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mercresdi 22 décembre 2010

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Henri IV, le roi de réconciliation à la
Chapelle Royale du Château
de Versailles

Le règne d'Henri IV (1589-1610) correspond à une époque charnière de l'histoire de la musique, celle qui voit la disparition du grand style polyphonique de la Renaissance et l'invention d'une nouvelle esthétique. À cette époque, Lejeune ou du Caurroy sont au sommet de leur art, tandis que la jeune génération, celle de Moulinié ou Guédron, émerge et invente de nouveaux genres : l'air de cour, le ballet, la suite instrumentale… Déjà, le Grand Siècle se dessine.

Au programme : Eustache du Caurroy (1549-1609), Te Deum ; Claude Lejeune (v.1530-1600), Psaumes pour le culte protestant ; Jacques Mauduit (1557-1627), Messe de Requiem.

Avec Les Pages, les Chantres & les Symphonistes du Centre de Musique Baroque de Versailles sous la direction d'Olivier Schneebeli, et Jean-Paul Boury (cornet), Serge Guillou (sacqueboute), Volny Hostiou (serpent), Thomas Dunford et Manuel de Grange (luth et théorbe), Sylvia Abramowicz (viole de gambe), Fabien Armengaud (orgue positif).

Filmé le 21 décembre 2010.  Réalisateur : Olivier Simonnet ; cadreurs : Martine Fleury, Isabelle Audige, Douglas Bergossi, Geoffroy Duval, Etienne Monier ; son : Jiri Heger ; Production : Camera Lucida, Le Centre de musique baroque de Versailles. Anne Decoville (conseillère musicale), Ludovic Plourde (directeur de la photographie),

mercresdi 22 décembre 2010

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Victoires de la musique :
le public votera

Un palmarès plus équitable et surtout plus représentatif : les Victoires de la Musique qui désignent depuis 25 ans les interprètes de l'année, feront leur révolution dès 2011, en invitant le public à participer au scrutin, aux côtés des professionnels du disque.

L'autre changement portera sur la cérémonie elle-même : les révélations seront décernées le 1er février sur France 4, depuis Lille, tandis que France 2 diffusera les Victoires principales le 1er mars en direct du Palais des Congrès de Paris.

Suggérée depuis longtemps par les artistes eux-mêmes, la participation du public est engagée par le nouveau président de l'association des Victoires de la musique, Thierry Chassagne, PDG de Warner.

Jusqu'à présent, les sculptures dorées étaient décernées par un collège de 1.260 professionnels (musiciens, artistes, auteurs, producteurs, disquaires, critiques) lors d'un vote à un tour.

Le public ne pouvait se prononcer que pour deux catégories : la « chanson originale de l'année » et la « révélation du public de l'année ».

« L'événement faisait parfois un peu râler. Ce n'était pas assez ouvert pour certains, trop bobo pour d'autres, pas grand public ou trop centré sur les grosses maisons de disques. On a voulu que ce soit plus représentatif de la musique en France », a expliqué le président des Victoires dans Le Parisien.

Les Victoires de la Musique revues et corrigés intègreront le vote du public dans toutes les catégories. Les « professionnels de la profession » devront se soumettre à deux tours de scrutin pour contrer un éventuel vote corporatiste de labels privilégiant leurs artistes.

Thierry Chassagne annonce d'ailleurs « un super show », sur le modèle des Grammy Awards, le plus grande cérémonie musicale du monde.

Jean-Louis Aubert, Louis Chedid, Grand Corps Malade, Bernard Lavilliers, Christophe Maé, Yodelice, Yannick Noah, Gaëtan Roussel sont en lice pour les « pré-nominations », aux côtés de Asa, Cœur de Pirate, Françoise Hardy, Souad Massi, Yael Naim, Vanessa Paradis, Véronique Sanson et Sylvie Vartan.

Côté révélations : Ben l'Oncle Soul, Féfé, Guillaume Grand, Camélia Jordana, Lilly Wood & The Prick, Florent Marchet, Okou et Zaz.

mercresdi 22 décembre 2010

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Le Monaco Dance Forum organise
l'édition 2011 du Tremplin jeunes
ballets, et accueillera la Batsheva
Dance Company

Le Tremplin jeunes ballets est une audition qui accueille 50 danseurs internationaux et 30 directeurs de compagnie à la recherche de jeunes talents. Temps fort de ce Tremplin : le spectacle du 17 février qui présente le meilleur du répertoire de ces Jeunes Ballets. Cette audition diffère des concours où priment l'esprit de compétition et le succès individuel. Ici, les candidats se dépassent ensemble pour présenter au public et aux professionnels du monde de la danse, une performance de très haut niveau.

Pour clore ce tremplin Jeunes Ballets 2011, Hora et Deca Dance du chorégraphe israélien Ohad Naharin seront interprétés les 17 et 18 février par la Batsheva Dance Company et les très jeunes danseurs du Batsheva Ensemble. Ces 2 spectacles qui mobilisent des artistes de différentes générations reflètent puissamment le style riche et physique développé par Ohad Naharin. 40 artistes au total qui forment un groupe décrit comme l'une des compagnies de danse contemporaine les plus enthousiasmantes au monde !

mercresdi 22 décembre 2010

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Le Métaphore, dans la fosse 9-9 bis
de la dernière mine de charbon
du nord de la France

Le dernier carreau de mine de charbon du Nord / Pas-de-Calais va être reconverti, vingt ans après sa fermeture, en espace dédié au son et à la musique, avec une salle de concert révolutionnaire, dont la première pierre est posée ce mardi soir à Oignies (Pas-de-Calais).

