vendredi 4 mars 2011
_____________________________ La musique du film sur le castrat Farinelli au Festival de Beaune
2011
Le Festival de Beaune, l'un des grands rendez-vous de la musique baroque en Europe, programmera pour sa
29e édition une version concert de la bande-son du film à succès « Farinelli », consacré
au célèbre castrat du XVIIIe siècle.
Les « castrati », ces chanteurs italiens castrés dès l'enfance afin de préserver
leur voix aiguë et cristalline de soprano, étaient adulés comme de véritables vedettes, a-t-on
rappelé jeudi lors de la présentation de ce festival qui se déroulera du 1er au 24 juillet.
Le plus célèbre d'entre eux a été Farinelli (1705-1782), Carlo Broschi de
son vrai nom, qui devint même ministre du roi d'Espagne. Le cinéaste belge Gérard Corbiau lui avait consacré
un film en 1994 (« Farinelli »), nominé aux Oscars et qui a remporté un Golden Globe et un César.
Le chef Christophe Rousset, qui avait travaillé à la bande-son de « Farinelli »
à ses débuts, et son ensemble baroque Les Talens Lyriques reprendront en version concert la musique du film
le 17 juillet, a indiqué Anne Blanchard, la directrice artistique du festival.
Ils accompagneront la mezzo-soprano suédoise Ann Hallenberg, dont la très large tessiture
lui permet d'approcher les performances des « eunuques chanteurs ».
En outre, cette manifestation présentera cinq opéras dont deux seront l'objet d'une recréation,
mondiale pour « Dardanus » de Jean-Philippe Rameau (2 juillet) et française pour « Semiramide riconosciuta
» (« Semiramide dévoilée ») de Nicola Popora (8 juillet).
Fidèle à sa tradition de pépinière de talents, le Festival international d'opéra
baroque de Beaune présentera également « deux jeunes voix phénoménales », selon Anne
Blanchard, la soprano roumaine Teodora Gheorghiu et la Russe Julia Lezhneva, également soprano et présentée
comme « la nouvelle Cecilia Bartoli », en référence à la célèbre cantatrice
italienne.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Le Mémorial de la Marseillaise, premier musée dédié
à l'hymne national
Premier musée consacré à l'hymne national, le « Mémorial de la Marseillaise
», inauguré jeudi à Marseille, raconte à travers une exposition multimédia la naissance
d'un chant révolutionnaire devenu emblème républicain après avoir été popularisé
par les fédérés de la cité phocéenne.
Premier musée consacré à l'hymne national, le « Mémorial de la Marseillaise
», inauguré jeudi à Marseille, raconte à travers une exposition multimédia la naissance
d'un chant révolutionnaire devenu emblème républicain après avoir été popularisé
par les fédérés de la cité phocéenne.
Situé rue Thubaneau en plein quartier populaire de Belsunce, le Mémorial a été
installé à l'emplacement de l'ancien Club des Jacobins d'où les Fédérés marseillais
partirent en 1792 pour Paris en entonnant le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, composé quelques semaines
plus tôt par Rouget de Lisle.
Baptisé par les Parisiens « La Marseillaise », ce chant a été officiellement
adopté comme hymne national par la République française le 14 juillet 1879.
Sur 300 m2 conçus par l'architecte André Stern, avec la ville comme maître d'ouvrage,
le Mémorial propose un parcours multimédia qui permet de s'immerger dans l'Histoire, de la Convocation des
Etats Généraux en 1789 jusqu'à la naissance de la République française, le 22 septembre
1792.
« La Marseillaise, c'est d'abord une histoire d'hommes, de femmes et d'enfants. C'est une histoire
belle, il fallait donc la raconter avec sensibilité, qu'on frappe les pavés de la Révolution, qu'on
sente l'odeur de la poudre », explique l'architecte, qui a souhaité conserver les vestiges historiques du bâtiment,
un temps à l'abandon et qui abrita des bains maures.
Organisé sur trois salles, le parcours visuel et sonore fait revivre Marseille telle qu'elle était
à l'époque. Neuf bustes animés racontent la Révolution, jusqu'à la naissance du chant
révolutionnaire dont plusieurs dizaines de versions peuvent être écoutées.
Dans l'ancienne salle du Jeu de Paume où les révolutionnaires marseillais avaient entendu
et adopté le chant composé à Strasbourg, des images projetées sur le mur raconte la montée
des fédérés vers Paris, grâce notamment à des extraits du film La Marseillaise de Jean
Renoir.
