À propos du site

S'abonner au bulletin
Collaborations éditoriales

Biographies
Encyclopédie musicale
Discographies
Articles et études
Textes de référence

Analyses musicales
Cours d'écriture en ligne

Nouveaux livres
Périodiques

Petites annonces Téléchargements

Presse internationale

Colloques & conférences
Universités au monde
Quelques bibliothèques
Quelques Institutions
Quelques éditeurs

musicologie.org
56 rue de la Fédération
F - 93100 Montreuil
06 06 61 73 41

bandeau actu

Actualités musicales


2011
<<  mars   >>
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30 31      

 

Vendredi 4 mars 2011, 20h30
Institut du Monde arabe

Jardin de myrtes
Mélodies andalouses du Moyen-Orient

Avec l'ensemble Aromates
sous la direction de Michèle Claude

Michèle Claude percussions, arrangements
Isabelle Duval flûtes
Jean-Baptiste Frugier violon
Jean-Lou Descamps vièle à archet et violon alto
Françoise Enock vièle à archet, colascionne & viole de gambe
Julien Blanchard contrebasse
Freddy Echelberger clavecin & organetto
Massimo Moscardo guitare baroque & archiluth
Elisabeth Seitz psaltérion.

Contemporain des chants de troubadours et trouvères dont il partage la délicatesse et les thèmes, le muwashshah, poème arabo-andalou du IXe siècle, reste toujours vivant au Moyen-Orient. Son nom désigne à l'origine la mantille brodée de perles et de bijoux dont se pare la femme. Michèle Claude a sélectionné treize de ces mélodies, qu'elle a harmonisées en mélangeant basses obstinées du XVIIe siècle et accords du XXe siècle. Elle les a orchestrées tout en laissant place à l'improvisation, à la manière des musiciens de tradition orale grâce à qui cette musique a survécu.

Jordi Savall, le Poème Harmonique, l'Arpegiatta, Rolf Lislevand, les Arts Florissants, les Musiciens du Louvre, Mosaïques, la Grande Ecurie, Abed Azrié, Tokiko Kato, Khaled etc.,  Michèle Claude a mis ses percussions au service de nombreux musiciens et ensembles, de musique ancienne, baroque, contemporaine, jazz, de musiques du monde, variété, chansons pour enfants. Elle a enregistré plus d'une soixantaine de disques. Compositeur, elle écrit pour le théâtre, la danse, son quartet de jazz, des orchestres mixtes (classique - musiques actuelles), ainsi que des pièces de musique contemporaine. Flûtiste de formation, elle s'est très vite intéressée aux multiples aspects de la percussion, et elle travaille depuis longtemps sur la similitude de langage entre musiques (improvisation, ornementation...).

Avec son ensemble Aromates, composé de musiciens de formation classique évoluant dans différents horizons musicaux, elle développe une musique entre tradition et création, écriture et improvisation, Orient et Occident, créant ainsi une musique méditerranéenne intemporelle.

Billet d'entrée 20 / 11, 20 €. Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés Saint-Bernard, Place Mohammed V, 75236 Paris, cédex 05. Tél. 01 40 51 38 38.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
La musique du film sur le castrat
Farinelli au Festival de Beaune 2011

Le Festival de Beaune, l'un des grands rendez-vous de la musique baroque en Europe, programmera pour sa 29e édition une version concert de la bande-son du film à succès « Farinelli », consacré au célèbre castrat du XVIIIe siècle.

Les « castrati », ces chanteurs italiens castrés dès l'enfance afin de préserver leur voix aiguë et cristalline de soprano, étaient adulés comme de véritables vedettes, a-t-on rappelé jeudi lors de la présentation de ce festival qui se déroulera du 1er au 24 juillet.

Le plus célèbre d'entre eux a été Farinelli (1705-1782), Carlo Broschi de son vrai nom, qui devint même ministre du roi d'Espagne. Le cinéaste belge Gérard Corbiau lui avait consacré un film en 1994 (« Farinelli »), nominé aux Oscars et qui a remporté un Golden Globe et un César.

Le chef Christophe Rousset, qui avait travaillé à la bande-son de « Farinelli » à ses débuts, et son ensemble baroque Les Talens Lyriques reprendront en version concert la musique du film le 17 juillet, a indiqué Anne Blanchard, la directrice artistique du festival.

Ils accompagneront la mezzo-soprano suédoise Ann Hallenberg, dont la très large tessiture lui permet d'approcher les performances des « eunuques chanteurs ».

En outre, cette manifestation présentera cinq opéras dont deux seront l'objet d'une recréation, mondiale pour « Dardanus » de Jean-Philippe Rameau (2 juillet) et française pour « Semiramide riconosciuta » (« Semiramide dévoilée ») de Nicola Popora (8 juillet).

