Pour se deuxième saison, le Jeune Orchestre des Lumières vous propose
en 2010-2011 une année de voyages, avec une 1ère escale en Russie le jeudi 09 décembre 2010 à Lyon (Eglise Saint-Bonaventure,
20h30). « De Saint-Pétersbourg à Moscou » retrace le parcours de deux monstres sacrés de la musique russe : P. I. Tchaïkovski
et D. Chostakovitch.
Si le premier incarne la tradition du romantisme tardif d'inspiration occidentale tout
en mêlant des mélodies folkloriques nationales, Chostakovitch, lui, réalise une synthèse des tendances d'avant-garde sous l'influence
de Prokoviev et Stravinsky, avec la tradition classique à laquelle il restera fidèle. Dans sa 9e symphonie, on peut reconnaître son attachement à Haydn dans une écriture proche d'une pièce de musique de chambre,
et si l'œuvre en paraît légère au premier abord, on décèle très vite des sous-entendus empreints d'ironie, de
sarcasme, voire d'introspection dramatique face au militarisme exacerbé en 1945.
Le concerto pour violon de Tchaïkovski, quant à lui, considéré
comme l'un des plus difficiles techniquement et inspiré par la Symphonie Espagnole d'Edouard Lalo, compositeur français (1823 – 1892), fait
désormais parti des chefs d'œuvres incontournables du répertoire pour violon. Dernièrement, il fut même utilisé tout
au long du film « Le Concert » et gagna ainsi une très forte notoriété auprès du grand public.
16e édition, Only French a désormais des poignées d'amour et revient donc naturellement
cette année sur quelques bons petits plats mijotés qu'il a tant aimés. Épaulé en cuisine par la divine Catalyse, le
festival 2010 livre à la postérité de belles retrouvailles autant que de prometteuses rencontres.
Jeudi 9 décembre
David Sire Pascal Rinaldi Eddy la Gooyatsh Lisa Portelli
Only French est associé à La Boule Noire : 120 bd de Rochechouart 75018 Paris (métro Anvers, Pigalle), pour faire
écouter de la « modern old style french music ».
Né à Aix-en-Provence en 1810, décédé dans cette
ville en 1875, Emmanuel Honoré Boyer de Fonscolombe, baron de la Mole a composé de ravissantes mélodies,
des duos vocaux, un trio (violon, violoncelle et piano), plusieurs messes, diverses pièces religieuses et un opéra
« Un Prisonnier en Crimée ».
S'inscrivant dans la lignée de Jean Gilles et d'André Campra, il sera
un des grands maîtres de chapelle d'Aix-en-Provence (Église de la Madeleine).
Contemporain de Berlioz, il est un des rares compositeurs romantiques de Provence.
Juriste de formation, ami de Félicien David qui lui dédiera « Eden » et « Moïse au Sinaï
»,
il était également entomologiste et botaniste.
Il vécut au château de la Mole dans le Var, il est l'arrière
grand-père de l'écrivain-aviateur Antoine de Saint Exupéry.
Le Cd de la Messe brève, qui vient de sortir chez Voice of Lyrics, sera en
vente à l'issue du concert.
______________________________ La Walkyrie ouvre la saison de la Scala
de Milan sur un triomphe
Une Walkyrie de Wagner très contemporaine servie par une direction magistrale
du maestro Daniel Barenboïm a triomphé mardi pour l'ouverture de la saison 2010/2011 de la Scala de Milan.
Après cinq heures de spectacle, le public — très mondain
comme chaque 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, saint-patron de Milan et première de la saison — a
récompensé les artistes, et en particulier le chef d'orchestre israélo-argentin qui a encore prouvé
qu'il était un grand wagnérien, par 14 minutes d'applaudissements.
La soirée avait démarré sur une note de protestation, M.
Barenboïm s'adressant solennellement au président italien Giorgio Napolitano pour dénoncer les coupes
budgétaires dans la culture.
Devant le théâtre, des échauffourées ont éclaté
entre la police et des étudiants manifestant contre la cure d'austérité du gouvernement.
Après l'Or du Rhin en mai, le belge Guy Cassiers a signé pour
la Walkyrie, deuxième volet du « Ring » de Wagner, une mise en scène très contemporaine,
s'appuyant sur la vidéo pour mieux servir le symbolisme wagnérien.
