28-29 mars 2011, 19h15 Montpellier, Théâtre la Vignette Université Paul Valery
L'Amour Masqué André Messager / Sacha Guitry
Comédie Musicale en 3 actes d'André Messager sur un livret de Livret de Sacha Guitry
Opera Junior - Groupe vocal
Orchestre Symphonique du Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier Agglomération et de l'Université
Paul Valéry
Direction musicale Jérôme Pillement Chefs de chœur Vincent Recolin Mise en espace Clélia David Scénographie
Christoph Klebes Costumes Jennifer Rocher et Maximilien Vidal Lumières Hervé Duvel
En 1ère partie : Benjamin Britten The Young Person's Guide to the Orchestra
Elle a vingt ans. Elle est riche grâce à la générosité de ses deux « protecteurs
», le Baron d'Agnot et le Maharadjah, que, bien entendu, elle n'aime pas. Elle est tombée amoureuse d'un jeune inconnu dont elle a dérobé
le portrait chez un photographe.
Lui a quarante ans (depuis dix ans...). La photo, qui date de vingt ans, est la sienne. Prévenu par
le photographe, il se rend chez Elle pour récupérer son bien. Elle croit qu'il s'agit du père du jeune homme. Lui ne la contredit
pas et accepte pour son fils l'invitation à un bal masqué birman qu'elle organise le soir même...
Faire de l'opéra dès la prime jeunesse, c'est une aventure unique proposée par Opera
Junior aux jeunes de Montpellier et sa région .
Opera Junior permet à des enfants et adolescents de découvrir l'art lyrique en participant à
des créations de spectacles réalisés dans des conditions professionnelles.
Les jeunes chanteurs ont la chance d'être ainsi formés au chant, à la danse, au théâtre,
et de découvrir tous les métiers de l'opéra, en côtoyant des compositeurs, chefs d'orchestre, musiciens, metteurs en scène,
costumiers, scénographes et techniciens professionnels.
Opera Junior coproduit chaque année un opéra avec l'Opéra et Orchestre National de Montpellier.
Opera Junior diffuse aussi ses propres spectacles et concerts avec des répertoires sans cesse renouvelés,
en Languedoc-Roussillon, en France et à l'étranger.
C'est ainsi qu'ont été montées de nombreuses créations, d'époques et de
styles différents, telles que Republica !
Republica !, Cendrillon , Regard d'Etoile de Vladimir Kojoukharov, Didon et Enée de Purcell, L'Opéra
du Gueux de John Gay, Pollicino de Hans Werner, Der Jasager- Celui qui dit oui de Kurt Weill et Bertolt Brecht . En 2005, Didier Lockwood avait composé
un opéra latin-jazz, Libertad ! pour Opera Junior.
De toutes origines culturelle et sociale, des centaines d'enfants, adolescents et jeunes adultes, ont eu l'opportunité
de participer à ces créations.
Les chanteurs d'Opera Junior sont répartis en plusieurs groupes selon leur âge et leur niveau
: • La Petite Chorale, pour les enfants de 6/9 ans (recrutement sans audition)
Le Chœur d'Enfants pour les 9/15 ans (sur audition)
Le Groupe Vocal pour les 16/25 ans (sur audition)
et l'Atelier de Création, qui recrute en début de chaque saison de vingt à cinquante jeunes pour la
création lyrique annuelle coproduite avec l'Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon.
Opera Junior est une association créée à Montpellier il y a 20 ans par Vladimir Kojoukharov.
Jérôme Pillement en est le directeur.
L'association Action Musique Opera Junior est subventionnée par la ville et la communauté d'agglomération
de Montpellier, le Département de l'Hérault, La Région Languedoc-Roussillon, le Ministère de la Culture /Direction régionale
des Affaires Culturelles.
Elle bénéficie d'une convention pluriannuelle pour la coproduction et la diffusion de spectacles
avec l'Opéra National de Montpellier.
Certaines de ses activités sont parrainées par la Caisse des Dépôts et Consignations
etLanguedoc Mutualité.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Transmettre, oui, mais comment ? 8e Journée du Patrimoine Culturel
Immatériel
En collaboration avec la Commission Nationale Française pour l'UNESCO, avec le soutien du Ministère
de la Culture et de la Communication. La mardi 29 mars de 20h à 23h à l'Université Rennes 2 Haute Bretagne (entrée libre) ;
le mercredi 30 mars de 18h à 21h à la Maison des Cultures du Monde (entrée libre) - réservation conseillée au 01 45
44 72 30.
C'est en 2004 que la Maison des Cultures du Monde et la Commission nationale française pour l'UNESCO
ont créé, avec le soutien du ministère de la Culture la Journée du patrimoine culturel immatériel. Conçu pour
ne durer qu'un jour, d'où son titre, cet événement, programmé dans le cadre du Festival de l'Imaginaire notamment pour présenter
au public la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l'UNESCO quelques mois plus tôt (en 2003),
connut un tel succès que nous l'avons renouvelé tous les ans depuis. Chaque année un thème nouveau a été
abordé :
en 2005 : Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?
en 2006 : Le patrimoine des départements et territoires d'Outre-Mer
en 2007 : Mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : des enjeux spécifiques
pour les pays européens
en 2008 : L'immatériel à la lumière de l'Extrême-Orient
en 2009 : Sauvegarder ? Pourquoi ?
en 2010 : Les effets pervers
Pour sa huitième édition la Journée du patrimoine culturel immatériel va traiter
du thème de la transmission : transmission du patrimoine par l'éducation formelle (le système éducatif scolaire et universitaire)
et par les voies non formelles (passage de génération en génération, pratique, etc).
