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vendredi 18 février 2011

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Anne Paceo Quintet « special
project » à La Borie le 25 février

Artiste du Label Laborie Jazz, Anne Paceo explore de nouveaux horizons avec la fine fleur du jazz hexagonal. Benjamin de l'Orchestre National de Jazz de Daniel Yvinec, Antonin Tri Hoang a déjà une personnalité à part déployant une grâce et une incroyable musicalité au saxophone alto et à la clarinette. Passant de la guitare électrique à la guitare acoustique, du banjo au dobro avec autant d'aisance, Pierre Perchaud a, quant à lui, cette particularité de pouvoir « s'échapper » de l'instrument de sorte à en tirer le meilleur. Accueilli en février 2010 avec son Trio, Stéphane Kerecki vient renforcer l'équilibre de cette nouvelle formule avec précision. Quant à Leonardo Montana, fidèle parmi les fidèles, c'est avant tout la complicité et le rythme qui le guident auprès des baguettes d'Anne Paceo.


Anne Paceo

Rencontre avec les artistes à l'issue du concert, le pot est offert.

Avec : Anne Paceo, compositions (batterie), Antonin Tri Hoang (saxophones), Pierre Perchaud (guitares), Stéphane Kerecki (contrebasse), Leonardo Montana (piano).

Tarifs 5 / 20 euros. Vendredi 25 février, 20h30. La Borie-en-Limousin, 87110 Solignac. Tél. : 05.55.31.84.84. https://www.ebl-laborie.com

Disques. LABORIE Jazz, Anne Paceo Triphase, Empreintes. Anne Paceo Triphase (Django d'Or 2009)

vendredi 18 février 2011

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Le Metropolitan Opera de New York
diffusera 11 opéras en direct en
2011-2012

Le Metropolitan Opera de New York diffusera en direct et en haute définition dans le monde entier onze opéras durant la saison 2011-2012, a annoncé la direction de la célèbre salle.

La saison commencera le 15 octobre prochain avec Anne Boleyn de Gaetano Donizetti, retransmis en HD dans plus de 1.500 salles et 46 pays, et se poursuivra avec Don Juan de Mozart le 29 octobre, selon un communiqué du « Met » publié mercredi.

L'opéra new-yorkais complètera en outre le nouveau cycle de la Tétralogie de Richard Wagner inauguré en 2010, sous la direction de James Levine et mis en scène par le Canadien Robert Lepage. Les deux dernières parties de la Tétralogie seront présentées le 5 novembre, pour Siegfried, et le 11 février, pour le Crépuscule des dieux.

Parmi les autres nouvelles productions du Met figurent notamment Rodelinda de Haendel, Faust de Gounod, Manon de Massenet, Hernani et la Traviata de Verdi.

Le 21 janvier 2012, le Met présentera en première mondiale « L'île enchantée », une nouvelle œuvre du Britannique Jeremy Sams, pastiche de musique baroque — surtout Haendel, Rameau et Vivaldi — dirigé par William Christie.

« Cette diffusion en haute définition est le reflet fidèle de la saison », a déclaré le directeur du Met Peter Gelb. « C'est une expérience passionnante, que de continuer à satisfaire un public mondial », a-t-il ajouté.

L'an dernier, 2,4 millions de billets ont été vendus pour ces spectacles diffusés en direct à travers le monde, soit 48 millions de dollars de recettes dont la moitié vont au Metropolitan Opera.

vendredi 18 février 2011

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Décès du chanteur Jordi Barre,
voix de la Catalogne

Le chanteur catalan Jordi Barre, adulé en Catalogne pour ses chansons célébrant sa région, est mort mercredi à 90 ans dans son village de Ponteilla, dans les Pyrénées-Orientales, a-t-on appris jeudi auprès de ses proches.

Jordi Barre, qui avait commencé sa carrière en animant les bals de la région de Perpignan, s'était spécialisé dans la chanson en catalan après la sortie en 1974 de son premier titre dans cette langue, « Canta Perpinya ». Des titres comme « A tot moment toquen les hores », « Crec » ou « Cotlliure serà sempre Cotlliure » ont ensuite scellé son succès.

Doté d'une forte personnalité, il avait réussi à toucher les scènes internationales, avec des tournées en Grande-Bretagne ou au Japon. En 1983, il avait chanté à l'Olympia à Paris.

Les obsèques du chanteur seront célébrées samedi en la cathédrale de Perpignan.

vendredi 18 février 2011

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Charles Trenet, disparu il y a 10 ans,
a « passé sa vie à vivre son enfance »

Epicurien, amateur de bons mots, poète et fantasque, Charles Trenet a passé « toute sa vie à vivre son enfance », se souvient son confident et biographe Jacques Pessis dans un entretien à l'AFP, à l'occasion du 10e anniversaire de la disparition du « fou chantant ».

