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mercredi 9 février 2011

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Mondriaan Kwartet & Guus Janssen
à Beaubourg le 12 février

Samedi 12 février, 20h30, un concert est organisé dans le cadre de la Semaine De Stijl organisée par l'Institut Néerlandais, autour de l'exposition Mondrian/ De Stijl du Centre Georges-Pompidou, avec le Mondriaan Kwartet & Guus Janssen.

Œuvres de Jacob van Domselaer, Morton Feldman, Anton Webern et Guus Janssen.

Jan Erik van Regteren Altena (violon), Edwin Blankenstijn (violon), Annette Bergman (alto), Eduard van Regteren Altena (violoncelle), Guus Janssen (piano).

Le quatuor Mondriaan est spécialisé dans le répertoire du xxe et xxie siecle. Pour ce concert exceptionnel, l'œuvre du peintre sera mise dans une perspective musicale. La période symbolique/théosophique de Mondrian est représentée par Webern, et la période

De Stijl par le compositeur et ami du peintre Van Domselaer, (arr. Guus Janssen). Le musicien conceptuel Morton Feldman, dont l'œuvre s'apparente aux dernières créations du peintre, est également à l'honneur. Dans un film projeté simultanément, on pourra

saisir le regard de différentes personnes devant le tableau Victory Boogie-Woogie.

https://www.mondriaan4tet.nl
Centre Pompidou, Grande salle ⁄ Entrée 14 € ⁄ tr 12 €. Les fidèles de l'Institut Néerlandais bénéficient du tarif réduit (12 €). Institut néerlandais

mercredi 9 février 2011

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Alain Baraige (solo) et Elsa Grether
(violon), le 19 février à Craponne

L'Association De Animalis en partenariat avec la ville de craponne propose un concert à l'Espace culturel EOLE, avec Alain Baraige et Elsa Grether.

Musique classique et musiques du XXIè siècle. Après le succès des concerts de 2010 l'association De Animalis vous convie, en collaboration avec la Municipalité de Craponne, à un nouveau concert dans le cadre des rencontres « Ad Libitum…Rapprochements inédits ». Le compositeur Alain Baraige vous invite à découvrir ses récentes compositions pour piano solo. Son jeu est caractérisé par un son rond et délicat. En deuxième partie la violoniste Elsa Grether soliste internationale vous propose en avant-première un récital exceptionnel pour violon solo : La « Partita n°1 » de J.S Bach, « Métal-Terre-Eau » du compositeur vietnamien Ton-That Thiet et la Sonate n°3 – « Ballade » de E.Ysaÿe. Programme qu'elle jouera le 2 avril au Printemps des Arts de Monte Carlo.

Comme lors des concerts des 22 mai et 24 juillet dernier, l'Association Handi'chiens montrera « ce que savent faire les handi'chiens ».

https://www.alain-baraige.com
https://www.elsagrether.fr
https://www.mairie-craponne.fr

Espace Culturel Eole, 16 rue Centrale, 69290 Craponne. Tarif 19 € / 13 €09.53.70.24.86.

mercredi 9 février 2011

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35e Printemps de Bourges

35e Printemps de Bourges : têtes d'affiches, brassage musical et découvertes

Catherine Ringer, Yael Naïm, Philippe Katerine, Akhenaton, Miossec, le duo Cassius, Corleone, les Suédois de Royal Republic et le rappeur La Fouine rejoignent les Sexion d'Assaut et la gouailleuse Zaz à l'affiche du 35e Printemps de Bourges, du 20 au 25 avril.

« Il a fallu peser, mesurer, hésiter, parier, oser... On verra à Bourges des artistes pointus et des gros succès de l'année, des sensations toutes fraîches et d'efficaces roublards », a dit mardi le directeur du festival Daniel Colling, en donnant le coup d'envoi des réservations.

La majorité des cent artistes du grand rendez-vous musical printanier, viennent pour la première fois : pour le 35e anniversaire, Daniel Colling promet aux festivaliers « une belle aventure entre retrouvailles avec les artistes aimés, révélations inattendues et vérifications des buzz de la saison ».

