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Satie Erik
1866-1925

Alfred-Erik Leslie-Satie.

Né à Honfleur le 17 mai 1866, mort à Paris, le 1er juillet 1925.

Il passe son enfance à Honfleur. Après le décès de sa mère, il est élevé par ses grands-parents.

Il prend des cours d'orgue avec un oncle. En 1879-1886, il rejoint son père, courtier maritime, à Paris.

Il entre au conservatoire de Paris et suit les cours de Descombes, Taudou, Mathias, peut-être de Lavignac.

En 1886, il compose Ogives, pour le piano. À partir de 1887, il adopte la vie Montmartroise. Les Trois Gymnopédies datent de 1888, les Trois Gnossiennes de 1890.

De 1891 à 1895, il connaît une période assez énigmatique d'adhésion au mouvement de la Rose-Croix de Joseph Péladan qui porte le titre de « Sâr ».

En 1891, il compose les Trois Préludes du Fils des étoiles « wagnerie kaldéenne » sur un texte de Péladan. On fera de cette œuvre une source d'inspiration de Pelléas de Debussy.

En 1892-1893, il compose les Sonneries de la Rose-Croix et les Danses gothiques (écriture sans barres de mesure, utilisation d'accords parallèles de 9e et de 11e) et en 1895, la Messe des Pauvres pour chœur et orgue.

Il s'engage comme pianiste dans des cabarets de Montmartre. Pièces froides pour piano (1893), pantomime Jack in the box (1899) et un petit opéra pour marionnettes, Geneviève de Brabant (1899), en trois actes dont chacun dure moins de cinq minutes.

Il s'installe à Arcueil vers 1898. En1905 il entre à la Schola Cantorum, et suit des études de composition et de contrepoint avec Vincent d'Indy, Roussel et Sérieyx. Vers 1910, il se rapproche de novateurs comme Diaghilev, Picasso, Cocteau.

Heures séculaires et instantanées ; Sports et divertissements (1914) pour piano. En 1917, il écrit la musique de Parade, « ballet réaliste » sur un argument de Cocteau, des décors et des costumes dessinés par Picasso, une chorégraphie de L. Massine, représenté par les Ballets russes de Diaghilev.

Il compose Socrate, certainement son chef-d'oeuvre en 1918. En 1924, celle de Relâche « ballet instantanéiste », sur un argument de Francis Picabia, avec un intermède cinématographique de René Clair (Entracte), une chorégraphie de Jean Borlin, avec les Ballets suédois de Rolph de Maré. La même année on donne Mercure, dans des décors de Picasso et avec une chorégraphie de Massine.

Satie par Suzanne Valadon

Satie par Paul Signac

Suzanne Valadon par Satie

Satie fait figure de proue de l'Avant-garde et deux groupes se recommandent de son autorité. Le Groupe des Six et l' École d'Arcueil. Engagé dans la vie sociale, il collecte des fonds et organise des goûters pour les enfants déshérités. Il écrits plusieurs articles pour le journal l'Humanité, mais estime que ses camarades Bolchéviks ne valent pas mieux que les bourgeois.

Erik Satie par Picasso

Suzanne Valadon

Erik Satie avait un frère, courtier maritime, mais également une sœur, Olga (Louise-Olga-Jeannie), né le 17 juin 1862. Elle était également pianiste. Elle se marie avec un médecin, donne naissance à un garçon, qui lui est retiré par un conseil de famille après la mort de son mari. Elle gagne l'Argentine en 1900, de fixe à Buenos Aires, donne des cours de piano et joue dans les hôtels. Elle meurt en 1948.



Documents

ÉMILE VUILLERMOZ, Histoire de la musique. «Les grandes études historiques», Arthème Fayard, Paris 1942 (8e édition), p. 459-460

Cette technique sportive de l'équipe avait trop bien réussi pour ne pas susciter des imitations. Un créateur isolé ne peut pas avoir l'autorité d'un groupe, surtout quand ce groupe prend le nom d'École. C'est ce que comprirent admirablement quatre musiciens, jaloux des lauriers des Six, qui, sous la présidence d'Erik Satie, fondèrent l' «Ecole d'Arcueil". ERIK SATIE (1866-1925), personnage étrange et falot, bohème montmartrois plein de fantaisie, accompagnateur et fournisseur de Paulette Darty, la reine de la valse 1900, était un humoriste à froid qui déconcertait les témoins de sa vie cocasse de Mage de la Rose-Croix, prodigue d'excommunications calligraphiées sur parchemin, et de pianiste de cabaret s'amusant à agglomérer au piano des grappes de notes rendant un son insolite. Il notait ainsi, comme on enferme une fleur dans un herbier, tel ou tel de ces accords inattendus sans nourrir l'ambition d'en tirer jamais un morceau de musique. C'était un gourmet qui était incapable de faire la cuisine.