Le rideau s'ouvre sur la maison de Sieglinde et Hunding dans laquelle vient
se réfugier Siegmund.
Les deux parois transparentes permettent un jeu d'ombres chinoises renforçant
la théâtralité tandis que les vidéos créent des atmosphères tantôt effrayantes
(feu, images de loups), tantôt rassurantes pour mettre en scène l'amour des jumeaux Sieglinde, interprétée
formidablement par Waltraud Meier, et Siegmund, joué par un Simon O'Neill plus inégal.
L'utilisation de la vidéo avait toutefois suscité quelques tensions
lors des répétitions, certains chanteurs jugeant que Guy Cassiers s'attachait trop aux effets visuels.
« Je suis sûr que la première fois que la Tétralogie
(du Ring, ndlr) a été jouée sur scène à Bayreuth avec (l'utilisation de) l'électricité,
des gens ont dit que l'on perdait la poésie », avait ironisé Daniel Barenboïm vendredi devant la
presse pour défendre la mise en scène.
Le deuxième acte de cette Walkyrie est marqué par des lumières
verdâtres angoissantes et la descente sur scène d'une forêt de lances blanches sur lesquelles sont projetées
des images.
Fricka, reine des dieux et protectrice des liens du mariage, réclame
à son mari Wotan de punir son fils Siegmund à cause de l'amour incestueux qui le lie à Sieglinde.
Wotan ordonne alors contre son gré à sa fille, la Walkyrie Brünnhilde,
de ne pas protéger Siegmund. Mais celle-ci, touchée par l'amour qui unit les deux jumeaux, désobéit
en tentant de le défendre avant qu'il ne soit finalement tué par Hunding.
L'œuvre s'achève dans un troisième acte splendide au début
duquel le fond de la scène est un écran animé d'images d'explosions ou de corps tombés à
la guerre et derrière lequel on aperçoit par transparence deux acrobates.
Wotan punit Brünnhilde en la privant de sa divinité et en l'endormant
avant de demander au dieu du feu de l'encercler de flammes pour que seul un homme sans peur la réveille un jour.
Les fils rouges symbolisant les morts tranchent avec l'obscurité de la
scène pour mieux souligner la douleur de ce dernier duo entre Vitalij Kowaljow et Nina Stemme, tous les deux magistraux.
Coproduite par le Staatsoper de Berlin, la Walkyrie sera jouée dans la
capitale allemande en avril 2011.
La Scala poursuivra de son côté en 2012 la Tétralogie de
Wagner avec Siegfried et le Crépuscule des dieux avant de jouer le Ring dans son ensemble en 2013 pour le 200e anniversaire
de la naissance de Wagner.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Stromae magistral sous le patronage de
Brel et d'Arno aux Trans Musicales
Stromae a ouvert en beauté la 32e édition des Trans Musicales
de Rennes mercredi, transposant sur scène son univers singulier entre chanson française et house hédoniste
dans un spectacle placé sous le double patronage de Brel et d'Arno.
Pour sa toute première scène, le jeune Belge de 25 ans, qui assure
jusqu'à dimanche la création des Trans Musicales, a mis en place une scénographie très étudiée,
entre one-man-show, surréalisme belge et minimalisme à la Kraftwerk.
Gilet en jacquard, mocassin à pompon et raie impeccable, le longiligne
chanteur installe littéralement sur scène ses deux musiciens. Automates portant lunettes noires et chapeau
melon, ils restent impassibles devant leurs ordinateurs et leurs synthétiseurs, d'où sortent les rythmes house
lourds et puissants imaginés par Stromae.
La scène est entourée d'écrans où sont projetées
vidéo et images fixes accompagnant chaque chanson: intérieur d'un appartement pour « Bienvenue chez
moi », un enfant caché sous une table regardant ses parents se déchirer sur le glaçant « Dodo
»...
Tour à tour professeur ou clergyman, Stromae habille chaque morceau d'une
histoire, qu'il joue autant qu'il chante. Il parvient à reproduire l'équilibre instable de son album « Cheese
», où la dance hédoniste des années 90 accompagne des textes souvent trempés dans l'encre
la plus noire.
Entre deux titres évoquant les violences conjugales, la misère
ou la mort, Stromae détend l'atmosphère grâce à un humour léger et à une proximité
naturelle avec le public.
