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vendredi 3 avril 2015

 

Affaire Dutilleux : par lâcheté, les élus avouent une erreur... des autres

Alors qu'il était à juste titre question d'un hommage public à Henri Dutilleux, par la pose d'une plaque commémorative sur l'immeuble qu'il habita de très longues années dans l'Île Saint-Louis à Paris, la mairie de Paris opposa un refus, sous prétexte que le compositeur aurait été un collaborateur de l'occupant nazi.

En effet, dans le cas de la commémoration publique éventuelle de personnages ayant été actifs dans les années 1939-1945, la mairie de Paris demande systématiquement à son comité d'historiens, en quelque sorte, un certificat de non-collaboration.

Le comité a répondu qu'en dehors de la composition de la musique d'un film commandité par le gouvernement pétainiste (en faveur de la construction de stades pour les classes populaires), il n'y avait rien à signaler et recommandait la pose d'une plaque.

Christophe Girard s'est particulièrement distingué par le mensonge, en prétendant suivre les recommandations du comité, et par l'abjection en comparant le comportement d'Herni Dutilleux à celui de Céline.

Le passé de Résistant d'Henri Dutilleux et sa droiture humaine étant bien connus, le monde musical, compositeurs et musiciens en tête s'est mobilisé et a diffusé une pétition qui 'est couverte en quelques jours de plus de 7000 signatures.

Pour en savoir plus

Trois semaines plus tard, après une seconde « expertise », la maire de Paris annonce qu'elle rendra hommage à Henri Dutilleux... en mettant son erreur sur le dos du comité d'histoire !

On souhaiterait une nouvelle organisation constitutionnelle qui remplacerait la représentation nationale professionnelle, coupée de la culture et de l'histoire de son pays (ils ont besoin d'experts pour établir des faits fort bien connus), par une représentation réellement citoyenne.

Il reste que la manipulation et la langue de bois des élus de Paris sont pitoyables.

De plus, si Christophe Girard a proposé la pose de la plaque en hommage à Henri Dutilleux devant le Conseil municipal, l'initiative a été lancée par son opposant à la mairie du 4e arrondissement, Jean-Pierre Plonquet.

Communiqué de presse de la municipalité de Paris

Jeudi 2 avril 2015

Paris confirme sa volonté d'apposer une plaque en hommage à Henri Dutilleux
Devant l'émoi suscité par l'avis du Comité d'Histoire de la Ville de Pans concernant l'apposition d'une plaque commémorative en hommage â Henn Dutilleux, Catherine Vieu-Chaner, adjointe a la Maire en charge de la mémoire, a demandé mi-mars une expertise complémentaire qui permette d'approfondir les recherches sur l'action de ce grand musicien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il ressort de cette nouvelle expertise historique que loin d'avoir collaboré. Henri Dutilleux a fait partie de ces nombreux Français qui ont lutté de toutes leurs forces contre le régime nazi et celui de Vichy. « Au sein du Front national des Musiciens, lui et ses camarades éditaient des tracts et journaux clandestins, diffusaient sous le manteau les éditions de Minuit, apportaient leur soutien aux gens de la profession pourchassés ou persécutés. Ensemble, ils ont participé à la Libération de Paris et à la renaissance culturelle du pays -, salue Catherine Vieu-Charier.

Au regard de cette nouvelle expertise, la Ville de Paris prend acte du fait que le Comité d'Histoire délivre un avis clairement favorable à l'apposition dans le 4e arrondissement d'une plaque en hommage à Henri Dutilleux demandée par Christophe Girard Maire du 4e arrondissement. Il corrige ainsi le caractère disproportionné et inadéquat de son avis initial, qui mentionnait de supposés « faits de collaboration ».

« Je me réjouis de ce nouvel avis, rectifiant de premières indications hâtives ayant jeté le trouble de manière injustifiée. Un projet de délibération sera par conséquent préparé et soumis au vote du Conseil de Paris lors de sa séance du mois de mai, afin de rendre l'hommage que la Ville a toujours souhaité rendre à l'un de ses plus grands compositeurs » annonce l'adjointe à la Maire.

Radio France : reconduction de la grève jusqu'au 7 avril

 

Au 16e jour de grève, les salariés réunis à la Maison de la radio dans la matinée, ont voté à l'unanimité la reconduction jusqu'à mardi 7 avril, où doit se tenir une nouvelle assemblée générale.

Le dialogue semble rompu entre les salariés et le PDG Mathieu Gallet, qui envisage un plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés seniors, l'arrivée sur les ondes d'un « autre type d'annonceurs » publicitaires, des « économies sur les frais de diffusion » et le renoncement à l'un des deux orchestres de Radio France.

Il doit présenter son plan aux salariés lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire prévu mercredi à 11 heures, juste après une audition devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

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Vendredi 3 Avril, 2015 19:40

 

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