samedi 18 décembre 2010
______________________________ L'étoile Opéra-bouffe d'Emmanuel
Chabrier à l'Opéra de Limoges
Reprise de la production de l'Opéra national du Rhin - Opéra d'Europe
(création décembre 2007). Vendredi 31 décembre 2010 et dimanche 2 janvier 2011.
L'Etoile est un opéra-bouffe créé le 28 novembre 1877 au
Théâtre des Bouffes-Parisiens. La production présentée à Limoges est une reprise de la
production de l'Opéra national du Rhin-Opéra d'Europe (création en décembre 2007).
L'ouvrage est dirigé par Benjamin Lévy et mis en scène
par Matthew Jocelyn qui viennent tous les deux pour la première fois à Limoges. Il fait appel à l'Orchestre
de Limoges et du Limousin et au chœur de l'Opéra de Limoges dirigé par Jacques Maresch.
L'Étoile est un petit chef-d'œuvre de drôlerie. On s'y régale
du rythme endiablé des danses à la mode, de l'esprit festif et du quiproquo virtuose, de la mine souriante
et du port léger de mélodies tendres et faciles à mémoriser. Mais si Chabrier, dont la veine
comique semble innée, use de tous les ressorts traditionnels du comique, il va plus loin encore, bousculant les règles
conventionnelles de l'opéra-bouffe.
L'ouvrage tient du génie. Sous des allures de parodie, L'Étoile
brille de couleurs nouvelles et franches, sans exotisme facile, d'une verve comique qui ne cache pas de véritables
talents de mélodiste, d'un texte qui joue des sonorités plus que des clichés, où l'on goûte
un humour canaille aux allusions à peine voilées.
De divertissement, il est pourtant bien question, et sans modération,
dans cette œuvre plus parodique que psychologique, peuplée de personnages jouisseurs, cyniques, amoraux et hypocrites,
et qui constitue pour le metteur en scène Matthew Jocelyn « le summum du bon goût avec la touche nécessaire
de mauvais goût ».
Mais L'Etoile marque surtout par la subtilité, la richesse d'écriture
et la justesse de sa partition.
Le chef Benjamin Levy, spécialiste de l'opérette et de l'opéra-bouffe
français, va jusqu'à y lire une préfiguration de Claude Debussy, un modèle d'inventivité
et de fluidité. « Il faut, dit-il, lui accorder autant de soin que si on jouait Wagner. »
Biographie de Chabrier
samedi 18 décembre 2010
______________________________ L'étoile Opéra-bouffe d'Emmanuel
Chabrier à l'Opéra de Limoges
Marc Minkowski nommé directeur artistique de la « Semaine
Mozart » à Salzbourg
Le chef d'orchestre français Marc Minkowski a été nommé
directeur artistique de la « Semaine Mozart » de Salzbourg, organisée chaque année en janvier dans
la ville natale du compositeur autrichien, a annoncé vendredi la Fondation Mozart à Salzbourg.
C'est la première fois qu'un chef d'orchestre français est nommé
à ce poste.
Marc Minkowski prendra ses fonctions le 1er mars 2012, en même temps que
Matthias Schultz, 33 ans, nouveau directeur général de la Fondation Mozart de Salzbourg et du département
des concerts.
Outre ses activités en tant que directeur artistique de la « Semaine
Mozart » (Mozartwoche), Marc Minkowski réalisera différents projets pour la Fondation tout au long de
l'année à Salzbourg, indique le communiqué.
« Même si je suis un habitué de longue date (de la »Semaine
Mozart« ), je ne vois pas cette nomination comme la récompense du travail accompli, mais comme la promesse
d'un accomplissement futur », a réagi Marc Minkowski.
La première « Semaine Mozart » de la nouvelle direction
aura lieu en 2013, précise la Fondation, qui relève « l'approche personnelle de Mozart » dont
fait preuve Marc Minkowski, « un remarquable interprète » du compositeur, selon elle.
La « Semaine Mozart », organisée par la Fondation en
parallèle du Festival d'été de Salzbourg, réunit de grands interprètes du compositeur
venus du monde entier.