Voulant souligner l'actualité du message républicain, le Mémorial présente
d'autres événements révolutionnaires récents à travers le monde. « Avec ce qui se
passe aujourd'hui, on va pouvoir ajouter la Tunisie, l'Egypte et je l'espère la Libye », se réjouit M.
Stern.
Pièce-clé du musée: la robe tricolore conçue pour la cantatrice Jessye Norman
pour la célébration du bicentenaire de la Révolution sur les Champs-Elysées en 1989, et prêtée
par le couturier Azzedine Alaïa.
Le musée, dont le chantier de quelque 4,5 millions d'€ avait démarré en juin 2008,
a une capacité d'accueil de 100.000 personnes par an.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Boubacar Traoré en France, Belgique et Suisse
Le chanteur-guitariste malien Boubacar Traoré, qui vient de publier « Mali Denhou »
(Lusafrica) où il promène toujours ses chansons doucement mélancoliques proches du blues, est en concert
vendredi à Paris (La Cigale), puis en Belgique et en Suisse avant deux festivals en juin.
Dans son premier disque depuis 2005, la voix de Boubacar Traoré, légèrement voilée
par les années, se pose au milieu de subtils arrangements acoustiques.
Vincent Bucher, passé maître dans l'art de glisser les notes de son harmonica dans les idiomes
ouest-africains, y tient un rôle majeur. Ses chorus sont inspirés et pertinents.
« Kar Kar », surnom donné à Boubacar Traoré, fut une vedette dans le
Mali socialiste des années post-coloniales. Mais ses chansons « Mali Twist » et « Kayeba »,
largement diffusées, où il incite les Maliens à reconstruire le pays, seront taxées à
la chute du régime de Modibo Keita en 1968 de propagande, et Traoré mis à l'encan.
Exerçant divers métiers (tailleur, commerçant...) à Kayes, sa ville d'origine,
il connaît un retour en grâce en 1987 lorsqu'il est invité en direct à la télévision
malienne.
Sa carrière semble redémarrer, jusqu'à ce que le destin le frappe à nouveau
avec le décès de sa femme Pierrette en 1989.
Boubacar Traoré ne s'en consolera jamais. Il s'exile en France pour travailler dans le bâtiment
pendant deux ans. Il joue le week-end dans les foyers de travailleurs maliens et, grâce à la ténacité
d'un producteur anglais, publie en Angleterre son premier disque, « Mariama », en 1990. A près de 50 ans.
Son septième disque, « Mali Denhou », a été enregistré dans la
quiétude des studios de Salif Keita, à Bamako, où Traoré, bientôt 69 ans, vit une existence
apaisée. Lorsqu'il n'est pas en tournée, il y cultive son potager.
En concert: Paris (La Cigale, le 4 mars), Bruxelles (8), Anvers (9), Lausanne (11), Zurich (12), puis
festival Sakifo à Saint-Pierre-de-La-Réunion (le 10 juin), Musiques Métisses à Angoulême
(le 12).
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Cinéma : Jérémie Rénier en Claude François
dès la semaine prochaine
L'acteur Jérémie Rénier s'apprête à incarner Claude François
sur grand écran, un projet de longue date co-produit par les fils du chanteur pour lequel il apprend à chanter
et danser depuis quatre mois.
« On commence le tournage (sous la direction de Florent Emilio Seri) mercredi prochain, pour cinq
mois, à Paris, en Belgique pour cinq semaines, puis au Maroc, à Monaco », a indiqué Jérémie
Rénier jeudi à l'AFP.
L'acteur belge, âgé de 30 ans, qui entame actuellement la promotion de son prochain film,
« Philibert », comédie de cape et d'épée déjantée dont la sortie est prévue
le 6 avril, retrouvera Benoît Magimel, dans un petit rôle pour incarner le producteur de Cloclo, Paul Lederman.
« Sinon, il s'agira surtout de gens très jeunes », précise Jérémie
Régnier.
Depuis qu'il a terminé le tournage de « Philibert », fin août, Jérémie
Rénier chante, danse et se forme avec « 35 clodettes » à ses côtés.
Les fils de Claude François coproduisent le film et gardent bien sûr un regard affûté
sur le scénario.
« Je les connais depuis longtemps, explique Jérémie Rénier. La première
fois qu'on est venu me chercher, c'était il y a dix ans environ. De Caunes (Antoine, NDLR) devait réaliser
quelque chose et je les avais alors rencontrés. Je connais même assez bien Claude Junior. Et c'est moi qui les
ai poussés, parce qu'ils avaient un peu peur ».