« Ce sera un printemps très artistique. Pour qui est curieux, il y aura vraiment de quoi faire. La mission du festival est de montrer des artistes de demain. Le plus difficile a été de faire durer ce festival en attirant les nouvelles générations. 90% des spectateurs de l'an dernier n'étaient pas nés lors du premier festival! », a dit à l'AFP Daniel Colling.

Profitant d'un temps clément, l'édition 2010 avait fait à nouveau le plein avec 59.400 places payantes, soit une fréquentation globale de 240.000 personnes pendant le festival.

Pour la troisième année consécutive, la Rock'n'Beat Party associera électro et rock pendant une nuit entière, samedi 23 avril : Cassius, The Do, Beat Torrent, Ratatat, Metronomy, The Subs, Paul Kalkbrenner, The Bewitched Hands...

Le lendemain, dimanche 24, de 18H00 à 2H00, changement de tempo avec le Sunday Reggae avec le meilleur de la Jamaïque (The Original Wailers) et le meilleur de l'Afrique (Tiken Jah Fakoly, l'orchestre de Cotonou...), mais aussi des européens (les Espagnols Huecco, l'Allemand Gentleman...).

AaRON, Raphaël Saadiq, le duo australien Angus & Julia Stone, le prodige de la soul américaine Aloe Blacc, Seth Gueko, Alice Lewis et le duo parisien I Am Un Chien!! seront également à l'affiche.

Programme complet et réservations : https://www.printemps-bourges.com

mercredi 9 février 2011

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Festival de jazz d'Amiens: le prix
des places sera fixé par les
spectateurs

La direction du festival de jazz et de musique du monde d'Amiens, dont la 30e édition commence le 16 mars, a décidé de laisser aux spectateurs la liberté de fixer le tarif des places, a annoncé mardi le directeur Pierre Walfisz.

« A l'occasion de la 30e édition de notre festival et au vu du contexte de grande incertitude entourant les initiatives culturelles depuis quelques années, nous avons décidé que le tarif de l'ensemble des concerts sera laissé à la libre appréciation de chaque spectateur », a dit M. Walfisz.

« Depuis plusieurs années, on a tendance à consommer la culture comme n'importe quel autre produit du quotidien. Cette remise en cause de notre politique tarifaire a pour but de replacer le spectateur dans une démarche active et pensée (..) », a-t-il ajouté.

« Nous avons voulu ainsi provoquer un petit électroc pour remettre en cause les habitudes de consommation passive d'un objet culturel que nous ne souhaitons pas marchand », a-t-il affirmé.

Les premiers billets pour le festival ont été mis en en vente mardi. « Nous avons atteint un record de vente pour un premier jour, avec près de 200 places déjà vendues », s'est réjoui M. Walfisz.

En moyenne, les spectateurs ont payé 7 euros par billet, a-t-il dit. Selon lui, en temps ordinaire, les prix des places aux concerts varient de 5 à 23 euros.

« Financièrement, c'est pour nous un risque mesuré, sachant que la billetterie ne représente qu'environ 15% du budget du festival », a déclaré Pierre Walfisz.

Crée en 1982, le 30e festival de jazz et de musique du monde d'Amiens accueillera cette année une trentaine d'artistes, dont Rodophe Burger, Bumcello, Yael Naïm, Albin de la Simone, Lamine Kouyaté, Carlos Maza et Alain Jean-Marie.

mercredi 9 février 2011

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« Spider-Man » flope à Broadway

Les débuts de la comédie musicale « Spider-Man », le spectacle le plus cher de l'histoire de Broadway co-écrit par Bono, ont donné lieu mardi à des critiques assassines après des mois de répétitions émaillées d'incidents.

« 'Spider-Man' n'est pas seulement la production la plus chère, elle pourrait aussi être une des pires », écrit le critique du New York Times Ben Brantley.

