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Actualités musicales

mercredi 15 avril 2015

 

MUTTUM, MUTMUT, MU, MUSIQUE : les mots tressés par les sons et les images

Colloque international

Les 15, 16 avril 2015 au château de Plaisir, et le 17 avril 2015 à l'Université de Rouen.

Une fois saisi par la pensée, une fois tracé par la main sur la feuille de papier pour être exposé au regard, le Mot — qu'il soit utilisé comme quantité organique d'une image et d'un signe possédant sa propre individualité libérée des chaînes de la syntaxe, qu'il soit mis en œuvre au sein d'une partition ou d'un poème de la poésie expérimentale, ou encore qu'il soit exploité de mille manières dans le cadre de créations poly-artistiques interactives — intrigue et attire inéluctablement l'attention sur lui.

Même si « la "vraie" vie est hors du mot » — comme disait Cioran —, celui-ci peut être présenté isolément ou parmi des blocs de locutions ; il peut apparaître sous forme de bribes de lettres, de clusters ou d'éclats ; il peut même être exprimé sous forme d'un vide ; mais dans tous les cas, le Mot accorde une importance toute particulière a sa matérialité et à l'image plastique adoptée et adaptée, de sorte que le lisible, le visible et l'audible se conjuguent pour abolir les formes de perception conventionnellement établies. Le Mot peut provoquer un événement de corps. Le Mot s'incorpore. Ainsi, une fois projeté dans une œuvre artistique, le Mot irradie en déclenchant un changement de la pensée. Flottant ainsi dans notre esprit, il déforme — à la manière d'un corps doté d'une masse — l'espace-temps gravitationnel de notre conscience dans l'apesanteur de laquelle il introduit la non-représentation et la non-signification, annule l'intentionnalité, brise la barrière sémantique afin de créer une sorte de champs scalaire, un lieu du visible et de l'invisible, pas nécessairement soutenu par une supposée réalité. Car le réel est toujours un processus : il n'est rien d'objectif qui puisse se nommer réel.

Une fois libéré des logiques d'une lecture linéaire et directionnelle, le Mot, privé de son référent immuable, ouvre alors un monde de nouvelles perspectives ontologiques et devient source de significations encore insoupçonnées, non seulement dans l'ordre d'une ouverture et d'un dévoilement, mais aussi sur le plan de l'obscurité et du secret : paradoxalement, le Mot se transforme pour simultanément ouvrir et dissimuler un monde. Il invite à être réinventé par une lecture créatrice existentielle qui doit nous permettre de l'entendre. Au travers de cette forme d'héritage virtuel, c'est à nous que revient la responsabilité de son « être ».

« On ne prostitue pas impunément les mots », écrivait Albert Camus. C'est précisément cette existence du mot, aux marges du sens conventionnel et communicatif, qui fait l'objet du présent colloque s'attachant à interroger l'être du Mot (au regard du paraître) au travers de diverses formes poly-sensorielles poétiques (poésies sonore, mécanique, cybernétique, visuelle, concrète, acousmatique, cinétique, asémantique, de participation active, de lettrisme, etc.) ou de formes nées de convergences entre l'art cinétique, l'art de l'environnement, l'art numérique et la musique, notamment. Seront également explorés les rapports de l'expression verbale et du phénomène sonore en tant que médium des informations dans les partitions musicales, qui peuvent, pour certaines, être conçues uniquement au travers d'une proposition prenant la forme d'un texte, d'une phrase, d'un mot ou même d'une lettre (ce qu'on appelle « partitions verbales »). C'est enfin le Mot lové dans une conversation, l'illumination de la pensée de Cage, le Mot « lui-même » — à la différence du Mot « qui parle » ou « qui oriente le faisceau vers le sens » — qui sera l'objet des multiples questionnements abordés par les spécialistes (artistes, universitaires) lors de ce colloque original intitulé symboliquement : Muttum, Mutmut, Mu, Musique, les mots tressés par les sons et les images.

Les propositions des communications, qui peuvent être soumises en français ou en anglais, peuvent comporter entre 3000 et 6000 signes maximum, espaces compris. Le thème dans lequel la communication s'inscrit devra être précisé. Ce résumé inclura une présentation du contexte, de la problématique théorique et de la démarche méthodologique, ainsi que les informations suivantes : cinq mots clés, nom et prénom des auteurs, statut et institution, adresse électronique.