Celui-ci, qui a visiblement suivi assidûment les « leçons
de musique » que Stromae distille sur internet, le suit avec ferveur dans son étrange univers, en particlier
lorque son compatriote Arno vient l'adouber en lui offrant un duo sur « Putain, putain ».
Pour le rappel, le jeune homme ose dépouiller « Alors on danse
», son tube de l'été 2010, de ses oripeaux techno. Seul au micro, accompagné d'un orchestre symphonique
en fond sonore, il chante le désespoir qu'on noie dans la musique.
La voix est grave, l'accent baigné par la mer du Nord. Ses longues mains
balayent l'air, son visage se tord de douleur et l'ombre de Brel passe sur les Trans.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Stromae : ma musique est une façon
de dire qu'on est tous des cas sociaux
Avec « Alors on danse », improbable rencontre entre Brel et
la dance des années 90, il a composé l'étrange tube de l'été 2010. Stromae, pour qui la
musique est « une façon de dire qu'on est tous des cas sociaux », est l'invité inattendu des
32e Trans Musicales de Rennes.
Le festival breton, réputé pour ses découvertes, est davantage
coutumier des groupes connus des seuls initiés que des succès commerciaux.
L'annonce du choix de Stromae pour assurer la création de la 32e édition,
de mercredi à dimanche, a donc étonné et même fait grincer quelques dents.
« Il y a un gros malaise par rapport à la popularité
en général. Trop souvent tout ce qui est populaire est considéré comme mauvais de toute façon
», philosophe le jeune Belge, lors d'un entretien avec l'AFP.
Paul Van Haver, de son vrai nom, est un habitué des fausses premières
impressions. « Alors on danse », numéro un en France, Belgique, Allemagne..., a tourné en
boucle dans les discothèques cet été, grâce à sa rythmique entêtante, taillée
sur les succès dance des années 90.
Mais sur cette musique de club, Stromae (Maestro en verlan) chantait le désespoir
des gens qui dansent pour oublier les dettes, les huissiers, la crise et la mort.
Le musicien sait que de nombreux auditeurs n'ont prêté attention
aux paroles de son tube qu'après avoir écouté d'autres titres de son premier album, « Cheese
», sur lequel il inaugure ce mélange déroutant, avec « Te Quiero », chronique d'un divorce
annoncé, ou « Dodo » ? sordide comptine sur fond de violences conjugales.
« Un journaliste m'a dit que ma musique était une façon
de dire qu'on était tous des cas soc' (cas sociaux, ndlr) et c'est vrai. C'est comme dans (l'émission
belge) Striptease : au début on rigole, on se moque et puis on se rend compte qu'on est tous comme ça »,
explique-t-il.
« Je crois que je suis quelqu'un de très pessimiste. Je préfère
voir l'avenir comme ça et si c'est mieux, et bien tant mieux », ajoute le musicien affable et attachant, qui
se veut le contraire d'une « star à deux francs ».
Le longiligne jeune homme, portant gilet et nœud pap', est né près
de Bruxelles d'un père rwandais et d'une mère belge. Après avoir commencé dans le rap, il a composé
pour des artistes grand public comme Anggun, puis s'est tourné vers l'eurodance des années 90, souvent décriée
pour ses mélodies faciles et formatées.
« C'est peut-être venu d'une envie de retourner vers ma culture,
parce que l'eurodance c'est quand même très nord de l'Europe », explique-t-il.
Si le décalage entre paroles et musique fonctionne, c'est aussi grâce
à l'influence de l'« ami Brel », que le jeune homme de 25 ans évoque irrésistiblement
avec sa voix grave, sa gestuelle et son accent baigné par la mer du Nord.
« Pour moi, il y avait tout chez lui: la rythmique, le flow, le fond
et l'interprétation. Sur scène, il emmène encore ses chansons dans une dimension supérieure »,
estime-t-il.
Pour Stromae, qui parle volontiers de « minimalisme » et de
« sobriété », la résidence aux Trans sera un baptême de la scène.
Il a mis sur pied un spectacle proche du théâtre, où la
parole tient presque autant de place que la musique, d'après les dernières répétitions auxquelles
l'AFP a pu assister. Tour à tour professeur ou clergyman, Stromae livre quasiment un one-man-show, accompagné
de deux musiciens-automates aux allures de Dupond et Dupont.
Un dispositif à même de mettre en avant son univers singulier et
de lever les derniers malentendus ?