Cette immense friche industrielle, située à une vingtaine de minutes du centre-ville de Lille, va notamment accueillir le « Métaphone », une salle de concert dédiée aux musiques actuelles, également conçue comme un gigantesque instrument de musique.

Le Métaphone, qui pourra accueillir 500 à 1.000 personnes, assises ou debout, sera en effet recouvert d'une « peau sonore », des plaques vibrantes, un peu comme des haut-parleurs, avec des instruments de musique sur les parois, commandés à distance. L'idée du carillon est à l'origine de ce concept.

La reconversion d'anciennes friches industrielles en lieu culturel est une marque de fabrique de la région, qui doit accueillir fin 2012, en même temps que ce Métaphone, le musée du Louvre-Lens, grande annexe du musée parisien, dont le chantier a déjà démarré.

Cette fosse du 9-9 bis « était une zone où il y avait de la vie, où il y avait énormément de bruit, un cœur qui battait, explique Giuseppe Lo Monaco, un des deux directeurs du projet. Aujourd'hui, on a un grand silence, donc on voulait réintroduire cette notion de bruit qu'on a retournée sur l'idée du son ».

Le chant des oiseaux a en effet remplacé le bruit de l'extraction du charbon, sur une centaine d'hectares de terrils et de terrains annexes, traités ces dernières années pour en faire des espaces naturels sensibles.

Conçu par le cabinet d'architectes Hérault & Arnod, le site, qui comporte 10.000 mètres carrés de bâtiments classés monuments historiques, entend également devenir un haut-lieu du tourisme d'affaires.

Le Métaphone servira d'ailleurs également de salle de congrès.

D'autres bâtiments accueilleront des classes de musique, ainsi que des artistes en résidence, avec salles de répétitions et studios d'enregistrement à l'appui.

La communauté d'agglomération Hénin-Carvin est maître d'ouvrage de ce projet soutenu par le conseil général du Pas-de-Calais et l'Etat et dont le coût s'élève à 20 millions d'euros, dont 6 millions pour le Métaphone.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Amiante au théâtre de La Criée :
la CGT dénonce le silence du
ministre après un décès

Le syndicat Synptac-CGT a dénoncé lundi le silence du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, après le décès d'un employé du théâtre national de La Criée à Marseille, atteint d'un cancer du poumon provoqué par la présence d'amiante dans le théâtre.

Le 2 novembre, Tony Moulon, délégué syndical du théâtre, est décédé à l'âge de 52 ans, d'une crise cardiaque alors qu'il souffrait d'un cancer du poumon reconnu comme maladie professionnelle liée à l'amiante.

Le Syndicat national des Professionnels du Théâtre et des Activités culturelles (Synptac-CGT) a alors envoyé une lettre ouverte au ministre, datée du 25 novembre et dont l'AFP a obtenu copie. Lundi, elle était toujours sans réponse, a précisé le syndicat.

Dans cette lettre, il rappelait des propos du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, tenus le 30 novembre 2009 lors de sa visite à Marseille. Concernant le théâtre, Frédéric Mitterrand aurait dit : « Je pense que, sur le problème de l'amiante, il y a eu beaucoup d'exagération ».

Des propos « qui résonnent aujourd'hui de manière cinglante », note le syndicat, qui rappelle que le ministre avait refusé de rencontrer Tony Moulon. « Il aurait pu vous dire que, dans un centre dramatique national (..), on meurt aussi au travail », relève le Synpact-CGT.

« Fidèles aux idéaux de Tony Moulon, nous vous demandons Monsieur le Ministre de faire en sorte que les salariés qui travaillent dans les théâtres ne soient plus jamais exposés au danger de l'amiante et risquent ainsi leur vie », indiquait le syndicat dans sa lettre.

La présence d'amiante à La Criée avait été révélée en novembre 2008, donnant lieu à des travaux de désamiantage et à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui. A ce jour, des traces d'amiante ont été détectées dans le corps de deux autres salariés.

Les saisons 2009-2010 et 2010-2011 ont été affectées par ces travaux, plusieurs spectacles ayant été annulés et la programmation modifiée faute de place, seule la petite salle, qui ne contient que 136 sièges au lieu de 660 dans la grande, restant en activité.

Le théâtre doit rouvrir complètement le 8 mars avec la présentation, dans la grande salle, de la création « Un pied dans le crime » de Jean-Louis Benoit, directeur du théâtre dont le mandat est prolongé jusqu'au 30 juin 2011, a déclaré La Criée.

mercresdi 22 décembre 2010

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« Le monde sens dessus dessous »
de Marc Chagall à l'Ara Pacis de
Rome

Le peintre Marc Chagall (1887-1985), 25 ans après sa mort, est au centre d'une exposition ouverte à partir de mercredi au musée romain de l'Ara Pacis, réalisée en collaboration avec le Centre Georges Pompidou de Paris et le Musée Marc Chagall de Nice (sud de la France).

« Le monde sens dessus dessous », produite par le Musée National Marc Chagall de Nice où elle a été présentée jusqu'en octobre, rassemble près de 140 œuvres du peintre provenant de collections privées, du Musée national d'Art moderne Georges Pompidou et du Musée de Nice.

A l'image de « L'homme à la tête renversée » (1919), les personnages, les animaux et les objets qui peuplent l'univers pictural de Chagall défient les lois de la gravité: le monde que Chagall représente est véritablement « sens dessus dessous », fruit d'une vision fondée sur plusieurs mondes: la religion juive, la Révolution d'Octobre à laquelle il a a pris part, les influences culturelles et artistiques...