Le créateur de « Ya d'la joie », « Boum » et de plus de 1.000 autres chansons, dont beaucoup entrées dans le patrimoine français, s'est éteint le 19 février 2001, à l'âge de 87 ans.

« C'est le mélange du jazz, de la poésie, de sa joie de vivre et de sa folie qui a fait le personnage de Trenet. Mais ce mélange s'est fait presque inconsciemment », raconte Jacques Plessis, auteur de « Trenet, le philosophe du bonheur » (éditions L'Archipel).

Sa devise — « quand on a rêvé sa vie, il faut vivre son rêve » —, le chanteur narbonnais l'a forgé « dès l'adolescence », explique-t-il.

Envoyé dans un pensionnat pendant deux ans à la suite du divorce de ses parents, le jeune Trenet vit mal l'enfermement et l'éloignement familial. Pour tenir le coup il se dit qu'il aura toute sa vie pour vivre son enfance et choisit dès lors « de ne considérer que les moments heureux ».

Epicurien, il aime convoquer ses amis à des banquets rabelaisiens où bons plats, cognac au sucre (son péché mignon) et bons mots régalent le corps et l'esprit pendant des heures.

« C'étaient des moments de joie surréalistes. J'ai le souvenir d'une soirée qui s'est terminée à 09H00 du matin, à Besançon, et où il nous avait engueulé parce qu'on partait déjà, d'un déjeuner au Pré Catelan le 14 juillet 1989 qui a duré jusqu'à minuit », raconte M. Pessis, fan devenu intime du chanteur pendant les vingt dernières années de sa vie.

Cabotin, Trenet adorait les farces, les traits d'esprits et les jeux de mots, qui « lui venaient spontanément. Comme ses chansons », souligne le journaliste et écrivain.

En 1988, le prolifique auteur-compositeur crée même une chanson... pendant qu'il donne un récital au Théâtre du Châtelet.

« Ca s'appelait L'ami des lendemains. Il y a pensé pendant le spectacle et l'a enregistrée quelques jours plus tard, se souvient M. Pessis. La Mer a vraiment été écrite en quatre minutes dans un train, Le Jardin extraordinaire un soir qu'il flânait dans un parc suédois ».

Son biographe se dit d'ailleurs « convaincu » qu'il reste des poèmes inédits, que Trenet n'avait pas achevés ou mis en musique.

Le « fou chantant » était aussi un « enfant capricieux » et orgueilleux, capable de se mettre dans des colères noires. « Il était odieux quelquefois, car il était bourré de trac. Il était conscient de ses défauts, mais il en jouait. Ca faisait partie du personnage », ajoute M. Pessis.

Alors que le 20e anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg et le 30e anniversaire de celle de Georges Brassens seront largement célébrés cette année, la disparition de Charles Trenet est commémorée discrètement.

vendredi 18 février 2011

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L'héritage de Charles Trenet : un
feuilleton juridique

L'héritage de Charles Trenet fait l'objet depuis son décès il y a dix ans, d'âpres batailles juridiques entre son ancien secrétaire particulier, sa famille et une société danoise de gestion de droits.

Le « fou chantant », qui s'est éteint le 19 février 2001, avait fait de son secrétaire particulier, Georges El Assidi, son légataire universel, dans un testament daté de 1999.

Ce testament olographe est contesté par Lucienne et Wulfran Trenet, respectivement demi-sœur et neveu du chanteur.

Fin 2008, les deux parents de Charles Trenet ont déposé une plainte au pénal contre M. El Assidi pour « abus de faiblesse » et « extorsion ». Après une enquête préliminaire, le parquet de Créteil a décidé de la classer sans suite en 2009, estimant que les accusations n'étaient pas fondées.

Une deuxième plainte contre X, pour abus de faiblesse avec constitution de partie civile, a été déposée en 2009. Le justice a ordonné un non-lieu en juillet 2010.

Parallèlement, la famille de Charles Trenet a assigné civilement Georges El Assidi pour demander la nullité du testament. Une audience est prévue mardi au tribunal de Créteil.

Michel Paradis s'est joint à cette procédure par la rédaction de conclusions d'intervention volontaire. Ce Québécois de 59 ans, abandonné à la naissance, affirme être le fils de Charles Trenet et d'une chanteuse québécoise, Lise Roy, décédée en 1977.