Après cinq reports successifs de la première, la chute spectaculaire d'un cascadeur et le départ d'une des principales actrices, « Spider-Man: Turn Off The Dark » se devait d'impressionner le public.

C'est l'inverse qui s'est produit, et les critiques sont impitoyables envers la super-production à 65 millions de dollars.

« Je ne plaisante pas », écrit le journaliste du New York Times. « On se demande d'abord Où sont passés les 65 millions de dollars ? et après 15-20 minutes Quand vais-je pouvoir quitter la salle ? »

Le Hollywood Reporter éreinte les chansons, composées par Bono et The Edge, respectivement chanteur et guitariste de U2, qu'il qualifie de « décevantes. » « Quant à l'histoire, elle est à la limite de l'incohérence. »

Le Los Angeles Times parle de « bazar incontrôlable, avec un trop-plein de ressources, artistiques et financières. Les producteurs de Spider-Man ont par inadvertance financé une forme artistique de mégalomanie ».

Détail cocasse, la salve de critiques est parue au lendemain du 7 février, dernière date fixée pour la première officielle avant qu'elle ne soit encore repoussée, au 15 mars.

Car en dépit de problèmes techniques, de blessures en série et de la décision d'une des principales interprètes, Natalie Mendoza, de se retirer de l'équipe, le spectacle est en fait joué tous les soirs à Broadway, même s'il n'est pas officiellement inauguré.

D'après le Daily News, il joue même à guichets fermés et rapporte depuis le mois dernier au moins 1,3 million de dollars par semaine.

Le tabloïd se demandait même s'il y aurait jamais de première officielle, l'occasion pour les critiques de se déchaîner à nouveau.

mercredi 9 février 2011

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« Toutes les danseuses ne
sont pas schizophrènes »

« Toutes les danseuses ne sont pas schizophrènes », s'amuse Brigitte Lefèvre, directrice de la danse de l'Opéra de Paris, à propos de « Black Swan » (en salles mercredi), même si elle reconnaît que ce « film choc » ne laissera pas les professionnels de la danse indifférents.

Q. Ce film n'est-il qu'un immense cliché sur la danse comme certains l'affirment ?

R. C'est un film choc, qui ne peut pas me laisser indifférente. Il participe d'un imaginaire collectif. Mais ce n'est en aucun cas un film sur la danse ou un documentaire. On ne va pas être éclairé sur le monde de la danse en l'ayant vu. Dieu merci, toutes les danseuses ne sont pas schizophrènes. Tout cela est poussé à l'extrême. Même si je trouve assez intéressant, malgré les caricatures et les outrances, de pousser à l'extrême cette quête de la perfection.

Q. N'y a-t-il donc rien de vrai dans ce film ?

R. Si, il s'appuie quand même sur des choses qui existent. Par exemple, quand les jeunes filles vont regarder le fameux tableau de service pour savoir si elles sont distribuées ou pas. Dans le film, c'est très exagéré parce qu'en réalité leur vie n'en dépend pas. Mais la séquence rend compte d'une sensation vraiment très importante.

Il y a aussi ce moment de solitude dans le studio face au miroir. Il faut vraiment raison garder pour ne pas connaître une espèce de dédoublement. C'est un passage que je trouve assez beau.

Q. Qu'avez-vous le moins apprécié ?

R. Le personnage du maître de ballet parce qu'il est tellement caricaturé dans son rôle de macho tout-puissant. Ce n'est jamais comme cela dans la réalité. La danse, c'est un monde vivant, une communauté de vie où ça échange, où ça râle, mais qui s'exprime.

mercredi 9 février 2011

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La poésie pour «  contrecarrer la
machine folle » de la vie selon
Juliette Binoche

Juliette Binoche, marraine de l'édition 2011 du Printemps des Poètes, pense que « la poésie permet de contrecarrer la machine folle qu'est la vie dans laquelle nous vivons ».