L'histoire, poursuit-il, « est vraiment basée sur l'homme, ses parts d'ombre, ce qu'il était
vraiment dans ses retranchements. Les fils avaient un peu peur de divulguer des secrets qui auraient pu nuire à l'image
de leur père ».
« Je peux en parler pendant des heures, reprend l'acteur, qui confie une véritable admiration
pour son sujet. C'était un précurseur pour un tas de choses, musicalement, artistiquement et surtout médiatiquement.
Radios, télé, c'était un maniaque, un perfectionniste. On n'a jamais eu ça, même Johnny
c'est différent, parce qu'en plus il est mort jeune », en mars 1978, à l'âge de 39 ans.
« Musicalement, il a fait des choses incroyables, sur lesquelles on peut encore danser aujourd'hui,
et même plus. Une chanson comme Je sais, les paroles sont très belles »,
dit-il.
Lui-même d'ailleurs, en dépit de son jeune âge, a dansé sur du Claude François,
« comme tout le monde dans les mariages, bourré, à 4H00 du matin ».
Ce qui n'empêche qu'il a déjà reçu un énorme courrier des fans clubs
de Cloclo. « Ils m'attendent. Je reçois des lettres d'insultes sur le thème : Vous
n'avez pas le droit de toucher à Cloclo, personne ne peut l'interpréter ».
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Des musiciens sont solidaires de leurs collègues grévistes
de Detroit
Les musiciens d'au moins cinq orchestres américains prévoient porter des bracelets au cours
de prestations en fin de semaine pour montrer leur soutien aux grévistes de l'Orchestre symphonique de Detroit, a
indiqué jeudi un syndicat national.
Une porte-parole de l'American Federation of Musicians a précisé que le mouvement inclut
des musiciens du Colorado, du Minnesota, de Philadelphie, de Boston et de Washington.
Honore Stockley a affirmé que des discussions sont en cours avec d'autres orchestres.
Le bracelet bleu marin porte l'inscription «AFM Solidarity», en référence à
la fédération nationale qui coordonne les actions.
Le porte-parole des musiciens de Detroit Greg Bowens a affirmé que cela fait partie d'un mouvement
plus large pour soutenir les travailleurs en grève depuis cinq mois.
Les musiciens ont déclenché l'arrêt de travail le 4 octobre. La direction a suspendu
le mois dernier les concerts prévus pour le reste de la saison après que les travailleurs eurent rejeté
l'offre de convention collective.
Les musiciens ont proposé de retourner sur scène et de mettre en place un comité
d'arbitrage. La direction a indiqué jeudi que les avocats des deux parties continuaient de négocier concernant
cette proposition.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Cinq danseurs du Ballet national cubain ont décidé
de rester au Canada
Cinq danseurs du Ballet national cubain, dont un de ses principaux artistes, Elier Bourzac, ont choisi
de ne pas retourner à Cuba à l'issue de leur tournée au Canada, a indiqué jeudi à l'AFP
un danseur montréalais qui accueille chez lui un des Cubains.
Ce dernier, Yadil Suarez, 22 ans, a pris la décision de ne pas retourner à Cuba pour «
pouvoir poursuivre librement sa carrière artistique », a précisé son ami, qui a préféré
garder l'anonymat.
Les cinq artistes ont pris la décision de rester au Canada à l'issue d'une série
de trois spectacles donnés aux Grands ballets canadiens de Montréal du 17 au 19 février dernier. Ils
cherchent depuis à se faire engager dans une troupe canadienne, y compris au Ballet national du Canada à Toronto,
où ils se trouvent tous à l'exception de Yadil Suarez, resté à Montréal.
Il s'agit de M. Bourzac, 26 ans, de sa femme Patricia Gonzalez, 24 ans, de Jorge Villazon, 32 ans et de
Hugo Rodriguez, 20 ans, a indiqué jeudi le quotidien The Montreal Gazette, premier à donner l'information sur
leur décision d'émigrer.
M. Bourzac a déclaré à ce journal que les raisons de son choix étaient artistiques.
« A Cuba, on fait exclusivement de la danse classique et, si je souhaite continuer à faire du ballet, j'aimerais
explorer la danse moderne et travailler avec les chorégraphes internationaux », a-t-il expliqué.
« J'aime le mode de vie canadien mieux que ceux des autres pays où nous sommes passés
en tournée », a-t-il ajouté.
On ignorait jeudi leur statut administratif au Canada.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ « Alice au pays des merveilles » au Royal Ballet
de Londres
Alice, le lapin blanc, le chat de Cheshire et la Reine de Cœur sur scène, pointes et entrechats
compris: le Royal Ballet lance cette semaine sa première grande création depuis 15 ans avec l'adaptation du
célèbre roman de Lewis Carroll.
