dimanche 16 novembre 2014
Le facteur d'orgue du Brandebourg, Alexander Schuke Potsdam, en cessation de paiementsC'est le facteur Gottlieb Heise (1785-1847) qui créa la fabrique en 1820 à Potsdam. Il fabrique entre autres en 1828, un orgue a un manuel et onze registres pour la Marienkirche du monastère de Lehnin, en 1827, un instrument à deux manuels et vingt-six registres pour la Nikolaikirche de Potsdam, en 1840, un orgue à deux manuels et vingt-deux registres pour la Trinitatiskirche du monastère de Neuruppin . En 1848 Carl Ludwig Gesell (1809-1867) reprend l'affaire, il construit, ravale ou agrandit des orgues à Grünefeld, Babelsberg, Potsdam, Saarmund, Paretz, Kladow, Stücken, Brandenburg, etc. La firme passe à son fils en 1868. Ce dernier meurt en 1894 sans descendance. L'entreprise est alors achetée par Alexander Schuke. À sa mort en 1933, ses fils Karl Ludwig et Hans Joachim reprennent la succession. Hans Joachim, soldat, revient de captivité en Russie en 1948. Les frères Schuke se séparent en 1953. Karl Ludwig, ouvre un atelier à Berlin, docteur et professeur, il fait une carrière universitaire, il est un expert renommé. Il prend sa retraite en 1980 et meurt en 1987. Hans Joachim Schuke reste seul à la tête de l'entreprise de Potsdam, qui est nationalisée en 1972. Après un accident cardiaque en 1976, il ne peut plus assumer ses fonctions. Max Thiel, qu'il a connu en captivité en Russie le remplace. Hans Joachim Schuke meurt en 1979. L'entreprise est reprivatisée en 1990. C'est alors Matthias Schuke, employé depuis 1974, qui reprend l'affaire familiale. Dès les premières années du xxe siècle, l'entreprise est active à Berlin, Erfurt, Potsdam, Mühlhausen, Jena, Magdebourg, etc. En 1981, elle construit l'orgue du Gewandhaus de Leipzig, et en 1982 l'orgue d'Eisenach, avec soixante jeux et quatre manuels, sur les plans Georg Christoph Stertzing (1707). Mais aussi à Varna en Bulgarie (1988), Lublin en Pologne (1997), Kaliningrad en Russie (2008), Zamora au Mexique (2008) Orgue Alexander Schuke du Gewandhaus de Leipzig (1981). Les raisons avancées concernent le non-paiement de travaux effectués en Ukraine et en Russie. L'entreprise qui compte vingt et un employés va être expertisée afin de déterminer si un redressement est possible et dans quelles conditions.
Natalie Dessay et Emmanuelle Häim ouvrent avec « Giulo Cesare » de G. F. Haendel la saison lyrique à l'opéra de Monte-CarloNatalie Dessay, Emmanuelle Haïm, Le Concert d'Astrée. Photographie © Opéra de Monte-Carlo, novembre 2014.Par Jean-Luc Vannier ——Eclairée mais encore vide, la scène de l'opéra de Monte-Carlo laisse échapper des coulisses, les échos des quelques notes égrenées par Natalie Dessay échauffant sa voix. En compagnie du contre-ténor Christophe Dumaux et sous la direction d'Emmanuelle Haïm et de sa formation Le Concert d'Astrée, la soprano se préparait, vendredi 14 novembre, à ouvrir la saison lyrique avec des extraits du Giulo Cesare de Georg Friedrich Haendel. De cet opéra créé au King's Théâtre de Londres le 20 février 1724, le récital avait retenu certains des plus beaux airs des deux principaux personnages Cleopatra et Giulo Cesare : pour la reine d'Egypte « V'adoro » (Acte II, scène 2), « Se pietà di me non senti » (Acte II, scène 8) mais surtout deux pièces vocalement plus exigeantes « Piangero la sorte mia » (Acte III, scène 3) et le célèbre « Da Tempeste » (Acte III, scène 7). De son côté, Christophe Dumaux interprétait « Presti omai » (Acte I, scène 1), « Se in fiorito prato » (Acte II, scène 2) magnifique dialogue vocalisant et impromptu compétitif avec le premier violon (David Plantier), « Al lampo dell'armi » (Acte II, scène 8) et « Aure, deh per pietà » (Acte III, scène 4). Les deux artistes concluaient par le superbe duo de l'acte III « Caro ! Bella ! ».
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©musicologie.org 2014 Samedi 15 Novembre, 2014 23:59 |
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