplement: « si vous trouvez extraordinaire de vous couper la main, demandez vous simplement ce que vous seriez prêt à faire pour revoir vos enfants ».

Après les bidonvilles de « Slumdog Millionaire », le Britannique Danny Boyle signe un thriller psychologique et hyperréaliste, qui a provoqué des malaises dans les salles outre-Atlantique.

« Les voyages de Gulliver » (3D) de Rob Letterman avec Jack Black, Emily Blunt (Etats-Unis, 1h25) - Au cours de son exploration, l'écrivain Lemuel Gulliver, atterrit dans le Triangle des Bermudes et plus précisément sur l'île de Lilliput. Alors que tous les habitants sont minuscules, Gulliver parait soudain géant. Une nouvelle transposition - parodique et pour la première fois en relief - du roman satirique de Jonathan Swift écrit en 1721.

« Winter vacation » (Han Jia) de Li Hongqi avec Bai Junjie, Zhang Naqi (Chine, 1h31) - Dans un petit village du nord de la Chine en hiver, battu par le vent froid, quatre adolescents déambulent sans savoir comment occuper leurs derniers jours de vacances. Dans ce décor sinistre, où ils guettent la moindre occasion de tromper l'ennui, ils expriment tous les espoirs et les désillusions de la jeunesse chinoise.

« Exit, une storia personale » de Massimiliano Amato avec Luca Guastini, Nicola Garofalo, Marcella Braga (Italie, 1h20) - Marco, un jeune psychotique vivant dans un centre thérapeutique, prend la décision, suite au suicide de son compagnon de chambre, de se rendre aux Pays-Bas pour y programmer un suicide assisté. Son frère, unique soutien jusqu'alors, refuse de l'aider dans cette démarche. Marco décide de se rendre lui-même à Amsterdam. Un premier long-métrage tourné en caméra numérique et sans équipe technique.

« Sanctum » (3D) de Alister Grierson avec Richard Roxburgh (Etats-Unis, 1h45) - L'histoire d'une expédition dans l'une des plus larges et inaccessibles cavernes au monde qui tente de trouver un passage vers la mer et de sillonner des endroits inexplorés par l'homme. Alors qu'une tempête gigantesque fait rage à la surface, les explorateurs se retrouvent coincés dans ces grottes sombres et dangereuses. Parmi eux, un célèbre spéléologue, Frank, son fils et son meilleur ami. Avec la caution de James Cameron (« Avatar ») comme producteur exécutif.

« Justin Bieber: Never say never » (3D) de Jon Chu avec Justin Bieber (Etats-Unis) - La brève vie mais fulgurante ascension de Justin Bieber, 16 ans, star mondiale de la variété-pop à la célèbre mèche lissée, depuis ses débuts dans les rues de Stratford (Canada), jusqu'à ses concerts à guichets fermés au Madison Square Garden à New York.

« Amours salées et plaisirs sucrés », de Joaquin Oristrell avec Olivia Molina, Paco Leon (Espagne, 1h42) - Une jeune femme qui rêve de devenir la meilleure cuisinière du monde oscille entre deux hommes, l'un qui veut la garder à la maison et l'autre qui croit en son talent et l'encourage à devenir une étoile de la gastronomie. Un hommage à « Jules et Jim » en Espagne et une parabole gourmande sur les plaisirs de l'amour et ceux du palais.

« Requiem pour une tueuse » de Jérôme Le Gris avec Mélanie Laurent et Clovis Cornillac (France, 1h31) - Lucrèce est tueuse à gages, spécialisée dans l'usage des poisons et passionnée d'opéra. Sous les traits d'une jeune chanteuse lyrique, elle va devoir s'acquitter d'un contrat difficile au cœur des Alpes Suisses et tenter d'y abattre l'un de ses partenaires, un baryton britannique, qui fait obstacle à un gros projet industriel. Mais le contre-espionnage français, informé de ce contrat, envoie Rico, ancien du Service Action, pour s'infiltrer dans l'orchestre et déjouer ces noirs desseins.

Reste à localiser et identifier la menace, avec en fond sonore le Messie, de Haendel.

« Rio sex comedy » de Jonathan Nossiter avec Bill Pullman, Charlotte Rampling, Irène Jacob (France/Brésil, 1h52) - Peut on concilier bonheur individuel et justice sociale, se demandent un groupe d'étrangers installés au Brésil. Charlotte Rampling est chirurgien esthétique britannique, hostile à l'usage du bistouri; Irène Jacob une anthropologue française dont la libido pèse plus lourd que la conscience et Bill Pullman un diplomate américain perturbé, qui se cache dans l'une des favelas les plus dangereuses de Rio.

