bandeau actu

 


jeudi 13 novembre 2014

 

« Presse et opéra en France, 1750-1850. Croisements, échanges, représentations »

Lyon, 13-15 novembre 2014

Colloque international

 Université Lyon 2-Université Stendhal Grenoble 3 ; Université Paul-Valéry Montpellier 3 ; UMR LIRE-RIRRA 21-ANR Médias 19

Organisateurs : Olivier Bara (Univ. Lumière Lyon 2, LIRE), Christophe Cave (Univ. Stendhal Grenoble 3, LIRE) et Marie-Eve Thérenty (Univ. Paul-Valéry Montpellier 3, RIRRA 21)

Comité scientifique : Mark Everist, Michael O'Dea, Alban Ramaut, Emmanuel Reibel, Pierre Saby, Thomas Vernet, Jean-Claude Yon.

Cette manifestation se situe à la fois dans le prolongement du colloque « Presse et scène au XIXe siècle » organisé dans le cadre de l'ANR Médias 19 (voir les actes publiés en ligne sur www.medias19.org), des travaux sur la presse et sur le rapport entre critique et presse conduits par les équipes XVIIIe siècle de l'UMR LIRE Lyon 2 et Grenoble 3, et des recherches menées dans l'axe « Littérature et arts » de LIRE. Il se place aussi dans le sillon des travaux sur la poétique du journal et sur la parole vive et la chanson menés au sein du Rirra 21, et de l'ouvrage collectif La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse au XIXe siècle (1800-1914) (dirigé par D. Kalifa, P. Régnier, M.-E. Thérenty, A. Vaillant, Nouveau monde éditions, 2011).

Cette rencontre scientifique ne se donne pas pour objectif l'analyse des modalités critiques de la réception des spectacles d'opéra et de la musique dans la presse, la question faisant actuellement l'objet d'investigations multiples, dans le cadre de séminaires de recherches à l'université Grenoble 3 ou pour la période suivante dans le sillage des travaux pionniers et ambitieux d'Emmanuel Reibel sur la critique musicale, de la part de l'AHRC « Francophone Music Criticism 1789-1914 » dirigé par Katharine Ellis et Mark Everist.

Il s'agira plutôt de déterminer les relations croisées (institutionnelles, sociologiques, esthétiques, politiques) entre le monde de l'opéra et celui de la presse, entre fin de l'Ancien Régime et époque romantique. Sur une période comprise entre 1750 et 1850, nous chercherons à dégager les continuités ou au contraire les points de rupture ; nous nous attacherons à saisir les similitudes de certains phénomènes malgré des différences certaines de structure, du côté de la presse comme dans le champ de l'opéra.

Voici les axes à partir desquels une réflexion pourra être menée dans le domaine de l'opéra, de l'opéra-comique et de leurs sous-genres saisis dans leur existence « médiatique » ou au miroir de la presse :

1- Les supports médiatiques et leurs évolutions sur la période

a- La place de l'opéra dans la presse généraliste. Quelles sont la nature et l'évolution des discours et des rubriques : comptes rendus, chroniques puis feuilletons ; nouvelles et échos des coulisses ; portraits d'artistes et nécrologies…etc ? L'opéra s'immisce-t-il dans des rubriques où on ne l'attend pas ?  Pour cette approche privilégiant la poétique du journal, la presse provinciale sera examinée autant que la presse nationale.

b- Les journaux musicaux spécialisés. Des journaux spécialisés naissent au XVIIIe siècle, comme le Journal de musique ou L'Almanach musical ; au XIXe siècle, avec la Revue musicale, la Revue et gazette musicale de Paris ou Le Ménestrel, cette presse prend un autre essor, trouve une stabilité, un autre lectorat, qui lui faisaient en partie défaut au siècle précédent. Qu'en est-il de ces journaux, peut-on observer sur le long terme des caractéristiques spécifiques ou communes ? Quelle place accordent-ils spécifiquement à l'opéra au sein de leurs discours sur la musique ? Comment cette place évolue-t-elle sur la période ? En quoi cela manifeste-t-il une résistance de l'opéra ou au contraire une émancipation de la musique « pure », hors de la parole et du spectacle ?

c- Dans ce cadre, on pourra s'intéresser au journal comme support éditorial, proposant livrets, partitions détachées, reproductions de décors et costumes, descriptions de mises en scène ou de trucages. Comment un « spectacle (lyrique) dans un fauteuil » se déploie-t-il sur le papier journal ? Quel rôle la presse joue-t-elle alors dans la transmission des productions lyriques vers la province ou vers l'étranger ?