Parallèlement, Georges El Assidi est en conflit avec Nest, société danoise à laquelle il a cédé la gestion de ses droits, notamment sur le répertoire du chanteur. L'ancien secrétaire particulier estime que cette société l'a depuis dépossédé de son patrimoine.

Fin 2008, le tribunal de grande instance de Paris s'est déclaré incompétent et a renvoyé le dossier devant l'institut danois de l'arbitrage.

« C'est de l'arbitrage international avec des juges qui ne sont pas professionnels. Ca coûte horriblement cher de le saisir », a précisé à l'AFP l'avocate de M. El Assidi, Me Hélène Bureau-Merlet. Une plainte a par ailleurs été déposée au pénal par M. El Assidi.

vendredi 18 février 2011

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Arcade Fire à Berlin: après l'album,
le film

Le groupe de rock canadien Arcade Fire, tout juste couronné par le Grammy de l'album de l'année, se tourne vers le cinéma avec la présentation de son premier moyen-métrage, en marge du festival du film de Berlin.

« Scenes from the suburbs » de Spike Jonze se présente comme une œuvre de 30 minutes inspirée de l'album « The Suburbs » du septuor nord-américain et tourne autour d'un groupe d'adolescents dans une banlieue apparemment en guerre.

« Nous avons fini par faire ce film à la fin de l'enregistrement de notre album », a expliqué l'un des membres du groupe Will Butler, à Berlin.

« Nous n'avons même pas eu le temps de faire une fête pour mes 30 ans mais cela a été l'un des meilleurs anniversaires de ma vie parce que nous étions tellement dans la réalisation du film et la fin de l'album », a ajouté Win, le guitariste et chanteur du groupe et frère de Will.

« Quand nous étions petits on regardait pas mal de films des années 80 de piètre qualité que nous n'étions pas en fait en mesure de regarder car nous étions trop petits et vous finissiez toujours par ne voir que les 30 premières minutes car les parents rentraient dans la pièce », a expliqué Win, pour justifier la durée de 30 mn seulement de ce film.

Créé par la rencontre, en 2000 à Montréal, de Régine Chassagne (percussions, xylophones, accordéons) et de Win Butler (guitare et chant), le groupe s'est érigé en chef de file de la scène alternative dès la sortie de son premier album, « Funeral », fin 2004.

Leur dernier-né, qui a gagné un Grammy Award, considéré comme un « Oscar » de la musique populaire américaine, évoque la mélancolie des banlieues à l'aide du son rock des guitares et de rythmes électroniques parfois proche de la pop des années 1980.

vendredi 18 février 2011

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Décès de Claus Helmut Drese,
ancien directeur de l'Opéra
de Vienne

Un ancien Directeur de l'Opéra de Vienne et metteur en scène, l'Allemand Claus Helmut Drese, qui a dirigé le Staatsoper de 1986 à 1991 avec le chef d'orchestre italien Claudio Abbado comme directeur de la musique, est décédé le 15 février à l'âge de 88 ans, annonce l'Opéra de Vienne dans un communiqué.

Le Directeur général de l'Opéra de Vienne, le Français Dominique Meyer, a souligné que Claus Helmut Drese avait donné « une importante impulsion à l'Opéra de Vienne qu'il avait marqué par son souci constant de la qualité des spectacles ».

Né à Aix-la-Chapelle (ouest de l'Allemagne), Claus Helmut Drese avait commencé sa carrière d'abord comme comédien et dramaturge au Théâtre national de Mannheim (1952-1959), au Théâtre de Heidelberg (1959-1963), puis comme directeur du Théâtre d'Etat de Wiesbaden (1963-1968).

En 1968, il devient directeur à l'Opéra de Cologne, avant d'être appelé en 1975 comme directeur général de l'Opéra de Zurich, en Suisse. A Zurich, il a laissé le souvenir d'un cycle du compositeur baroque italien Claudio Monteverdi, mis en scène par le Français Jean-Pierre Ponnelle et dirigé par le chef d'orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt.

En 1986, il est nommé directeur général de l'Opéra de Vienne, qu'il quittera en 1991 pour prendre sa retraite avec un ultime « Otello » du compositeur italien Giuseppe Verdi, avec l'Espagnol Placido Domingo dans le rôle-titre et pas moins de ... 101 rappels.

vendredi 18 février 2011

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Mort de Henri Maurel, président-
fondateur de Radio FG et promoteur
de l'électro

Henri Maurel, fondateur et président d'honneur de Radio FG, figure emblématique et promoteur des musiques électroniques, militant associatif dans la lutte contre les discriminations, est mort mercredi en fin de journée, à Paris, des suites d'une méningite à l'âge de 58 ans, a-t-on appris auprès de sa famille.

