jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Reprise festive à l'Opéra national du Rhin de «
La Belle Hélène »
La Belle Hélène » s'est invitée à Strasbourg pour les fêtes,
ravissant les amateurs d'opéra bouffe et d'Offenbach dans une mise en scène enlevée, où rois et augures de la Grèce
antique se retrouvent sur les plateaux de production du cinéma hollywoodien.
Quatre ans après sa première présentation à l'Opéra national du Rhin (ONR),
c'est à nouveau la mezzo-soprano Stéphanie d'Oustrac qui campe Hélène, femme du roi de Sparte Ménélas, transformée
en starlette des années 30 par la volonté de la metteure en scène franco-iranienne Mariame Clément.
Dans son opéra, Offenbach avait voulu railler les moeurs du Second Empire, que peu de gens connaissent
aujourd'hui. Mariame Clément a donc transposé l'oeuvre dans la Mecque du cinéma, revendiquant un « kitsch élégant
» où se mêlent décors Art déco et extraits de films cultes.
Une piscine hollywoodienne remplace les bains à Nauplie, tandis que le beau Pâris, l'excellent
ténor Sébastien Droy, arrive en avion - et en vidéo - sous les traits de Howard Hughes, le producteur et aviateur américain.
Il enlève Hélène pour Cythère sous l'oeil médusé de son mari le
roi Ménélas -ici un producteur campé par le ténor Steven Cole- alors que son frère Agamemnon est bien servi par le baryton-basse
René Schirrer.
Claude Schnitzler dirige les musiciens de l'Orchestre symphonique de Mulhouse avec la même impétuosité
qu'en 2006 et Michel Capperon les choeurs de l'opéra qui donnent force à l'ensemble.
Julia Hansen pour les costumes, tous noir et blanc, et Hervé Audibert pour les lumières servent
bien le propos alors que les vidéastes de « fettFilm » confirment leur maîtrise sur les scènes européennes
d'opéras et de théâtres.
Pour conserver le côté persifleur du livret, les références et les clins d'oeil
aux hommes qui nous gouvernent aujourd'hui (rolex, sondages...) sont légion, ouvrant peut-être la voie à une version « XXIe
siècle » de cet opéra.
A l'Opéra de Strasbourg les 23, 26, 28 et 30, à Mulhouse les 9, 11 et 13 janvier et à
Colmar les 21 et 23 janvier. https://www.operanationaldurhin.eu
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ L'INA va numériser le fonds audiovisuel de l'Opéra de
Paris
L'Institut national de l'audiovisuel (INA) va numériser et conserver les fonds audiovisuel et sonore
de l'Opéra de Paris aux termes d'une convention signée entre les deux établissements, annonce mercredi l'INA.
Constitué depuis 1971, ce fonds représente plus de 10.000 supports, soit plus de 7.000 heures
d'images et plus de 6.000 de sons.
« L'INA sera chargé également du stockage de toutes les captations réalisées
par les équipes internes de l'Opéra de Paris: répétitions générales et représentations d'opéras,
de ballets et de concerts », précise le communiqué de l'INA.
Le fonds audiovisuel de l'Opéra de Paris sera disponible dans les conditions du dépôt
légal, auprès d'un public de chercheurs dans le cadre de l'activité de consultation de l'Inathèque.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Le passage piétons immortalisé par les Beatles inscrit
au patrimoine
Un passage piétons de Londres, immortalisé par les Beatles sur la couverture de leur album de
légende « Abbey Road », a été inscrit au patrimoine par les autorités britanniques, a annoncé mercredi
le gouvernement britannique.
Ce passage protégé « continue d'attirer quarante ans après des milliers de
touristes chaque année, qui essaient d'imiter l'attitude du groupe sur la couverture d'Abbey Road », a estimé le secrétaire
d'Etat britannique du Patrimoine, John Penrose.
