Rencontre entre un quatuor de musique contemporaine et un
musicien traditionnel improvisateur.
Il a suffit (mais est ce l'expression juste ?) que chacun
de nous en vienne, suite à son parcours, sa pratique, ses envies, à se poser au même moment la même
question : Quelle musique suis-je capable d'inventer ?
Ensemble (peut être parce que nous nous sentions plus
forts !) nous avons tenté d'y répondre, en cela finalement assez fidèles à nos traditions respectives
qui toutes deux interrogent l'interprète sur ses propres capacités à fabriquer du discours musical.
Quelle est donc cette musique qui n'appartient qu'à
nous, issue de notre rencontre, témoin fidèle de ce que vivons, ressentons, aimons ou critiquons du temps d'aujourd'hui
?
Après nous être accordés sur ce protocole
de départ, nous avons pétri, échangé, improvisé…
La saison du Quatuor Béla reçoit le soutien de la SACEM et ce concert,
celui de l'ADAMI.
samedi 19 février 2011
______________________________ Reprise de « Révolution d'Olivier Dubois, pour 12 danseuses au Théâtre de Vanves
Révolution, pièce pour 12 danseuses (2009), mercredi 30 mars 2011, à 20h30 au Théâtre
de Vanves.
Remarqué en 2008 au Festival. d'Avignon avec Faune(s) où il abordait, bousculait et réinterprétait
« L'Après-midi d'un faune » de Nijinsky, Olivier Dubois présente aujourd'hui douze danseuses Lancées dans une endurante
rotation chorégraphique. Cette marche incessante, irrévocable, met le corps en action comme simple rouage au service de L'œuvre, une mécanique
créatrice où ces femmes apparaissent telle une masse ouvrière d'art.
« Je souhaiterais faire entendre le sombre hurlement de la Résistance. »
Ces femmes silencieuses et solidaires s'engagent dans la création comme dernier lieu de résistance,
de dialogue et d'insurrection.
Révolution est une prise de parole humaine car seul un effort, et l'engagement total et réfléchi,
permet au trésor que recèle l'idée d'humanité, de jaillir. Révolution est lepremier volet du projet « Étude
critique pour un trompe-l'œil »
Tarifs : 21 / 17€. Théâtre de Vanves, scène conventionnée pour la danse (direciton
José Alfrarroba). 01 41 33 92 91. https://www.theatre-vanves.fr
samedi 19 février 2011
______________________________ Bant Singh : Word Sound & Power. Le suplicié chante la révolution au Pendjab
Bant Singh est un ouvrier pauvre du village de Mansa au Pendjab. Intouchable, membre de la communauté
dalite, communiste, il chante des poésies révolutionnaires. Des puissants du coin, proches des politiciens du Parti du Congrès, membres
de la caste des Jats, violent sa fille en 2000. Bant Singh fait une chose incroyable pour ce coin du monde : il porte plainte, traîne ses puissants
voisins devant le tribunal. Il a gain de cause : les violeurs sont condamnés à la prison en 2006. Pour se venger, les sbires des seigneurs
l'agressent à coup de barre de fer (le levier d'une pompe à eau), réduisent ses membres en bouillie, et le laissent pour mort. Transporté
à l'hôpital, il devra encore attendre 72 heures avant d'être soigné, à cause de pressions sur les médecins, dit-on,
ou parce qu'il appartient à une caste reléguée.
À cause de la gangrène, il est amputé des deux bras et d'une jambe. Mais dit Bant Singh,
« ils ne m'ont pas coupé la langue, je peux encore chanter ». Pour le dédommager, les autorités lui ont offert une somme
d'argent, et promis un lopin, de terre qu'il attend toujours.
Son histoire, son courage et son chant ont impressionné le chanteur indien de reggae Taru Dalmia (Delhi
Sultanate) et les les DJ électro Chris McGuiness et Samrat B, qui ont entamé une collaboration avec lui : Word Sound & Power.
La vidéo qui suit témoigne de cette initiative qui a eu le soutien du Goethe Institute pour
l'Asie du Sud à Delhi.