Co-président de Technopol, l'association de défense de la culture électro, Henri Maurel avait créé la Techno Parade de Paris en 1998 avec Jack Lang.

Parmi les membres fondateurs de Fréquence Gaie en 1989, Henri Maurel a transformé la petite station communautaire en radio à part entière avec un concept unique à l'époque : une programmation musicale avant-gardiste entièrement dévolue aux musiques électroniques naissantes et dont il a été l'un des ardents promoteurs, en étroite collaboration avec Antoine Baduel, l'actuel président de la radio.

Avec plusieurs antennes en régions et en Europe, FG Dj Radio est depuis l'antenne de référence de la scène éléctronique.

« FG Dj Radio peut se prévaloir d'avoir été en 20 ans la seule radio française à initier, soutenir et faire rayonner à travers le monde une scène française électronique. Diplômé d'une licence d'histoire, haut fonctionnaire, Henri Maurel était un personnage éclectique, d'une curiosité insatiable et un passionné », a dit à l'AFP Antoine Baduel.

Déjà administrateur de l'association Technopol en 1997, Henri Maurel avait contribué à l'élaboration de la circulaire inter-ministérielle qui a reconnu la musique techno comme un élément culturel et artistique à part entière, mettant fin à sa diabolisation.

Militant associatif de la première heure, Henri Maurel avait créé aussi en 1985 le club « Les Gais pour les Libertés » qui avait très tôt défendu l'idée d'un partenariat civil pour les couples hétéros et homosexuels, en élaborant les premières bases du futur PACS.

Chevelier des Palmes académiques, Henri Maurel a fait toute sa carrière dans l'administration, notamment aux ministères des Finances et de la Culture. Il avait été le directeur-adjoint de cabinet dans les années 80 de Yvette Roudy, alors ministre des Droits de la Femme.

Commissaire artistique pour la manifestation internationale de La Beauté en Avignon en 2000, et de l'Année numérique en 2003, ancien directeur de la communication et du mécénat au Centre des monuments nationaux, Henri Maurel occupait récemment les fonctions de chargé de mission auprès de la Délégation aux Arts Plastiques, et particulièment des Centres d'art.

vendredi 18 février 2011

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« L'Eté sans bras », de Maillol,
revient à Perpignan après avoir été
soigné

Donnée pour disparue, peut-être volée, endommagée par un véhicule municipal, la statue « l'Eté sans bras » d'Aristide Maillol a retrouvé sa place jeudi à Perpignan après être allée se refaire une santé et une beauté près de Paris.

La plantureuse jeune femme, allégorie de l'été fondue dans le bronze, a repris sa place sur son socle de marbre dans les allées portant le nom de son sculpteur, socle d'où elle avait mystérieusement disparu au printemps 2010.

Pendant pas mal de temps, les Perpignanais se sont demandé ce qui était advenu de la statue à laquelle beaucoup d'entre eux étaient attachés et qui agrémentait une de leurs promenades préférées, les allées Maillol. Certains allaient jusqu'à envisager qu'elle avait été volée.

Dans les faits, ce sont les services municipaux qui l'avaient descendue plutôt subrepticement de son piédestal. Le 6 avril 2010, un employé chargé des espaces verts l'avait abîmée en la percutant au volant de sa camionnette au cours d'une marche arrière malheureuse.

« Ce n'était pas grand-chose », dit-on à la mairie: juste une blessure à la cheville. « Le véhicule en marche arrière a littéralement plié » la statue, objecte Olivier Lorquin, fils de Dina Vierny, muse d'Aristide Maillol.

Olivier Lorquin est l'ayant-droit de la fondation Maillol qu'a créée Dina Vierny et qui veille sur la postérité de l'œuvre du sculpteur.

La Fonderie Emile Godard de Malakoff (Hauts-de-Seine), seule habilitée à intervenir sur des œuvres de Maillol, a refait une beauté à la jeune femme d'un mètre 63 et tout juste 150 kilos, dépourvue de bras parce que Maillol trouvait qu'ils altéraient le profil.