Cette Fondation a été créée afin de préserver
son héritage par le biais de la « Semaine Mozart » et dans les deux musées Mozart à
Salzbourg, les plus visités de la ville. Elle organise également un festival de musique contemporaine « Dialogues
» (Dialoge).
Marc Minkowski, 48 ans, a fondé à l'âge de 19 ans « Les
Musiciens du Louvre », un ensemble qui a pris une part active dans le renouveau du baroque, et qui s'est associé
en 1996 avec le nouvel Orchestre de chambre de Grenoble pour former les Musiciens du Louvre-Grenoble.
Directeur musical du Sinfonia Varsovia depuis 2008, Marc Minkowski est également
l'hôte régulier de nombreux orchestres symphoniques avec lesquels son répertoire évolue de plus
en plus vers le XXè siècle.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Roland Petit invité exceptionnel de
l'Opéra de Rome pour six soirées
Le chorégraphe français Roland Petit sera l'invité exceptionnel
de l'Opéra de Rome pour six représentations à partir du 22 décembre, avec au programme L'Arlésienne
et Carmen de Georges Bizet, avec notamment Eleonora Abbagnato, Polina Semionova et Ivan Vassiliev.
Les bénéfices de la première représentation, le
22 décembre, intitulée exceptionnellement « Soirée d'honneur à Roland Petit »,
seront reversés à Amlaids, une association de lutte contre le sida de la région de Rome, a annoncé
le Théâtre de l'Opéra de Rome dans un communiqué.
« L'Arlésienne » (Paris, 1974) marquera les débuts
à Rome de la Palermitaine Eleonora Abbagnato, première danseuse à l'Opéra national de Paris,
en couple avec Benjamin Pech, étoile du même corps de ballet. Autre débutant à Rome: Ivan Vasiliev,
premier danseur du Bolchoï.
Polina Semionova, première danseuse du Staatsballet de Berlin, sera la
protagoniste de « Carmen » (Londres, 1949), aux côtés de Robert Tewsley, en alternance avec
les Romains Gaia Straccamore et Mario Marozzi.
Dates des représentations: jeudi 23 décembre, vendredi 24 décembre,
mardi 28 décembre, mercredi 29 décembre et jeudi 30 décembre. https://www.operaroma.it
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Les camions d'Eddy Mitchell bloqués,
un concert annulé à Strasbourg
Le concert d'Eddy Mitchell prévu vendredi soir à Strasbourg, dans
le cadre de sa tournée « Dernière séance », a été annulé en raison
des intempéries dans l'Est de la France qui ont entraîné l'interdiction de circulation de poids lourds,
a annoncé à l'AFP son service de presse.
Un arrêté préfectoral empêchant la circulation des
poids-lourds est entré en application à Metz où « Schmoll » s'est produit jeudi soir.
Les camions de la tournée « Dernière séance
» ne peuvent reprendre la route vendredi. Le chanteur était attendu le soir même à Strasbourg par
7.000 spectateurs pour un Zénith à guichets fermés.
Le concert de Metz a été reporté au 26 mars. Les billets
restent valables pour cette nouvelle date. Le concert de samedi soir à Nancy, dernier de la première partie
de la tournée, est maintenu.
La même mésaventure est survenue à la diva du Gospel Liz
McComb, le 9 décembre, à l'église Saint-Sulpice à Paris. Mais cette dernière s'était
tout de même produite avec une sonorisaion de fortune louée au dernier moment, en dynamisant son équipe
technique, ses musiciens et le public enthousiaste. « On est là pour entendre de la musique, je suis de la vieille
école, je peux chanter sans micro ! », avait-elle déclaré.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ TGV Génériq, un festival laboratoire
Porté par les salles de concert présentes sur le tracé
de la future ligne Rhin-Rhône, le festival TGV Génériq fait figure de laboratoire musical dont les meilleurs
groupes se produiront lors des grands rendez-vous d'été comme les Eurockéennes de Belfort.
Le festival, qui se termine dimanche, est un « festival laboratoire
où l'on teste les groupes sur scène, avant d'envisager de les programmer aux Eurockéennes », expliquent
Kem Lallot et Christian Allex, programmateurs des deux festivals.