Fidèle à sa tradition de pépinière de talents, le Festival international d'opéra baroque de Beaune présentera également « deux jeunes voix phénoménales », selon Anne Blanchard, la soprano roumaine Teodora Gheorghiu et la Russe Julia Lezhneva, également soprano et présentée comme « la nouvelle Cecilia Bartoli », en référence à la célèbre cantatrice italienne.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Le Mémorial de la Marseillaise,
premier musée dédié à l'hymne
national

Premier musée consacré à l'hymne national, le « Mémorial de la Marseillaise », inauguré jeudi à Marseille, raconte à travers une exposition multimédia la naissance d'un chant révolutionnaire devenu emblème républicain après avoir été popularisé par les fédérés de la cité phocéenne.

Premier musée consacré à l'hymne national, le « Mémorial de la Marseillaise », inauguré jeudi à Marseille, raconte à travers une exposition multimédia la naissance d'un chant révolutionnaire devenu emblème républicain après avoir été popularisé par les fédérés de la cité phocéenne.

Situé rue Thubaneau en plein quartier populaire de Belsunce, le Mémorial a été installé à l'emplacement de l'ancien Club des Jacobins d'où les Fédérés marseillais partirent en 1792 pour Paris en entonnant le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, composé quelques semaines plus tôt par Rouget de Lisle.

Baptisé par les Parisiens « La Marseillaise », ce chant a été officiellement adopté comme hymne national par la République française le 14 juillet 1879.

Sur 300 m2 conçus par l'architecte André Stern, avec la ville comme maître d'ouvrage, le Mémorial propose un parcours multimédia qui permet de s'immerger dans l'Histoire, de la Convocation des Etats Généraux en 1789 jusqu'à la naissance de la République française, le 22 septembre 1792.

« La Marseillaise, c'est d'abord une histoire d'hommes, de femmes et d'enfants. C'est une histoire belle, il fallait donc la raconter avec sensibilité, qu'on frappe les pavés de la Révolution, qu'on sente l'odeur de la poudre », explique l'architecte, qui a souhaité conserver les vestiges historiques du bâtiment, un temps à l'abandon et qui abrita des bains maures.

Organisé sur trois salles, le parcours visuel et sonore fait revivre Marseille telle qu'elle était à l'époque. Neuf bustes animés racontent la Révolution, jusqu'à la naissance du chant révolutionnaire dont plusieurs dizaines de versions peuvent être écoutées.

Dans l'ancienne salle du Jeu de Paume où les révolutionnaires marseillais avaient entendu et adopté le chant composé à Strasbourg, des images projetées sur le mur raconte la montée des fédérés vers Paris, grâce notamment à des extraits du film La Marseillaise de Jean Renoir.

Voulant souligner l'actualité du message républicain, le Mémorial présente d'autres événements révolutionnaires récents à travers le monde. « Avec ce qui se passe aujourd'hui, on va pouvoir ajouter la Tunisie, l'Egypte et je l'espère la Libye », se réjouit M. Stern.

Pièce-clé du musée: la robe tricolore conçue pour la cantatrice Jessye Norman pour la célébration du bicentenaire de la Révolution sur les Champs-Elysées en 1989, et prêtée par le couturier Azzedine Alaïa.

Le musée, dont le chantier de quelque 4,5 millions d'€ avait démarré en juin 2008, a une capacité d'accueil de 100.000 personnes par an.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Boubacar Traoré en France,
Belgique et Suisse

Le chanteur-guitariste malien Boubacar Traoré, qui vient de publier « Mali Denhou » (Lusafrica) où il promène toujours ses chansons doucement mélancoliques proches du blues, est en concert vendredi à Paris (La Cigale), puis en Belgique et en Suisse avant deux festivals en juin.

Dans son premier disque depuis 2005, la voix de Boubacar Traoré, légèrement voilée par les années, se pose au milieu de subtils arrangements acoustiques.

Vincent Bucher, passé maître dans l'art de glisser les notes de son harmonica dans les idiomes ouest-africains, y tient un rôle majeur. Ses chorus sont inspirés et pertinents.

« Kar Kar », surnom donné à Boubacar Traoré, fut une vedette dans le Mali socialiste des années post-coloniales. Mais ses chansons « Mali Twist » et « Kayeba », largement diffusées, où il incite les Maliens à reconstruire le pays, seront taxées à la chute du régime de Modibo Keita en 1968 de propagande, et Traoré mis à l'encan.

Exerçant divers métiers (tailleur, commerçant...) à Kayes, sa ville d'origine, il connaît un retour en grâce en 1987 lorsqu'il est invité en direct à la télévision malienne.

Sa carrière semble redémarrer, jusqu'à ce que le destin le frappe à nouveau avec le décès de sa femme Pierrette en 1989.

Boubacar Traoré ne s'en consolera jamais. Il s'exile en France pour travailler dans le bâtiment pendant deux ans. Il joue le week-end dans les foyers de travailleurs maliens et, grâce à la ténacité d'un producteur anglais, publie en Angleterre son premier disque, « Mariama », en 1990. A près de 50 ans.