Il est à noter que cette huitième journée aura également lieu à Rennes,
en partenariat avec l'Université Rennes 2 et avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, de la Ville de Rennes et du Centre de documentation
sur les spectacles du monde, cette annexe de la Maison des Cultures du Monde à Vitré qui a été désignée par le
Ministère de la Culture et de la Communication comme organisme compétent en matière de patrimoine culturel immatériel et qui
s'appellera désormais : Centre français du patrimoine culturel immatériel.
Une table ronde animée par Chérif Khaznadar (Président du Comité Culture et Communication
et Vice-Président de la Commission Nationale Française pour l'UNESCO)
Avec la participation de :
Noriko Aikawa (Professeur à l'Université de Tokyo et ancienne directrice de l'Unité du patrimoine culturel
immatériel de l'UNESCO)
Séverine Cachat (Directrice du Centre français du patrimoine culturel immatériel)
François Calame (Conseiller en ethnologie de la DRAC Haute Normandie)
Jean-Paul Chapelle (Président de la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment des
compagnons des devoirs du Tour de France)
Emmanuel Gérard (Directeur du Syndicat Mixte de la Cité international de la tapisserie et de l'art tissé
à Aubusson)
Christian Hottin (Adjoint au Chef du Département de pilotage, de la recherche et des politiques scientifiques à
la Direction générale des patrimoines du Ministère de la Culture et de la Communication)
Marc Jacobs (Directeur du Flemish Interface for Cultural Heritage, Bruxelles)
Pape Massène Sène (Professeur à l'I.S.A.C, Chercheur à l'IFAN, Université de Dakar)
Gilles Moineau (Président général de l'Union compagnonnique des devoirs unis)
Ocal Oguz (Professeur à l'Université Gazi d'Ankara et directeur du Centre de l'Université pour le patrimoine
culturel immatériel)
Yannick Patient (Association ouvrière des compagnons des devoirs du Tour de France)
Claude Veuillet (Conservateur-restaurateur dans le domaine du bois)
lundi 28 mars 2011
_____________________________ D'avril à octobre, 32 festivals accueillent plus de 70.000
mélomanes pour vivre la Bretagne en musiques… classiques !
Costumes richement ornés, coiffes délicatement dentelées, danses traditionnelles, bagads
et défilés donnent de la Bretagne l'image d'une région fière de son passé et ancrée dans ses traditions.
Mais si les grandes fêtes celtiques attirent un important public, d'autres manifestations musicales
très différentes remportent d'incontestables succès : « Les Tombées de la nuit » (Rennes), «Les Vieilles
Charrues » (Carhaix), « le Festival du Bout du Monde », (Crozon) sont la preuve que la Bretagne sait aussi s'ouvrir au monde…
Alors, quid de la musique classique et contemporaine ? Longtemps absente dans l'ouest, à l'inverse
d'autres régions de France, la voici désormais très présente dans les 4 départements bretons, riche de créations
musicales ambitieuses, propres à enthousiasmer le public, comme en témoigne la fréquentation importante des salles de concerts. Riche
aussi de musiciens de talents (A. Queffelec, Ensemble Matheus, Ensemble Mélismes…), de compositeurs en résidence reconnus (N. Bacri, T. Escaich,
B. Cavana…). La musique de portée universelle n'aurait pu rester longtemps absente de notre belle région !
L'éclosion et la multiplication des festivals de musique classique et contemporaine en Bretagne constituent
désormais une composante essentielle de la vie culturelle dans la région, offrant à un très large public des programmations
de grande qualité, particulièrement variées, interprétées par des musiciens prestigieux.
Musique ancienne, baroque, romantique, contemporaine, vocale, instrumentale, profane ou sacrée, tous
les genres sont représentés. Chaque département compte aujourd'hui près d'une dizaine de festivals réunis, depuis 2010,
en une fédération (FFMCB*) soutenue par la Région, les départements, les Centres Départementaux du Tourisme, l'Office
Régional du Tourisme, et des partenaires privés.
Cette fédération regroupe uniquement les festivals gérés par des associations
loi 1901. Elle s'est donnée pour but d'enrichir l'image « musicale » de la Bretagne dans l'esprit du public et des médias à
travers concerts de haut niveau et actions pédagogiques innovantes, parallèlement à d'autres manifestations, de structure non associative,
qui contribuent elles aussi à une perception plus actuelle de la vie musicale en Bretagne.
Et tout cela… pour « Vivre la Bretagne autrement ! ».
*Fédération des Festivals de Musiques Classiques en Bretagne
_____________________________ Mikko Innanen et Innkvisito à La Borie-en-Limousin, le 30 mars
Mikko Innanen, saxophone Fredrik Ljungkvist, saxophone Seppo Kantonen, claviers Joonas Riippa, batterie
S'il ne fallait retenir qu'un nom pour illustrer l'extraordinaire effervescence créatrice qui agite
depuis quelques années la jeune scène finlandaise, c'est sans le moindre doute celui de Mikko Innanen qui aujourd'hui s'imposerait de façon
unanime. Tour à tour au saxophone et autre instrument à vent, à priori finnois, Mikko Innanen ne se départit pas d'une créativité
soutenue. Seppo Kantonen, manipulateur de claviers vintage, l'accompagne parfaitement dans son périple aidé par le déroutant Joonas
Riippa, à la batterie, qui sait suspendre ses coups de baguette avec une originalité saillante. Rien de sibérien chez ces musiciens,
juste une envie de jouer évidente, quasi rock, et un souci de la recherche dans les sonorités.