« Exactement. Mais ça n'empêchera pas les gens de se
lever pour danser », sourit-il.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Festival de musique Rio Loco à
Toulouse : Hervé Bordier, nouveau directeur
L'un des fondateurs des rencontres Transmusicales de Rennes, Hervé Bordier,
a été nommé par la ville de Toulouse directeur de Rio Loco, festival international des musiques du monde,
a annoncé mercredi la municipalité dans un communiqué.
Hervé Bordier, qui a également dirigé l'Aéronef,
lieu phare des musiques actuelles à Lille, et la coordination de la Fête de la Musique en France, prendra ses
fonctions en janvier, quelques mois avant le prochain festival qui se tiendra du 15 au 19 juin et sera dédié
au Mexique.
Rio Loco avait été placé en 2009 sous le signe du Maghreb,
avec 300 artistes d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie pour 120 manifestations et concerts, et en 2010 il avait rassemblé
quelque 100.000 personnes autour d'un plateau présentant entre autres Johnny Clegg, Hugh Masekela ou Abdullah Ibrahim.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ « delcamp.fr », le site de guitare
classique qui cartonne sur Internet
Six à dix heures par jour devant son ordinateur: le professeur de guitare
du conservatoire de Brest Jean-François Delcamp n'a plus le temps de jouer depuis qu'il réunit quotidiennement
sur son site dédié à la guitare classique plus de 20.000 internautes passionnés du monde entier.
Piqué tout jeune par le virus de la guitare, le professeur, non content
d'enseigner l'instrument depuis 30 ans, anime avec une passion contagieuse son site d'entraide et de partage entre guitaristes.
Début novembre, « delcamp.fr » s'est même enrichi d'un cours gratuit de guitare classique.
« J'ai fait ce cours pour ceux qui sont éloignés de
l'école ou pour qui les cours sont trop chers », explique d'une voix douce et posée le musicien altruiste
de 54 ans qui renoue avec l'internet des débuts basé sur le don et l'échange.
Le site « delcamp.fr » répertorie 7.000 partitions du
domaine public, ou compositions originales des membres et enregistrements vidéo ou musicaux au format MP3, avec l'autorisation
des auteurs ou interprètes.
En dépit de son allure de flibustier, avec ses pattes blanches qui lui
barrent les joues, le professeur de guitare né à Nice mais brestois de cœur, est inflexible quant au respect
des droits de propriété intellectuelle.
Ce qui vaut au guitariste, premier prix du concours international de Milan en
1981, une certaine reconnaissance, puisque aujourd'hui des éditeurs proposent aux membres de delcamp.fr des partitions
originales ... et gratuites.
Parmi les enregistrements référencés sur le site figure
une adaptation pour guitares du concerto TWV 40:202 pour quatre violons du compositeur allemand Georg Philipp Teleman (1681-1767).
« Je n'ai pas changé une note. C'est juste un travail de copiste
que j'ai fait pour rendre la partition manuscrite plus agréable à l'œil », explique-t-il modestement
en indiquant que deux membres à La Réunion et en Allemagne l'ont aidé à corriger la retranscription.
Les guitaristes Cassiopée de Strasbourg, Cécile en Normandie,
Paco en Catalogne et Jean-François à Brest, ont ensuite enregistré chacun de leur côté
des petites séquences du concerto.
« Un mois de montage. C'est ce qui a été le plus long
», explique Jean-François plutôt satisfait du résultat malgré l'éloignement des interprètes
réunis dans cette création grâce à internet.
Pas informaticien pour un sou, le guitariste s'est converti au clavier et à
la souris, porté pas son seul désir de partager sa passion pour l'instrument qu'il a commencé à
étudier à l'âge de 9 ans. « Maintenant, je suis à l'aise avec l'informatique! »,
rit-il.
Mais en 2001, pour créer et animer le site qui regroupe aujourd'hui cinq
forums - en français, anglais, italien, espagnol et portugais -, Jean-François a dû tout apprendre, de
la mise en ligne des premiers messages jusqu'à la réalisation de vidéo.
« Depuis, j'ai recruté cinquante modérateurs
qui gèrent et règlent les conflits sur les forums en cinq langues avec le sourire », explique Jean-François.