Son septième disque, « Mali Denhou », a été enregistré dans la quiétude des studios de Salif Keita, à Bamako, où Traoré, bientôt 69 ans, vit une existence apaisée. Lorsqu'il n'est pas en tournée, il y cultive son potager.

En concert: Paris (La Cigale, le 4 mars), Bruxelles (8), Anvers (9), Lausanne (11), Zurich (12), puis festival Sakifo à Saint-Pierre-de-La-Réunion (le 10 juin), Musiques Métisses à Angoulême (le 12).

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Cinéma : Jérémie Rénier en Claude
François dès la semaine prochaine

L'acteur Jérémie Rénier s'apprête à incarner Claude François sur grand écran, un projet de longue date co-produit par les fils du chanteur pour lequel il apprend à chanter et danser depuis quatre mois.

« On commence le tournage (sous la direction de Florent Emilio Seri) mercredi prochain, pour cinq mois, à Paris, en Belgique pour cinq semaines, puis au Maroc, à Monaco », a indiqué Jérémie Rénier jeudi à l'AFP.

L'acteur belge, âgé de 30 ans, qui entame actuellement la promotion de son prochain film, « Philibert », comédie de cape et d'épée déjantée dont la sortie est prévue le 6 avril, retrouvera Benoît Magimel, dans un petit rôle pour incarner le producteur de Cloclo, Paul Lederman.

« Sinon, il s'agira surtout de gens très jeunes », précise Jérémie Régnier.

Depuis qu'il a terminé le tournage de « Philibert », fin août, Jérémie Rénier chante, danse et se forme avec « 35 clodettes » à ses côtés.

Les fils de Claude François coproduisent le film et gardent bien sûr un regard affûté sur le scénario.

« Je les connais depuis longtemps, explique Jérémie Rénier. La première fois qu'on est venu me chercher, c'était il y a dix ans environ. De Caunes (Antoine, NDLR) devait réaliser quelque chose et je les avais alors rencontrés. Je connais même assez bien Claude Junior. Et c'est moi qui les ai poussés, parce qu'ils avaient un peu peur ».

L'histoire, poursuit-il, « est vraiment basée sur l'homme, ses parts d'ombre, ce qu'il était vraiment dans ses retranchements. Les fils avaient un peu peur de divulguer des secrets qui auraient pu nuire à l'image de leur père ».

« Je peux en parler pendant des heures, reprend l'acteur, qui confie une véritable admiration pour son sujet. C'était un précurseur pour un tas de choses, musicalement, artistiquement et surtout médiatiquement. Radios, télé, c'était un maniaque, un perfectionniste. On n'a jamais eu ça, même Johnny c'est différent, parce qu'en plus il est mort jeune », en mars 1978, à l'âge de 39 ans.

« Musicalement, il a fait des choses incroyables, sur lesquelles on peut encore danser aujourd'hui, et même plus. Une chanson comme Je sais, les paroles sont très belles », dit-il.

Lui-même d'ailleurs, en dépit de son jeune âge, a dansé sur du Claude François, « comme tout le monde dans les mariages, bourré, à 4H00 du matin ».

Ce qui n'empêche qu'il a déjà reçu un énorme courrier des fans clubs de Cloclo. « Ils m'attendent. Je reçois des lettres d'insultes sur le thème : Vous n'avez pas le droit de toucher à Cloclo, personne ne peut l'interpréter ».

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Des musiciens sont solidaires de
leurs collègues grévistes de Detroit

Les musiciens d'au moins cinq orchestres américains prévoient porter des bracelets au cours de prestations en fin de semaine pour montrer leur soutien aux grévistes de l'Orchestre symphonique de Detroit, a indiqué jeudi un syndicat national.

Une porte-parole de l'American Federation of Musicians a précisé que le mouvement inclut des musiciens du Colorado, du Minnesota, de Philadelphie, de Boston et de Washington.

Honore Stockley a affirmé que des discussions sont en cours avec d'autres orchestres.

Le bracelet bleu marin porte l'inscription «AFM Solidarity», en référence à la fédération nationale qui coordonne les actions.

Le porte-parole des musiciens de Detroit Greg Bowens a affirmé que cela fait partie d'un mouvement plus large pour soutenir les travailleurs en grève depuis cinq mois.

Les musiciens ont déclenché l'arrêt de travail le 4 octobre. La direction a suspendu le mois dernier les concerts prévus pour le reste de la saison après que les travailleurs eurent rejeté l'offre de convention collective.

