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dimanche 27février 2011

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L'extraordinaire Youn Sun Nah
à L'Alhambra (Paris) le 17 mars

Un Alhambra pour Youn Sun Nah. Youn Sun Nah, dont le nouvel album « Same Girl », paru en septembre, a reçu le prix du Meilleur disque vocal 2010 de l'Académie du Jazz, aura les honneurs d'un concert à l'Alhambra le 17 mars. Young Sun Nah est de la trempe des Claudia Solal et Mina Agossi, autres chanteuses sachant faire preuve d'audace. Sur son nouveau disque, sa voix circule dans un univers sonore sans batterie ni piano avec un talent et une originalité sans bornes. La chanteuse propose ainsi une version épurée de « My Favorite Things » qu'elle chante en s'accompagnant au kalimba, instrument africain à lamelles d'acier. Elle passe de « My name is carnival », entre folk et jazz à un méconnaissable « Enter Sandman » du groupe heavy metal Metallica. Sur un « Breakfast in Baghdad » (bien Breakfast) aux saveurs orientales, elle montre ses qualités d'improvisatrice et son sens de l'harmonie. Figurent aussi sur « Same Girl » un traditionnel sud-coréen et deux compositions personnelles, dont « Pancake » aux accents rock et funk.

 

 

 

dimanche 27 février 2011

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2e édition de « Jazz à l'Etage » à Rennes.

La deuxième édition du festival Jazz à l'Etage, du 14 au 18 mars dans Rennes et son agglomération, propose une affiche solide, avec notamment le trio Prysm, le jeune Arménien Tigran Hamaysian, nouvelle merveille du piano jazz, le quartet des frères (batteur et contrebassiste) Moutin qui forment la rythmique la plus « américaine » du jazz hexagonal. Prysm fut un trio de pointe du jazz français dans les années 90. Il se reforme avec une politique d'invité, dont le premier est le saxophoniste italien Rosario Giuliani. City Jazz est une spécificité du festival: sous cette appellation sont proposés sept concerts gratuits le 15 mars entre 17h00 et minuit, à Rennes et dans sa métropole, offrant l'occasion de découvrir la scène régionale autour de quelques musiciens plus connus.

 

 

dimanche 27février 2011

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La nouvelle vie des membres du
groupe Benda Bilili

« Il y a deux ans, je dormais encore dans la rue. Aujourd'hui je suis chez moi » s'exclame « Papa Ricky », fier de sa maison en construction à Kinshasa. Depuis le succès de leur 1er album, la vie des musiciens handicapés du groupe congolais Benda Bilili a changé.

Revenus au pays fin 2010 après un passage remarqué au festival de Cannes, une tournée en Europe puis en Asie, les cinq handicapés et trois valides du groupe, issus des quartiers déglingués de la capitale de la RD Congo, sont maintenant propriétaires de terrains, véhicules et autres biens qu'ils n'avaient jamais imaginé posséder un jour.

Pour « ne plus revivre le calvaire des rues de Kinshasa », explique « Papa Ricky », 58 ans, jambe gauche inanimée, leader du Staff Benda Bilili, dont le « miracle » a été raconté par Renaud Barret et Florent de La Tullaye dans un film documentaire nominé aux Césars.

« Ma vie a complètement changé. Aujourd'hui je mange copieusement, je porte des habits de marque. Je suis devenu une toute autre personne », raconte Roger, 21 ans, l'ex-enfant de la rue, talentueux joueur d'une espèce de luth à une corde reliée à une boîte de conserve, désormais vêtu comme un prince, en smoking et chapeau blanc, assortis à ses chaussures en cuir.

« Avec ma chaise roulante, je passais deux heures à l'arrêt de bus. Beaucoup de conducteurs refusaient de s'arrêter dès qu'ils s'apercevaient que j'étais handicapé », se rappelle tristement Kabosé, 37 ans, chanteur dans le Staff, assis dans une grosse berline verte, porte entrouverte sur laquelle sont accrochées ses deux béquilles.

