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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : La musique instrumentale de Wolfgang Amadeus Mozart

La musique concertante avec piano de Wolfgang Amadeus Mozart

Mozart

Musique concertante avec piano | avec cordes | avec vents

« Le concerto pour piano occupe une place privilégiée dans l’œuvre instrumentale de Mozart, ne serait-ce que par le fait que la réussite y est totale. Sur la cinquantaine de symphonies, il n’y en a qu’une quinzaine qui émergent ; par contre, dans les vingt-trois concertos il n’y a aucune chute. Sans doute sont-ils inégaux, mais ils restent tous valables. C’est donc le signe que, entre le concerto pour piano et l’esprit mozartien, il existe une affinité profonde, une adéquation parfaite. »102

Lorsqu’en 1773 il compose son premier vrai concerto pour piano — car, sur les vingt-sept habituellement recensés, quatre ne sont pas des compositions originales —, « Mozart reçoit en héritage une forme encore balbutiante qu’il va s’attacher à consolider en utilisant de manière systématique la forme en trois mouvements (allegro, andante, finale en rondo), dans laquelle il assimile plus que jamais le soliste à un personnage d’opéra, et renforce ainsi les qualités dramatiques du genre. Dans les concertos baroques, le soliste faisait partie de l’orchestre et jouait avec lui. Dans les concertos de Mozart, après 1776, l’entrée des passages solistes est préparée, attendue, mise en relief. L’orchestre, nettement étoffé, n’accompagne plus seulement le soliste […], mais agit et réagit en véritable alter ego du soliste. C’est donc dans les concertos — et non paradoxalement dans les symphonies — que se dessine l’évolution orchestrale de Mozart : diversité des formules thématiques, usage des contrastes dynamiques, importance croissante des voix intermédiaires, dialogue fréquent avec les bois. Le prélude orchestral, avant même toute intervention soliste du pianiste, est à lui seul un vaste programme ! Mozart a également innové sur le plan pianistique. Il a su faire chanter le piano et, comme dans ses opéras, user de la virtuosité à des fins dramatiques (moments de tensions pour faire attendre le retour du thème). Bien des détails rhétoriques rapprochent d’ailleurs les concertos pour piano de sa musique vocale : les récitatifs de certains mouvements lents (concertos K 451, 466, 467, 537, 595), les diverses réponses de l’orchestre au soliste qui rappellent fortement celles des airs ou des récitatifs accompagnés. Bref, ses concertos pour piano déploient une pléthore d’idées mélodiques, rythmiques, dynamiques, harmoniques que Mozart manipule à la manière d’un puzzle, le tout dans un tissu orchestral à la fois fluide et voluptueux. »103

Les « concertos pastiches » de l’enfance

Concertos pour piano 5 à 8

Concertos pour piano 9 à 10

Concertos pour piano 11 à 13

Concertos pour piano 14 à 16

Concertos pour piano 17 à 19

Concertos pour piano 20 à 22

Concertos pour piano 23 à 25

Concertos pour piano 26 et 27

Rondos K 382 et K 386.

Notes

102, Hocquard Jean-Victor, Mozart, de l’ombre à la lumière. Jean-Claude Lattès; Paris 1993, p. 217.

103, Le Dantec Gaëlle, dans « Répertoire », (120) janvier 1999.


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