Les musiciens ont proposé de retourner sur scène et de mettre en place un comité d'arbitrage. La direction a indiqué jeudi que les avocats des deux parties continuaient de négocier concernant cette proposition.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Cinq danseurs du Ballet national
cubain ont décidé de rester au
Canada

Cinq danseurs du Ballet national cubain, dont un de ses principaux artistes, Elier Bourzac, ont choisi de ne pas retourner à Cuba à l'issue de leur tournée au Canada, a indiqué jeudi à l'AFP un danseur montréalais qui accueille chez lui un des Cubains.

Ce dernier, Yadil Suarez, 22 ans, a pris la décision de ne pas retourner à Cuba pour « pouvoir poursuivre librement sa carrière artistique », a précisé son ami, qui a préféré garder l'anonymat.

Les cinq artistes ont pris la décision de rester au Canada à l'issue d'une série de trois spectacles donnés aux Grands ballets canadiens de Montréal du 17 au 19 février dernier. Ils cherchent depuis à se faire engager dans une troupe canadienne, y compris au Ballet national du Canada à Toronto, où ils se trouvent tous à l'exception de Yadil Suarez, resté à Montréal.

Il s'agit de M. Bourzac, 26 ans, de sa femme Patricia Gonzalez, 24 ans, de Jorge Villazon, 32 ans et de Hugo Rodriguez, 20 ans, a indiqué jeudi le quotidien The Montreal Gazette, premier à donner l'information sur leur décision d'émigrer.

M. Bourzac a déclaré à ce journal que les raisons de son choix étaient artistiques. « A Cuba, on fait exclusivement de la danse classique et, si je souhaite continuer à faire du ballet, j'aimerais explorer la danse moderne et travailler avec les chorégraphes internationaux », a-t-il expliqué.

« J'aime le mode de vie canadien mieux que ceux des autres pays où nous sommes passés en tournée », a-t-il ajouté.

On ignorait jeudi leur statut administratif au Canada.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
« Alice au pays des merveilles »
au  Royal Ballet de Londres

Alice, le lapin blanc, le chat de Cheshire et la Reine de Cœur sur scène, pointes et entrechats compris: le Royal Ballet lance cette semaine sa première grande création depuis 15 ans avec l'adaptation du célèbre roman de Lewis Carroll.

Musique, chorégraphie (Christopher Wheeldon), décors, tout est nouveau dans cette production qui brigue la popularité des grands classiques, comme Giselle, Roméo et Juliette ou le Lac des Cygnes.

Pari réussi, si l'on en croit le Guardian, pour qui « Alice a tout pour devenir un classique ».

« Christopher Wheeldon et son équipe ont créé une Alice où l'humour et l'inventivité propulsent le ballet dans le 21e siècle », renchérit dans le quotidien Judith Mackrell.

De fait, lorsque le rideau tombe sur la petite foule des personnages colorés, on se croirait dans une comédie musicale à succès, et les applaudissements le disputent aux hourras.

Le public, loin de l'ambiance parfois guindée de l'opéra royal de Londres, rit sans retenue aux facéties de la Duchesse (l'acteur Simon Russell Beale, parfaitement pataud) et surtout de la géniale Reine de Cœur, Zenaida Yanowsky, qui déploie des talents d'actrice époustouflants en plus de sa performance de danseuse.

La jeune Alice, incarnée par l'étoile du ballet Lauren Cuthbertson « retient l'attention » avec sa détermination juvénile et ses sauts malicieux, relève le Daily Telegraph. Gracile, elle semble avoir l'âge du rôle, et traverse les 2 heures de ballet avec « enthousiasme. »

S'il s'agit bien d'un ballet classique, « où les balletomanes pourront trouver des références cachées à Ashton, Balanchine, Tchaïkovsky et d'autres », il déploie « suffisamment de magie pour séduire enfants », juge sur son blog culturel Charlotte Higgins (Guardian).

Le décor inventif et des vidéos créent les illusions indispensable pour recréer la magie de Lewis Carroll, tel le plongeon interminable d'Alice dans le terrier du lapin, ou ses transformations en géante ou en liliputienne.

Le Daily Telegraph aurait souhaité « un peu plus de danse et un peu moins d'action ». Mais au tombé du rideau, le public ne boudait pas son plaisir.

(Royal Opera House, Londres, jusqu'au 15 mars, puis du 4 au 25 juin par le National Ballet of Canada à Toronto).

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Bartabas en tournée à Londres et
de nouveaux projets

L'artiste français Bartabas a franchi la Manche pour la première fois avec ses quatre chevaux, Le Tintoret, Horizonte, Soutine et Pollock, offrant un spectacle inédit à Londres depuis 40 ans: des chevaux sur une scène de théatre.

« Le centaure et l'animal », son dernier spectacle, est donné à guichets fermés jusqu'à dimanche à Sadler's Wells, haut-lieu de la danse à Londres.

Car c'est autant de danse que d'art équestre qu'il s'agit: Bartabas sur son cheval se confronte au danseur de Butô Ko Murobushi. Une heure vingt d'un spectacle aux frontières de la vie et de la mort, au son des musiques, chants et bruits créés par Jean Schawrz et des poèmes de Lautréamont.