« La poésie permet ce temps autre, ce contretemps, un temps dans le temps, un temps avec soi-même et on peut se sentir extrêmement proche de quelqu'un grâce à la poésie », selon l'actrice dans un entretien avec l'AFP.

« Il y a des poésies qui déchirent, qui crient, il y a celles qui nous réconcilient, celles qui nous touchent, celles qui nous enchantent, celles qui nous provoquent, qui nous font sourire. Le fil intérieur des mots nous appartient, comme une goutte d'eau nous fait survivre », a-t-elle écrit pour présenter le 13ème Printemps des poètes.

Sa passion pour la poésie est née d'une rencontre avec la poétesse sud-africaine Antjie Krog, alors qu'elle tournait « In My Country » avec John Boorman, adaptation d'un roman de cette écrivaine sud-africaine.

« Je l'ai rencontrée, elle m'a lu sa poésie dans sa langue, l'afrikaan, et a ce moment là, il s'est passé pour moi un retournement et ce retournement, je crois qu'on peut tous l'avoir grâce à la poésie », raconte la comédienne.

La poésie, « c'est une entrée en soi dans une sorte de filiation universelle entre l'autre et soi même ».

Ses poètes préférés, « qui donnent envie de lire de la poésie », outre Antjie Krog, sont le Chinois Tchang Tseu, l'Iranien Rumi ou Hafez, le mystique persan, monument de la poésie du XIVème siècle.

« J'ai écrit des poèmes à tous les metteurs en scène avec qui j'ai travaillé, il m'arrive de lire un poème de René Char avant de dormir ou de le partager avec des amis », raconte l'actrice aux multiples récompenses.

Ses poèmes qu'elle a illustré de ses peintures, souvent en noir et blanc, ont été publiés en 2008 sous le titre « Portraits in-eyes » (éditions Place des Victoires).

La comédienne définissait récemment la poésie comme « l'art le plus sacré, comme une incantation à l'homme, à sa nature, une musique intérieure libre de toute religion, où on ose sa nullité ».

Juliette Binoche, 46 ans, Oscar du meilleur second rôle féminin pour le « Patient anglais », a été consacrée en mai dernier Meilleure actrice à Cannes pour « Copie conforme ». Elle est l'égérie de Lancôme pour un de ses parfums justement baptisé « Poème ».

Pour Binoche, écrire des poèmes, « c'est essayer de parvenir à donner comme disait Henri Michaux la phrase sans mots, c'est-à-dire au delà des mots ». Et de lancer dans un éclat de rire:

mercredi 9 février 2011

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Plus de 145.000 visiteurs pour
l'exposition André Kertész au Jeu de
Paume

L'exposition « André Kertész », qui a clos ses portes dimanche au Jeu de Paume à Paris, a dépassé les 145.000 visiteurs, a annoncé mardi cette institution dédiée à la photographie.

L'exposition retraçait plus de 70 ans de la carrière du photographe Kertész (1894-1985), depuis sa Hongrie natale jusqu'à New York, en passant par le Paris de l'entre-deux-guerres.

Cette rétrospective, qui avait démarré le 28 septembre, a accueilli 145.103 visiteurs, soit 7.637 visiteurs hebdomadaires.

Elle va à présent voyager au Fotomuseum de Winterthur, au Martin-Gropius-Bau de Berlin et au Musée national hongrois de Budapest.

 

mercredi 9 février 2011

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« La lecture » de Picasso vendue
25,2 millions de livres à Londres

« La lecture » de Picasso, peinture de sa maîtresse et muse Marie-Thérèse Walter, s'est vendue mardi soir 25,24 millions de livres (commissions comprises) soit près de 30 millions d'euros, lors d'une vente chez Sotheby's à Londres.

« La lecture » était une des pièces maîtresses de la vente et a dépassé son estimation (12-18 millions de livres, 14,2 à 21,3 M EUR). Picasso y peint sa jeune maîtresse Marie-Thérèse Walter, rêveuse, perdue dans ses pensées, un livre ouvert sur les genoux.