Justice, Charlie Winston ou Sébastien Tellier, sont passés sur
les scènes de Génériq à leurs débuts avant de rencontrer un large succès. Cette
année, Das Racist, Barcella, The Toxic Avenger ou encore Medi sont suivis de près par les programmateurs.
Pour l'édition 2010, le groupe Moriarty a réalisé un rêve
: jouer dans la chapelle de Romchamp (Haute-Saône), dessinée par l'architecte Le Corbusier.
Ce groupe folk s'était déjà produit en février 2008
à Génériq. « Coup de cœur » des programmateurs, Moriarty gagnait son billet pour figurer
à l'affiche des Eurockéennes quelques mois plus tard.
« C'était vraiment super, nous avions joué devant 25.000
personnes, notre plus grosse scène, avant d'enchaîner une tournée internationale », se souviennent
la chanteuse de Moriarty, Rosemary, et le guitariste, Arthur.
« Le rendez-vous est de plus en plus reconnu par les professionnels
qui viennent voir les jeunes groupes sur scène et faire leur marché pour les grands festivals d'été
», constate Christian Allex.
L'assemblée générale du réseau de festivals indépendants
De Concert, qui regroupe une vingtaine de festivals d'Europe, de Suisse et du Canada, a d'ailleurs eu lieu pendant
le festival.
« Il est unique en son genre en France, de par son système
d'organisation coopérative entre les cinq structures culturelles de l'axe métropolitain Rhin-Rhône »
que sont La Rodia de Besançon, La Poudrière de Belfort, Le Moloco de Montbéliard, Le Noumatrouff de
Mulhouse et La Vapeur de Dijon, affirme Christian Allex.
« Nous faisons le même job à quelques kilomètres
de distance et la coopération est vraiment notre marque de fabrique », renchérit Olivier Dieterlen, responsable
du Noumatrouff.
Pour Manou Comby, qui dirige la Rodia, le festival s'est « monté
sur une logique de réseau » permettant de « rapprocher les publics et les territoires ». Il
donner aussi une existence concrète à l'axe Rhin-Rhône.
D'ici un an, la ligne à grande vitesse (LGV) du même nom reliera
les principales villes de Bourgogne, de Franche-Comté et d'Alsace. La SNCF est d'ailleurs partenaire privilégié
du festival.
« Au niveau géographique, il n'y a pas d'autre festival en
France qui suive aussi précisément une ligne à grande vitesse. Le calendrier aussi est adapté,
étant donné que l'ouverture de la LGV est prévue le 11 décembre 2011, au même moment que
la prochaine édition du festival », dit Philippe Moritz de la SNCF.
Au total, TGV Génériq présente sur une semaine une centaine
de rendez-vous musicaux, donnés par 68 artistes pop, rock, électro, métal ou hip-hop, avec un budget
d'environ 600.000 euros. Près de 15.000 visiteurs sont attendus.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Christian Hecq, comédien du Français
inspiré par le muet et la BD
Crâne rasé, mine ahurie et corps désarticulé, Christian
Hecq, qui incarne Bouzin, un clerc de notaire minable dans « Un fil à la patte » de Feydeau à
la Comédie-Française, avoue avoir puisé son inspiration dans le cinéma muet et la bande dessinée.
« J'avais une grande tendresse pour Laurel et Hardy », assure-t-il.
« Ce qui me plaisait dans ce couple-là, ce couple de clowns (...) c'est que celui qui représentait
l'autorité était aussi con que l'autre ».
« J'adorais Gaston Lagaffe aussi. Il y a des positions de dessin
dans les bandes dessinés (...) qui m'ont toujours beaucoup plu. Je les reproduis dans mon corps », explique
le comédien qui déclenche des vagues de rires à répétition dans la salle.
Une boucle à l'oreille, l'air réfléchi et le sourire doux,
Christian Hecq, 46 ans, affirme que Bouzin, qu'il incarne avec un franc succès, n'est pas « un contre-emploi
».
« J'aime beaucoup ce genre de personnage en même temps naïf,
distrait, prétentieux, je le trouve tellement humain ».
