Scordatura

(italien). Équivalent français (ancien) : jeu à cordes ravalées. En allemand, Verstimmung.

Accord inhabituel d'une ou de plusieurs cordes, d'un instrument (luth, violon, guitare, etc.), pour réaliser des effets sonores inusités ou de virtuosité, ou pour simplifier des difficultés techniques.

Ce procédé est utilisé par les luthistes au xvi^e siècle, aux siècles suivants il se généralise à la famille des violons avec des musiciens comme Vivaldi, Paganini, Viotti, Spohr, et dans la musique contemporaine.

Giuseppe Tartini (1692 - 1770), Pastorale en la majeur, violon scodatura accordé la, mi, la, mi (I. sans indication, II. Allegro, III. Largo - Presto - Andante). Andrew Manze (violon).

Pietro Nardini (1722-1793), Sonata Enigmatica, en fa majeur, Largo, Minuetto, Allegro. Renata Sfriso (violin). Les 2 cordes aiguës restent dans l'accord habituel, les deux cordes basses correspondent aux cordes médianes du violoncelle. On peut ainsi jouer le mélodire et la basse.

Dans ses compositions, Heinrich Biber (1644-1704) en fait un grand usage, la 5^e suite pour violoncelle seul de Johann Sebastien Bach est un des exemples les plus célèbres.

Johann Sebastian Bach, Suite n^o 5, pour violoncelle seul, en do mineur, BWV 1011 : Prélude, Allemande, Courante, Sarabande, Gavotte I, Gavotte II, Gigue. Mischa Maisky (violoncelle).

Bibliographie

Ligeti Diana et Infante Coline, La scordatura, accord ou désaccord ? Histoire et pratique actuelle. Dans « La revue du Conservatoire », Conservatoire supérieur de musique et de danse de Paris, avant 2014.

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Vendredi 11 Avril, 2025

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