Le Musée de l'Ara Pacis abrite l'Autel de la Paix d'Auguste, un monument de la Rome antique édifié par l'empereur romain Auguste et protégé à l'intérieur d'un bâtiment moderne conçu par l'architecte Richard Meier.

L'exposition de Rome a été réalisée avec le soutien de l'ambassade de France en Italie.

« On se demande pourquoi Chagall a été si fidèle à cette image renversée: Chagall était juif et pour lui la torah vient du chaos initial, et ce chaos est renversé », a expliqué mardi Maurice Fréchuret, Directeur des Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes.

« Pour Chagall, la révolution physique est le pendant de la révolution politique », a-t-il ajouté.

Marc Chagall, né Moïshe Zakharovitch Chagalov, est né le 7 juillet 1887 à Liozna, près de Vitebsk, en Biélorussie (alors intégrée à l'Empire russe). Il a été naturalisé français en 1937 et est mort le 28 mars 1985 à Saint-Paul de Vence dans le sud de la France.

Il est l'un des plus célèbres artistes installés en France au XXe siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme.

Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl (village juif en Europe de l'Est) et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste.

Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail, etc.

Exposition « Chagall. Il mondo sotto sopra », Ara Pacis, jusqu'au 27 mars 2011

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Un livre autobiographique de
Jacqueline de Romilly en 2011 chez
de Fallois

Un livre autobiographique de la grande helléniste Jacqueline de Romilly, décédée samedi à l'âge de 97 ans, et confié à son éditeur et ami Bernard de Fallois avec instruction de ne le publier qu'apès sa mort, paraîtra début 2011, a indiqué ce dernier mardi.

« Je ne peux pas encore en dire plus, mais il s'agit d'un livre que Jacqueline de Romilly a écrit il y longtemps. Elle m'a confié le manuscrit en me demandant de ne publier l'ouvrage qu'après sa mort », a expliqué M. de Fallois.

« C'est un livre autobiographique et elle n'avait pas envie d'être appelée à le commenter. Il paraîtra dans un mois à un mois et demi », a ajouté l'éditeur.

Par ailleurs, les éditions de Fallois vont lancer la réimpression de 10.000 exemplaires du dernier ouvrage de Mme de Romilly sorti en mai dernier, « La grandeur de l'homme au siècle de Périclès », ainsi que du reste de son œuvre dont il n'existe plus que 1.500 à 2.000 exemplaires, a précisé Bernard de Fallois, relevant que les livres de l'Académicienne se vendaient en moyenne à 10.000 exemplaires et parfois beaucoup plus pour certains d'entre eux.

Née Jacqueline David le 26 mars 1913, première femme lauréate au concours général, puis première normalienne intégrant la rue d'Ulm, première femme, en 1973, à devenir professeur au Collège de France et deuxième, en 1989, après Marguerite Yourcenar, à siéger à l'Académie française, cette grande intellectuelle avait été interdite d'enseignement pendant l'Occupation allemande.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Le théâtre d'un couple marseillais
repousse les murs des prisons

« Oui, on peut dire que je m'enferme », lâche le personnage qu'elle joue dans sa dernière pièce. Pourtant, depuis 15 ans qu'elle anime des ateliers d'écriture et de théâtre en prison, Anne-Marie Ortiz contribue surtout, avec son mari Frédéric, à ouvrir des portes.

La Protection judiciaire de la jeunesse vient de lui confier un poste de professeur technique, le premier dans ce domaine en France, au sein de l'Etablissement pour Mineurs (EPM) de la Valentine à Marseille. Les 60 jeunes de 13 à 18 ans qui y sont incarcérés ont depuis septembre, dans le cadre de leur enseignement obligatoire, « un atelier de parole, d'écriture, de théâtre, de revalorisation de l'image de soi », explique Anne-Marie Ortiz.

Autre première, cet atelier se tient dans une résidence d'artistes ouverte dans l'enceinte même de l'EPM, baptisée « Le quatrième mur », du nom de cette frontière imaginaire qui, dans l'univers théâtral, sépare l'acteur du spectateur.

Ce lieu, qui héberge des artistes en création et les fait échanger avec les jeunes détenus, est conçu comme un « outil à construction de l'être », dédié à la promotion du « dialogue socio-culturel et citoyen ». Selon son directeur, Frédéric Ortiz, il accueillera notamment en 2011 une représentation du treizième Festival de théâtre amateur de Marseille et recevra, en toute discrétion, le comédien Philippe Torreton et le chanteur Yannick Noah.

« Il faudrait tout reprendre à zéro », pièce écrite et mise en scène par Frédéric, jouée par Anne-Marie et deux autres comédiennes, a été donnée récemment devant la presse à l'EPM, après avoir été créée en octobre au WIP de la Villette à Paris, qui le coproduit avec le Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon (Var).

L'auteur s'est inspiré de l'expérience de son épouse et de textes issus des ateliers pour montrer le malaise de trois femmes - une détenue mineure, une surveillante et l'animatrice - confrontées à l'enfermement et ses désespérances.

Les Ortiz, quinquagénaires, pratiquent de longue date un théâtre à la marge, jusque dans le nom de leur salle, « Off, scène d'écritures urgentes », sur le Vieux-Port à Marseille. Avant le milieu carcéral, parallèlement à sa carrière de comédienne, Anne-Marie a exploré le monde hospitalier et psychiatrique, travaillé avec des bébés et des autistes, quand Frédéric a fait jouer des trisomiques, des sourds et des aveugles. « Le théâtre se nourrit toujours d'accidents ou d'incidents de vie, heureux ou malheureux, l'artiste puise là-dedans, même si cela peut paraître pervers », souligne-t-il.