Dans ce rôle, le comédien, de mimiques improbables en poses grotesques,
tombe dans un large escalier, rebondissant sur les marches comme une balle de caoutchouc. Une scène réglée
au cordeau.
« Si on a peur, on se fait mal, il faut être décontracté
», dit-il, reconnaissant toutefois utiliser des coudières et des genouillères.
« C'est ma particularité d'acteur. Je peux bouger et faire
des petites cascades », affirme Christian Hecq qui s'est arrêté de travailler un an pour faire du cirque.
Le comédien se dit attiré depuis toujours par le mouvement plutôt
que par la parole.
Pour se garder en forme, il court, fait des assouplissements. Mais s'entraîner,
c'est aussi « regarder les gens assis à une terrasse de café, comment ils marchent, comment ils
s'assoient. L'entraînement, c'est avoir un œil, un certain regard », dit-il
Pourtant, même s'il reconnaît avoir « une tendance naturelle
à tirer vers le comique », un de ses rêves « serait de faire un rôle tragique ... pour
avancer dans (son) travail de comédien ».
Christian Hecq, qui a grandi près de Bruxelles dans une famille bourgeoise,
n'avait pas même été effleuré dans sa jeunesse par l'idée de devenir comédien. « C'était
inconcevable cette marginalité ».
Il voulait « être ingénieur physicien. Faire les énergies
douces, les éoliennes, les centrales hydroélectriques ».
Mais il connaît « un gros moment de déprime »
alors qu'il est étudiant . « Il y avait quelque chose en moi qui me disait que ce n'était pas ma
vocation », explique-t-il. « Et contrairement à l'habitude, c'est ma maman qui m'a poussé
à rentrer dans une école de théâtre ».
Il apprend son métier à l'Institut national supérieur des
Arts du spectacle (INSAS) à Bruxelles. Dès 1989, il reçoit l'Eve du meilleur acteur belge. Il joue sous
la direction de Daniel Mesguich (« Dom Juan »), de Jean-Michel Ribes (« Musée haut, musée
bas »), avant d'entrer à la Comédie-Française où on le voit dans « Cyrano de
Bergerac », « Les Joyeuses commères de Windsor » ou « Le Mariage de Figaro ».
Il apparaît au cinéma comme dans « Fauteuil d'orchestre
» de Danièle Thompson.
Aujourd'hui, le comédien se dit heureux de son métier mais peu
impressionné par son succès.
« Ce n'est pas la première fois que je sens un engouement
», se souvient Christian Hecq, qui a reçu en 2000 le Molière de la révélation pour son
interprétation dans « La Main Passe » de Feydeau.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ « Indignez-vous ! » : le livre
de Stéphane Hessel, 93 ans, en tête des ventes
Le petit livre de l'ancien ambassadeur et résistant de 93 ans Stéphane
Hessel, « Indignez-vous ! » (Indigène), tiré désormais à 500.000 exemplaires,
est en tête des meilleures ventes du Top 20 Ipsos/Livres Hebdo à la mi-décembre, toutes catégories
confondues.
Lancé le 20 octobre à 8.000 exemplaires, ce livre de 24 pages,
vendu 3 euros, était déjà en tête du palmarès des essais depuis début novembre.
Le toujours jeune Stéphane Hessel y dénonce, sans langue de bois,
l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, le traitement fait aux sans-papiers et
aux Roms, la dictature des marchés financiers, les acquis bradés de la Résistance comme les retraites
ou la Sécurité sociale.
Personnalité incontestable de la Résistance, Stéphane Hessel
a été déporté, membre du Conseil national de la Résistance et l'un des rédacteurs
de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Il est le fils d'Helen Grund-Hessel, héroïne
du roman Jules et Jim.
« Indignez-vous ! » pourrait aussi faire une carrière
internationale : il a déjà fait l'objet de demandes de traduction de la part d'un éditeur sud-coréen
et d'une maison slovène.