Sur la couverture de l'album datant de 1969, Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr traversent
en file indienne un passage pour piétons d'Abbey Road, situé à deux pas des studios où ils avaient enregistré leur album
éponyme.
Paul McCartney s'est réjoui de cette nouvelle: « C'est une super année pour moi,
une année incroyable pour les Beatles et apprendre que le passage piétons d'Abbey Road va être préservé, c'est la cerise
sur le gâteau. »
Depuis novembre, des titres des Beatles sont proposés sur le site iTunes d'Apple, à la suite
de longues négociations entre Apple Corps, le label créé par les Beatles en 1968, et EMI, leur maison de disques.
« Abbey Road » est l'album des Beatles qui s'est le plus vendu sur iTunes aux Etats-Unis
depuis les débuts du groupe sur le site.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Cuba souffle les 90 bougies de sa « prima ballerina assoluta
s Alicia Alonso
Cuba a organisé un grand gala mardi pour célébrer les 90 ans de sa « prima
ballerina assoluta », Alicia Alonso, toujours pleine de projets et d'énergie, malgré des problèmes de vue et de mobilité.
Cette cérémonie au Grand théâtre de La Havane, joyau architectural situé
en plein coeur de la capitale cubaine, a conclu en beauté une année d'hommages dans le monde entier pour la légende de la danse cubaine.
S'appuyant sur son mari Pedro Simon, directeur du Musée de la danse, Alicia Alonso, élégamment
vêtue comme à son habitude, a assisté à la cérémonie organisée en son honneur par différentes générations
de danseurs cubains et des organisations étudiantes.
Le programme « Mesa Redonda » (Table ronde) devait également lui être consacré
mardi soir à la télévision officielle.
« J'ai 90 ans, mais je retire le zéro parce que les zéros ne valent rien »,
avait-elle ironisé il y a peu.
Fondatrice du Ballet Nacional de Cuba (BNC) et ambassadrice de Bonne volonté de l'Unesco, Alicia Alonso
est vénérée dans son île, où elle continue à diriger le BNC, bien qu'elle soit quasiment aveugle.
Il y a trois semaines, le président Raul Castro, en la décorant, a salué « l'une
des personnalités les plus marquantes de l'histoire de la danse et la plus grande figure du ballet classique dans le monde latino-américain
».
Les autorités cubaines lui avaient déjà dédié la XXIIe édition du
Festival international de ballet de La Havane, marqué par le retour sur l'île de l'American Ballet Theatre après un demi-siècle
d'absence et la participation de membres du New York City Ballet.
C'est dans ces deux compagnies que Mme Alonso a commencé sa carrière de danseuse classique au
début des années 40 aux Etats-Unis, où elle avait déménagé avec sa famille dans sa jeunesse.
Née à La Havane le 21 décembre 1920, cette fille d'un vétérinaire militaire
tient son nom de famille de son premier époux, le chorégraphe Fernando Alonso.
Elle a débuté dans le rôle principal de « Giselle » au Metropolitan Opera
House de Nueva York le 2 novembre 1943 et fondé cinq ans plus tard sa propre compagnie, devenue le Ballet national de Cuba après le triomphe
de la révolution de Fidel Castro en 1959, dont elle est une fervente partisane.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Un projet de ticket d'entrée d'un euro par jour pour les touristes
à Venise
Venise devrait pouvoir introduire une taxe journalière d'un euro pour tous les touristes afin de soutenir
les finances chancelantes de la Sérénissime, a déclaré mercredi le maire de la ville, Giorgio Orsoni.
« Je crois que le temps est venu pour Venise de pouvoir prendre des décisions sur ses finances
», a-t-il écrit dans un communiqué.
« Je salue l'ouverture du Premier ministre (Silvio Berlusconi) sur la possibilité de faire
payer un ticket d'entrée aux touristes venant à Venise », a ajouté le maire, membre du Parti démocrate (opposition de
gauche).