Combinant désormais son métier de chanteur à celui de revendeur de voitures d'occasion, il possède aujourd'hui quatre véhicules et emploie deux personnes, dont l'une est également handicapée.

« Je suis un patron, les gens s'intéressent à moi maintenant, malheureusement c'est souvent pour me demander de l'argent », explique-t-il avec un sourire goguenard.

Montana, le batteur, 35 ans, tient un bistrot et un dépôt de vente de boissons dans un quartier reculé de Kinshasa.

« Je suis devenu un modèle pour beaucoup de personnes dans ce quartier », dit-il, précisant attendre les gains de leur « prochaine tournée, pour entamer la construction de (ses) appartements ».

Ils s'envoleront début mars pour l'Europe et une nouvelle tournée avec à la clée plus de 40 concerts en deux mois.

« Depuis notre retour nous ne nous reposons pas. Nous recevons beaucoup d'invitations pour des concerts », explique « Papa Ricky ». Lui aussi attend les bénéfices de cette tournée pour dédouaner le reste de certains de ses biens toujours bloqués au port de Matadi (ouest).

Le groupe répète cinq jours par semaine et donne des spectacles gratuits les samedi. Les répétitions ne se tiennent plus dans la rue, notamment dans le zoo qui n'en porte plus que le nom, mais dans une petite salle baptisée « Cabaret sauvage », en souvenir de leur concert au Cabaret sauvage à Paris.

Congolais mais aussi expatriés viennent y apprécier leur rumbas endiablées matinée de funk, tirées de leur premier CD « Très, très fort ! », publié début 2009. Leur prochain album d'une douzaine de titres qu'il rodent déjà, est programmé pour début 2012.

« Ceux qui se moquaient de nous sont aujourd'hui bouche bée », soutient « Papa Ricky », précisant avec fierté qu'ils ont fait des émules dans la capitale congolaise, dont la plupart espèrent aussi voir leur vie changer à travers la musique.

dimanche 27février 2011

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Les césars

Grand favori des 36ème César, « Des Hommes et des Dieux », de Xavier Beauvois, est reparti avec celui du Meilleur film, partageant le palmarès avec Polanski, pour « The Ghost Writer » et « Gainsbourg, Vie Héroïque ».

Nommée dans onze catégories, l'histoire des moines de Tibéhirine, enlevés et assassinés en Algérie en 1996, est repartie avec trois récompenses.

Pour Beauvois, 43 ans, ce film délivre « la parole d'intelligence » des moines: « Une parole qui dit qu'il ne faut pas avoir peur des autres, il faut juste se parler. C'est un message d'égalité, de liberté, de fraternité ».

L'occasion, pour le réalisateur d'une mise au point: « Je n'ai pas envie que dans la campagne électorale qui arrive, on dise du mal des Français musulmans. J'ai envie qu'on soit avec eux, c'est la leçon de ce film », a-t-il insisté.

Son frère Luc, Michael Lonsdale, a enfin été récompensé, pour la première fois à près de 80 ans, du César du Meilleur Second rôle: « Ah petit coquin, tu en as mis du temps! » a-t-il souri, avant d'ajouter aussitôt: « Mieux vaut tard que jamais ».

En revanche, Lambert Wilson a raté, à 52 ans et pour la 7ème fois, le César du Meilleur acteur, décerné à Eric Elmosnino pour « Gainsbourg, Vie héroïque » de Joann Sfar.

« The Ghost Writer », dont le montage a été bouclé alors que Roman Polanski était « en taule » en Suisse, comme l'a rappelé avec émotion le cinéaste franco-polonais, repart avec quatre trophées: meilleur réalisateur pour son auteur, meilleure adaptation (d'après un roman de Robert Harris), meilleure musique pour Alexandre Desplat et meilleur montage.

Pour Polanski, 77 ans, cette soirée a sonné comme un retour parmi ses pairs après les épreuves judiciaires de l'année passée, liées à des faits vieux de près de 30 ans.