Le Top 20 affiche par ailleurs une belle stabilité avec, en 2e position,
le vingtième volet des Aventures de Blake et Mortimer, La malédiction des trente deniers de Jean Van Hamme
et Antoine Aubin ; en 3e, Le métronome illustré du comédien Lorànt Deutsch (dont la version non
illustrée figure aussi en 6e position), et en 4e, « La carte et le territoire » de Michel Houellebecq,
Goncourt 2010.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Ours d'honneur à l'acteur allemand
Armin Müller-Stahl à la Berlinade
Armin Müller-Stahl, présenté comme « l'une des
plus grandes stars allemandes de renommée internationale » recevra un Ours d'honneur lors de la Berlinale (10
au 20 février), ont annoncé vendredi les organisateurs.
Armin Müller-Stahl, né près de Kaliningrad aujourd'hui en
Russie il y a 80 ans, se verra récompenser pour « l'ensemble de son œuvre », a précisé
le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick, cité dans un communiqué.
L'acteur, qui se consacre aujourd'hui davantage à la peinture et à
la musique, joua notamment dans « Lola » (1981) de Rainer Werner Fassbinder et « Music Box »
(1989) de Costa-Gavras. Il a interprété son dernier rôle dans « Anges et démons »
(2009) de Ron Howard.
Après avoir entamé une carrière dans le théâtre
est-allemand, ce violoniste de formation se réfugia en Allemagne de l'Ouest en 1980. Il jouera ensuite sous la direction
de réalisateurs comme Andrzej Wajda, Jim Jarmusch et Steven Soderbergh.
La Berlinale n'a pas indiqué à quelle date exacte serait remis
l'Ours d'honneur.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Le Louvre va pouvoir acheter « les
Trois Grâces » de Cranach grâce aux dons du public
Le Louvre va pouvoir acheter le tableau « Les Trois Grâces
» de Lucas Cranach après avoir recueilli un million d'euros de dons auprès de particuliers, somme qui
lui manquait pour conclure l'acquisition, a annoncé vendredi le musée.
Cinq mille donateurs ont répondu à l'appel lancé le 13
novembre par le Louvre qui a créé un site web pour l'occasion sur le thème « Tous mécènes
».
« C'est un magnifique cadeau de Noël » pour le Louvre,
a estimé Henri Loyrette, le président-directeur du Louvre. « Non seulement ce tableau va rejoindre
nos collections, mais nous avons reçu de plus une manifestation de fidélité et d'attachement du public
au musée », a-t-il déclaré.
« Les Trois grâces », tableau peint sur bois, réalisé
en 1531 par Lucas Cranach, grand peintre de la Renaissance allemande, présente trois gracieuses jeunes femmes nues
sur un fond sombre.
Le vendeur demande 4 millions d'euros pour cette œuvre, qui se trouve en France
et a été classée « Trésor national ». Le Louvre avait déjà rassemblé
trois millions d'euros grâce au mécénat d'entreprise et à ses propres crédits d'acquisition,
mais il lui manquait un million pour boucler la transaction, d'où son appel à la générosité
du public.
Le musée avait une date-butoir, le 31 janvier, pour trouver les fonds.
Il ne lui a fallu qu'un peu plus d'un mois pour réunir la somme manquante.
« C'est une heureuse surprise. Nous ne pensions pas que cela serait
aussi rapide », a déclaré Henri Loyrette.
En 1988, sous la précédente direction, le Louvre avait déjà
fait appel à une souscription publique afin de pouvoir acquérir « Saint Thomas à la pique
» du peintre lorrain Georges de La Tour. Mais c'était avant l'avènement d'internet et elle n'avait pas
eu cette ampleur.
Les donateurs sont essentiellement français. Les sommes vont de 1 euro
à 40.000 euros. La moyenne des dons s'élève à 150 euros. Un quart tourne autour de 50 euros.
Une dizaine de petites et moyennes entreprises et des fondations françaises ou étrangères ont également
participé.
« Les donateurs sont de tous âges : de huit à 96 ans
», a indiqué M. Loyrette. « Parmi eux, il y a des membres de la société des Amis du
Louvre que nous connaissons déjà, mais aussi beaucoup de gens qui ont manifesté pour la première
fois leur attachement au musée », a-t-il relevé.
« Le grand public s'est approprié cette idée de devenir
tous mécènes », a-t-il indiqué. Un quart des dons sont dédiés, par exemple
à une personne disparue, à un nouveau-né, à un amour, ou bien célèbrent l'obtention
d'un diplôme ou constituent un cadeau de Noël.
