mercredi 1er avril 2015
Radio France: lettre ouverte à Madame Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication.Madame la Ministre, Depuis plus de cinquante ans, France Musique est la chambre d'écho du monde musical. Des générations de mélomanes et d'amateurs ont été formées par cette radio sans équivalent. Nous, musiciens, nous souvenons de la première fois où nous avons joué pour ses micros, de toutes celles où nos prestations furent par ses ondes portées bien au-delà des salles de concert. Elle a souvent allumé l'étincelle de nos carrières. Sans France Musique, la vie musicale française ne serait pas ce qu'elle est. Aujourd'hui, nous sommes inquiets car des réformes douloureuses sont annoncées à Radio France. On a évoqué pour France Musique des réductions budgétaires drastiques, la migration sur Internet, et même la fermeture pure et simple. Quoi qu'il en soit du degré d'avancement de ces projets, ils prouvent manifestement que l'antenne est menacée. Or, à travers la captation des concerts, la promotion des spectacles ou la diffusion des nouveautés, elle remplit une fonction capitale pour le milieu musical. Toucher à France Musique, ce n'est pas seulement priver des millions d'auditeurs de la possibilité de s'éduquer en goûtant aux plaisirs de l'écoute ; c'est aussi fragiliser l'écosystème artistique tout entier. Madame la Ministre, ne laissez pas abandonner France Musique. En vous prononçant clairement pour la défense de cette radio, vous donneriez au monde musical un signe clair de votre engagement à ses côtés, et de votre volonté de le replacer au coeur du projet culturel français. Signataires : Roberto Alagna (chanteur), Alain Altinoglu (chef d'orchestre), Gautier Capuçon (violoncelliste), Renaud Capuçon (violoniste), Jean-Claude Casadesus (chef d'orchestre), William Christie (fondateur des Arts Florissants), Alexandre Desplat (compositeur), Natalie Dessay (chanteuse), Pascal Dusapin (compositeur), Anne Gastinel (violoncelliste), Véronique Gens (chanteuse), Hélène Grimaud (pianiste), Emmanuel Krivine (chef d'orchestre), Katia et Marielle Labèque (pianistes), Didier Lockwood (violoniste), Patricia Petibon (chanteuse), Michel Portal (clarinettiste et compositeur), Christophe Rousset (fondateur des Talens Lyriques), Jordi Savall (fondateur d'Hespèrion XXI), Alexandre Tharaud (pianiste), Jean-Yves Thibaudet (pianiste). Le traité d'instrumentation et d'orchestration moderne de Berlioz. Journée d'étude, Paris 16 avril 2015Journée d'étude à l'ENS,
Salle des Actes - 1er étage En 2012 a eu lieu un colloque international sur le Dictionnaire de musique de Rousseau et sa réception européenne, à l'Université Paris Ouest Nanterre et à l'École Normale Supérieure. Il a donné lieu à un ouvrage, à paraître aux éditions Vrin en 2015 : Regards sur le Dictionnaire de musique de Rousseau, des Lumières au romantisme. En 2014 a suivi une journée d'étude sur les volumes « Musique » de L'Encyclopédie méthodique de Panckoucke, dont les actes sont en cours de préparation. Cette journée d'étude conçue par Béatrice Didier consti- tue donc, en quelque sorte, le troisième volet d'un pro- gramme consacré à « la musique par alphabet ». Cette journée consacrée au Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration moderne de Berlioz est destinée à préparer la publication d'un volume aux éditions Champion. On s'interrogera sur la place et la singularité de cet ouvrage initialement paru en feuilleton dans la Revue et Gazette musicale sous le titre De l'Instrumentation (12 novembre 1841-17 juillet 1842), édité par Georges Schonenberger fin 1843, augmenté dans une seconde édition (comportant un essai sur l'art du chef d'orchestre) à la fin de l'année 1855. Il s'agira de comprendre l'émer- gence de semblables traités dans le contexte de l'essor de l'organologie, du développement du Conservatoire et des méthodes d'instruments, d'étudier les spécificités techniques mais également poétiques d'un ouvrage qui peut être lu aussi comme un texte littéraire, et d'évaluer enfin sa réception, tant en France qu'à l'étranger. « Il en est de ce Traité de Berlioz comme de son instru- mentation : avec toutes ces bizarreries, il est merveilleux. C'est grâce à lui que toute ma génération s'est formée, et j'ose dire qu'elle a été bien formée. Il avait cette qualité inestimable d'enflammer l'imagination, de faire aimer l'art qu'il enseignait. » Camille Saint-Saëns, La Revue bleue, 26 juillet 1890 ProgrammeApproche contextuelle et approche génétique, modération : Alban Ramaut 9h30 – Accueil des participants 10h00. Malou Haine, Panorama de la facture instrumentale française sous la Monarchie de Juillet. 