Vendredi 30 mars, 20h30, rencontre avec les artistes à l'issue du concert, pot offert par la maison.
Tarifs du concert : de 5 à 20 euros
_____________________________ Remise en service d'un orgue âgé de 369 ans à Vienne
Le plus vieil orgue de Vienne et l'un des plus anciens au monde, celui de l'église des Franciscains
(Franziskanerkirche), vieux de 369 ans, a repris du service samedi après plus de trois ans de travaux de restauration.
La restauration de cet orgue a coûté 1,3 million d'euros, provenant de subventions publiques
et de dons de fidèles ou d'amateurs de musique, et a été menée à bien par l'entreprise spécialisée suisse
Kuhn.
90% des soufflets sont d'origine, donc de 1642, ainsi que 17 des 21 registres, les autres ayant dû être
reconstitués.
Construit en 1642 par le facteur d'orgues viennois Johannes Wöckherl, dont l'instrument porte depuis
le nom, l'Orgue-Wöckherl avait été commandé par l'Ordre des Franciscains en pleine Guerre de 30 ans (1618-1648), en signe d'espoir
d'un avenir meilleur à l'approche de la fin de ce conflit.
La Guerre de 30 ans mis aux prises protestants et catholiques allemands et autrichiens avec l'implication
de la France, du Danemark et de la Suède.
L'orgue a été inauguré samedi par un concert donné par l'organiste autrichien
Friedrich Lessky et il sera dorénavant joué et présenté chaque vendredi. https://www.franziskaner.at/orgel.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Le Trio Joubran en tournée mondiale
La fratrie du Trio Joubran renouvelle l'art du oud, le luth arabe, en ouvrant sa musique moyen-orientale au
flamenco, dans un quatrième album, « As Fâr » (World Village/Harmonia Mundi), et sur scène à l'occasion d'une tournée
qui passe à Paris (Théâtre des Champs-Elysées) le 4 avril.
A l'origine était Samir Joubran, virtuose du oud, qui a publié son premier disque en soliste
il y a quinze ans. Wissam a rejoint son frère aîné en 2003, puis le duo est devenu Trio Joubran en 2004 avec l'arrivée du cadet
Adnan.
Au milieu des ambassadeurs de cet instrument emblématique du monde arabe — l'Irakien Fawzy Al-Aïedi,
le Tunisien Anouar Brahem, le Libanais Rabih Abou-Khalil... — , le Trio Joubran s'est imposé par sa formule inédite et la qualité
de ses musiciens.
Le fait que ces frères natifs de Nazareth revendiquent leur identité de Palestiniens a également
suscité un mouvement de sympathie autour d'eux. Même s'ils sont établis depuis quelques années à Paris, les Joubran continuent
de retourner régulièrement sur leur terre, où ils ont encore inauguré en février, comme ils ne manquent jamais de le
faire, leur nouvelle tournée.
Ce Trio, enrichi depuis son deuxième disque de Yousef Hbeich, qui apporte les couleurs de ses percussions
(bendir, derbouka, ryk, cajon...) interprète des compositions d'une belle intensité, avec une part laissée à l'improvisation
tout en respectant le cadre des maqâms (les modes et les gammes orientaux). Sur leur nouveau disque en forme de jeu de mots (As Fâr signifie
voyage en arabe, « as far » veut dire « aussi loin » en anglais), Dhafer Youssef, habituel oudiste, y apporte la puissance de son chant
sur deux titres.
Les frères Joubran ont reçu l'amour du oud de leur père, luthier, un métier qu'exerce
aussi Wissam, responsable des instruments du groupe.
Outre leur concert au Théâtre des Champs-Elysées, où ils recevront sur scène
Dhafer Youssef et le percussionniste Yousef Zayed, le groupe se produira à Moissac le 29 mars, Gradignan le 31, Montataire le 2 avril, Saint-Nazaire
le 5, et Châteauvallon le 21 mai.
lundi 28 mars 2011
_____________________________> Les musiques du monde en difficulté
Après une courte période dorée, les musiques du monde, au cœur des 7e rencontres
Babelmed de Marseille qui se tiennent jusqu'à samedi, connaissent une période difficile, contraignant artistes, producteurs ou tourneurs
à s'adapter dans un contexte aggravé par la crise du disque.
Il y a eu le Buenavista social club, Khaled ou Kassav, c'était le temps des disques d'or, de platine
mais aujourd'hui, tout cela semble bien loin.
« On est dans une situation de combat, il faut se battre pour sortir des nouveaux projets », explique
Pascal Bussy, responsable du secteur musiques actuelles et world music chez Harmonia Mundi.
« Entre 1995 et 2000, on a cru que les grands médias allaient s'ouvrir à ce genre mais le
couvercle s'est refermé », analyse de son côté Bernard Batzen, directeur d'Azimuth, producteur de spectacles et de festivals.
Un groupe leader comme « le trio Joubran (trois frères palestiniens jouant de l'oud, ndlr) qui
fait le théâtre des Champs Elysées à Paris, ce qui n'est quand même pas rien, ce sont 10 à 15.000 disques vendus
et la même chose à l'export », souligne M. Bussy.