Lors d'une émission télévisée mardi soir, M. Berlusconi avait estimé « absolument
logique » l'introduction d'une taxe touristique d'un euro par jour à Florence (Toscane, centre) et Venise (nord).
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Décès de Nico Papatakis
Le cinéaste français d'origine grecque Nico Papatakis, qui fut ami de Jean Genet, époux
d'Anouk Aimée, compagnon de la chanteuse Nico et producteur de John Cassavetes, est décédé le 17 décembre à Paris,
à l'âge de 92 ans, apprend-on mercredi dans un avis de décès paru dans la presse.
Né le 19 juillet 1918 à Addis-Abeba (Éthiopie), Nikos, ou Nico Papatakis, a été
soldat en Ethiopie. Contraint de s'exiler, il se réfugie d'abord au Liban puis en Grèce. En 1939, il part pour la France et s'installe à
Paris.
Il fréquente l'intelligentsia parisienne de l'époque dont Jean-Paul Sartre, André Breton,
Jacques Prévert, Robert Desnos, Jean Vilar. Il se lie d'amitié avec Jean Genet.
En 1947, il crée le cabaret « La Rose Rouge », tremplin pour de nombreux artistes
parmi lesquels Les Frères Jacques et Juliette Gréco. Entre temps, Papatakis épouse l'actrice Anouk Aimée dont il a une fille,
Manuela, en 1951.
En 1950, il produit et finance le film de Jean Genet, « Un chant d'amour », avec une photographie
signée Jean Cocteau, mais l'unique oeuvre cinématographique du sulfureux écrivain est censurée et ne sortira qu'en 1975.
En 1957, il quitte la France pour les États-Unis et se fixe à New York. Il se lie avec le mannequin
allemand Christa Päffgen. Elle lui emprunte son prénom et devient ainsi la légendaire Nico, égérie d'Andy Warhol et du
Velvet Underground.
De retour à Paris, il réalise en 1962 son premier film, « Les Abysses », d'après
la pièce de Genet, « Les Bonnes », inspirée de l'histoire vraie des soeurs Papin. Le film est présenté au
festival de Cannes de la même année et fait scandale.
En 1967, il tourne « Les pâtres du désordre » qui dénonce le régime
des colonels grecs. Mais le film sort en mai 1968 et c'est un échec.
Papatakis, alors époux de l'actrice grecque Olga Karlatos, se tourne alors vers la politique en s'opposant
à la dictature des colonels en Grèce.
En 1975, son film brûlot, « Gloria Mundi », qui évoque la torture en Algérie,
sera retiré de l'affiche suite à l'attentat à la bombe au cinéma Marbeuf.
Avec « Les Equilibristes », en 1991, portrait acerbe de Jean Genet, incarné par Michel
Piccoli, il s'attire les foudres des admirateurs de l'auteur.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Rentrée littéraire d'hiver
Beaucoup de plumes confirmées sont en piste pour la rentrée littéraire d'hiver qui s'annonce
foisonnante, avec 510 titres en janvier et février, mais peu audacieuse, avec moins de 50 premiers romans, le niveau le plus bas depuis neuf ans.
Pas de gros coups médiatiques de type Michel Houellebecq non plus pour cette « rentrée
bis », mais des auteurs attendus comme Christine Angot, Alexandre Jardin, Philippe Sollers, James Ellroy ou John Irving.
C'est aussi un tremplin pour les écrivains jugés - à juste titre ou pas - « non
goncourisables » et qui ont sagement attendu l'après-fêtes de fin d'année pour paraître, ou qui n'étaient pas prêts
à l'automne, explique un éditeur.
Côté chiffres, la production de romans français est relativement stable par rapport à
janvier-février 2010 avec 329 titres (plus 1,5%). Le domaine étranger reprend des couleurs avec 180 romans programmés début
2011, selon les données du magazine spécialisé Livres Hebdo.