Musique, chorégraphie (Christopher Wheeldon), décors, tout est nouveau dans cette production
qui brigue la popularité des grands classiques, comme Giselle, Roméo et Juliette ou le Lac des Cygnes.
Pari réussi, si l'on en croit le Guardian, pour qui « Alice a tout pour devenir un classique
».
« Christopher Wheeldon et son équipe ont créé une Alice où l'humour
et l'inventivité propulsent le ballet dans le 21e siècle », renchérit dans le quotidien Judith
Mackrell.
De fait, lorsque le rideau tombe sur la petite foule des personnages colorés, on se croirait dans
une comédie musicale à succès, et les applaudissements le disputent aux hourras.
Le public, loin de l'ambiance parfois guindée de l'opéra royal de Londres, rit sans retenue
aux facéties de la Duchesse (l'acteur Simon Russell Beale, parfaitement pataud) et surtout de la géniale Reine
de Cœur, Zenaida Yanowsky, qui déploie des talents d'actrice époustouflants en plus de sa performance de danseuse.
La jeune Alice, incarnée par l'étoile du ballet Lauren Cuthbertson « retient l'attention
» avec sa détermination juvénile et ses sauts malicieux, relève le Daily Telegraph. Gracile, elle
semble avoir l'âge du rôle, et traverse les 2 heures de ballet avec « enthousiasme. »
S'il s'agit bien d'un ballet classique, « où les balletomanes
pourront trouver des références cachées à Ashton, Balanchine, Tchaïkovsky et d'autres »,
il déploie « suffisamment de magie pour séduire enfants », juge sur son blog culturel Charlotte
Higgins (Guardian).
Le décor inventif et des vidéos créent les illusions indispensable pour recréer
la magie de Lewis Carroll, tel le plongeon interminable d'Alice dans le terrier du lapin, ou ses transformations en géante
ou en liliputienne.
Le Daily Telegraph aurait souhaité « un peu plus de danse et un peu moins d'action ».
Mais au tombé du rideau, le public ne boudait pas son plaisir.
(Royal Opera House, Londres, jusqu'au 15 mars, puis du 4 au 25 juin par le National Ballet of Canada à
Toronto).
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Bartabas en tournée à Londres et de nouveaux projets
L'artiste français Bartabas a franchi la Manche pour la première fois avec ses quatre chevaux,
Le Tintoret, Horizonte, Soutine et Pollock, offrant un spectacle inédit à Londres depuis 40 ans: des chevaux
sur une scène de théatre.
« Le centaure et l'animal », son dernier spectacle, est donné à guichets fermés
jusqu'à dimanche à Sadler's Wells, haut-lieu de la danse à Londres.
Car c'est autant de danse que d'art équestre qu'il s'agit: Bartabas sur son cheval se confronte
au danseur de Butô Ko Murobushi. Une heure vingt d'un spectacle aux frontières de la vie et de la mort, au son
des musiques, chants et bruits créés par Jean Schawrz et des poèmes de Lautréamont.
« Ce qui m'intéresse, c'est la rencontre », a confié à l'AFP Bartabas,
visage taillé à la serpe et rouflaquettes, à la sortie de la première représentation mardi
soir.
Rencontre avec Ko Murobushi, un des plus grands créateurs du Butô, une danse minimaliste,
désarticulée, créée dans les années 60 au Japon en réaction aux danses traditionnelles,
impuissantes à parler de l'après-Hiroshima.
Rencontre avec la poésie radicale de Lautréamont, auteur fulgurant des Chants de Maldoror
et inspirateur des surréalistes.
« Sa poésie m'intéresse par son côté animal, non pas parce qu'elle parle
d'animaux, comme chez La Fontaine, mais parce qu'elle fait passer une pulsion animale dans le texte », explique Bartabas.
Le spectacle intimiste, tourné vers l'intériorité, ponctué de scènes
hiératiques, a pu déconcerter certains spectateurs, plus habitués au faste des spectacles de la compagnie
Zingaro.
« De tous les spectacles donnés à Sadler's Wells, aucun n'est aussi étrange
que Le centaure et l'animal », relate l'Evening Standard.
« Pour moi c'est un aboutissement », dit l'artiste de 53 ans. « Ce qui m'intéresse,
c'est l'abandon », lâche celui qu'on dit colérique. Son premier nom de scène était d'ailleurs
« Bartabas le furieux » ... Il semble ici pacifié, comme dans une scène où cheval et cavalier
s'affalent sur le sable dans une sorte de ralenti, dans un total laisser-aller.