Un chiffre assez faible, d'autant que le secteur a, comme les autres, été touché par
la crise du disque depuis le début des années 2000.
La vente de disques de l'ensemble du secteur musical a chuté d'environ 60% depuis 2003.
Selon des chiffres fournis par la Sacem, les musiques du monde représentaient en 2009 3 millions de
disques, soit 5 % du marché, et, côté concerts, 3 % de la billetterie totale, selon le Centre national des variétés, de
la chanson et du jazz (CNV).
La Sacem aide d'ailleurs l'accompagnement de ses artistes sociétaires. « Tous les répertoires
sont importants mais nous sommes très vigilants sur certains où les prises de risques tant artistiques que financières sont plus lourdes
»,
explique Lilian Goldstein, responsable de l'action culturelle de la Sacem.
La world music exige aujourd'hui cette prise de risques car il est « redevenu difficile d'exposer nos
artistes », souligne M. Batzen.
D'autant que le secteur est confronté à un autre problème: l'accès des musiciens
aux scènes européennes et plus particulièrement françaises, en raison de la question des visas.
« C'est au cœur de la problématique d'avenir de ces musiques », souligne Benjamin Minimum,
rédacteur en chef de Mondomix, l'un des seuls médias spécialisés dans les musiques du monde.
Concrètement, des tourneurs, organisateurs de festivals ou de concerts hésitent désormais
à programmer des artistes, sachant qu'un problème de visa peut leur être opposé, explique Christine Semba, directrice de Zone
Franche, réseau français consacré aux musiques du monde.
Ce qui a pour conséquence une préférence accordée à des artistes de world
music déjà installés en France. « Il ne faudrait pas que ce type de groupes se substitue à la réalité esthétique
de ce qui se passe dans les pays », souligne M. Minimum.
Dans un contexte globalement difficile, le marché des musiques du monde s'adapte donc: « les artistes
apprennent à se structurer de manière plus autonome », remarque M. Batzen.
En outre, les acteurs revêtent de plus en plus plusieurs casquettes pour contourner les obstacles: les
producteurs se font tourneurs, voire éditeurs, et réciproquement.
Le marché continue donc à vivre d'autant que l'offre créative est toujours au rendez-vous.
Mais des aides seraient cependant bienvenues. M. Batzen plaide par exemple pour une réforme visant à transformer les quotas de musique francophone
en quotas de production française.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Incendie Elysée Montmartre : manifestation de soutien à la célèbre
salle
De 150 à 200 personnes sont venues samedi apporter leur soutien à l'Elysée Montmartre,
la célèbre salle de spectacles du XVIIIe arrondissement qui a été ravagée par un incendie le 22 mars, a constaté
une journaliste de l'AFP.
Répondant à l'appel des salariés, beaucoup de leurs amis et des anonymes se sont rassemblés
devant la façade, seule partie de la salle encore intacte après l'incendie, pour une « photo de famille » de soutien au maintien
de cette salle de spectacles dans le quartier.
Sur la grille de l'entrée de l'Elysée Montmartre une rose blanche avait été glissée
entre les barreaux.
« On savait qu'on comptait parmi les salles parisiennes, cela fait 23 ans qu'on faisait ce boulot. Mais
savoir qu'il y a autant de gens qui sont touchés c'est incroyable », s'est réjoui le gestionnaire et président de Garance Production,
Gérard Michel, interrogé par l'AFP.
« Ce qui est dommage c'est qu'il ait fallu que ça brûle pour avoir cette reconnaissance
»,
a-t-il déploré.
Aucun calendrier précis pour l'avenir de cette salle n'a été avancé, selon lui.
« Il va y avoir les assureurs, et les experts qui décideront si la salle est reconstructible (...) et puis les discussions avec le propriétaire
des murs », a-t-il précisé.
La société foncière propriétaire avait entamé une procédure d'éviction
à l'encontre du gestionnaire mais est prête à négocier, selon lui.
« Notre objectif que ce soit avec ou sans Garance, c'est que cette salle reste une salle de spectacles
»,
a conclu M. Michel ajoutant qu'il avait eu le soutien du maire du XVIIIe arrondissement, Daniel Vaillant, à nouveau ce samedi au téléphone.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Mort de « Pinetops » Perkins
Le pianiste de blues Joe Willie « Pinetop » Perkins est mort lundi à son domicile d'Austin,
au Texas, à l'âge de 97 ans.
« Il est allé faire une sieste et ne s'est pas réveillé », a déclaré
Patricia Morgan, son manager.
Né en 1913 dans une plantation de coton du Mississippi, près de Belzoni, l'ancien accompagnateur
de Muddy Waters ou Sonny Boy Williamson venait de recevoir un Grammy pour son album « Joined at the Hip: Pinetop Perkins & Willie 'Big Eyes' Smith
».
Analphabète, un handicap dont il dira qu'il a souffert tout au long de sa carrière, Perkins
avait commencé par la guitare puis opté pour le piano après avoir été poignardé au bras par une femme dans une
boîte de nuit d'Helena, dans l'Arkansas.
Perkins a enregistré et tourné avec Earl Hooker, Big Joe Williams et Robert Nighthawk.
Il a initié le jeune Ike Turner au boogie-woogie alors qu'il jouait avec Williamson. En 1969, il a
remplacé Otis Spann au piano au sein de l'orchestre de Muddy Waters, une place qu'il gardera pendant une douzaine d'années.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ L'un des « Auvergnat » de Brassens est décédé
Louis Cambon, l'un des inspirateurs de la chanson « L'Auvergnat » de Georges Brassens, s'est éteint
en début de semaine dans le Cantal à l'âge de 95 ans, a-t-on appris samedi auprès du maire de Raulhac, la commune où
il résidait, confirmant une information du quotidien La Montagne.
