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Mikis Theodorakis
dans la rue
avec le peuple grec
Mikis Theodorakis, héros de la résistance à la dicture nazie puis à celle des colonels, compositeur des plus populaires, qui a signé la bande originale du film « Zorba le Grec », , était dimanche dans la rue pour manifester contre les mesures antisociales décidées par les banques européennes, sans tenir compte de la volonté populaire, et appliquées par un gouvernement docile et retourné contre son propre peuple.
Selon lui, les députés s'apprêtent à voter des mesures qui vont conduire à la mort de la Grèce, mais le peuple ne cédera pas .
Comme les autres manifestants Theodorakis a été victime de la violence policière. Aspergé de gaz lacrymogènes, il a été protégé par des employés du parlement l'ont fait entrer dans le bâtiment.
Le manifeste de son mouvement sen prend au système de l'Euro :
Lactuelle architecture, basée sur le Traité de Maastricht et les règles de lOrganisation mondiale du commerce, a établi une machine à produire de la dette en Europe. Il faut un changement radical de tous les traités. Nous avons besoin durgence dun changement de paradigme ; un retour à la stimulation de la croissance par la demande, par de nouveaux programmes dinvestissements européens, une nouvelle régulation.
13 février 2012
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Récital Célimène Daudet (piano)
et Guillaume Latour (violon)
Concert sympathique dimanche 12 février à l'église américaine de Paris, convenablement chauffée en ces froidures qui gèlent même notre douce Loire, porte liquide du soleil en chaleur. Normalement.
Célimène Daudet et Guillaume Latour ont donné en première partie la Sonate posthume de Maurice Ravel, curieuse dénomination, car il s'agit en fait de la première composée en 1897, la seconde ayant été composée entre 1923 et 1927. Il faut à ce propos tempérer quand on affirme que Ravel n'a produit qu'une œuvre par genre. Après sa mort, il n'a pas composé de sonate pour violon et piano, ni aucune autre œuvre, à ma connaissance.
Ce fut ensuite celle de Claude Debussy, composée entre 1916 et 1917, créée le 5 mai 1917 par Gaston Poulet, au bénéfice des blessés de guerre.
L'entracte a été parfait.
Célimène Daudet et Guillaume Latour, le 12 février 2012,
église américaine de Paris.
Gros morceau que cette sonate « dans le caractère populaire roumain » de Georges Enesco, celui-là même qui créa — au violon — la sonate de 1927, et certainement celle de 1897 la posthume, avec le compositeur Maurice Ravel en personne au piano.
C'est au début un peu hésitant, un peu improvisé, et qu'en voilà de la seconde augmentée qui chante oriental. Et cela enfle, peu à peu, s'organise, s'amplifie, s'emporte, devient une tornade sonore, une explosion, qu'à la toute fin le violon sombre dans la tourmente des notes graves du piano, un piano vaillant, mais un peu fatigué bien que Steinway.
Sur le second temps du dernier accord, ovation spontanée, enthousiate et méritée du public (pas très jeune très jeune).
« Salut d'amour » d'Elgar, sur le Steinway fatigué
de l'église américaine de Paris.
Trop mignons, Célimène Daudet et Guillaume Latour ont alors adressé au public le Liebesgruss (Salut d'amour) qu'Elgar avait offert à sa fiancée en 188... bref !
Comme beaucoup de jeunes musiciens d'aujourd'hui, ils sont étonnants de simplicité, de vérité, d'évidence, avec une virtuosité qui semble leur tomber des mains tout naturellement.
Dimanche prochain, le 19 février à 17 heures, même lieu, une pianiste qui ne manque pas de fantaisie, Nathalia Romanenko, sa complice Olga Aoust, et deux piano, joueront Piazzola, Ullmann, Beethoven, Chopin et Dvořák.
Église américaine, 65 quai d'Orsay, Paris. Entrée gratuite, pannier à la sortie, puis promenade sur les quais avant le premier apéro.
jmw
13 février 2012
_____________________________ Revue de presse musicale, culturelle
et citoyenne du 13 février 20112