Les troubadours chantent l'art roman en Languedoc
Roussillon. Concert proposé en
partenariat avec la Communauté de Communes Canal-Lirou.
Annacruz réunit cinq chanteuses qui mêlent
harmonieusement leurs voix et leurs expériences
singulières de la musique. Claire Berthier, Joëlle
Boussagol, Candice Danichert, Barbara Hammadi et Hélène
Tallon-Vanérian promènent leur auditoire
à travers les nombreux pays où la polyphonie,
devenue un art de vivre, est le langage universel.
Soli Nitorem, 7 voix de femmes – Polyphonies médiévales.
Jaillissant du silence, s'épanouissant sous les
voûtes d'une architecture séculaire, des
voix se mêlent, se répondent et donnent
vie aux accents multiples d'un Moyen-Âge lointain
embarquant le spectateur dans un voluptueux et envoutant
voyage dans le temps. Grâce à des jeux
de déplacements et de mise en espace, les voix
des chanteuses servent les différentes acoustiques
des monuments qu'elles investissent. Elles dessinent
ainsi une architecture sonore qui s'élève
dans ces espaces de pierre et offre aux spectateurs
un décor sonore pour une écoute différente.
Leur répertoire, issu de manuscrits du 9ème
au 14ème s., est expressément vocal. Au
Moyen-âge le chant est considéré
comme effusion d'amour vers le divin, moyen de relier
l'Homme à l'harmonie céleste car seule
la voix humaine est capable de jouer avec l'expression
d'un texte.
Coquecigrues. Issues de formations et d'influences
bien différentes, les trois chanteuses du trio
vocal a cappella Coquecigrues mêlent leurs voix
et leurs personnalités afin de créer un
élixir vocal, sonore et visuel tout à
fait unique.
Réarrangeant divers chants traditionnels,
des pièces de musiques anciennes profanes ou
sacrées, le trio s'empare aussi de musiques plus
actuelles avec des compositions originales, invitant
le spectateur à vivre une remarquable palette
d'émotions.La qualité du travail de mise
en scène et la dimension théâtrale
transporte du rire au saisissement, et sert le musical
en faveur d'une formidable accessibilité du répertoire.
Quarante est un des fleurons du premier art roman
languedocien. Ce qui fut une véritable révolution
architecturale est encore bien visible dans l'église:
il suffit de comparer les murs latéraux de l'édifice
de 982 qui, bien que renforcés pour soutenir
le poids des nouvelles voûtes ont été
conservés, ainsi que les chevets, la nef et le
transept qui datent de 1053. Si les murs de l'église
d'Ermangaud sont encore bâtis avec une technique
similaire au petit appareil romain, celle du XIe arbore
fièrement son décor mural à bandes
lombardes, ses niches et ses décorations en basalte
noir autour des baies et des portes.
La variété des voûtes utilisées,
en plein cintre pour la nef, en arête pour les
collatéraux ou avec des coupoles sur trompes,
constitue un témoignage précieux des recherches
architecturales menées au début de l'époque
romane.
L'église de Quarante conserve aussi d'autres
trésors et notamment un des plus beaux autels
à lobes languedociens en marbre blanc, qui se
trouve dans le choeur et qui a probablement été
témoin de la consécration de la première
église de 982. Ou encore un magnifique reliquaire
du XVe s. (de l'école d'orfèvrerie de
Montpellier) et un sarcophage romain du IIIes s., visibles
dans une chapelle latérale.
Renseignements : Office de Tourisme, 04 67 37 85 29.
vendredi 16
septembre 201
______________________________ Le son des rouages :
Représentations musicales des rapports homme-machine au 20e siècle,
sous la direction de Sara Iglesias et Igor Contreras Zubillaga
Iglesias
Sara & Contreras Zubillaga Igor, Le son des rouages : Représentations
musicales des rapports homme-machine au 20e siècle.« Musique/Pouvoirs
», Éditions Delatour, Samzon 2011 [226 p. ; ISBN 978-2-7521-0107-5
; 24 €]
L'imaginaire autour des machines a fortement évolué au fil
de l'histoire culturelle, inspirant un large éventail de représentations
artistiques aux formes les plus variées. C'est pourtant avec l'industrialisation
que la musique occidentale commence véritablement à interroger
les rapports entre l'homme et la machine, faisant de la confrontation entre
ces derniers un objet de réflexion artistique dont se saisissent nombre
d'acteurs des musiques dites savante et populaire : Milhaud, les futuristes
italiens, Mossolov ou Antheil, ou encore Maderna, Zappa, Aperghis ou Kraftwerk.