En revanche, les éditeurs jouent la prudence et le nombre de premiers romans recule de plus de 30%
par rapport à 2010, avec 49 nouveaux titres.
L'hiver dernier avait vu éclore 491 ouvrages dont 73 premiers romans et 167 étrangers.
Nouvelle année, nouvel Angot, avec « Les petits ». Elle y raconte la séparation
d'un couple vue sous l'angle des enfants. Ce livre signe aussi son retour chez Flammarion, deux ans après « Le marché des amants
» (Seuil) dans lequel elle décrivait sa liaison avec Doc Gyneco.
Hélène et Billy se sont aimés, ont eu quatre enfants, se sont éloignés
puis déchirés. Plus durassienne que jamais, Angot passe au crible cette guerre amoureuse et familiale, écrivant à la troisième
puis à la première personne du singulier. « Un roman qui se fera assassiner par les amis de Christine Angot et encenser par ses
ennemis », promet le malicieux Frédéric Beigbeder.
Famille encore avec « Des gens très bien » (Grasset), le nouveau roman d'Alexandre
Jardin, qui ausculte le parcours de son grand-père, Jean Jardin, directeur de cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943. L'auteur
du « Roman des Jardin » (2005) convoque des souvenirs difficiles. Son père Pascal avait déjà dressé un portrait
intime du « Nain Jaune » en 1978.
Philippe Sollers livre « Trésor d'amour » chez Gallimard, un hymne à Minna
rythmé par Stendhal, dont la belle Italienne est spécialiste, avec Venise pour décor de leur idylle.
La passion pour une femme, les blessures de l'âme et la violence au coeur de la Russie soviétique
tissent « Le livre des brèves amours éternelles » (Seuil) de l'écrivain russe de langue française Andreï
Makine, prix Goncourt et Médicis.
Mathieu Lindon a compris lui aussi « Ce que aimer veut dire » (P.O.L), un ouvrage où
il convoque tous les hommes de sa vie, de Michel Foucault à Samuel Beckett ou Jérôme Lindon, son père, fondateur des éditions
de Minuit.
Ce sont les femmes qui nourrissent l'obsession de James Ellroy dans « La malédiction Hilliker
» (Rivages) qu'il définit comme « un manifeste romantique », autour de la première d'entre elles, Geneva Hilliker,
sa mère, puis de ses épouses et amantes.
Avec son humour britannique irrésistible, Jonathan Coe campe lui dans « La vie très
privée de Mr Sim » (Gallimard) le portrait d'un loser, représentant en brosses à dents, qui tombe amoureux de la voix de son
GPS.
Enfin, c'est le grand retour de John Irving, avec une fresque extravagante, « Dernière nuit
à Twisted River » (Seuil), l'histoire d'un père et de son fils qui fuient un shérif psychopathe sur fond de nature américaine...
et d'amour de la cuisine, avec quelques échos de son livre culte, « Le monde selon Garp ».
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Le toit en téflon du Centre Pompidou de Metz, cède pour
la deuxième fois, sous le poids de la neige
Le toit en téflon du Centre Pompidou de Metz (CPM) s'est déchiré pour la deuxième
fois en moins d'un mois sous le poids de la neige tombée en abondance sur la Lorraine, a-t-on appris mardi auprès de la mairie de la ville.
« La toile s'est déchirée sur environ deux mètres au niveau de deux poteaux-tulipes
par lesquels sont évacuées la pluie et la neige », a précisé à l'AFP Antoine Fonté, adjoint à la
Culture.
« L'accumulation exceptionnelle d'une vingtaine de centimètres de neige mouillée
en moins de 24 heures est à l'origine de ce nouvel incident », a-t-il ajouté.
Conçu par le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, le CPM se présente
comme trois boîtes à chaussures superposées coiffées d'un toit en forme de chapeau chinois. Ce toit de quelque 8.000 m2 est
constitué par une membrane blanche et réputée étanche à base de fibre de verre et de téflon.