Le 18 février dans la matinée, l'AFP a consacré une longue dépêche à
la vie de Bant Singh (on pouvait notamment la consulter dans le site « La scène »), mais en soirée, elle était introuvable
sur la Toile.
______________________________ Radiohead publie avec un jour d'avance son nouvel album « The king of limbs »
Le groupe de rock anglais Radiohead a publié vendredi avec un jour d'avance son huitième album
« The king of limbs », en même temps qu'il postait une première vidéo sur son site internet, a constaté l'AFP.
Le quintette d'Oxford avait annoncé lundi qu'il publierait son nouvel album en téléchargement
samedi. Mais, les internautes qui ont pré-commandé le fichier sur le site internet dédié (www.thekingoflimbs.com) pouvaient
le télécharger dès vendredi.
L'album, très attendu, dont le titre est tiré du nom d'un chêne réputé millénaire
de la forêt de Savernake dans le sud-ouest de l'Angleterre, compte huit chansons.
Parmi elles, « LotusFlower », une chanson d'amour déjà jouée par le chanteur
de Radiohead Thom Yorke lors d'un concert de charité, fait l'objet d'un clip sur le site internet du groupe (www.radiohead.com). Filmé en
noir et blanc, on y voit Thom Yorke, seul et coiffé d'un chapeau melon, y interpréter une étrange chorégraphie.
En 2007, Radiohead, qui n'est pas en contrat avec une maison de disques, avait annoncé neuf jours seulement
avant sa sortie la publication de son septième album « In Rainbows ». Le quintette anglais avait fait sensation en étant le premier
grand groupe de rock à proposer le disque directement en téléchargement depuis l'internet, à un prix que le public était
libre de fixer.
Pour « The king of limbs », le groupe a cette fois décidé de fixer le prix.
samedi 19 février 2011
______________________________ Les lecteurs de Rolling Stone vont choisir quel groupe fait la couverture
L'un des doux rêves de tout musicien, faire la Une de Rolling Stone, est à portée de guitare
de 16 groupes sans maison de disques que les lecteurs du célèbre mensuel américain vont devoir départager.
« Je veux me voir en couverture. Je veux m'acheter cinq exemplaires pour ma mère. Je veux voir
mon visage souriant à la Une du Rolling Stone », chantait en 1973 le groupe de pop rock Dr. Hook and the Medicine Show. 28 ans après
ce rêve va devenir réalité pour un groupe jusqu'à maintenant inconnu du grand public.
Le mensuel propose à ses lecteurs de choisir sur son site internet (https://www.rollingstone.com/choosethecover)
quel est le groupe qui doit faire la Une plus tard cette année. L'heureux élu emportera par la même occasion un contrat avec la maison
de disques Atlantic Records.
Avant cela, les deux finalistes devront s'affronter, musicalement, sur scène lors du festival Bonnaroo
de Manchester (Tennessee, sud) en juin.
Le vainqueur pourra méditer les paroles de Bob Dylan quand il chantait « Like a Rolling Stone
»:
« Quand tu n'avais rien, tu n'avais rien à perdre » dans son morceau.
samedi 19 février 2011
______________________________ Décès de Christian Le Guillochet
Le fondateur du Théâtre du Lucernaire à Paris, Christian Le Guillochet, qui souffrait
depuis cinq ans d'un cancer, est décédé le 10 février à l'âge de 78 ans et a été inhumé mercredi,
a-t-on appris vendredi auprès du théâtre.
Né à Albi (Tarn), d'un père cheminot et d'une mère infirmière, il est ouvrier
quand il est appelé sous les drapeaux durant la guerre d'Algérie. De retour en France, il suit des cours du soir, puis des cours d'art dramatique.
En 1968, il fonde avec sa femme Luce Berthommé le théâtre du Lucernaire, près de
la gare Montparnasse. Le théâtre déménagera ensuite dans le VIè arrondissement en raison des travaux de construction
de la Tour Montparnasse.
Centre national d'art et d'essai, le Lucernaire comprend trois salles de théâtre et trois salles
de cinéma, ainsi qu'une galerie d'exposition.