Autres grands triomphateurs de la soirée, « Gainsbourg... », trois compressions dont celles de Meilleur acteur et Meilleur premier film: pour Joann Sfar, auteur de BD jusqu'ici (Le Chat du Rabbin), cette reconnaissance « l'aide à se dire qu'il est vraiment un réalisateur de cinéma ».

Ouverte par l'actrice américaine Jodie Foster, qui s'exprimait en français, la fête du cinéma français a d'abord longuement ovationné, debout, Olivia de Havilland: l'actrice américaine de 94 ans, inoubliable interprète d' « Autant en emporte le vent », deux fois oscarisée.

Le César du Meilleur scénario original a récompensé le « Nom des gens », qui a également valu le César de la Meilleure actrice à Sara Forestier: à 26 ans, la pétulante interprète déjà césarisée pour l'« Esquive » en 2005 a volé la vedette à Catherine Deneuve.

L'ancien Premier ministre Lionel Jospin qui tient son propre rôle dans le film avait pris place tout sourire dans le public .

Chez les « Espoirs », Leïla Bekhti, 26 ans, a été distinguée pour son rôle dans « Tout ce qui brille », de Géraldine Nakache et l'acteur vénézuélien Edgar Ramirez, 33 ans, pour sa prestation dans « Carlos » d'Olivier Assayas.

Par ailleurs, le premier César du film d'animation a couronné « L'illusionniste » de Sylvain Chomet, tandis que celui du meilleur court-métrage est allé à « Logorama » (de François Aloux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain), déjà récompensé d'un Oscar en février 2010.

Après Jodie Foster, Jean Rochefort avait lancé la soirée avec gouaille, convoquant parmi les nommés pour le meilleur maître de cérémonie « Nathalie Baye, Antoine de Caunes, Félix Potin, Ricky Gervais » et même le leader libyen dont les jours sont comptés, « Mouammar Kadhafi ».

Enfin le cinéaste américain Quentin Tarantino a reçu un César d'honneur des mains de Diane Kruger et Christoph Waltz, ses acteurs dans « Inglorious Bastards », dont il a « promis » qu'il ne lui donnerait « pas la grosse tête » avant de s'écrier en français « vive le cinéma ».

 

dimanche 27février 2011

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Carnaval de Rio: course contre la
montre pour défiler malgré l'incendie

Un incendie apparemment accidentel a embrasé le 7 février la Cité de la samba, un ensemble de hangars et d'ateliers dans la zone portuaire, détruisant des mois de travail.

A dix jours des somptueux défilés du carnaval de Rio, les membres des Ecoles de samba Grande Rio et Uniao da Ilha travaillent jour et nuit pour reconstruire les chars et refaire les milliers de costumes partis en fumée il y a un mois.

Un incendie apparemment accidentel a embrasé le 7 février la Cité de la samba, un ensemble de hangars et d'ateliers dans la zone portuaire, détruisant des mois de travail.

« Je dors en moyenne trois heures par jour. Mais, après le choc et les pleurs il a fallu relever la tête et recommencer », déclare Teresa à l'AFP, alors qu'elle agrafe patiemment un tissu bleu autour d'un immense char où l'on voit de beaux chats noirs scintiller de mille paillettes.

C'est dans la Cité de la samba que les douze grandes écoles de samba de Rio préparent les défilés qui auront lieu cette année les 6 et 7 mars.

Lors des deux nuits de défilés sur le sambodrome, elles se disputent le prestigieux titre de « championne du carnaval ».

Dans un pays pris pendant une semaine par la fièvre du carnaval, ces défilés sont à la fois une manifestation de fierté pour l'immense population pauvre de la ville, l'apogée de journées de fêtes et une compétition suivie avec la même passion que les grands matchs de football.

Dans un hangar improvisé qui sert désormais d'atelier à Uniao da Ilha, couturières et artisans mettent les bouchées doubles.