Présenté comme une « oeuvre de haute couture » par ses architectes, il avait
déjà cédé sous le poids de la neige le 5 décembre.
« Les parties déchirées vont être remplacées. Cela se fait comme le
remplacement d'un lé de tapisserie », a encore dit M. Fonté en se félicitant que « la charpente (n'ait) pas bougé
d'un centimètre sous l'effet des intempéries » de lundi.
Entièrement réalisée en bois et composée de modules hexagonaux ressemblant au
cannage d'un chapeau chinois, la toiture du CPM épouse une géométrie en courbes et contre-courbes qui enveloppe les différents
éléments du bâtiment et les galeries d'exposition.
Des résistances et des fils chauffants auraient dû faire fondre la neige mais ceux ci n'ont apparemment
pas fonctionné. « Soit le système a disjoncté, soit il n'est pas assez puissant », a observé l'élu.
Inauguré le 11 mai par Nicolas Sarkozy, le CPM, antenne décentralisée du Centre Pompidou
de Paris, devrait franchir le cap des 600.000 visiteurs « avant la fin de l'année », avait annoncé récemment son
directeur, Laurent Le Bon.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ L'INA va numériser le fonds audiovisuel de l'Opéra de
Paris
L'Institut national de l'audiovisuel (INA) va numériser et conserver les fonds audiovisuel et sonore
de l'Opéra de Paris aux termes d'une convention signée entre les deux établissements, annonce mercredi l'INA.
Constitué depuis 1971, ce fonds représente plus de 10.000 supports, soit plus de 7.000 heures
d'images et plus de 6.000 de sons.
« L'INA sera chargé également du stockage de toutes les captations réalisées
par les équipes internes de l'Opéra de Paris: répétitions générales et représentations d'opéras,
de ballets et de concerts », précise le communiqué de l'INA.
Le fonds audiovisuel de l'Opéra de Paris sera disponible dans les conditions du dépôt
légal, auprès d'un public de chercheurs dans le cadre de l'activité de consultation de l'Inathèque.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Le passage piétons immortalisé par les Beatles inscrit
au patrimoine
Un passage piétons de Londres, immortalisé par les Beatles sur la couverture de leur album de
légende « Abbey Road », a été inscrit au patrimoine par les autorités britanniques, a annoncé mercredi
le gouvernement britannique.
Ce passage protégé « continue d'attirer quarante ans après des milliers de
touristes chaque année, qui essaient d'imiter l'attitude du groupe sur la couverture d'Abbey Road », a estimé le secrétaire
d'Etat britannique du Patrimoine, John Penrose.
Sur la couverture de l'album datant de 1969, Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr traversent
en file indienne un passage pour piétons d'Abbey Road, situé à deux pas des studios où ils avaient enregistré leur album
éponyme.
Paul McCartney s'est réjoui de cette nouvelle: « C'est une super année pour moi,
une année incroyable pour les Beatles et apprendre que le passage piétons d'Abbey Road va être préservé, c'est la cerise
sur le gâteau. »
Depuis novembre, des titres des Beatles sont proposés sur le site iTunes d'Apple, à la suite
de longues négociations entre Apple Corps, le label créé par les Beatles en 1968, et EMI, leur maison de disques.
« Abbey Road » est l'album des Beatles qui s'est le plus vendu sur iTunes aux Etats-Unis
depuis les débuts du groupe sur le site.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Cuba souffle les 90 bougies de sa « prima ballerina assoluta
» Alicia Alonso
Cuba a organisé un grand gala mardi pour célébrer les 90 ans de sa « prima
ballerina assoluta », Alicia Alonso, toujours pleine de projets et d'énergie, malgré des problèmes de vue et de mobilité.
Cette cérémonie au Grand théâtre de La Havane, joyau architectural situé
en plein coeur de la capitale cubaine, a conclu en beauté une année d'hommages dans le monde entier pour la légende de la danse cubaine.