« Elle est à toi cette chanson, Toi l'auvergnat qui sans façons, M'as donné quatre
bouts de bois, Quand dans ma vie il faisait froid », écrivit en 1954 Georges Brassens, qui avait fréquenté au début des
années 1950 le « Bar des amis » dans le XIVe arrondissement de Paris, tenu par M. Cambon.
« Brassens n'avait pas toujours de quoi payer son bois, il ne l'achetait que par 2 ou 3 kilos », avait
expliqué cet Auvergnat à La Montagne en 1998.
Ils s'étaient liés d'amitié et Brassens a évoqué Cambon, le « petit
bougnat », comme source d'inspiration dans un livre d'entretiens.
Souvent, la chanson est également présentée comme un hommage à Jeanne Planche
et son mari Marcel, qui avaient hébergé le chanteur fuyant le STO pendant la guerre.
M. Cambon a terminé sa vie à la maison de retraite de Raulhac, « en toute discrétion
»,
a confié à l'AFP Philippe Matière, maire de la commune.
« Toi l'auvergnat quand tu mourras, Quand le croque-mort t'emportera, Qu'il te conduise à travers
ciel, Au père éternel », fredonnait l'auteur-compositeur originaire de Sète.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Roberto Alagna et Jean-François Balmer tournent à Paris un film sur Wagner
Le ténor Roberto Alagna et l'acteur Jean-François Balmer se sont retrouvés vendredi à
l'Ecole Normale de Musique à Paris sur le tournage de « Celle qui aimait Richard Wagner », un long-métrage de Jean-Louis Guillermou
consacré au célèbre compositeur allemand.
Par Renoir
« La belle de Cadix a des yeux de velours.... »: Perché sur un escabeau dans l'escalier central
de l'école de musique, le ténor, interprétant un électricien de notre époque ainsi qu'un célèbre ténor
contemporain de Wagner, s'est livré à un numéro de charme, a constaté l'AFP.
Il a donné pendant quelques minutes la réplique à Anne-Christine Caro, actrice et scénariste,
interrompue par un Jean-François Balmer en colère, jouant un professeur agacé par cette sérénade.
« Acteur ? N'exagérons rien », a réagi le chanteur franco-italien, interrogé
sur sa première apparition de ce type au cinéma. « On m'a cueilli à la sortie du TGV, j'arrive de Rennes. Je me laisse surprendre,
ici je chantonne, c'est un clin d'œil à Luis Mariano, à la chanson populaire », a ajouté radieux celui qui aime rappeler qu'il
est « autodidacte à 100% ».
« Je ne connaissais pas Roberto Alagna ! C'est un homme extraordinairement sympathique, fantastiquement
généreux, très authentiquement génial », a réagi Jean-François Balmer.
Dans le film, qui comprend une partie historique et une partie contemporaine, le célèbre acteur,
aux multiples seconds rôles au cinéma comme à la télévision, interprète un Richard Wagner « un peu prétentieux
mais un musicien génial qui a crevé de solitude comme beaucoup », dit-il.
Richard Wagner est présenté comme ce qu'on connaît de lui, « un antisémite
mais aussi un grand compositeur », explique Jean-Louis Guillermou, qui a réalisé plusieurs films dédiés à la musique
classique, (« Il était une fois Jean-Sébastien Bach », « Antonio Vivaldi, le conteur de Leipzig », « Messe en si mineur
»
avec Margaux Hemingway).
« En fait c'est un irresponsable. Le film débute après l'échec de Tannhauser à
Paris. On voit son amour pour la seule femme qu'il a aimée, Judith Gauthier (Anne-Christine Caro), son ami le ténor Joseph Tichatchek (Roberto
Alagna) qui lui sera fidèle jusqu'à la fin quand il sera au bord du gouffre et finalement rattrapé par Louis II de Bavière
(Stéphane Bern) et son opéra à Munich », explique le réalisateur.
Le film, au budget de 2,5 millions d'euros et dont la sortie en salle est prévue à l'automne
prochain, a été tourné en plusieurs fois pendant un an et demi à Nice et à Paris. Il sera projeté à Cannes
en projection privée le 14 mai en présence des acteurs du film, selon M. Guillermou.
Catherine Arditi, Elisabeth Duda, Eléonore Hendricks, Xavier Lafitte font également partie du
casting.
_____________________________ Le Printemps des Poètes 2011, en vers, en prose
Le 13e Printemps des Poètes, qui se déroulait du 7 au 21 mars, a rencontré un succès
plus grand que jamais auprès du public, ont annoncé vendredi ses organisateurs, avec des milliers de personnes qui ont applaudi, récité
ou chanté des poèmes dans toute la France.
L'an prochain, le Printemps des Poètes se déroulera du 5 au 18 mars sur le thème des
enfances.
Le public sera invité à considérer la place des poètes dans les apprentissages
du monde. Ce sera aussi l'occasion de mettre en lumière une « poésie pour la jeunesse » qui s'est beaucoup renouvelée au cours
des dernières décennies, souligne Jean-Pierre Siméon, directeur artistique de la manifestation.