En 1995, la direction des Baumettes sollicite Anne-Marie pour des ateliers de théâtre à but thérapeutique. Elle accepte: « la prison m'a toujours attirée, je me disais : au-delà de la folie, que peut-il y avoir de plus ? ».

Dix ans plus tard, elle ressent le besoin de faire entendre, dehors, les voix de la prison. Cela donne une pièce, « Parloir Sauvage », créée à La Criée en 2008 et jouée au départ par des détenus qui sortaient de la maison d'arrêt sous escorte pour aller répéter. Deux autres ont suivi.

Parce que ce théâtre reste avant-gardiste, il se heurte encore, parfois, au conservatisme de l'administration pénitentiaire. Mais l'important est qu'il perdure. Le couple récuse l'idée « d'occuper » les prisonniers, conscient que son art apporte bien plus qu'une distraction « dans un monde où le temps est arrêté, où il n'y a rien ». Et mesure le chemin parcouru à de petites révolutions, comme lorsque des surveillants de l'EPM poussent la porte du « quatrième mur », qu'Anne-Marie laisse toujours ouverte, pour entendre de jeunes détenus réciter du Molière.

mercresdi 22 décembre 2010

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Le « zajal », une tradition poétique
qui renaît timidement au Liban

Le zajal, forme de joute oratoire populaire en arabe dialectal qui a connu son âge d'or au Liban avant la guerre civile (1975-1990), est l'objet d'un nouvel engouement dans le pays, avec quelques milliers de fans sur Facebook et YouTube.

Le zajal, « l'art d'émouvoir avec la voix », pouvait attirer avant la guerre plus de 30.000 personnes par soirée, et ses pratiquants, les zajalistes, étaient élevés au rang de poètes. Mais au fil des ans, il est tombé en désuétude, et son public s'est réduit à une poignée de nostalgiques.

« Cet art était en perte de vitesse, avec peu d'admirateurs parmi la jeune génération », affirme Ziad Abi Chaker, un passionné du zajal qui veut mettre en ligne la plus grande collection d'archives télévisées pour « préserver ce bel héritage ».

Présent également sous d'autres formes dans le patrimoine syrien, égyptien, palestinien, jordanien mais aussi émirati et saoudien, c'est le zajal libanais qui était le plus en vogue au XXe siècle, avec des thèmes centrés sur la patrie et la femme.

Se lançant mutuellement des défis syntaxiques ponctués par des instruments à percussion traditionnels tels que les tambourins, cymbalettes ou dérbaké (tambour arabe), les zajalistes bombardent le public de vers improvisés ou appris par cœur, tantôt grivois, tantôt à connotation politique et religieuse.

« A la nuit tombée/à l'insu des parents, je m'approche ivre de ma bien-aimée/j'embrasse ses lèvres enflammées/puisse-t-elle réchauffer mes lèvres gelées! », scande ainsi Joseph el Hachem, connu sous le pseudonyme de « Rossignol du Damour », du nom d'une localité au sud de Beyrouth.

Aujourd'hui âgé de 80 ans, il continue de participer à des soirées.

« Impie, je le suis à l'infini/ du système et des chaînes je me suis affranchi/ ma religion est celle-ci/ la religion de la raison et de la vie », clame un poème de Khalil Roukoz, connu pour son audace qui choquait les autorités religieuses du pays durant la période de l'avant-guerre.

Le réseau social Facebook compte désormais plusieurs pages consacrées au zajal, où les amateurs expriment toute leur admiration.

Depuis quelques temps, les annonces publicitaires pour des spectacles se font plus nombreuses. Si les joutes se tenaient jadis dans des théâtres, la mode d'aujourd'hui est plus « festive » et le billet comprend un menu alléchant.

Au rythme des quatrains, on déguste des mezzés (assortiment de petits plats), le tout arrosé d'arak (jus de raisin distillé en eau-de-vie), avant d'applaudir ou de répéter en cadence le dernier vers énoncé par le zajaliste, à l'instar des chanteurs qui l'accompagnent sur scène.

Ce renouveau est notamment dû à une émission de télévision locale, une sorte de compétition pour apprentis zajalistes diffusée par la chaîne OTV.

Depuis plus d'un an, une dizaine de novices ont été primés, sous la houlette de Moussa Zgheib, l'un des grands zajalistes encore en vie, qui aspire à ce que cet art retrouve ses lettres de noblesse.

« Les poètes les plus connus ont disparu ou sont âgés », dit-il à l'AFP. « J'ai voulu faire quelque chose pour le zajal avant de prendre ma retraite ».

Les lauréats, plus ou moins jeunes, participent déjà à des soirées au Liban et en Syrie, tandis que de nombreux autres candidats, des hommes en majorité, veulent tenter leur chance.

Georges Aoun, concepteur de l'émission, dit avoir voulu se démarquer des programmes locaux calqués sur la Star academy et autres radio-crochets en vogue à l'étranger.

« Je me suis dit pourquoi ne pas rechercher de jeunes talents pour faire revivre le zajal ?. On renoue ainsi avec notre héritage ».

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Incidents en série pour la comédie
musicale « Spider-Man » à Broadway

Acteurs blessés, production reportée, spectateurs en colère: la comédie musicale « Spider-Man », le spectacle le plus cher de l'histoire de Broadway coécrit par Bono, connaît une série d'incidents, le dernier en date étant une chute spectaculaire d'un cascadeur lundi soir.

