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jeudi 3 février 2011

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Séductions musicales : Appel à
contribution pour le second numéro
de la revue « Transposition.
Musique et sciences sociales »

Expression de visage, prestance physique, prouesse vestimentaire, intonation de voix, les formes prises par la séduction sont multiples et changeantes. Soumise au respect de codes spécifiques engendrés par les sociétés et les cultures dans lesquelles elle s'exprime, la séduction est néanmoins un « acte social ordinaire » que l'on peut tenir pour universel. Cécile Dauphin et Arlette Farge la présentent comme « l'un des points nodaux de l'architecture sociale », une réalité à laquelle aucune société ni période n'a échappé [cf. Dauphin, C. et Farge, A. (éd.), Séduction et sociétés. Approches historiques, Paris : Seuil. 2001]. Objet d'étude relativement récent pour les sciences sociales, la séduction entretient avec la musique des relations privilégiées que ce numéro de la revue Transposition compte explorer.

1. Le rôle de la musique dans les jeux de séduction

Le rituel de la séduction prend forme bien avant les lieux institutionnels de la musique, hors des salles de concert : la chanteuse envoûtante des salons particuliers, l'amoureux transis donnant l'aubade au balcon, le guitariste en herbe qui « tombe les filles ». Les clichés de la séduction occidentale nous proposent de nombreuses figures à interroger. Que nous apprennent-elles de la société dans laquelle elles naissent ? En quoi sont-ils le reflet des rapports entre les sexes ? Ces exemples, tirés du monde occidental, ont-ils des équivalences dans d'autres aires culturelles ?

2. Représentation musicale de la séduction

Entre les airs du théâtre lyrique, le concert de musique « pure » et le répertoire de la mélodie, les stratégies des compositeurs pour figurer la séduction en musique varient selon les codes sociaux et les usages musicaux et dramaturgiques. Comment représente-t-on la séduction avec l'aide du support musical ? Peut-on définir des formes musicales privilégiées pour représenter la séduction ? Outre des études de cas musicaux, nous incitons les auteurs à proposer des analyses reposant sur la réception de ces types d'oeuvres.

3. Des musiques pour séduire

Y a-t-il des musiques pour séduire ? Outre la séduction amoureuse, il faut envisager le cas des musiques publicitaires ou d'« ambiance », destinées à stimuler le comportement de coeurs de cibles. Des musiques se trouvent instrumentalisées pour servir des intérêts commerciaux, certaines sont spécifiquement produites pour induire un comportement particulier, d'autres, enfin, sont des réappropriations d'un discours musical publicitaire dans le cadre de productions artistiques. Les musiques d'appareil, musiques d'apparat, ou encore musiques de propagande, doivent également être analysées à la lumière de la séduction. Des études de cas doivent nous permettre de mieux connaître ces musiques qui permettent à une marque ou une institution de se faire aimer du public. La « simplicité » de ces musiques est-elle une constante ? Comment mesurer l'impact de ces musiques sur les auditeurs ?

4. La séduction musicale comme figure du mal

Des sirènes de l'Odyssée au conte du joueur de flûte de Hamelin, nombreux sont les exemples littéraires où la séduction (vocale ou instrumentale) est présentée comme l'un des attributs le plus maléfique du son et de la musique. Nous incitons les rédacteurs à analyser des exemples de cette représentation de la musique et à montrer son évolution dans le temps et dans différentes aires culturelles. Ils pourront également se poser la question de la postérité de ces récits dans les critiques adressés à des phénomènes comme la « culture de masse » ou l'« industrie culturelle ».

5. Le musicien séducteur

Qu'elle se joue entre deux ou plusieurs individus, la séduction est investie d'une double dimension : la captation et le plaisir. Le parallèle entre cette action et l'exécution musicale semble transparent. Le musicien est-il pour autant un séducteur ?

6. Lieu musical, lieu de rencontre.

Salle de concert ou de bal, boîte de nuit ou de jazz, opéra. En quoi ces lieux peuvent apparaître comme des lieux privilégiés de séduction ? En quoi l'architecture de ces espaces favorise-t-elle des logiques de paraître en société ?