A cette époque, un Debussy et un Ravel commençaient à goûter la volupté d'employer une agrégation harmonique isolée pour le seul plaisir de l'entendre vibrer comme une cloche. L'herbier de Satie les amusa et Debussy eut la gentillesse d'orchestrer une succession de ces accords amorphes et sans liens qui portait le titre de Gymnopédies. Ce geste amical eut pour résultat de faire passer le pianiste montmartrois pour le précurseur et l'inspirateur de Debussy et de Ravel. Les témoins de cette époque lisent aujourd'hui avec stupeur de graves études où Satie est présenté comme un prophète génial ayant exercé sur les grands maUres de son temps une influence décisive !

Les " Six " s'amusèrent quelque temps de sa candeur en le portant en triomphe, puis l'excommunièrent avec une certaine cruauté. Ce fut alors qu'il s'entoura de disciples plus jeunes et forma le quatuor baptisé " École d'Arcueil " qui se composait de Roger Désormière, de Maxime Jacob, d'Henri Cliquet-Pleyel et d'Henri Sauguet. La seule énumération de ces noms révèle que les " Quatre ", pas plus que les " Six ", n'avaient une doctrine commune à faire triompher.

La vie se chargea, d'ailleurs, de les disperser rapidement, DÉSORMIÈRE (1898) s'étant spécialisé dans la direction des orchestres, MAXIME JACOB (1906) étant entré en religion, CLIQUET-PLEYEL (1894) ayant abordé avec succès la musique légère et SAUGUET (1901), devenu l'idole des salons, se consacrant à la carrière théâtrale avec le Plumet du Colonel, la Chartreuse de Parme, la Gageure imprévue et des ballets comme la Chatte, la Nuit, les Forains et Mirages. Prenant au sérieux son rôle de pontife, le vieil enfant qu'était Satie, si facile à duper, décida soudain de renoncer à l'harmoniesa seule richesse naturelle et de retrouver la sérénité de Bach en étudiant le contre point à la Schola. Il en résulta la morne psalmodie de son Socrate qui émerveilla les uns et consterna les autres par sa pauvreté évangélique. Et la fin mélancolique de son existence attrista ceux de ses vieux amis qui ne l'avaient pas vu sans tristesse s'engager, malgré les conseils de Debussy, dans une voie où avaient sombré en même temps son sens critique et sa spirituelle fantaisie et prendre au sérieux les coups d'encensoir dont le gratifiaient des jeunes gens -cet âge est sans pitié -dont il allait éprouver l'ingratitude.

PAUL LANDORMY, La musique française après Debussy. NRF Gallimard 1943 (6e édition), p. 54-61

Chapitre IV : Influences sur les « Six », Erik Satie, Schönberg, stravinsky

ERIK SATIE d'abord.

Je l'ai connu vers 1902.

Avec son pince-nez toujours un peu de travers, sa barbe en pointe et son long nez, ses yeux en coulisse et son sourire moqueur, il avait un air de faune qu'il ne perdit jamais, même quand, sur ses vieux jours, il se fit ermite : cet ironique devint alors l'innocence même. Mais n'y a-t-il point une innocente ironie ? L'homme le plus versatile du monde.

Combien de fois change a-t-il d'esthétique et de morale ? On ne saurait le dire. L'un des types les plus curieux que l'on pût rencontrer.

Quand je le connus, il ne fréquentait que les divettes de music halls et ses éditeurs de musique, Bellon et Ponscarine, dans. l'arrière-boutique desquels, boulevard Haussmann, je le rencontrais. Il écrivait des Valses à chanter pour Paulette Darty et les cafés-concerts. Il nous les jouait au piano avec un sourire, satisfait et nous déclarait que tout ce qu'il avait composé jusque-là ne signifiait rien et que la musique sérieuse «c'était' de la blague. »

Il était né en 1866 à Honfleur, en Normandie. Sa mère était Écossaise. Lui devait-il son sens de l'humour ?

Il avait commencé au Conservatoire des études qu'il n'acheva jamais. Il avait fait fonction d'organiste dans plusieurs paroisses parisiennes et normandes.

Un de ses débuts dans la vie fut son affiliation à la secte de la Rose-Croix. Il se flattait alors, avec le sâr Péladan, de fonder une religion nouvelle. Était-il sincère ?

En tout cas, il multipliait les manifestes calligraphiés à l'encre rouge et ornés de paraphes interminables. Cette écriture « enjolivée, frisotée, à dentelles » elle restera toujours la sienne.

En même temps, il produisait des œuvres musicales qu'il faisait précéder de cet avertissement péremptoire : « Ceux qui ne comprendront pas sont priés par moi d'observer le plus respectueux silence et de faire montre d'une attitude toute de soumission, toute d'infériorité.» Se moquait-il ? Oui et non. Il ne l'a jamais su lui-même.

Toujours est-il que vers 1885 et 1887, il écrivait des pages qui s'intitulaient Gymnopédies et Gnossiennes et qui sont une date dans l'histoire de la musique, au moins pour certaines inventions techniques qui s'y rencontrent. Ses fameuses Sarabandes, avec leurs résolutions exceptionnelles de «neuvième », datent de 1887 et précèdent de quatorze années celle de Debussy, qui en est notoirement imitée. Ce qui n'empêche point Debussy d'avoir fait preuve dans la Sarabande de ses pièces Pour le Piano d'un génie autrement caractérisé que celui de Satie.