« Un acteur a été blessé, apparemment sans gravité, après être tombé du haut d'une plate-forme quelques minutes avant la fin du spectacle, qui a été arrêté », a annoncé Rick Miramontes, porte-parole de la production de « Spider-Man: Turn Off the Dark », dont paroles et musique sont signées Bono et The Edge, les chanteur et guitariste de U2.

L'accident est survenu alors que Spider-Man s'élance et doit s'emparer d'une corde pour sauver Mary Jane, la femme qu'il aime.

D'après les premiers éléments de l'enquête, un lien aurait cassé. Une courte vidéo filmée par un spectateur avec son téléphone portable et publiée sur plusieurs sites internet montre, dans l'obscurité, un acteur tomber, accompagné de cris de spectateurs.

L'acteur aurait apparemment fini sa chute dans la fosse d'orchestre après une chute comprise entre 5 et 10 mètres, selon des estimations.

M. Miramontes n'a pas donné l'identité du blessé, précisant seulement qu'il ne s'agissait pas de Reeve Carney, l'acteur principal qui incarne Spider-Man, le célèbre homme araignée de la bande dessinée publiée en 1962.

Natalie Mendoza, une actrice elle-même blessée lors d'une répétition précédente, a envoyé un message sur Twitter à ses admirateurs demandant de « prier pour Chris », confirmant les informations selon lesquelles il s'agirait de Christopher Tierney, un acrobate qui exécute des cascades dans le spectacle.

Il s'agit du 4e blessé depuis le début des répétitions publiques, où les spectateurs payent des billets à prix réduit. Outre Natalie Mendoza, qui s'en était tirée avec des contusions, deux autres acteurs sont tombés, et l'un d'eux s'est cassé le poignet.

Un touriste néo-zélandais qui était dans la salle a raconté à la chaîne de télévision CNN qu'il avait immédiatement compris que quelque chose de grave s'était passé. « Dans le spectacle, les autres chutes étaient lentes, celle-ci était très rapide, on comprenait que ce n'était pas prévu », a-t-il dit.

Un autre spectateur a envoyé un message sur Twitter: « Quelqu'un a fait une vilaine chute. Des cris, ambulance. Aucune idée de ce qui se passe, salle évacuée ».

Le spectacle Spider-Man, le plus cher de l'histoire de Broadway avec un budget de production de 65 millions de dollars, devait commencer ces jours-ci à New York mais l'ouverture vient d'être repoussée au 7 février prochain, officiellement pour des changements de chorégraphie.

La directrice artistique Julie Taymor a estimé sur la chaîne CBS que le risque faisait partie du « processus créatif ».

« Je ne crois pas que quoi que ce soit de vraiment créatif puisse être réalisé sans danger ni risque », a-t-elle déclaré. « Si vous avez peur, alors vous ne faites rien », a-t-elle ajouté.

Tel n'est pas l'avis de tous les spectateurs et des fans, qui y vont de leurs commentaires sur les blogs: « C'est ridicule, il faut arrêter le massacre », écrit l'un. « Ce spectacle est marqué par la fatalité », renchérit un autre.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Des restrictions pour l'enseignement
du français aux États-Unis
d'Amérique

Un éditorialiste qui se déchaîne, des diplomates qui interviennent, des forums à venir: l'annonce de la réduction prochaine du département de langues étrangères et notamment de français d'une université publique américaine suscite des remous chez les linguistes.

« Parmi 6.000 langues existantes, pourquoi serait-il si important d'apprendre celle qui est parlée dans un petit pays européen à l'influence en déclin constant ? »: la phrase qui jette de l'huile sur le feu est signée d'un éminent éditorialiste, licencié es lettres françaises, John McWhorter.

Son article, publié dans le bimensuel de centre gauche « The New Republic », est paru quelques semaines après que SUNY-Albany, l'université publique de la capitale de l'Etat de New York, eut annoncé que les coupes budgétaires l'amenaient à réduire la taille des départements de langues étrangères, et notamment de français, d'italien et de russe.

Pour M. McWhorter, « Nietzsche et Balzac peuvent être lus en traduction anglaise, et le monde ne s'arrête pas à l'Europe ».

En période de coupes sombres dans les subventions publiques, SUNY est loin d'être le seul établissement universitaire qui envisage de réduire l'enseignement des langues étrangères, quitte à favoriser l'apprentissage de langues plus en phase avec la mondialisation, notamment le chinois ou l'arabe.

Du côté de la francophonie, on est inquiet. « Il est vrai que si le seul but est de faire des affaires, le français n'est peut-être pas la langue du business, mais une langue n'est pas faite que pour servir », dit Marie-Monique Steckel, présidente du French Institute-Alliance Française (FIAF).

« Nous avons 6.000 élèves inscrits et le nombre ne diminue pas », ajoute-t-elle.

A la « Maison française » de la prestigieuse université Columbia à New York, une conférence est prévue en avril, sur le thème « Pourquoi la langue française compte ».

La conférence « permettra à des personnalités américaines du monde de la culture, de l'éducation, de l'art, des médias, des affaires, ou de la diplomatie, pour qui l'apprentissage du français a été capital, d'exprimer leur point de vue », explique la directrice de la Maison française, Shanny Peer.

Selon les chiffres de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le français est la langue maternelle ou la première langue étrangère de près de 200 millions de personnes dans 54 pays.

Langue officielle de 14 pays, elle est une des langues officielles de l'ONU, de l'Otan, du Comité Olympique International, de la Croix Rouge, ou de l'Union Postale Universelle.

