_____________________________ Le hors-piste du Festival du Festival Jazz Up d'Avoriaz
Je ne sais pas combien nous sommes à nous être étonnés du changement radical de
dernier moment au programme du Festival Jazz Up d'Avoriaz. En effet, la diva de la soul music Liz McComb, la dernière grande voix soul, la benjamine
de la génération des Ray Charles, James Brown, ou Aretha Franklin, qui devait se produire à Avoriaz le 21 mars, a été
remplacée au dernier moment par le violoniste de variétés-pop Didier Lockwood.
Étonné, je me suis renseigné auprès du festival, qui m'a répondu que ce
changement était indépendant de sa volonté.
Il semble que cela ne soit pas tout à fait la vérité.
En fait, côté production française de la grande dame du Gospel, les rifs sonnent tout
autrement. Devant l'âpreté du festival à compresser le cachet des artistes, la production de Liz McComb a consenti un tarif exceptionnel,
en contrepartie d'une semaine de vacances de neige pour les musiciens, ce qui ne coûtait rien au Festival, partie intégrante du « village
» Pierre et Vacances d'Avoriaz.
Or, toujours selon le management de Liz McComb, la direction du Festival, dans les derniers réglages
pratiques a ignoré cette clause consentie du contrat, en demandant à l'équipe d'arriver la veille du concert et de repartie le lendemain,
sous prétexte que les hôtels du village vacances d'Avoriaz étaient complets.
Logiquement, la production de Liz McComb a offert d'ignorer cette rupture unilatérale de contrat, en
proposant à Avoriaz de revenir au tarif normal, où à offrir aux musiciens le séjour promis selon les possibioités de
la station, à une autre date. L eFestival qui a répondu, ou plutôt n'a pas répondu, et a déprogrammé Liz McComb
au profit de Didier Lockwood, dans un programme hommage à Stéphane Grappelli (les mauvaises langues dièsent que Grappelli n'est qu'un
prétexte à un hommage à Lockwood par Lockwood).
Les mauvaises langues (les mêmes) disent aussi que Gérard Brémond, Président de
Pierre et Vacances, société propriétaire d'Avoriaz, fan de jazz, juge peut-être que la soul comme est de la daube (bonne seulement
à remplir les salles), mais aussi qu'après s'être offert le « Duc des Lombards » (boîte parisienne de jazz), et
avoir rétrogradé de quelque place au classement des plus grandes fortunes de France, s'accrocherait un peu au porte-monnaie.
Bref, on s'agite dans les coulisses, et les avocats sont en loge. À suivre !
Petit Cadeau : Liz McComb et Regina Carter, violoniste phénoménale, au Festrival Jazz à
Vienne l'été dernier.
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Mondonville et la musique à Lille au xviiie
siècle, du 10 mars au 4 juin 2011 à la Médiathèque Jean Lévy de Lille
Le tricentenaire de la naissance de Jean-Joseph Cassanea de Mondonville, né en 1711, compositeur et
violoniste de talent, est l'occasion de présenter les collections musicales et patrimoniales de la bibliothèque municipale, et de les confronter
à des pièces picturales et muséales originales prêtées par différentes institutions culturelles, pour offrir une
approche sensible de la musique à Lille au XVIIIe siècle.
La Bibliothèque municipale de Lille conserve une très belle collection de partitions et d'imprimés
en rapport avec la musique. Ce fonds, riche d'au moins 3500 partitions (dont environ 1500 antérieures à 1810), offre un passionnant reflet
de la vie artistique lilloise. Cette collection comporte plus de 700 partitions estampillées du cachet de la société du Concert de
Lille, que Mondonville a dirigée de 1737 à 1739.