Le théâtre, qui entendait promouvoir la création et la rencontre des arts, a été
racheté en 2004 par le groupe propriétaire des éditions l'Harmattan.
Christian Le Guillochet avait écrit un livre retraçant l'histoire du théâtre « Le
Lucernaire, 50 ans de théâtre à Paris ».
samedi 19 février 2011
______________________________ Alain Degois, le « Papy » espère donner à l'impro ses lettres de noblesse
Alain Degois, dit « Papy », a le tutoiement facile. Se définissant comme un « artisan culturel
local », ce quadragénaire qui fit la découverte de Jamel Debbouze au début des années 1990 poursuit son combat pour donner
à l'improvisation ses lettres de noblesses.
« A la fois animateur, éducateur, comédien, avec un background de banlieue », « Papy
»,
47 ans, a toujours été très impliqué dans la vie associative de Trappes (Yvelines), où il a grandi.
Le surnom de cet homme souriant et toujours en mouvement, lui vient du sketch de Coluche, le « Schmilblick
»,
quand vers l'âge de 13 ans, il imitait le personnage de Papy Mougeot pour amuser ses camarades. « Mon surnom a été une reconnaissance
par mes pairs puis il est devenu une reconnaissance sociale, même au niveau des politiques, et il me donne une liberté de ton », estime-t-il.
Alain Degois est désormais directeur artistique de la compagnie Déclic Théâtre,
qui propose depuis plus de vingt ans des ateliers d'improvisation théâtrale à Trappes.
Dans les locaux de la compagnie, les murs sont tapissés de coupures de presse et d'affiches d'artistes
issus de Déclic Théâtre. L'affiche du premier spectacle de Jamel Debbouzze trône à la meilleure place.
Intervenant notamment dans les établissements scolaires des environs, c'est lors d'un atelier au collège
Gustave-Courbet que « Papy » croisa un certain Jamel: « C'était en 1989, Jamel se trouvait sur une passerelle qui surplombait la scène
et a commencé à chambrer. Je lui ai dit: Descendez et on va voir si vous avez autant de répartie. Il m'a pris au mot et en effet...
ça a été une découverte pour lui ».
Vingt ans plus tard, tandis que Jamel Debbouze triomphe à nouveau sur scène au Casino de Paris,
Alain Degois estime ne plus avoir de conseils à prodiguer à son protégé, qui évolue désormais dans « un autre
monde », celui du show-business.
« De voir au générique d'Astérix, Depardieu suivi de Debbouze, j'en ai pleuré
»,
confie-t-il.
« Jamel a ouvert des possibles étonnants pour les jeunes et, sans le vouloir, ce gamin, en ayant
vaincu ma réticence à y croire, a permis la construction d'une structure d'accompagnement » pour de jeunes humoristes qui marchent sur
ses pas comme Sophia Aram, Arnaud Tsamère ou Marco, raconte ce découvreur de talents.
Fort de ce constat mais « toujours en danger financièrement », « Papy », s'emporte
: « On a fait ça sans moyens, on n'a toujours pas de théâtre et je trouve injuste qu'on ne soit pas reconnu par le ministère
de la Culture car aujourd'hui, je pense qu'il n'y a que la culture pour sauver les banlieues ».
« Je voudrais que les liens se fassent avec le monde de la culture, qu'on arrête de nous regarder
de haut. Les rappeurs, les slameurs, les Jamel sont reconnus par la production privée mais pas par l'institution, qui est en retard de vingt ans
»,
déplore-t-il, prédisant que son jeune poulain Jamel « aura fait bouger la culture en France ».
« Multiplions les Déclic Théâtre et la violence en banlieue baisserait ! », affirme-t-il.
« Face à la dégradation du lien social, nous sommes des résistants car le premier exercice dans l'impro c'est de demander à
l'autre son prénom. L'ethnie, le sexe, le reste, on ne veut pas le savoir ».
samedi 19 février 2011
______________________________ Josiane Balasko, dans « La nuit sera chaude »
En chemise de nuit ou mini robe vinyle, Josiane Balasko ne craint pas d'éreinter une nouvelle fois
son image pour la bonne cause : faire rire. Ce qu'elle réussit au théâtre avec « La Nuit sera chaude ».