Les textes, conformes aux normes exigées par la revue (https://transpositionrevue.org/transposition-la-revue/), devront être adressés au comité de rédaction de Transposition avant le 15 mai 2011 à cette adresse : transposition.submission@gmail.com

jeudi 3 février 2011

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Jean-Pierre Le Pavec nommé
directeur de la musique de Radio
France

Jean-Pierre Le Pavec a été nommé directeur de la musique de Radio France, succédant ainsi à Marc-Olivier Dupin, a annoncé mercredi le groupe public dans un communiqué.

Cette direction regroupe les quatre formations musicales de la Radio: l'Orchestre national de France, l'Orchestre philharmonique, le Choeur et la Maîtrise de Radio France.

Jean-Pierre Le Pavec est directeur du Festival de Saint-Denis depuis 1979 et producteur privé de la série Les Grandes Voix depuis 1991. Il a été notamment directeur général de l'Opéra du Nord à Lille en 1982 et délégué général de l'Opéra Bastille en 1988 et 1989. Il prendra ses fonctions à Radio France le 14 février.

Marc-Olivier Dupin avait également quitté ses fonctions de directeur de France Musique. A ce poste, un intérim sera assuré par Olivier Morel-Maroger, actuellement directeur délégué en charge de la production et du développement.

jeudi 3 février 2011

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« Les Prêtres » deuxième place
pour les albums vendus en 2010

Des disques du groupe français à succès les « Prêtres », un trio d'ecclésiastiques interprétant pièces classiques de musique sacrée et chansons populaires, ont été offerts mercredi à Benoît XVI par leur « manager », Mgr Jean-Michel Di Falco.

L'évêque de Gap et d'Embrun a remis des disques, une vidéo et un coffret du groupe au pape à la fin de l'audience générale au Vatican, a rapporté l'agence d'informations religieuses i.media.

Le médiatique prélat a été à l'origine du groupe, inspiré par le succès du groupe irlandais « The Priests », et composé du prêtre Jean-Michel Bardet, 46 ans, qui a étudié le trombone au conservatoire et pris des cours de chant pendant dix ans, du père Charles Troesch, 27 ans, ancien « petit chanteur à la Croix de bois », et du séminariste vietnamien Dinh Nguyen Nguyen, 25 ans, autodidacte.

Leur album « Spiritus Dei » a été en tête des ventes en France pendant plusieurs semaines en mai et plus de 500.000 exemplaires ont été vendus depuis mars, ce qui leur a assuré la deuxième place des meilleures ventes en 2010, selon le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP).

Les « Prêtres » destinent le bénéfice de leurs ventes à deux projets: la construction d'une église au sanctuaire de Notre-Dame du Laus, dans le diocèse de Mgr Di Falco, et la construction d'une école à Madagascar.

jeudi 3 février 2011

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Décès de Jean-Dominique de la
Rochefoucauld

Le scénariste et réalisateur de cinéma et de télévision Jean-Dominique de la Rochefoucauld, qui fut l'un des auteurs de Roberto Rosselini, est décédé mercredi matin à Paris à l'âge de 79 ans, a annoncé à l'AFP l'agent d'artistes Danielle Gain.

Epoux de la productrice Michèle Podroznik, Jean-Dominique de la Rochefoucauld est le père de la comédienne Sophie de la Rochefoucauld et de la réalisatrice Cécile de la Rochefoucauld.

Dans les années 60 et 70, il a signé le scénario de « La prise du pouvoir par Louis XIV », « Les Actes des apôtres », « Socrate », « Blaise Pascal » et « Augustin d'Hippone » de Roberto Rosselini. Dominique de la Rochefoucauld a également collaboré avec Maurice Failevic et Roger Pigaut.

En tant que réalisateur, il a signé notamment « Richelieu ou la journée des dupes » (1983), « L'an Mil » (1984), « Liberté, Libertés » (1988) et « La Faux » (2003) avec Jean-Pierre Cassel et Bruno Wolkowitch.

jeudi 3 février 2011

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Henning Mankell invité d'honneur
du Salon du Livre de Paris

L'écrivain suédois Henning Mankell, dont les polars se sont vendus à des dizaines de millions d'exemplaires dans le monde, sera l'invité d'honneur du Salon du Livre de Paris, qui se tient du 18 au 21 mars et célèbre cette année les auteurs nordiques.

Le célèbre « père » de l'inspecteur Wallander, qui ne figurait pas au départ dans la liste des quelque 40 écrivains scandinaves invités au Salon, participera à une rencontre-portrait le 19 mars à 15H00.