S'appuyant sur son mari Pedro Simon, directeur du Musée de la danse, Alicia Alonso, élégamment
vêtue comme à son habitude, a assisté à la cérémonie organisée en son honneur par différentes générations
de danseurs cubains et des organisations étudiantes.
Le programme « Mesa Redonda » (Table ronde) devait également lui être consacré
mardi soir à la télévision officielle.
« J'ai 90 ans, mais je retire le zéro parce que les zéros ne valent rien »,
avait-elle ironisé il y a peu.
Fondatrice du Ballet Nacional de Cuba (BNC) et ambassadrice de Bonne volonté de l'Unesco, Alicia Alonso
est vénérée dans son île, où elle continue à diriger le BNC, bien qu'elle soit quasiment aveugle.
Il y a trois semaines, le président Raul Castro, en la décorant, a salué « l'une
des personnalités les plus marquantes de l'histoire de la danse et la plus grande figure du ballet classique dans le monde latino-américain
».
Les autorités cubaines lui avaient déjà dédié la XXIIe édition du
Festival international de ballet de La Havane, marqué par le retour sur l'île de l'American Ballet Theatre après un demi-siècle
d'absence et la participation de membres du New York City Ballet.
C'est dans ces deux compagnies que Mme Alonso a commencé sa carrière de danseuse classique au
début des années 40 aux Etats-Unis, où elle avait déménagé avec sa famille dans sa jeunesse.
Née à La Havane le 21 décembre 1920, cette fille d'un vétérinaire militaire
tient son nom de famille de son premier époux, le chorégraphe Fernando Alonso.
Elle a débuté dans le rôle principal de « Giselle » au Metropolitan Opera
House de Nueva York le 2 novembre 1943 et fondé cinq ans plus tard sa propre compagnie, devenue le Ballet national de Cuba après le triomphe
de la révolution de Fidel Castro en 1959, dont elle est une fervente partisane.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Un projet de ticket d'entrée d'un euro par jour pour les touristes
à Venise
Venise devrait pouvoir introduire une taxe journalière d'un euro pour tous les touristes afin de soutenir
les finances chancelantes de la Sérénissime, a déclaré mercredi le maire de la ville, Giorgio Orsoni.
« Je crois que le temps est venu pour Venise de pouvoir prendre des décisions sur ses finances
», a-t-il écrit dans un communiqué.
« Je salue l'ouverture du Premier ministre (Silvio Berlusconi) sur la possibilité de faire
payer un ticket d'entrée aux touristes venant à Venise », a ajouté le maire, membre du Parti démocrate (opposition de
gauche).
Lors d'une émission télévisée mardi soir, M. Berlusconi avait estimé « absolument
logique » l'introduction d'une taxe touristique d'un euro par jour à Florence (Toscane, centre) et Venise (nord).
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Décès de Nico Papatakis
Le cinéaste français d'origine grecque Nico Papatakis, qui fut ami de Jean Genet, époux
d'Anouk Aimée, compagnon de la chanteuse Nico et producteur de John Cassavetes, est décédé le 17 décembre à Paris,
à l'âge de 92 ans, apprend-on mercredi dans un avis de décès paru dans la presse.
Né le 19 juillet 1918 à Addis-Abeba (Éthiopie), Nikos, ou Nico Papatakis, a été
soldat en Ethiopie. Contraint de s'exiler, il se réfugie d'abord au Liban puis en Grèce. En 1939, il part pour la France et s'installe à
Paris.
Il fréquente l'intelligentsia parisienne de l'époque dont Jean-Paul Sartre, André Breton,
Jacques Prévert, Robert Desnos, Jean Vilar. Il se lie d'amitié avec Jean Genet.
En 1947, il crée le cabaret « La Rose Rouge », tremplin pour de nombreux artistes
parmi lesquels Les Frères Jacques et Juliette Gréco. Entre temps, Papatakis épouse l'actrice Anouk Aimée dont il a une fille,
Manuela, en 1951.