En scène du mardi au samedi jusqu'en juin au Théâtre de la Renaissance à Paris,
avant une tournée en régions en janvier-février 2012, l'actrice, également auteur et metteur en scène de la pièce,
avoue à l'AFP qu'elle jubile dans la peau de Monique, souillon perverse et semeuse de pagaille.
« C'est une rouée, malhonnête, prête à tout et menteuse comme un arracheur de
dents : rien ne la démonte, c'est son côté affreux sale et méchant », sourit-elle.
Pour la première fois, Josiane Balasko passe au vaudeville pour culbuter un peu les règles du
genre, même si tout commence sur le mode classique du trio adultère : une jeune femme, Dina (Valérie Lang), « peintre psychique
»,
est chez elle quand sonne à sa porte Monique et son cabas, persuadée que son mari est l'amant de Dina.
« Le vaudeville, c'est comme la comédie, les mêmes ressorts : il faut y aller à fond
»,
reprend l'artiste. Et elle ne se gêne pas, présente pratiquement en continu du lever au tomber de rideau, dans des tenues plus extravagantes
et moins glamour à chaque tableau.
Celle qu'on a connue en robe de chambre matelassée en rivale de Carole Bouquet dans « Trop belle
pour toi », conserve, la soixantaine sonnée, la liberté de s'exposer et l'assurance qui va avec.
« Personne n'oserait m'écrire les rôles que je m'écris. Gonflée ? je ne pense
pas en ces termes, mais je me reconnais un peu d'audace. C'est le personnage qui me porte: ce n'est pas une question de confiance mais de jeu », rétorque-t-elle.
« Mon image est ce que j'en fais : là, on est dans le domaine de la comédie excentrique
et je ne pense pas une minute qu'il faudrait que je maigrisse pour jouer ce rôle. D'ailleurs, si j'étais un homme, on ne se poserait pas la
question », reprend-elle un peu agacée.
La veille, sur un plateau de télévision, elle remarquait qu'un « boudin » n'aurait certainement
pas pu épouser un aussi beau mari que le sien, George Aguilar, au physique d'Apache, qu'elle met en scène dans sa pièce.
Cette grosse bosseuse qui enchaîne scénarios, tournages et théâtre essaie de convaincre
qu'elle est paresseuse. En réalité, son rôle, sa pièce, elle les ajuste encore tous les soirs, face au public, pour « continuer
d'affiner le jeu et trouver des choses ».
« C'est la grande différence avec le cinéma où, une fois que c'est dans la boite,
les dés sont jetés : en une journée, c'est joué, et en une semaine, il peut être retiré de l'affiche. Alors qu'au
théâtre, on peut rectifier le tir, avoir des repentirs ».
Surtout, elle se délecte de la réaction du public : « Si les gens réagissent, c'est
qu'on a bien fait son boulot. Mais le danger du rire, c'est d'être grisé et d'en rajouter pour faire encore plus rire. Et là ça
dérape ».
Des leçons tirées de son apprentissage au Splendid, les planches de ses débuts aux côtés
de Miou-Miou, Thierry Lhermitte ou Coluche. « Ce qu'on a tous gardé de cette période, c'est qu'on est rigoureux, précis, on travaille.
On n'essaie pas d'aller chercher le rire par tous les moyens ».
Pour une paresseuse, l'actrice Balasko a encore trois films à venir cette année - « Sport
de filles » de Patricia Mazuy, « Un heureux événement » de Rémy Bezançon et « Capitaine Khalid
», une comédie
de Djamel Bensalah - avant de réaliser son huitième film dont elle a déjà écrit le scénario en 2012, avec Michel
Blanc.
samedi 19 février 2011
______________________________ La villa Yourcenar revitalise son soutien à la littérature
La villa Yourcenar, ancienne propriété nordiste de la famille de l'académicienne devenue
résidence pour écrivains, a décidé de revitaliser ses actions en faveur de la littérature en fixant des rendez-vous
saisonniers lancés par des « dialogues » entre gens de lettres.