En partenariat avec le CITC (Centre d'Innovation des Technologies sans Contact-EuraRFID), le Concert d'Astrée,
le Conservatoire à Rayonnement Régional, le musée Antoine Lecuyer de Saint Quentin, l'Opéra de Lille, le Palais des Beaux-Arts
de Lille et le service Ville découvrir … parmi les œuvres inédites et originales
tous les samedis de 14h à 18h et sur rendez vous, les documents les plus précieux, dans la « Chambre
aux trésors »
du mardi au samedi aux horaires d'ouverture de la médiathèque des originaux et reproductions, dans le hall
et les espaces de circulation : les illustrations du manuscrit Pourchez en rapport avec la vie musicale lilloise, le portrait au pastel
de Mondonville par Quentin La Tour reproduit avec la gracieuse autorisation du Musée Antoine Lecuyer.
les collections du fonds Léon Lefèbvre, en particulier les archives de ses travaux préparatoires à
l'histoire du théâtre et des arts à Lille pour la première fois présentées !
des partitions anciennes numérisées, consultables sur des écrans
des extraits musicaux des œuvres à partir de postes d'écoute ou sur smartphones
Avec le concours des Archives départementales du Nord et des Archives Municipales de Lille, de
la Bibliothèque nationale de France (Département de la Musique et bibliothèque-musée de l'Opéra), du Palais des Beaux-Arts
de Lille, du Musée de l'Hospice Comtesse.
Médiathèque Jean Lévy 32/34 rue Edouard Delesalle, Lille. Métro Gare, Rihour
ou République. Renseignements et réservations : Bibliothèque Municipale de Lille : https://www.bm-lille.fr
_____________________________ Marsatac Calling, du 17 avril au 20 mai 2011
Pour leur seconde édition, les aventures hivernales du festival Marsatac glissent gentiment dans le
calendrier. Légitimement intitulée « Winter by Marsatac » en 2010, l'opération a été rebaptisée
« Marsatac Calling ». La nouvelle ombrelle sous laquelle Marsatac propose de regrouper ses productions hors festival. Pour ce premier
parcours printanier, la formule a été, elle aussi, quelque peu aménagée. Cette fois-ci, il s'agira d'une série de concerts
et de soirées installés volontairement dans plusieurs lieux de la ville. Orane et Limitrophe, les deux structures porteuses, ont choisi l'Espace
Julien, le Cabaret Aléatoire et le Cinéma de s Variétés pour servir de colonne vertébrale à cet évènementiel
nouvelle génération.
Le principe et l'esprit, restent fidèles à ceux du Marsatac et l'affiche ne se refuse rien.
Résolument débridée elle fera se télescoper artistes électro, pop, rock, et même reggae. Le tout autour de pointures
du genre. L'intention est simple et sans complexe : proposer de beaux concerts, de belles soirées, et créer l'évènement au
sein de notre Ville pour retrouver, le temps de quatre soirées, un peu de l'esprit Marsatac.
17 Avril - GENTLEMAN & Evolution Band 30 Avril - EROL ALKAN 9 Mai - COLD WAR KIDS 20 Mai - GONZALES
présente IVORY TOWER (Live + Projection) Infos : https://www.marsatac.com / https://www.limitrophe-production.fr
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Le cabaret Contemporain : Commande à Nicolas Mondon,
le 15 mars aux Rendez-vous d'Ailleurs
Le prochain concert apéritif du Cabaret Contemporain est consacré au compositeur Nicolas Mondon.
Sa nouvelle création, Ravine pour saxophone, violon, violoncelle et piano préparé, est inspirée par un travail sur le saxophone
ténor réalisé avec Alexandre Souillart (commande du Cabaret Contemporain et du Fonds d'Action Sacem).
Au même programme, des œuvres de Frédéric Durieux, Philippe Leroux ou encore d'Alexandros
Markeas pour saxophone et piano, interprétées par le duo Atyopsis (Alexandre Souillart et Matthieu Acar).
Rendez-vous mardi prochain à 20h30 aux Rendez-vous d'Ailleurs pour ce programme inédit et de
qualité, toujours dans une atmosphère conviviale et détendue !
