jeudi 1er janvier 2015
« Faust » de Jean-Christophe Maillot au Grimaldi Forum : damnation ou rédemption de Bernice Coppieters ?Bernice Coppieters, Faust. Photographie © Alice Blangero.
Par Jean-Luc Vannier — Fin ou commencement ? « Mors et Vita » signait Charles Gounod qui précisait sur son oratorio de 1886 : « C'est qu'en effet la Mort n'est que la fin de l'Existence qui est un mourir continuel ; mais elle est le premier instant et, en quelque sorte la naissance de ce qui ne meurt plus ». En assistant, mardi 30 septembre au Grimaldi Forum, à la représentation de « Faust », le ballet de Jean-Christophe Maillot dédié à Maurice Béjart, il nous était difficile de ne pas penser à Bernice Coppieters, présente par son absence. Annoncée dans le rôle de « La mort » comme sa dernière prestation sur les planches après plus de vingt années au côté du célèbre chorégraphe monégasque, l'étoile empyréenne des Ballets de Monte-Carlo était inopinément remplacée par Maude Sabourin. Quelques jours plus tôt, présentant sa création « La mégère apprivoisée » par les Ballets du Théâtre Bolchoï en ouverture de l'Année de la Russie à Monaco, Jean-Christophe Maillot reconnaissait in petto qu'une promesse faite à sa compagne sur la scène comme à la ville n'était pas sans lien — inconscient — avec sa décision d'accéder à la requête de Sergueï Filin, de mener à bien cette expérience moscovite. Comment alors appréhender, après sa mise en scène du « Faust » opératique de Gounod au Théâtre de Wiesbaden au printemps 2007 et sa chorégraphie inspirée par ce travail et présentée en décembre de la même année sur le Rocher, celle remontée pour ces fêtes de la saint-Sylvestre 2014 avec « une complète carte blanche » laissée à Bernice Coppieters ? La charge symbolique à la croisée de telles circonstances induisait ces prolégomènes
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