En 1950, il produit et finance le film de Jean Genet, « Un chant d'amour », avec une photographie
signée Jean Cocteau, mais l'unique oeuvre cinématographique du sulfureux écrivain est censurée et ne sortira qu'en 1975.
En 1957, il quitte la France pour les États-Unis et se fixe à New York. Il se lie avec le mannequin
allemand Christa Päffgen. Elle lui emprunte son prénom et devient ainsi la légendaire Nico, égérie d'Andy Warhol et du
Velvet Underground.
De retour à Paris, il réalise en 1962 son premier film, « Les Abysses », d'après
la pièce de Genet, « Les Bonnes », inspirée de l'histoire vraie des soeurs Papin. Le film est présenté au
festival de Cannes de la même année et fait scandale.
En 1967, il tourne « Les pâtres du désordre » qui dénonce le régime
des colonels grecs. Mais le film sort en mai 1968 et c'est un échec.
Papatakis, alors époux de l'actrice grecque Olga Karlatos, se tourne alors vers la politique en s'opposant
à la dictature des colonels en Grèce.
En 1975, son film brûlot, « Gloria Mundi », qui évoque la torture en Algérie,
sera retiré de l'affiche suite à l'attentat à la bombe au cinéma Marbeuf.
Avec « Les Equilibristes », en 1991, portrait acerbe de Jean Genet, incarné par Michel
Piccoli, il s'attire les foudres des admirateurs de l'auteur.
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Rentrée littéraire d'hiver
Beaucoup de plumes confirmées sont en piste pour la rentrée littéraire d'hiver qui s'annonce
foisonnante, avec 510 titres en janvier et février, mais peu audacieuse, avec moins de 50 premiers romans, le niveau le plus bas depuis neuf ans.
Pas de gros coups médiatiques de type Michel Houellebecq non plus pour cette « rentrée
bis », mais des auteurs attendus comme Christine Angot, Alexandre Jardin, Philippe Sollers, James Ellroy ou John Irving.
C'est aussi un tremplin pour les écrivains jugés - à juste titre ou pas - « non
goncourisables » et qui ont sagement attendu l'après-fêtes de fin d'année pour paraître, ou qui n'étaient pas prêts
à l'automne, explique un éditeur.
Côté chiffres, la production de romans français est relativement stable par rapport à
janvier-février 2010 avec 329 titres (plus 1,5%). Le domaine étranger reprend des couleurs avec 180 romans programmés début
2011, selon les données du magazine spécialisé Livres Hebdo.
En revanche, les éditeurs jouent la prudence et le nombre de premiers romans recule de plus de 30%
par rapport à 2010, avec 49 nouveaux titres.
L'hiver dernier avait vu éclore 491 ouvrages dont 73 premiers romans et 167 étrangers.
Nouvelle année, nouvel Angot, avec « Les petits ». Elle y raconte la séparation
d'un couple vue sous l'angle des enfants. Ce livre signe aussi son retour chez Flammarion, deux ans après « Le marché des amants
» (Seuil) dans lequel elle décrivait sa liaison avec Doc Gyneco.
Hélène et Billy se sont aimés, ont eu quatre enfants, se sont éloignés
puis déchirés. Plus durassienne que jamais, Angot passe au crible cette guerre amoureuse et familiale, écrivant à la troisième
puis à la première personne du singulier. « Un roman qui se fera assassiner par les amis de Christine Angot et encenser par ses
ennemis », promet le malicieux Frédéric Beigbeder.
Famille encore avec « Des gens très bien » (Grasset), le nouveau roman d'Alexandre
Jardin, qui ausculte le parcours de son grand-père, Jean Jardin, directeur de cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943. L'auteur
du « Roman des Jardin » (2005) convoque des souvenirs difficiles. Son père Pascal avait déjà dressé un portrait
intime du « Nain Jaune » en 1978.