Picasso, qui cachait la liaison à la fois du fait du jeune âge de la jeune fille (17 ans lorsqu'il la rencontre en 1927 à la sortie du métro) et parce qu'il est marié à la danseuse Olga Khokhlova, a fait en quelques jours en 1932 deux portraits cultes de Marie-Thérèse, « la lecture » et « le rêve ».

Les toiles mises aux enchères mardi soir ont rarement dépassé leur estimation.

Une toile de Monet (« Argenteuil, fin d'après-midi ») s'est vendue 3,4 millions de livres (estimation 3,5 à 4,5 millions de livres).

« La Salute » de Paul Signac s'est également vendu dans la fourchette estimée, à 2,33 millions de livres (estimé 1,8 à 2,5 M), tandis que la « Jeune fille en déshabillé » d'Edouard Manet allait un peu au-delà de l'estimation à 1,6 millions de livres (1 à 1,5 M estimés).

Parmi les grands noms surréalistes à l'affiche, « La Joconde » de Magritte, où un rideau découpe un ciel et ses nuages sur fond neutre, est parti pour 2,44 millions de livres (estimation 1,8 à 2,5 millions de livres) et « Le maître d'école » s'est vendu 2,5 millions de livres (estimation 800.000 à 1,2 M).

Février est traditionnellement un mois phare pour les ventes d'art londoniennes.

Mercredi, Christie's met à son tour aux enchères des œuvres impressionnistes et modernes, avec notamment un tableau peint par Paul Gauguin en hommage à Vincent Van Gogh, pour un prix estimé entre 7 et 10 millions de livres (entre 8,4 et 12 millions d'euros). Parmi les autres œuvres figurent des Degas, Picasso, Dali et Magritte.

mercredi 9 février 2011

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Lucas Cranach l'Ancien au musée
du Luxembourg à Paris

 

Les nus sensuels, souvent un peu troublants, de Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553) sont au cœur d'une exposition bijou au musée du Luxembourg à Paris qui met en avant la modernité plaisante de ce peintre de la Renaissance allemande.

Très célèbre en son temps, et fort prolifique grâce à son atelier qui a employé jusqu'à une dizaine de personnes, Cranach a été quelque peu boudé au XIXème siècle avant d'être redécouvert au XXème notamment par Picasso.

En ce début du XXIe siècle, Cranach est à la mode et enchaîne les expositions: Francfort en 2007, Londres en 2008, Rome et Bruxelles en 2010.

Ce peintre adepte des peintures en série - il existe 35 versions de la mort de « Lucrèce » et 19 de « Judith » - a été adopté par l'une des séries américaines culte des dernières années: le générique de « Desperate Housewives », lancée en 2004, emprunte à Cranach une de ses « Eve ».

Et lorsque le Louvre lance un appel au public sur internet, en novembre dernier, pour recueillir un million d'euros nécessaire à l'achat d'une petite version des « Trois grâces » de Cranach, plus de 5.000 donateurs tombent aussitôt sous le charme.

« Ses tableaux ne laissent pas indifférents. Ils sont souvent étranges. Les femmes ont un petit regard en coin, des yeux bridés », relève Laurent Salomé, le nouveau directeur scientifique de la Réunion des musées nationaux/Grand Palais, co-organisatrice de l'exposition, ouverte du 9 février au 23 mai.

« C'est un artiste qui n'est absolument pas ennuyeux. Sa peinture est savante mais en même temps très éloquente et vivante. Il utilise des symboles forts, qui font mouche », souligne M. Salomé.

Dans « Les amants mal assortis » (1522), un vieillard lubrique étreint une jeune femme cupide qui glisse une main sous le manteau de l'homme alors qu'une bourse remplie d'argent pend à son autre bras.

Osé pour ce peintre ami de Martin Luther et très proche de la Réforme protestante. Mais ses tableaux avaient aussi valeur de messages moraux.