D'ailleurs Satie abandonnait bientôt la voie qu'il avait à peine ouverte et qu'il laissait à d'autres le soin de poursuivre plus avant.

C'est alors qu'il se lance dans la musique légère et cesse de croire à son rôle de mage. Déjà désabusé... ! mais pour revenir, sur le tard, nous le verrons, à de nouvelles illusions sur sa mission d'apôtre.

Les valses chantées l'arrêtèrent un certain temps. Puis il se mit à écrire dans un style mi-sérieux, mi-plaisant une foule de petites pièces pour le piano, dont les titres cocasses sont d'un assez bon comique : 3 valses du précieux dégoûté, Pièces froides, Véritables préludes flasques, pour un chien, Vieux sequins, Sonatine bureaucratique, Croquis et agaceries d'un gros homme en bois, Chapitres tournés en tous sens, Airs à faire fuir, etc.

Il se divertissait.

Mais, un jour, il prit de nouveau la vie au sérieux et se crut le prophète d'une esthétique musicale inédite et du grand art de l'avenir. Quelques-uns de ses amis le soutenaient dans cette foi inattendue. Jean Cocteau fut alors un de ses plus chauds partisans. Il écrivait :

«Il arrive à Satie l'aventure de la Belle au boisdormant, avec cette différence qu'il était seul à dormir et qu'il se réveille jeune parmi les morts»

Satie fut, en effet, cet « éternel précurseur »qui survécut à toutes les inventions qu'il institua successivement et qu'il laissa tranquillement aux mains de ses confrères, passant lui-même à du nouveau encore.

C'est bien avant tout le monde que, par ses Gymnopédies, Satie se mettait en opposition avec Wagner et Franck et créait un style imprévu.

Satie a découvert au moins deux styles : d'abord le style harmonique et impressionniste, qu'il légua à son ami Debussy, s'enfermant ensuite dans un profond sommeil (périodes des valses chantées), puis, après un brusque réveil, le style contrapuntique, dépouillé, simplifié, clarifié, souvent à deux parties seulement, dont il marqua son retour au classicisme.

Cette dernière manifestation du génie changeant de Satie est peut-être la plus intéressante à tous égards, quand ce ne serait que du fait de l'extension et de la persistance de cette mode «classique » dont elle fut le point de départ.

L'homme, en son ultime avatar, avait conservé une étonnante jeunesse d'esprit. Il était resté «jeune comme un collégien ». - «Quelle chance d'être vieux, disait-il ! Quand j'étais jeune, on me harcelait : «Vous verrez un jour ! Attendez ! Vous verrez !» Et bien, j'y suis, je n'ai rien vu. Rien.»

Le ton «gamin » persiste.

* * *

Cocteau raconte une vieille histoire qui fixe bien le rôle de Satie: «C'était en 1891... Debussy fréquentait alors l'auberge du Clou ; il était mal vu des artistes de gauche, parce qu'il venait d'avoir le prix de Rome. On l'évitait. Un soir, Debussy et Satie se trouvent à la même table. Ils se plaisent. Satie demande à Debussy ce qu'il prépare. Debussy composait, comme tout le monde, une wagnérie avec Catulle Mendès. Satie fit la grimace. «Croyez-moi, murmura-t-il, assez de Wagner ! C'est beau, mais ce n'est pas de chez nous! Il faudrait...»

«Ici, déclare Cocteau, je vais citer une phrase de Satie qui m'a été dite par Debussy et qui décida l'esthétique de Pelléas : «Il faudrait que l'orchestre ne grimace pas quand un personnage entre en scène. Est-ce que les arbres du décor grimacent ? Il faudrait faire un décor musical, créer un climat musical où les personnages bougent et causent. Pas de couplets, pas de leitmotive, se servir d'une certaine atmosphère de Puvis de Chavannes !»

«Et vous, Satie, que préparez-vous ?» demanda Debussy. «Moi, dit Satie, je songe à la princesse Maleine, mais je ne sais pas comment obtenir l'autorisation de Maeterlinck.»

Quelques jours après, Debussy se faisait autoriser par Maeterlinck à mettre en musique Pelléas et Mélisande et il se jetait à corps perdu dans la composition de son drame lyrique. «Il a volé son idée à Satie !» s'écria-t-on. Ne nous échauffons pas si vite. Ne nous hâtons pas de blâmer Debussy, de plaindre Satie.

«Le chef-d'œuvre, remarque fort judicieusement Cocteau, est à qui le décroche.»

Il ne suffit pas d'emprunter un livret à Maeterlinck. Il faut écrire la musique de Pelléas.

Et Cocteau dit encore : « Un chef.d'œuvre n'ouvre rien, n'annonce rien. Il ferme une période. Point, à la ligne. »

Mais Satie n'en fut pas désarmé.