Philippe Sollers livre « Trésor d'amour » chez Gallimard, un hymne à Minna
rythmé par Stendhal, dont la belle Italienne est spécialiste, avec Venise pour décor de leur idylle.
La passion pour une femme, les blessures de l'âme et la violence au coeur de la Russie soviétique
tissent « Le livre des brèves amours éternelles » (Seuil) de l'écrivain russe de langue française Andreï
Makine, prix Goncourt et Médicis.
Mathieu Lindon a compris lui aussi « Ce que aimer veut dire » (P.O.L), un ouvrage où
il convoque tous les hommes de sa vie, de Michel Foucault à Samuel Beckett ou Jérôme Lindon, son père, fondateur des éditions
de Minuit.
Ce sont les femmes qui nourrissent l'obsession de James Ellroy dans « La malédiction Hilliker
» (Rivages) qu'il définit comme « un manifeste romantique », autour de la première d'entre elles, Geneva Hilliker,
sa mère, puis de ses épouses et amantes.
Avec son humour britannique irrésistible, Jonathan Coe campe lui dans « La vie très
privée de Mr Sim » (Gallimard) le portrait d'un loser, représentant en brosses à dents, qui tombe amoureux de la voix de son
GPS.
Enfin, c'est le grand retour de John Irving, avec une fresque extravagante, « Dernière nuit
à Twisted River » (Seuil), l'histoire d'un père et de son fils qui fuient un shérif psychopathe sur fond de nature américaine...
et d'amour de la cuisine, avec quelques échos de son livre culte, « Le monde selon Garp ».
jeudi 23 décembre 2010
______________________________ Le toit en téflon du Centre Pompidou de Metz, cède pour
la deuxième fois, sous le poids de la neige
Le toit en téflon du Centre Pompidou de Metz (CPM) s'est déchiré pour la deuxième
fois en moins d'un mois sous le poids de la neige tombée en abondance sur la Lorraine, a-t-on appris mardi auprès de la mairie de la ville.
« La toile s'est déchirée sur environ deux mètres au niveau de deux poteaux-tulipes
par lesquels sont évacuées la pluie et la neige », a précisé à l'AFP Antoine Fonté, adjoint à la
Culture.
« L'accumulation exceptionnelle d'une vingtaine de centimètres de neige mouillée
en moins de 24 heures est à l'origine de ce nouvel incident », a-t-il ajouté.
Conçu par le Japonais Shigeru Ban et le Français Jean de Gastines, le CPM se présente
comme trois boîtes à chaussures superposées coiffées d'un toit en forme de chapeau chinois. Ce toit de quelque 8.000 m2 est
constitué par une membrane blanche et réputée étanche à base de fibre de verre et de téflon.
Présenté comme une « oeuvre de haute couture » par ses architectes, il avait
déjà cédé sous le poids de la neige le 5 décembre.
« Les parties déchirées vont être remplacées. Cela se fait comme le
remplacement d'un lé de tapisserie », a encore dit M. Fonté en se félicitant que « la charpente (n'ait) pas bougé
d'un centimètre sous l'effet des intempéries » de lundi.
Entièrement réalisée en bois et composée de modules hexagonaux ressemblant au
cannage d'un chapeau chinois, la toiture du CPM épouse une géométrie en courbes et contre-courbes qui enveloppe les différents
éléments du bâtiment et les galeries d'exposition.
Des résistances et des fils chauffants auraient dû faire fondre la neige mais ceux ci n'ont apparemment
pas fonctionné. « Soit le système a disjoncté, soit il n'est pas assez puissant », a observé l'élu.
Inauguré le 11 mai par Nicolas Sarkozy, le CPM, antenne décentralisée du Centre Pompidou
de Paris, devrait franchir le cap des 600.000 visiteurs « avant la fin de l'année », avait annoncé récemment son
directeur, Laurent Le Bon.
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