2- Carrières lyriques et carrières médiatiques

a- Doubles carrières, réseaux communs. L'enquête se fera ici sociologique et concernera autant l'histoire de la presse que celle de l'opéra. On envisagera en particulier la formation musicale des journalistes. On observera comment les directeurs de théâtre s'impliquent dans la gestion médiatique, en faisant l'événement ou en prenant en mains des entreprises de presse – inversement, en passant de la presse à l'opéra comme, au XIXe siècle, le Docteur Véron, à la fois directeur de la Revue de Paris et de l'Académie royale de musique. On prendra le cas de compositeurs ou de librettistes journalistes. Au XVIIIe siècle, le rôle de Marmontel ou de Grétry serait intéressant à évaluer comme, dans cette même perspective des carrières croisées, celui de Jouy ou de Berlioz au XIXe.

 b- Les liens privés entre comédiens, comédiennes et hommes de presse sont souvent mis à profit par les premiers, pour favoriser leur carrière, par les seconds, pour seconder des projets plus intimes. Comment est exploitée médiatiquement la rumeur de ces petits arrangements privés ?

c- Les sociabilités construites à l'Opéra et dans la presse seront étudiées dans leurs codes et leurs évolutions, au fil des transformations socio-politiques de la période. En quoi les loges et le foyer de l'Opéra ou de l'Opéra-Comique sont-ils des lieux de rencontres entre artistes et journalistes ? Que s'y joue-t-il ? Quels sont les autres lieux d'échanges, à Paris comme en province ? Par quels codes ces échanges sont-ils régulés ?

3- Représentations croisées

a- L'opéra comme manifestation du politique. Comment la lecture de la presse permet-elle de ressaisir à distance, aujourd'hui, les enjeux socio-historiques d'une représentation lyrique donnée ? Comment le compte rendu ou la polémique, dans le journal, aident-ils à interpréter, en contexte et en cotexte, la « socialité » d'une œuvre lyrique, du livret, de la partition ou du spectacle ? La presse vient-elle expliciter un sens rendu latent par le poids de la censure ? Ou dénonce-t-elle l'exploitation politique de l'Opéra et de l'Opéra-Comique sous tel régime ?

b- Les carrières lyriques se construisent (aussi) dans la presse. Comment, avec quels outils médiatiques, par quelles représentations récurrentes ou quelles rubriques (les récits de « débuts » ou de « bénéfices » par exemple), selon quelles évolutions se constitue l'image des chanteurs, des musiciens, des librettistes mais aussi des institutions lyriques ? La presse joue-t-elle un rôle dans la naissance du « vedettariat » lyrique ? et dans l'évolution des types vocaux et théâtraux de « vedettes » célébrées ? Le traitement médiatique des changements de salles (catastrophes, incendies, déménagements, faillites) fait-elle évoluer la place occupée par telle institution lyrique ?

c- Fictions en miroir. D'un côté, le sous-genre des nouvelles « musicales » se développe autour de 1830 dans les revues spécialisées ou non (Sarrasine, Gambara, Massimila Doni de Balzac sont des exemples fameux). Certains romans « de l'artiste » ou romans « musicaux » (tel Consuelo de Sand) peuvent puiser leur matériau artistique et historique dans la presse. D'un autre côté, on peut penser aux cas où la presse est représentée à l'opéra, dans le cadre d'opéras-comiques ou de parodies. Comment le journaliste ou le lecteur de journal est-il montré sur les scènes lyriques ? Et quelle place « l'objet » journal prend-il au sein de certaines intrigues lyriques ?

Les propositions de communication, sous forme d'un argumentaire de 2000 signes et d'une brève présentation personnelle, sont à envoyer aux trois organisateurs avant le 15 février 2014 :

bara.olivier@wanadoo.fr
christophe.cave@free.fr
marieeve.therenty@sfr.fr

Les articles définitifs devront être envoyés dans le mois suivant le colloque pour une publication en ligne sur le site https://www.medias19.org

L'Orchestre régional rend hommage à Gabriel Dupont à Caen, sa ville natale

 

Par Alain Lambert ——

Gabriel Dupont [voir notre chronique du cédé paru ce printemps], né en 1845, et mort le 1er août 1914 de tuberculose, a surtout composé au xxe siècle qui fut celui de sa maladie, contractée à l'armée en 1901. Un premier concert, la veille, a mis en valeur ses mélodies pour les grands poètes du xixe.

En première partie du second, un quintette à vent bien timbré nous a offert deux pièces de la fin  xixe, Dolly de Fauré  puis Jeux d'enfants de Bizet, toutes deux à l'origine pour piano à quatre mains, mais adaptées pour cet ensemble par Gordon Davies, à partir des orchestrations faites à l'époque, par Henri Rabaud pour Fauré, et par Bizet lui-même sur cinq de ses pièces, Trompette et Tambour, Petit Mari, Petite Femme, La Toupie, La Poupée, Le Bal.

(+) lire la suite

Les psaumes hébraïques de Salomone Rossi divinisés par I Profeti della Quinta à Monte-Carlo

I Profeti della Quinta en concert « Il mantovano-hebreo », Wilshire Temple, Los Angelès. Photographie © DR.