La collecte des dons est désormais arrêtée. « Il
faut être très clair là-dessus. Elle était exclusivement consacrée à l'achat de
ce tableau », a précisé M. Loyrette.
Le tableau, actuellement dans les réserves du Louvre, sera présenté
du 2 mars au 4 avril 2011, dans une salle particulière du musée. Tous les noms des donateurs y seront inscrits
pendant cette durée.
Chaque donateur, quel que soit le montant du don effectué, recevra une
reproduction de l'œuvre, qui servira de laissez-passer pour venir la voir. Une visite privée sera organisée
pour les donateurs au delà de 200 euros.
Les plus généreux donateurs (au delà de 500 euros) pourront
découvrir en avant-première le tableau.
Les sommes versées sont déductibles à hauteur de 66% de
l'impôt sur le revenu.
« Ce tableau de Cranach est d'ores et déjà devenu une
icône du musée », estime M. Loyrette.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ L'ambassade de France à Rome dévoile
les trésors du sompteux Palais Farnèse
Le Palais Farnèse, splendide édifice Renaissance qui abrite l'ambassade
de France à Rome, ouvre exceptionnellement ses portes à partir de vendredi pour faire découvrir au public
quelque 200 œuvres ayant appartenu aux collections de la célèbre famille romaine.
Dessins, sculptures, peintures et objets d'art dispersés au fil des siècles
ont été rapatriés pour cette occasion dans leur écrin romain, œuvre d'architectes prestigieux,
au premier rang desquels Michel-Ange.
Dans la cour du palais, situé dans le cœur historique de la Ville éternelle
à deux pas de la place Campo di Fiori, le visiteur est accueilli par « Apollon citharède »,
une statue monumentale (4 tonnes!) en porphyre et marbre convoyée tout spécialement de Naples.
Petite déception: deux pièces maîtresses de la collection,
dont la majeure partie est aujourd'hui conservée au Musée archéologique de Naples, l'Hercule et le Taureau
Farnèse, ne sont présentes que virtuellement à travers des panneaux de photos installés à
leur emplacement originel dans la cour et le jardin.
En haut de l'escalier d'honneur, on se console avec deux impressionnants « Daces
prisonniers » qui veillent à l'entrée du Grand Salon.
Outre le musée de Naples, la présidence de la République
italienne et le château de Chambord ont prêté de somptueuses tapisseries, et le musée de Louvre
des dessins d'Annibal Carrache.
Autre pièce phare de l'exposition: un portrait de pape Paul III Farnèse
signé Titien.
Mais l'exposition vaut avant tout par la découverte d'un lieu habituellement
fermé au public: son architecture, ses propriétaires et habitants successifs en font un lieu unique où
l'on sent encore la trace de personnages aussi divers que la reine Christine de Suède, l'écrivain-diplomate
Chateaubriand ou le peintre Balthus.
Deux lieux exceptionnels sont d'une beauté à couper le souffle:
la galerie des Carrache (1597-1608), ensemble exceptionnel de fresques sur les amours des dieux inspirées de Raphaël
et de Michel-Ange, et la Salle des Fastes, dont le plafond à caissons et les fresques de Salviati servent de cadre
au bureau personnel de l'ambassadeur, Jean-Marc de la Sablière.
« C'est une grande joie de pouvoir ouvrir le palais au public. Pendant
quatre mois, nous allons cohabiter », s'est réjoui mercredi devant la presse le diplomate qui a lancé
ce projet il y a trois ans.
Grâce à un budget d'un million d'euros, recueillis auprès
de sponsors, principalement Total, l'exposition devrait permettre d'accueillir quelque 100.000 visiteurs.
Devant le bureau de l'Ambassadeur, on reconnaît sur une fresque le grand
nez de François Ier et le menton en galoche de Charles Quint. Les deux célèbres ennemis se serrent la
main sous l'œil bienveillant de Paul III Farnèse. Beau sujet d'inspiration pour un diplomate...
C'est à ce pape que revient le mérite d'avoir transformé
une famille de la petite noblesse romaine en une véritable dynastie alliée aux plus grandes monarchies d'Europe.