Son «coup de génie» fut de comprendre tout de suite, dès 1896, quand il en entendait les fragments chez son ami Debussy, que Pelléas était, un chef-d'œuvre.«Plus rien à. faire de ce côté-là, écrivait-il en 1902, après la représentation, il faut chercher autre chose ou je suis perdu.»

Il se mit à la rude discipline de la Schola Cantorum pour y étudier le contrepoint sous la direction d'Albert Roussel.

«Prenez garde, lui disait Debussy, vous jouez un jeu dangereux. A votre âge, on ne change pas de peau.»

Et Satie répondait : «Si je rate, tant pis pour moi. C'est que je n'avais rien dans le ventre.»

Mais voilà qu'à Pelléas, succède le Sacre du Printemps. Après les douceurs extasiées, les frôlements vaporeux, les grisailles de l'impressionnisme, la bombe anarchiste éclate. Alors le «vieux au bois dormant» s'éveille. Il apporte la plus grande audace après tant de complications : être simple. Être simple, plus simple que personne n'y avait jamais pensé. D'une simplicité«toute neuve»

Et voici que maintenant Erik Satie passe «Maître», le «Maître d'Arcueil», du nom de sa nouvelle retraite.

Les «Six» l'ont déjà écouté. Mais il a ses disciples propres, plus jeunes encore que les « Six », ses disciples auxquels il a soin de donner la recommandation essentielle : «Marchez seul. Faites le contraire de moi. N'écoutez personne.» Ses disciples l'écoutent tout de même et l'imitent. En quoi ils ont tort.

* * *

Les pièces de piano écrites par Satie de 1900 à 1920 déterminent des directions aussi neuves, aussi imprévues que celles données en 1887 par les Sarabandes.

Satie, remarque très justement F.-D. Templier, se débarrasse des reprises, des redites. Il élague, jette du lest, supprime tout superflu, condense, réduit au minimum la durée des périodes. L'air circule, léger et vif, en ces pièces rapides.

En même temps, son langage se fait bi-tonal, c'est-à-dire qu'il n'hésite pas à superposer deux tonalités différentes ; et lorsqu'il n'use que d'une seule tonalité, ce sont des rapports harmoniques très inattendus, en dépit de leur apparente simplicité.

Ce qu'il y a de caractéristique encore chez Satie, c'est le retour à «l'art familier», à une époque où les musiciens hésitaient encore entre le «sublime wagnérien ou franckiste»et le «raffinement nostalgique, lointain, nocturne et profond»de Claude Debussy et de Gabriel Fauré.

Les titres mêmes de ses pièces, souvent si baroques, attestent ce souci de familiarité. Le compositeur s'amuse, et il ne s'interdit au cune espèce de divertissement, même la plus grosse calembredaine.

Il me rappelle un autre artiste, - non pas musicien celui-ci, mais philosophe, - dont le nom semblera se présenter en dehors de toute attente en ce propos,- Alain -.On serait bien étonné, en effet, de lire les lettres qu'Alain m'écrivait en notre jeunesse, lettres bourrées des plus énormes plaisanteries, de cocasseries de tous genres, à côté des choses graves et profondes qu'il pouvait. aussi dire, mais dont il n'abusait jamais dans la conversation et la correspondance, ou qu'il dissimulait sous des dehors ébouriffants : Mais, à l'inverse de Satie, les plaisanteries d'Alain avaient toujours un sens, tandis que celles de Satie amusent par leur absurdité même ou leur insignifiance.

Mais, que le titre soit drôle chez Satie, cela ne signifie pas toujours que la pièce veuille l'être aussi. Souvent ce n'est qu'une «cabriole d'esprit», par laquelle Satie se défend de quelque charme innocent auquel il s'est laissé aller : il a la pudeur de ses émotions.

Debussy avait conseillé un jour à Satie de songer davantage àl a forme de ses morceaux. Aussitôt Satie écrit trois pièces qu'il intitule : Morceaux en forme de poire. Là, le gamin incorrigible ne s'amuse que dans son titre.

Il s'amuse souvent aussi dans sa musique, et il a cultivé aussi avec un rare bonheur le «burlesque musical », dont on est loin d'avoir épuisé toutes les ressources. Il ouvre ainsi une voie féconde. Il la reprend du moins après Chabrier. Et avec une grâce indicible. Relisez Daphénéo.

Ce que Satie prépare surtout, c'est la manière des tout jeunes gens qu'il avait pour élèves, Henri Sauguet, Maxime Jacob , et les autres, qui, après les violences de certains des « Six» (Honegger, Milhaud) ne rêvent plus que de grâce et de douceur à la Mendelssohn ou à la Gounod.

N'oublions pas que l'année de sa mort, en 1925, Satie travaillait à un Paul et Virginie en 3 actes. Choix de sujet très significatif.

* * *

Mais enfin, entraîné par certains commentateurs de l'œuvre de Satie, nous nous laissons aller à lui attribuer, semble-t-il, un rang bien élevé parmi les compositeurs de notre temps !

Reprenons-nous !

Ne lui avons-nous pas fait la part trop belle ? Satie doit-il être pris tout à fait au sérieux ?