« Ce qui m'intéresse, c'est la rencontre », a confié à l'AFP Bartabas, visage taillé à la serpe et rouflaquettes, à la sortie de la première représentation mardi soir.

Rencontre avec Ko Murobushi, un des plus grands créateurs du Butô, une danse minimaliste, désarticulée, créée dans les années 60 au Japon en réaction aux danses traditionnelles, impuissantes à parler de l'après-Hiroshima.

Rencontre avec la poésie radicale de Lautréamont, auteur fulgurant des Chants de Maldoror et inspirateur des surréalistes.

« Sa poésie m'intéresse par son côté animal, non pas parce qu'elle parle d'animaux, comme chez La Fontaine, mais parce qu'elle fait passer une pulsion animale dans le texte », explique Bartabas.

Le spectacle intimiste, tourné vers l'intériorité, ponctué de scènes hiératiques, a pu déconcerter certains spectateurs, plus habitués au faste des spectacles de la compagnie Zingaro.

« De tous les spectacles donnés à Sadler's Wells, aucun n'est aussi étrange que Le centaure et l'animal », relate l'Evening Standard.

« Pour moi c'est un aboutissement », dit l'artiste de 53 ans. « Ce qui m'intéresse, c'est l'abandon », lâche celui qu'on dit colérique. Son premier nom de scène était d'ailleurs « Bartabas le furieux » ... Il semble ici pacifié, comme dans une scène où cheval et cavalier s'affalent sur le sable dans une sorte de ralenti, dans un total laisser-aller.

Son visage émacié s'illumine dès qu'on lui parle de son art et des chevaux. Chaque spectacle représente « un an de gestation, et des années de travail avec les chevaux, comme avec Horizonte, qui a 22 ans ».

Une intimité avec l'animal qui culmine dans la scène du « Centaure », où Bartabas et le cheval se fondent en un seul être, tête d'animal et corps d'homme. « Un cheval et un ange qui forment un même corps, voilà ce que l'on ne voit pas souvent », ponctue le poème en voix off.

A Londres, Bartabas a apprécié « le silence, la qualité d'écoute », que seul permet le théatre, plus intime que le manège.

La suite ? « Ce qui m'intéresse après 25 ans de travail, ce sont les rencontres, avec la danse, le théatre, et pourquoi pas la musique ».

Le prochain spectacle en mai de l'Académie équestre de Versailles, qu'il a fondée en 2003, « mêlera 16 danseurs de la compagnie Carolyn Carlson et 12 cavalières, ou plutôt cavaliers, puisque deux sont des garçons! ».

Et la compagnie Zingaro prépare « pour novembre 2011 un nouveau grand spectacle sur le thème des danses macabres, inspiré du Mexique ».

Quand au « Centaure », il poursuit sa tournée vers Barcelone et peut-être Tokyo. « Mon rêve serait de donner le spectacle au Japon », confie l'artiste: une façon de rendre au pays le butô qui l'a inspiré.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
New York: ouverture de l'Armory
Show et autres foires d'art
contemporain

L'Armory Show et une dizaine d'autres foires ont ouvert leurs portes jeudi à New York pour une semaine d'art contemporain tous azimuts.

L'Armory Show et une dizaine d'autres foires ont ouvert leurs portes jeudi à New York pour une semaine d'art contemporain tous azimuts.

« New York héberge quelques événements artistiques majeurs chaque année, et le nombre croissant d'expositions qui ont lieu la première semaine de mars — Armory et Art Show en tête — sont devenus un pôle d'attraction annuel très attendu », a déclaré le maire Michael Bloomberg au cours d'une conférence de presse la veille.

A l'Armory, sur les quais 92 et 94 le long de l'Hudson, à l'ouest de Manhattan, 274 galeries d'art contemporain et moderne sont venues de 31 pays pour cette foire, qui tient sa 3ème édition et est visitée par 50.000 visiteurs chaque année. On y remarquait un nombre croissant d'œuvres de vidéastes et d'animateurs vidéo.

Outre l'Armory, le 23ème Art Show, organisé par l'Association des marchands d'art américains (ADAA) se tient du 2 au 6 mars dans une ancienne armurerie de Park Avenue en présence de 70 galeries américaines.

La 2ème Foire d'art contemporain sud-coréen est également là, après le succès de la première l'an dernier, en présence d'une centaine d'artistes et d'une trentaine de galeries.

Des soirées sont par ailleurs organisées ici et là dans les musées ou les galeries de la ville.

Toujours sur les quais mais au sud de Manhattan, une « foire d'art de la rue » (fountain art fair) expose des œuvres plus underground voire interdites, comme des taggages d'immeubles ou des installations destinées aux trottoirs de la ville. Parmi ces dernières, une œuvre vivante en la personne de Danni Rash, un artiste posant vêtu d'un seul pagne devant un crucifix en néon.