Fin novembre, « delcamp.fr » accueillait le grand maître
de guitare classique et professeur au conservatoire de Paris Roland Dyens. En trois jours, 8.000 fans de toutes les nationalités
sont venus dialoguer en direct avec l'improvisateur internationalement reconnu et également polyglotte.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Les pianos Pleyel misent sur les designers
et le mobilier de luxe
Chopin lui fut fidèle toute sa vie. En 2010, le voici objet d'art autant
qu'instrument: d'Andrée Putman à Michele De Lucchi, le piano Pleyel s'est métamorphosé grâce
à des designers de talent, auxquels le célèbre facteur a décidé de faire appel pour lancer
un mobilier de luxe.
« C'est magique ! » : Michele De Lucchi, 59 ans, grand nom
du design italien, vient de découvrir la première maquette en taille réelle du piano qu'il a dessiné
et qui a été réalisée par les artisans de la manufacture Pleyel, la plus ancienne au monde, située
à Saint-Denis, non loin du stade de France.
L'odeur de vernis est forte, les machines de découpe et les presses sont
en action. Les mains poncent, ajustent, laquent... Géant filiforme à la longue barbe, M. De Lucchi observe
sous toutes les coutures sa création en bois massif naturel qui contraste avec le corps en laque noire de la partie
instrumentale. Son regard s'arrête sur une autre « ébauche »: une vitrine de collectionneur
qu'il a également conçue pour Pleyel et qui sera présentée avec le piano et d'autres créations
du designer pour les manufactures de Sèvres et de Baccarat au salon du meuble de Milan en avril 2011.
« C'est une grande aventure. Je n'avais jamais imaginé dessiner
un piano. J'ai essayé d'atteindre l'émotion en prenant en considération toute l'image historique, archaïque,
du piano », explique le designer, passionné de musique et fasciné par le travail du bois et le savoir-faire
de la manufacture, riche de plus de 200 ans d'histoire.
C'est l'Américain Hilton Mc Connico qui, au début des années
2000, a le premier conçu un canapé baptisé « Pleyel » en raison de sa forme galbée
à l'instar de la ceinture d'un piano à queue. Séduit par le modèle, la manufacture a décidé
de l'éditer en 2010 à la demande avec une marquise en essences de bois rares découpées en placage.
Fort de cette réussite, la maison Pleyel a invité Michele De Lucchi
à concevoir un piano et son meuble-vitrine.
Plus récemment, elle a fait appel à cinq designers représentant
toutes les générations du design français afin de concevoir une ligne de mobilier de « haute
facture » qui sera présentée au salon de Milan 2012: Patrick Jouin, Olivier Gagnère, Bruno Moinard,
Patrick Noguet et Noé Duchaufour-Lawrance.
« Une suite logique », dit Arnaud Marion, directeur artistique
de Pleyel. « Car Pleyel est un précurseur dans l'histoire des arts décoratifs ». Avant les
meubles, Ruhlman, Herbst, Prou, Legrain, Follot et plus récemment les designers Marco Del Re et Aki Kuroda avec la
Galerie Maeght, Andrée Putman et Hilton McConnico ont dessiné des pianos pour Pleyel.
« Notre démarche est artistique et industrielle. Nous voulons
sortir de la niche de la musique pour aller dans celle de l'art de vivre », un choix stratégique qui mise sur
« une clientèle d'esthètes ou de passionnés désireux d'acquérir des pièces
d'exception » qu'il s'agisse de pianos ou de meubles ajoute-t-il.
Face à la rude concurrence chinoise et coréenne qui propose des
pianos à partir de 2.000 euros et vendent environ 80% des pianos dans le monde, Pleyel a bouleversé ses habitudes
en 10 ans. La maison a quitté Alès en 2007 pour retourner à Saint-Denis où elle était
restée 100 ans à partir de 1865, et réduit sa production pour passer de 1.700 pianos fabriqués
en 2000 à 25 aujourd'hui.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Taxe sur la musique: une hausse raisonnable,
selon les producteurs indépendants
L'augmentation de la redevance acquittée par les commerces qui diffusent
de la musique est « raisonnable », jugent les producteurs indépendants, selon qui elle ne représente
que l'équivalent d'« une coupe de cheveux tous les cinq mois » pour un coiffeur.
Des commerçants, dont de nombreux coiffeurs, ont récemment menacé
de ne plus diffuser de musique dans leurs établissements pour protester contre la hausse de la « rémunération
équitable », une redevance versée aux artistes-interprètes et aux producteurs de disques.