Avec ce diable d'homme, avec ce faune énigmatique, naïf et malin, innocent et « roublard» inspiré et «truquard», on ne sait jamais. Double figure, fuyant personnage qui ne se pénétra peut être jamais lui-même jusqu'au fond.

Il a tant inventé, qu'on le prend pour un créateur.

Devons-nous voir en lui, comme le veut Jean Cocteau, un grand homme, un génie, l'ancêtre véritable d'où procéderait toute la plus récente génération de talents ?

Dès 1924, des signes de lassitude se manifestaient parmi ses admirateurs. Déjà l'idole avait perdu de son prestige. On l'encensait moins éperdument. D'aucuns l'abandonnaient même, reniaient leurs ferveurs passées

Agréable petit musicien, disaient-ils, plaisant divertisseur, ingépieux constructeur de cocasseries, ou, au contraire, de piquantes naïvetés, fort original, mais dans un domaine très restreint et vraiment secondaire.

Homme de peu d'importance, en somme, quoi qu'on enait prétendu, sans réelle influence, mais qu'on a «hissé sur un pavois» pour lui faire jouer un rôle auquel il n'était point préparé.

On lui a prêté des théories, des doctrines, on a rassemblé autour de son nom toutes sortes d'idées directrices qu'il était peu fait par lui-même pour concevoir.

Il est devenu un symbole, un drapeau, un centre de ralliement par la volonté de ses amis et de ses disciples, qui l'ont consacré «Maître» bien malgré lui et qui lui ont suggéré ce qu'ils prétendirent tenir de lui.

Ainsi parlait-on. A propos du dernier ballet d'Erik Satie, surtout, Mercure, un grand désenchantement se produisit. Georges Auric écrivit : «Il est grand temps de prendre congé.»

Il prit congé, en effet, de Satie et de son art «enfantin», qui lui semble désormais «épuisé, vieilli, stérile»

Le jugement est dur.

II est atténué par une réserve. Georges Auric conserve toute son admiration pour le Socrate de I9I8.

Singulière composition que ce Socrate !

Erik Satie prend quelques pages des Dialogues de Platon traduits par Victor Cousin et il les met en musique. Cela fait quelques petits morceaux dont il intitule l'ensemble : drame.

Dénomination bien injustifiée. II n'y a aucun drame dans ces conversations si calmes, si sereines, si détachées des soucis de ce monde, - et qui se prêtent si mal à la musique.

Je suis bien éloigné, pour ma part, de faire de ce Socrate un chef d'œuvre. Et puisqu'il est temps de m'arrêter à une conclusion où s'affirme mon appréciation personnelle, je dirai que le meilleur ouvrage de Satie (a-t-on dit) ne me semble point d'un ordre de beauté tel qu'il vaille à son auteur, comme l'ont voulu certains, le rang d'un des grands maîtres de l'art musical. Il y a dans Socrate de la grâce, du charme, une certaine noblesse, mais aussi de la monotonie et de la pauvreté.

Distinguons une nudité riche et pleine, et une nudité qui n'est qu'indigence.

Jamais Erik Satie ne s'élève à la vraie grandeur. En tout, il est étriqué, petit et mesquin.

Comment a-t-on pu le comparer et l'opposer à Claude Debussy ? L'auteur de Pelléas a toutes les grandeurs et toutes les puissances, quand il le veut et comme il le veut. D'un accent, d'un accord, d'un frémissement de la ligne mélodique, il nous émeut jusqu'au fond du cœur. Ses pièces les plus courtes (quelques-uns des Préludes) présentent une largeur d'horizon qui évoque l'infini. Jamais Debussy ne semble emprisonné dans les limites étroites d'un procédé ingénieusement construit. Son âme déborde toujours les moyens de son art.

Et c'est tout juste le contraire que nous dirons d'Erik Satie, toujours arrêté au terme proche de sa courte invention technique. Art où il n'y a point d'âme et où l'on se bute de tous côtés aux cloisons opaques d'un esprit tatillon, minutieux, curieux du minuscule, sans élan et sans vie.

Petit génie, de second ordre, à court souffle. Mais les petites causes peuvent produire de grands effets, et ce petit musicien contribuera tout de même, au moins deux fois dans sa vie, à orienter la musique française vers les voies qu'elle cherchait à tâtons.

The Musical Times, Août 1925

Erik Satie 1866–1925 : Erik Satie, in his sixtieth year. He was born at Honfleur, on May 17, 1866, the son of an English mother, his baptismal names being Eric Leslie Satie. He studied at the Paris Conservatoire and the Schola Cantorum. An eccentric composer, with a curiously limited sense of humour which showed itself in such titles as ‘Morceaux en forme de poires,' and in the use of red ink and other peculiarities in the printing of his music, he wrote little of real importance in itself. But his influence on modern French music was considerable, apart from his having been the senior member of the group known as ‘Le Six.'

Catalogue des œuvres

Autographe dela Première Gymnopédie

Rideau de scène de Parade, par Picasso

Rideau de scène de Mercure, par Picasso

Bibliographie

Discographie

Satie, Complete Piano Works (1), New Salabert Edition, Nicolas Horvath (piano). Grand Piano 2017 (GP 761).

