Actualités musicalesdimanche 15 juin 2014
Lille Piano(s) Festival, concert de clôture avec Nicolas Stavy et Andrei KorobeinikovPour clore le festival, rien de moins que le célébrissime Concerto no 2 de Rachmaninov et le Concerto pour la main gauche de Korngold, un des compositeurs sollicités par Wittgenstein. Ce dernier, qui était d'un caractère diffcile (il avait refusé de jouer, ne l'aimant pas, la commande passée à Prokofiev) fut enthousiasmé par la pièce de Korngold, si bien qu'il lui commanda par la suite d'autres pièces. Dimanche 15 Juin, 20:00 Orchestre national de Lille Nicolas Stavy Erich Wolfgang Korngold
Andrei Korobeinikov Serge Rachmaninov
Les suites pour violoncelle seul de Johann Sebastian BachPar Michel Rusquet —— D'une structure assez constante, les six suites pour violoncelle BWV 1007 à 1012 « s'ouvrent toutes par un prélude, suivi d'une allemande, d'une courante, d'une sarabande, de deux Galanterien et d'une gigue. La ressemblance de leur structure avec celle des Suites anglaises fait supposer que ces deux œuvres furent écrites environ à la même époque. Bien que les limites techniques du lourd violoncelle soient encore plus étroites que celles du violon, rendant impossible l'inclusion d'une fugue réelle, Bach réussit à créer des œuvres d'une maîtrise consommée, égale sinon supérieure à sa musique pour violon solo. Dans le prélude de la quatrième suite, par exemple, il donne, avec les moyens les plus simples, l'illusion d'une pédale d'orgue dont il se sert comme assise à des harmonies qui s'écoulent lentement »... La partita pour flûte seule de Johann Sebastian BachPar Michel Rusquet —Seule et unique contribution connue de Bach au répertoire pour flûte solo, et de plus restée longtemps ignorée, cette partita en la mineur BWV 1013 se rattache vraisemblablement à l'époque de Coethen. « Pleine de sensibilité expressive, elle abonde en effets décoratifs des plus heureux. Elle est construite comme une suite en quatre mouvements d'une remarquable beauté, avec une curieuse bourrée anglaise en guise de conclusion ».99 L'oeuvre exige énormément de l'interprète, ce qui parfois conduit à se demander si elle n'aurait pas été pensée pour le violon. Elle n'en est pas moins magnifique, et figure à juste titre en bonne place parmi les joyaux du répertoire pour flûte seule. Les pièces pour luth de Johann Sebastian BachPar Michel Rusquet —À divers moments de son existence et jusque dans ses années leipzigeoises, Bach s'est intéressé à cet instrument qui, il est vrai, était encore très prisé sur les terres germaniques. Il nous en reste un total de sept partitions qui se partagent entre pièces originales et transcriptions et méritent toutes une réelle considération. S'agissant des pièces originales, les spécialistes y relèvent des traits d'écriture qui en feraient des œuvres conçues au moins autant pour le clavier que pour le luth. C'est en particulier le cas de la suite en mi mineur BWV 996, une œuvre qui est en effet volontiers adoptée par les clavecinistes au motif qu'elle pourrait bien avoir été écrite pour le Lautenwerk, cet instrument hybride entre le luth et le clavecin dont on sait que Bach possédait au moins un exemplaire. Ce pourrait être aussi le cas de la belle partita (ou suite) en ut mineur BWV 997 dont une copie de l'époque la présente avec une écriture répartie sur deux portées. L'hypothèse est encore plus de mise pour le Prélude, Fugue et Allegro en mi bémol majeur BWV 998, une œuvre tardive dont le titre même semble indiquer la double destination. Quant au bref mais fort célèbre prélude en ut mineur BWV 999, on a vu qu'il a été par la suite purement et simplement intégré aux petits préludes pour clavier écrits pour le jeune Wilhelm Friedmann.
Claudio Monteverdi : Vespro della beata Vergine
Claudio Monteverdi, Vespro della beata Vergine. Chœur de chambre de Namur, Cappella mediterranea, Leonardo García Alarcón (direction). Ambronay 2014 (AMY 041 ; 2 v.) Enregistré à l'abbaye d'Ambronay les 7-12 septembre 2013. Par Jean-Marc Warszawski —— Les Vêpres de la Vierge de Claudio Monteverdi atteignent les sommets de l'art musical. Composées à Mantoue entre 1608 et 1610, dans la foulée de l'Orfeo, elles ont été offertes au pape Paul V. C'est à l'origine une œuvre sonore somptueuse : double chœur mixte avec un redoublement supplémentaire des basses, reprise de l'ensemble instrumental de la chapelle du duc de Mantoue, tel qu'il était à la création de l'Orfeo : 2 gravicembali (clavecins ayant une bonne étendue dans les graves), 2 contrebasses de viole, 10 violes, 1 arpa doppia (harpe), 2 violini piccoli alla francese, 2 chitarroni (grand luths), 2 orgues à tuyaux de bois, 3 basses de gambe, 4 trombones, 1 regale (petit orgue à anches battantes), 1 flûte soprano, 1 trompette aiguë, 3 trompettes basses. Revue de presse musicale(La dépêche) «Daphné» : liberté, amour et paix au Théâtre du Capitole (Le Progrès) Opéra: l'opposition réagit à la nomination d'Eric Blanc de la Naulte (La Libre Belgique) Décès du chanteur de jazz américain Jimmy Scott (Lyon Capitale) Concert : Gidon Kremer en hommages à Gould et Cie (France musique) Generación 51 : Cristóbal Halffter (Le Figaro) Fausse note inattendue à la Salle Pleyel (Yahoo) Un violon valant des millions trouvé dans un placard (France info) Les 50 ans de la grange de Meslay (Les Échos) William Christie, horticulteur du baroque (Culturebox) Pourquery, Peirani et Parisien triomphent aux Victoires du Jazz 2014
S'abonner au bulletin. Collaborations ©musicologie.org 2014 Dimanche 15 Juin, 2014 13:07 |
|