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dimanche 17 février 2013

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17 février 2013Concert Cantus formus au CRR de Paris

Dimitri Tchesnokov était à l'honneur pour ce Cantus Formus de février. Avec le Prélude tragique et Deux préludes sur des thèmes populaires pour piano de Borys Mykolayovych Lyatoshyns'ky (1895-1968), deux créations françaises, s'ajoutant à l'intégrale des œuvres pour piano du compositeur, qui se continuera aux prochaînes séances y compris de la saison prochaine. Tchesnokov présentait aussi, avec la toute jeune, sensible et talentueuse Violaine Despeyroux, une de ses compositions de 1982, Élégie nocturne pour piano et alto. Une œuvre profondément émouvante, captivante, malgré les risques qui sont peut-être la signature du jeune compositeur, associés à son goût pour la démesure, les effets massifs, poussés, répétés, l'obsession, les comptines, le franchissement des frontières que devrait admettre le bon goût, les contrastes sans transition, alliant la virtuosité, le sophistiqué et le brut à l'état brut. Ce n'est pas une musique allusive, elle entre en force dans la chair de la vie, ça marche, c'est convaincant, on s'y laisse prendre, on en est touché. Il y a de toute évidence beaucoup de talent chez ce jeune artiste qui assume parfaitement ses audaces de simplicité.

Violaine Despeyroux et Dimitri TchesnokovViolaine Despeyroux et Dimitri Tchesnokov.
Photographie © musicologie.org

Des morceaux de bravoure, deux sonates pour flûte et piano de Robert Muczynski (1929-2010) et de Martin Amlin (né en 1953) étaient au programme. De magnifiques musiques, à la belle motricité enlevée dans des rythmiques complexes. Ces pièces étaient parfaitement défendues par un duo avec lequel on ne s'ennuie ni avant, ni pendant, ni après le concert. La flûtiste Patricia Nagle (une flûte en or super astiquée nickel, mais un jeu bien plus brillant), et son pianiste Massanori Kobiki, chef d'orchestre venu sur le tard au piano par fainéantise : lire deux ou trois portées à la fois est moins fatigant (selon lui) que lire les trente d'un conducteur d'orchestre (en plus on est assis). Ils ont aussi interprété Tricorde, une pièce de Narcis Bonet (né en 1933), basée thématiquement sur 3 demi-tons conjoints.

Genneviève Girard a joué un extrait du Monde fantastique (le cahier 12) de Valery Arzumanov (né en 1944). Une œuvre qui fait honneur à son titre. Il s'agit de miniatures de genre pour piano que le compositeur accumule a flot continu, dans des styles variés, on pense à de l'écriture spontanée. Cela a en fin de compte beaucoup de charme [voir les analyses d'Anthony Girard publiées par Intemporel en 1994]. La pianiste a enchaîné avec deux préludes, extraits des 24 préludes opus 21 de Michel Merlet.

anthony Giorerd et Valery ArzumanovAnthony Girard et Valery Arzumanov.
Photographie © musicologie.org

 

Anthony Girard et Valery ArzumanovvMichel Merlet et Genneviève Girard.
Photographie © musicologie.org.

On a encore entendu des pièces pour piano et saxophone par Philippe Portejoie et au piano Frédérique Lagarde. Une création d'Anthony Girard (né en 1959), Le messager de la joie (ne cherchez pas le dédicataire), Fontaines obscures II, de Jean-Claude Henry (né en 1934).

Philippe PortejoiePhilippe Portejoie

Le prochain concert Cantus Formus est le 20 avril à 16 heures. C'est au CRR, 14 rue de Madrid, pas loin des galeries J'Farfouille. C'est entrée et sortie libres. Nicolas Bacri y présente les œuvres en compagnie des compositeurs.

Violaine DespeyrouxViolaine Despeyroux
Photographie © musicologie.org

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