Lire la présentation par Jean-Marc Warszawski

 

 

 

Sébastien Llinares (guitare), Erik Satie, Gnos siennes, Gymnopédies, Para de & Others pieces. Paraty 2017.

Lire la présentation par Jean-Marc Warszawski

 

 

1
Erik Satie
Oeuvres à deux pianos
Wyneke Jordans
Leo van Doeselaar
Etcetera 1015 (50')
Trois morceaux en forme de poire
Apercus désagréables
En Habit de cheval
Parade
Trois Petities pièces montées
La belle excentrique

2
Érik Satrie
Pascal Rogé, piano
Polygram Classics 44958
Decca 444 958-2, 1996 

Gymnopédies
Gnossiennes
Nocturnes
Avant-dernieres pensées
Pieces froides - Trois airs à fuir
Pieces froides - Trois danses de travers
Deux reveries nocturnes
Prélude de la porte héroïque du ciel

03/106
Satie
Gymnopédies
A Selection of Piano Pieces.
Klara Körmendi, piano
NAXOS 8.5500305, 2001

1. Véritables Préludes Flasques — 2-4. Trois Gnossiennes — 5. 4è Gnossienne — 6. 5e Gnossienne — 7. 6e Gnossienne — 8-10. Menus propos enfantins — 14-13. Enfantillages pittoresques — 14-16. Croquis et agaceries d'un gros Bonhomme en bois — 17-19. Chapitres tournés en tous sens — 20-22. Descriptions automatiques  — 23-25. Embryons desséchés — 26-28. Gymnopédies — 29. Passacaille — 30-35 Six pièces de la période 1906-1913 — 36. Rag-Time

04 / 116
Satie
Sports et divertissements
et autres oeuvres pour piano

Pascal Rogé, piano

DECCA 455 370

Sports et divertissements : 1.- Choral inappétissant — 2. La Balançoire — 3.La Chasse — 4.. La Comédie italienne — 5. Le Réveil de la mariée — 6. Colin-Maillard — 7. La Pêche — 8. Le Yachting — 9.. Le Bain de mer — 10. Le Carnaval — 11. Le Golf — 12. La Pieuvre — 13. Les Courses — 14. Les Quatre-Coins — 15. Le Picnic — 16. Le Water-Chute — 17. Le Tango — 18. Le Traîneau — 19. Le Flirt — 20. Le Feu d'artifice — 21. Le Tennis — Enfantillages pittoresques : 22.I Petit prélude à la journée — 23. Il Berceuse — 24. III Marche du grand escalier — Deux Œuvres de jeunesse : 25. Valse-Ballet — 26. Fantaisie - Valse — Le Piège de Méduse : 27. Quadrille — 28.Valse — 29. Pas vite — 30. Mazurka — 31. Un peu vif — 32. Polka — 33. Quadrille — 34.Petite Musique de clown triste — 35. Première Pensée Rose + Croix — 36. Le Fils des étoiles (Prélude du Premier Acte — La Vocation) — Carnet d'esquisses et de croquis : 37. Air — 38. Essais — 39.Notes — 40.Notes — 41. Le Prisonnier maussade — 42. Esquisses "Le Grand Singe" — 43. Exercices — 44. Notes — 45. Harmonies — 46. Songerie vers "Jack" — 47. Bribes — 48.Choral —Esquisses et Sketch montmartrois : 49. I Petit prélude de "La Mort de Monsieur Mouche" — 50. Il Gambades — 51. CaressePeccadilles importunes : 52. I Être jaloux de son camarade qui a une grosse tête — 53.Il Lui manger sa tartine — 54. III Profiter de ce qu'il a des cors aux pieds pour lui prendre son cerceau — 55.La Diva de l'Empire (arr. Hans Ourdine) — 56. Les Pantins dansent — 57. Le Fils des étoiles (Prélude du Deuxième Acte — L'Initiation) — 58. Danse de travers — 59.Petite Ouverture à danser — 60.Rêverie du pauvre

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Satie
L'Oeuvre pour piano

Aldo Ciccolini, piano

EMI (1967) 5 volumes

CD 1 : Gymnopédies - Heures séculaires et instantanées - Les 3 Valses du précieux dégoûté Avant-dernières pensées - Gnossiennes 1-3 - 3 Morceaux en forme de poire - Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois - 3 Nocturnes - La Belle Excentrique — CD 2: Descriptions automatiques - Véritables préludes flasques (pour un chien) - Vieux sequins et vieilles cuirasses - En habit de cheval* - Sports et divertissements - Chapitres tournés en tous sens - Aperçus désagréables - Embryons desséchés - 3 Sarabandes — CD 3 :Préludes flasques (pour un chien) - Rêverie de l'enfance de Pantagruel - Les pantins dansent - Passacaille - Le Piège de Méduse - Menus propos enfantins - Enfantillages pittoresques - Peccadilles importunes - Pièces froides - Prélude en tapisserie Gnossiennes 4-6 - Nouvelles pièces froides - Première pensée et sonneries de la Rose+Croix - 2 Rêveries nocturnes — CD 4:Petite ouverture à danser - 4 Préludes - Le Fils des Etoiles, Wagnérie kaldéenne du Sar Péladan - Jack in the box - 6 Pièces de la période 1906-1913 - Musiques intimes et secrètes - Carnet d'esquisses et de croquis — CD 5 :Premier Menuet - 2 Nocturnes - 3 petites pièces montées* - Ogives - Danses gothiques - Sonatine bureaucratique - Poudre d'or - Pages mystiques - 12 petits chorals