Issu d'un colloque organisé au Centre de Recherches sur les Arts et
le Langage (CRAL) de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales
en 2007, cet ouvrage rassemble des études de cas précis, donnant
lieu à des questionnements divers autour des dimensions esthétiques
et des enjeux sociaux de ces évocations musicales des rapports homme-machine
: Quels ont été les moyens d'expression mobilisés pour
dépeindre la machine ? En quoi ces représentations sont-elles
révélatrices de leur contexte historique ? Comment la musique
a-t-elle nourri, par les moyens qui lui sont propres, le débat concernant
la place de la machine au sein de la société ?
Des années 1910 à 2000, de la « Vieille Europe »
aux États-Unis et à la Russie, des avant-gardes européennes
du début du siècle à la musique contemporaine en passant
par le rock progressif et la techno, ce recueil propose un premier aperçu
de la profusion et de la diversité des objets et approches dans le domaine
des représentations des relations entre homme et machine en musique,
dégageant ainsi des lignes de force qui dessinent un tableau complexe
des évolutions sociales et artistiques traversant le siècle.
Igor CONTRERAS ZUBILLAGA / Sara IGLESIAS, Introduction
Fiamma NICOLODI, Le futurisme italien, les machines et les bruits
Igor CONTRERAS ZUBILLAGA, Vis, courroies et soupapes : la machine et ses
représentations dans la musique prolétarienne
Max NOUBEL, Principes mécaniques, ou l'inspiration de la machine
chez les Ultramodernes américains
David CHRISTOFFEL, Illusionnisme et fonctionnement. Des machines dans la
musique française des années 1910-1920 : motif ou paradigme ?
Giordano FERRARI, Le poète et la machine : une lecture de Hyperion
de Bruno Maderna
Esteban BUCH, La machine dans le garage : rock, totalitarisme, pornographie
chez Pink Floyd et Frank Zappa
Sara IGLESIAS, Corps humains, corps machiniques. À propos de Machinations
de Georges Aperghis
Bruno BOSSIS, La vocalité artificielle, une nouvelle virtuosité
?
Kyrre TROMM LINDVIG, Deux ex machina. Technologie, musique et machine androïde
dans Man-Machine de Kraftwerk
Mademoiselle Fournier, parisienne de 26 ans d'âge. Zaza, le féminin
de Zazou.
A la fin des années 1930, les « rejetons multicolores de la
faune « swing » du Tout-Paris », selon la définition
bourgeoise du moment, baladaient leurs cheveux ondulés au Pam Pam ou
au Colysée sur les Champs-Elysées. Mèche frontale, rouge
aux lèvres et look pin-up ockabilly, belligérante des nouvelles
moeurs.
Zza transpose les Zazous au 21e siècle . Les temps ont changé,
le féminisme est passé par là et Zaza est passée
à la Vodka Fraise. Elle s'enivre en regardant danser les glaçons
tout au fond du verre.
La tête lui tourne, c'est un naufrage drolatique traduit sur une musique
de bal balnéaire. « Une sorte d'hyperréalisme », dit
l'intéressée. Zaza Fournier possède un don aigu : celui
de traduire l'immédiat, avec des mots directs : coucher, reins, chaise,
lunettes, savon, genoux, rissons…, combinant à la fois distance critique
et liberté. Elle assure à l'instinct, une qualité travaillée
au long d'une tournée de deux-cents dates en dix-huit mois, dont «
170 seule en scène, avec un accordéon et un iPod », sans
filet, dit-elle. « Je vivais le présent tel qu'il venait »,
écrivant sur le tas, sur la route - la chanson Regarde-moi a été
composée pendant une balance de concert.
C'est à la maison que Zaza Fournier avait été fabriqué.
