Actualités musicalesmardi 2 octobre 2013
Une pétition russe pour la révocation de Valery GergievUn groupe de mécontents a demandé au ministre de la Culture de Russie, Vladimir Rostislavovitch Medinskià, la révocation de Valery Gergiev de son poste de directeur artistique du Théâtre Mariinsky. Ils mettent an avant le fait qu'il est en poste depuis 25 ans sans réélection et qu'il détient trop de pouvoir, y compris à l'Académie des chanteurs dirigée par sa sœur. Selon eux, du fait de trop d'activités, la qualité des spectacles est en déclin général. La pétition a jusqu'ici attiré une cinquantaine de signatures. Son auteur est une certaine Lida Ajhi. Gergiev est un ami intime du président Poutine, les signataires risquent des sanctions personnelles en mettant leurs noms sur la pétition qui recueille actuellement une soixantaine de signatures. La pétition : Министру культуры РФ Мединскому В.Р.: Просим освободить от должности художественного руководителя Мариинского театра Гергиева (M. Medinsky, ministre de la Culture de la Fédération de Russie : Veuillez révoquer le directeur artistique du Théâtre Mariinsky, Valery Gergiev).
Trois siècles de musique instrumentale : Un parcours découverte. Antonio Vivaldi (1678-1741)
Un véritable phénomène que ce Vénitien qui, en dépitd'une constitution fragile, fut tout à la fois virtuose du violon, professeur,compositeur, chef d'orchestre, directeur de théâtre et impresario, et qui, dansune extraordinaire furia créatrice,produisit une quantité d'œuvres proprement hallucinante. On en oublierait presque que ce diable d'homme futégalement prêtre, mais l'exercice de son ministère prit très vite des alluresde service minimum : s'il resta durablement fidèle à la lecture dubréviaire, il renonça au bout d'un an à dire la messe, une décision qu'ildevait un jour expliquer par sa « maladie de poitrine » mais qui,certainement, tenait beaucoup plus au démon de la musique. En fait, dès 1703, l'année-même de son accession àla prêtrise, celui qu'on allait surnommer « il prete rosso », enréférence à sa chevelure d'un blond vénitien intense, entra comme maestro di violino — avant d'y élargirgrandement ses fonctions — à l'Ospedale della Pietà, une de ces fameuses écolesde musique vénitiennes qui recueillait des jeunes filles orphelines ouabandonnées pour leur donner une formation musicale du plus haut niveau. Danscet établissement, qui n'avait rien d'un couvent, Don Antonio allait trouver savie durant un cadre des plus propices à la création et aux expérimentationsmusicales les plus audacieuses. L'image d'un Vivaldi définitivement attaché à la Pietà est tellement ancrée dans les esprits qu'on a tendance à oublier que lemusicien voyagea beaucoup, en Italie ainsi que dans plusieurs grandes villeseuropéennes, et qu'il y fut souvent au contact des grands de ce monde. Dansnombre de cas, il s‘agissait pour lui d'être l'impresario de ses propresœuvres car, à partir de 1713, notre homme était habité d'un second démon,celui de l'opéra, un genre auquel il allait sacrifier, de façon clandestine autout début, puis très ouvertement ensuite, au point de lui confier — au bas mot — une cinquantaine d'ouvrages.
Portrait de femmes : Sophie Hanne, mezzo soprano, et Katia Weimann, pianiste
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