Kawan colle les ailes d'un costume d'abeille: « Nous avons perdu 1.800 costumes. On refait en un mois ce que nous avions fait en plus de huit. Les costumes sont forcément plus simples mais, avec de la bonne volonté et du travail, on y arrivera », dit-il.

Les ateliers de trois écoles ont brûlé, Portela, Uniao da Ilha et Grande Rio qui fut la plus touchée. Exceptionnellement cette année, ces trois écoles défileront sur le sambodrome mais ne seront pas notées par les jurés du carnaval.

« Il n'est rien resté, pas un char, pas un costume. Il a fallu repartir à zéro », relate les larmes aux yeux Caê Rodrigues, le « carnavalesco » (metteur en scène du défilé) de Grande Rio.

« Grâce à l'union de tous les professionnels, nous avons tout refait. Mais tout sera beaucoup moins sophistiqué, par manque de temps et d'argent », reconnait-il.

Il explique que dix millions de reais (environ 4,4 millions d'euros) avaient été investis dans le défilé. La mairie leur a promis une aide de 1,5 million de reais (660.000 euros) mais un tiers seulement de cette somme a été débloqué.

« Nous avions investi en technologie importée, en effets de surprise », déplore Caê avant d'ajouter que « nous avons du refaire 3.000 costumes et huit chars en trois semaines avec des matériaux plus simples ».

D'autres écoles concurrentes lui ont cédé « par solidarité » des chassis pour les chars et des machines à coudre pour les costumes.

« Cent cinquante artisans et ouvriers travaillent jour et nuit; le feu n'a pas détruit l'enthousiasme de la communauté » (les gens des favelas qui travaillent et défilent), souligne Caê.

Jennifer met une touche de peinture à un chapeau et confirme: « à mesure que le carnaval approche, notre entrain grandit. Ce drame nous a tous rapprochés », dit-elle.

Elle avoue toutefois sentir « un pincement au cœur » quand elle passe devant les ateliers des neuf écoles épargnées par les flammes et qu'elle voit leurs chars luxueux.

« Mais quand je rentre dans mon hangar, je me remets au travail et n'y pense plus », dit-elle.

dimanche 27février 2011

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Décès de l'écrivain tchèque Arnost
Lustig

L'écrivain tchèque Arnost Lustig, auteur de nombreux romans sur l'Holocauste dont il était un survivant, est décédé samedi à Prague à 84 ans, des suites d'une longue maladie, a annoncé Marketa Malisova, directrice de la maison d'édition Franz Kafka à Prague.

L'écrivain tchèque Arnost Lustig, auteur de nombreux romans sur l'Holocauste dont il était un survivant, est décédé samedi à Prague à 84 ans, des suites d'une longue maladie, a annoncé Marketa Malisova, directrice de la maison d'édition Franz Kafka à Prague.

Issu d'une famille juive de commerçants, Lustig, né le 21 décembre 1926 à Prague, avaut été déporté par les nazis dans le ghetto de Terezin à l'âge de 16 ans, puis dans les camps de concentration de Buchenwald et d'Auschwitz.

En avril 1945, il réussit à prendre la fuite.

Dans son expérience il a puisé l'inspiration pour sa nouvelle « Les ténèbres n'ont pas d'ombre », portée à l'écran en 1964 sous le titre de « Diamants de la Nuit ».

Depuis ses premiers ouvrages, « La Nuit et l'Espoir » (1957) et « Diamants de la Nuit » (1958), Arnost Lustig mettait en scène des gens simples, des vieux et des jeunes, confrontés à une situation extrême.

Ses livres les plus connus, « Dita Saxova » (1962) et « Prière pour Katerina Horovitzova » (1964), ont des femmes pour héroïnes.

Après l'écrasement du Printemps de Prague par les chars soviétiques en 1968, Lustig s'était exilé aux Etats-Unis, avant de rentrer dans son pays natal après la chute du communisme en 1989.


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