« Le style de Cranach est unique », relève Guido Messling, le commissaire allemand de l'exposition. Le peintre ne cherche pas à reproduire de façon fidèle le corps de la femme. Il privilégie les courbes, gomme les muscles, réduit le torse, allonge les jambes. De très légers voiles transparents rendent plus érotique encore la nudité.

Avec « La nymphe à la source » (après 1537), Cranach est le premier artiste du nord à peindre une femme nue couchée, comme offerte. Mais elle tient à distance les satyres avec une inscription en latin dans un coin du tableau où elle demande que l'on ne « trouble pas son sommeil ».

« Le tableau est empli de séduction mais aussi d'une exhortation à ne pas y céder », souligne M. Messling.

Dans l'allégorie de « La Justice » (1537), la femme apparaît à mi-corps, dans une nudité provocante.

Pour séduire un public jeune, la Rmn insiste sur la « modernité » des femmes de Cranach et poste sur son site une vidéo où une responsable d'un magazine féminin compare les figures de Cranach à des « Kate Moss » du XVIè siècle.

Les femmes de Cranach sont « élégantes et sexy », considère M. Messling. « On pourrait presque imaginer que ce sont des top models prêtes à enfiler un jean », ajoute-t-il.

Mais les nus de Cranach sont également très politiques, relève Naïma Ghermani, qui signe l'album de l'exposition. « Bravant des souverains tyranniques, les figures érotiques de Judith et Lucrèce prennent valeur d'emblèmes politiques de la résistance des princes luthériens », souligne-t-elle.

mercredi 9 février 2011

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Le cinéaste iranien Jafar Panahi
« Citoyen d'honneur de la Ville de Paris »

Le cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné à de lourdes peines dans son pays, doit être fait Citoyen d'honneur de la Ville de Paris dès qu'il sera en mesure de venir chercher son titre, a annoncé la Mairie de Paris mardi soir.

Cette décision, votée mardi par le Conseil de Paris à l'unanimité, a été soumise au Conseil par le maire Bertrand Delanoë (PS) à la suite de l'initiative de Jean-François Lamour et du groupe UMP.

Jafar Panahi a été condamné en décembre à 6 ans de prison et 20 ans d'interdiction de travailler en Iran pour « participation à des rassemblements » et « propagande contre le régime », rappelle la Ville de Paris dans un communiqué.

« Sa détention après un procès arbitraire fait de lui un symbole du combat courageux du peuple iranien pour la liberté d'expression, le pluralisme politique et le respect de ses droits fondamentaux », ajoute-t-elle, en espérant que son initiative permette « à ses citoyens d'exprimer à nouveau leur solidarité avec le peuple iranien ».

Jafar Panahi, qui était invité à siéger au jury de la Berlinale qui s'ouvre jeudi, a fait appel et attend désormais la réponse de la justice iranienne, qui pourrait intervenir « courant février », selon le philosophe Bernard-Henri Lévy, l'un des plus fervents soutiens mobilisés en faveur du cinéaste.

mercredi 9 février 2011

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Rio se mobilise pour sauver le
carnaval après l'incendie des ateliers

Au lendemain de l'incendie qui a ravagé les ateliers de trois écoles de samba, Rio se mobilisait mardi pour sauver le carnaval, une course contre la montre à un mois des somptueux défilés.

« Le préjudice est incalculable et nous allons faire un effort collectif, essayer de nous réorganiser », a déclaré Jorge Castanheira, le président de la Ligue indépendante des écoles de samba (Liesa) qui organise les défilés.

Considéré comme le plus grand spectacle du monde, le carnaval de Rio attire des centaines de milliers de Brésiliens et de touristes et constitue une importante source de revenus pour la ville.

Toute la presse brésilienne faisait sa Une mardi sur cet incendie, un véritable drame pour une ville qui prépare pendant un an cet événement qui a lieu cette année les 6 et 7 mars.

L'incendie, dont la cause était toujours inconnue, a provoqué des pertes financières estimées à plus de 20 millions de reais (environ neuf millions d'euros) pour les trois écoles sinistrées, selon leurs dirigeants. Le Musée du carnaval a également été détruit.

