Actualités musicalesdimanche 27 octobre 2013
Pour le maintien du cumul d'emplois artiste interprète et enseignantLe gouvernement s'apprête à présenter un projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires. Les articles 6 et 7 de ce projet prévoient l'impossibilité pour un agent public «de cumuler un emploi permanent à temps complet avec un ou plusieurs autres emplois permanents à temps complet ou incomplet.» De fait, cette mesure aura comme conséquence directe d'empêcher les artistes des orchestres et théâtres lyriques d'enseigner et les professeurs de conservatoires de donner des concerts. Il ne saurait évidemment être question de tolérer un cumul d'emplois abusif qui nuirait aux filières d'enseignement et/ou d'interprétation dans une période marquée par une crise profonde de l'emploi. Mais, de tous temps les artistes interprètes ont partagé leurs savoirs, leurs expériences, leurs connaissances, et les enseignants de la musique ont nourri leur pédagogie de leur expérience professionnelle d'interprète. C'est bien cette pratique mixte qui aura permis à des générations d'élèves des conservatoires de profiter d'un enseignement spécialisé d'une qualité exceptionnelle, comme en atteste le niveau des étudiants qui sortent des cycles de formation. C'est la raison pour laquelle nous demandons au gouvernement de prévoir, dans cette loi relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, une dérogation à cette interdiction de cumul pour les activités artistiques et pédagogiques. SIgnez la pétition https://bit.ly/19ImZEe
Placido Domingo, subtil maestro de « The Telephone » et « Amelia al ballo » de G. C. Menotti, ouvre la saison lyrique à l'Opéra de Monte-Carlo
Par Jean-Luc VannierÀ rebours de la chronologie, l'Opéra de Monte-Carlo a choisi, vendredi 25 octobre, d'ouvrir sa saison lyrique avec deux œuvres, dissociées par la seconde guerre mondiale, du compositeur et librettiste lombard Gian Carlo Menotti : en première partie, « The Telephone » ou « l'Amour à trois » créé au Heckscher Theater de New York le 18 février 1947 suivi, après l'entracte, de « Amelia al Ballo » jouée le 1er avril 1937 à l'Académie de musique de Philadelphie. Deux courtes pièces — la première dure trente minutes, la seconde une petite heure — où la vivacité des dialogues et le dynamisme de l'action se substituent à la maigre intensité dramatique. Placido Domingo, direction musicale. Photographie © DR. Si « Amelia al ballo » raconte l'obsession d'une jeune femme de la haute bourgeoisie milanaise d'aller au « premier bal de la saison », jusqu'à en trahir mari et amant, « The Telephone » annonce, avec une vision quasi prophétique des pathologies modernes du lien et de l'attachement aux smartphones, l'immixtion sans partage de ce moyen de communication au sein du couple. Malgré l'acuité visionnaire du message, il est difficile de ne pas penser à « La Voix humaine » tragédie en un acte sur un livret de Jean Cocteau de Francis Poulenc, donnée à l'Opéra Comique en février 1959 et jouée l'Opéra de Nice en octobre 2011 : ouvrage d'une tout autre dimension musicale, vocale et surtout d'une épaisseur psychologique plus marquée. Douze ans séparent seulement les deux opuscules.
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