Son visage émacié s'illumine dès qu'on lui parle de son art et des chevaux. Chaque
spectacle représente « un an de gestation, et des années de travail avec les chevaux, comme avec Horizonte,
qui a 22 ans ».
Une intimité avec l'animal qui culmine dans la scène du « Centaure », où
Bartabas et le cheval se fondent en un seul être, tête d'animal et corps d'homme. « Un cheval et un ange
qui forment un même corps, voilà ce que l'on ne voit pas souvent », ponctue le poème en voix off.
A Londres, Bartabas a apprécié « le silence, la qualité d'écoute »,
que seul permet le théatre, plus intime que le manège.
La suite ? « Ce qui m'intéresse après 25 ans de travail, ce sont les rencontres, avec
la danse, le théatre, et pourquoi pas la musique ».
Le prochain spectacle en mai de l'Académie équestre de Versailles, qu'il a fondée
en 2003, « mêlera 16 danseurs de la compagnie Carolyn Carlson et 12 cavalières, ou plutôt cavaliers,
puisque deux sont des garçons! ».
Et la compagnie Zingaro prépare « pour novembre 2011 un nouveau grand spectacle sur le thème
des danses macabres, inspiré du Mexique ».
Quand au « Centaure », il poursuit sa tournée vers Barcelone et peut-être Tokyo.
« Mon rêve serait de donner le spectacle au Japon », confie l'artiste: une façon de rendre au pays
le butô qui l'a inspiré.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ New York: ouverture de l'Armory Show et autres foires d'art
contemporain
L'Armory Show et une dizaine d'autres foires ont ouvert leurs portes jeudi à New York pour une
semaine d'art contemporain tous azimuts.
L'Armory Show et une dizaine d'autres foires ont ouvert leurs portes jeudi à New York pour une
semaine d'art contemporain tous azimuts.
« New York héberge quelques événements artistiques majeurs chaque année,
et le nombre croissant d'expositions qui ont lieu la première semaine de mars — Armory et Art Show en tête — sont
devenus un pôle d'attraction annuel très attendu », a déclaré le maire Michael Bloomberg
au cours d'une conférence de presse la veille.
A l'Armory, sur les quais 92 et 94 le long de l'Hudson, à l'ouest de Manhattan, 274 galeries d'art
contemporain et moderne sont venues de 31 pays pour cette foire, qui tient sa 3ème édition et est visitée
par 50.000 visiteurs chaque année. On y remarquait un nombre croissant d'œuvres de vidéastes et d'animateurs
vidéo.
Outre l'Armory, le 23ème Art Show, organisé par l'Association des marchands d'art américains
(ADAA) se tient du 2 au 6 mars dans une ancienne armurerie de Park Avenue en présence de 70 galeries américaines.
La 2ème Foire d'art contemporain sud-coréen est également là, après
le succès de la première l'an dernier, en présence d'une centaine d'artistes et d'une trentaine de galeries.
Des soirées sont par ailleurs organisées ici et là dans les musées ou les
galeries de la ville.
Toujours sur les quais mais au sud de Manhattan, une « foire d'art de la rue » (fountain art
fair) expose des œuvres plus underground voire interdites, comme des taggages d'immeubles ou des installations destinées
aux trottoirs de la ville. Parmi ces dernières, une œuvre vivante en la personne de Danni Rash, un artiste posant
vêtu d'un seul pagne devant un crucifix en néon.
Ignorant les températures inférieures à 0° celsius qui sévissaient jeudi
sur ce ponton flottant — peut-être grâce à une bouteille de whisky qu'il tenait à la main —, le
jeune homme s'apprêtait à enlever le pagne à l'heure du vernissage.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Les cinéastes africains de plus en plus tentés par
les séries télé
De « Jacob's cross » à « Ma famille », qu'elles soient sud-africaines,
ivoiriennes ou béninoises, les séries explosent dans une Afrique qui compte désormais 300 chaînes
privées et publiques, d'après le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de
Ouagadougou (Fespaco).
Preuve de ce succès, pas moins de 13 séries sont en lice pour le prix « séries
TV-vidéo » cette année au 22e Fespaco, qui bat son plein jusqu'à samedi.
Le réalisateur burkinabè Missa Hébié ne cache pas que la modestie des moyens
nécessaires pour monter une série est un argument décisif alors qu'il faut se battre pour réunir
les fonds en vue d'un film.