Le conseil général du Nord qui est gestionnaire de cette propriété de Saint-Jans-Cappel,
à 40 km de Lille, a pris cette décision pour aller plus loin « dans le travail d'excellence et de vulgarisation de la littérature
»,
a précisé sa vice-présidente à la culture Martine Filleul (PS).
Le premier de ces nouveaux « grands dialogues » s'est déroulé jeudi soir au Palais des
Beaux Arts de Lille entre l'écrivain et éditeur Philippe Sollers et la journaliste littéraire du Monde Josyane Savigneau sur le thème
de « l'avenir du livre et de la littérature à l'ère d'internet ».
Après cette programmation d'hiver, celle du printemps sera désormais réservée
aux collégiens du Nord avec l'organisation d'un concours d'écriture - sur le thème cette année du polar - et de journées
avec ateliers (écriture, bandes dessinées, reliure, nature) et rencontres avec auteurs.
L'été verra l'organisation d'une manifestation « villa en fête » (cette année
le 5 juin), avec portes ouvertes sur la villa et animations.
A l'automne, l'ancien festival littéraire « Par monts et par mots » ressuscitera sous la nouvelle
appellation « Voix au chapitre ». Il mettra à l'honneur cette année du 3 au 6 novembre « les écritures du voyage et les
écrivains voyageurs » avec lectures, spectacles, débats et un hommage à Blaise Cendrars.
La villa Yourcenar poursuivra de plus belle ses « résidences » offertes aux écrivains
d'Europe et de la francophonie, qui en font selon son directeur Achmy Halley, un « laboratoire de création contemporaine ». Chaque année
15 écrivains sont ainsi sélectionnés pour passer un maximum de deux mois dans le cadre enchanteur de la propriété.
Un espace permanent scénographique d'accueil du public devrait y être créé d'ici
2013 grâce à la rénovation d'un ancien bâtiment militaire.
samedi 19 février 2011
______________________________ « Des Hommes et des Dieux », film français le plus rentable de 2010
Le succès inattendu du film de Xavier Beauvois « Des Hommes et des Dieux », produit pour un
budget relativement modeste de quatre millions d'euros, en fait le film français le plus rentable de 2010 selon le magazine professionnel Le Film
français.
L'histoire des moines de Tibéhirine, Grand Prix à Cannes et 11 fois nommée aux prochains
César, a attiré 3,2 millions de spectateurs depuis sa sortie en septembre, selon son distributeur Mars, soit un taux de rentabilité
de 229%, a calculé Le Film français.
Ce taux met en rapport les recettes des films en salles - entre le 29 décembre 2009 et le 2 février
2010 - et leur budget.
En deuxième position, « L'Arnacœur », de Pascal Chaumeil avec Vanessa Paradis et Romain Duris,
produit pour 9,7 millions d'euros, a atteint 113% de rentabilité avec 3,7 M d'entrées, devant « Mammuth » (Gustave Kervern et Benoît
Delépine, avec Gérard Depardieu), qui avec un budget minime de 2,5 M a atteint les 900.000 spectateurs et amorti à 100% les frais
de production engagés.
« Trois œuvres seulement, selon nos estimations, peuvent se prévaloir d'avoir totalement amorti
leur coût de production en 2010 », souligne la rédaction.
Ainsi, le plus gros carton français au box-office, « Les Petits mouchoirs » de Guillaume Canet
et ses 5,3 M d'entrées avait aligné plus de 17 M EUR de production. En dépit de son succès, son taux d'amortissement n'a été
que de 88%.
A l'autre bout de la chaîne, « Hors la Loi » de Rachid Bouchareb, qui a coûté plus
de 20 M EUR n'atteint que six pour cent de rentabilité, un gouffre.
Sur la décennie écoulée (2001-2010), « Bienvenue chez les ch'tis » reste inégalé
avec un taux de 565% - 10 M EUR de budget et 20 M d'entrées, devant « Les Choristes » (486%) et le documentaire « Etre et avoir
»
(446%).