Nouveau conseiller culturel de l'Ambassade de France, Antonin Baudry est représentant permanent des universités françaises aux Etats-Unis. Très concerné par l'enseignement du français, il est en contact avec une centaine d'universités américaines.

Il s'est rendu il y a quelques jours à Suny Albany pour rencontrer les responsables de l'Université et essayer de trouver une alternative à la fermeture du département de français. La décision des autorités est toujours attendue.

« Aujourd'hui les universités donnent la priorité à l'internationalisation, on ne peut pas tourner le dos au monde », dit le diplomate.

« Plus d'un million d'Américains apprennent le français, et la demande est supérieure à l'offre. La preuve, c'est le succès des programmes bilingues récemment mis en place dans des dizaines d'écoles américaines, qui font salle comble et touchent déjà 15.000 élèves », souligne-t-il.

Pour lui, une des solutions consisterait à ce que, dans les universités américaines, chaque professeur de français enseigne dans un deuxième département. « C'est déjà le cas dans plusieurs universités, comme celle de Columbia », précise-t-il.

« S'il n'y a pas assez d'argent pour bien enseigner à la fois l'arabe et la langue de Stendhal, je ne vois pas pourquoi Stendhal devrait être celui qui l'emporte », insiste de son côté John McWhorter.

mercresdi 22 décembre 2010

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Mobilisation en faveur de
Jafar Panahi

Proche de l'opposition, M. Panahi a été condamné à six ans de prison et vingt ans d'interdiction de réaliser des films et de voyager à l'étranger, selon son avocate.

Le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux a immédiatement appelé à « agir vite » et cherchait lundi soir à organiser rapidement un comité de soutien avec la cinémathèque française et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), présidée par le réalisateur Bertrand Tavernier.

« Serge Toubiana, Costa-Gavras (respectivement directeur-général et président de la cinémathèque), la SACD... tout le monde est d'accord », a dit M. Frémaux à

Jafar Panahi, 50 ans, avait été en quelque sorte adopté en mai dernier par le Festival de Cannes qui l'avait invité à participer au jury et lui avait gardé, symboliquement, sa chaise vide parmi les jurés lors des cérémonies d'ouverture et de clôture qu'il avait été empêché de rejoindre.

Le cinéaste avait été également privé de Mostra, en septembre à Venise, son passeport ayant été révoqué par les autorités à cette occasion.

A son tour, la Berlinale, le Festival international de Berlin, venait de l'inviter à siéger au jury de sa 61ème édition du 10 au 20 février.

Sans savoir encore précisément quelle forme la mobilisation pourrait prendre, Thierry Frémaux a rappelé qu'au « terme de son premier emprisonnement l'an dernier, Jafar Panahi nous avait fait savoir à quel point le soutien venu de l'étranger lui avait été précieux ».

« C'est important qu'il sache que nous sommes là », a-t-il dit lundi. « Ce qui vient de se passer montre qu'on avait eu raison de prendre au sérieux les premières menaces à son encontre », a-t-il également affirmé.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Les films de la semaine

« Les émotifs anonymes » de Jean-Pierre Améris avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde (France, 1h20): elle bafouille, il se cache, elle rougit, il transpire, elle s'évanouit, il fuit. Jean-René, patron d'une fabrique de chocolat en faillite et Angélique, chocolatière qui glisse en cachette ses merveilleux pralinés dans ses ballotins de ganache partagent ce secret qui leur gâche la vie: ils sont maladivement timides.

Le réalisateur a cherché l'inspiration du côté des comédies américaines pour raconter cette histoire en partie autobiographique et décrire le lourd handicap que constitue l'hyperémotivité au quotidien. Mais quand ils osent surmonter cette entrave, les émotifs peuvent accomplir des choses folles, insiste-t-il.

« Another year » de Mike Leigh avec Jim Broadbent, Lesley Manville (Grande-Bretagne, 2h09) : les gens ordinaires ont tous quelque chose d'exceptionnel face à la caméra de Mike Leigh, qui dresse un délicat portrait de Britanniques proches du crépuscule de la vie en suivant un couple uni et harmonieux - Gerri (Ruth Sheen), psychologue, et Tom (Jim Broadbent), géologue- et leur entourage. Présenté à Cannes en mai, le film avait beaucoup ému.

« Burlesque » de Steven Antin avec Cher, Christina Aguilera (USA, 1h56): la vie dans un cabaret de strip-tease burlesque à Los Angeles. Pour ses débuts au cinéma, la rock-pop star américaine Christina Aguilera - qui signe aussi la bande originale - campe une fille d'une petite ville qui vient triompher à Hollywood, où elle tombe sous la coupe de Tess, patronne d'un cabaret de striptease, jouée par une Cher indémodable et indétrônable à 64 ans.

« Les chimpanzés de l'espace 2 » (3D) de John H. Williams (USA, 1h15), animation (réalisé par John Williams, le producteur de Shrek): Ham, Luna et Titan sont de retour et cette fois leur entraînement a été impeccable, ils sont fin prêts... sauf que la fusée est partie sans eux et le jeune Comet se retrouve seul à bord. Comment lui venir en aide ? Le premier épisode des singes astronautes avait séduit 1,2 million de spectateurs.

« Mon beau-père et nous » de Paul Weitz avec Robert de Niro, Ben Stiller (USA, 1h45): troisième épisode de la série à succès international des « Fockers », connus en France sous le nom de « Furniker », inaugurée en 2000 avec « Mon beau-père et moi »: Greg (Ben Stiller) et son intraitable beau-père Jack (Robert de Niro), après avoir scellé un semblant de trêve, retombent dans une méfiance plus aiguë que jamais. Une comédie hilarante avec une distribution hors pair composée de Dustin Hoffman, Harvey Keitel, Barbara Streisand, Jessica Alba et Laura Dern.