Ignorant les températures inférieures à 0° celsius qui sévissaient jeudi sur ce ponton flottant — peut-être grâce à une bouteille de whisky qu'il tenait à la main —, le jeune homme s'apprêtait à enlever le pagne à l'heure du vernissage.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Les cinéastes africains de plus
en plus tentés par les séries télé

De « Jacob's cross » à « Ma famille », qu'elles soient sud-africaines, ivoiriennes ou béninoises, les séries explosent dans une Afrique qui compte désormais 300 chaînes privées et publiques, d'après le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Preuve de ce succès, pas moins de 13 séries sont en lice pour le prix « séries TV-vidéo » cette année au 22e Fespaco, qui bat son plein jusqu'à samedi.

Le réalisateur burkinabè Missa Hébié ne cache pas que la modestie des moyens nécessaires pour monter une série est un argument décisif alors qu'il faut se battre pour réunir les fonds en vue d'un film.

« Avec 15 à 20 millions francs CFA (entre 22.000 et 30.000 €), je peux réaliser jusqu'à 25 épisodes. Si je dois faire un long métrage, j'ai besoin de 400 millions (600.000 €). Ce n'est pas donné de réunir une telle somme aujourd'hui », explique-t-il à l'AFP.

Prix RFI du public au Fespaco 2009 avec son long métrage « Le fauteuil », Missa Hébié brigue cette année le grand prix, l'Etalon d'or de Yennenga, avec « En attendant le vote... », adaptation d'un roman de l'Ivoirien Ahmadou Kourouma.

Mais il s'est fait un nom surtout grâce aux séries télé. En dix ans, il a réalisé plusieurs séries à succès, notamment « Commissariat de Tampy » en 2006-2008.

A travers le continent, le public se prend de passion pour ces petites histoires interprétées par des comédiens confirmés ou amateurs, collant au quotidien et évoquant les problèmes sociaux (mariage, succession, sorcellerie...), politiques ou économiques (corruption, chômage...).

Les séries « montrent aux gens ce qu'ils sont », s'enchante le cinéaste béninois Sylvestre Amoussou, qui « n'hésiterait pas à tenter l'essai ». Son film « Un pas en avant - les dessous de la corruption » a été projeté ce week-end en ouverture au Fespaco.

« C'est comme si les gens mettaient à l'écran leur réalité », renchérit le réalisateur burkinabè Gaston Kaboré, Etalon de Yennenga au Fespaco 1997 avec « Buud Yaam », qui a aussi écrit des scénarii de séries.

« Il y a de plus en plus d'heures d'émissions des télévisions africaines qui sont à la recherche de programmes, et de ce fait les téléfilms sont des choses faciles à programmer », souligne-t-il, rappelant que les chaînes africaines ont longtemps été dépendantes des télénovélas sud-américaines et le sont désormais des feuilletons indiens.

Et puis « les cinéastes sont contents parce que les séries TV leur permettent de ne pas mettre leurs scénarii dans les placards », à l'heure où les salles de cinéma ferment en Afrique, glisse le réalisateur malien Cheick Oumar Cissoko, qui veut aussi s'essayer à ce format.

Mais Haroun Mahamat Saleh ne partage pas cet enthousiasme: « la plupart de ces films sont inqualifiables en termes de qualité artistique et technique », assène le cinéaste tchadien.

Pour le lauréat du Prix du jury à Cannes en 2010, « on nous attend sur des œuvres majeures, pas sur ces folklores africains! »

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
L'accord entre Dailymotion et la
Sacem renouvelé pour deux ans

Le site de partage de vidéos en ligne Dailymotion et la Sacem ont renouvelé pour deux ans leur accord portant sur la rémunération des droits d'auteurs, indique jeudi la Sacem dans un communiqué.

Cet accord, initialement conclu en 2008 pour la période 2006-2010, prévoit que la Sacem perçoive des droits auprès de Dailymotion pour les œuvres musicales, documentaires musicaux, clips, poèmes, sketches, œuvres de doublage, de sous-titrage et d'humour proposés sur le site.

Le rôle principal de la Sacem, qui compte quelque 128.000 sociétaires (auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), est de collecter les droits d'auteur et de les redistribuer. Elle gère un répertoire de 37 millions d'œuvres.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
200 lycéens manifestent à Meaux
et Cergy contre les suppressions
de postes

Près de 200 lycéens ont manifesté jeudi à Meaux (Seine-et-Marne) et Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) à l'appel de la Fidl pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants étaient une centaine dans le Val-d'Oise, dont certains venus du département voisin des Yvelines, et une cinquantaine à Meaux.