Lors du lancement du Printemps 2011, axé sur les paysages et la poésie ultramarine, avec Juliette
Binoche pour marraine, plus de 800 personnes étaient réunies à Paris à la station Auber et des milliers de passants ont reçu
un poème à Paris, Lyon, Montpellier, Tours et La Rochelle.
La soirée au musée du quai Branly (« La poésie ou les visages du monde »), le
concert « poésie et chanson », avec un hommage à Andrée Chedid, décédée en février, ou encore
la soirée de clôture avec Jacques Martial ont réuni un très large public, note le communiqué.
De nouvelles villes, dont Morlaix, Saumur ou l'agglomération lyonnaise, se sont inscrites dans le programme
avec des projets ambitieux.
Le Printemps des Poètes « remercie les milliers de poètes, éditeurs, libraires, bibliothécaires,
enseignants, élèves, associations, artistes, les personnels des hôpitaux, des musées, des prisons (...) qui ont fait entendre
la voix du poème », conclut le communiqué.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ « Poil de Carotte » à la Comédie- Française
Le rire inquiétant de sa mère résonne et « Poil de Carotte », l'enfant mal-aimé,
se fige sur scène, comme les spectateurs dans la salle du Studio-Théâtre de la Comédie-Française où la pièce
de Jules Renard est à l'affiche jusqu'au 8 mai.
Tirée du roman éponyme, la courte pièce « Poil de Carotte », revient à
la Comédie-Française, où elle n'avait pas été jouée depuis 1970, dans une mise en scène d'une grande finesse
de Philippe Lagrue.
Sobre, avec pour seul décor une grange où dort le père et sur le toit de laquelle Poil
de Carotte joue et rêve; puis la cour, avec son tronc d'arbre et la fenêtre de la maison où l'ombre de la mère, Mme Lepic, vient
hanter la scène.
Sa petitesse rend plus violent le huis-clos théâtral qui s'y joue entre quatre acteurs : Poil
de Carotte (Benjamin Jungers), maigrichon dans son pantalon trop grand tenu par des bretelles, Annette (Coraly Zahonero), la jeune bonne tout juste recrutée,
rieuse, moqueuse, humaine, la mère (Catherine Sauval), dure, haineuse jusqu'au malaise envers son fils, et M. Lepic, le père (Grégory
Gadebois), au prime abord indifférent, puis compréhensif et profond, dans sa propre détresse.
C'est Annette qui vient chambouler l'odre établi en révélant au père l'emprise
violente qu'exerce la mère sur Poil de Carotte. Un Poil de Carotte dont le jeu vif évite l'écueil du dolorisme, de même que
le jeu sobre du père lui confère une certaine élégance.
La lumière surtout fige des moments dans une atmosphère glaçante, quand la silhouette
de la mère guette derrière la fenêtre, ou quand Poil de Carotte, debout sur le toit, raconte sa deuxième tentative de suicide.
« Elle te maltraite à ce point ? », s'inquiète le père, qui suscite le rire d'un « Et moi, crois-tu donc que je l'aime
? »,
avant que Poil de Carotte n'en profite pour s'enquérir: « il y a longtemps que vous sympathisez pas ? ».
La mère, défiée par son mari, revient les cheveux défaits, vêtue d'une longue
robe grenat, laissant elle aussi apparaître sa souffrance.
En voix off, se déroule le récit de Jules Renard, dont la pièce et le roman sont largement
autobiographiques.
La comédienne Hélène Surgère, nommée pensionnaire de la Comédie-Française
il y a un an à l'âge de 81 ans, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé le théâtre
national.
« Hélène Surgère, l'aînée de la troupe et pourtant l'une de nos plus
jeunes pensionnaires, vient de nous quitter. A 82 ans, son sommeil l'emporte loin de nous, pour rejoindre tous les grands acteurs disparus qui ont construit
la Comédie Française », a souligné dimanche l'administrateur général du théâtre Muriel Mayette dans
un communiqué.
Elle était entrée le 24 mars 2010 à la Comédie-Française pour y jouer le
rôle de la nourrice, Anfissa, dans « Les Trois Sœurs » de Tchekhov, mis en scène par Alain Françon. La dernière de
cette pièce devra être jouée sans elle lundi. « Nous jouerons sans elle et malgré notre chagrin selon la tradition, pour
elle, en l'honneur d'une immense artiste », a indiqué Mme Mayette.
Au Français, la comédienne avait également endossé le rôle de Martine dans
les Femmes savantes de Molière mis en scène par Bruno Bayen et était « très vite devenue notre grand-mère chérie
»,
selon Mme Mayette.
En 2009 elle avait joué dans la pièce « Les Vaches Noires » de Daniel Besnehard, mise
en scène par Christophe Lemaître, et en 2008 dans « Clérambard » de Marcel Aymé, mis en scène par Nicolas Briançon.
Née le 20 octobre 1928, la comédienne a tenu de nombreux rôles au cinéma sous la
direction notamment de Paul Vecchiali, avec qui elle a tourné plusieurs films, Claude Berri (« Ensemble, c'est tout » en 2007), Patrice
Leconte, André Téchiné, Pier Paolo Pasolini et James Ivory.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ « Le cimetière de Prague », roman sulfureux d'Umberto Eco sur le mal absolu
Umberto Eco signe avec « Le cimetière de Prague » (Grasset) un roman sulfureux qui démonte
les mécanismes de la haine contre les juifs, mais a déclenché une polémique dans la presse italienne qui l'a accusé
d'être antisémite.