 

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Erik Satie
Oeuvres Fantaisistes

Aldo Ciccolini, piano

Enregistré de 1983 à 1986

EMI Pathé Marconi 1987

Nouvelles pièces froides — Préludes flasques (pour un chien) — Véritables préludes flasques (pour un chien) — Descriptions automatiques — Embryons desséchés .Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois — Chapitres tournés en tous sens — Vieux sequins et vieilles cuirasses — Sonatine bureaucratique — Menus propos enfantins — Enfantillages pittoresques — Peccadilles importunes .Trois nouvelles enfantines — Sports et divertissements — Heures séculaires et instantanées — Les trois valses distinguées du précieux dégoûté.

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Erik Satie
Oeuvres Mystiques

Aldo Ciccolini, Piano

Enregistré de 1983 à 1986 à la salle Wagram de Paris.

EMI Pathé Marconi 1987

Ogives — Première pensée rie Rose+Croix — Sonneries de la Rose+Croix — Préludes du «Fils des étoiles» — Préludes du Nazaréen  —  Prélude d'Eginhard il1 Danses gothiques  — Prélude de «La porte héroïque du ciel» — Prière  — Vexations  —  Rêverie du pauvre  — Verset laïque et somptueux

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Erik Satie
les Oeuvres de jeunesse pour piano

Reinbert de Leeuw, piano

Enregistré à Haarlem (Pays-Bas) en mai 1977

Philips 420 273 (1980)

Disque 1 : 6 Gnossiennes  — Petite Ouverture à danser  — Prélude de la porte héroïque du ciel  —Danses gothiques  — Disque 3 : Sonneries de la Rose + Croix : Air de l'Ordre ; Air du Grand Maître Air du Grand Prieur —— Pièces froides : 3Airs à faire fuir  ; 3 Danses de travers  — Prière  — Quatre préludes : Fête donnée par des Chevaliers Normands en l'Honneur d'une jeune Demoiselle ; Prélude d'Eginhard ; 1er Prélude du Nazaréen ; 2è Prélude du Nazaréen

 

 

Erik Sate
Oeuvre complète  pour piano

Jean-Yves Thibaudet, Piano

DECCA 2003 (5 volumes)