La Fidl avait également appelé à un rassemblement à Melun (Seine-et-Marne) mais aucun lycéen ne s'est présenté jeudi matin, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le syndicat lycéen souhaitait « protester contre les 16.000 suppressions de postes inscrites au budget 2011 » dans l'Education et « contre la dévalorisation de certaines filières », a expliqué Valentin Daudré, responsable du syndicat lycéen pour le Val-d'Oise.

La filière technologique STI (Sciences et technologies industrielles) et la filière S (scientifique) vont « perdre une partie ou la totalité de l'enseignement pratique », selon M. Daudré.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Vestiges en Californie : les
premiers Américains seraient venus
par la côte

La découverte de vestiges remontant à plus de 12.000 ans et révélant des activités sophistiquées de chasse et de pêche dans des îles au large de la Californie pourrait conforter la théorie selon laquelle des hommes ont migré d'Asie en Amérique en longeant les côtes.

La découverte de vestiges remontant à plus de 12.000 ans et révélant des activités sophistiquées de chasse et de pêche dans des îles au large de la Californie pourrait conforter la théorie selon laquelle des hommes ont migré d'Asie en Amérique en longeant les côtes.

Ces objets, de nombreuses pointes de projectiles, des hameçons ainsi que des restes de coquillages, de phoques, de poissons et de cormorans vieux de 11.400 à 12.200 ans ont été mis au jour sur trois sites dans deux îles du parc national des « Channel Islands », Santa Rosa et San Miguel.

Cet archipel est formé au total de huit îles situées dans l'océan Pacifique au large de Los Angeles.

Certains de ces projectiles intacts sont tellement sophistiqués que leur usage ne pouvait être que réservé à la chasse sur l'eau, souligne Jon Erlandson, professeur d'anthropologie et directeur du Musée d'histoire naturelle et d'histoire culturelle à l'Université d'Oregon (nord-ouest).

Il est l'un des principaux responsables de cette équipe de 15 chercheurs qui ont fait cette découverte parue dans la revue américaine Science datée du 4 mars.

« Ces différents objets sont parmi les premiers vestiges d'activités économiques liées à l'océan et d'adaptation maritime dans les Amériques et constituent un nouvel exemple de la diversité des économies paléo-indiennes », explique cet anthropologue.

« Les pointes — des flèches et harpons — sont extraordinaires et la qualité de fabrication étonnante », ajoute-t-il.

« Ces pointes sont ultra-fines, dentelées et ont des contre-pointes ou ardillons » pour éviter le décrochage de l'hameçon, précise le chercheur.

« Il s'agit d'une technologie du travail de la pierre très sophistiquée », ajoute-t-il, notant que les pointes des flèches en silex sont très différentes de celles, bifaces, laissées partout en Amérique du Nord par les peuplades dites de Clovis, considérées comme étant les tout premiers habitants du continent américain il y a 13.500 ans.

Les technologies utilisées laissent penser que ces premiers occupants de ces îles n'appartenaient pas aux peuplades de la culture de Clovis qui ont colonisé l'intérieur du continent américain, explique Jon Erlandson.

La forme et les techniques utilisées par les chasseurs et pêcheurs il y a plus de 12.000 ans dans ces îles californiennes sont généralement similaires à celles trouvés sur des sites anciens dans le bassin du Pacifique, du Japon à l'Amérique du Sud, observe cet anthropologue.

Ce dernier avait déjà avancé en 2006 l'hypothèse d'une colonisation du continent américain par la côte du Pacifique vers la fin de la période glaciaire il y a 15.000 ans.

Ces premiers migrants en Amérique pourraient avoir suivi une bande d'eau côtière riche en algues, coquillages, poissons, oiseaux marins, loutres de mer et phoques, s'étendant du Japon à l'Alaska en passant par le Kamchatka et la mer de Béring.

Cette bande de « forêts de laminaires » (du nom d'une algue), un riche écosystème, se poursuit vers le sud jusqu'au nord-est de la Californie.

« Ces sites révèlent des stratégies très anciennes et distinctes de subsistance de ces peuplades vivant sur la côte ou sur ces îles, comme la récolte d'ormeaux et d'autres fruits de mer et poissons dépendant des forêts de laminaire », relève Torben Rick, conservateur du département d'Archéologie nord-américaine à l'Institut Smithsonian, un des co-auteurs de ces travaux.

Si l'on découvrait dans ces îles au large de la Californie des sites archéologiques encore plus anciens, cela pourrait prouver que la migration côtière a contribué aux premiers peuplements des Amériques qui se sont apparemment produits de deux à trois milles ans plus tôt qu'on ne le pensait, à savoir il y a au moins 15.000 ans, conclut Jon Erlandson.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Découverte d'éléments du
Parthénon que l'on croyait perdus

Des archéologues ont repéré des fragments du Parthénon que l'on croyait perdus et qui avaient en fait été réutilisés pour réparer les murailles de l'Acropole, le sanctuaire qui domine Athènes, a annoncé jeudi la directrice de la restauration du site.

