« Brillantes » ? Pas seulement, d’autant qu’en regroupant ainsi trois pièces d’époques différentes (1835, 1831 et 1838 respectivement), Chopin a visiblement voulu constituer une sorte de triptyque où une valse lente vient s’intercaler entre deux pièces pleines de brio. De plus, si la troisième (en fa majeur) reste avant tout une brillante valse de salon, la première (en la bémol majeur), qui se développe en plusieurs sections, fait une large part au sentiment, au rêve et à l’expression poétique. Quant à la deuxième (en la mineur), qui était paraît-il la valse préférée du compositeur, elle justifie tout à fait les appellations de « valse du regret » ou « valse mélancolique » qui lui sont parfois attribuées. On est parfois loin, en effet, de la valse, et plus proche de la mazurka ; vers la fin, avec cette main gauche qui décrit des sinuosités dans le grave du clavier, on se croirait même entraîné dans l’univers du nocturne.
Frédéric Chopin, Grande valse brilante opus 34 no 1, en la bémol majeur, par Ingolf Wunder, Concours Chopin de Varsovie 2010.
Voir : introduction ; Piano : polonaises; mazurkas ; valses ; Scherzos ; impromptus ; nocturnes ; ballades ; préludes ; études ; sonates ; diverses œuvres pour piano ; musique de chambre ; musique concertante.
Michel Rusquet
21 septembre 2020
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