Le dernier livre de Henning Mankell, « L'homme inquiet » (Seuil), paru en octobre, a séduit 81.000 lecteurs, selon le classement annuel Ipsos/Livres Hebdo. Il a été l'un des trente romans les plus vendus en 2010.

En juin 2010, l'écrivain suédois se trouvait aussi à bord de la flottille pour Gaza attaquée par un commando israélien.

Le 31e Salon sera l'occasion de présenter au public français les littératures nordiques dans toute leur variété, de la jeune prodige de la littérature finlandaise Sofi Oksanen, prix Femina étranger 2010 pour son roman « Purge », à l'Islandaise Audur Ava Olafsdottir, en passant par les Suédois Per Olov Enquist et Mara Lee, les Norvégiens Hanne Ørstavik, Per Petterson, Linn Ullmann, ou encore Jovnna-Ande Vest, de la minorité same.

Cette manifestation devrait être aussi l'occasion de traduire et de publier davantage d'auteurs de ces pays en France et de renforcer la coopération entre les éditeurs français et nordiques, soulignent les organisateurs.

En France, JC Lattès et Actes Sud, éditeur dans la collection Actes Noir de la saga Millenium de Stieg Larsson et du livre d'Eva Gabrielsson, sa veuve, ont notamment déjà publiés de nombreux écrivains venus du Nord.

Le projet auteurs nordiques est coordonné par le réseau des Centres de littérature nordiques et dirigé par le FILI - Centre de littérature finlandais.

Le Salon invite également cette année à découvrir Buenos Aires à travers l'imaginaire d'une dizaine de ses auteurs. Cette ville qui a nourri l'inspiration des plus grands écrivains, a été élue Capitale mondiale du livre en 2011 par l'Unesco.

Le Salon de Paris participe aussi en 2011 à l'année des outre-mer, en donnant une tribune aux auteurs et aux éditeurs ultra-marins.

Egalement au menu, un programme « Spécial suspense » et un accent particulier apporté au phénomène des livres en série, qui fidélisent les « serial lecteurs », de Millenium à Twilight.

jeudi 3 février 2011

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Journée nationale d'action dans
l'Éducation le samedi 19 mars

Un collectif représentant 25 organisations de l'éducation, dont les principaux syndicats enseignants, lycéens et étudiants, appellent à une journée nationale d'action dans toute la France le samedi 19 mars pour protester contre les suppressions de postes de la rentrée 2011.

Les organisations rassemblées dans le collectif L'Education est notre avenir, appellent tous ceux et toutes celles qui soutiennent le service public d'éducation et son engagement permanent pour la réussite des jeunes (...), à une journée nationale d'action déclinée dans chaque académie le samedi 19 mars, selon un communiqué.

« L'éducation n'est plus une ambition pour ce gouvernement. Il aura supprimé 50.000 postes dans le service public d'éducation en cinq années, mettant en difficulté écoles et établissements, dégradant de façon systématique les conditions d'accueil, de formation et de qualification des élèves, détériorant les conditions de travail de l'ensemble des personnels », explique-t-il.

« A la rentrée 2011, ce seront 16.000 postes supplémentaires qui seront supprimés, malgré l'augmentation des effectifs d'élèves. Les conséquences auront des effets immédiats sur la taille des classes dans les écoles, les collèges et les lycées, la scolarisation des enfants de deux et trois ans, les élèves en difficulté, le fonctionnement des services et l'offre d'enseignement », poursuit-il.

Ce collectif, qui avait appelé à une journée d'action le samedi 22 janvier, compte notamment les fédérations de l'Education FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT, les lycéens de l'UNL et la Fidl, les étudiants de l'Unef, les parents d'élèves de la FCPE.

jeudi 3 février 2011

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Apprendre une langue tôt à l'école
ne garantit pas une meilleure
maîtrise : Chatel sourd comme un pot

L'apprentissage précoce d'une langue en milieu scolaire, y compris dès la maternelle, ne garantit en rien sa maîtrise ultérieure dans les conditions d'enseignement actuelles, ont estimé chercheurs et spécialistes des langues à l'école, mercredi au salon Expolangues à Paris.