Des archéologues ont repéré des fragments du Parthénon que l'on croyait perdus et qui avaient en fait été réutilisés pour réparer les murailles de l'Acropole, le sanctuaire qui domine Athènes, a annoncé jeudi la directrice de la restauration du site.

Ces éléments architecturaux du temple dédié à Athéna, la déesse tutélaire de la cité, ont été repérés grâce à des prises de vue à la verticale des murailles de l'Acropole hautes de 20 mètres en utilisant un ballon météo bricolé, a expliqué Mme Mary Ioannidou à l'AFP.

Selon elle, « on savait depuis longtemps que des éléments du Parthénon et d'autres monuments avaient été inclus dans les murailles » de la forteresse antique, dans l'enceinte de laquelle avait été édifié le Parthénon il y a 2.500 ans à l'initiative de Périclès.

« Personne ne sait combien il y en a. Mais maintenant nous les avons presque à portée de main », s'est enthousiasmée Mme Ioannidou.

Certains de ces éléments architecturaux pourraient être une partie des « métopes » — frises sculptées en haut-relief — qui ornaient les frontons du temple richement décoré.

Il semble qu'ils ont été récupérés au XVIIIème siècle comme matériaux pour réparer les murailles de l'Acropole, utilisée comme forteresse pendant des siècles. Il s'agissait là d'une pratique courante aussi bien au cours de l'Antiquité que durant l'occupation ottomane.

Le Parthénon a subi d'importants dégâts durant sa longue histoire. Il a plus particulièrement souffert d'un bombardement au XVIIème siècle lors d'un siège par les Vénitiens de la ville alors aux mains des Ottomans.

Au début du XIXème siècle, l'ambassadeur britannique Lord Elgin a emporté une partie importante des frises du temple, aujourd'hui exposées au British Museum. Athènes en réclame en vain la restitution.

« A l'origine, on a pensé qu'Elgin avait emporté la totalité (des frises). A ce qu'il semble, ce n'est pas le cas », a commenté Mme Ioannidou.

vendredi 4 mars 2011

_____________________________
Disparition des taches solaires :
des astronomes indiens résolvent
l'énigme

Pourquoi le Soleil a-t-il perdu ses taches durant près de deux ans ? Des astronomes indiens pensent avoir enfin résolu cette énigme sur notre étoile, qui n'est pas sans conséquences pour la Terre.

Les années 2008 et 2009 ont en effet été marquées par une quasi absence de taches solaires, un record d'accalmie depuis 1913. Le phénomène a d'autant plus surpris les scientifiques que le Soleil était censé à l'époque retrouver un pic d'activité à l'issue de son cycle, estimé en moyenne à onze ans.

Caractérisées par une énorme intensité magnétique, les taches solaires sont comme des nœuds concentrés de plasma - particules électriquement chargées - qui émergent à la surface du Soleil.

Ce plasma est sans arrêt en mouvement à la surface, suivant des courants semblables à ceux des océans de notre planète. Ces flux coulent au niveau de l'Equateur, remontent en direction des pôles, avant de plonger sous la surface pour émerger à l'Equateur et entamer un nouveau cycle, à la manière d'un tapis roulant.

Avec une vitesse moyenne de 65 km/h, il leur faut environ onze années pour boucler le parcours, rechargeant à leur passage dans les profondeurs du Soleil les particules qui forment ces fameuses taches solaires.

Pour tenter de comprendre la disparition prolongée des taches, une équipe de l'Institut indien des sciences de l'éducation et de la recherche de Kolkata, dirigée par Dibyendu Nandi, a modélisé par ordinateur les cycles et flux solaires sur environ 2.000 ans.

« D'après notre modèle, l'origine du problème des taches solaires remonte en réalité à la fin des années 1990 » au début du cycle du Soleil, explique Andres Munoz-Jaramillo, astrophysicien américain associé à cette étude publiée dans la revue Nature.

« A cette époque, le tapis roulant a accéléré », ce qui a paradoxalement entraîné un ralentissement des flux de plasma par la suite et donc un retard dans la reprise de l'activité solaire, résume-t-il.

Un retard que le Soleil a désormais rattrapé: il a produit le 15 février dernier sa plus forte éruption depuis plus de quatre ans, a annoncé la Nasa.

Cette éruption s'est accompagnée d'une éjection de masse coronale, une puissante explosion magnétique dans la couronne du soleil qui projette à environ 900 km par seconde du plasma ionisé dans l'espace, parfois jusqu'à la Terre.

Les éruptions solaires de cette puissance peuvent provoquer de graves perturbations des télécommunications au sol et dans l'espace ainsi que des systèmes de distribution électrique.

Mais l'accalmie du Soleil a elle aussi un impact sur notre planète: les vents solaires soufflent moins fort et permettent à davantage de rayons cosmiques provenant de l'espace d'atteindre la Terre.


musicologie.org 2011