Après plusieurs mois dans les ateliers de Malakoff où elle a vu le jour, c'est une résurrection, dit Hervé Chapelle, patineur. « Elle ne tenait pas debout! On a dû redemander le modèle. Elle avait des coups sur le torse, les seins et la figure... Elle était morte ! »

Achetée en 2004 par la ville pour 290.000 euros, « l'Eté sans bras » rappelle les origines catalanes de Maillol, qui est né non loin de là, à Banyuls-sur-Mer, et qui est allé au lycée à Perpignan.

vendredi 18 février 2011

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« L'Origine du monde » de Courbet
interdit de Facebook pour cause
de nudité

Un artiste danois, Frode Steinicke, a été exclu du réseau social Facebook pour avoir mis sur son profil le tableau « L'Origine du monde » de Gustave Courbet de 1886, représentant un sexe féminin, car ayant contrevenu au règlement de ce réseau social, a-t-il indiqué mercredi.

« C'est une censure déraisonnable d'autant que ce tableau célèbre, qui fait partie de l'héritage culturel français, était destiné à illustrer mes commentaires sur une émission de DR2 », la 2e chaîne publique de télévision, « sur le sexe nu », a-t-il déclaré.

Facebook a désactivé rapidement son profil, expliquant que ses règles interdisaient entre autres la nudité, pour assurer que Facebook « demeure un milieu virtuel sûr à visiter, y compris pour les nombreux enfants qui l'utilisent ».

L'artiste a dû « regretter son geste » fait « par mégarde », a-t-il souligné dans un message à Facebook, car « ignorant ces règles ». Son profil a été réactivé, mais sans la photo de Gustave Courbet, « un de ses chefs d'œuvre, exposé au musée d'Orsay » à Paris, et qui « n'a rien de pornographique », a-t-il dit.


L'Origine du monde de Gustave Courbet

vendredi 18 février 2011

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Trois écrivains nordiques dans les
meilleures ventes

Le dernier polar de l'Islandais Arnaldur Indridason et « Les chaussures italiennes », en poche, du Suédois Henning Mankell, ont rejoint le Top 20 Ipsos/Livres Hebdo des meilleures ventes de livres tous genres confondus où figurait déjà sa compatriote Camilla Läckberg.

A un mois du Salon du livre de Paris qui accueillera les auteurs nordiques du 18 au 21 mars, l'intérêt du public français pour les littératures scandinaves ne se dément pas en ce début d'année.

Publiée le 3 février par les éditions Anne-Marie Métailié avec un premier tirage de 60.000 exemplaires, « La rivière noire » d'Arnaldur Indridason, septième aventure du commissaire Erlendur traduite en français, s'inscrit en 16e position dans le palmarès du 7 au 13 février.

Alors que le commissaire islandais, parti en vacances, est injoignable, l'inspectrice Elingborg mène l'enquête sur le meurtre de Runolfur. Ce jeune homme apparemment sans histoires cachait du Rohypnol (la drogue du viol) dans son appartement et se révèle être un violeur en série...

Le Suédois Henning Mankell, invité d'honneur du Salon du livre et dont les polars se sont vendus à des dizaines de millions d'exemplaires dans le monde, entre à la 19e place sur la liste pour la version poche de son roman « Les chaussures italiennes » (Points).

Le livre, qui met en scène le sexagénaire Fredrick Walin, vivant reclus depuis douze ans sur une île de la Baltique, confronté à son passé, a été tiré à 60.000 exemplaires lors de sa sortie et réimprimé à 20.000.

Son dernier livre, « L'homme inquiet » (Seuil), a été l'un des trente romans les plus vendus en 2010.

La Suédoise Camilla Läckberg se retrouve quant à elle en 9e position avec « L'enfant allemand » (Actes Sud), sorti début janvier.

Quelque 40 écrivains scandinaves seront présents au Salon du livre, de la jeune prodige de la littérature finlandaise Sofi Oksanen, prix Femina étranger pour son roman « Purge » (Stock), à l'Islandaise Audur Ava Olafsdottir, dont Zulma a publié « Rosa Candida » en 2010, en passant par les Suédois Per Olov Enquist et Mara Lee, les Norvégiens Hanne Ørstavik, Per Petterson, Linn Ullmann, ou encore Jovnna-Ande Vest, de la minorité same.

vendredi 18 février 2011

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La deuxième chaîne américaine de
librairies, Borders, dépose le bilan

La deuxième chaîne américaine de librairies, Borders, a annoncé mercredi avoir déposé son bilan et prévoir la fermeture de 30% de ses magasins, devenant la dernière victime du développement de l'édition numérique et du commerce en ligne aux Etats-Unis.

« Dans un contexte de baisse des dépenses des consommateurs (...) et vu le manque de liquidités de l'entreprise, Borders Group n'a pas les ressources en capital dont il a besoin pour être compétitif et pour (...) se repositionner pour le long terme », a commenté le président du groupe Mike Edwards.

