Actualités musicales du 21 février 2013

Hans Adam, Le roi Sigismund de Pologne à cheval
Gravure sur bois, seconde moitié du xvi^e siècle.

American Handel Festival 2013 at Princeton

The 2013 American Handel Festival will take place at Princeton University on February 21 – 24. The American Handel Society invites submission of abstracts for papers to be given in the academic sessions. Any topic connected with Handel's life and music is welcome, including seventeenth-century antecedents, Handel's contemporaries in Germany, Italy or England, and the reception of Handel's music. Abstracts of no more than 500 words may be sent by September 1, 2012 to Robert Ketterer, AHS Program Chair. Decisions by the programcommittee will be communicated by mid October of 2012.

In addition to the academic panels and lectures, festival events will include a performance of Handel's Dixit Dominus and Alessandro Scarlatti's Stabat Mater by the Princeton University Chamber Choir, conducted by Gabriel Crouch, and a concert by Henry Bicket and the English Concert. There will be an option onSunday, February 24th to hear Bicket conduct a performance of Handel's Radamisto at Carnegie Hall.

Electronic submissions are preferred, and may be sent to robert-ketterer at uiowa.edu. Surface mail maybe sent to Prof. Robert Ketterer, Department of Classics, 210 Jefferson Building, The University of Iowa, Iowa City, IA 52245.

Peut-on créer sans répéter ?

Colloque international organisé par le groupe de recherche transdisciplinaire KAIROS

21 et 22 février 2013 - université Rennes 2

Programme du colloque

« À l'origine, il y a la répétition », affirme Abdelfattah Kilito dans L'auteur et ses doubles. La répétition fascine et effraie. On lui reconnaît une puissance d'engendrement en même temps qu'un pouvoir pathogène. « Si elle nous enchaîne et nous détruit, c'est elle encore qui nous libère », écrit Deleuze (Différence et répétition). La rhétorique tente d'en circonscrire les figures et les manifestations dans le champ du discours, et la répétition est aussi matériau à part entière dans le domaine de la musique, des arts plastiques, du théâtre, du cinéma. La philosophie des XIXe et XXe siècles en a déplié les méandres et les paradoxes, de Schopenhauer à Deleuze, en passant par Kierkegaard, Nietzsche et quelques autres. Freud a montré pour sa part que le sujet humain fonctionne sur le mode d'une répétition duelle, soumise à de puissantes forces antagonistes, et Lacan, à sa suite, a placé la répétition au cœur de la théorie psychanalytique, mettant notamment à jour une ouverture vers la béance du réel à partir des coordonnées de la chaine symbolique.

La notion de création est elle-même paradoxale : considérée après-coup, celle-ci apparaît prédéterminée, pour ne pas dire prédestinée, en tant que produit objectif du Kunstwollen, schème d'un peuple ou d'une époque, alors que dans son jaillisse- ment elle s'engage et se pense comme un acte de pleine liberté. En cela, la création consisterait en un désir fondamental de différence, un appétit de l'autre, un antidote au solipsisme. Elle serait une quête pour faire coïncider deux modalités incon- ciliables de l'être : une expérience intime et confuse d'exister soi-même et une saisie de l'autre et du réel, plus transparente mais aussi inévitablement distanciée.

Dès lors, l'acte créateur serait-il l'accomplissement d'un destin dans un acte de liberté, allant contre toute idée d'une répé- tition ? Ou bien faut-il au contraire affirmer qu'il n'y a pas de création qui ne trouve ses fondements dans la répétition, à penser comme dynamique, et non mécanique ? Et puisque les stratégies des pratiques artistiques sont diverses, comment chacune témoigne-t-elle de sa pratique de la répétition ? Enfin, la répétition est-elle liée aux mutations de l'expérience humaine induites par la reproductibilité à grande échelle et par l'essor des technologies actuelles ? Telles seront quelques- unes des problématiques de ce colloque international et pluridisciplinaire.

Programme du colloque

Michael Haneke et Mozart

Pour Michael Haneke, les opéras de Mozart condamnent les metteurs en scène à l'échec, avant la première samedi de son Cosi fan Tutte au Teatro Real de Madrid.

Avec Mozart, nous sommes condamnés à l'échec, la question restant de savoir jusqu'à quel point [...] Ce sera en principe la dernière que je vais monter [...] je désire recommencer à écrire des scénarios, retourner à ma profession, au cinéma [...] l'émotion et la poésie jouent un rôle, mais que le plus important est de penser que je peux bien le faire [...] Après « Don Giovanni », j'ai reçu environ 15 offres pour diriger des opéras mais je les ai toutes rejetées car je ne pensais pas être la personne la mieux placée pour le faire [...] il est important de tenir compte de l'époque dans laquelle nous vivons et l'époque où l'œuvre a été écrite, comme si l'on mêlait notre époque avec celle de Mozart [...] Vouloir reproduire la réalité historique pure est une illusion [...] Nous ne savons pas exactement comment était l'opéra à la fin du xviii^e siècle. Nous n'avons que des images des derniers 70 ou 80 ans : c'est un devoir de transposer l'œuvre au présent.

Ernest Bloch (1880-1959)

ernest bloch Né à Genève le 24 juillet 1880, mort à Portland le 15 juillet 1959.

En 1889, il commence à prendre des cours de violon avecd Albert Gross, son premier maître de musique, puis il entame en 1894 des études de composition au Conservatoire de Genève sous la direction d'Émile Jaques-Dalcroze (1860-1955), puis de Louis Étienne-Reyer (1823-1919).

En 1896, il compose sa première œuvre orchestrale, la Symphonie orientale.

Sur les conseils de Martin Marsick, il s'installe à Bruxelles en 1896, pour y suivre, au Conservatoire Royal, les cours de violon d'Eugène Ysaÿe et de Franz Schörg (et musique de chambre), chez lequel il loge jusqu'en 1899, et les cours d'harmonie de François Rasse (1873-1955). (+) lire la suite.

Revue de presse musicale du 21 février 2013

(Culturebox) Kevin Ayers, fondateur du groupe Soft Machine est mort

(La Dépêche) Cahors. L'opéra, « un art total »

(La Qutidien du peuple) L'opéra Yu se joue sur la scène de Broadway

(Clermont-Ferrand) La Ville de Clermont-Ferrand a engagé la rénovation complète de son Opéra-Théâtre depuis le printemps 2011

(Culturebox) La chevauchée fantastique de la « Walkyrie » à l'Opéra Bastille

(France musique) Dominique Merlet, pianiste

(Médiapart) L'homme à la caméra par Un Drame Musical Instantané

(Piano bleu) Récital du pianiste Eric Astoul

(France 3) LOCB (« Là où ça bouge », Caen) du 19 février avec le pianiste Kun Woo Paik

(Culturebox) Roberto Alagna célèbre les chanteurs italiens en live