« Les yeux de Julia » de Guillem Morales avec Belen Rueda, Lluis Homar (USA, 1h56, avertissement moins de douze ans): quand Julia apprend la mort soudaine de sa sœur Sara, tout semble indiquer qu'elle s'est suicidée mais Julia n'arrive pas à accepter cette version des faits et commence à passer les derniers mois au crible. Elle devient alors l'objet d'une singulière menace qu'aucune autre personne autour d'elle ne semble percevoir.

« Cabeza de vaca » de Nicolas Echevarria avec Juan Diego, Daniel Gimenez (Mexique, 1h52): l'explorateur espagnol Cabeza de Vaca a marché pendant huit ans à travers l'Amérique jusqu'à la côte Pacifique du Mexique, après sont naufrage au large des côtes de Floride en 1528. Premier européen à découvrir ces terres, il vécut avec des tribus indiennes aujourd'hui disparues.

« Libre échange » de Serge Gisquière avec Carole Bouquet, Julie Depardieu (France, 1h20): Escort girl de haut vol, Jocelyne sent qu'il est temps de passer la main et cherche une jeune fille un peu crédule qu'elle puisse former et qui puisse reprendre le job, quand Marthe, un peu nunuche, se présente. Mais celle qui se croyait la plus maline va bientôt se retrouver le dindon de la farce.

« Que justice soit faite » de F. Gary Gray avec Gerard Butler, Jamie Foxx (USA, 1h48): Clyde avait tout pour être heureux jusqu'au jour où sa femme et sa fille sont sauvagement assassinées. Les meurtriers ont été arrêtés, mais à la suite d'un marchandage judiciaire, ils écopent de peines légères. Dix ans plus tard, Clyde n'a qu'une obsession: se venger du système et obtenir enfin justice.

mercresdi 22 décembre 2010

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Décès de Jean-Pierre Leloir

Le photographe Jean-Pierre Leloir, auteur du célèbre cliché réunissant Brel, Brassens et Ferré en janvier 1969, est décédé lundi soir à son domicile parisien à l'âge de 79 ans.

Né le 27 juin 1931, passionné de musique depuis son plus jeune âge, Jean-Pierre Leloir venait de publier aux éditions Fetjaine un ouvrage intitulé « Portraits Jazz », qui retraçait sa longue carrière consacrée à la scène musicale.

Il avait organisé très tôt sa photothèque et constitué depuis 1951 des archives d'une grande richesse thématique. Outre les concerts de musique et les répétitions, il avait réalisé des reportages pour l'industrie, sur des expositions historiques ou encore des pièces de théâtre.

Ses rencontres avec de nombreux artistes du XXe siècle, de Edith Piaf à Charles Trenet, en passant par Billie Holiday, Johnny Hallyday ou Alain Bashung, immortalisés par son appareil photo, balisent aussi son parcours. Il avait également participé à l'aventure du Théâtre national populaire de Jean Vilar et avait été l'un des membres fondateurs de la revue Rock & Folk.

Il avait réalisé en 1969 les photographies de l'interview de Jacques Brel, Georges Brassens et Léo Ferré.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Journée de mobilisation dans
l'Éducation le samedi 22 janvier

Un collectif représentant 25 organisations de l'éducation, dont les principaux syndicats enseignants, lycéens et étudiants, appellent à une « journée de mobilisation » dans toute la France le samedi 22 janvier pour protester contre les suppressions de postes de la rentrée 2011.

« Le collectif appelle lycéens, étudiants, parents d'élèves et personnels de l'éducation à participer » à cette journée « qui prendra des formes variées dans les départements (manifestations, rassemblements, débats) », écrit ce collectif dans un communiqué.

« Le budget 2011 prévoit la suppression de 16.000 emplois et n'affiche d'autre ambition pour le système éducatif que la recherche d'économies à partir du dogme du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite », explique-t-il.

« Pourtant, les effectifs d'élèves vont continuer d'augmenter et la part du PIB français destinée aux enseignements primaires et secondaires a diminué dans la période récente en passant de 4,5% en 1995 à 3,9% en 2006 », affirme-t-il.

Le collectif invite à « refuser les fermetures de classes (...), les suppressions de places en maternelle, la baisse des dotations des collèges et lycées, les réductions de postes et d'options, les hausses d'effectifs dans les classes », entre autres.

Le collectif compte notamment les fédérations de l'Education FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT, les lycéens de l'UNL et la FIDL, les étudiants de l'Unef, les parents d'élèves de la FCPE.

Mardi, lors d'un Comité technique paritaire mixte (CTPM) au ministère de l'Education axé sur les suppressions des 16.000 postes et leur répartition dans chaque académie, la FSU, le Sgen-CFDT et la CGT ont quitté la séance, après avoir fait une déclaration commune dans laquelle ils ont alerté « solennellement » le ministère sur l'impact de cette mesure. L'Unsa-Education a refusé de siéger.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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Des chercheurs japonais ont donné
naissance à une « souris
gazouilleuse »

Des chercheurs japonais ont annoncé mardi avoir donné naissance à une souris qui gazouille comme un oiseau, à l'issue d'une « évolution » génétique qui pourrait, espèrent-ils, éclairer les origines du langage humain.

Une équipe de scientifiques de l'Université d'Osaka (ouest) ont modifié génétiquement des souris dans le cadre de leur « Projet de souris évoluée ».