« Borders Group, avec l'autorisation de son conseil d'administration, a déposé une demande de réorganisation sous la protection du chapitre 11 », la loi américaine sur les faillites, a-t-il précisé dans un communiqué.

Cette décision va « donner à Borders la possibilité d'obtenir une injection de capital décente et d'avoir le temps de se réorganiser afin d'être une entreprise florissante sur le long terme », a-t-il ajouté.

Le distributeur a pâti du développement du commerce en ligne et du livre numérique. Il avait lancé en juillet son propre site de vente de titres numérisés, bien après son concurrent traditionnel Barnes & Noble et les géants du numérique Amazon et Apple.

De nombreux analystes estiment que cette initiative est intervenue trop tard, alors que la révolution du numérique était déjà bien entamée et que le groupe avait déjà perdu des millions de dollars.

Déjà l'année dernière, le libraire Barnes & Noble, qui enregistre les pertes les plus importantes du secteur, avait envisagé de se mettre en vente.

Les libraires américains font face à des « changements perturbateurs », a récemment indiqué à l'AFP Mike Shatzkin, du cabinet de consultants spécialisé dans l'édition Idea Logical.

Depuis trois ans, les ventes de livres numériques ont plus que doublé chaque année aux Etats-Unis, selon M. Shatzkin qui s'attend à ce que la part de marché des libraires traditionnels passe de 72% à environ 25% au cours des prochaines années.

L'association des éditeurs américains (Association of American Publishers) a souligné mercredi que les ventes de livres aux Etats-Unis avaient augmenté de 3,6% l'année dernière par rapport à 2009, à 11,67 milliards de dollars. La part des ventes de livres numériques a bondi de 164,4%, à 441,3 millions.

Borders a souligné mercredi avoir déjà reçu des engagements de financement à hauteur de 505 millions de dollars de la part de GE Capital, ce qui devrait permettre au groupe de faire face à ses obligations pour que ses « magasins restent compétitifs en termes de produits et services ».

Il a toutefois indiqué qu'il envisageait, entre autres mesures de restructuration, de fermer « dans les prochaines semaines » 30% de son réseau de 676 magasins, après avoir sélectionné les moins performants.

Le libraire a précisé qu'il continuait à servir ses clients et à rémunérer ses employés normalement.

« Nous avons foi dans le fait qu'avec la protection de la loi sur les faillites, le soutien des employés, des éditeurs, des fournisseurs, des créanciers et des lecteurs, une réorganisation réussie peut être réalisée », a conclu M. Edwards.

Borders Group, dont le siège social se trouve à Ann Arbor, dans le Michigan (nord des Etats-Unis), emploie quelque 19.500 personnes dans le monde. En 2009, il avait dégagé un chiffre d'affaires de 2,8 milliards de dollars.

vendredi 18 février 2011

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Aux Etats-Unis, des films muets
longtemps perdus restitués

Dans un site ultra-moderne de la bibliothèque du Congrès, à quelque 115 km de Washington, des techniciens restaurent avec précaution des films muets américains restitués récemment par la Russie.

Les 10 films, que l'on croyait perdus depuis longtemps, ont rejoint l'immense collection de quelque 700.000 bobines conservées en Virginie (est) au National Audio-Visual Conservation Center (NAVCC) dans un bunker à la température réglée en permanence au dessus de zéro.

Parmi ces joyaux restitués par les Russes fin 2010, figure « L'Arabe », un film de 1924 de Rex Ingram, cinéaste qui avait fait de Rudolf Valentino une star dans « Les quatre cavaliers de l'Apocalyse » en 1921. Les autres films sont des westerns, des comédies ou des drames réalisés par des grands noms de l'époque, mais dont les titres sont aujourd'hui oubliés.

Les précieux films tournés dans les années 1920 sont venus enrichir la précieuse collection de films de cinéma, émissions de télévision ou enregistrements radio conservés sur ce site initialement conçu pour abriter une réserve de billets de banque en cas d'attaque nucléaire soviétique.

Dans les années 1920, les pellicules utilisées pour les films contenaient du nitrate, un composant potentiellement dangereux et inflammable lorsqu'il est exposé à la chaleur. Nombre de films de l'ère du muet ont ainsi péri ou bien n'ont été conservés que partiellement.

« Les studios américains tournaient des films à tour de bras et les vendaient dans le monde entier », dit à l'AFP Patrick Loughney, directeur du NAVCC, expliquant ainsi pourquoi certains films ont été conservés dans des archives à l'étranger et non aux Etats-Unis.