Le classement et ses explications sont consultables en ligne sur le site (payant) : www.lefilmfrancais.com.
samedi 19 février 2011
______________________________ Le ministre allemand de la Défense renonce à son doctorat (?), et nie contre les évidences
le plagiat
Sous pression, la star du gouvernement allemand, le ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg,
a renoncé vendredi temporairement à son titre de docteur tout en démentant les accusations de plagiat.
« Je vais renoncer au titre temporairement, j'insiste temporairement, jusqu'à ce que soient fournis
les résultats de l'examen » par l'Université de Bayreuth (Bavière) de cette thèse de doctorat en droit de 2006, a-t-il
dit devant des journalistes, à Berlin. Sur son site internet, son titre a désormais disparu.
Il a reconnu en le regrettant que sa thèse comportait « sans aucun doute » des fautes. Mais
« ma thèse n'est pas un plagiat », s'est-il défendu, rejetant cette accusation « avec véhémence
».
Il avait été convoqué dans la nuit par la chancelière Angela Merkel pour s'expliquer
sur les accusations de plagiat, à peine rentré d'une visite aux troupes en Afghanistan.
M. zu Guttenberg n'a pas évoqué une possible démission, réclamée par certains
membres de l'opposition. « Les gens dans ce pays attendent que je me consacre avec toute mon énergie à la fonction » de ministre
de la Défense « qui demande beaucoup et je peux le faire », a-t-il dit.
Le jeune ministre (39 ans) a présenté « sincèrement » ses excuses à toute
personne qu'il aurait pu blesser en faisant sa thèse, écrite en plus sept ans de « façon minutieuse ». Au moins deux plaintes
en liaison avec les accusations de plagiat ont été déposées contre lui auprès du parquet de Bayreuth.
Il est accusé d'avoir recopié des extraits de plus d'une trentaine de publications diverses,
de l'ouvrage savant jusqu'au site internet de l'ambassade des Etats-Unis, dans la thèse qui lui vaut le titre de Docteur en Droit Summa cum laude
de l'Université de Bayreuth (Bavière) depuis 2007.
Cette institution lui a donné deux semaines pour se justifier et des spécialistes du piratage
sur internet faisaient tourner leurs moteurs de recherche.
L'un des poids lourds du gouvernement, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, a minimisé
vendredi matin l'affaire sur la radio Deutschlandfunk.
« Une erreur cela arrive à tout le monde », a-t-il dit en évoquant une « exagération
médiatique comme on a souvent ». « Je voudrais rencontrer l'homme qui n'a jamais fait de fautes », a-t-il ajouté.
Il a toutefois reconnu que ce « ministre de la Défense exceptionnellement efficace » devait
faire la « lumière aussi vite que possible ».
En Allemagne, on ne plaisante pas avec les titres universitaires, Docteur ou Professeur, que l'on affiche
fièrement sur sa carte de visite, voire sa réservation de train.
L'aristocrate ministre, qui a troqué l'Economie pour la Défense en octobre 2009 à la
faveur d'une bavure en Afghanistan pour laquelle son prédécesseur a démissionné, et qui est parfois présenté
comme un successeur de Merkel, s'est déjà retrouvé au centre de plusieurs polémiques.
Boucles noires gominées et sourire éclatant, le baron Karl-Theodor von und zu Guttenberg, dont
le lignage remonte au Moyen-Age, apparaît régulièrement dans les magazines, en smoking, en battle dress ou en T-shirt à un concert
de rock.
Cette exposition médiatique fait grincer des dents dans un pays où les politiques sont discrets
sur leur vie privée.
Vendredi, il a choisi de s'expliquer devant quelques journalistes triés sur le volet, alors qu'au même
moment tous les autres attendaient des éclaircissements à la traditionelle conférence de presse gouvernementale: une bourde de communication
qui a provoqué une bronca de la presse berlinoise.
______________________________ Eric Zemmour condamné pour provocation à la haine raciale
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné vendredi Eric Zemmour à 2.000 euros d'amende avec
sursis pour provocation à la haine raciale pour ses propos controversés sur « les Noirs et les Arabes ».