« Nous avons croisé des souris génétiquement modifiées sur plusieurs générations afin de voir ce qui allait se passer », a déclaré à l'AFP le chef de l'équipe, Arikuni Uchimura.

« Nous avons examiné les bébés souris l'un après l'autre (..) Et un jour, nous en avons découvert un qui chantait comme un oiseau », a-t-il raconté, ajoutant que la « souris gazouilleuse » était née par hasard, mais qu'elle pouvait transmettre son don aux générations suivantes.

« J'étais surpris car je m'attendais surtout à avoir des souris avec des modifications de leur aspect physique », a-t-il dit lors d'une interview par téléphone. Il a toutefois reconnu que le projet avait également produit « une souris avec des pattes plus courtes et une queue de teckel ».

Le laboratoire, dirigé par le professeur Takeshi Yagi, travaille désormais sur plus de 100 « souris gazouilleuses ».

L'équipe espère que ces travaux permettront de comprendre comment le langage humain évolue.

Les scientifiques ont découvert que les oiseaux utilisent différents éléments sonores, les mettent en paquets comme des mots et les alignent ensuite pour produire des « chants » qui sont soumis à certaines règles linguistiques.

« Les souris sont plus faciles à étudier que les oiseaux car ce sont des mammifères et leur structure cervicale, ainsi que d'autres aspects biologiques sont plus proches des humains », a expliqué M. Uchimura.

« Nous examinons comment une souris qui émet de nouveaux sons peut influencer des souris ordinaires dans un même groupe (..) en d'autres termes, si cela a des connotations sociales », a-t-il ajouté, en rappelant que les souris ne couinent que lorsqu'elles sont soumises à un stress.

Les chercheurs se sont aperçus que les souris mutantes gazouillaient plus fort selon les situations, ou quand les mâles étaient placés avec des femelles.

Les pépiements « peuvent être en quelque sorte l'expression de leurs émotions ou de leur condition physique », a indiqué M. Uchimura.

 

mercresdi 22 décembre 2010

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La plupart des dinosaures qu'on
croyait carnivores étaient végétariens

La plupart des dinosaures théropodes que l'on croyait être de redoutables carnivores étaient herbivores, à l'exception notable du T. Rex et du Vélociraptor, révèle lundi une étude de paléontologues américains.

Ces résultats sont contraires à l'hypothèse la plus souvent partagée parmi les scientifiques, selon laquelle presque tous les dinosaures théropodes chassaient des proies pour se nourrir, surtout ceux qui étaient les plus proches des ancêtres des oiseaux.

Mais ces chercheurs, Lindsay Zanno et Peter Makovicky, du Field Museum à Chicago (Illinois, nord), ont pu, fort d'analyses statistiques basées sur des données diététiques provenant de près de cent différents théropodes, déterminer que le régime alimentaire de 90 de ces espèces de dinosaures était constitué de plantes.

« La plupart des théropodes étaient clairement adaptés à une vie de prédateur mais à un certain moment de l'évolution dans la lignée des oiseaux, ces dinosaures sont devenus herbivores », explique Lindsay Zarro, co-auteur de ces travaux parus dans les Annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS) datées du 20-15 décembre.

Ces chercheurs ont ainsi trouvé près d'une demi douzaine de traits anatomiques statistiquement liés à des indications directes de comportements herbivores, dont un bec dépourvu de dent.

« Après avoir établi une relation entre certaines évolutions anatomiques de ces dinosaures et des preuves directes d'habitudes alimentaires, nous avons recherché quelles autres espèces de théropodes partageaient les mêmes traits », poursuit la paléontologue.

« De cette manière nous avons pu déterminer lesquelles étaient herbivores et carnivores », ajoute-t-elle.

Appliquant cette analyse, les chercheurs ont déterminé que 44% des espèces théropodes ou 90 distribuées sur six grands lignages étaient herbivores.

Ils ont aussi conclu que les ancêtres de la plupart des dinosaures à plumes et des oiseaux modernes avaient déjà probablement perdu leur appétit pour la viande.

Puisque le nombre de théropodes herbivores est aussi important, les super-carnivores comme le Tyrannosaures rex et autres cœlurosaures tel le Velociraptor, devraient être vus « davantage comme l'exception que la règle », selon ces chercheurs.

Déduire le régime alimentaire d'animaux éteints depuis 65 millions d'années n'est pas tâche facile.

Dans la plupart des cas, les paléontologues travaillent seulement avec des os et dents fossilisés. Il est aisé de déduire que des dents de grande taille et une mâchoire puissante comme celles du T. Rex appartenaient à un super-prédateur. Ou encore que les batteries de dents du Triceratops, un dinosaure tri-corne, servaient à cisailler l'herbe et les plantes.

Mais de nombreux dinosaures théropodes étaient dotés de traits morphologiques plus ambigus comme des dents en forme de piton ou pas de dent du tout, faisant qu'il était difficile de deviner leur régime alimentaire.

« Ces dinosaures bizarres ont été l'objet de nombreuses spéculations », relève Peter Makovicky, l'autre co-auteur de cette étude. « Mais jusqu'alors nous n'avions pas de base solide pour déterminer de quoi ils se nourrissaient », ajoute-t-il.

Par chance une petite proportion de ces espèces ont préservé dans leur squelette et autres restes fossilisés des indices indiscutables de leur régime alimentaire, poursuit le chercheur.

Il cite notamment des contenus de l'estomac et des traces de dents fossilisés. 


©Musicologie.org 2010

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