Ces spécialistes intervenaient lors d'une table ronde consacrée aux « langues vivantes en primaire », une dizaine de jours après que le ministre de l'Education nationale Luc Chatel eut annoncé vouloir « réinventer l'apprentissage de l'anglais », notamment grâce à un « apprentissage précoce » dès trois ans.

Introduit progressivement à partir de 1989, l'apprentissage d'une langue figure actuellement au programme de l'école élémentaire (du CP au CM2), mais pas de celui de l'école maternelle, à raison de 2 fois 45 minutes hebdomadaires théoriques.

« Il n'y a pas de preuve scientifique selon laquelle on apprendrait mieux en commençant plus tôt » dans le schéma scolaire actuel, a affirmé Michel Candelier, auteur d'études sur l'enseignement d'une langue à l'école primaire depuis les années 70, notamment en tant que chercheur en « politiques linguistiques éducatives ».

« Il faut se faire une raison, l'avancement de l'âge d'apprentissage d'une langue ne s'est absolument pas traduit par une amélioration dans l'acquisition de la langue au collège et après », a renchéri Line Audin, professeur d'anglais qui a conduit pendant 20 ans, à l'Institut national de la recherche pédagogique (INRP) des recherches en didactique des langues étrangères.

Cette enseignante dans un collège difficile à Paris explique: « en sixième, certains ont beau avoir suivi de l'anglais pendant 4-5 ans, on ne peut rien en faire. Ils n'ont aucune idée de la structuration de la langue. Certes, ils connaissent des mots isolés - les couleurs, les nombres, la nourriture, ou des expressions en bloc. Mais quand je leur demande par exemple ce que signifie I'm happy+, ils me répondent : bon anniversaire. »

En maternelle, « les élèves ne savent pas ce que c'est qu'une langue, ni même que le français est une langue », a souligné Fleurette Barranco, conseillère pédagogique dans l'académie d'Orléans-Tours.

Joëlle Aden, maître de conférences à l'IUFM/université Paris-Est-Créteil, a regretté que les heures d'enseignement en langues des instituteurs aient diminué ou disparaissent dans le cadre de la réforme de la formation qui s'est mise en place cette année.

Aucun de ces experts ne juge pour autant inutile de commencer l'apprentissage à l'école élémentaire, mais ils demandent d'être conscients des conditions parfois limitées (horaires, lourdeur du reste du programme, manque de formation initiale des enseignants etc) d'apprentissage actuelles.

Pour ce qui est de l'école maternelle, M. Candelier est ferme: « les besoins d'un enfant de trois ans résident surtout dans la découverte du monde dans sa diversité et donc dans la diversité des langues, celle des petits copains. C'est ça qui est intéressant. L'enfant a tout le reste de sa scolarité pour apprendre réellement une langue », a expliqué M. Candelier.

M. Chatel, venu clore cette table ronde, a pourtant réaffirmé sa volonté de mettre en oeuvre « une sensibilisation à l'anglais dès la maternelle ».

« Tous les linguistes l'affirment, l'apprentissage d'une langue doit être amorcée dès le plus jeune âge », a-t-il lancé, laissant « abasourdis » ces spécialistes, selon les termes de l'un d'entre-eux.

jeudi 3 février 2011

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Découverte en Israël des restes
d'une basilique de l'époque romaine

Des archéologues israéliens ont mis au jour mercredi les ruines d'une basilique récemment découverte datant de l'époque byzantine.

L'église, dont les mosaïques au sol sont bien conservées, a été découverte à Hirbet Midras, site d'une communauté juive de l'ère romaine, dans le centre du pays, a précisé dans un communiqué le département israélien des Antiquités, qui a lancé les fouilles à la suite de l'arrestation d'un groupe de pillards qui exploitaient le site.

La nef de la basilique comportait huit piliers de marbre. Les mosaïques sont décorées de motifs floraux, animaliers — des oiseaux notamment — et géométriques. Elles vont être recouvertes dans les prochains jours pour leur préservation.

Sous l'édifice se trouve une deuxième couche de mosaïques de cette période, au dessous de laquelle un réseau de grottes.

Le site de Hirbet Madras — connu depuis la fin du 19e siècle — a hébergé une importante communauté juive à l'époque de la révolte de Bar Kokhba, le chef du dernier soulèvement juif contre l'Empire romain vers 135 après JC, selon des archéologues israéliens.