PS : En raison de la petite capacité de la salle des Rendez-vous d'Ailleurs, il est conseillé
d'arriver en avance (ouverture de la billetterie à 20h)
Nicolas Mondon : Ravine pour violon, violoncelle, saxophone ténor & piano préparé,
commande du Cabaret Contemporain et du Fonds d'Action Sacem
Tarif : 10 €. Les Rendez-vous d'Ailleurs, 109, rue des Haies, 75020 Paris (Métro Maraîchers ou
Avron). En partenariat avec la scène de professionalisation du CNSMDP
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Jean-François Lapointe en pointe
Une saison artistique très européenne pour Jean-François Lapointe qui interprètera
en alternance, des personnages dominés par l'orgueil la passion et le fanatisme.....
Après sa prestation en décembre 2010 au Deutsche Oper de Berlin dans le rôle de
Chorèbe des Troyens et en septembre dans le le rôle d'Escamillo au Liceu de Barcelone sous la direction musicale de Marc
Piollet, Jean François Lapointe sera invité de l'opéra de Marseille à partir du 12 Avril 2011 dans le rôle
titre de Don Giovanni.
Un casting entièrement renouvelé pour cette reprise du Don Giovanni de 2005 mise en scène
par Fréderic Bélier-Garcia avec Theodor Guschlbauer au pupitre.
En Juin 2011, jean- François Lapointe terminera sa saison par une prise de rôle à la Monnaie
de Bruxelles du 11 au 30 juin 2011. Il interprétera le rôle du Comte de Nevers des Huguenots de Meyerbeer. Jean-François Lapointe donnera
la réplique à Mireille Delunsch, sous la direction musicale de Marc Minkowski dans une mise en scène d'Olivier Py.
_____________________________ Henri Texier : « Canto Negro »
Henri Texier, dont la contrebasse navigue dans le jazz contemporain depuis le milieu des années 60,
publie un nouvel album, « Canto Negro » (Label Bleu), un jazz lyrique et tendre, aux accents free et aux touches latines, avec le Nord-Sud
Quintet. Il sera en concert à Paris (New Morning) le 21 mars. Texier fut l'un premiers musiciens free en France dans les années 60, puis
du rock progressif au début des années 70. Il s'est ensuite orienté vers un jazz à l'accent modal, et a épousé
les méandres du jazz contemporain. Cet aventurier est aussi un fidèle: le saxophoniste Sébastien Texier, le batteur Christophe Marguet
et le guitariste Manu Kodja, trois musiciens du Nord-Sud Quartet qui n'est autre que le Red Route Quartet renforcé par le saxophoniste italien Francesco
Bearzatti, forment sa garde rapprochée depuis une dizaine d'années. Henri Texier interprète aussi depuis vingt ans régulièrement,
avec le batteur Aldo Romano, un complice de la première heure, un jazz des grands espaces ouvert aux musiques orientales, africaines, et est-européennes
dans le trio Romano-Sclavis-Texier. Il a également contribué au plein épanouissement de musiciens aussi réputés aujourd'hui
que Julien Lourau ou Bojan Z.
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Jean-Luc Choplin, directeur du châtelet, diplômé
de Disney Land
Théâtre musical Le directeur du Châtelet, un homme qui aime créer « la surprise
»...
Eclectique et fécond, Jean-Luc Choplin, directeur du Théâtre musical du Châtelet,
qui présente à partir de lundi « Le Messie » de Haendel dans une version rare et audacieuse, est d'abord passé par
Disneyland et les Galeries Lafayette.
Depuis 2004, il imprime sa marque au théâtre parisien, l'une des grandes institutions de la capitale,
et n'a cessé d'étonner par une programmation qu'il veut à la fois « sophistiquée et populaire« .
Il a causé un choc en ouvrant sa première saison avec une opérette, »Le chanteur
de Mexico« , qui fut un succès en dépit des grincements de dents de certains membres du public plus habitués à Wagner.