Dans ce gros livre, écrit à la manière des feuilletons du XIXe siècle, images
à l'appui, Eco s'intéresse à l'imposture des « Protocoles des sages de Sion » (1880). Un ouvrage qui, avant d'être identifié
comme un faux, a largement contribué au mythe du « complot juif mondial ».
« Le Cimetière de Prague » a obtenu un grand succès en Italie. Mais la presse a reproché
à Eco de mélanger dans son livre le vrai et le faux, les faits et les rumeurs, les légendes et les récits mythiques, laissant
le lecteur seul juge de la réalité de ce prétendu complot.
Et pour une partie de son lectorat, déplore la presse transalpine, l'auteur risque ainsi de contribuer
au renforcement des préjugés antisémites.
Le personnage principal, l'odieux Simon Simonini, dont on découvre le nauséabond journal intime,
est hanté par l'idée d'un complot juif dont la finalité est d'anéantir la chrétienté.
Cet anti-héros projette son fantasme sur tout ce qu'il voit et entend. Il rencontre les partisans de
Garibaldi, se retrouve à Paris durant la Commune, et c'est à Prague qu'il raconte la rencontre de rabbins venus fomenter un pacte de domination
du monde.
L'auteur du « Nom de la Rose » joue un peu les Dan Brown du « Da Vinci Code », entraînant
le lecteur dans les antres des conspirationistes, à la rencontre de personnages qui ont existé et ont cru en l'existence de complots de tous
ordres, juifs, maçonniques ou jésuites.
On y croise l'abbé Barruel, qui voyait dans la Révolution et l'Empire la marque de l'influence
maçonnique, le socialiste Toussenel, inventeur de l'antisémitisme de gauche, ou encore Edouard Drumont, l'auteur de « La France juive
»
dont les articles défrayèrent la chronique durant l'affaire Dreyfus.
« La haine est la vraie passion primordiale. C'est l'amour qui est une situation anormale. C'est pour
ça que le Christ a été tué, il parlait contre nature », écrit Umberto Eco à la fin de ce roman tout de noirceur.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Roman noir, cinéma et enquête urbaine au menu des « Quais du polar » à Lyon
Le festival international « Quais du polar », dont la septième édition s'ouvre vendredi
à Lyon, rassemblera plus de soixante auteurs jusqu'à dimanche soir et mêlera une nouvelle fois littérature, cinéma, expositions
et enquête urbaine.
Les amateurs de roman noir, qui étaient 32.000 à se déplacer l'an dernier, pourront rencontrer
des écrivains et auteurs de BD venus de France, du Royaume-Uni, du Chili, des Etats-Unis, d'Italie, d'Allemagne ou d'Afrique du Sud.
Après Donald Westlake, George Pelecanos, Harlan Coben ou Yasmina Khadra, à l'honneur des éditions
précédentes, le festival accueillera l'étoile montante du polar britannique, R.J. Ellory, ainsi que son compatriote David Peace, dont
la tétralogie sur le Yorkshire vient d'être adaptée au cinéma.
L'Islandais Arni Thorarinsson et les Suédois Ake Edwardson, Arne Dahl et « Lars Kepler », pseudonyme
du couple Alexander et Alexandra Ahndoril, témoigneront pour leur part de la vitalité du polar nordique, près de vingt ans après
les premiers romans de leur aîné Henning Mankell.
« Les Amériques du Polar, du Québec au Chili », thème d'une conférence,
seront notamment incarnées par les Américaines Karin Slaughter et Megan Abbott, ainsi que par quatre auteurs mexicains, mis à l'honneur
pour l'Année du Mexique en France.
Mêlant une nouvelle fois expositions, théâtre, lectures et jeux, le festival proposera
une quarantaine de rencontres et conférences sur des thèmes allant de « l'écriture noire » au « mensonge
» en passant
par « le roman d'entreprise » et « du banditisme d'hier aux bandes d'aujourd'hui ».
Côté cinéma, la deuxième édition de « Courts du polar » présentera
sept court-métrages en compétition, tandis que l'Institut Lumière diffusera une sélection de films sur le thème de la
corruption. Plusieurs salles se partageront également un hommage à Claude Chabrol, décédé en septembre dernier.
Enfin, parmi la centaine d'animations prévues dans la ville, les festivaliers seront invités
à déjouer une « menace à l'Opéra » en élucidant une affaire de chantage au meurtre. Un livret d'enquête
sera remis aux détectives amateurs vendredi et samedi.
Cinq prix seront décernés: le Prix des lecteurs Quais du Polar-20 minutes, récompensant
un auteur francophone, le Prix du polar européen du Point, celui de la BD Polar, le Prix Agostino de la meilleure nouvelle et celui de Courts du
polar.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Le Grand Prix franco-allemand des médias 2011 attribué à Volker Schlöndorff
Le cinéaste allemand Volker Schlöndorff a obtenu le Grand Prix Franco-Allemand des médias
2011, a annoncé vendredi l'organisme qui l'attribue.
Ancien assistant à Paris des réalisateurs français Alain Renais, Jean-Pierre Melville
et Louis Malle, Volker Schlöndorff a marqué pendant des décennies l'image de l'Allemagne en France.
Son adaptation cinématographique de l'œuvre de l'écrivain allemand Günter Grass, « Le
Tambour », a obtenu la Palme d'Or du Festival de Cannes et un Oscar.
