Mozart : les concertos pastiches pour piano de l'enfance

En premier lieu, et hors nomenclature puisqu’ils ne figurent pas dans les vingt-sept concertos de la numérotation habituelle, on a ici les trois concertos K 107 n^os 1 à 3 que Mozart écrivit à Londres à l’âge de neuf ans en reprenant à cet effet trois des sonates pour clavecin ou pianoforte opus 5 de Jean-Chrétien Bach et en les arrangeant en concertos pour clavier et trois parties de cordes d’accompagnement.

À ces trois premiers essais, ravissants mais d’intérêt essentiellement documentaire, s’ajouteront deux ans plus tard quatre autres « concertos pastiches » qui sont des arrangements de diverses pages empruntées à Raupach, Eckhard, Schobert, Honauer ou Carl Philipp Emanuel Bach. Il s’agit là des quatre premiers concertos « officiels » de Mozart (K 37, K 39, K 40 et K 41). L’orchestre y trouve une plus grande consistance, le discours concertant est plus développé et l’adaptation — peut-être faite avec l’aide discrète du papa — apparaît assez habile. Il y a de quoi se laisser tenter par un détour, d’autant que certaines pages retiennent l’attention, comme l’Andante du deuxième concerto (K 39 en si♭majeur) où Wolfgang étoffe d’une façon touchante et poétique un morceau de sonate de Schobert, ainsi que l’Allegro maestoso du K 40, où le musicien de onze ans affiche une mâle assurance et insuffle au morceau un vrai dramatisme.

Concerto n^o 2 en si♭majeur K 39 (II. Andante) par Murray Perahia (piano et direction) et l’English Chamber Orchestra.

Concerto n^o 3 en re majeur K 40 (I. Allegro maestoso) par Murray Perahia (piano et direction) et l’English Chamber Orchestra.

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Dimanche 19 Novembre, 2023

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