« Avec 15 à 20 millions francs CFA (entre 22.000 et 30.000 €), je peux réaliser jusqu'à
25 épisodes. Si je dois faire un long métrage, j'ai besoin de 400 millions (600.000 €). Ce n'est pas donné
de réunir une telle somme aujourd'hui », explique-t-il à l'AFP.
Prix RFI du public au Fespaco 2009 avec son long métrage « Le fauteuil », Missa Hébié
brigue cette année le grand prix, l'Etalon d'or de Yennenga, avec « En attendant le vote... », adaptation
d'un roman de l'Ivoirien Ahmadou Kourouma.
Mais il s'est fait un nom surtout grâce aux séries télé. En dix ans, il a réalisé
plusieurs séries à succès, notamment « Commissariat de Tampy » en 2006-2008.
A travers le continent, le public se prend de passion pour ces petites histoires interprétées
par des comédiens confirmés ou amateurs, collant au quotidien et évoquant les problèmes sociaux
(mariage, succession, sorcellerie...), politiques ou économiques (corruption, chômage...).
Les séries « montrent aux gens ce qu'ils sont », s'enchante le cinéaste béninois
Sylvestre Amoussou, qui « n'hésiterait pas à tenter l'essai ». Son film « Un pas en avant
- les dessous de la corruption » a été projeté ce week-end en ouverture au Fespaco.
« C'est comme si les gens mettaient à l'écran leur réalité »,
renchérit le réalisateur burkinabè Gaston Kaboré, Etalon de Yennenga au Fespaco 1997 avec «
Buud Yaam », qui a aussi écrit des scénarii de séries.
« Il y a de plus en plus d'heures d'émissions des télévisions africaines qui
sont à la recherche de programmes, et de ce fait les téléfilms sont des choses faciles à programmer
», souligne-t-il, rappelant que les chaînes africaines ont longtemps été dépendantes des
télénovélas sud-américaines et le sont désormais des feuilletons indiens.
Et puis « les cinéastes sont contents parce que les séries TV leur permettent de ne
pas mettre leurs scénarii dans les placards », à l'heure où les salles de cinéma ferment
en Afrique, glisse le réalisateur malien Cheick Oumar Cissoko, qui veut aussi s'essayer à ce format.
Mais Haroun Mahamat Saleh ne partage pas cet enthousiasme: « la plupart de ces films sont inqualifiables
en termes de qualité artistique et technique », assène le cinéaste tchadien.
Pour le lauréat du Prix du jury à Cannes en 2010, « on nous attend sur des œuvres
majeures, pas sur ces folklores africains! »
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ L'accord entre Dailymotion et la Sacem renouvelé pour deux
ans
Le site de partage de vidéos en ligne Dailymotion et la Sacem ont renouvelé pour deux ans
leur accord portant sur la rémunération des droits d'auteurs, indique jeudi la Sacem dans un communiqué.
Cet accord, initialement conclu en 2008 pour la période 2006-2010, prévoit que la Sacem
perçoive des droits auprès de Dailymotion pour les œuvres musicales, documentaires musicaux, clips, poèmes,
sketches, œuvres de doublage, de sous-titrage et d'humour proposés sur le site.
Le rôle principal de la Sacem, qui compte quelque 128.000 sociétaires (auteurs, compositeurs
et éditeurs de musique), est de collecter les droits d'auteur et de les redistribuer. Elle gère un répertoire
de 37 millions d'œuvres.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ 200 lycéens manifestent à Meaux et Cergy contre les
suppressions de postes
Près de 200 lycéens ont manifesté jeudi à Meaux (Seine-et-Marne) et Cergy-Pontoise
(Val-d'Oise) à l'appel de la Fidl pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale, ont
constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants étaient une centaine dans le Val-d'Oise, dont certains venus du département
voisin des Yvelines, et une cinquantaine à Meaux.
La Fidl avait également appelé à un rassemblement à Melun (Seine-et-Marne)
mais aucun lycéen ne s'est présenté jeudi matin, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le syndicat lycéen souhaitait « protester contre les 16.000 suppressions de postes inscrites
au budget 2011 » dans l'Education et « contre la dévalorisation de certaines filières »,
a expliqué Valentin Daudré, responsable du syndicat lycéen pour le Val-d'Oise.
La filière technologique STI (Sciences et technologies industrielles) et la filière S (scientifique)
vont « perdre une partie ou la totalité de l'enseignement pratique », selon M. Daudré.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Vestiges en Californie : les premiers Américains seraient
venus par la côte
La découverte de vestiges remontant à plus de 12.000 ans et révélant des activités
sophistiquées de chasse et de pêche dans des îles au large de la Californie pourrait conforter la théorie
selon laquelle des hommes ont migré d'Asie en Amérique en longeant les côtes.