Les fouilles ont permis d'exhumer un « complexe souterrain » et les restes de bâtiments datant de cette époque, des chambres et des installations d'eau, ainsi que des grottes et des tunnels.

Les archéologues ont retrouvé sur place de la monnaie juive, des lampes et des poteries des deux premiers siècles après Jésus-Christ.

Ce genre de découverte est souvent sujet à controverse, l'archéologie biblique étant utilisée dans le conflit israélo-palestinien à l'appui de revendications politiques.

jeudi 3 février 2011

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Découverte de six exoplanètes
autour d'une même étoile

Six planètes de taille intermédiaire ont été découvertes autour d'une étoile semblable au Soleil, ont annoncé mercredi des astronomes, évoquant la percée la plus « remarquable » dans la recherche d'exoplanètes depuis quinze ans.

« C'est la chose la plus importante dans le domaine des exoplanètes depuis la découverte de 51 Pegasi b, la première exoplanète détectée en 1995 », a déclaré l'astronome de la Nasa Jack Lissauer, lors d'une conférence de presse téléphonique organisée par la revue scientifique britannique Nature.

Ce nouveau système planétaire « inattendu », selon les astronomes, a été découvert par le satellite de la Nasa Kepler autour d'une étoile baptisée Kepler-11 située à 2.000 années-lumières (1 AL= 9.460 milliards de km) de la Terre.

« Kepler-11 nous donne réellement beaucoup d'informations à la fois sur les planètes prises individuellement et sur les systèmes planétaires », a précisé M. Lissauer.

Lancé en 2009 par la Nasa, le télescope spatial Kepler a pour mission de rechercher des planètes soeurs de la Terre susceptibles d'abriter la vie, en observant plus de 100.000 étoiles semblables au Soleil.

Cinq des planètes qu'il vient de découvrir sont très proches de leur étoile et parcourent une orbite complète en 10 à 47 jours. Très chaudes, elles sont loin d'offrir des conditions propices à la vie comme sur Terre.

Ces exoplanètes sont regroupées dans une région qui, dans le système solaire, tiendrait à l'intérieur de l'orbite de Mercure. La sixième planète, située plus loin, parcourt son orbite en 118 jours.

Très compact, ce système planétaire ressemblerait même à un disque « plus plat que notre système solaire », selon M. Lissauer. Ce qui conforte la théorie selon laquelle les planètes se sont formées au sein de disques de gaz et de poussières tournant autour d'une étoile. « Maintenant nous en avons un autre bon exemple », relève Daniel Fabrycky (Université de Californie, Santa Cruz, Etats-Unis), autre principal auteur de l'étude.

Les astronomes ont pu « voir » ces exoplanètes passer devant (transiter) leur étoile ou, plus exactement, ils ont pu constater une diminution de l'éclat de l'étoile lors du passage de chacune des planètes, selon une méthode dite des « transits ».

Sur plus de 500 exoplanètes découvertes à ce jour, une centaine l'ont été par cette méthode des transits. Mais aucune des étoiles observées auparavant depuis la Terre ou sa banlieue n'avait plus de 3 planètes « vues » en transit.

La baisse temporaire de luminosité de l'étoile permet de calculer le rayon de la planète et l'intervalle entre deux transits donne la durée d'une orbite.

« De multiples planètes transitant devant la même étoile révèlent beaucoup plus », soulignent Jack Lissauer, Daniel Fabrycky et leur équipe, car les interactions gravitationnelles entre les planètes renseignent sur leur masse et la forme de leur orbite.

Elles ont permis « à la fois de confirmer l'existence et de peser chacune des cinq exoplanètes » les plus proches de l'étoile, résume M. Lissauer. Leur masse est comprise entre 2,3 et 13,5 fois celle de la Terre, alors que leur diamètre est au moins le double, voire plus de quatre fois celui de notre planète.

« Les plus massives sont potentiellement comme Neptune ou Uranus », selon Jonathan Fortney (Université de Californie). Les deux planètes les plus proches de Kepler-11 seraient « majoritairement composées d'eau, avec éventuellement une mince pellicule d'hydrogène et d'hélium au dessus, comme des mini-Neptune », précise-t-il, sans exclure la présence de roches. Les autres planètes, en partie gazeuses, ont une densité inférieure à celle de l'eau.


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