« L'idée c'était que si vous aimiez un film de Fred Astaire, vous n'aviez qu'à attendre six mois et un autre sortirait. Les pays étrangers auxquels nous les vendions surveillaient cela de plus près que nous », ajoute-t-il.

Ces films ont inondé le marché russe dès le début des années 1910 et ont continué de se vendre après la révolution russe et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, raconte M. Loughney.

« Selon nos archives, plus de 1.300 films ont été distribués en Russie au cours de cette période », précise-t-il.

Les Russes prenaient « grand soin » des vieux films, et ont restitué aux Etats-Unis des copies numériques de qualité des 10 films muets qui pourraient être transformés en format 35 millimètres.

Mais avant cela, le NAVCC veut restaurer les intertitres américains, c'est-à-dire le texte filmé qui accompagne l'image.

Actuellement, dans la copie de « L'Arabe » rendue par la Russie, Ramon Navarro, qui incarne un jeune bédouin amoureux de la fille d'un missionnaire chrétien, « parle » en cyrillique sur les intertitres.

Les limiers du NAVCC se sont lancés dans d'intenses recherches « dans les archives de tout le pays pour retrouver les intertitres en langue anglaise », explique M. Loughney, comparant leur tâche à un méticuleux travail d'archéologue.

La Nouvelle-Zélande a également renvoyé des films anciens aux Etats-Unis. Et le NAVCC travaille avec le Centre National du Cinéma en France au rapatriement dans le bunker de Virginie de quelque 20.000 bobines de films anciens.

« Nous soupçonnons qu'il existe un nombre important de films perdus parmi ceux se trouvant en France », a estimé M. Loughner.

Une fois rapatriés, les films seront classés aux côtés de chefs-d'œuvre tels que « Gigi » et « Un Américain à Paris », dans le bunker taillé à flanc de colline.

vendredi 18 février 2011

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Les oiseaux chanteurs, bêtes à
concours en Indonésie

Il s'appelle Samuraï et possède un beau plumage jaune mais c'est pour son pépiement que le canaris est cajolé par son maître: dans quelques minutes débute l'un de ces concours de chant d'oiseaux qui passionnent les Indonésiens.

Quelques gouttes d'eau vaporisées sur le bec, de derniers encouragements et la cage de Samuraï est suspendue à un crochet à trois mètres de haut, au milieu d'une quarantaine d'autres.

Effervescente, l'ambiance dans ce parc de Jakarta ressemble à celle de la salle de marché d'une grande bourse. Les maîtres remuent doigts et bras en tout sens pour communiquer avec leur oiseau. Les spectateurs interpellent leur favori, s'enthousiasment, parient.

Dans une telle ambiance, impossible d'écouter les volatiles. Les six juges prennent donc place juste en dessous des cages, tendant leurs oreilles expertes.

« Chaque lieu de concours est différent », témoigne Binsar, secrétaire de l'Association pour la conservation des oiseaux. « Dans certains endroits, les spectateurs se tiennent tranquilles, écoutant les oiseaux en sirotant un thé. Mais, dans d'autres, c'est la folie ».

Après 20 minutes de compétition, les juges se rassemblent pour délibérer. Ils placent un écusson sur la cage de l'oiseau ayant ravi leur ouïe par son répertoire.

Dans la foule, deux hommes se congratulent avant de récolter le prix de 200 dollars gagné par leur poulain. Le maître de Samuraï est déçu: son serin sort bredouille.

Les concours de chant d'oiseaux sont un loisir sérieux en Indonésie. Ils pèsent plus de 80 millions de dollars par an, de la vente des oiseaux à l'élevage des vers et criquets pour les nourrir, en passant par la fabrication des cages, selon une étude réalisée en 2006 par l'université d'Oxford et l'association Birds Indonesia.

Ce rapport estimait à un million le nombre d'oiseaux chanteurs élevés dans le pays et à 75.000 le nombre de passionnés.

Certains oiseaux ont atteint le rang de stars, comme le champion Zemorana, dont le corps orange « se secouait comme un tremblement de terre » lorsqu'il s'égosillait. Son propriétaire l'a cédé, en pleine gloire, pour 30.000 dollars.

Les plus enthousiastes ne reculent pas devant la dépense. Duta Ong, le patron aisé d'une entreprise de télécommunications, emploie ainsi trois personnes à temps complet pour entraîner, nourrir et soigner ses oiseaux chanteurs.

« Vous essayez de les préparer le mieux possible aux concours. Mais ce sont des êtres vivants. Ils peuvent être plus ou moins en forme le jour J », souligne-t-il.