Les propositions seront envoyées exclusivement par courrier électronique, dans le corps du message ou en pièce jointe, à l'adresse suivante : lenka.stransky@univ-rouen.fr

Une réponse sera envoyée avant le 24 janvier 2015. Les auteurs des communications retenues devront ensuite envoyer le titre définitif de la communication et un résumé (500 mots maximum), pour le 24 février 2014.

Les articles dans leur version définitive feront l'objet d'une publication collective.

Les articles non sélectionnés pour la deuxième phase de publication seront publiés sous forme de version numérique des actes.

Comité d'organisation: Pierre-Albert Castanet, Jean-Marc Chouvel, Franck Renucci, Lenka Stransky

Comoté scientrifique : Violaine ANGER, Maître de conférence HDR, Université d'Evry ; Jean-Yves BOSSEUR, Directeur de recherche honoraire, CNRS ; Serge BOUCHARDON, Professeur, Université de Technologie de Compiègne ; Pierre-Albert CASTANET, Professeur, Université de Rouen ; Jean-Marc CHOUVEL, Professeur, Université de Reims/Université Paris-Sorbonne ; Laure GAUTHIER, Maître de conférence, Université de Reims ; Véronique JOURNEAUX,  Chercheure HDR, Creops, Université Paris-Sorbonne ; Martin LALIBERTÉ, Professeur, Université Paris-Est Marne-la-Vallée ; Gérard PELÉ,  Professeur, Ecole Nationale Supérieure L.Lumière / chercheur de l'Institut Acte ; Nicolas PELISSIER, Professeur, Université de NiceSophia Antipolis ; Antonia SOULEZ, Professeur émérite, Université Paris 8 ; Lenka STRANSKY, Chercheure associée, GRHis, Université de Rouen et l'Institut Acte ( CNRS, Paris I) ; Franck RENUCCI, Maître de conférence, Université de Toulon.

Colloque organisé par le Groupe de Recherche d'Histoire (EA GRHis 3831), Université de Rouen, le laboratoire Milieux, Médias, Médiations, (I3M), Université de Toulon en coopération avec l'Institut Acte, UMR, Université Panthéon-Sorbonne/CNRS le Groupe de Recherche IReMUs, Université Paris-Sorbonne/CNRS le Conservatoire à rayonnement communal de la ville de Plaisir, l'équipe de recherche LangArts en partenariats interuniversitaires et les Editions Delatour.

Le cédé des lauréats du concours festival - répertoire pianistique moderne 2014

Concours - Festival : répertoire pianistique moderne, 1re édition, Paris 2014. Le cédé des lauréats. Enregistré lors de la finale au Conservatoire de Paris le 14 avril 2014.

Par Jean-Marc Warszawski ——

Alors que le Concours-Festival - répertoire pianistique contemporain (CFRPM) va bientôt ouvrir sa seconde édition, les 27 et 28 avril prochain au Conservatoire de Paris, nous avons l'agréable surprise de recevoir l'enregistrement de la prestation des huit candidats finalistes de la première édition, dans une excellente prise de son.

Ce concours a été initié par le compositeur et pianiste Dimitri Tchesnokov, sous le patronage de Marc-André Hamelin et la houlette d'une quinzaine de personnalités telles Nicolas Bacri,Thierry Escaich, Guillaume Connesson, Jay Gottlieb, Noël Lee.

[+] Lire la suite ...

Philip Glass reçoit le Prix Glenn Gould

Le Prix canadien Glenn Gould a été décerné cette année au compositeur Philip Glass. Le jury a relevé son influence mondiale dans divers aspects de la vie artistique et intellectuelle. À côté d'opéras, symphonies, musique s'ensemble, musiques de film, il a mené de nombreux projets artistiques.

Le directeur de la fondation Glenn Gould, Brian Levine, décrit Phil Glass aujourd'hui âgé de 78 ans, comme un artiste visionnaire d'une grande originalité et de conviction.

Le Prix Glenn Gould créé en 1983 est décerné tous les deux ans par la fondation Glenn Gould. Il est doté d'environ 70 000 euros.

Les musiciens d'Universal profiteront un peu plus de la vente en ligne

Les musiciens d'universal, firme dominante dans le commerce de la musique enregitrée, profiteront un peu plus des ventes en ligne, après une année de litige.

La firme accepte d'augmenter le rétribution des droits des artistes qui passe à 10 % sur les ventes.

Le litige portait sur la nature du paimenrt des téléchargement de musique, considéré comme un achat de musique ou taxe de téléchargement.

Warner Music et Sony Music ont conclu des accords similaires avec leurs musiciens.

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Mercredi 15 Avril, 2015 22:40

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