Puis ce fut »La Flûte enchantée« de Mozart, jouée par une troupe
venue d'Afrique du Sud, avec des marimbas pour instruments de musique, « La Mélodie du Bonheur » ou « My Fair Lady »
dans leur version anglaise.
« J'ai voulu redonner au Châtelet ce souffle du multiple, de l'éclectisme avec un
côté en même temps très international », explique Jean-Luc Choplin, qui juge que le Théâtre s'était
enfermé, à partir des années 80, « dans une compétition stérile » avec les autres maisons d'opéra
de la capitale.
Cet ancien marathonien, « grand-père comblé » de cinq petits enfants, amoureux
de la mer, de la nature et de l'astronomie, se dit à 61 ans « toujours assoiffé de l'idée nouvelle ».
Dès sa jeunesse, il n'hésite pas à associer des études de Sciences économiques
et l'Ecole Normale supérieure de Musique de Paris.
« L'économie, c'était mon désir de comprendre le monde et cette société
du capitalisme et du commerce mondial », assure-t-il à l'AFP. « Et puis la musique, c'est l'âme, le chœur des anges, la dimension
spirituelle. Au fond, je ne fais que tricoter l'un avec l'autre », conclut-il.
A la fin des années 70, il dirige les Fêtes musicales de la Sainte Baume, dans le sud de la France,
où des artistes vivent, travaillent et créent ensemble et qui fut pour lui le lieu de nombreuses rencontres.
« Les artistes américains, comme John Cage, ont beaucoup compté dans mon approche
professionnelle », affirme Jean-Luc Choplin. « J'ai découvert les artistes avant de découvrir l'Amérique »,
pays où, plus que tout autre, « on est prêt à explorer une autre route ».
Jean-Luc Choplin se souvient avec plaisir de son travail à Disneyland-Paris, qu'il intègre en
1989, où il « pouvait rendre les enfants heureux ». C'est avec son président, Robert Fitzpatrick, qu'il produisit la partie
française de l'opéra de Bob Wilson, « Civil Wars », donné lors des Jeux Olympiques de Los Angeles.
Et c'est dans la mégapole californienne qu'il part ensuite travailler pour la Walt Disney Company,
avant d'être consultant artistique pour le groupe Galeries Lafayettes à Paris. Jean-Luc Choplin s'émerveille encore d'être le
concepteur des illuminations qui brillent depuis dix ans sur la façade du grand magasin lors des fêtes de fin d'année.
« Je crois que le Châtelet est devenu la nouvelle Tour Eiffel culturelle de la Ville de Paris
», se plaît-il à dire aujourd'hui, un large sourire sous ses lunettes à monture rouge.
« Une des grandes traditions du Châtelet était qu'on pouvait y venir avec sa grand-mère
», rappelle-t-il. « Je crois que j'ai réussi à recréer ça ».
Son inquiétude désormais: « Comment vais-je faire pour surprendre encore plus, donner
plus de bonheur, plus de joie ? Car je fais ce métier pour les autres. Ma grande joie est dans le partage ».
Le Châtelet présente à partir de lundi « Le Messie », oratorio de Haendel,
mis en scène par le plasticien russe Oleg Kulik, dans la version réorchestrée par Mozart. Un véritable spectacle visuel qui
met en œuvre vidéo, cinéma et distorsion de l'espace.
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Théâtre en dialecte et cabaret satirique: les Alsaciens
en redemandent
Théâtre en dialecte dans les villages, cabaret et revue satirique dans les villes, les Alsaciens
se ruent toujours nombreux vers les scènes qui perpétuent une longue tradition, unique en France.
Cet hiver, près d'un tiers des 900 communes du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont ainsi monté des
spectacles en alsacien, même si l'inexorable diminution des dialectophones poussent des auteurs à introduire des répliques en français.
« En Bretagne c'est plus le folklore, en Corse ce sont les chants polyphoniques, ici c'est le théâtre
», explique à l'AFP l'ancien maire de Saessolsheim, Michel Bock.