La découverte de vestiges remontant à plus de 12.000 ans et révélant des activités
sophistiquées de chasse et de pêche dans des îles au large de la Californie pourrait conforter la théorie
selon laquelle des hommes ont migré d'Asie en Amérique en longeant les côtes.
Ces objets, de nombreuses pointes de projectiles, des hameçons ainsi que des restes de coquillages,
de phoques, de poissons et de cormorans vieux de 11.400 à 12.200 ans ont été mis au jour sur trois sites
dans deux îles du parc national des « Channel Islands », Santa Rosa et San Miguel.
Cet archipel est formé au total de huit îles situées dans l'océan Pacifique
au large de Los Angeles.
Certains de ces projectiles intacts sont tellement sophistiqués que leur usage ne pouvait être
que réservé à la chasse sur l'eau, souligne Jon Erlandson, professeur d'anthropologie et directeur du
Musée d'histoire naturelle et d'histoire culturelle à l'Université d'Oregon (nord-ouest).
Il est l'un des principaux responsables de cette équipe de 15 chercheurs qui ont fait cette découverte
parue dans la revue américaine Science datée du 4 mars.
« Ces différents objets sont parmi les premiers vestiges d'activités économiques
liées à l'océan et d'adaptation maritime dans les Amériques et constituent un nouvel exemple
de la diversité des économies paléo-indiennes », explique cet anthropologue.
« Les pointes — des flèches et harpons — sont extraordinaires et la qualité de
fabrication étonnante », ajoute-t-il.
« Ces pointes sont ultra-fines, dentelées et ont des contre-pointes ou ardillons »
pour éviter le décrochage de l'hameçon, précise le chercheur.
« Il s'agit d'une technologie du travail de la pierre très sophistiquée », ajoute-t-il,
notant que les pointes des flèches en silex sont très différentes de celles, bifaces, laissées
partout en Amérique du Nord par les peuplades dites de Clovis, considérées comme étant les tout
premiers habitants du continent américain il y a 13.500 ans.
Les technologies utilisées laissent penser que ces premiers occupants de ces îles n'appartenaient
pas aux peuplades de la culture de Clovis qui ont colonisé l'intérieur du continent américain, explique
Jon Erlandson.
La forme et les techniques utilisées par les chasseurs et pêcheurs il y a plus de 12.000
ans dans ces îles californiennes sont généralement similaires à celles trouvés sur des
sites anciens dans le bassin du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud, observe cet anthropologue.
Ce dernier avait déjà avancé en 2006 l'hypothèse d'une colonisation du continent
américain par la côte du Pacifique vers la fin de la période glaciaire il y a 15.000 ans.
Ces premiers migrants en Amérique pourraient avoir suivi une bande d'eau côtière riche
en algues, coquillages, poissons, oiseaux marins, loutres de mer et phoques, s'étendant du Japon à l'Alaska
en passant par le Kamchatka et la mer de Béring.
Cette bande de « forêts de laminaires » (du nom d'une algue), un riche écosystème,
se poursuit vers le sud jusqu'au nord-est de la Californie.
« Ces sites révèlent des stratégies très anciennes et distinctes de
subsistance de ces peuplades vivant sur la côte ou sur ces îles, comme la récolte d'ormeaux et d'autres
fruits de mer et poissons dépendant des forêts de laminaire », relève Torben Rick, conservateur
du département d'Archéologie nord-américaine à l'Institut Smithsonian, un des co-auteurs de ces
travaux.
Si l'on découvrait dans ces îles au large de la Californie des sites archéologiques
encore plus anciens, cela pourrait prouver que la migration côtière a contribué aux premiers peuplements
des Amériques qui se sont apparemment produits de deux à trois milles ans plus tôt qu'on ne le pensait,
à savoir il y a au moins 15.000 ans, conclut Jon Erlandson.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Découverte d'éléments du Parthénon que
l'on croyait perdus
Des archéologues ont repéré des fragments du Parthénon que l'on croyait perdus
et qui avaient en fait été réutilisés pour réparer les murailles de l'Acropole, le sanctuaire
qui domine Athènes, a annoncé jeudi la directrice de la restauration du site.
Des archéologues ont repéré des fragments du Parthénon que l'on croyait perdus
et qui avaient en fait été réutilisés pour réparer les murailles de l'Acropole, le sanctuaire
qui domine Athènes, a annoncé jeudi la directrice de la restauration du site.