Disque 1 :1-3 Trois Sarabandes — 4 Trois Gymnopédies — 7-13 Six Gnossiennes — 14 Petite ouverture à danser — 15-20  Six Pièces froides : Airs à faire fuir I ; Airs à faire fuir II ; Airs à faire fuir III ; Danses de travers I ; Danses de travers II ; Danses de travers III — 21 The Dreamy Fish, musique de scène — 22 The Angora Ox (reconstruit par Johny Fritz) — 24 Valse-ballet — 25 Fantaisie-valse — 26 Fête donnée par des chevaliers normands en l'honneur d'une jeune demoiselle — Disque 2 :   27-30 Quatre Ogives — 31 Première pensée Rose + Croix — 32 Leitmotiv du Panthée — 33 Sonneries de la Rose + Croix: Air de l'Ordre — 34 Sonneries de la Rose + Croix: Air du Grand Maître — 35 Sonneries de la Rose + Croix: Air du Grand Prieur — 36-44 Neuf Danses gothiques 1. À l'occasion d'une grande peine ; 2. Dans laquelle les Pères de la très véritable et très sainte-Église sont invoqués ; 3. En faveur d'un malheureux ; 4. À propos de Saint Bernard et de Sainte Lucie ; 5. Pour les pauvres Trépassés ; 6. Où il est question du pardon des injures reçues ; Par pitié pour les ivrognes, honteux, débauchés, imparfaits, désagréables, et faussaires en tous ; 8. En le haut honneur du vénéré Saint Michel, le gracieux archange ; 9. Après avoir obtenu la remise de ses fautes — 45 Pages mystiques : Vexations — 46 Modéré — 47 Verset laïque et somptueux — 48 Je te veux pour chant et piano — 49 Tendrement, valse chantée for voice & piano — 50 Poudre d'or (Gold Dust) — 51 La diva de l'Empire, chanson  —  Disque 3 : 52 Le Piccadilly, march — 53-55 La belle excentrique : Légende californienne ; 1. Marche franco-lunaire ; 2. Valse du "Mystérieux baiser dans l"œil" — 56 Passacaille— 57 Prélude en tapisserie — 58 Fugue-valse — 59-52 Nouvelles pièces froides : 1. Sur un mur ; 2. Sur un arbre ; 3. Sur un pont — 62 Fâcheux exemple, excercice de contrepoint — 63 Désespoir agréable, excercice de contrepoint — 64-65 Deux choses: 1. Effronterie, 2. Poésie — 66 Profondeur, menuet — 67 Songe-creux, menuet — 68 Le prisonnier maussade, menue — 70-32, 12 Petits chorals — Disque 4 (12 petits chorals, suite) —  82 Prélude canin — 83 Arrière-propos — 84-86 L"enfance de Ko-Quo: 1. Ne bois pas ton chocolat avec tes doigts ; Ne souffle pas dans tes oreilles ; Ne mets pas ta tête sous ton bras — 87-89 Trois Nouvelles pièces enfantines, 1. Le vilain petit Vaurien ; 2. Berceuse ; 3. La gentille toute petite Fille — 90-92 Menus propos enfantins (extrait de "Enfantines"): 1. Le Chant guerrier du Roi des Haricots ; 2. Ce que dit la petite Princesse des Tulipes ; 3. Valse du Chocolat aux Amandes — 93-95 Enfantillages pittoresques (extrait de "Enfantines"): 1. Petit prélude à la journée ; 2. Berceuse ; 3. Marche du grand Escalier — 96-98 Peccadilles importunes (extrait de "Enfantines"): 1. Être jaloux de son camarade qui a une grosse tête ; 2. Lui manger sa tartine ; 3. Profiter de ce qu'il a des cors aux pieds — 99-104 Nocturnes : 1er Nocturne ; 2ème Nocturne ; 3ème Nocturne ; 4ème Nocturne ; 5ème Nocturne ; 104 Nocturne No. 6 — Disque 5 : (nocturnes, suite) — 105 Premier menuet — 106 Rêverie de l"enfance de Pantagruel" (arrangement des "Petites pièce montées") — 107 Cinéma : Entr'acte symphonique de Relâche, pour orchestre (version piano ; version pour piano 4 mains arrangée par Milhaud)  — 108-111 Préludes flasques pour un chien : 1. Voix d"intérieur ; 2. Idylle cynique ; 3. Chanson canine ; 4. Avec camaraderie — 112-114 Véritables préludes flasques pour un chien : 1. Sévère réprimande ; 2. Seul à la maison ; 3. On joue — 115-117 Descriptions automatiques : 1. Sur un Vaisseau ; 2. Sur un Lanterne ; 2. Sur un Casque — 118-120 Embryons desséchés : 1. D'Holothurie ; 2. D'Edriophthalma ; De Podophthalma — 121-123 Croquis et agaceries d"un gros bonhomme en bois : 1. Tyrolienne turque ; 2. Danse maigre ; 3. EspaZaZa — 124-126 Chapitres tournés en tous sens 1. Celle qui parle trop —2. Le Porteur de grosses pierres ; 3. Regret des Enfermés — 127 Vieux séquins et vieilles cuirasses 1. Chez le Marchand d"or (Venise XIIIe siècle)

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Erik Satie
My Favorites

YUJI TAKAHASHI, piano
ALAIN PLANES, second piano'

Enregistré en 1979

DENON DC 8086

1 CINÉMA (1924), Entr'acte symphonique de "Relâche" (Réduction pour piano à quatre mains par Darius Milhaud) —  GYMNOPÉDIES I, II, II (1888) — JE TE VEUX (1900)  — EMBRYONS DÉSSECHÉS (1913) — 6 SONATINE BUREAUCRATIQUE (1917) — TROIS MORCEAUX EN FORME DE POIRE (1903) — GNOSSIENNES I, II, III (1890) — RAG-TIME PARADE (1917) (Réduction pour piano par Hans Ourdine)

 

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Satie
Oeuvre Orchestrale

Orchestre du Capitol de Toulouse
Michel Plasson, dir.

Enregistré à la Halle aus Grains de Toulouse, les 8,10,15 juin 1988

EMI Classic CDC 7 49471 2

En habit de cheval — Gymnopédie n°3 (Orch. Debussy)  —  Gymnopédie n°3 (Orch. Debussy) — Parade, ballet réaliste sur un thème de Jean Cocteau  — Relâche, ballet — 3° Gnossienne (Orch. Poulenc) —  La belle excentrique — Cinq grimaces pour «Le Songe d'une nuit d'été» (Instr. Milhaud)  — Le Piccadilly

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L'orchestre de Satie

Orchestre des Concerts Lamoureux
Yutaka Sado, dir

ERATO (2000)

1-2 : Deux gymnopédies orchestrées par Claude Debussy — 3-9 Parade — 10. Diva — 11-15 La belle excentrique — 19. Poudre d'or — 17. Un salon — 18.20 : Trois petrites pièces montées — 21. Je te veux — 22. Les pantins dansent — 23. Chez un bistrot — 24-26. Deux préludes posthumes et une gnossienne orchestrés par Francis Poulenc — 27-33 : Sept toutes petites de Méduse.

 

Jean-Marc Warszawski 08/2002
Ajout de discographie 11/09/2005

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Mardi 4 Février, 2020