La SPPF, la société de gestions des droits des producteurs indépendants,
estime que les artistes-interprètes et les producteurs percevaient depuis 1987 des rémunérations « parfaitement
dérisoires » et que leur réévaluation a été adoptée « de façon
consensuelle » par une commission où siègent à parité des utilisateurs et des diffuseurs
de musique.
Les nouveaux barèmes adoptés ont « certes entraîné
une réévaluation importante des rémunérations acquittées par les coiffeurs », mais
celle-ci « représente moins d'une coupe de cheveux tous les cinq mois pour un coiffeur, soit un montant
tout à fait raisonnable pour ce secteur artisanal », souligne-t-elle dans un communiqué.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Aretha Franklin est gravement malade
La chanteuse américaine Aretha Franklin, 68 ans, est atteinte d'un cancer
du pancréas, a annoncé mercredi un parent de la « reine de la musique soul » à la chaîne
Fox de Detroit
Ce proche, qui n'a pas souhaité être identifié, a précisé
que la chanteuse avait été opérée avec succès jeudi dernier et allait bien, mais a demandé
à ses fans et amis de prier pour elle.
Il y a quelques semaines, l'inoubliable interprète de « Respect
» et « Chain of Fools », qui avait été la seule artiste invitée à chanter
à la prestation de serment du président Barack Obama en janvier 2009, avait annulé tous ses concerts
jusqu'en mai prochain « pour raisons de santé ».
La chanteuse et pianiste a reçu la semaine dernière la visite
du révérend Jesse Jackson, militant pour les droits civiques. « Elle va bien. C'est une femme qui
a une foi profonde », a déclaré Jesse Jackson au quotidien Detroit News.
jeudi 9 décembre 2010
______________________________ Affaire Picasso : les Le Guennec héritiers
d'une autre collection du maître
Le couple Le Guennec, accusé par la famille de Pablo Picasso de recel
d'œuvres inédites de l'artiste et qui fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Grasse, a
affirmé mercredi à l'AFP faire partie des héritiers d'une autre collection du maître.
Pierre et Danièle Le Guennec, retraités de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes),
ont indiqué être des « cousins éloignés » de l'ex-chauffeur de Picasso, Maurice
Bresnu, à qui l'artiste aurait, comme dans leur cas, fait don d'œuvres diverses, confirmant ainsi une information
du Parisien/Aujourd'hui en France.
A la mort de l'ancien chauffeur en 1991, c'est son épouse, Jacqueline
Bresnu, qui a hérité de cette collection. Après son décès en 2009, les œuvres, datant
de 1967 à 1973, devaient être dispersées lors d'enchères à l'Hôtel Drouot, mais la
vente, prévue jeudi, a été reportée à la demande d'un de ses héritiers.
« Nous sommes six héritiers de cette collection dont nous
ne connaissions pas l'existence jusqu'à ce que cette cousine décède », a expliqué à
l'AFP Danièle Le Guennec. « Nous ne savions pas qu'il y avait tout ça, car nous n'avions pas de
relations avec les Bresnu, nous ne nous fréquentions plus depuis longtemps », a-t-elle précisé.
« Cette histoire tombe mal, même si on est serein (pour l'affaire
qui les concerne) car nous n'avons rien à cacher », a-t-elle poursuivi.
Les Le Guennec font toujours l'objet d'une enquête préliminaire
du parquet de Grasse. L'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels a été saisi dans le cadre
de cette enquête.
Les 271 esquisses et collages que le couple de retraités a longtemps
conservés dans son garage avant de vouloir les faire authentifier par les héritiers de Picasso, ont été
récemment saisis et se trouvent désormais « dans un coffre-fort à la PJ de Nanterre »,
selon une source proche du dossier.
C'est cette récente saisie dans les Alpes-Maritimes chez Pierre Le Guennec,
ancien électricien de Pablo Picasso, qui a jeté un froid chez l'un des héritiers du couple Bresnu, conduisant
à repousser la vente aux enchères de Drouot.
Le commissaire-priseur a cependant assuré qu'« aucune pièce
de la vente ne pose (de) problème » d'authenticité. La plus belle pièce, un « Nu féminin
aux regards masculins » de 1972, est estimé entre 60.000 et 80.000 euros.