« Toi, moi, les autres » de Audrey Estrougo avec Leïla Bekhti, Benjamin Siksou (France, 1h25) - Gab a une vie rangée, une fiancée, un mariage en préparation, une famille aisée. Leïla, elle, est coincée entre des études de droit, un petit frère turbulent, une maman partie trop tôt. Tina, sa plus proche confidente, est sans papiers, sous la menace d'une reconduite à la frontière et se fait arrêter. Quand Gab renverse le petit frère de Leïla, c'est le choc des mondes.

« Mais y va où le monde ? » documentaire de Serge Papagalli avec Serge Papagalli, Véronique Kapoïan (France, 1h24) - La lutte d'une famille de petits agriculteurs de montagne en Dauphiné dont l'exploitation est condamnée à disparaître, à cause de la « mondialisation qui mondialise », explique Aimé, le père.

mercredi 23 février 2011

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Sites internet: les autorités
américaines accusées de désactiver
à tout va

La gouvernance de l'internet est menacée par la pression des autorités américaines qui procédent à des désactivations « unilatérales » de sites, passant outre les structures mondialement reconnues, accuse Stéphane Van Gelder, à la tête de l'instance internationale GNSO.

Le GNSO est l'instance décisionnelle de l'Icann, discret organisme privé californien qui assure un rôle clé dans la régulation d'internet en attribuant les noms de domaine, et dont les décisions s'imposent mondialement.

« Depuis un an, les agences de lutte contre la criminalité - que ce soit le FBI, Interpol ou les polices d'Etat - viennent à l'Icann et au GNSO avec des demandes concernant la désactivation de sites et de noms de domaine », et que l'instance repousse, indique-t-il lors d'un entretien à l'AFP.

M. Van Gelder est le premier Français à occuper le poste de président du GNSO.

« Nous avons déjà été convoqués à deux reprises à la Maison Blanche sur le sujet de la lutte contre la contrefaçon, et le but était de nous demander comment on agissait contre ce phénomène, et c'était fait de manière assez agressive », poursuit-il.

« Il y a de vraies pressions, de véritables actions de lobbying, pour qu'on lutte contre ces phénomènes: les entités étatiques s'attaquent aux acteurs sur lesquels elle peuvent agir, comme nous, car elles ne peuvent par exemple pas s'attaquer à la mafia », estime M. Van Gelder, qui ajoute que ces entités font fi des fins de non recevoir.

Selon lui, en un an, les autorités américaines ont ainsi procédé à la désactivation « de manière unilatérale » de plus d'une centaine de noms de domaines se terminant en .com - dont la gestion est déléguée à la société américaine Verisign - et desquels dépendent souvent des milliers de sites internet, blogs ou pages personnelles.

« Les administrateurs n'ont pas été prévenus et se sont réveillés avec sur leur site le logo du gouvernement américain », dénonce Stéphane Van Gelder.

« Certains étaient des sites de contrefaçon vendant des DVD ou des sacs à main, mais beaucoup d'autres n'avaient rien d'illégitime. Par exemple, lorsque le nom mooo.com a été désactivé » car il hébergeait des contenus pornographiques, « ce sont au total 84.000 sites qui en dépendaient qui ont aussi été débranchés, et qui n'avaient rien à voir avec les contrefaisants », déplore-t-il.

« C'est de la prise en otage de noms de domaine par les autorités américaines, une telle intervention des Etats n'est pas souhaitable. C'est une nouvelle tendance, mais une tendance de fond, il n'y a plus de discussion, seulement des décisions unilatérales de désactivation », résume M. Van Gelder.

Il va jusqu'à évoquer « une forme de chirurgie sans anesthésie et avec un gros couteau »: « ces actions sont directes, il n'y a plus la notion de respect du système établi, le gouvernement décide qu'il y a offense et il débranche votre site, il fait fi des structures existantes » comme l'Icann et le GNSO qui ont pourtant la main sur l'attribution des noms de domaine, dénonce-t-il.

Selon lui, « il y a danger, notre modèle de gouvernance de l'internet va au-delà d'un Etat, d'un gouvernement. Des structures existent et passer outre pour désactiver des sites ne peut qu'inquiéter ».

Créée en 1998 sous l'administration Clinton, l'Icann n'est cependant plus sous contrat direct du gouvernement américain depuis 2009. Et certains pays verraient bien que ses fonctions et pouvoirs soient pris en charge par un organisme dirigé par l'ONU.

« Le modèle n'est pas parfait mais tous les utilisateurs d'internet y sont représentés, à la différence de l'ONU qui est complètement fermée en comparaison, on ne peut pas appliquer la gouvernance étatique traditionnelle à internet », estime M. Van Gelder.

Aujourd'hui, on compte quelque 200 millions de noms de domaine, dont quelque 95 millions en .com.


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