Jusqu'ici, le Grand Prix Franco-Allemand des Médias, qui récompense des personnalités
ayant œuvré à l'approfondissement des relation culturelles entre la France et l'Allemagne, a été décerné au
caricaturiste alsacien Tomi Ungerer et à la femme politique française Simone Veil.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ « Toxic Playground », Grand Prix du Festival du grand reportage 2011
Le film « Toxic Playground », de Lars Edman et William Johansson, sur l'envoi au Chili de déchets
miniers par une société suédoise, a reçu samedi le Grand Prix du Festival international du grand reportage d'actualité
et du documentaire de société (Figra) 2011 du Touquet.
Le documentaire, qui a également reçu les prix Jeunes et ESJ-Lille, évoque les conséquences
sanitaires du stockage de déchets toxiques dans une décharge chilienne dans les années 1980. Il donne notamment la parole aux victimes
et aux responsables de l'entreprise locale liée à la dictature d'Augusto Pinochet.
Le prix spécial du Jury, présidé par la productrice Patricia Boutinard-Rouelle, ex-directrice
des documentaires du groupe France Télévisions, est allé au film « Scientologie, la vérité sur un mensonge
»,
de Jean-Charles Deniau, une enquête sur le mouvement fondé en 1950 aux Etats-Unis par Ron Hubbard.
Parrainé par Reporters sans Frontières (RSF), « The dancing boys of Afghanistan », de
Jamie Doran et Najibullah Quraishi, a reçu le prix Olivier Quemener/RSF, tandis que le prix de l'Investigation est allé à « Du
poison dans l'eau du robinet », de Sophie Le Gall.
Le prix de l'Image a récompensé « Tous ensemble », d'Eric Guéret et Emmanuelle
Collinat, qui traite du rôle des syndicats dans la crise, les licenciements et les fermetures d'usines, à travers les cas des sociétés
GoodYear, Molex et Total.
« Françafrique: l'argent-roi », de Patrick Benquet, qui examine les réseaux d'enrichissement
personnel et de financements de partis politiques français en Afrique, s'est vu décerner la mention spéciale du jury.
Le prix du Public dans la section « Autrement Vu » a couronné le film « Victime d'un pédophile,
le combat d'une vie », de Vincent Kelner, Julien Mignot et Emmanuel Amara.
La 18e édition du festival organisé au Touquet était axée cette année sur
les sujets liés à l'environnement et au continent africain.
Elle était dédiée aux deux journalistes de France 3 otages en Afghanistan, Hervé
Ghesquière et Stéphane Taponier, enlevés le 30 décembre 2009 avec leurs trois accompagnateurs afghans, à une soixantaine
de km au nord-est de Kaboul.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Festival de Cannes : Emir Kusturica présidera le jury Un Certain Regard
Le cinéaste serbe Emir Kusturica présidera le jury Un Certain Regard dans le cadre de la sélection
officielle du 64e Festival de Cannes, qui se déroulera du 11 au 22 mai, ont annoncé vendredi les organisateurs.
Une vingtaine de films caractérisés par l'originalité de leur propos et leur esthétique
sont présentés chaque année par Un Certain Regard, prix récompensant des cinéastes peu connus.
Emir Kusturica a reçu deux fois la Palme d'Or, pour « Papa est en voyage d'affaires » (1985)
et « Underground » (1995).
Le jury Un Certain Regard sera composé d'artistes, de journalistes et de directeurs de festivals.
L'an dernier, le film « Ha Ha Ha » du Sud-Coréen Hong Sang-soo, qui vient de sortir en France,
avait été couronné par le prix Un Certain Regard.
lundi 28 mars 2011
_____________________________ Une peinture impériale chinoise vendue 22 millions d'euros en France
Un rouleau impérial exceptionnel, peint du temps de l'empereur Qianlong (1736-1795), a été
vendu 22 millions d'euros, un record pour une œuvre d'art asiatique en France, lors d'une vente aux enchères, samedi à Toulouse, a-t-on
appris auprès de la salle des ventes.
L'acheteur, présent à l'hôtel des ventes Saint-Aubin, est un collectionneur chinois qui
a tenu à rester anonyme.
Le rouleau intitulé « manœuvres », de 24 mètres de long et d'une largeur de 69 cm,
représente plus de 9.000 soldats peints à l'encre et à la gouache.
Ce trésor impérial qui appartenait à une famille parisienne, se trouve dans un parfait
état de conservation. D'autres rouleaux de ce type ont été découpés du fait de leurs dimensions.
C'est le quatrième d'une série appelée « La grande revue », réalisée
à l'occasion de la première revue militaire du règne de l'Empereur Qianlong, en 1739.
Ce rouleau, qui était placé à l'époque de Qianlong au Palais de l'Estime de l'Eclat
des Vertus Civiles, est le plus important des 4 de la « Grande Revue » car il est le seul à porter les cachets des peintres, selon le commissaire-priseur,
Marc Labarde.
Un autre de ces rouleaux est détenu par le musée de Pékin, un troisième est entre
les mains d'un propriétaire privé, le quatrième a été détruit.
La peinture, dont la mise à prix avait été fixée à 4 millions, a été
adjugée à 17,8 millions d'euros, 22.057.760 euros avec les frais. Huit enchérisseurs ont tenté de l'acheter et ils étaient
encore trois à se le disputer quand la barre des 14 millions d'euros a été franchie.
Samedi après-midi, un autre joyau de l'art chinois du XVIIIe siècle, un sceau en jade, devait
être vendu dans une autre vente aux enchères.