Suite au mariage de la dernière des Farnèse, Elisabeth, avec Philippe
V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, le « Museum Farnesianum » passe définitivement en 1734 aux
mains des Bourbons de Naples, dépouillant le palais romain de ses joyaux.
Le palais romain a ensuite été loué aux ambassadeurs de
France et des artistes, avant d'être racheté en 1911 par la France, qui le revend en 1936 à l'Italie
de Mussolini, qui le lui reloue à son tour: le bail de 99 ans s'achève en 2036...
Exposition « De la Renaissance à l'Ambassade de France » Du
17 décembre 2010 au 27 avril 2011 Information et réservation au +39 06 3 28 10
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Festival du film de Dubaï
Sous l'impulsion d'une nouvelle génération de réalisateurs,
le cinéma égyptien commence à remonter la pente après deux décennies marquées par
une faible production, surtout de films de qualité.
Les films égyptiens présentés cette semaine au Festival
international du film de Dubaï (Diff), certains en première mondiale, touchent à des sujets nouveaux comme
le harcèlement sexuel ou l'immigration clandestine, avec une audace remarquée par les critiques.
Avec « 6,7,8 », son premier long métrage, le réalisateur
Mohammad Diab brosse ainsi un portrait sans complaisance de la société égyptienne, à travers
trois femmes de différentes classes sociales, unies par leur décision de ne plus être les victimes silencieuses
du harcèlement sexuel.
Il y a Fayza, mère de famille et employée du cadastre, forcée
de prendre chaque jour les bus bondés et d'y subir les attouchements les plus répugnants, Siba, la grande bourgeoise
victime d'une agression collective, et Nelly, la comédienne qui riposte en pleine rue à son agresseur.
Fayza, encouragée par ses amies, décide de se défendre
à coups de canif, Siba organise des cours d'autodéfense et Nelly devient la première égyptienne
à oser porter son cas devant la justice.
« Le film est inspiré d'histoires vraies. Même lorsque
nous tournions certaines scènes, les actrices ont été harcelées », assure le réalisateur.
Mohammad Diab affirme avoir « pris des risques énormes »
en se lançant dans cette aventure. « Mais j'ai eu de la chance d'avoir trouvé un producteur croyant
en moi et ne cherchant pas un gain financier immédiat ».
Plusieurs de ces nouveaux films sont même auto-financés et réalisés
en numérique, et évitent autant que possible d'avoir recours aux stars du cinéma égyptien qui
exigent des cachets astronomiques.
« Exit » (sortie), également un premier film de Hesham
Issawi, relate une histoire d'amour contrariée entre une copte (chrétienne) et un musulman, qui lui demande
de fuir le pays avec lui ou de se débarrasser de son bébé. Amal refusera les deux options et laissera
Tarek prendre l'un des bateaux qui conduisent les immigrants clandestins en Italie.
Quant à « Microphone », du réalisateur Ahmad
Abdallah, il mêle le documentaire à la fiction dans un film sur les troupes musicales underground à Alexandrie.
« Microphone » a été sacré meilleur film
arabe au Festival international de cinéma du Caire la semaine dernière. Il avait déjà été
primé en octobre lors des Journées cinématographiques de Carthage où il avait obtenu le Tanit
d'or.
Un autre film égyptien « Al-Shawq », de Khaled al-Hagar,
avait remporté la Pyramide d'or, récompense suprême du Festival du Caire.
Ces dernières années, le festival du Caire avait eu des difficultés
à trouver un film local assez bon pour représenter le pays pendant le festival tenu dans le Hollywood du monde
arabe.
Peu de films produits ces 20 dernières années se sont distingués
par leur qualité, en raison surtout des dictats des producteurs qui voulaient des films faciles à commercialiser.
La production des films égyptiens était tombée de quelque
85 films par an en moyenne dans les années 1980, à seulement 16 films à la fin des années 1990,
en raison des difficultés de financement et de l'absence d'aide de l'Etat.
Mais « il semble que la production de 2010 parviendra à atteindre
25 films », assure le critique égyptien Ali Abou Chadi.