Ces éléments architecturaux du temple dédié à Athéna, la déesse
tutélaire de la cité, ont été repérés grâce à des prises de vue à
la verticale des murailles de l'Acropole hautes de 20 mètres en utilisant un ballon météo bricolé,
a expliqué Mme Mary Ioannidou à l'AFP.
Selon elle, « on savait depuis longtemps que des éléments du Parthénon et d'autres
monuments avaient été inclus dans les murailles » de la forteresse antique, dans l'enceinte de laquelle
avait été édifié le Parthénon il y a 2.500 ans à l'initiative de Périclès.
« Personne ne sait combien il y en a. Mais maintenant nous les avons presque à portée
de main », s'est enthousiasmée Mme Ioannidou.
Certains de ces éléments architecturaux pourraient être une partie des « métopes
» — frises sculptées en haut-relief — qui ornaient les frontons du temple richement décoré.
Il semble qu'ils ont été récupérés au XVIIIème siècle
comme matériaux pour réparer les murailles de l'Acropole, utilisée comme forteresse pendant des siècles.
Il s'agissait là d'une pratique courante aussi bien au cours de l'Antiquité que durant l'occupation ottomane.
Le Parthénon a subi d'importants dégâts durant sa longue histoire. Il a plus particulièrement
souffert d'un bombardement au XVIIème siècle lors d'un siège par les Vénitiens de la ville alors
aux mains des Ottomans.
Au début du XIXème siècle, l'ambassadeur britannique Lord Elgin a emporté
une partie importante des frises du temple, aujourd'hui exposées au British Museum. Athènes en réclame
en vain la restitution.
« A l'origine, on a pensé qu'Elgin avait emporté la totalité (des frises).
A ce qu'il semble, ce n'est pas le cas », a commenté Mme Ioannidou.
vendredi 4 mars 2011
_____________________________ Disparition des taches solaires : des astronomes indiens résolvent
l'énigme
Pourquoi le Soleil a-t-il perdu ses taches durant près de deux ans ? Des astronomes indiens pensent
avoir enfin résolu cette énigme sur notre étoile, qui n'est pas sans conséquences pour la Terre.
Les années 2008 et 2009 ont en effet été marquées par une quasi absence de
taches solaires, un record d'accalmie depuis 1913. Le phénomène a d'autant plus surpris les scientifiques que
le Soleil était censé à l'époque retrouver un pic d'activité à l'issue de son cycle,
estimé en moyenne à onze ans.
Caractérisées par une énorme intensité magnétique, les taches solaires
sont comme des nœuds concentrés de plasma - particules électriquement chargées - qui émergent
à la surface du Soleil.
Ce plasma est sans arrêt en mouvement à la surface, suivant des courants semblables à
ceux des océans de notre planète. Ces flux coulent au niveau de l'Equateur, remontent en direction des pôles,
avant de plonger sous la surface pour émerger à l'Equateur et entamer un nouveau cycle, à la manière
d'un tapis roulant.
Avec une vitesse moyenne de 65 km/h, il leur faut environ onze années pour boucler le parcours,
rechargeant à leur passage dans les profondeurs du Soleil les particules qui forment ces fameuses taches solaires.
Pour tenter de comprendre la disparition prolongée des taches, une équipe de l'Institut
indien des sciences de l'éducation et de la recherche de Kolkata, dirigée par Dibyendu Nandi, a modélisé
par ordinateur les cycles et flux solaires sur environ 2.000 ans.
« D'après notre modèle, l'origine du problème des taches solaires remonte en
réalité à la fin des années 1990 » au début du cycle du Soleil, explique Andres
Munoz-Jaramillo, astrophysicien américain associé à cette étude publiée dans la revue
Nature.
« A cette époque, le tapis roulant a accéléré », ce qui a paradoxalement
entraîné un ralentissement des flux de plasma par la suite et donc un retard dans la reprise de l'activité
solaire, résume-t-il.
Un retard que le Soleil a désormais rattrapé: il a produit le 15 février dernier
sa plus forte éruption depuis plus de quatre ans, a annoncé la Nasa.
Cette éruption s'est accompagnée d'une éjection de masse coronale, une puissante
explosion magnétique dans la couronne du soleil qui projette à environ 900 km par seconde du plasma ionisé
dans l'espace, parfois jusqu'à la Terre.
Les éruptions solaires de cette puissance peuvent provoquer de graves perturbations des télécommunications
au sol et dans l'espace ainsi que des systèmes de distribution électrique.
Mais l'accalmie du Soleil a elle aussi un impact sur notre planète: les vents solaires soufflent
moins fort et permettent à davantage de rayons cosmiques provenant de l'espace d'atteindre la Terre.
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