10h30. Rosalba Agresta, Le rôle des classes d'instrument du Conservatoire. 11h00. Robert Tissot, « Les deux éditions comparées. Le chef d'orchestre ». Le manuscrit de la Bibliothèque municipale de Grenoble. 11h30. Cécile Reynaud, Le genre instrumental expressif dans le Traité. Approche analytique et réception, Modération : Malou Haine 14h00, Alban Ramaut. Le grand traité d'instrumentation et d'orchestra- tion modernes, l'orchestre comme théâtre ? 14h30. Béatrice Didier, Le Traité comme œuvre littéraire. 15h30. Emmanuel Reibel, La réception du Traité en France. 16h00 - pause 16h15. Giulia d'Andrea, La traduction italienne du Traité. 16h45. Claire Guichard, Les caricatures de l'orchestre. Au roi des kéroubims : Juifs et trouvères par l'ensemble Alla francescaAlla francesca ressuscite l'univers sonore coloré des communautés juives implantées dans le Nord de la France au tournant des 13e-14e siècles. L'ensemble propose un témoignage fort et émouvant de l'art, de la culture et des émois d'une population vivant en symbiose avec ses voisins et partageant au quotidien une langue commune. Histoires d'amour, événements historiques ou religieux, joyeux ou tragiques, sont évoqués ici en chansons, le meilleur lien entre les hommes, en alternant l'hébreu et la langue d'oïl. Ce projet, né de la rencontre entre Colette Sirat, spécialiste en paléographie hébraïque, et Brigitte Lesne, chanteuse et codirectrice de l'ensemble-, a nécessité un passionnant travail de recherche et de restitution, les poésies étant transcrites phonétiquement en caractères hébraïques et sans mélodies notées... La rencontre avec le chanteur franco-israëlien Lior Leibovici donne aussi une couleur spécifique à ce programme. Brigitte Lesne Lior Leibovici Vivabiancaluna Biffi Michaël Grébil Pierre Hamon Direction musicale, Brigitte Lesne et Pierre Hamon. Conception du programme, Brigitte Lesne sur une idée de Colette Sirat
Samedi 11 avril 2015 à 20h30, Strasbourg, église Saint-Thomas, saison de l'AMIA Dimanche 12 avril 2015 à 16h ; lundi 13 avril 2015 à 12h30, Paris, Les concerts-rencontres du musée de Cluny Jeudi 18 juin 2015 à 21h, Rome (Italie), église Saint-Nicolas des Lorrains, à l'occasion du colloque Musicologie et philologie. Des sources à l'interprétation poético-musicale dans lequel Colette Sirat, Brigitte Lesne, et la musicologue Anne Ibos-Augé, interviendront sur ce programme.
Le souffle en musiqueJoubert Muriel, Le Touzé Denis (direction), Le souffle en musique. « melotonia », Presses universitaires de Lyon, Lyon 2015 [198 p. ; ISBN 978-2-7297-885-6 ; 18,00 €] Par Jean-Marc Warszawski ——Ce livre collectif qui disserte en une dizaine d'articles sur la proposition « le souffle en musique », est plus que bienvenu au regard de la grisaille et la paralysie qui nous semble gagner peu à peu l'université de la pensée critique — musicologie comprise — mais aussi l'activité musicale en général, vu la liste impressionnante des destructions de toute nature : intermittence, orchestres, écoles de musique, festivals. On se réjouit donc qu'il y ait encore du souffle collectif, même s'il faut être attentif à la remarque du philosophe Bernard Sève, quant au fait que le souffle peut tout autant évoquer la lourdeur et la dévastation — il pense à « souffler comme un bœuf », au déchaînement des éléments — que l'esprit divin. Mais nous prendrons garde aux patinages sémantiques, poésie et métaphores aidant, et à ne pas embrasser, comme on nous le propose de loin en loin, l'illusion d'une pensée immatérielle : Il n'y a pas de monde immatériel. Revue de presse musicale(Toulouseblog) La Mairie de Toulouse renouvelle le contrat de Tugan Sokhiev (Culturebox) Guillaume Bellom, nouveau visage de l'école française de piano (RTBF) Camélia Jordana, bien plus qu'une grande voix! (La Croix) La Cour des comptes attise la colère à Radio France (24 Heures, Suisse) La nouvelle saison de l'Opéra s'annonce colorée (Lausanne) (Paris-Normandie) Arques-la-Bataille : l'Académie Bach prépare de futurs bacheliers (Russia Beyond the Headlines) Tannhäuser retiré du répertoire de l'opéra de Novossibirsk (Culturebox) Aurélie Dupont fait ses adieux d'étoile le 18 mai à l'Opéra de Paris (AFP / La Provence) Ukraine: à Donetsk, l'opéra fait de la résistance
© musicologie.org 2014 Mercredi 1 Avril, 2015 21:25 |
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