C'est à la maison que Regarde-moi a été mûri et complété,
grâce à un tête-à-tête avec un nouvel instrument,
un orgue à boutons, très présent sur le disque. Pièce
vintage rare datant des années 1970, ce Cavagnolo, « a même
marque que mon accordéon », a été le premier orgue
électronique à clavier d'accordéon. « C'est un drôle
de jouet hybride, avec un son chaud à la Ray Charles, sensuel, ludique,
mais électrifié », électronique aussi avec ses lignes
de percussions, de claviers, de basses, etc. « Cet instrument rend totalement
indépendant, dit Zaza, passionnée par « toutes les variations
de l'accordéon ».
La chanson Comme il est doux, concoctée dans l'intimité par
Zaza et son orgue-accordéon, est ainsi arrivée toute prête
dans l'escarcelle de ses complices arrangeurs Jack et Rob. Ce clavier moderne
et qui possède un son singulier, a servi attentivement le paradoxe de
aza la Zazou, les deux pieds dans le présent, la tête dans l'avenir,
un oeil sur le passé, et un coeur alchimiste.
Regarde-moi, que sa conceptrice traduira en scène de façon
plus rock, avec un groupe et non plus en solitaire, indique que la jeune génération
dont sont issus Zaza et ses musiciens a écouté et intégré
presque inconsciemment toutes les révolutions rythmiques du siècle
passé : le twist, le rockabilly et Adriano Celentano (Happy Birthday)…
Des rythmes amoureux, qui emballent. Zaza est une néo-yéyé,
une rockeuse des origines (Johnny Chéri), une amoureuse dévergondée.
Ses personnages se composent au fil des sensations. Citant un Zaza Fournier
traversé de références dansantes et latines, calypso, mambo,
Zaza Fournier modernise un temps, les années 1960, où les sans
soucis n'étaient pas crétins pour autant, où la guitare
en réverbération, les choeurs et le doowap servaient d'écrin
à des chansons qui jouaient sur les bleus à l'âme comme
sur du velours. Zaza Fournier se souvient de l'esthétique de Cry Baby,
le teen movie de John Waters et s'en remet aux muses du rockabilly, «
parce que c'était hyper sexy, drôle et que tous ces types qui se
coiffaient en banane et s'habillaient en pantalon de cuir moulant savaient pratiquer
le second degré.
Elvis savait jouer avec son image, avec recul. ». C'était une
époque où « le bouchon a sauté ». Zaza a revisité
la chanson française, et maintenant que va-t-elle faire ? Bousculer ce
qui doit l'être.
______________________________ On repeint la musique
sur France Bleu, samedi et dimanche
Le samedi et le dimanche de 14h à 16h et/ou de 22h à 00h*
On Repeint La Musique : infos musicales, histoires de chansons, potins people
et invités se retrouvent chaque week-end dans le studio de France Bleu
avec Serge Poézévara et ses chroniqueurs, Danielle Moreau
et Fabien Lecoeuvre.
Samedi 17septembre avec Nicolas Peyrac et ric Vincent.
C'est lundi dernier qu'est sorti son nouvel album de Nicolas Peyrac, accompagné d'un
dvd, et de la reprise de ses grands succès réenregistrés.
Près de 40 ans après ses débuts, il revient pour nous sur
l'histoire de « So far away », griffoné sur une table de
la fac de médecine, sur son amitié avec Michel Berger, et sur
son plaisir toujours aussi intense de monter sur scène.
Eric Vincent, auteur-compositeur natif de la Mayenne, proche de Georges Moustaki, est
peu connu du public français. Pourtant, il donne des concerts dans le
monde entier, a chanté dans 140 pays, remplit des salles aux Etats-Unis,
où ses chansons figurent dans les livres scolaires.
Dimanche 18 septembre avec Renan Luce et Shake.
Il a suffit de quelques mois à Renan Luce pour s'imposer en 2006 comme
l'une des révélations de la chanson française dans la droite
ligne des Brassens, Renaud, ou Bénabar. Avant la sortie d'un troisième
album, il reprend la route pour une tournée qu'il partage avec ses amis
Alexis HK et Benoit Dorémus. Un projet qu'ils nous présentent
ensemble.
En 1975, Shake, ce jeune malaisien qui ne connaissait pas un mot de français
s'installait en haut des hits parades. Produit par Orlando, révélé
par Michel Drucker, invité régulier des émissions de Danièle
Gilbert il a vendu des millions de disques. Il revient pour nous sur ses années
de succès.
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vendredi 16
septembre 201
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