Dans ce village bas-rhinois d'un demi-millier d'habitants, il présente une version modernisée
de « D'r Herr Maire », créé il y a plus d'un siècle par Gustave Stoskopf, un grand nom du théâtre en
alsacien.
« On y parle français et alsacien comme le font les jeunes d'aujourd'hui », justifie
M. Bock qui brûle les planches depuis plus de 30 ans.
S'il n'y pas eu de problème pour les rôles féminins - le bourg compte tout de même
trois équipes féminines de football - il a été difficile de trouver un acteur pour le rôle du « Doktor Freundlich
» rebaptisé « Docteur Joyeux ». C'est finalement Fabrice, un magasinier de 28 ans, non dialectophone, qui s'y est collé.
Les troupes d'amateurs qui font appel aux bonnes volontés - la boulangère y côtoie le
cantonnier - sont forcément de qualité inégale et certaines privilégient la grosse artillerie. « C'est souvent les
grosses ficelles et parfois des munsters volent », s'amuse Gilbert Huttler, directeur de collège en retraite et auteur dramatique. Mais il
affirme qu'« animer un village un samedi soir d'hiver, c'est excellent car cela défend l'alsacien et met du liant social ».
Pierre Spegt, président du Théâtre alsacien de Strasbourg, n'est pas favorable à
une « francisation » des textes. Mais parfaitement conscient du vieillissement de ses 2.500 abonnés - 60 ans en moyenne - il propose
désormais un ... sur-titrage en français pour ses représentations hivernales à l'Opéra du Rhin.
Il déplore un « très faible renouvellement du répertoire » qui a amené
des troupes à monter « Le dîner de cons » ou du Feydeau, en version alsacienne. Des adaptations qui ont pourtant largement
trouvé leur public.
L'ensemble des pièces jouées en dialecte attirent chaque hiver quelque 200.000 spectateurs.
« C'est un tiers des Alsaciens comprenant et sachant encore répondre en alsacien », affirme Justin Vogel, vice-président
du Conseil régional qui œuvre au maintien du dialecte.
A Strasbourg, la troupe du « barde alsacien » Roger Siffer brocarde les personnalités
alsaciennes dans la veine des cabarets allemands et parisiens. Dans son théâtre de la Choucrouterie, les acteurs font du gymkhana, alternant
les sketches en alsacien et en français dans deux salles mitoyennes. Pour Siffer, joyeux drille défenseur du dialecte, « l'alsacien
propose une foultitude de formules éminemment propices à la satire et à la gaillardise » et « les bilingues préfèrent
rire en alsacien ».
A Schiltigheim, c'est la « Revue scoute » qui officie. Pas de sketches en dialecte, mais
une satire de l'actualité soulignée par l'accent alsacien emprunté par des comédiens professionnels. Daniel Chambet-Ithier,
le metteur en scène et directeur artistique, n'en revient pas. « En trois mois et 70 représentations, nous accueillons 40.000
spectateurs, du jamais vu pour une troupe privée dans une autre province française » se réjouit-il.
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Vienne: accueil mesuré pour la première de « Blindes
geschehen » du dramaturge Botho Strauss
La nouvelle pièce de l'un des grands dramaturges contemporains, l'Allemand Botho Strauss, « Blindes
geschehen » (« La vie aveugle »), a reçu vendredi soir au Burgtheater de Vienne un accueil mesuré de la part du public
à l'occasion de sa « première » mondiale dans une mise en scène du directeur du Burgtheater, Matthias Hartmann.
Les deux heures et vingt minutes d'un spectacle au texte difficile, presque crypté, sont centrés
sur les rapports conflictuels entre l'incarnation de l'essence féminine, Freya Genetrix, « déesse de la procréation, de
l'amour et de la tendresse », toute droite issue des mythologies germanique et romaine, et un homme plus intéressé par une seconde
vie que par son existence corporelle d'aujourd'hui, John Porto. Et Freya Genetrix a le plus grand mal à arracher John Porto à son ordinateur.
