Récit de la passion de Christ selon les évangiles (le récit évangélique de la crucifixion de Jésus) formant la liturgie de la Semaine sainte.
Dès les premiers siècles, le récit était psalmodié. Après la cérémonie, l'évêque pouvait plonger une partie de la croix dans un mélange d'eau et de vin, symbole de l'eau et du sang s'échappant de la blessure de Jésus après le coup de lance du centurion.
Le breuvage était bu par le clergé et les fidèles. On procédait ensuite à l'inhumation de la croix. Après le concile Vatican II (1962), le texte est simplement lu.
Vers le XIIIe siècle, un style propre à la liturgie de la passion prend forme, avec un caractère de dramatisation, mais Les Drames ou Mistères de la Passion, mises en forme théâtrales ne font pas partie de la liturgie.
Au XVe siècle, le texte est partagé entre trois chantres (ou trois célébrants, peut-être un prêtre pouvait seul psalmodier les trois parties). On employait trois tessitures différentes : grave pour le Christ ; moyen pour le chroniqueur ; aigu pour les autres personnages et la foule. Cette psalmodie peut-être dramatisée, entrecoupée de chants, de psaumes, d'accentuations lyriques, de mise en scène.
Dans la seconde moitié du XVe siècle la passion est servie par une musique polyphonique (Lassus, Victoria, Byrd), puis par des motets. La réforme allemande développe le genre sur les traductions de Luther. La passion connaît son apogée musicale avec les grands oratorios de Jean-Sébastien Bach.
Rolland de Lassus, Passio Domini nostri Jesu Christi secundum Matthaeum, Passio Domini, Paul Elliott (ténor), Theatre Of Voices, sou sla direction de Paul Hillier.© Musicologie.org
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Jeudi 10 Avril, 2025