Les nouveaux films « parlent avec audace de sujets tabous »,
affirme Massoud Amrallah, directeur artistique du festival de Dubaï, où douze longs métrages sont en compétition
pour le muhr (étalon) du meilleur film arabe.
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Hausse de la TVA/Box : une décision
injustifiable pour l'AFFUT
L'Association française des Utilisateurs de Télécommunications
(Afutt) a qualifié vendredi de « décision injustifiable » la hausse gouvernementale de la
TVA qui va être répercutée début 2011 par les opérateurs sur la facture des abonnés
aux offres « triple play ».
Jusqu'à présent, une moitié de la facture de ces abonnements
combinant télévision, internet et téléphonie mobile était assujettie à une taxe
à la valeur ajoutée à 19,6% et l'autre à un taux réduit de 5,5%.
A la recherche de recettes fiscales supplémentaires, le gouvernement
a décidé d'appliquer le taux le plus élevé sur la totalité de la facture.
Selon l'Afutt, plus d'un million de foyers couverts par un abonnement « triple
play » « ne disposent pas, dans la réalité, des services de diffusion télévisuelle
: ils paient donc pour un service qu'ils n'ont pas », souligne-t-elle dans un communiqué.
Ces foyers ne peuvent pas recevoir la télévision pour des raisons
techniques, soit en raison d'une bande passante insuffisante ou de leur éloignement par rapport à l'antenne
émettrice, des cas qui se présentent essentiellement dans les zones rurales ou les banlieues, a précisé
à l'AFP le président de l'Afutt, Jacques Pomonti.
L'association rappelle en outre qu'en mars 2008, la décision du gouvernement
d'appliquer le taux réduit à 5,5% pour la diffusion audiovisuelle « n'avait pas été
répercutée sur la facture de téléphone des utilisateurs et le produit de cette réduction
est demeurée intégralement dans la poche des opérateurs ».
« L'annonce de la répercussion immédiate sur le seul
utilisateur de l'intégralité de la hausse de la TVA à 19,6% illustre l'unilatéralité du
fonctionnement des relations entre la demande et l'offre, en faveur de cette dernière », dénonce-t-elle.
« A quand un arbitrage plus respectueux de la justice », s'interroge
l'association, qui dénonce une « application injuste et injustifiable ».
samedi 18 décembre 2010
______________________________ Suppressions de postes dans l'ducation:
Lille, Nancy-Metz les plus concernées
Les académies de Lille, Nancy-Metz et La Martinique sont parmi les académies
qui seront les plus concernées par les suppressions de postes dans l'Education à la rentrée 2011, selon
le document ministériel de carte scolaire dont l'AFP a eu copie vendredi.
16.000 postes seront supprimés en 2011 dans le cadre de la loi de Finances
qui a été adoptée définitivement mercredi par le Parlement.
Dans l'enseignement public, seront supprimés 8.967 postes d'enseignants
en primaire, dont 5.600 au titre d'une « résorption » d'un actuel « surnombre »
d'enseignants, 4.800 postes d'enseignants en collèges et lycées et 600 postes au sein des personnels administratifs.
Selon le document ministériel, en valeurs absolues, dans le primaire,
les suppressions sont surtout dans les académies de Lille (336 postes en moins sur 20.938 emplois) et Nancy-Metz (298
en moins sur 12.243), mais le document précise qu'une baisse des effectifs écoliers est attendue dans ces deux
académies.
Côté collèges et lycées, les suppressions de postes
affecteront, en proportion, surtout la Martinique (- 3,9 % par rapport à 2010) et l'académie de Nancy-Metz
(- 3,4 %), deux endroits où des baisses démographiques sont attendues, mais aussi, dans une moindre mesure,
celles de Lille (- 1,8 %) et de Créteil (- 1,5 %), alors que là sont attendues des hausses du nombre d'élèves.
Un document relève par ailleurs que Lille et Nancy-Metz ont été,
à la rentrée 2010, plutôt bien dotées en moyens d'enseignement (remplaçants compris).
Ces répartitions des évolutions d'emplois par académie
seront ensuite transmises aux recteurs, à charge pour eux d'opérer la répartition par département,
puis par établissement.
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