Les deux rôles-titres sont interprétés par Dörte Lyssewski et Robert Hunger-Bühler,
à la tête d'une troupe de 17 comédiennes et comédiens et d'un chœur de « sans rêve ».
Malgré quelques trouvailles techniques comme un microphone chantant et swinguant, le metteur en scène
a eu du mal à donner du souffle à cette longue pièce, ce qui s'est traduit dans la réserve du public à l'issue du spectacle.
Comme d'habitude, Botho Strauss, âgé de 66 ans et qui refuse pratiquement toute apparition publique,
était absent à la « première » de sa pièce.
dimanche 13 mars 2011
_____________________________ Les langues régionales en déclin malgré un succès
culturel
Les langues régionales sont globalement en déclin dans les régions de France, même
si elles résistent grâce à la dimension culturelle et au développement d'un enseignement bilingue.
Alsacien. Il est parlé ou compris par environ un tiers des 1,8 million d'Alsaciens. Mais la pratique
reste marginale chez les jeunes et le dialecte n'est enseigné que dans certains établissements privés, en maternelle. Outre des émissions
radio et télé en alsacien, les quotidiens L'Alsace et les Dernières Nouvelles d'Alsace publient un cahier en allemand, considérée
comme la forme écrite du dialecte et dont le tirage est tombé respectivement à 8.000 et 12.000 exemplaires.
Breton. La Bretagne compte 206.000 locuteurs, un chiffre en baisse malgré le développement des
écoles bilingues Diwan (primaire en immersion) et des filière bilingue (publique et privée) dans les académies de Rennes, Nantes
et Paris. Il est surtout parlé en Basse-Bretagne (à l'ouest d'une ligne Paimpol-Vannes). Dans les médias, il existe une web TV en
langue bretonne, Brezhoweb. Hormis les nombreuses Festoù-Noz (fêtes de nuit), le breton est dynamique dans la musique et l'édition.
Deux troupes de théâtres du Finistère présentent uniquement des pièces en breton.
- Corse. Il est parlé par quelque 75.000 personnes, sur une population insulaire de 360.000 personnes.
Son enseignement est obligatoire en primaire et secondaire, et à l'Université de Corte. Très utilisée dans la vie quotidienne,
la langue occupe une place importante dans les productions littéraire, musicale, théâtrale et audiovisuelle. La chaîne Via Stella
est adossée à France 3 Corse.
Occitan. En Midi-Pyrénées, 10 à 20% des habitants sont capables de tenir une conversation
dans cette langue. La région compte 14 « canlandretas », écoles où les cours sont donnés en occitan, et des
écoles publiques bilingues se développent. Au quotidien, l'usage perdure surtout chez les personnes âgées.
Catalan. Parlé par 16% de la population des Pyrénées-Orientales, il est de plus en plus
marginalisé. A Perpignan, des théâtres programment des pièces en catalan, interprétées par des troupes venant
d'Espagne.
Basque. Avec 30% de personnes qui le parlent ou le comprennent, l'euskara est globalement en régression
au Pays basque français (230.000 habitants). Il reste enseigné grâce au réseau Seaska (écoles d'immersion). Sur le plan
culturel, l'euskara reste très vivace dans la musique et le théâtre, avec également plusieurs festivals, basques ou bilingues,
et de nombreuses fêtes de villages, ainsi que la Korrika, une course à pied annuelle sur les territoires de langue basque.
Flamand. L'institut de la langue régionale flamande estime à environ 50.000 le nombre de locuteurs
de langue flamande dans le Nord.
Après un accord en 2007 avec le ministère de l'Education nationale, trois écoles ont
mené une expérimentation d'enseignement du flamand pour 120 enfants du primaire dans le cadre de la loi sur l'avenir de l'école. L'institut
va demander que cet apprentissage soit élargi à d'autres écoles et à des classes de collège.