Dès lundi, le maire de Rio, Eduardo Paes, a assuré que le carnaval aurait bien lieu et que toutes les écoles défileraient. Il a aussi promis de débloquer des fonds.

Les neuf écoles de samba épargnées par les flammes se sont engagées à prêter aux écoles de Grande Rio, Uniao da Ilha et Portela leurs artisans (charpentiers, forgerons, peintres, couturières etc..) pour tenter de récupérer chars allégoriques et costumes.

« Nous devons essayer d'aider ceux qui ont eu de gros préjudices », a dit le « carnavalesco » (metteur-en-scène du défilé) de l'école Unidos da Tijuca, Paulo Barros. « Nous allons aider avec ce que nous pouvons, des costumes, des chars allégoriques », a renchéri la présidente de l'école Salgueiro, Regina Celi.

Tous les ans, douze écoles de samba se disputent le prestigieux titre de « championne du carnaval » lors de deux nuits de défilés sur le sambodrome de Rio, près du centre-ville.

Mais après l'incendie, « la rivalité a cédé la place à la solidarité », a souligné la presse brésilienne mardi.

Ces écoles nées dans les favelas font partie de la culture populaire de Rio à l'instar des clubs de football. Elles se préparent pendant un an pour ces défilés qui comptent de 3.500 à 4.000 danseurs et huit gigantesques chars allégoriques chacun.

Dans les quartiers pauvres, berceau de ces écoles, les couturiers et costumières se préparaient à travailler 24 heures sur 24 pour tenter de remplacer les huit mille somptueux costumes partis en fumée.

Grande Rio, vice-championne du carnaval 2010, a vu ses huit chars allégoriques et ses 3.300 costumes détruits à presque cent pour cent.

« La seule chose qui n'a pas brûlé, c'est notre envie de défiler », a déclaré en pleurs le président de Grande Rio, Helio de Oliveira.

A Uniao da Ilha, 2.300 costumes et un char ont été perdus et à Portela 2.800 costumes.

Mais malgré la mobilisation collective et la solidarité, Mestre Ciça, qui dirige les 400 percussionistes de Grande Rio reste pessimiste: « même avec tout l'argent du monde, il est impossible de récupérer notre carnaval. Il est impossible de refaire un grand carnaval, comme celui que nous avions prévu, en moins de 30 jours ».

mercredi 9 février 2011

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Le France s'expose au musée de la
Marine de Paris, avec ce que des
passionnés en ont sauvé

Etiquettes de voyage de Jean Anouilh, rambardes de la grande salle à manger, morceau de coque... Des fans du paquebot France vouent une passion à ce navire mythique dont il collectionnent les reliques, en partie exposées à partir de mercredi au musée de la Marine de Paris.

« Lorsqu'il a été démantelé (en 2008), c'est comme si on avait vendu la Tour Eiffel! C'était la vitrine du savoir-faire de la France ! », soupire Arnaud Patierni, 35 ans, un des plus jeunes collectionneurs interrogés par l'AFP, dont la passion « déconcerte la plupart des gens de (sa) génération ».

Sa collection ? « Essentiellement des manuels de maintenance et tout ce qui concerne la mécanique du paquebot », dit-il. « J'avais 3 ans quand je l'ai vu à la télé avec ses cheminées magnifiques. J'ai commencé ma collection à 14 ans avec mon argent de poche ». Un presse-papiers, « témoin d'un des deux tours du monde du France, le plus grand paquebot du monde », est une de ses « plus précieuses » pièces de collection.

Arnaud se qualifie de fan « modeste ». D'autres, « plus vieux et plus argentés », sont devenus des témoins vivants de la grande épopée du paquebot, lancé en 1960, luxueuse cité flottante rebaptisée « Norway » en 1979, puis totalement démantelée en Inde en 2008. Pourtant rares sont ceux parmi ces passionnés qui ont eu l'occasion de voyager sur le France.