Par Jean-Luc Vannier ——

Lorsqu'ils entrent, mardi 11 novembre sur la scène du Théâtre des Variétés de Monte-Carlo, vêtus de leurs costumes sombres, ils ressemblent à des séminaristes : visages radieux mais non dénués d'une certaine fragilité, sourires discrets nourris toutefois de complicité. Nominativement présentés par Barbara Begelsbacher au nom de l'Association musicale « Crescendo », les cinq chanteurs du groupe I Profeti della Quinta (Doron Schleifer et David Feldman, contre-ténors ; Lior Leibovici et Dan Dunkelblum, ténors ; Elam Rotem, basse et direction ;  Ori Harmelin au chitarronne) sont très attendus par le public alléché, en première partie de soirée, par la projection du film « The search for Salomone Rossi » de Joseph Rochlitz. Tourné in Italie dans les palais de Mantoue, dont le superbe Palazzo del Te, le documentaire évoque la mystérieuse biographie du violoniste et compositeur Salomone Rossi (1570 ?, 1630 ?) exempté par un décret spécial du Duc de Mantoue de l'infamante obligation du porter la distinctive rouelle orangée des Juifs. L'histoire de Salomone Rossi se confond avec celle de la communauté juive de la ville, forcée au ghetto en 1602 : la résistance se veut aussi culturelle et artistique pour aboutir en 1623, au premier recueil d'œuvres musicales et chorales pour la liturgie synagogale de cet auteur et intitulé Hashirim asher li'Shlomo, « Les Cantiques de Salomon ». Style baroque de Monteverdi (1567, 1643) et paroles en hébreux sur des thèmes qui s'inspirent de l'Ancien Testament mais aussi « d'historiettes des plus érotiques » comme l'explique avec gourmandise un des « Profeti » !

(+) lire la suite

The Power of Affections: Poetry, Music, and Spectacle in Seventeenth-Century Italian Opera Librettos

Call for Papers

13-14 novembre 2014, Philadelphia.

An international conference organized by the Center for Italian Studies and the Music Department of the University of Pennsylvania in collaboration with the Institute for Music of the Fondazione Giorgio Cini in Venice, Italy.

Philadelphia, University of Pennsylvania, Kislak Center for Special Collections, Rare Books and Manuscripts

We invite scholars of music, literature, theater, spectacle, and the visual arts, as well as practitioners to submit 300-word proposals for twenty-minute papers on any subject related to opera librettos written in Italian (or translated from it) in the seventeenth century.

For more on the theme of the conference

Send your abstract to Mauro Calcagno, mauroca at sas.upenn.edu, by June 30, 2014.

Organizing Committee: Fabio Finotti, Mauro Calcagno, Carlo Lanfossi, Marina Della Putta Johnston.

Registration Fee: professionals $100; students $70
Closing Dinner: $50

Kun Woo Paik remplacé à Dinard

Selon le journal Le Télégramme, le pianiste Kun Woo Paik serait remplacé à la tête du festival international de musique classique de Dinardremplacé après 21 ans de bons et loyaux services. Selon le journbal, la municipalité son,gerait à un pianiste égyptien pour assuer cette fonction dès la saison prochaine.

Kane Robinson le pirate et les calculs arbitraires et saugrenus des autres pirates

Le Britannique Kane Robinson a aujourd'hui 26 ans. Il s'était spécialisé, avec son ami Richard Graham dans la diffusion par internet de titres musicaux avant leur sortie officielle (d'Adele, Kanye West, Jay Z…)

Dès 2006 (il avait 18 ans et son ami 14), il administrait un forum collectant les liens hypertextes pointant vers des chansons légalement protégées. Kate Robinson, activement recherché (il était simplement chez ses parents) a été arrêté en 2011, et son forum hébergé par un serveur étatsunien a été fermé.

On avance plus de 22500 liens pointant environ 250000 titres, pour 70 millions de visiteurs, entre 2006 et 2011.

Les flibustiers de l'industrie musicale britannique (qui ont participé à la chasse à l'adolescent) sautent sur l'occasion et sortent leurs calculettes de menteurs. Ils estiment que si la moitié des internautes passés par ce site avaient téléchargé un album complet, le manque à gagner s'élèverait à 242 millions de livres sterling, soit environ 309 millions d'euros.

C'est logique. Non seulement, ce sont là des choses qu'il faudrait calculer (c'est normalement faisable) plutôt que mettre un doigt mouille dans le vent, mais encore la vraie question est : de toutes celles et ceux qui on téléchargé gratos une chanson ou même des dizaines d'albums, combien les auraient payés et de quel budget auraient-ils disposé ?

La Cour de justice de Newcastle vient de condamner Kane Robinson à 32 mois de prison et son ami Richard Graham à 22 mois.

(d'après la presse britannique)

musicologie.org
56 rue de la Fédération
F - 93100 Montreuil
06 06 61 73 41
Contacts

À propos

S'abonner au bulletin

Biographies de musiciens
Encyclopédie musicale
Analyses musicales
Cours de musique

Petites annonces
Téléchargements
Presse internationale

Soutenir musicologie.org

Articles et documents
Bibliothèque
Nouveaux livres
Nouveaux cédés

Colloques & conférences

Collaborations éditoriales

logo musicologie
ISSN 2269-9910

©musicologie.org 2014

musicologie.org

Jeudi 13 Novembre, 2014 0:49

 novembre 2014 

L M M J V S D
01 02
03 04 05 06 07 08 09
10 11 12 13 14 15 16
17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30

musicologie

Recherche dans musicologie.org

rectangle

rectangle

rectangle