L'homme d'affaires a débuté sa collection il y a environ dix ans, déçu de ne plus entendre à Jakarta les chants de la nature ayant bercé son enfance dans le centre de l'île de Java. « Cela me manquait de ne plus être réveillé par les oiseaux. J'en ai acheté un, puis deux... Jusqu'à en posséder 130 aujourd'hui ».

Pour M. Ong, participer aux concours est davantage une affaire de plaisir et de prestige que d'argent. « Des passionnés fortunés me proposent d'acheter mes oiseaux, parfois pour 20.000 dollars pièce, mais je refuse ».

La plupart des volatiles participant aux concours sont capturés en pleine nature dans les forêts tropicales et les bois de l'immense archipel indonésien.

Pour mieux protéger les espèces sauvages, des associations de protection de la nature ont lancé depuis quelques années des concours réservés aux oiseaux nés en captivité.

vendredi 18 février 2011

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Violentes accusations de plagiat
contre le ministre allemand
de la Défense

« Baron du copier-coller »: le très populaire ministre allemand de la Défense, l'atypique Karl-Theodor zu Guttenberg, essuie de nouvelles attaques: il est accusé de plagiat dans sa thèse de doctorat.

Et la pression montait sur le plus populaire des ministres: selon les télévisions publiques ZDF et ARD, il s´est rendu jeudi soir à la chancellerie pour une discussion avec Angela Merkel qui lui a demandé quelques éclaircissements. Rien de plus n'a filtré de ces entretiens.

L'affaire tombe au plus mal pour les conservateurs à trois jours d'un scrutin régional — les élections de la ville-Etat de Hambourg dimanche — où les chrétiens démocrates, parti de Mme Merkel, sont attendus perdants.

Jeudi matin, la presse s'était déchainée contre zu Guttenberg. La palme revenait au Financial Times Deutschland, peu suspect de dérive gauchiste, qui titrait « Freiherr von cut and paste » (Baron du copier-coller), attribuant à chaque mot une note en bas de page, ce qu'aurait omis l'aristocrate ministre dans la thèse qui lui vaut le titre de Docteur en Droit Summa cum laude de l'Université de Bayreuth (Bavière) depuis 2007.

Cette institution lui a donné deux semaines pour se justifier, et deux plaintes pour plagiat ont déjà été déposées.

Le jeune ministre (39 ans), qui a troqué l'Economie pour la Défense en octobre 2009 à la faveur d'une bavure en Afghanistan pour laquelle son prédécesseur a démissionné, et qui est parfois présenté comme un successeur de Merkel, s'est déjà retrouvé au centre de plusieurs polémiques.

Boucles noires gominées et sourire éclatant, le baron Karl-Theodor Maria Nikolaus Johann Jakob Philipp Franz Joseph Sylvester von und zu Guttenberg, dont le lignage remonte au Moyen-Age, apparaît régulièrement dans les magazines, en smoking, en battle dress ou en T-shirt à un concert de rock.

Cette exposition fait grincer des dents dans un pays où les politiques sont discrets sur leur vie privée.

Une visite aux troupes en Afghanistan à la veille de Noël avec sa blonde épouse Stephanie, née von Bismarck, et un célèbre animateur de talk shows télévisés, avait provoqué un tollé médiatique.

« Les gens aiment bien qu'il ne soit pas un produit de la politique berlinoise », commentait pour l'AFP Manfred Güllner, directeur de l'institut de sondages Forsa. « Mais les journalistes le trouvent arrogant ».

L'affaire a éclaté mercredi dans le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung (SZ). Un professeur de droit affirmait qu'en plusieurs endroits la thèse était « un audacieux plagiat » et « une supercherie ».

Depuis, nombre de journaux ont enquêté et l'hebdomadaire Der Spiegel a par exemple trouvé des dizaines de pages qui seraient directement empruntées à diverses publications, sans crédit.

Une « chasse au plagiat » est ouverture sur le web, où un universitaire demande aux internautes leru coopération pour décortiquer la thèse. (de.guttenplag.wikia.com/wiki/GuttenPlag_Wiki).

La professeur de Science politique qui est l'auteur des pages identifiées par le SZ, Barbara Zehnpfennnig, réclamait jeudi que le ministre soit déchu de son titre de docteur. « Je suis stupéfaite que quelqu'un puisse faire quelque chose d'aussi flagrant », a-t-elle commenté.

« Le reproche selon lequel ma thèse de doctorat serait un plagiat est incompréhensible », s'était défendu mercredi le ministre, se disant « tout à fait prêt à examiner si les plus de 1.200 notes en bas de pages et 475 pages de notes ont été correctement insérées là où elles le devraient ». Jeudi, il est resté muet.


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