Michel Perrin, 53 ans, libraire à Grenoble, a été obligé de placer une partie de sa collection « en garde-meubles ». « Trois cents panneaux muraux, commodes, rambardes de la grande salle à manger, horloges, blasons, bouées originales... Je l'ai accompagné jusqu'en Inde. Je suis sans doute le dernier Français à être monté à son bord avant son démantèlement », dit-il. L'un des panneaux, une gravure sur laque et aluminium intitulée « La mode à travers les âges », est exposée au musée de la Marine dans le cadre de l'exposition consacrée au France et programmée jusqu'au 23 octobre.

La passion de M. Perrin a envahi ses librairies avec « des maquettes de plus de trois mètres » qui ont attiré « des fans de toute la France ». Même la messagerie de son téléphone portable rend hommage au prestigieux vaisseau: « Et vive le France ! », lance-t-il à la fin de son message d'accueil.

Jean-Christophe Godon, banquier à la retraite, a prêté « 200 objets » pour l'exposition, photos, porte-clefs, menus, assiettes, bouteilles, « témoins populaires » de l'histoire du paquebot, dit-il. « Vide-greniers, brocantes, échanges entre collectionneurs », il n'a reculé devant rien pour assouvir sa passion qui dure depuis 30 ans.

Xavier Chiron parle du France comme du « symbole de l'art de vivre à la française ». Il s'est intéressé au mobilier et aux objets d'art dessinés par André Arbus, André Leleu ou Maxime Old. « Des cercles, du métal, typiques des années 60 ».

Il possède « surtout des objets d'art de la table », porcelaine « de Limoges », argenterie « ayant appartenu au Normandie », verres en cristal Daum.

« Mais ce dont je suis le plus fier ce sont, avec les billets encore vierges, les étiquettes de voyage de Jean Anouilh », dit-il.

« Il disposait d'une salle de spectacle de 600 places, d'une salle à manger au plafond en voûte, étoilé, bleu, et même d'une imprimerie où le journal était imprimé chaque jour avec les nouvelles du monde et du bord », poursuit-il.

Descendant des artistes qui ont décoré le paquebot, Didier Spade, qui exploite des navires de réception, a franchi une étape supplémentaire et démarré plans et études: il rêve de lancer sur la mer à l'horizon 2015 un « nouveau » paquebot France, réplique plus modeste de l'illustre ancêtre.

mercredi 9 février 2011

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La Nasa montre pour la première
fois une vue à 360 degrés du Soleil

La Nasa a montré pour la première fois une vue à 360 degrés de la surface du Soleil et de son atmosphère, selon des images publiées sur le site internet de l'agence spatiale américaine.

Pouvoir observer simultanément le Soleil dans sa totalité va permettre des avancées dans les prévisions des éruptions et vents solaires et de leur impact sur la Terre et sur les missions robotiques et habitées dans le système solaire, explique la Nasa.

Ces images proviennent de deux sondes d'observation du soleil appelés STEREO (Solar Terrestrial Relations Observatory spacecraft).

Elles se situent de chaque côté du Soleil, diamétralement opposées l'une à l'autre (180 degrés), sur la même orbite que la Terre. Une des sondes précède la Terre et l'autre la suit.

Les deux satellites identiques, de la taille d'une voiturette de golf et d'un poids de 620 kg chacun, avaient été lancés en octobre 2006.

En avril 2007 ils avaient transmis les premières images en trois dimensions du Soleil.

Leur principal objectif est d'étudier les tempêtes solaires qui affectent les systèmes de communication des avions et des engins spatiaux, perturbent la distribution électrique sur Terre et présentent un danger pour les astronautes dans l'espace, rappelle la Nasa.

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Les deux sondes jumelles peuvent ainsi explorer l'origine, l'évolution et les conséquences interplanétaires de ces éjections de masse coronale (EMC), le plasma solaire projeté dans l'espace à la suite de puissantes explosions. 


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